La présente invention concerne un dispositif d’entraînement pour un mécanisme horloger. La présente invention concerne en particulier un dispositif d’entraînement permettant l’activation au passage ou à la demande d’un mécanisme horloger, par exemple d’un mécanisme d’animation, d’affichage et/ou de sonnerie.

Certaines pièces d’horlogerie comprennent une ou plusieurs complications permettant d’afficher des informations additionnelles en sus de l’heure, par exemple d’autres informations temporelles, et/ou de créer une animation décorative et divertissante, et/ou d’émettre un son par exemple pour indiquer l’heure ou pour une alarme. Ces complications comprennent des mécanismes horlogers qui, lorsqu’ils sont intégrés dans une pièce d’horlogerie, sont agencés pour être activés au passage, c’est-à-dire à des moments déterminés tels que par exemple au passage de l’heure, ou à la demande via un organe de commande actionnable par l’utilisateur. Typiquement, le mouvement de l’animation ou de l’affichage est cyclique : partant d’une position initiale, le ou les organes d’animation ou d’affichage se déplacent dans une séquence déterminée de positions avant de revenir à leur position initiale. De manière similaire, les sonneries émettent généralement un cycle de sonnerie prédéterminé à chaque activation, correspondant par exemple à une information horaire.

Le mécanisme horloger d’une telle complication est généralement associé à un organe de transmission qui transmet au mécanisme horloger l’énergie nécessaire à la mise en mouvement du ou des organes d’animation, d’affichage et/ou de sonnerie. Dans le cas où le mécanisme horloger est associé à un mouvement horloger d’une pièce d’horlogerie, l’organe de transmission peut être par exemple alimenté en énergie par l’organe moteur du mouvement horloger ou peut être indépendant du mouvement horloger. La possibilité d’activer une complication au passage et à la demande requiert généralement un dispositif d’entraînement du mécanisme horloger relativement complexe, nécessitant parfois deux organes d’entraînement distincts. Le volume et la complexité de tels dispositifs peut rendre leur intégration compliquée dans une pièce d’horlogerie, en particulier dans une montre-bracelet.

Un but de la présente invention est de proposer un dispositif d’entraînement pour mécanisme horloger qui permette l’activation d’un mécanisme horloger au passage et à la demande avec un seul organe d’entraînement.

Un autre but de la présente invention est de proposer un dispositif d’entraînement pour mécanisme horloger qui permette l’activation d’un mécanisme horloger au passage et à la demande de manière simple, compact et avec un nombre minimal de pièces en mouvement.

Ces buts et d’autres avantages sont atteints par un dispositif d’entraînement pour mécanisme horloger, comprenant un organe d’entraînement monté mobile en rotation autour d’un axe de rotation et configuré pour entraîner un mécanisme horloger, l’organe d’entraînement comprenant une pluralité de surfaces d’appui ; un premier organe de transmission déplaçable dans un mouvement d’armage d’une première position du premier organe de transmission à une deuxième position du premier organe de transmission et dans un mouvement de retour de sa deuxième position à sa première position ; un deuxième organe de transmission déplaçable dans un mouvement d’armage d’une première position du deuxième organe de transmission à une deuxième position du deuxième organe de transmission et dans un mouvement de retour de sa deuxième position à sa première position ; chaque organe de transmission étant configuré pour, au cours de son mouvement de retour de sa deuxième position à sa première position, entraîner l’organe d’entraînement en rotation par coopération avec une surface d’appui de la pluralité de surfaces d’appui ; le deuxième organe de transmission étant configuré pour ne pas bloquer la rotation du dispositif d’entraînement lorsque le premier organe de transmission entraîne l’organe d’entraînement et le premier organe de transmission étant configuré pour ne pas bloquer la rotation de l’organe d’entraînement lorsque le deuxième organe de transmission entraîne l’organe d’entraînement.

Un mécanisme horloger peut ainsi être entraîné par un seul organe d’entraînement pouvant être mis en mouvement soit par un premier organe de transmission, soit par un deuxième organe de transmission, sans que le mouvement de l’organe d’entraînement ne soit empêché par l’organe de transmission inactif.

