Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
AEROBIC BIODEGRADING METHOD AND PLANT FOR LIPID COMPOSITIONS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/051624
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns an aerobic biodegrading method for lipid compositions which consists in putting in a reactor (1) an amount of bacterial biomass, and sequentially supplying the reactor with the medium to be treated. If the amount of foam formed at the reaction medium surface exceeds a predetermined threshold, a regenerating step is carried out during which the reactor (1) is supplied with aqueous lipid medium so that the amount of foam is reduced to less than the threshold amount. The invention also concerns a plant for implementing the method.

Inventors:
PAUL ETIENNE (FR)
LEFEBVRE XAVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR1998/000902
Publication Date:
November 19, 1998
Filing Date:
May 05, 1998
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
BIOTRADE (FR)
PAUL ETIENNE (FR)
LEFEBVRE XAVIER (FR)
International Classes:
C02F3/00; C02F3/34; C12M1/36; C12N1/20; C12S3/18; (IPC1-7): C02F3/00; C02F3/34
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 007, no. 056 (C - 155) 8 March 1983 (1983-03-08)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 012, no. 450 (C - 547) 25 November 1988 (1988-11-25)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 013, no. 205 (C - 595) 15 May 1989 (1989-05-15)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS
1. 1/Procédé de dégradation biologique aérobie de compositions lipidiques organiques telles que des déchets graisseux d'origine animale ou végétale, dans lequel on place dans un réacteur (1) une quantité d'une biomasse bactérienne, on alimente dans le réacteur (1) de façon séquentielle avec un milieu lipidique aqueux contenant les compositions lipidiques, on ajoute dans le réacteur (1) une quantité appropriée d'amendement azoté et phosphore, on introduit de l'air dans le milieu réactionnel, et on purge le réacteur (1) de façon séquentielle en extrayant une quantité de produits de réaction liquides et en maintenant dans le réacteur une quantité minimale de milieu réactionnel, caractérisé en ce que, si la quantité de mousse dépasse une quantité de seuil prédéterminée, on effectue ensuite une étape, dite étape de régénération, lors de laquelle on alimente le réacteur (1) avec un milieu lipidique aqueux contenant des compositions lipidiques à une concentration suffisante pour qu'il existe une quantité minimum de ce milieu lipidique aqueux pouvant tre introduite dans le réacteur (1) pour laquelle la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel, après introduction de cette quantité minimale de milieu lipidique aqueux, redevient inférieure à ladite quantité de seuil, la quantité de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur (1) lors de cette étape de régénération étant supérieure ou égale à cette quantité minimale. 2/Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on surveille l'évolution d'au moins un paramètre représentatif de la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel de façon à pouvoir détecter toute augmentation de cette quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil, suite à quoi on effectue une étape de régénération. 3/Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'on surveille, comme paramètre représentatif, la présence de mousse en regard d'au moins un détecteur de présence de mousse fixé en un endroit prédéterminé du réacteur (1) audessus de la surface du milieu réactionnel. 4/Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on utilise à titre de réacteur, une cuve (1) adaptée pour pouvoir contenir un volume maximum Vmax de milieu réactionnel et un volume VM audessus de la surface du milieu réactionnel supérieur au volume de mousse correspondant à ladite quantité de seuil.
2. 5/Procédé selon les revendications.
3. et 4, caractérisé en ce qu'on surveille la quantité de mousse formée en surveillant la hauteur de la mousse formée audessus du milieu réactionnel dans la cuve.
4. 6/Procédé selon les revendications.
5. à 5, caractérisé en ce que pour surveiller la quantité de mousse, on utilise au moins un détecteur (17) de présence de mousse que l'on fixe à la cuve (1) à une hauteur telle qu'elle sera toujours supérieure à une hauteur nominale de la mousse dans la cuve (1) en cours de réaction, compte tenu du volume maximum Vmax pouvant tre occupé par le milieu réactionnel, et des autres paramètres de la réaction influençant le moussage (injection d'air, agitation...). 7/Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on n'effectue une étape de régénération qu'après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil. 8/Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on effectue une étape d'alimentation du réacteur (1) en milieu lipidique aqueux lorsque le premier des événements suivants se produit : . on détecte une augmentation de la quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil, ladite étape d'alimentation faisant partie d'une étape de régénération, . on détecte la fin de réaction par suivi d'un ou plusieurs paramètres choisis parmi la concentration en oxygène dissous ; le potentiel redox ; le pH ; une valeur maximum admissible prédéterminée de la durée écoulée depuis la dernière alimentation en compositions lipidiques ; un profil de variation dans le temps prédéterminé pour les durées entre les alimentations en compositions lipidiques et/ou entre les étapes de purge (table de temps). 9/Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'on effectue une étape de régénération immédiatement après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil. 10/Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'immédiatement après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil, on interrompt l'introduction d'air dans le milieu réactionnel. 11/Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que lors d'une étape de régénération, on laisse le milieu réactionnel sans introduction d'air pendant une durée prédéterminée avant de commencer l'alimentation du réacteur (1) en milieu lipidique aqueux. 12/Procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que, lors d'une étape de régénération, on interrompt l'introduction d'air dans le milieu réactionnel, et en ce qu'on redémarre l'introduction d'air après avoir entièrement introduit dans le réacteur (1) ladite quantité de milieu lipidique aqueux supérieure ou égale à la quantité minimale. 13/Procédé selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que lors d'une étape de régénération, on effectue une étape de purge avant d'effectuer une étape d'alimentation. 14/Procédé selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'à chaque étape de purge du réacteur (1), on extrait une quantité Vt de produits de réaction liquides correspondant à la quantité totale de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur depuis l'étape de purge précédente. 15/Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'on effectue une étape de purge du réacteur (1) lorsque : a) la quantité totale en milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur (1) en une ou plusieurs étape (s) d'alimentation depuis l'étape de purge précédente atteint une valeur Vt prédéterminée correspondant à la capacité du réacteur (1), b) on détecte une augmentation de la quantité de mousse au delà de ladite quantité de seuil. 16/Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'on ne purge le réacteur (1) que lorsque la quantité totale de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur en une ou plusieurs étape (s) d'alimentation depuis l'étape de purge précédente atteint une valeur Vt prédéterminée correspondant à la capacité du réacteur. 17/Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'on effectue une étape de purge du réacteur (1) lorsque le premier des événements suivants se produit : b) on détecte une augmentation de la quantité de mousse au delà de ladite quantité de seuil, c) on détecte la fin de réaction par suivi d'un ou plusieurs paramètres choisis parmi la concentration en oxygène dissous ; le potentiel redox ; le pH ; une valeur maximum admissible prédéterminée de la durée écoulée depuis la dernière alimentation en compositions lipidiques ; un profil de variation dans le temps prédéterminé pour les durées entre les alimentations en compositions lipidiques et/ou entre les étapes de purge (table de temps). 18/Procédé selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que le milieu lipidique aqueux introduit dans le réacteur (1) lors d'une étape de régénération présente une concentration en matières extractibles à l'hexane qui est supérieure à 1 g/1notamment comprise entre lOg/1 et 500g/l. 19/Procédé selon l'une des revendications 1 à 18, caractérisé en ce que le milieu lipidique aqueux introduit dans le réacteur (1) est une solution aqueuse des compositions lipidiques préalablement saponifiées. 20/Installation pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'une des revendications 1 à 19, comprenant au moins un réacteur (1) apte à recevoir une quantité d'une biomasse bactérienne, et un milieu lipidique aqueux à traiter, ce réacteur (1) étant doté de moyens (15,16) d'alimentation en milieu lipidique aqueux, de moyens (6,7) d'introduction d'air dans le milieu réactionnel, et de moyens (8,9) de purge, caractérisée en ce que le réacteur (1) est doté de moyens (17,18) de détection de la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel, disposés de façon à pouvoir détecter toute augmentation de la quantité de mousse au delà d'une quantité de seuil prédéterminée, et en ce qu'elle comprend des moyens (19) de déclenchement automatique, après détection par les moyens (17,18) de détection d'une augmentation de la quantité de mousse audelà de ladite quantité de seuil, d'une étape de régénération lors de laquelle on alimente le réacteur (1), avec un milieu lipidique aqueux contenant des compositions lipidiques à une concentration suffisante pour qu'il existe une quantité minimum de ce milieu lipidique aqueux pouvant tre introduite dans le réacteur (1) pour laquelle la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel, après introduction de cette quantité minimale de milieu lipidique aqueux, redevient inférieure à ladite quantité de seuil, la quantité de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur (1) lors de cette étape de régénération étant supérieure ou égale à cette quantité minimale. 21/Installation selon la revendication 20, caractérisée en ce que le réacteur (1) est une cuve adaptée pour pouvoir contenir un volume maximum Vmax de milieu réactionnel, et un volume VM audessus de la surface du milieu réactionnel supérieur au volume de mousse correspondant à ladite quantité de seuil. 22/Installation selon la revendication 21, caractérisée en ce que la cuve (1) est suffisamment haute pour pouvoir contenir un volume de mousse expansive prédéterminé audessus du milieu réactionnel. 23/Installation selon l'une des revendications 21 et 22, caractérisée en ce que la cuve (1) présente des parois verticales dont la hauteur est supérieure à la largeur de la cuve (1). 24/Installation selon l'une des revendications 19 à 23, caractérisée en ce que lesdits moyens (19) de déclenchement automatique comprennent un système programmé.
Description:
PROCEDE ET INSTALLATION DE DEGRADATION BIOLOGIQUE AEROBIE DE COMPOSITIONS LIPIDIQUES L'invention concerne la dégradation biologique aérobie de compositions lipidiques organiques telles que des graisses ou déchets graisseux d'origine animale ou végétale rejetés par les installations domestiques ou industrielles. Un tel traitement de ces compositions lipidiques peut tre incorporé en particulier dans un procédé d'épuration d'eaux usées avant rejet dans le milieu naturel.

