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Title:
ADAPTIVE FUEL DIRECT INJECTION SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/159693
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a common-rail direct fuel injection system comprising a control unit, a pump and a valve that is controlled so as to be fully open or fully closed by the control unit in order to adjust a fuel volume transferred to the pump so as to be fed into the common rail, wherein said control unit includes: a first means for determining a peak phase duration (27) during which a control is to be applied to the valve in order to obtain a peak current (60) and trigger a change in the valve state; a second means for determining a holding ratio according to which a control is to be applied to the valve after the change in the state thereof in order to maintain a holding current necessary for maintaining said valve state; an application means capable of applying said control to said valve first continuously during said peak phase duration (27) and then in pulse width modulation according to said holding ratio (28); and at least one recurrent and automatic adaptation means (42).

Inventors:
LACHAIZE JEROME (FR)
Application Number:
PCT/EP2012/001649
Publication Date:
November 29, 2012
Filing Date:
April 17, 2012
Export Citation:
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Assignee:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE (FR)
CONTINENTAL AUTOMOTIVE GMBH (DE)
LACHAIZE JEROME (FR)
International Classes:
F02D41/38; F02D41/20
Foreign References:
DE102008054513A12010-06-17
DE102007020969A12008-11-06
DE102007035316A12009-01-29
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système d'injection directe de carburant à rampe commune (4) comprenant une unité de commande (1 ), une pompe (2) et une soupape (3), pilotable en tout ou rien par l'unité de commande (1 ), afin de réguler un volume de carburant transmis à la pompe (2) pour être introduit dans la rampe commune (4), ladite unité de commande (1 ) comprenant

• un premier moyen de détermination (40) apte à déterminer une première variable (une durée de phase de pic (27)) pendant laquelle une commande doit être appliquée à la soupape (3) afin d'obtenir une première variable objectif (un courant de pic (38, 60)), supérieure ou égale à une valeur de référence (un courant de pic de référence (61 )), nécessaire pour provoquer un changement d'état de la soupape (3),

• un deuxième moyen de détermination (70) apte à déterminer une deuxième variable (un rapport de maintien (28)) selon lequel une commande doit être appliquée à la soupape (3), après son changement d'état, afin de maintenir une deuxième variable objectif (un courant de maintien (39, 90)), supérieure ou égale à une valeur de référence (un courant de maintien de référence (91 )) nécessaire à maintenir ledit état de la soupape (3),

• un moyen d'application apte à appliquer ladite commande à ladite soupape (3) d'abord en continu pendant ladite durée de phase de pic (27), puis ensuite en modulation de largeur d'impulsion selon ledit rapport de maintien (28),

• un moyen d'adaptation (42, 72), pour une au moins parmi la première variable (27) et la deuxième variable (28), ce moyen d'adaptation (42,72) étant récurrent et automatique pour ladite variable (27, 28),

caractérisé en ce que ledit moyen d'adaptation (42, 72) est apte à calculer un coefficient de modulation (43, 73), et à l'appliquer multiplicativement à la variable (27, 28) afin de la corriger.

2. Système selon la revendication 1 , où ledit moyen d'adaptation (42, 72) comprend encore un moyen de calcul (44, 74) apte à calculer ledit coefficient de modulation (43, 73) de manière récurrente en fonction de sa valeur précédente (63, 93) et de l'écart entre la variable objectif (38, 39, 60, 90) et sa valeur de référence (61 , 91 ).

3. Système selon la revendication 2, où ledit moyen de calcul (44, 74) est apte à appliquer la formule :

Vrefyn) avec

CM(n) le coefficient de modulation (43, 73) à l'instant n,

CM(n-1 ) le coefficient de modulation (63, 93) à l'instant précédent n-1 ,

G un gain (62, 92),

V(n) la variable objectif (38, 39, 60, 90) à l'instant n,

Vref(n) la valeur de référence (61 , 91 ) de la variable objectif V à l'instant n.

4. Système selon la revendication 2 ou 3, où le moyen de calcul (44, 74) est apte à recalculer périodiquement le coefficient de modulation (43, 73).