Le premier organe de transmission et le deuxième organe de transmission sont de préférence montés mobiles en rotation autour de l’axe de rotation et tournent dans un sens de rotation au cours du mouvement d’armage et dans le sens de rotation inverse au cours du mouvement de retour.

Selon une forme préférentielle, le premier organe de transmission et le deuxième organe de transmission comprennent chacun un organe de poussée pour coopérer avec les surfaces d’appui pour pousser l’organe d’entraînement en rotation, chaque organe de poussée étant situé à l’extrémité distale d’un bras flexible, l’extrémité proximale de chacun desdits bras flexibles étant montée en rotation autour de l’axe de rotation.

Les premier et deuxième organes de transmission peuvent ainsi chacun pousser en rotation l’organe d’entraînement par appui de leur organe de poussée contre une surface d’appui de l’organe d’entraînement, l’organe de transmission inactif autorisant la rotation de l’organe d’entraînement à l’instar d’un cliquet.

Selon certaines formes d’exécution, le dispositif d’entraînement comprend en outre un premier ressort pour déplacer le premier organe de transmission dans son mouvement d’armage de sa deuxième position à sa première position et un deuxième ressort pour déplacer le deuxième organe de transmission dans son mouvement d’armage de sa deuxième position à sa première position. Les premier et deuxième ressort sont de préférence configurés pour être armés au cours du mouvement d’armage de l’organe de transmission respectif de sa première position à sa deuxième position, mouvement d’armage qui est effectué contre la force de rappel du ressort.

L’organe d’entraînement comprend par exemple une denture.

Les surfaces d’appui sont de préférence régulièrement réparties autour de l’axe de rotation sur un diamètre de l’organe d’entraînement. Cela permet une avance pas-à-pas de l’organe d’entraînement à chaque activation par un organe de transmission, le pas angulaire de l’organe d’entraînement correspondant par exemple à l’angle entre deux surfaces d’appui adjacentes ou à un multiple de ce dernier.

Les surfaces d’appui sont de préférence formées sur une périphérie intérieure d’un anneau de l’organe d’entraînement, l’anneau étant préférentiellement situé en saillie sur la planche de l’organe d’entraînement. Cela représente l’avantage que les organes de transmission peuvent être au moins partiellement disposés à l’intérieur de cet anneau, permettant ainsi une construction compacte du dispositif d’entraînement de l’invention.

Optionnellement, le dispositif d’entraînement comprend un mécanisme de désactivation permettant de découpler par exemple le premier organe de transmission de l’organe d’entraînement. Cela permet, en particulier lorsque le premier organe de transmission est commandé au passage par un mouvement horloger, de désactiver le premier organe de transmission lors de la mise à l’heure du mouvement horloger afin d’éviter d’endommager le dispositif d’entraînement. Cela permet aussi, alternativement ou additionnellement, et avec une commande appropriée, de désactiver temporairement le mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement.

Les buts cités plus haut et d’autres avantages sont également atteints par une pièce d’horlogerie comprenant un mouvement horloger et un tel dispositif d’entraînement, dans laquelle le premier organe de transmission est déplacé dans son mouvement d’armage de sa première position à sa deuxième position par le mouvement horloger et le deuxième organe de transmission est configuré pour être déplacé dans son mouvement d’armage de sa première position à sa deuxième position par un mécanisme de commande manuelle.

Dans une telle pièce d’horlogerie, le mécanisme de désactivation est de préférence actionné automatiquement lorsque le mouvement horloger est en mesure de recevoir une opération de mise à l’heure, par exemple lorsque la tige de remontoir est tirée.

Alternativement ou additionnellement, le mécanisme de désactivation est actionnable à la demande par un utilisateur, par exemple à l’aide d’un bouton « on/off » accessible par un utilisateur de la pièce d’horlogerie.

La pièce d’horlogerie est par exemple une montre-bracelet.