On sait que les graisses organiques peuvent tre dégradées en milieu aqueux au contact d'une biomasse bactérienne telle qu'une boue activée.

Ainsi, on connaît déjà (cf. par exemple FR-2 669 916) un procédé de dégradation biologique aérobie de graisses dans lequel on introduit des graisses dans une cuve d'un réacteur à alimentation séquentielle, en présence de boues activées en milieu aqueux avec injection d'air. Les graisses sont introduites de façon séquentielle par intervalles de 2 à 3 jours avec enlèvement simultané, après décantation, du surnageant de milieu traité en quantité équivalente.

Néanmoins, comme l'indique la publication"OPTIMISATION DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE DES GRAISSES PAR UN PROCEDE A ALIMENTATION SEQUENTIELLE CONTROLEE", X. LEFEBVRE, E. PAUL, JIE 96, tome 2, pages 71-1 ; 71-10,18-20 Septembre 1996, POITIERS, un tel traitement des résidus graisseux pose le problème d'une cinétique de dégradation biologique trop lente. En effet, une accélération des vitesses de biodégradation se heurte en pratique à différentes limitations physiques : le moussage, la biodisponibilité des graisses, le transfert d'oxygène ou la production de chaleur.

Cette publication préconise donc une saponification préalable des graisses et un suivi de l'état d'avancement de la réaction de dégradation par détection de la concentration en oxygène dissous.

