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Title:
ADJUSTMENT OF THE BANDWIDTH OF A DATA STREAM IN A SHARED XDSL VIRTUAL CHANNEL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/049229
Kind Code:
A1
Abstract:
Adjustment of the bandwidth of a data stream in an xDSL shared virtual channel. The invention concerns a method for adjusting the bandwidth of a data stream in an xDSL virtual channel, comprising a step of receiving, via an access gateway to an xDSL network contained within an IP network, a request to access a service accessible via said xDSL network. Said method is remarkable in that it then comprises the following steps: said access gateway obtains the value of a synchronisation speed between the access gateway and the xDSL network; the access gateway determines, on the basis of a set of predefined information comprising at least said value of the synchronisation speed, the identity of a corresponding interface from a plurality of interfaces of a piece of equipment of the IP network, called the hub, each of said interfaces having a limiting function for limiting the traffic throughput, called downlink traffic, exiting this interface in the direction of the gateway, or the identity of a proxy server associated with said corresponding interface of the hub; the access gateway transmits the access request upstream of the IP network, using, as the destination address, the address of said corresponding interface of the hub or the address of said proxy server associated with that corresponding interface of the hub; and a routing context is created at the hub when the access request is transmitted, in the upstream direction, such that the downlink traffic associated with this access request passes via said corresponding interface of the hub. Application to community Wi-Fi.

Inventors:
MEURISSE FLORENCE (FR)
LEMOINE BENOIT (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/052148
Publication Date:
April 03, 2014
Filing Date:
September 18, 2013
Export Citation:
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Assignee:
ORANGE (FR)
International Classes:
H04L12/28
Domestic Patent References:
WO2007012867A12007-02-01
Foreign References:
US20050015494A12005-01-20
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
ORANGE/IMT/OLPS/IPL/PAT (FR)
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Claims:
R E V E N D I C A T I O N S

1 . Procédé d'ajustement de bande passante d'un flux de données au sein d'un canal virtuel xDSL, comprenant une étape de réception (E1 ), par une passerelle (1 ) d'accès à un réseau xDSL contenu dans un réseau IP, d'une requête d'accès à un service accessible via ledit réseau xDSL, caractérisé en ce qu'il comprend ensuite les étapes suivantes :

- ladite passerelle d'accès (1 ) obtient (E2) la valeur d'un débit de synchronisation entre la passerelle d'accès (1 ) et le réseau xDSL,

- la passerelle d'accès (1 ) détermine, en fonction d'un ensemble d'informations prédéterminé comprenant au moins ladite valeur du débit de synchronisation, l'identité d'une interface correspondante parmi une pluralité d'interfaces d'un équipement du réseau IP, dit nœud concentrateur (10), chacune de ces interfaces portant une fonction de limitation permettant de limiter le débit du trafic, dit trafic descendant, sortant de cette interface en direction de la passerelle (1 ), ou l'identité d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10),

- la passerelle d'accès (1 ) transmet (E4) la requête d'accès vers l'amont du réseau IP, en utilisant comme adresse de destination l'adresse de ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10) ou l'adresse dudit serveur mandataire associé à cette interface correspondante du nœud concentrateur (10), et

- un contexte de routage est créé (E5) au niveau du nœud concentrateur (10) lors du passage, dans le sens montant, de la requête d'accès, de sorte que le trafic descendant associé à cette requête d'accès passe par ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10).

2. Procédé d'ajustement de bande passante selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite valeur du débit de synchronisation a été préalablement négociée entre la passerelle d'accès (1 ) et le réseau xDSL.

3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que ledit service visé par ladite requête d'accès est un service non-prioritaire par rapport à un service prédéterminé, dit service prioritaire, ledit service prioritaire étant associé à des flux de données passant par le même canal virtuel que ceux du service non-prioritaire, mais ne passant pas par ledit nœud concentrateur (10).

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit contexte de routage est créé en insérant, au niveau de ladite passerelle d'accès (1 ), ladite requête d'accès dans un tunnel à destination de ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit contexte de routage est créé en utilisant un serveur mandataire dans ladite passerelle (1 ), ladite requête d'accès étant interceptée par ce serveur mandataire, qui relaie ensuite cette requête d'accès en y remplaçant l'adresse de destination par l'adresse d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10).

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit contexte de routage est créé en utilisant, au niveau de ladite passerelle d'accès (1 ), un dispositif NAT (« Network Address Translator ») par lequel transite ladite requête d'accès, ledit NAT changeant l'adresse de destination de cette requête d'accès en l'adresse d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante du nœud concentrateur (10).

7. Passerelle (1 ) d'accès à un réseau xDSL contenu dans un réseau IP, comprenant des moyens pour recevoir une requête d'accès à un service accessible via ledit réseau xDSL, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens pour :

- obtenir la valeur d'un débit de synchronisation entre ladite passerelle d'accès (1 ) et ledit réseau xDSL,

- déterminer, en fonction d'un ensemble d'informations prédéterminé comprenant au moins ladite valeur du débit de synchronisation, l'identité d'une interface correspondante située dans ledit réseau IP ou l'identité d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante, et

- transmettre ladite requête d'accès vers l'amont du réseau IP, en utilisant comme adresse de destination l'adresse de ladite interface correspondante ou l'adresse dudit serveur mandataire associé à cette interface correspondante.

8. Passerelle d'accès (1 ) selon la revendication 7, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour négocier avec le réseau xDSL ladite valeur du débit de synchronisation.

9. Passerelle d'accès (1 ) selon la revendication 7 ou la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre des moyens pour déterminer si ledit service visé par ladite requête d'accès est un service prédéterminé, dit service prioritaire, ou un autre service, dit service non-prioritaire, et pour ne mettre en œuvre les moyens de la revendication 7 que s'il s'agit d'un service non-prioritaire.