La présente invention sera mieux comprise à l’aide de la description ci- dessous illustrée par les figures, où :

La figure 1 illustre partiellement un dispositif d’entraînement selon une forme d’exécution de l’invention ;

La figure 2 est une vue en perspective du dispositif d’entraînement partiellement illustré à la figure 1 ;

Les figures 3 à 7 illustrent l’activation du dispositif d’entraînement de la figure 1 par un premier organe de transmission ;

Les figures 8 à 11 illustrent l’activation du dispositif d’entraînement de la figure 1 par un deuxième organe de transmission ;

La figure 12 montre en détail un mécanisme de désactivation pour le dispositif d’entraînement de la figure 1 .

Le dispositif d’entraînement 1 de l’invention est un dispositif permettant l’activation, par exemple au passage ou à la demande, d’un mécanisme horloger non représenté, par exemple d’un mécanisme d’animation, d’affichage et/ou de sonnerie. De préférence, le dispositif d’entraînement 1 est destiné à entraîner un mécanisme horloger fonctionnant par cycles, par exemple par cycles d’animation, d’affichage ou de sonneries, et le dispositif d’entraînement 1 est configuré pour avancer pas-à-pas, chaque pas correspondant de préférence à un cycle du mécanisme horloger entraîné.

En référence aux figures, le dispositif d’entraînement 1 de l’invention comprend un organe d’entraînement 2 monté mobile en rotation autour d’un axe de rotation 10. L’organe d’entraînement 2 est configuré pour entraîner le mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1. Selon la forme d’exécution illustrée, l’organe d’entraînement 2 est par exemple une roue dentée dont la denture 29 est destinée à engrener avec un mobile conjugué non représenté, par exemple une roue dentée, du mécanisme horloger. D’autres configurations de l’organe d’entraînement sont cependant possibles dans le cadre de l’invention. Selon certaines formes d’exécution, l’organe d’entraînement est par exemple une came ou des dents actionnant des levées de marteau pour une sonnerie.

Selon l’invention, le dispositif d’entraînement 1 comprend deux organes de transmission 3, 4 pour mettre l’organe d’entraînement 2 en mouvement autour de l’axe de rotation 10 afin d’actionner le mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1. Selon l’invention, chaque organe de transmission 3, 4 est configuré pour mettre seul en mouvement l’organe d’entraînement 2. Chaque organe de transmission 3, 4 est par ailleurs configuré pour autoriser le mouvement de l’organe d’entraînement 2 lorsque ce dernier est mis en mouvement par l’autre organe de transmission 4, 3. À chaque mise en mouvement par un organe de transmission 3, 4, l’organe d’entraînement 2 est de préférence avancé d’un pas prédéterminé dans un sens de rotation, par exemple dans le sens horaire. Le pas est de préférence déterminé pour correspondre à l’entraînement du mécanisme horloger sur un cycle complet.

Comme expliqué plus en détails ci-dessous, chaque organe de transmission 3, 4 est configuré pour effectuer un mouvement de va-et-vient entre une première position, par exemple une position de repos, et une deuxième position, par exemple une position d’armage. Au cours du déplacement de l’organe de transmission 3, 4 de sa position de repos à sa position d’armage, l’organe d’entraînement 2 n’est pas mis en mouvement par l’organe de transmission 3, 4. Lors du retour en sens inverse de l’organe de transmission 3, 4 de sa position d’armage à sa position de repos, l’organe d’entraînement est mis en mouvement et tourné d’un pas autour de l’axe de rotation 10 dans une direction déterminée, par exemple en sens horaire.