Néanmoins malgré des performances épuratoires relativement élevées annoncées dans cette publication, l'élimination des graisses (quantifiée par la

mesure des matières extractibles à l'hexane ou MEH) est toujours incomplète, et on constate en pratique l'apparition, parfois très brutale, de mousses expansives. En outre, ce moussage est favorisé par une aération forte et par l'utilisation de graisses saponifiées. Ce phénomène de moussage intempestif est considéré comme un dysfonctionnement pour la mise au point d'unités industrielles.

Ainsi, FR-2 690 458 décrit un procédé dans lequel on effectue une saponification préalable des graisses, et indique que le développement des mousses doit tre stabilisé. Pour ce faire, ce document préconise d'utiliser une agitation intense provoquée par un débit d'air important, en considérant que le phénomène de moussage expansif serait lié à une agitation insuffisante. Il est néanmoins aussi prévu, à juste titre, d'incorporer un produit anti-mousse au milieu réactionnel.

Or, il apparaît en pratique que l'utilisation d'une telle agitation intense ne permet pas d'éviter avec certitude le développement des mousses. En outre, l'incorporation d'un produit antimousse est une source d'impuretés et n'est pas économiquement compatible avec une exploitation industrielle.

En conséquence, on ne sait pas éviter avec certitude ce phénomène qui reste un obstacle majeur au développement d'unités industrielles à rendements élevés.

Par ailleurs, le suivi en ligne de l'oxygène dissous préconisé par la publication sus-citée, ne permet pas un contrôle optimal de la durée de réaction dans la mesure où la cinétique de variation du taux d'oxygène dissous est en fait liée à l'importance de l'aération. Ainsi, si l'aération est trop forte, le taux d'oxygène dissous peut rester constant et proche de la saturation. Si elle est trop faible, la remontée du taux d'oxygène dissous ne sera constatée que longtemps après la fin réelle de la dégradation des graisses.

L'autre solution envisagée jusqu'à maintenant pour les réacteurs à alimentation séquentielle consiste à prévoir un temps de séjour des graisses fixé à l'avance à une valeur suffisamment importante pour assurer que la réaction soit complète. Cette solution conduit à des durées de traitement très

importantes et n'est pas satisfaisante. En effet, les résidus graisseux ont une concentration en lipides et une composition très variables au cours du temps et selon le site, de sorte qu'il est certain que cette durée de traitement, fixée indépendamment de la durée réelle de chaque réaction, est le plus souvent trop importante. En conséquence, cette solution conduit à des performances et à une productivité faible.

Ainsi, malgré tous les efforts consentis jusqu'à maintenant, 1'exploitation industrielle, dans des conditions économiques et pratiques satisfaisantes, de la dégradation biologique aérobie des compositions lipidiques organiques se heurte aux problèmes antagonistes suivants : (i) les phénomènes de moussage qui apparaissent de façon intempestive sans qu'on ne puisse les contrôler, les prévoir ou les éviter, (ii) une amélioration des cinétiques de traitement et (iii) un contrôle précis de la durée de réaction, notamment lorsque celle-ci est effectuée dans des conditions de cinétiques élevées.

L'invention vise donc à résoudre ces problèmes en proposant un procédé et une installation de dégradation biologique aérobie des compositions lipidiques organiques telles que les graisses et déchets graisseux d'origine animale ou végétale, grâce auxquels : -on évite à coup sûr les dysfonctionnements liés à la formation intempestive de mousse, -on peut mettre en oeuvre des conditions opératoires (alimentations, température, aération, activité biologique...) permettant d'obtenir des cinétiques de dégradation et un rendement épuratoire améliorés.

L'invention vise en outre à permettre de gérer le temps de séjour dans le réacteur de façon optimale et automatique en fonction de la durée réelle de réaction.

L'invention vise plus particulièrement à proposer un tel procédé et une telle installation qui soient en outre extrmement simples, fiables, et compatibles avec des contraintes d'une exploitation à l'échelle industrielle.

Pour ce faire, l'invention concerne un procédé de dégradation biologique aérobie de compositions lipidiques organiques telles que des déchets

graisseux d'origine animale ou végétale, dans lequel on place dans un réacteur une quantité d'une biomasse bactérienne, on alimente le réacteur de façon séquentielle avec un milieu lipidique aqueux contenant les compositions lipidiques, on ajoute dans le réacteur (en mélange avec le milieu lipidique aqueux ou séparément) une quantité appropriée d'amendement azoté et phosphore, on introduit de l'air dans le milieu réactionnel, et on purge le réacteur de façon séquentielle en extrayant une quantité de produits de réaction liquides, et en maintenant dans le réacteur une quantité minimale de milieu réactionnel, caractérisé en ce que, si la quantité de mousse dépasse une quantité de seuil prédéterminée, on effectue ensuite une étape, dite étape de régénération, lors de laquelle on alimente le réacteur, avec un milieu lipidique aqueux contenant des compositions lipidiques à une concentration suffisante pour qu'il existe une quantité minimum de ce milieu lipidique aqueux pouvant tre introduite dans le réacteur pour laquelle la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel, après introduction de cette quantité minimale de milieu lipidique aqueux, redevient inférieure à ladite quantité de seuil, la quantité de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur lors de cette étape de régénération étant supérieure ou égale à cette quantité minimale.

Alors que l'apparition des phénomènes de moussage, notamment ceux de nature expansive, était jusqu'à maintenant considérée comme impossible à prévoir (ou liée au degré d'aération), et comme une source de dysfonctionnement incompatible avec une exploitation à l'échelle industrielle, l'invention permet de maîtriser ces phénomènes de moussage de façon extrmement simple.