5. Système selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, où le moyen de calcul (44, 74) est apte à recalculer le coefficient de modulation (43, 73) lorsque la variable (38, 39, 60, 90) sort d'un intervalle prédéfini.

Description:
Système d'injection directe de carburant adaptatif

La présente invention concerne un système d'injection directe de carburant à rampe commune, du type utilisable pour un moteur à combustion interne.

Comme il est décrit plus en détail dans la suite, une soupape de carburant est contrôlée au moyen de deux variables : d'une part une première variable « durée de pic » qui conditionne une première variable objectif « courant de pic » et d'autre part une deuxième variable « rapport de maintien » qui conditionne une deuxième variable objectif « courant de maintien » en fin de phase de maintien.

Le problème est que la relation entre une variable et la variable objectif associée dépend de nombreux paramètres mécaniques ou électriques, qui présentent des dispersions d'un véhicule à l'autre et peuvent de plus varier en fonction de la température et/ou du temps.

Une commande directe, en boucle ouverte, risque donc de calculer une valeur de variable trop faible au risque de ne pas réaliser la variable objectif nécessaire. Ainsi si un courant de pic n'est pas suffisant la soupape risque de ne pas s'ouvrir ou se fermer. Au contraire si le courant de pic est trop fort, il s'ensuit une usure inutile de la soupape.

Afin de remédier à ces dispersions et variations préjudiciables, il peut être envisagé de réaliser une commande asservie, par exemple en utilisant une régulation de courant. La mise en œuvre d'une telle commande est cependant très coûteuse.

Il est donc recherché une solution faible coût permettant de s'affranchir des dispersions et variations des paramètres.

L'invention a pour objet un système d'injection directe de carburant à rampe commune comprenant une unité de commande, une pompe et une soupape, pilotable en tout ou rien par l'unité de commande, afin de réguler un volume de carburant transmis à la pompe pour être introduit dans la rampe commune, ladite unité de commande comprenant :

• un premier moyen de détermination apte à déterminer une première variable (une durée de phase de pic) pendant laquelle une commande doit être appliquée à la soupape afin d'obtenir une première variable objectif (un courant de pic), supérieure ou égale à une valeur de référence (un courant de pic de référence), nécessaire pour provoquer un changement d'état de la soupape,

• un deuxième moyen de détermination apte à déterminer une deuxième variable (un rapport de maintien) selon lequel une commande doit être appliquée à la soupape, après son changement d'état, afin de maintenir une deuxième variable objectif (un courant de maintien), supérieure ou égale à une valeur de référence (un courant de maintien de référence) nécessaire à maintenir ledit état de la soupape, • un moyen d'application apte à appliquer ladite commande à ladite soupape d'abord en continu pendant ladite durée de phase de pic, puis ensuite en modulation de largeur d'impulsion selon ledit rapport de maintien.

Le système est remarquable en ce que, pour une au moins parmi la première variable et la deuxième variable, un moyen d'adaptation récurrent et automatique de ladite variable.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ledit moyen d'adaptation est apte à calculer un coefficient de modulation, et à l'appliquer multiplicativement à la variable afin de la corriger.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ledit moyen d'adaptation comprend encore un moyen de calcul apte à calculer ledit coefficient de modulation de manière récurrente en fonction de sa valeur précédente et de l'écart entre la variable objectif et sa valeur de référence.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ledit moyen de calcul est apte à appliquer la formule :

CM(n) = CM(n - \) + G Vr ^" - V . "

Vref[n)

avec CM(n) le coefficient de modulation à l'instant n, CM(n-1) le coefficient de modulation à l'instant précédent n-1 , G un gain, V(n) la variable objectif à l'instant n, Vref(n) la valeur de référence de la variable objectif V à l'instant n.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le moyen de calcul est apte à recalculer périodiquement le coefficient de modulation.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le moyen de calcul est apte à recalculer le coefficient de modulation lorsque la variable sort d'un intervalle prédéfini.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description détaillée donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins sur lesquels :

- la figure 1 , présente un schéma d'ensemble d'un système selon l'invention en situation,

- les figures 2-5 présentent respectivement quatre phases de fonctionnement du dispositif pompe et soupape,

- la figure 6 présente ces différentes phases en relation avec la position de la came,

- la figure 7 représente les courbes de commande et de courant en relation avec la position de la came,

- la figure 8 détaille la courbe de courant,

- la figure 9 détaille la courbe de commande, - les figures 10 et 1 1 présentent le moyen d'adaptation,

- la figure 12 illustre le gain apporté par l'invention.