Selon la forme d’exécution illustrée, chaque organe de transmission 3, 4 comprend un organe de poussée 30, 40 configuré pour entrer en contact avec une surface d’appui 21 de l’organe d’entraînement 2 afin de pousser l’organe d’entraînement 2 en rotation sur au moins une fraction de tour, correspondant par exemple à un cycle complet du mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1. Chaque organe de poussée 30, 40 est par exemple situé à l’extrémité distale d’un bras flexible 31 , 41 dont l’extrémité proximale est montée en rotation, par exemple autour de l’axe de rotation 10 autour duquel l’organe d’entraînement 2 est également monté en rotation. Chaque bras flexible 31 , 41 est de préférence configuré de manière à être flexible dans une direction radiale par rapport à l’axe de rotation 10 afin de pouvoir glisser sur une surface de l’organe d’entraînement 2 lorsque ce dernier est mis en mouvement par l’autre bras flexible 41 , 31 , et rigide dans une direction tangentielle par rapport à l’axe de rotation 10 afin de pouvoir pousser l’organe d’entraînement 2 en rotation par coopération de l’organe de poussée 30, 40 correspondant et une surface d’appui 21. Chaque organe de transmission 3, 4 agit ainsi comme un cliquet, permettant la rotation de l’organe d’entraînement 2 relativement à l’organe de transmission 3, 4 dans un premier sens de rotation et bloquant la rotation de l’organe d’entraînement 2 relativement à l’organe de transmission 3, 4 dans un deuxième sens de rotation inverse du premier dès que l’organe de poussée 30, 40 correspondant entre en contact avec une surface d’appui 21 de l’organe d’entraînement 2. Chaque bras flexible 31 , 41 comprend par exemple une base rigide montée en rotation sur l’axe de rotation 10 et s’étendant essentiellement radialement depuis l’axe de rotation 10, et une partie allongée s’étendant depuis l’extrémité de la base rigide essentiellement en arc de cercle par rapport à l’axe de rotation 10 et flexible dans une direction radiale par rapport à l’axe de rotation 10.

Selon cette forme d’exécution, l’organe d’entraînement 2 comprend de préférence une pluralité de surfaces d’appui 21 destinées à coopérer avec les organes de poussée 30, 40 pour la mise en rotation de l’organe d’entraînement 2. Les surfaces d’appui 21 sont par exemple formées par des encoches intérieures pratiquées sur un anneau 20 de l’organe d’entraînement 2. L’anneau 20 est par exemple situé en saillie sur la planche de la roue dentée 2. L’anneau 20 est par exemple formé d’un seul bloc avec l’organe d’entraînement 2 ou fixé, par exemple soudé, sur l’organe d’entraînement 2. Les encoches sont de préférence uniformément réparties sur la circonférence intérieure de l’anneau 20. Dans le cas illustré, les encoches sont au nombre de cinq séparées chacune de 72°.

De préférence, les organes de transmission 3, 4 sont configurés pour être actionnés indépendamment l’un de l’autre. Un premier organe de transmission 3 des deux organes de transmission 3, 4 est par exemple destiné à être actionné par un mouvement horloger, par exemple par le mouvement horloger d’une pièce d’horlogerie dans laquelle le dispositif d’entraînement 1 et le mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1 sont intégrés. Un deuxième organe de transmission 4 des deux organes de transmission 3, 4 est par exemple destiné à être actionné par un mécanisme de commande actionnable à la demande par un utilisateur de la pièce d’horlogerie, au moyen par exemple d’un bouton ou de tout autre actionneur approprié situé sur le boîtier de la pièce d’horlogerie.

En référence à la figure 2, le premier organe de transmission 3 comprend par exemple un pignon 32 solidaire en rotation du bras flexible 31 du premier organe de transmission 3. Le pignon 32 engrène par exemple avec un premier râteau 39 destiné à être entraîné par un mouvement horloger. Lorsque le dispositif d’entraînement 1 est intégré dans une pièce d’horlogerie, la marche du mouvement horloger de la pièce d’horlogerie entraîne par exemple le premier râteau 39 dans un mouvement d’armage en rotation dans le sens horaire contre la force d’un premier ressort 38, par exemple une première lame ressort. La rotation en sens horaire du premier râteau 39 entraîne la rotation en sens antihoraire du premier organe de transmission 3. Le premier ressort 38 exerce sur le premier râteau 39 une force élastique tendant à le ramener en sens antihoraire dans une première position du premier râteau 39, typiquement une position de repos, qui correspond à une première position du premier organe de transmission 3. À un moment déterminé par le mouvement horloger, le premier râteau 39 qui a atteint une deuxième position correspondant à une deuxième position du premier organe de transmission 3, typiquement une position d’armage, est relâché par le mouvement horloger et revient en sens antihoraire dans sa position de repos sous l’effet du premier ressort 38. Ce faisant, il entraîne le premier organe de transmission 3 en sens horaire sur au moins une fraction de tour. Comme expliqué plus en détails plus bas, au cours de ce mouvement de retour du premier râteau 39, l’organe de poussée 30 du premier organe de transmission 3 entre en appui contre une surface d’appui 21 de l’organe d’entraînement 2 et le pousse en rotation sur une fraction de tour correspondant de préférence à un cycle, par exemple un cycle d’animation, d’affichage et/ou de sonnerie, du mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1 .