En effet, les inventeurs ont démontré que : -les compositions lipidiques, mme sous forme saponifiées, présentent la propriété d'empcher ou de supprimer tout moussage expansif dès lors qu'elles sont utilisées à une certaine concentration minimum (dont la valeur dépend notamment de la nature des graisses et des paramètres de réaction) et introduites en quantité suffisante dans le réacteur, -l'apparition du moussage expansif est en fait liée à la baisse

de la concentration en graisse dans le surnageant en-deçà d'une certaine valeur critique (dont la valeur dépend aussi de la nature des graisses et des paramètres de réaction) et est donc caractéristique de la dégradation quasi-totale des graisses dans le milieu, -il est possible, mme dans les conditions réactionnelles les plus sévères (cinétique très rapide) de détecter l'apparition du moussage expansif, et d'interrompre ce moussage expansif et de faire disparaître la plus grande partie de la mousse simplement, en alimentant à nouveau le réacteur avec une quantité suffisante de compositions lipidiques, mme lorsque celles-ci sont saponifiées.

Ainsi, contrairement au réflexe immédiat qui consistait à éviter toute nouvelle introduction de graisses (d'autant plus lorsque ces graisses sont saponifiées) lorsqu'un moussage expansif était constaté, les inventeurs ont démontré qu'un tel moussage n'est pas dû à un excès de matières à traiter ni à des paramètres de réaction procurant une cinétique trop rapide, mais peut au contraire tre résorbé simplement par une nouvelle alimentation en compositions lipidiques. Dès lors, grâce à l'invention, la réaction de dégradation pourra tre effectuée dans les conditions optimales de cinétique sans crainte de déclencher un moussage intempestif expansif.

Avantageusement et selon l'invention, on surveille l'évolution d'au moins un paramètre représentatif de la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel de façon à pouvoir détecter toute augmentation de cette quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil, suite à quoi on effectue une étape de régénération.

Dans un mode de réalisation avantageux et selon l'invention, on surveille, comme paramètre représentatif, la présence de mousse en regard d'au moins un détecteur de présence de mousse fixé en un endroit prédéterminé du réacteur au-dessus de la surface du milieu réactionnel.

Le plus simple est en effet de surveiller directement la présence de la mousse. En variante, ou en combinaison, on peut néanmoins surveiller tout autre paramètre pouvant tre corrélé à l'apparition du moussage

expansif. Ainsi, dans le cas où le procédé peut tre mis en oeuvre avec une bonne reproductibilité temporelle (les caractéristiques du milieu lipidique aqueux à traiter restant stables), rien n'empche par exemple de surveiller indirectement l'apparition du moussage expansif, qui se répétera inéluctablement à intervalles de temps- réguliers, selon une table de temps, la durée entre les étapes de régénération étant alors fixe et prédéterminée.

Avantageusement et selon l'invention, le réacteur est une cuve adaptée pour pouvoir contenir un volume maximum Vmax de milieu réactionnel et pour définir un volume VM au-dessus de la surface du milieu réactionnel (c'est-à- dire au-dessus de Vmax) supérieur au volume de mousse correspondant à ladite quantité de seuil. Lesdites quantités s'expriment donc en volumes et en hauteurs dans la cuve. Pour surveiller la quantité de mousse, on surveille alors la hauteur de la mousse formée à la surface du milieu réactionnel, notamment grâce à des moyens de détection de présence de mousse fixés à la cuve à une hauteur suffisante toujours supérieure à une hauteur nominale de la mousse dans la cuve (moussage non expansif) au cours de la réaction de dégradation, compte tenu du volume maximum Vmax pouvant tre occupé par le milieu réactionnel, et des autres paramètres de la réaction influençant le moussage (injection d'air, agitation...).

Avantageusement et selon l'invention, on peut utiliser la détection du moussage expansif comme paramètre, éventuellement combiné avec d'autres paramètres, pour contrôler la séquence des alimentations en compositions lipidiques.

Ainsi, un procédé selon l'invention est avantageusement caractérisé en ce qu'on n'effectue une étape d'alimentation du réacteur en milieu lipidique aqueux, sous forme d'une étape de régénération, qu'après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil.

La détection de moussage expansif peut aussi tre utilisée en combinaison avec un ou plusieurs autres paramètres, par exemple la concentration en oxygène dissous, le potentiel redox, le pH, une valeur maximum admissible prédéterminée de la durée entre deux alimentations ou un profil de variation dans le

temps pour cette valeur maximum admissible (table de temps)... Le procédé selon l'invention est donc, dans cette dernière variante, caractérisé en ce qu'on effectue une étape d'alimentation du réacteur en milieu lipidique lorsque le premier des événements suivants se produit : . on détecte une augmentation de la quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil, ladite étape d'alimentation faisant alors partie d'une étape de régénération, . on détecte la fin de réaction par suivi d'un ou plusieurs paramètres choisis parmi la concentration en oxygène dissous ; le potentiel redox ; le pH ; une valeur maximum admissible prédéterminée de la durée écoulée depuis la dernière alimentation en compositions lipidiques ; un profil de variation dans le temps prédéterminé pour les durées entre les alimentations en compositions lipidiques et/ou entre les étapes de purge (table de temps).

Il est ainsi à noter qu'il est possible d'effectuer des alimentations en compositions lipidiques alors qu'aucun moussage expansif n'a été détecté au préalable.

Par ailleurs, avantageusement et selon l'invention, on effectue une étape de régénération immédiatement après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil.

En outre, avantageusement et selon l'invention, immédiatement après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse au- delà de ladite quantité de seuil, on interrompt l'introduction d'air dans le milieu réactionnel. Ainsi, une étape de régénération commence par une interruption de l'introduction d'air dans le réacteur.