La figure 1 illustre un système d'injection destiné à alimenter en carburant une rampe commune 4. Ladite rampe commune 4 est munie d'injecteurs 5, ici au nombre de quatre, lui permettant de réaliser l'injection de carburant dans les cylindres d'un moteur (non représenté).

Sur la figure 1 , les connexions en traits pleins figurent des canalisations de carburant, tandis que les connexions électriques sont figurées en traits pointillés.

Un dispositif d'alimentation basse pression en carburant comprend classiquement un réservoir 9 de carburant, une pompe basse pression 7, qui combinée à un régulateur de pression 8, alimente en carburant un circuit haute pression.

Ce circuit haute pression comprend une pompe haute pression 2 et une soupape 3 qui contrôle la quantité de carburant que la pompe haute pression 2 envoie à la rampe commune 4. La soupape 3 est pilotée, par une unité de commande 1 , en tout ou rien, et est soit ouverte, soit fermée.

Les figures 2-5 illustrent un mode de réalisation d'un détail du système d'injection figurant une pompe haute pression 2 et une soupape 3 intégrées dans un bloc de distribution 17. La pompe haute pression 2 est du type pompe à piston 10 unique. Ce piston 10 est entraîné par une came 1 1 fixée sur un arbre à cames. L'arbre à cames est entraîné par le moteur selon une fréquence de rotation n multiple de la fréquence de rotation du vilebrequin du moteur, avec n compris entre 2 et 4. L'unité de commande 1 observe la position angulaire de la came 1 1 afin de synchroniser les commandes envoyées à la soupape 3 avec le cycle de la pompe 2. La soupape 3 comprend un clapet 12 mobile entraîné par un moyen de commande 13, ici un électro-aimant pilotable électriquement, par l'unité de commande 1. Ledit clapet 12 est rappelé, ici en position ouverte par défaut, par un moyen de rappel 14. Le bloc de distribution 17 comprend encore une canalisation d'entrée 15 reliée au dispositif d'alimentation basse pression de carburant et une canalisation de sortie 16 reliée à la rampe commune 4. Le clapet 12 de la soupape 3 est disposé sur la canalisation d'entrée 15 entre l'alimentation 7 et la pompe 2. Un deuxième clapet 18, en position fermée par défaut, non pilotable, mais rappelé par un moyen de rappel 19, est disposé sur la canalisation de sortie 16 entre la pompe 2 et la rampe commune 4.

La figure 2 illustre une première phase I. Durant cette phase I le piston 10 descend/aspire. La soupape 3 n'est pas commandée et le premier clapet 12 est en position ouverte. Le second clapet 18 est en position fermée. Il en résulte que le carburant est aspiré dans la pompe 2 via la canalisation d'entrée 15. La figure 3 illustre une phase II. Dans cette phase le piston 10 a dépassé son point mort bas PMB et monte, en refoulant le carburant. La soupape 3 est toujours ouverte, et le second clapet 18 est toujours en position fermée. Il en résulte que le carburant est refoulé vers la canalisation d'entrée 15.

La figure 4 illustre une phase III. Dans cette phase le piston 10 continue de monter. La soupape 3 est maintenant commandée et a changé d'état. Elle est maintenant fermée et le premier clapet 12 obture la canalisation d'entrée 15. Sous l'effet de la remontée du piston 10, la pression de refoulement augmente jusqu'à dépasser la force de rappel du moyen de rappel 19 du deuxième clapet 18, qui s'ouvre. Il en résulte que le carburant est envoyé via la canalisation de sortie 16 vers la rampe commune 4.