Le deuxième organe de transmission 4 comprend par exemple un râteau 42 solidaire en rotation du bras flexible 41 du deuxième organe de transmission 4. Le râteau 42 engrène par exemple avec un deuxième râteau 49 destiné à être entraîné par un mécanisme de commande à la demande. Lorsqu’un utilisateur de la pièce d’horlogerie dans lequel le dispositif d’entraînement est intégré actionne le mécanisme de commande, par exemple en appuyant sur un bouton de la pièce d’horlogerie, le deuxième râteau 49 est entraîné dans un mouvement d’armage en rotation dans le sens horaire contre la force d’un deuxième ressort 48, par exemple une deuxième lame ressort. La rotation en sens horaire du premier râteau 39 entraîne la rotation en sens antihoraire du premier organe de transmission 3. Le premier ressort 38 exerce sur le deuxième râteau 49 une force élastique tendant à le ramener en sens antihoraire dans une première position du deuxième râteau 49, typiquement une position de repos, qui correspond à une première position du deuxième organe de transmission 4. Par exemple lorsque l’utilisateur relâche le bouton et/ou lorsque le bouton a parcouru une course prédéterminée, le deuxième râteau 49 qui a atteint une deuxième position correspondant à une deuxième position du deuxième organe de transmission 4, typiquement une position d’armage, est relâché par le mécanisme de commande manuelle et revient dans sa position de repos en sens antihoraire sous l’effet du deuxième ressort 48. Ce faisant, il entraîne le deuxième organe de transmission 4 en sens horaire sur au moins une fraction de tour. Comme expliqué plus en détails plus bas, au cours de ce mouvement de retour du deuxième râteau 49, l’organe de poussée 40 du deuxième organe de transmission 4 entre en appui contre une surface d’appui 21 de l’organe d’entraînement 2 et le pousse en rotation sur une fraction de tour correspondant de préférence à un cycle, par exemple un cycle d’animation, d’affichage et/ou de sonnerie, du mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1.

Selon la forme d’exécution illustrée, à chaque mouvement de retour du premier râteau 39 ou du deuxième râteau 49, l’organe d’entraînement 2 est entraîné en rotation par l’organe de transmission 3, 4 correspondant sur une fraction de tour déterminée, par exemple un cinquième de tour, soit 72 degrés. Cette fraction de tour correspond à un pas de l’organe d’entraînement 2 qui correspond de préférence au pas angulaire entre deux surfaces d’appui 21 adjacentes de l’organe d’entraînement 2, ou à un multiple de ce dernier.

Les figures 3 à 7 illustrent le mouvement d’armage du premier organe de transmission 3 et la rotation de l’organe d’entraînement 2 lors du mouvement de retour du premier organe de transmission 3.

Par rapport à une première position, typiquement une position de repos, des premier et deuxième organes de transmission 3, 4 illustrée à la figure 1 , la figure 3 montre le premier organe de transmission 3 partiellement armé, typiquement entre deux activations au passage du mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1. Au cours du mouvement d’armage du premier organe de transmission 3, le deuxième organe de transmission 4 et l’organe d’entraînement 2 sont immobiles, tant que le mécanisme de commande du deuxième organe de transmission 4 n’est pas activé par un utilisateur. Comme expliqué précédemment, le premier organe de transmission 3 est entraîné dans le sens antihoraire de préférence par le mouvement horloger de la pièce d’horlogerie dans laquelle le dispositif d’entraînement 1 est intégré. La vitesse de rotation du premier organe de transmission 3 au cours du mouvement d’armage est déterminée par une configuration adéquate de la chaîne cinématique liant le premier organe de transmission 3 au mouvement horloger, en fonction par exemple de la périodicité à laquelle le mécanisme horloger doit être activé, par exemple toutes les 15 minutes, une fois par heure, une ou deux fois par jour, etc. Au cours du mouvement d’armage, l’organe de poussée 30 du premier organe de transmission 3 glisse le long de la périphérie intérieure de l’anneau 20 avec une force de frottement déterminée par la flexibilité de son bras flexible 31 .