10. Equipement, dit nœud concentrateur (10), d'un réseau IP, comprenant une pluralité d'interfaces, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens pour, lors de la réception par une interface donnée dudit nœud concentrateur (10) d'une requête d'accès à un service émise par un utilisateur d'un réseau xDSL contenu dans ledit réseau IP, router le trafic, dit trafic descendant, destiné à cet utilisateur à travers ladite interface ayant reçu la requête d'accès, et en ce que chacune de ces interfaces porte une fonction de limitation permettant de limiter le débit dudit trafic descendant.

1 1 . Réseau IP, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une passerelle d'accès (1 ) selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, et un nœud concentrateur (10) selon la revendication 10.

12. Moyen de stockage de données inamovible, ou partiellement ou totalement amovible, comportant des instructions de code de programme informatique pour l'exécution des étapes d'un procédé d'ajustement de bande passante selon l'une quelconque des revendications 1 à 6.

13. Programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communication et/ou stocké sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par un microprocesseur, caractérisé en ce qu'il comprend des instructions pour l'exécution des étapes d'un procédé d'ajustement de bande passante selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, lorsqu'il est exécuté sur un ordinateur.

Description:
AJUSTEMENT DE BANDE PASSANTE D'UN FLUX DE DONNEES AU SEIN D'UN CANAL VIRTUEL xDSL MUTU ALISE

La présente invention concerne les réseaux xDSL utilisant la technologie ATM. Plus particulièrement, la présente invention concerne un procédé et un dispositif pour ajuster la bande passante d'un flux de données au sein d'un canal virtuel mutualisant plusieurs flux de données associés à différents services.

On rappelle (cf. par exemple le site Internet http://fr.wikipedia.org/wiki/Asvnchronous Transfer Mode) que la technologie ATM (initiales des mots anglais « Asynchronous Transfer Mode » signifiant « Mode de Transfert Asynchrone ») est un protocole réseau à commutation de trames (appelées « cellules »), qui permet de multiplexer sur un même lien différents flots de données par répartition dans le temps (« Time Division Multiplexing », ou TDM en anglais), en offrant plusieurs niveaux de Qualité de Service (« Quality of Service », ou QoS en anglais).

La technologie ATM a été conçue pour fournir un standard réseau unifié qui pourrait transporter aussi bien un trafic de données synchrone qu'un trafic utilisant des paquets (par exemple, de type IP). Plus précisément, ΑΤΜ est un protocole asynchrone, s'appuyant habituellement sur une couche de transport synchrone : en effet, les cellules ATM sont envoyées de manière asynchrone, en fonction des données à transmettre, mais sont insérées dans le flux de données synchrones d'un protocole de niveau inférieur pour leur transport.

Les cellules ATM sont des segments de données de taille fixe de 53 octets (48 octets de charge utile et 5 octets d'en-tête), à la différence des paquets de longueur variable utilisés par exemple dans les protocoles de type IP (« Internet Protocol ») ou Ethernet. La commutation des cellules allie la simplicité de la commutation de circuits à la flexibilité de la commutation de paquets. Pour chaque communication, un circuit virtuel (« virtual circuit », ou VC en anglais) est établi soit par configuration des équipements, soit par signalisation, et les cellules successives sont commutées sur ce circuit virtuel par commutation de labels. En particulier, le chemin utilisé dans le réseau par ces cellules ne varie pas au cours de la communication puisqu'il est déterminé lors de l'établissement du circuit virtuel.

L'ATM est une technologie assez complexe, mais dont les fonctionnalités s'appliquent aussi bien aux grands réseaux de télécommunications qu'aux Réseaux Locaux (« Local Area Networks », ou LAN en anglais) de dimensions plus réduites. L'ATM est utile et largement déployé comme couche de multiplexage dans les réseaux xDSL, où ses compromis correspondent bien aux besoins de ces réseaux.

On rappelle également (cf. par exemple l'article correspondant sur le site Internet www.kitz.co.uk, ou l'étude présentée par Jean Parrend à la société France Télécom en juin 2004) que l'ADSL (initiales des mots anglais « Asymmetrical Digital Subscriber Line » signifiant « Ligne d'Abonné Numérique Asymétrique ») est une technologie utilisant les lignes téléphoniques classiques du Réseau Téléphonique Commuté (RTC) (« Public Switched Téléphone Network, ou PSTN, en anglais) pour véhiculer des données à haut débit. La technologie ADSL a été initialement définie dans la norme G.992.1 de l'Union Internationale des Télécommunications (International Télécommunication Union ou ITU en anglais), ainsi que dans la norme T1 .413 de l'ANSI (American National Standards Institute). Elle a été étendue à un ensemble de technologies collectivement appelées « xDSL » (telles que ADSL, ADSL2, ADSL2+, SDSL, VDSL et VDSL2), qui sont toutes visées par la présente invention.

La technologie ADSL tire parti des bandes de fréquences non utilisées par le RTC. Ainsi, alors que la voix est transportée sur une bande de fréquences allant de 300 à 3400 Hz, le signal ADSL est transmis sur des plages de fréquences hautes (inaudibles) allant de 26 kHz à 2 MHz environ. L'utilisation de cette bande très large permet de transporter des données à des débits pouvant atteindre au maximum 8 Mbit/s en réception, et 768 kbit/s en émission ; on notera à cet égard que les communications sur Internet sont généralement très asymétriques : par exemple, un utilisateur grand public connecté à l'Internet a besoin d'un débit assez considérable en réception, tandis qu'en émission, un débit faible lui suffit généralement. La technologie ADSL est adaptée à ces besoins, puisqu'elle offre un débit à la fois élevé et asymétrique.