La figure 5 illustre une phase IV. Dans cette phase le piston 10 continue de monter, et une pression subsiste dans la pompe 2. La soupape 3 n'est plus commandée. Cependant sous l'action de la pression qui est supérieure à la force de rappel du moyen de rappel 14 du premier clapet 12, elle reste fermée, le premier clapet 12 obturant la canalisation d'entrée 15.

En continuant sa course, le piston 10 atteint son point mort haut, PMH, et se retrouve à nouveau dans la phase I. Passé le point mort haut, le piston 10 commence à descendre/aspirer. La pression baisse dans la pompe 2, et permet au deuxième clapet 18 de se refermer sous l'action de son moyen de rappel 19. Ceci met fin au refoulement du carburant vers la rampe commune 4. La soupape 3 n'étant pas commandée, la baisse de pression libère aussi le premier clapet 12, qui peut s'ouvrir sous l'effet de la dépression.

La figure 6 présente une courbe figurant en ordonnée la course du piston 10 de la pompe 2 en fonction du temps, ou (ce qui est équivalent), en fonction de l'angle de la came 1 1 , en abscisse, sur un cycle complet de la came 1 1. En regard sont indiquées les phases l-IV précédentes. Le cycle et la phase I débutent sur un point mort haut 20 du piston 10. Au milieu du cycle, en un point mort bas, PMB, 21 , se termine la phase I et débute la phase II. La phase II se termine et la phase III commence à l'instant 22 où la soupape 3 change d'état (se ferme dans les exemples illustrés). Le dispositif d'injection devient passant à partir de cet instant 22 et injecte du carburant dans la rampe commune 4. La phase III se termine à l'instant 23 où la soupape 3 cesse d'être commandée, lorsque la phase IV débute. Du fait de l'existence d'une pression la soupape 3 reste dans le même état et le dispositif d'injection reste passant jusqu'à la fin de la phase IV qui coïncide avec un nouveau point mort haut 20.

Le système selon l'invention a vocation à piloter un volume de carburant introduit dans la rampe commune 4. Ce volume est directement fonction de la durée pendant laquelle le dispositif d'injection est passant (la soupape 3 est fermée). Cette durée, figurée en grisé sur la courbe de la figure 6, débute avec le début de la phase III et se termine avec la fin de la phase IV au point mort haut, 20.

Puisque l'instant de fin, situé au point mort haut, 20, est prédéterminé par l'angle de came et donc non pilotable par l'unité de commande 1 , l'unité de commande 1 doit maîtriser précisément l'instant 22 de début de la phase III, où la soupape 3 change d'état, afin de contrôler la durée pendant laquelle le dispositif est passant, et ainsi contrôler le volume de carburant injecté.

La figure 7 illustre, en regard de la courbe de la figure 6, et sur la même échelle de temps/angle de came en abscisse, la commande de la soupape 3. Pour obtenir un changement d'état de la soupape 3, ici une fermeture, il convient d'appliquer une commande aux bornes du moyen de commande 13 de la soupape 3. Le moyen de commande 13 est typiquement un électro-aimant et la commande est une tension appliquée aux bornes de sa bobine. L'application d'une commande en tension selon la courbe 25 produit un courant selon la courbe 26, aux bornes du moyen de commande 13. Ledit courant est croissant en fonction d'une durée d'application 27 (cf. figure 8) de la tension 25.

Afin d'obtenir un courant 38 suffisant pour provoquer un changement d'état de la soupape 3 à l'instant 22, il convient de déterminer avec précision une durée d'application 27 d'une commande ou durée de phase de pic 27. Il convient ensuite d'anticiper l'application de la commande en tension relativement à l'instant 22 déterminé de changement d'état de la soupape 3, pour débuter l'application de la commande à un instant 24, précédant l'instant 22 de ladite durée de phase de pic 27.