En outre, avantageusement et selon l'invention, lors d'une étape de régénération, on peut commencer l'alimentation du réacteur en milieu lipidique aqueux à traiter, immédiatement après avoir détecté une augmentation de la quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil, c'est-à-dire simultanément à l'interruption de l'introduction d'air. L'étape de régénération est alors essentiellement _ constituée d'une étape d'alimentation.

En variante, avantageusement et selon l'invention, lors d'une étape de régénération, on laisse le milieu réactionnel sans introduction d'air pendant une durée prédéterminée avant de commencer l'alimentation du réacteur en milieu lipidique aqueux Avantageusement et selon l'invention, lors d'une étape de régénération, on interrompt l'introduction d'air dans le milieu réactionnel et on redémarre l'introduction d'air après avoir entièrement introduit dans le réacteur ladite quantité de milieu lipidique aqueux supérieure ou égale à la quantité minimale.

Dans une variante avantageuse et selon l'invention, lors d'une étape de régénération, on effectue une étape de purge avant d'effectuer une étape d'alimentation.

Dans tout le texte, le terme purge désigne toute étape lors de laquelle on extrait une certaine quantité de milieu réactionnel traité.

Dans le procédé de l'invention utilisant un réacteur de dégradation biologique aérobie à alimentation séquentielle, les purges ne sont jamais totales. En effet, de façon connue en soi, on maintient toujours dans le réacteur une quantité minimale de milieu réactionnel correspondant au moins à la quantité de biomasse bactérienne acclimatée servant à la réaction de dégradation.

Avantageusement et selon l'invention, à chaque étape de purge du réacteur, on extrait une quantité Vt de produits de réaction correspondant à la quantité totale de milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur depuis l'étape de purge précédente.

Il est aussi à noter que, selon l'invention, le réacteur peut tre alimenté après chaque étape de purge, mais aussi sans avoir préalablement effectué d'étape de purge (c'est-à-dire entre deux étapes de purge), tant que la capacité maximum du réacteur n'est pas atteinte.

Avantageusement et selon l'invention, on utilise aussi l'apparition d'un moussage expansif pour contrôler et optimiser les étapes de purge du réacteur, et donc le temps de séjour du milieu dans le réacteur, et la quantité de compositions lipidiques traitée par unité de temps.

Avantageusement, dans un procédé selon l'invention, on

effectue une étape de purge du réacteur lorsque : a) la quantité totale en milieu lipidique aqueux introduite dans le réacteur en une ou plusieurs alimentation (s) depuis l'étape de purge précédente atteint une valeur Vt prédéterminée correspondant à la capacité du réacteur, b) on détecte une augmentation de la quantité de mousse au- delà de ladite quantité de seuil.

Ainsi, il est à noter qu'il n'est pas nécessaire d'effectuer une étape de purge après chaque détection d'un moussage expansif.

Avantageusement et selon l'invention, on peut utiliser, en combinaison avec la détection de moussage expansif, un ou plusieurs autres paramètres pour contrôler et optimiser les étapes de purge du réacteur et le temps de séjour. Ainsi, avantageusement et selon l'invention, on n'effectue une étape de purge du réacteur que lorsque la condition a) ci-dessus définie est satisfaite.

Avantageusement et selon l'invention, on effectue une étape de purge lorsque la condition a) ci-dessus définie est satisfaite et lorsque le premier des événements suivants se produit : b) on détecte une augmentation de la quantité de mousse au- delà de ladite quantité de seuil, c) on détecte la fin de réaction par suivi d'un ou plusieurs paramètres choisis parmi la. concentration en oxygène dissous ; le potentiel redox ; le pH ; une valeur maximum admissible prédéterminée de la durée écoulée depuis la dernière alimentation en compositions lipidiques ; un profil de variation dans le temps prédéterminé pour les durées entre les alimentations en compositions lipidiques et/ou entre les étapes de purge (table de temps).

Avantageusement et selon l'invention, la concentration en matières extractibles à l'hexane du milieu lipidique aqueux est mesurée avant l'alimentation et on utilise, lors d'une étape de régénération, un milieu lipidique aqueux pour lequel cette concentration est supérieure à 1 g/l, notamment à 5 g/l, de préférence comprise entre 10 et 500 g/l.

De préférence et selon l'invention, on utilise un milieu

lipidique aqueux formé d'une solution aqueuse des compositions lipidiques préalablement saponifiées. Si la concentration sus-indiquée du milieu lipidique aqueux n'est pas suffisante, on la modifie avant l'alimentation, notamment en introduisant moins d'eau lors de la saponification.

L'invention s'étend aussi à une installation pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention. L'invention concerne donc une installation comprenant au moins un réacteur apte à recevoir une quantité d'une biomasse bactérienne, et un milieu lipidique aqueux à traiter, ce réacteur étant doté d'alimentation en milieu lipidique aqueux, de moyens d'introduction d'air dans le milieu réactionnel, et de moyens de purge, caractérisée en ce que le réacteur est doté de moyens de détection de la quantité de mousse formée à la surface du milieu réactionnel, disposés de façon à pouvoir détecter toute augmentation de la quantité de mousse au-delà d'une quantité de seuil prédéterminée, et en ce qu'elle comprend des moyens de déclenchement automatique d'une étape de régénération telle que définie ci-dessus, après détection par les moyens de détection d'une augmentation de la quantité de mousse au-delà de ladite quantité de seuil.