Point intéressant pour l'utilisateur, comme les signaux vocaux et ADSL utilisent des plages de fréquences différentes, la même ligne téléphonique permet, simultanément, de téléphoner et de « surfer » sur Internet avec un débit élevé. Un filtre sépare dans la résidence de l'utilisateur, parmi les signaux reçus, ceux qui correspondent aux communications téléphoniques des signaux de hautes fréquences.

La conversion de données numériques en signaux analogiques dans l'ADSL utilise un multiplexage par division en fréquence (« Frequency Division Multiplexing », ou FDM en anglais). Il existe différentes méthodes de modulation, mais la norme la plus utilisée est appelée DMT (initiales des mots anglais « Discrète Multi Tone » signifiant « Multi-Tonalités Discrètes ») et est définie dans la norme G.992.1 précitée. Selon la norme DMT, la gamme de fréquences disponibles est divisée en un nombre prédéterminé (256 ou 512) de sous-canaux (également appelés « tonalités »). DMT met en œuvre un grand nombre de « modems virtuels », qui sont responsables du contrôle de chaque sous-canal ; ces modems virtuels collaborent pour transporter les données numériques à des vitesses élevées.

On va décrire à présent brièvement, en référence à la figure 1a, les éléments principaux d'un réseau ADSL classique. Un modem (modulateur/démodulateur) effectue la conversion numérique-vers-analogique mentionnée ci-dessus, et inversement, des données de la ligne ADSL. Ce modem est souvent intégré dans une passerelle résidentielle 1 , qui gère un réseau local de dispositifs appartenant à un abonné au sein d'une résidence domestique, ou d'une entreprise. On a représenté ici, à titre d'exemple, un poste téléphonique analogique 2 et un ordinateur personnel 3 connectés à la passerelle 1 ; les signaux vocaux émis par ce téléphone 2 sont transformés en signaux de VoIP (Voix sur IP) par la passerelle 1 .

Un équipement de cœur de réseau appelé « serveur de configuration » 5 permet à l'opérateur ADSL de configurer la passerelle 1 , c'est-à-dire de régler des paramètres de fonctionnement du réseau local et de la ligne ADSL.

La passerelle 1 est connectée à un DSLAM (initiales des mots anglais « Digital Subscriber Line Access Multiplexer » signifiant « Multiplexeur d'Accès de Ligne d'Abonné Numérique ») 4 : il s'agit d'un dispositif situé au central téléphonique et collectant le trafic de données ADSL qui transite sur un certain nombre de lignes téléphoniques. Comme expliqué ci-dessus, les communications entre la passerelle 1 et le DSLAM 4 sont contenues dans un ou plusieurs canaux virtuels (VC) 6. On appelle « synchronisation » la phase d'établissement du lien entre la passerelle 1 et le DSLAM 4, et « débit de synchronisation » le débit de données entre ces deux unités. Le débit de synchronisation est classiquement fixé conformément à un protocole que l'on décrira ci-après (on dit alors que le débit de synchronisation est « négocié » entre la passerelle 1 et le DSLAM 4 »).

Suite à la réception d'un signal provenant de l'abonné, le DSLAM 4 filtre ce signal. La partie « voix analogique » est envoyée par une carte filtre vers le RTC, et la partie ADSL vers une carte modem. Au niveau de la carte modem, la partie haute du spectre de fréquence est démodulée : on se retrouve à ce stade avec le signal ATM tel qu'il était avant d'être modulé en ADSL côté abonné. Dans le cas particulier où le réseau de collecte au-delà du DSLAM repose sur la technologie ATM, les canaux virtuels ATM restitués par la carte modem du DSLAM 4 sont multiplexés, au moyen d'une carte réseau, pour former des chemins d'accès virtuels (« Virtual Path », ou VP en anglais) vers l'Internet ou des fournisseurs de services (« Service Providers », ou SP, en anglais).

La figure 1 b représente un cas particulier de réseau ADSL classique.

Ce réseau est analogue à celui de la figure 1 a, si ce n'est que chaque VP commencé dans le DSLAM 4 est aiguillé sur le trajet ATM jusqu'à un nœud du réseau appelé « Serveur d'Accès Large Bande » (« Broadband Access Server », ou BAS, en anglais) 7, qui effectue le routage IP, l'authentification des abonnés et l'évaluation des volumes de trafic de données. Dans de tels réseaux, le BAS 7 constitue un point de concentration des flux échangés entre l'abonné, et l'Internet ou des plateformes de services ; les VP sont terminés dans le BAS 7, et chacun des VC est traité individuellement pour permettre la connexion à une plateforme de services ; le BAS 7 héberge des « routeurs virtuels », qui dirigent les flux de données issus de l'abonné vers un réseau IP permettant l'accès aux plateformes de services. Le BAS 7 est donc un équipement du réseau ADSL qui fait l'interface entre le réseau de collecte ATM et le réseau d'interconnexion (« Backbone Network » en anglais) et de collecte IP ; on notera toutefois que le BAS 7 ne sait pas a priori quel débit de synchronisation a été négocié entre la passerelle 1 et le DSLAM 4, notamment dans le cas des offres dites « à débit libéré » dans lesquelles la bande passante offerte au client est la bande passante maximale qui a pu être négociée sur le lien ADSL.

On rappelle enfin que le Wi-Fi est une technologie de communication sans-fil définie par la norme 802.1 1 de la IEEE (Institute of Electric and Electronics Engineers). De nos jours, les passerelles résidentielles intègrent souvent une station de base Wi-Fi (« hotspot » en anglais) (non représentée sur les figures 1 a et 1 b) pour permettre une communication sans-fil entre la passerelle et un ordinateur portable de l'abonné.