La courbe de courant 26 est reprise en détail à la figure 8. De gauche à droite, la courbe de courant 26 débute à la valeur 0 à l'instant initial 30, 24 de début d'application de la commande en tension. Le but étant d'obtenir le plus rapidement un courant de pic 38, cette commande est appliquée en continu. Il s'ensuit une phase croissante, dite phase de pic. A l'issue d'une durée 27 d'application de la commande ou durée Tp de phase de pic, le courant atteint, à l'instant 31 , une valeur maximale 38 ou courant de pic IM.

Pour obtenir un volume de carburant déterminé, il est souhaité que l'instant 31 de fin de phase de pic, coïncide avec l'instant 22 où la soupape 3 doit changer d'état. Pour cela, il convient d'anticiper ledit instant 22, 31 précisément de la durée 27 de phase de pic afin de déterminer l'instant 30, 24 de début d'application de la commande.

De plus pour réaliser ledit changement d'état de la soupape 3, il faut atteindre, en fin 31 de phase de pic, un courant de pic IM, 38 au moins égal à un courant de pic de référence IMref suffisant à produire ledit changement d'état. Ce courant de pic de référence IMref est fourni par le fabricant de la soupape 3. Le courant de pic IM, 38 atteint en fin de phase de pic dépend directement de la durée d'application de la commande 27, qui est la durée 27, Tp de la phase de pic.

La durée de phase de pic 27, Tp est une première variable. Sa valeur est calculée par l'unité de commande 1 , et détermine directement la valeur du courant de pic 38, IM qui est une première variable objectif.

Après que la soupape 3 ait changé d'état, il convient pour maintenir ce nouvel état, de conserver un courant minimum de maintien 39, Im, entre les bornes du moyen de commande 13, au moins pendant une phase de maintien d'une durée 35. Une commande en tension en modulation de largeur d'impulsion (« Puise Width Modulation » ou PWM en anglais) permet avantageusement, de manière connue, de faire varier le courant obtenu. Ce courant minimum de maintien 39, Im doit être au moins égal à un courant de maintien de référence Imref, en fin de phase de maintien. Il n'est pas souhaitable que ce courant dépasse de beaucoup la valeur de courant de maintien de référence Imref, car il faut que le courant traversant le moyen de commande 13 redevienne nul avant le prochain cycle.

Ce courant de maintien de référence Imref est fourni par le fabricant de la soupape 3 et est inférieur au courant de pic de référence IMref.

A titre d'exemple, une soupape utilisée présente un courant de pic de référence IMref de 7A et un courant de maintien de référence Imref de 2,5A.

Le courant de maintien 39, Im est réalisé en appliquant une commande PWM selon un rapport de maintien 28, R. Cette commande en modulation de largeur d'impulsion est réalisée pendant une durée de maintien 35 d'une phase de maintien débutant à l'instant 31 et se terminant à l'instant 32.

La phase de maintien est suivie par une phase « de roue libre » comprise entre l'instant 32 et l'instant 33, et d'une durée 36, elle-même suivie par une phase finale comprise entre l'instant 33 et l'instant 34 et d'une durée 37. Ces deux phases de roue libre et finale diffèrent dans leur mode d'application, mais ont pour but de permettre au courant de revenir à zéro, avant le début du cycle suivant. L'instant 34 de fin de phase finale doit être atteint au plus tard au point mort haut 20. Il convient de ménager des durées minimales 36 et 37 pour permettre le déroulement des phases de roue libre et finale.

En fin de phase de maintien, à l'instant 23,32, la soupape 3 n'est plus commandée. Cependant la soupape 3 reste fermée sous l'action de la pression de refoulement exercée par le piston 10 sur le clapet 12, à la condition que soit dépassé un instant/angle de came 29.

Ces deux contraintes permettent à l'unité de commande 1 de déterminer la durée 35 de la phase de maintien. La durée 35 de la phase de maintien doit être assez longue pour se terminer après l'instant limite 29. Elle doit aussi être assez courte pour ménager des durées minimales 36 et 37 pour les phases de roue libre et finale avant l'occurrence du point mort haut 20, pour permettre d'annuler le courant.