Avantageusement, une installation selon l'invention est en outre caractérisée en ce que le réacteur est une cuve adaptée pour pouvoir contenir un volume maximum Vmax de milieu réactionnel, et pour définir un volume VM au- dessus de la surface du milieu réactionnel supérieur au volume de mousse correspondant à ladite quantité de seuil. Cette cuve est suffisamment haute (VM est suffisamment grand) pour pouvoir contenir un volume de mousse expansive prédéterminé au-dessus du milieu réactionnel.

Avantageusement et selon l'invention, la cuve présente des parois verticales dont la hauteur est supérieure à la largeur de la cuve.

Avantageusement et selon l'invention, lesdits moyens de déclenchement automatique comprennent un système programmé, par exemple un micro-ordinateur ou un automate, pour mettre en oeuvre le procédé selon l'invention.

L'invention s'étend aussi à un procédé et à une installation caractérisés en ce qu'il présentent en combinaison tout ou partie des caractéristiques

mentionnées cl-dessus ou ci-après.

D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante des exemples d'un procédé selon l'invention et d'une installation selon l'invention qui se réfère à la figure unique- annexée qui est un schéma fonctionnel d'une installation selon l'invention.

L'installation représentée sur la figure comprend un réacteur 1 sous forme générale d'une cuve cylindrique à parois verticales 2, à fond 3, et qui définit un volume maximum Vmax pour le milieu réactionnel, c'est-à-dire une hauteur maximum Hmax que le milieu réactionnel ne doit pas dépasser.

Le réacteur 1 est doté d'un agitateur 4 couplé à un moteur d'agitation 5, et de buses 6 d'injection d'air comprimé en provenance d'une pompe 7 à air comprimé (compresseur).

Chaque étape de purge du réacteur se fait dans le mode de réalisation représenté, par une conduite 8 de purge qui débouche dans le fond 3 et est reliée à une pompe 9 de purge.

Un serpentin 10 de contrôle thermique est immergé dans le milieu réactionnel dans la cuve 1, et est alimenté en fluide thermique de refroidissement (par exemple de 1'eau) par une conduite d'entrée 11, le fluide ressortant par une conduite de sortie 24.

Le milieu lipidique aqueux à traiter est contenu dans une cuve de stockage 12 dotée d'un agitateur 13 avec son moteur 14 d'agitation. Le milieu à traiter est extrait de cette cuve 12, refoulé et alimenté au-dessus du niveau du milieu réactionnel dans la cuve par une conduite 16 et une pompe 15.

Un détecteur 17 de mousse est fixé à la cuve 1 de façon à pouvoir détecter la présence de la mousse à une hauteur de seuil Hs prédéterminée, de façon à tre toujours placé au-dessus du milieu réactionnel 25 et de la mousse 26 formée normalement en cours de réaction. La cuve 1 délimite au-dessus de sa partie inférieure de hauteur Hmax, un volume de garde VM adapté pour pouvoir contenir la mousse lorsqu'un moussage expansif se produit. La hauteur totale HT de la cuve 1 définissant les volumes Vmax et VM est supérieure à la hauteur Hs. La hauteur de

seuil Hs correspond à une quantité de seuil de mousse prédéterminée au-dessus du milieu réactionnel.

De préférence, la cuve 1 n'est pas fermée à sa partie supérieure de façon à permettre l'évacuation des gaz formés. La hauteur HT des parois verticales 2 est supérieure à la largeur de la cuve 1.

Le détecteur 17 de mousse peut tre simplement constitué d'un fil conducteur électrique dont l'extrémité libre 18 est dénudée, de façon à former un contact électrique lorsque la mousse arrive à la hauteur de cette extrémité libre 18.

Ce conducteur 17 peut tre simplement posé en appui sur le bord supérieur de la cuve 1, de façon à s'étendre verticalement vers le bas avec l'extrémité libre 18 en position inférieure au-dessus du milieu réactionnel comme représenté sur la figure.

Si une tension électrique est formée entre ce conducteur électrique 17 et la cuve 1 à parois métalliques (ou un autre conducteur plongé dans le milieu réactionnel), l'apparition d'un moussage expansif se traduira par un courant électrique à travers le conducteur 17.

Un micro-ordinateur 19 de contrôle permet de gérer automatiquement 1'ensemble du fonctionnement de l'installation. Ce micro- ordinateur 19 recueille des signaux électriques en provenance du détecteur 17 de mousse, d'un pH-mètre 20, d'un oxymètre 21, et d'un dispositif 27 de mesure du potentiel redox, permettant respectivement de mesurer le pH, la concentration en oxygène dissous dans le milieu réactionnel et le potentiel redox. Par ailleurs, le micro-ordinateur 19 pilote une carte de puissance 22 élaborant des signaux de commande pour les trois pompes 7,9,15 (pompe à air 7, pompe de purge 9, pompe d'alimentation 15 en milieu lipidique) qui sont de préférence des pompes à moteur électrique.

Le micro-ordinateur 19 est programmé pour mettre en oeuvre le procédé selon l'invention, notamment pour déclencher automatiquement une étape de régénération, comprenant une étape d'alimentation du réacteur 1 en milieu lipidique aqueux, si le détecteur 17 détecte de la mousse, c'est-à-dire après l'apparition d'un phénomène de moussage expansif. Dès lors, la pompe 15 alimente

la cuve 1 en une quantité de milieu lipidique aqueux en provenance de la cuve de stockage 12. Cette quantité est adaptée pour tre suffisante pour éliminer le phénomène de moussage expansif. La concentration en compositions lipidiques dans le milieu lipidique aqueux de la cuve de stockage 12 est suffisante pour qu'il existe une quantité minimale de milieu lipidique à partir de laquelle le moussage expansif disparaît et la hauteur de mousse diminue. Avant la mise en route de l'installation, on vérifie en effet que cette concentration est suffisante et qu'il existe une quantité minimum permettant, par simple alimentation de milieu lipidique, de casser le phénomène de moussage expansif et de revenir à un moussage nominal de faible hauteur au-dessus de la surface du milieu réactionnel, ou mme à une absence totale de moussage. En général, la concentration en matières extractibles à l'hexane (MEH) du milieu lipidique aqueux est comprise entre 1 g/1 et 500 g/l.