Il a été proposé récemment de faire usage des réseaux xDSL dans le cadre d'un service appelé « Wi-Fi communautaire ». Ce service consiste à proposer aux abonnés xDSL de permettre à d'autres abonnés du même opérateur d'accéder à leur hotspot résidentiel. L'abonné xDSL qui accepte de participer à ce système bénéficie en retour d'un service de connectivité Internet gratuit lorsqu'il est en mobilité, via la possibilité de se connecter sur le réseau Wi-Fi communautaire créé par l'ensemble des hotspots participants. L'impact sur la QoS (initiales des mots anglais « Quality of Service » signifiant « Qualité de Service ») de la participation au Wi-Fi communautaire pour cet abonné xDSL doit cependant être minimal ; autrement dit, il s'agit de perturber le moins possible son propre usage de sa ligne xDSL quand des visiteurs se connectent sur son hotspot.

On cherche donc, dans le cadre du Wi-Fi communautaire, à transporter au moins deux services sur une même infrastructure, et l'on souhaite garantir que la proportion de la bande passante de la ligne ADSL offerte aux services dits « non-prioritaires » soit bornée, afin de pouvoir garantir une bande passante minimale pour les services dits « prioritaires » (ceux associés au propriétaire du hotspot) (dans le cadre du présent document, on utilisera de manière équivalente l'expression « bande passante » et l'expression « débit de données »). Dans ce cas, un mécanisme de gestion de bande passante est nécessaire, notamment au niveau du goulot d'étranglement de l'infrastructure de transport utilisée pour ces services. En effet, dans le cas de services utilisant un réseau xDSL et transportés par une technologie ATM, il existe un goulot d'étranglement dans le sens descendant au niveau du lien entre le DSLAM 4 et la passerelle 1 .

La solution couramment déployée pour résoudre ce problème de garantie de bande passante consiste à utiliser des canaux virtuels différents pour chaque service, en définissant des classes de services spécifiques attribuées à chaque VC, telles que CBR (Constant Bit Rate), VBR { Variable Bit Rate), UBR {Unspecified Bite Rate) ou encore ABR {Available Bit Rate). Toutefois, pour des raisons techniques, opérationnelles ou réglementaires, il se trouve que l'utilisation d'un VC par service n'est pas toujours possible. Il est donc nécessaire de concevoir une solution pour le cas où deux services au moins sont portés par le même VC, et où l'on souhaite garantir, soit que le service dit « non- prioritaire » ne puisse accéder qu'à une proportion bornée de la bande passante totale de la ligne xDSL, soit que la réduction relative (en pourcentage) de bande passante induite par le service non-prioritaire sur le service prioritaire véhiculé par le même VC soit limitée à une valeur maîtrisée par l'opérateur. Or la technologie ATM ne prévoit pas de mécanisme permettant d'identifier un flux par rapport à un autre au sein d'un VC, et encore moins d'appliquer des profils de QoS différents pour chacun de ces flux.

Plus généralement, il est souhaitable de pouvoir, au besoin, limiter la bande passante d'un certain flux de données destiné à un DSLAM en fonction de la capacité d'admission de ce DSLAM, afin de ne pas transporter depuis l'amont du réseau xDSL/IP un flux de données qui occupe toute une bande passante du réseau de façon inutile puisqu'il va engendrer une congestion et par la suite subir un écrêtage de trafic non maîtrisé lors de son transit à travers le DSLAM.

La présente invention concerne donc un procédé d'ajustement de bande passante d'un flux de données au sein d'un canal virtuel xDSL, comprenant une étape de réception, par une passerelle d'accès à un réseau xDSL contenu dans un réseau IP, d'une requête d'accès à un service accessible via ledit réseau xDSL. Ledit procédé est remarquable en ce qu'il comprend ensuite les étapes suivantes :

- ladite passerelle d'accès obtient la valeur d'un débit de synchronisation entre la passerelle d'accès et le réseau xDSL,

- la passerelle d'accès détermine, en fonction d'un ensemble d'informations prédéterminé comprenant au moins ladite valeur du débit de synchronisation, l'identité d'une interface correspondante parmi une pluralité d'interfaces d'un équipement du réseau IP, dit nœud concentrateur, chacune de ces interfaces portant une fonction de limitation permettant de limiter le débit du trafic, dit trafic descendant, sortant de cette interface en direction de la passerelle, ou l'identité d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante du nœud concentrateur,

- la passerelle d'accès transmet la requête d'accès vers l'amont du réseau IP, en utilisant comme adresse de destination l'adresse de ladite interface correspondante du nœud concentrateur ou l'adresse dudit serveur mandataire associé à cette interface correspondante du nœud concentrateur, et

- un contexte de routage est créé au niveau du nœud concentrateur lors du passage, dans le sens montant, de la requête d'accès, de sorte que le trafic descendant associé à cette requête d'accès passe par ladite interface correspondante du nœud concentrateur.

Par « interface », on entend ici le lieu de terminaison d'une connexion, vu de ladite passerelle d'accès, par exemple une certaine adresse IP, ou un certain couple adresse IP/VLAN (initiales des mots anglais « Virtual Local Area Network » signifiant « Réseau Local Virtuel »).

Ainsi, la présente invention propose de limiter, en fonction d'un débit de synchronisation sur la ligne xDSL associée à une passerelle d'accès (et, optionnellement, en fonction de critères supplémentaires), le débit d'un flux de données issu d'une plateforme de services et destiné à cette passerelle, lors du passage de ce flux de données au travers d'un équipement selon l'invention, appelé « nœud concentrateur », de préférence situé dans le cœur dudit réseau IP.

Ladite valeur du débit de synchronisation pourra, de manière classique, avoir été préalablement négociée entre la passerelle d'accès et le réseau xDSL.

On notera également que la passerelle d'accès visée par l'invention pourra être une passerelle résidentielle utilisée dans le cadre d'un domicile ou d'une entreprise, ou bien un autre type de passerelle donnant accès à un réseau xDSL.