Si l'instant de début d'admission de carburant 31 est situé très tôt dans le cycle, soit au plus tôt au PMB 21 , la durée 35 de la phase de maintien doit être prolongée pour atteindre au moins l'instant limite 29. Au contraire si l'instant de début d'admission de carburant 31 est situé tardivement dans le cycle, la durée 35 doit être écourtée pour ménager des durées 36 et 37 minimales.

En fonction de ladite durée de maintien 35, l'unité de commande 1 détermine un rapport de maintien 28, R selon lequel une commande en tension en modulation de largeur d'impulsion doit être appliquée afin d'atteindre un courant de maintien 39, Im, au plus tôt, à l'instant 32 de fin de phase de maintien.

Le rapport de maintien 28, R est une deuxième variable. Sa valeur est calculée par l'unité de commande 1 , et détermine directement la valeur du courant de maintien 39, Im qui est une deuxième variable objectif.

Les deux variables temps de phase de pic 27 et rapport de maintien 28 doivent être déterminées avec précision afin de piloter avec précision les deux variables objectif courant de pic 38 et courant de maintien 39.

La figure 9 illustre, en regard de la courbe de la figure 8, et sur la même échelle de temps/angle de came en abscisse, la commande de la soupape 3.

De l'instant 30 à l'instant 31 , durant la phase de pic, la commande est appliquée (ici figuré par un état haut) en continu. Durant la phase de maintien, de l'instant 31 à l'instant 32, la commande est appliquée en modulation de largeur d'impulsion selon un rapport de maintien R, 28. La commande est appliquée selon des impulsions périodiques. La largeur d'une impulsion 64 sur une période 65 est déterminée par le rapport de maintien R, 28, selon la formule R = L / T, avec L la largeur 64 d'une impulsion et T la largeur 65 d'une période.

Durant la phase de roue libre et la phase finale, de l'instant 32 à l'instant 34, la commande n'est pas appliquée (état bas).

Le problème qui se pose est que la relation entre une variable et une variable objectif associée dépend de nombreux paramètres mécaniques ou électriques, tels que la résistance et l'inductance du moyen de commande 13 de la soupape 3, la longueur et la section des différents câblages, les frottements, etc. Tous ces paramètres présentent des dispersions d'un système d'injection à l'autre et peuvent de plus présenter des variations en fonction de la température et/ou du temps.

Du fait de ces dispersions et variations, une commande directe, en boucle ouverte, risque de calculer une valeur de variable trop faible ou trop forte au risque de ne pas réaliser la variable objectif souhaitée. Ainsi si une durée de phase de pic 27, Tp n'est pas suffisante, le courant de pic atteint 38, IM risque d'être inférieur à la valeur de courant de pic de référence IMref et la soupape 3 risque de ne pas changer d'état. Au contraire si la durée de phase de pic 27, Tp est trop grande, le courant de pic 38, IM est plus fort que la valeur nécessaire pour provoquer le changement d'état, sans aucun gain technique, mais avec une augmentation des effets d'usure. De même si le rapport de maintien 28, R est trop faible, le courant de maintien atteint 39, Im risque d'être inférieur à la valeur de courant de maintien de référence Imref et le maintien de l'état de la soupape 3 risque de ne pas être assuré. Au contraire si le rapport de maintien 28, Rp est trop grand, le courant de maintien 39, Im est plus fort que la valeur nécessaire pour assurer le maintien. Ceci est préjudiciable car l'annulation dudit courant avant le cycle suivant va être plus difficile à réaliser et s'accompagner typiquement d'un plus grand dégagement thermique.

Afin de remédier à ces inconvénients et s'affranchir tant des dispersions des paramètres que des variations, selon une caractéristique avantageuse de l'invention, le système d'injection comprend encore un moyen d'adaptation 42, 72 pour la première variable durée de phase de pic 27, pour la deuxième variable rapport de maintien 28, ou pour les deux. Ce moyen d'adaptation 42, 72 fonctionne de manière récurrente et automatique.

L'adaptation de l'une des deux variables 27, 28 est totalement indépendante de l'adaptation de l'autre. Chacun desdits moyens d'adaptation 42, 72 peut être envisagé indépendamment de l'autre. Selon un mode préférentiel, deux moyens d'adaptation 42, 72 sont utilisés, chacun réalisant l'adaptation d'une variable 27, 28.