Le micro-ordinateur 19 est également programmé pour contrôler et gérer les étapes de purge de la cuve 1 de la façon suivante. Lorsque l'ensemble des alimentations effectuées depuis la dernière étape de purge est tel que le milieu réactionnel atteint la hauteur Hmax maximum admissible, on maintient la cuve 1 en l'état jusqu'à la prochaine détection d'un moussage expansif, c'est-à-dire jusqu'à la prochaine détection de la mousse par le détecteur 17, et/ou jusqu'à la prochaine détection de fin de réaction par suivi d'un autre paramètre (pH, oxygène dissous, potentiel redox, durée limite ou table de temps). Lorsque ce moussage expansif et/ou cette fin de réaction sont détectés, le micro-ordinateur 19 interrompt l'alimentation en air (pompe à air 7) et purge (par actionnement de la pompe de purge 9) un volume de milieu réactionnel correspondant au volume total Vt de milieu lipidique aqueux introduit dans le réacteur 1 depuis l'étape de purge précédente. De la sorte, on maintient dans le réacteur 1 un volume minimal de milieu réactionnel. Une fois l'étape de la purge effectuée, le micro-ordinateur 19 déclenche à nouveau la pompe d'alimentation 15 pour introduire une nouvelle quantité appropriée de milieu lipidique aqueux.

Le micro-ordinateur de contrôle 19 peut également tre programmé de façon adaptée pour gérer le contrôle thermique du réacteur 1, de

préférence pour maintenir la température du milieu réactionnel à une valeur inférieure à 40° C, notamment de l'ordre de 35° C, grâce au serpentin 10 ou à tout autre dispositif de contrôle thermique approprié.

Le micro-ordinateur 19 peut tre remplacé par tout autre- dispositif programmable permettant de gérer le procédé selon l'invention, par exemple un automate.

Egalement, il est à noter que si l'apparition du phénomène de moussage expansif est utilisé, selon l'invention, comme paramètre de contrôle des alimentations et des purges, c'est-à-dire du temps de séjour du milieu dans le réacteur 1, d'autres paramètres peuvent tre utilisés en combinaison ou en variante pour gérer les alimentations et/ou les purges. Par exemple, si aucune détection de moussage expansif n'apparaît pendant une durée prédéterminée minimum admissible, il est possible de prévoir une nouvelle alimentation en milieu lipidique aqueux. Ainsi, les intervalles de temps entre deux alimentations peuvent tre déterminés par l'apparition des phénomènes de moussage expansif ou, si de tels phénomènes n'apparaissent pas, limités à une valeur maximum admissible. Cette valeur maximum admissible peut tre fixée à l'avance à une constante, ou selon un profil prédéterminé variant dans le temps (table de temps).

La cuve 1 comprend également, de façon connue en soi, une biomasse bactérienne formée d'une boue activée acclimatée aux graisses. En régime permanent, on sait que chaque volume de milieu lipidique aqueux traité génère une quantité supplémentaire de boue activée. En outre, l'amendement azoté et phosphore nécessaire à la réaction de dégradation est de préférence introduit avec le milieu lipidique aqueux dans le réacteur 1. Pour ce faire, cet amendement peut tre tout simplement mélangé dans la cuve de stockage 12 au milieu lipidique aqueux. Les boues activées utilisées dans le réacteur 1 présentent une concentration en matières en suspension (bactéries et matières minérales) qui est en général comprise entre 0,4g/l et 200g/l.

En régime permanent, après chaque étape de régénération, le moussage expansif préalablement constaté est cassé et la hauteur de mousse diminue

jusqu'à une hauteur nominale de mousse, de faible valeur, qui dépend de nombreux paramètres, et notamment de la quantité d'air injecté dans le réacteur 1.

Dans une variante de réalisation, on peut également alimenter la cuve 1 en milieu lipidique aqueux, après détection de moussage expansif, non pas- selon une quantité fixe prédéterminée, mais selon une quantité variable. Par exemple, pour chaque alimentation en milieu lipidique aqueux d'une étape de régénération, on introduit du milieu lipidique aqueux dans la cuve 1 au moins jusqu'à ce que le détecteur 17 ne détecte plus de mousse à la hauteur de seuil Hs. De préférence, on introduit du milieu lipidique aqueux pendant une durée suffisante pour détecter une diminution de la hauteur de mousse en-dessous de cette hauteur de seuil Hs, et pendant une durée complémentaire prédéterminée permettant de faire redescendre la hauteur de mousse jusqu'à sa hauteur nominale, et ce à condition que le milieu réactionnel ne dépasse pas la hauteur maximum Hmax admissible.

Dans une variante de réalisation, lors d'une étape de régénération, on laisse le milieu réactionnel sans introduction d'air (mais en maintenant l'agitation) pendant une durée prédéterminée avant de commencer l'alimentation du réacteur 1 en milieu lipidique aqueux. Ainsi, on ne commence à alimenter la cuve 1 en milieu lipidique aqueux qu'après avoir détecté un moussage expansif, et après écoulement d'un temps d'arrt Ta de l'aération compris entre 0 et 72 h. Après ce temps Ta on introduit dans le réacteur 1 une quantité de milieu lipidique aqueux permettant de casser la mousse expansive jusqu'à ce que la hauteur de mousse revienne à la hauteur nominale. On redémarre l'aération de préférence uniquement après avoir entièrement procédé à l'étape d'alimentation en milieu lipidique aqueux permettant de casser la mousse, voire mme après avoir laissé le milieu sans aération pendant une durée Tb comprise entre 0 et 72 h après la fin de l'alimentation en milieu lipidique aqueux. Ces temps d'arrt Ta et Tb permettent par exemple d'adapter le fonctionnement du procédé à un déficit momentané en compositions lipidiques pouvant tre rencontré en pratique.