Grâce à ces dispositions, il n'est pas nécessaire de mettre en place dans le réseau un protocole de commande supplémentaire, ou un serveur de contrôle (« policy server »). De plus, l'invention est simple à mettre en œuvre, et ne nécessite pas de disposer de fonctionnalités complexes sur ledit nœud concentrateur.

Selon des caractéristiques particulières, ledit service visé par ladite requête d'accès est un service non-prioritaire par rapport à un service prédéterminé, dit service prioritaire, ledit service prioritaire étant associé à des flux de données passant par le même canal virtuel que ceux du service non-prioritaire, mais ne passant pas par ledit nœud concentrateur.

Grâce à ces dispositions, on peut adapter le débit des flux non- prioritaires en amont du DSLAM de manière à ce que, avantageusement, chacun de ces flux non-prioritaires parvenant au DSLAM ne consomme qu'une proportion bornée de la bande passante disponible sur la ligne xDSL, et que la bande passante disponible pour les flux prioritaires soit, quant à elle, supérieure à un minimum garanti.

Concernant l'application de l'invention au service Wi-Fi communautaire, on peut ainsi véhiculer le service de connectivité Internet d'un visiteur sur le VC Internet de l'abonné prioritaire, tout en garantissant à cet abonné prioritaire que l'activation d'une fonction « hotspot public » sur sa passerelle résidentielle ne perturbera pas la bande passante qui lui est réservée de plus d'un certain pourcentage (ledit pourcentage étant à fixer de manière contractuelle entre l'abonné prioritaire et son fournisseur d'accès xDSL). On notera à cet égard que, selon l'état de l'art, un terminal n'envoie une requête d'accès à une passerelle qu'en réponse à un signal d'annonce, dit « beacon », émis par la passerelle ; ainsi, en activant, ou non, sur cette passerelle un signal beacon correspondant au service Wi-Fi communautaire, on peut contrôler la possibilité pour des abonnés non- prioritaires de présenter une requête d'accès au réseau via cette passerelle ; ce contrôle peut par exemple être utile au cas où l'on constate que le débit de synchronisation est tellement faible qu'il ne suffit même pas à accommoder la bande passante cible de l'abonné prioritaire : dans ce cas, on ne voudra évidemment pas permettre à des abonnés non- prioritaires d'utiliser la passerelle, et l'on s'abstiendra donc de diffuser ce signal beacon.

Mais on notera que, si le service non-prioritaire peut, comme dans l'exemple du Wi-Fi communautaire, concerner un autre abonné que le service prioritaire, il peut tout aussi bien concerner le même abonné que le service prioritaire en étant, évidemment, affecté d'un degré de priorité inférieur.

Corrélativement, l'invention concerne divers dispositifs.

Elle concerne ainsi, premièrement, une passerelle d'accès à un réseau xDSL contenu dans un réseau IP, comprenant des moyens pour recevoir une requête d'accès à un service accessible via ledit réseau xDSL. Ladite passerelle est remarquable en ce qu'elle comprend en outre des moyens pour :

- obtenir la valeur d'un débit de synchronisation entre ladite passerelle d'accès et ledit réseau xDSL, - déterminer, en fonction d'un ensemble d'informations prédéterminé comprenant au moins ladite valeur du débit de synchronisation, l'identité d'une interface correspondante située dans ledit réseau IP ou l'identité d'un serveur mandataire associé à ladite interface correspondante, et

- transmettre ladite requête d'accès vers l'amont du réseau IP, en utilisant comme adresse de destination l'adresse de ladite interface correspondante ou l'adresse dudit serveur mandataire associé à cette interface correspondante.

La passerelle pourra en outre comprendre des moyens pour négocier avec le réseau xDSL ladite valeur du débit de synchronisation.

Selon des caractéristiques particulières, ladite passerelle d'accès comprend en outre des moyens pour déterminer si ledit service visé par ladite requête d'accès est un service prédéterminé, dit service prioritaire, ou un autre service, dit service non-prioritaire, et pour ne mettre en œuvre les moyens décrits succinctement ci-dessus que s'il s'agit d'un service non-prioritaire.

L'invention concerne aussi, deuxièmement, un équipement, dit nœud concentrateur, d'un réseau IP, comprenant une pluralité d'interfaces. Ledit nœud concentrateur est remarquable en ce qu'il comprend en outre des moyens pour, lors de la réception par une interface donnée dudit nœud concentrateur d'une requête d'accès à un service émise par un utilisateur d'un réseau xDSL contenu dans ledit réseau IP, router le trafic, dit trafic descendant, destiné à cet utilisateur à travers ladite interface ayant reçu la requête d'accès, et en ce que chacune de ces interfaces porte une fonction de limitation permettant de limiter le débit dudit trafic descendant.

L'invention vise également un réseau IP comprenant au moins une passerelle d'accès et un nœud concentrateur tels que décrits succinctement ci-dessus. Les avantages offerts par ces dispositifs et ce réseau IP sont essentiellement les mêmes que ceux offerts par les procédés corrélatifs succinctement exposés ci-dessus.

On notera qu'il est possible de réaliser ces dispositifs dans le contexte d'instructions logicielles et/ou dans le contexte de circuits électroniques.

L'invention vise également un programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communication et/ou stocké sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par un microprocesseur. Ce programme d'ordinateur est remarquable en ce qu'il comprend des instructions pour l'exécution des étapes du procédé d'ajustement de bande passante succinctement exposé ci-dessus, lorsqu'il est exécuté sur un ordinateur.

Les avantages offerts par ce programme d'ordinateur sont essentiellement les mêmes que ceux offerts par ledit procédé.