Les deux moyens d'adaptation 42, 72 étant formellement identiques, la description est donnée de manière générique.

Les figures 10, 1 1 présentent un système avec un moyen d'adaptation 42, 72 respectivement pour la première variable durée de phase de pic 27 et pour la seconde variable rapport de maintien 28.

L'unité de commande 1 comprend un moyen de détermination 40, 70 qui détermine la variable 27, 28. Le moyen 40 détermine la durée de phase de pic 27 (première variable). Cette détermination est réalisée en fonction des entrées de ce moyen 40, qui incluent, par exemple : le régime moteur 55, le volume de carburant 56, la température 57 de la pompe 2 et la tension batterie 58. Cette détermination est identique à celle connue réalisée dans les systèmes existants fonctionnant en boucle ouverte et n'est pas l'objet de l'invention.

Le moyen 70 détermine le rapport de maintien 28 (deuxième variable). Cette détermination est réalisée en fonction des entrées de ce moyen 70, qui incluent, par exemple : le régime moteur 55, le volume de carburant 56, la température 57 de la pompe 2 et la tension batterie 58. Cette détermination est identique à celle, connue, réalisée dans les systèmes existants fonctionnant en boucle ouverte et n'est pas l'objet de l'invention.

La variable de sortie 27', 28' du dispositif est utilisée par un moyen d'application de commande pour piloter la soupape 3. Hors l'invention, la variable de sortie 27', respectivement 28' est égale à la variable 27, respectivement 28 issue du moyen de détermination 40, respectivement 70.

L'application d'une commande pendant la durée de phase de pic 27' (première variable) conduit à un courant de pic IM, 38 (première variable objectif). L'application d'une commande selon le rapport de maintien 28' (deuxième variable) conduit à un courant de maintien Im, 39 (deuxième variable objectif).

Selon l'invention, l'unité de commande 1 comprend encore, adjoint au moyen de détermination 40, 70, un moyen d'adaptation 42, 72. Ce moyen d'adaptation 42, 72, comprend un mélangeur 41 , 71 , et un moyen de calcul 44, 74, et est apte à adapter la variable 27, 28 issue du moyen de détermination 40, 70 afin de produire une variable adaptée 27', 28'.

Selon un mode de réalisation, le moyen de calcul 44, 74 du moyen d'adaptation 42, 72 calcule un coefficient de modulation 43, 73. Le mélangeur 41 , 71 est alors un multiplicateur. La variable en sortie 27', 28' est égale à la variable 27, 28 issue du moyen de détermination 40, 70 multipliée par le coefficient de modulation 43, 73. Ledit coefficient de modulation 43, 73 est stocké et mis à jour par le moyen d'adaptation 42, 72 au moyen de son moyen de calcul 44, 74.

Selon un mode de réalisation, le coefficient de modulation 43, 73 est calculé par récurrence en fonction de sa valeur précédente et d'un écart entre la variable objectif effectivement réalisée 60, 90 et la valeur de référence de la variable objectif 61 , 91. Avantageusement, la formule de récurrence utilisée est convergente. Ainsi, le moyen de calcul 44, 74 modifie le coefficient de modulation 43, 73, qui permet de modifier la variable 27, 28, ce qui modifie la variable objectif 60, 90, de manière à et jusqu'à ce que l'écart s'annule et que la valeur de la variable objectif 60, 90 soit sensiblement égale à la valeur de référence 61 , 91 de la variable objectif.

Selon un mode de réalisation, le coefficient de modulation 43, 73 est calculé au moyen de la formule :

CM{n) = CM(n - l)+ G - Vre f( n ) ~ V ( n ) ,

^ J Vref{n)

où C (n) est le coefficient de modulation 43, 73 à l'instant courant n, CM(n-1 ) est le coefficient de modulation 63, 93 à l'instant précédent n-1 , G est un gain 62, 92, V(n) la variable objectif 60, 90, à l'instant n, soit IM, 38, respectivement Im, 39, et Vref(n) est la valeur de référence 61 , 91 , de la variable objectif V à l'instant n, soit IMref, respectivement Imref.