La figure 4 montre le premier organe de transmission 3 en cours d’armage juste avant que son organe de poussée 30 ne retombe dans la prochaine encoche de l’anneau 20 sous l’effet de la force élastique de son bras flexible 31 . La figure 5 montre une deuxième position du premier organe de transmission 3 à la fin du mouvement d’armage, typiquement une position d’armage. De préférence, le déplacement angulaire du premier organe de transmission 3 au cours du mouvement d’armage est plus grand que le pas angulaire entre deux encoches de l’organe d’entraînement 2 afin d’assurer que l’organe de poussée 30 soit passé outre la prochaine encoche à la fin du mouvement d’armage, comme illustré à la figure 4. Dans la forme d’exécution illustrée, par exemple, les encoches étant au nombre de cinq, le pas angulaire entre elles est de 72°. Le premier organe de transmission 3 est ainsi tourné d’un angle supérieur à 72° au cours du mouvement d’armage, de préférence d’un angle supérieur à 80°, par exemple d’un angle de 90°.

À un instant déterminé par le mouvement horloger, le premier organe de transmission 3 armé est relâché et tend à retourner en sens horaire, de la deuxième position, typiquement la position d’armage, dans la première position, typiquement la position de repos illustrée à la figure 1 sous l’effet du premier ressort 38. Au cours du mouvement de retour du premier organe de transmission 3, l’organe de poussée 30 du premier organe de transmission 3 s’insère dans la prochaine encoche de l’anneau 20, comme illustré à la figure 6, et pousse contre la surface d’appui 21 correspondante pour mettre l’organe d’entraînement 2 en mouvement dans le sens horaire, comme illustré à la figure 7. Durant ce mouvement de rotation de l’organe d’entraînement 2 sous l’effet du premier organe de transmission 3, l’organe de poussée 40 du deuxième organe de transmission 4 glisse sur la circonférence intérieure de l’anneau 20 avec une force déterminée par la flexibilité du bras flexible 41 du deuxième organe de transmission 4, ainsi que par la nature et l’état de surface des matériaux utilisés pour la fabrication du bras flexible 41 et de l’anneau 20, sans empêcher cette rotation. A la fin du mouvement de retour du premier organe de transmission 3, l’organe d’entraînement 2 a été tourné d’un angle correspondant au pas angulaire entre deux surfaces d’appui 21 , par exemple un cinquième de tour, et le premier organe d’entraînement 3 se retrouve dans la position de repos qu’il avait à la figure 1.