D'autres aspects et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée ci-dessous de modes de réalisation particuliers, donnés à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux figures qui l'accompagnent, dans lesquelles :

- la figure 1 a, déjà décrite ci-dessus, représente schématiquement un réseau ADSL classique,

- la figure 1 b, déjà décrite ci-dessus, représente schématiquement un réseau ADSL classique comprenant un BAS,

- la figure 2a représente schématiquement un réseau xDSL selon un mode de réalisation de l'invention,

- la figure 2b représente schématiquement un réseau xDSL comprenant un BAS, selon un autre mode de réalisation de l'invention, et

- la figure 3 représente schématiquement l'architecture matérielle d'une passerelle, ainsi que certaines unités connectées à cette passerelle, selon un mode de réalisation de l'invention. On va décrire à présent, en référence aux figures 2a, 2b et 3, les étapes d'un procédé d'ajustement de bande passante, selon divers modes de réalisation de l'invention.

La figure 2a représente schématiquement un réseau xDSL selon un mode de réalisation de l'invention (réseau sans BAS), et la figure 2b représente schématiquement un réseau xDSL selon un autre mode de réalisation de l'invention (réseau avec BAS). On retrouve sur les figures 2a et 2b les éléments décrits ci-dessus en référence aux figures 1 a et 1 b, respectivement. La figure 3 représente schématiquement l'architecture matérielle d'une passerelle, ainsi que certaines unités connectées à cette passerelle, selon un mode de réalisation de l'invention. Les figures 2a, 2b et 3 montrent notamment un équipement, dit « nœud concentrateur » 10, dont les fonctions seront explicitées ci-dessous.

On se place à présent, à titre d'exemple de réalisation, dans le cadre du Wi-Fi communautaire, décrit brièvement ci-dessus.

On suppose donc que la passerelle résidentielle 1 , le téléphone 2 et l'ordinateur personnel 3 appartiennent à un abonné dit « abonné prioritaire », et qu'un autre abonné du même opérateur xDSL ou d'un opérateur partenaire, dit « abonné non-prioritaire », présente une requête visant à accéder à des plateformes de services distantes en communiquant via ladite passerelle 1 . Cette requête d'accès peut par exemple être envoyée par l'abonné non-prioritaire à partir d'un ordinateur portable 8 muni d'un émetteur/récepteur Wi-Fi. Elle peut par exemple être une requête HTTP (« HyperText Transfert Protocol ») vers un serveur Web, ou une requête DNS (« Domain Name System ») de résolution de nom de machine en adresse IP, ou encore une requête d'allocation d'adresse IPv4 ou IPv6 selon le protocole DHCP (« Dynamic Host Configuration Protocol ») ou le protocole « Neighbor Discovery ».

A l'étape E1 , la requête d'accès est reçue par un hotspot Wi-Fi 9 (non représentée sur les figures 2a et 2b) contenu dans la passerelle 1 , et transmise à une unité de gestion 20 (non représentée sur les figures 2a et 2b) de la passerelle 1 .

On suppose, dans le présent exemple de réalisation, qu'un débit de synchronisation a été préalablement négocié entre la passerelle 1 et le DSLAM 4 conformément au protocole de synchronisation classique mentionné ci-dessus, et que l'on va décrire à présent.

Ce protocole de synchronisation classique comprend notamment les étapes suivantes :

i) établissement de la liaison : la passerelle indique au DSLAM quelle version de la technologie xDSL et quels protocoles doivent être utilisés ; en fonction de ces informations, le nombre de sous- canaux est déterminé conformément à la norme DMT (mentionnée ci-dessus) ; le DSLAM détermine ensuite quels sous-canaux seront effectivement utilisés (certains sous-canaux peuvent être écartés pour des raisons de service) ;

ii) test du modem : évaluation préliminaire de l'atténuation de boucle, test du flux de données, lecture des niveaux de puissance amont, ajustement (en fait, réduction) du niveau de puissance si nécessaire (en effet, on peut avoir à brider la puissance maximale de certains sous-canaux afin de réduire les risques de diaphonie) ; iii) analyse des sous-canaux : en réponse aux tests, on analyse l'état de chaque sous-canal ; on lit le niveau de puissance, et l'on calcule le Rapport Signal sur Bruit (« Signal to Noise Ratio », ou SNR, en anglais) et l'atténuation ; ces valeurs déterminent le débit de données pouvant être véhiculé dans chaque sous-canal ; et iv) établissement du débit de synchronisation : celui-ci est déterminé par le débit total véhiculé par tous les sous-canaux ; le DSLAM vérifie que le modem peut effectivement recevoir des données à ce débit ; si le modem le confirme, la synchronisation est achevée ; sinon, la procédure d'initialisation est reprise, jusqu'à ce que la synchronisation soit achevée.

A l'étape E2, ladite unité de gestion 20 obtient la valeur du débit de synchronisation.

A l'étape E3, l'unité de gestion 20 émet une requête de consultation à l'intention d'une base de données 30 (non représentée sur les figures 2a et 2b) alimentée par ledit serveur de configuration 5 et qui est, de préférence, contenue dans la passerelle 1 . Cette requête de consultation contient la valeur du débit de synchronisation ainsi que, optionnellement, d'autres informations telles que, notamment, les débits concernant d'autres services utilisant cette même ligne xDSL, véhiculés sur d'autres VCs de la ligne que le VC utilisé par le service « non-prioritaire » et requérant une bande passante garantie. En réponse à cette requête de consultation, l'unité de gestion 20 reçoit de la part de la base de données 30 l'identité d'une certaine interface correspondante du nœud concentrateur 10.