Dans les exemples, A désigne la vitesse d'agitation, B le débit d'air injecté dans le réacteur, Qi les volumes de milieu lipidique introduits dans le

réacteur, ti le temps écoulé depuis la dernière étape d'alimentation en milieu lipidique aqueux ou depuis la dernière étape de purge, Vt le volume purgé, MEHt la concentration totale de matières extractibles à l'hexane présentes dans le volume purgé, MEHs la concentration de matières extractibles à l'hexane solubilisées dans le- volume purgé, MES la concentration en matières en suspension (biomasse) dans le volume purgé, CVE la charge volumique de matières extractibles à l'hexane éliminée par mètre cube de volume utile de réacteur et par jour.

Les compositions lipidiques sont formées de graisses soumises au préalable à une saponification à partir d'une solution de potasse concentrée, de façon à former un milieu lipidique aqueux qui est une émulsion aqueuse comprenant une concentration totale en matières extractibles à l'hexane MEHto.

Ce milieu est complété en azote et phosphore par adjonction de NH4 et KH2P04 selon un rapport C/N/P de 100/5/1.

La biomasse bactérienne est une boue activée préalablement acclimatée avec des graisses domestiques saponifiées.

EXEMPLE 1 : Dans cet exemple, on a : Vmax = 8 1 Hauteur de détection Hs-Hmax = 25 cm A = 500 tours par minute (52,36 rad/s) B = 40 1/h Nature des graisses = graisses d'origine animale Provenance des graisses = conserverie MEHto = 45 g/1 Qi est constant et égal à 200 ml La hauteur nominale de mousse constatée au cours de la réaction est comprise entre 0 et 2 cm. Dans cet exemple, on procède à une étape d'alimentation après avoir détecté un moussage expansif ou au bout d'une durée maximum de 3 h. mme si aucun moussage expansif n'est détecté.

Les intervalles de temps ti successifs entre les étapes d'alimentation sont alors les suivants : tl=2,5h (depuis l'étape de purge précédente) ;

t2=2h ; t3=2h ; t4=1,5h ; t5=2h.

La mousse expansive a été détectée à tl, t2, t3, t4 et t5. Après t5, une étape de purge (qui nécessite 5 min) est effectuée, et on a : Vt = 1 1 MEHt = 0,5 g/1 MEHs = 0, 13 g/l<BR> MES = 16,5g/I<BR> CVE= 13, 5 kg/m3/j On poursuit le procédé après cette étape de purge avec t6=2,2h (depuis la fin de l'étape de purge) ; t7=2,2h ; t8=2h ; t9=2,2h ; tlO=2,8h.

La mousse expansive a été détectée à t6, t7, t8, t9 et tlO. Après tlO, une étape de purge est effectuée, et on a : Vu = 1 1 MEHt = 0,5 g/1 MEHs = 0, 15 g/I MES = 16,5 g/1 CVE = 11, 8 kg/m3/j.

EXEMPLE 2 : Dans cet exemple, on a : Vmax = 8 1 Hauteur de détection Hs-Hmax = 25 cm A = 550 tours par minute (57,60 rad/s) B = 25 1/h Nature des graisses = graisses d'origine animale et végétale Provenance des graisses = station d'épuration MEHto = 40 g/l Qi = 200 ml La hauteur nominale de mousse constatée au cours de la réaction est aussi comprise entre 0 et 2 cm. On procède à une étape d'alimentation après avoir détecté un moussage expansif, ou au bout d'une durée maximum de 4 h, mme si aucun moussage expansif n'est détecté.

Les intervalles de temps entre les étapes d'alimentation sont les suivants : tl=3,25h ; t2=3,5h ; t3=2,75h ; t4=3,25h ; t5=3h.

La mousse a été détectée dans tous les cas. Après t5, une étape de purge est effectuée, et on a : <BR> <BR> Vu = 1 1<BR> MEHt= 0, 28 g/l MEHs = 0,08 g/1 MES = 16,4g/1 CVE = 7, 6 kg/m3/j.

On poursuit le procédé avec une nouvelle série d'étapes d'alimentation séparées par les intervalles de temps successifs suivants : t6=4h ; t7=2,5h ; t8=2h ; t9=2,5h ; tlO=3,25h.

La mousse a été détectée sauf pour t6. En effet, t6 correspond à une durée maximale admissible prédéterminée entre deux étapes d'alimentation (4 h dans cet exemple). De mme, si on constate que cette durée est atteinte avant détection du moussage expansif et alors que la capacité totale du réacteur est atteinte (Vt = 1 1 dans cet exemple), on procédera à une étape de purge. Dans cet exemple, une étape de purge est effectuée après tlO, après détection du moussage expansif, et on a : <BR> <BR> Vt-1 l<BR> MEHt = 0,3g/1 MEHs = 0,13 g/1 MES = 16,7 g/1 CVE= 8, 4 kg/m3/j.

Ces exemples démontrent que l'invention permet non seulement de maîtriser complètement les phénomènes de moussage, mais aussi que l'on obtient une élimination quasi totale des graisses (plus de 98,5 %) avec un rendement d'épuration par unité de temps (CVE) très supérieur à celui obtenu dans les procédés antérieurs pour lesquels CVE est rarement supérieur à 4 kg/m3/. j.