Les figures 8 à 11 illustrent l’activation de l’organe d’entraînement 2 par le deuxième organe de transmission 4, par exemple une activation à la demande entre deux activations au passage par le premier organe de transmission 3. La figure 8 montre un exemple de position de départ dans laquelle le premier organe de transmission 3 est partiellement armé et le deuxième organe de transmission 4 est dans une première position, typiquement sa position de repos. Dans un premier temps, le deuxième organe de transmission 4 est armé, par exemple par l’intermédiaire d’un mécanisme de commande manuelle actionné à l’aide d’un bouton de la pièce d’horlogerie accessible par un utilisateur. Au cours du mouvement d’armage, le deuxième organe de transmission 4 est entraîné en sens antihoraire et l’organe de poussée 40 du deuxième organe de transmission 4 glisse contre la périphérie intérieure de l’anneau 20 jusqu’à ce qu’il passe outre la prochaine encoche. Le déplacement angulaire du deuxième organe de transmission 4 au cours du mouvement d’armage est de préférence plus grand que le pas angulaire entre deux encoches de l’organe d’entraînement 2 afin d’assurer que l’organe de poussée 40 soit passé outre la prochaine encoche à la fin du mouvement d’armage, comme illustré à la figure 9. Dans la forme d’exécution illustrée, par exemple, le deuxième organe de transmission 4 est tourné d’un angle supérieur à 72° au cours du mouvement d’armage, de préférence d’un angle supérieur à 80°, par exemple d’un angle de 90°. Une fois armé, dans une deuxième position illustrée à la figure 9, typiquement une position d’armage, le deuxième organe de transmission 4 est relâché et tend à revenir en sens horaire, de sa deuxième position, typiquement sa position d’armage, dans sa première position, typiquement sa position de repos, sous l’effet du deuxième ressort 48. Au cours du mouvement de retour du deuxième organe de transmission 4, l’organe de poussée 40 du deuxième organe de transmission 4 s’insère dans la prochaine encoche de l’anneau 20, comme illustré à la figure 10, et pousse contre la surface d’appui 21 correspondante pour mettre l’organe d’entraînement 2 en mouvement dans le sens horaire, comme illustré à la figure 11 . Durant ce mouvement de rotation de l’organe d’entraînement 2 sous l’effet du deuxième organe de transmission 4, l’organe de poussée 30 du premier organe de transmission 3 glisse sur la circonférence intérieure de l’anneau 20 avec une force déterminée par la flexibilité du bras flexible 31 du premier organe de transmission 3, ainsi que par la nature et l’état de surface des matériaux utilisés pour la fabrication du bras flexible 31 et de l’anneau 20, sans empêcher cette rotation. A la fin du mouvement de retour du deuxième organe de transmission 4, l’organe d’entraînement 2 a été tourné d’un angle correspondant au pas angulaire entre deux surfaces d’appui 21 , par exemple un cinquième de tour, et le deuxième organe d’entraînement 4 se retrouve dans la position de repos qu’il avait par exemple à la figure 8.

Comme illustré à la figure 2, le bras flexible 31 du premier organe de transmission 3 se situe de préférence dans un autre plan que le bras flexible 41 du deuxième organe de transmission 4, permettant ainsi le déplacement de chaque organe de transmission 3, 4 indépendamment l’un de l’autre, sans risque de collision.

De manière préférentielle, et en référence à la figure 12, le dispositif d’entraînement 1 de l’invention comprend en outre un mécanisme de désactivation permettant de désactiver le premier organe de transmission 3 afin de permettre par exemple de mettre à l’heure la pièce d’horlogerie dans laquelle le dispositif d’entraînement 1 est intégré sans risque d’endommagement du dispositif d’entraînement ou de déclenchement par le premier organe de transmission 3. Le mécanisme de désactivation est par exemple actionné automatiquement lors de la mise à mise à l’heure de la pièce d’horlogerie, par exemple par l’intermédiaire de la tige de couronne non représentée. Alternativement ou additionnellement, le mécanisme de désactivation est actionnable à la demande, par exemple pour permettre à l’utilisateur de la pièce d’horlogerie de désactiver temporairement l’activation au passage du mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement 1 de l’invention. Cela permet par exemple à un utilisateur de désactiver pour un temps l’animation, l’affichage et/ou la sonnerie correspondants de la pièce d’horlogerie. L’actionnement à la demande du mécanisme de désactivation 5 se fait par exemple à l’aide d’un bouton, par exemple un bouton « on/off » de la pièce d’horlogerie accessible par l’utilisateur.

Selon la forme d’exécution illustrée, le mécanisme de désactivation comprend un bras de désactivation 5 agissant sur le bras flexible 31 du premier organe de transmission 3, contre la force de rappel de ce dernier, pour écarter de l’anneau 20 l’organe de poussée 30 du premier organe de transmission 3 de sorte qu’il n’entre plus en contact avec les surfaces d’appui 21. Le bras de désactivation 5 agit sur le bras flexible 31 du premier organe de transmission 3 par exemple par l’intermédiaire d’une goupille 33 située de préférence à proximité de l’extrémité distale du bras flexible 31 , par exemple sur l’organe de poussée 30 correspondant.