En effet, selon l'invention, on munit le nœud concentrateur 10 d'une pluralité d'interfaces, chacune de ces interfaces portant une fonction de limitation de bande passante prédéterminée permettant de limiter le débit sortant du nœud concentrateur 10 en direction de la passerelle 1 . Par exemple, on pourra prévoir 10 interfaces, et conditionner le trafic sortant de chacune des interfaces du nœud concentrateur 10 à une valeur de débit spécifique, qui sera comprise entre 0,5 Mbps et 5 Mbps (par exemple 0,5 Mbps, 1 Mbps, 1 ,5 Mbps, 2 Mbps, 5Mbps).

La base de données 30 contient une table de correspondance qui a été renseignée par le serveur de configuration 5. Cette table fait correspondre des informations respectives comprenant au moins une valeur de débit de synchronisation à l'identité d'une interface respective du nœud concentrateur 10. Les données de cette table résultent d'un algorithme de calcul permettant de déterminer la valeur V à laquelle le trafic du flux non-prioritaire doit être écrêté, et par suite l'interface adéquate sur le nœud concentrateur 10. Par exemple, ladite valeur V pourra être prise égale à x% du débit de synchronisation (où le nombre x, avec 0 < x≤ 100, est fixé par l'opérateur), ce qui aura pour effet de garantir que le service non-prioritaire ne pourra accéder qu'à une proportion bornée de la bande passante totale de la ligne xDSL ; on pourra optionnellement prendre également en compte la bande passante requise pour les services à débit garanti utilisant cette même ligne xDSL mais véhiculés sur les autres VCs de la ligne, ce qui signifie que la valeur V sera réduite en conséquence.

A l'étape E4, la passerelle 1 transmet la requête d'accès vers l'amont du réseau xDSL/IP, en utilisant comme adresse de destination l'adresse de ladite interface correspondante du nœud concentrateur 10 fournie par la base de données 30. On notera à cet égard que, de manière classique, la passerelle 1 comporte un « socket » chargé de l'adressage IP.

A l'étape E5, un contexte de routage est créé au niveau du nœud concentrateur 10 lors du passage, dans le sens montant, de la requête d'accès, afin que (en cas d'acceptation de la requête d'accès par le réseau IP) le trafic descendant associé à l'abonné non-prioritaire passe par ladite interface correspondante du nœud concentrateur 10.

Ainsi, les flux émis par l'ordinateur portable 8 passent par la passerelle 1 , le VC 6, le DSLAM 4, et l'interface sélectionnée du nœud concentrateur 10, avant d'être aiguillés vers leur destination (Internet ou plateforme de services), tandis que les flux reçus par l'ordinateur portable 8 suivent le chemin inverse. Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 2b, les flux échangés passent en outre par un BAS 7. On notera que seuls les flux de l'utilisateur (ou des utilisateurs) non-prioritaire(s) passent par le nœud concentrateur 10, cependant que tous les flux (prioritaires, ou non-prioritaires) passent par le même VC 6. Si d'autres abonnés non-prioritaires sont autorisés à accéder au même VC, leurs flux suivront le même chemin que pour le premier abonné non-prioritaire.

On s'assure ainsi que les flux descendants associés à l'utilisateur, ou aux utilisateurs, non-prioritaire(s) n'utiliseront au maximum qu'une partie prédéterminée du débit de synchronisation de la ligne xDSL. On pourra prévoir par exemple que l'abonné prioritaire bénéficie d'un débit minimal garanti pour ses services ; en variante, on pourra prévoir que la réduction relative (en pourcentage) de bande passante induite par le(s) service(s) non-prioritaire(s) sur le(s) service(s) prioritaire(s) soit limitée à une valeur maîtrisée par l'opérateur.

Comme indiqué ci-dessus, l'invention propose que, lors du passage, dans le sens montant, d'une requête d'accès à un service accessible via un réseau xDSL, on crée un contexte de routage au niveau du nœud concentrateur 10 lorsque l'on souhaite que le trafic descendant associé à cette requête d'accès passe par une interface adéquate de ce nœud concentrateur 10. Pour ce faire, diverses variantes de réalisation sont possibles, dans lesquelles le contexte de routage pourra contenir l'adresse externe de la passerelle 1 et/ou l'adresse source de la requête d'accès.

Ainsi, selon une première variante, on insère la requête d'accès dans un tunnel à destination de l'interface adéquate sur le nœud concentrateur 10. Dans ce cas, l'adresse source du tunnel est l'adresse externe de la passerelle 1 , et l'adresse de destination du tunnel est l'adresse de l'interface adéquate sur le nœud concentrateur 10. Le nœud concentrateur 10 extrait la requête d'accès du tunnel, et la relaie vers la plateforme de services sans en modifier l'adresse IP source. Afin de s'assurer que, dans le sens descendant, le trafic passe bien par le nœud concentrateur 10, il suffit d'annoncer à la partie du réseau IP reliant le nœud concentrateur 10 à la plateforme de services la route vers la plage d'adresses des clients gérés par le nœud concentrateur 10. Cette solution est compatible avec l'utilisation d'un dispositif NAT (initiales des mots anglais « Network Address Translater » signifiant « Traducteur d'Adresse Réseau ») situé entre le nœud concentrateur 10 et la plateforme de services, ce dispositif NAT permettant, de manière classique, d'allouer des adresses privées aux clients IP destinés à recevoir les flux passant par le nœud concentrateur 10.