La formule de récurrence peut être démarrée avec une valeur quelconque de CM (0), par exemple égale à 1.

Le gain G, 62, 92 est déterminé afin que la formule converge (écart sensiblement nul) en quelques itérations. Ceci peut être réalisé, par exemple, par essais et erreurs, sur un prototype ou en simulation,

Cette formule peut être implémentée comme représenté aux figures 10 et 1 1. Un premier sommateur 45, 75 détermine l'écart entre la valeur mesurée 60, 90 de la variable objectif et la valeur de référence 61 , 91 de la variable objectif. Un premier multiplicateur 46, 76 divise cet écart par la valeur de référence 61 , 91. Un second multiplicateur 47, 77 multiplie le résultat précédent par un gain G, 62, 92. Un second sommateur 48, 78 ajoute au résultat le coefficient de modulation à l'instant précédent n - 1 , CM(n-1 ), 63, 93 mémorisé par un bloc retard 50, 80.

Le résultat est ensuite saturé par un saturateur 49, 79. Le résultat est un nouveau coefficient de modulation CM(n), 43, 73. Ce saturateur 49, 79 est optionnel. Il permet de définir une tolérance sur l'étendue de variation et d'éviter une dérive trop importante du coefficient de modulation CM(n). Il peut encore être utilisé pour détecter une telle dérive. Avec des bornes de saturation bien choisies, il est possible, lorsque le saturateur 49, 79 est actionné, d'en déduire une dérive du dispositif d'une amplitude supérieure à celle pouvant être causée par les dispersions et variations que l'on souhaite corriger. Ceci est indicatif d'une situation d'alarme signalant une défaillance.

Le calcul du coefficient de modulation CM, 43, 73 peut être effectué périodiquement par le moyen de calcul 44, 74. Ainsi l'écart reste sensiblement nul et le système est en mesure de fournir une durée de pic Tp, 27, respectivement un rapport de maintien R, 28, qui garantit un courant de pic IM, 38, respectivement un courant de maintien Im, 39, proche de sa valeur de référence IMref, respectivement Imref, en s'affranchissant dès les premières récurrences des dispersions de paramètre et en corrigeant de manière adaptative toute variation d'un au moins des paramètres au cours du temps.

Deux types de phénomènes sont redoutés qui conduisent à devoir employer l'adaptation. D'une part, les dispersions de tolérance des composants, qui apparaissent initialement. Les conséquences de ces dispersions sont corrigées par l'adaptation, en quelques récurrences, lors des premiers cycles de fonctionnement. D'autre part les variations des paramètres qui se produisent dans le temps. Ces variations, liées à l'usure, présentent des constantes de temps relativement lentes. En conséquence, la fréquence du calcul d'adaptation n'a pas besoin d'être très importante. Selon un mode de réalisation, alternatif au recalcul périodique, le moyen de calcul 44, 74 peut observer l'écart entre la mesure 60, 90 et la référence 61 , 91 et ne déclencher un nouveau calcul d'adaptation que lorsque cet écart sort d'un intervalle donné. Les bornes supérieure et inférieure de cet intervalle sont déterminées en fonction des tolérances sur les valeurs de référence I ref et Imref données par le constructeur de la soupape 3.

La figure 12 présente la courbe de courant de la figure 8 avant et après adaptation des deux variables, afin de montrer l'amélioration apportée par l'invention. La courbe 94 est la courbe avant adaptation. Il peut être observé que la valeur de courant de pic IM, 95 est nettement supérieure à la valeur de référence IMref. De même la valeur de courant de maintien Im, 96 est nettement supérieure à la valeur de référence Imref. La courbe 97 est la courbe après adaptation. Il peut être observé que la valeur de courant de pic IM, 98 est maintenant sensiblement égale à la valeur de référence IMref. De même la valeur de courant de maintien Im, 99 est maintenant sensiblement égale à la valeur de référence Imref.