Selon la forme d’exécution illustrée, l’organe d’entraînement 2 comprend cinq surfaces d’appui 21 régulièrement réparties autour de l’axe de rotation 10 sur un diamètre de l’organe d’entraînement 2. D’autres formes d’exécution sont cependant possibles dans le cadre de l’invention. En particulier, le nombre de surfaces d’appui peut être différent, déterminé par exemple par le pas angulaire que l’organe d’entraînement doit effectuer pour entraîner le mécanisme horloger durant un cycle complet à chaque activation. La répartition des surfaces d’appui autour de l’axe de rotation peut également être irrégulière, si par exemple le mécanisme horloger entraîné par le dispositif d’entraînement est configuré pour effectuer une séquence de cycles, certains cycles de la séquence de cycles ayant une durée différente.

Il est également envisageable de configurer le dispositif d’entraînement de l’invention pour qu’à chaque activation de l’organe d’entraînement par le premier organe de transmission et/ou par le deuxième organe de transmission, l’organe d’entraînement soit tourné d’un pas qui est un multiple du pas angulaire entre deux surfaces d’appui adjacentes.

Selon la forme d’exécution illustrée, les organes de transmission sont configurés pour mettre l’organe d’entraînement en rotation en sens horaire à chaque pas, chaque organe d’actionnement 3, 4 étant configuré pour tourner en sens antihoraire au cours du mouvement d’armage et en sens horaire au cours du mouvement de retour. Il est bien entendu envisageable dans le cadre de l’invention de configurer les organes de transmission pour mettre l’organe d’entraînement en rotation en sens antihoraire à chaque pas, chaque organe d’actionnement 3, 4 étant alors configuré pour tourner en sens horaire au cours du mouvement d’armage et en sens antihoraire au cours du mouvement de retour, l’orientation des surfaces d’appui de l’organe d’entraînement étant alors inversée par rapport à l’orientation des surfaces d’appui 21 de l’organe d’entraînement 2 illustré.

Selon la forme d’exécution illustrée, les organes de transmission sont configurés pour pousser l’organe d’entraînement en rotation. D’autres formes d’exécution sont cependant possibles dans le cadre de l’invention. Il est par exemple possible d’envisager de configurer les organes de transmission pour tirer l’organe d’entraînement à l’aide d’un crochet coopérant avec des surfaces d’appui appropriées de l’organe d’entraînement.

Selon la forme d’exécution illustrée, les organes de transmission transmettent à l’organe d’entraînement, pour le mettre en mouvement, l’énergie développée par un ressort et précédemment accumulée au cours de l’armage de l’organe de transmission correspondant, par exemple soit à l’aide d’un mouvement horloger, soit à l’aide d’un mécanisme de commande manuel. D’autres sources d’énergie sont cependant envisageables pour déplacer les organes de transmission. Il est par exemple envisageable qu’un organe de transmission soit directement entraîné dans un mouvement de va-et-vient, par exemple par un mouvement horloger au travers d’un système de débrayage approprié, par un levier manuel, etc.

Les éléments des chaînes cinématiques entre les organes de transmission et les sources d’énergie correspondantes peuvent aussi différer des râteaux et du pignon mis en œuvre dans la forme d’exécution illustrée. Ces chaînes cinématiques peuvent par exemple comprendre d’autres types d’engrenages et/ou d’autres formes d’éléments de transmission, par exemple des poulies ou tout autre composant approprié.

Le dispositif d’entraînement a été décrit plus haut avec deux organes de transmission agissant sur le même organe d’entraînement et actionnés par des moyens différents selon des critères différents. Le dispositif d’entraînement peut bien entendu comprendre, dans le cadre de l’invention, plus que deux organes de transmission configurés pour agir sur le même organe d’entraînement afin de le mettre en mouvement. Selon certaines formes d’exécution, par exemple, le dispositif d’entraînement comprend, outre le premier et le deuxième organes d’entraînement décrits plus haut, un troisième organe d’entraînement configuré pour mettre en mouvement l’organe d’entraînement de préférence selon encore d’autres critères. Le troisième organe d’entraînement est par exemple actionné par un mécanisme dédié suite à une sollicitation extérieure, par exemple une sollicitation environnementale telle qu’une variation de pression, une accélération, etc.