Selon une deuxième et une troisième variante, on utilise, pour chaque interface du nœud concentrateur 10, un « proxy » (serveur mandataire) associé à cette interface. Chacun de ces proxys associés relaie les requêtes d'accès aux plateformes de service en mettant à la place de l'adresse source de ces requêtes sa propre adresse, qui est annoncée au réseau IP le reliant aux plateformes de services de sorte que le trafic descendant passera par le même proxy que la requête d'accès. Ces proxys associés peuvent, selon un premier agencement, être intégrés dans le nœud concentrateur 10, de sorte que chaque interface du nœud concentrateur est une interface de proxy. Selon un deuxième agencement, les proxys associés peuvent être raccordés au nœud concentrateur 10 via un ou plusieurs réseaux privés construits de telle sorte que chaque proxy ne soit atteignable à partir de la passerelle 1 que par une unique interface du nœud concentrateur 10 ; à cet effet, l'adresse de chaque proxy doit être annoncée sur le réseau IP entre la passerelle 1 et le nœud de concentration 10 comme étant accessible via une interface particulière du nœud de concentration 10 ; dans le sens descendant, le trafic pourra être aiguillé dans ce réseau privé depuis un proxy donné jusqu'à l'interface du nœud concentrateur 10 à laquelle ce proxy est associé, soit par l'intermédiaire d'une route par défaut, soit par l'annonce d'une route vers la plage d'adresse des passerelles ou des clients IP gérés par cette interface du nœud concentrateur 10 (et, optionnellement, d'autres nœuds concentrateurs, ce qui permettra avantageusement d'utiliser plusieurs nœuds concentrateurs) ; on peut ainsi avantageusement allouer des adresses privées aux clients IP destinés à recevoir les flux provenant d'une plateforme de services et passant par un nœud concentrateur 10 en se passant de dispositif NAT entre ce nœud concentrateur 10 et la plateforme de services ; on notera que dans le cas de ce deuxième agencement, l'unité de gestion 20 reçoit de la part de la base de données 30 non pas l'identité de l'interface adéquate du nœud concentrateur 10, mais l'identité du proxy associé à cette interface.

Plus précisément, dans ladite deuxième variante, on utilise en outre un proxy dans la passerelle 1 (en plus des proxys associés que l'on vient de mentionner). La requête d'accès est alors interceptée par le proxy de la passerelle, qui relaie ensuite cette requête d'accès en y remplaçant l'adresse de destination par l'adresse du proxy associé à l'interface adéquate sur le nœud concentrateur 10. Optionnellement, l'adresse source de la requête d'accès peut être en outre remplacée par l'adresse externe de la passerelle 1 .

Dans ladite troisième variante, enfin, on place un dispositif NAT dans la passerelle 1 . La requête d'accès transite par le NAT, qui remplace, d'une part, l'adresse de destination en l'adresse du proxy associé à l'interface adéquate sur le nœud concentrateur 10. Optionnellement, l'adresse source de la requête d'accès peut être en outre remplacée par l'adresse externe de la passerelle 1 ; dans ce dernier cas, le port UDP/TCP source de la requête d'accès peut lui aussi être changé.

Dans cette deuxième et cette troisième variante, lorsque l'adresse source de la requête d'accès n'est pas modifiée par la passerelle 1 , il est nécessaire d'annoncer les adresses des clients IP concernés au réseau IP entre la passerelle 1 et le nœud concentrateur 10 comme étant accessible via la passerelle 1 , de sorte que le trafic descendant du nœud concentrateur 10 arrive bien à la passerelle 1 . En revanche, lorsque l'adresse source de la requête d'accès est modifiée par la passerelle 1 , seule l'adresse de la passerelle 1 doit être annoncée au réseau IP entre la passerelle 1 et le nœud concentrateur 10 ; on notera que cette dernière solution a pour avantage de ne pas lier l'adressage des clients avec la passerelle relayant leur requête d'accès et de ne pas exposer l'adressage de ces clients à de potentiels problèmes de sécurité.

L'invention peut être mise en œuvre au sein des nœuds d'un réseau IP, par exemple des passerelles ou des nœuds concentrateurs, au moyen de composants logiciels et/ou matériels.

Les composants logiciels pourront être intégrés à un programme d'ordinateur classique de gestion de nœud de réseau. C'est pourquoi, comme indiqué ci-dessus, la présente invention concerne également un système informatique. Ce système informatique comporte de manière classique une unité centrale de traitement commandant par des signaux une mémoire, ainsi qu'une unité d'entrée et une unité de sortie. De plus, ce système informatique peut être utilisé pour exécuter un programme d'ordinateur comportant des instructions pour la mise en œuvre de l'un quelconque des procédés d'ajustement de bande passante selon l'invention.

En effet, l'invention vise aussi un programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communication comprenant des instructions pour l'exécution des étapes d'un procédé d'ajustement de bande passante selon l'invention, lorsqu'il est exécuté sur un ordinateur. Ce programme d'ordinateur peut être stocké sur un support lisible par ordinateur et peut être exécutable par un microprocesseur.

Ce programme peut utiliser n'importe quel langage de programmation, et se présenter sous la forme de code source, code objet, ou de code intermédiaire entre code source et code objet, tel que dans une forme partiellement compilée, ou dans n'importe quelle autre forme souhaitable.

L'invention vise aussi un support d'informations, inamovible, ou partiellement ou totalement amovible, lisible par un ordinateur, et comportant des instructions d'un programme d'ordinateur tel que mentionné ci-dessus.

Le support d'informations peut être n'importe quelle entité ou dispositif capable de stocker le programme. Par exemple, le support peut comprendre un moyen de stockage, tel qu'une ROM, par exemple un CD ROM ou une ROM de circuit microélectronique, ou un moyen d'enregistrement magnétique, tel qu'un disque dur, ou encore une clé USB (« USB flash drive » en anglais).

D'autre part, le support d'informations peut être un support transmissible tel qu'un signal électrique ou optique, qui peut être acheminé via un câble électrique ou optique, par radio ou par d'autres moyens. Le programme d'ordinateur selon l'invention peut être en particulier téléchargé sur un réseau de type Internet.

En variante, le support d'informations peut être un circuit intégré dans lequel le programme est incorporé, le circuit étant adapté pour exécuter ou pour être utilisé dans l'exécution de l'un quelconque des procédés d'ajustement de bande passante selon l'invention.