Domaine de 1 ' invention

L'invention se rapporte aux machines agricoles. Elle se rapporte notamment aux machines agricoles utilisées pour le ramassage d'amendements agricoles solides ou semi-solides et leur manutention.

État de la technique

Certaines activités agricoles nécessitent de ramasser sur les champs de culture, des amendements agricoles qui y ont été déposés en vrac. Il peut s'agir d'amendements solides tels que du fumier, des écumes résiduaires des sucreries ou du compost, ou d'amendements semi-solides telles que boues. Des machines agricoles utilisées à cet effet comprennent, à l'avant d'un châssis automobile (monté sur chenilles ou, plus généralement, sur roues) , un godet muni d'une lame, qui est conçu pour être positionné au niveau du sol et glisser sur celui-ci de manière à ramasser les matières solides ou semi- solides à récolter. Au fur et à mesure que la matière ainsi ramassée s'accumule dans le godet, elle est transférée vers le centre du godet au moyen d'un

transporteur hélicoïdal formé d'une paire de vis

coaxiales juxtaposées, à pas inversés. Parvenue au centre du godet, la matière tombe sur un convoyeur axial qui l'évacué vers l'arrière du châssis.

On observe, dans certaines applications, la

formation de bourrages intempestifs de la matière dans le godet. Outre qu'ils ralentissent le ramassage, ces bourrages font obstacle au transfert de la matière sur le convoyeur et nécessite des arrêts fréquents de la machine .

L'efficacité des machines agricoles connues du type décrit ci-dessus est affectée négativement par la présence d'inégalités sur le sol, telles que des

ornières. Ces machines agricoles se prêtent mal a une utilisation sur un sol accidenté. On peut certes remédier en partie à cet inconvénient en réduisant la largeur du godet, mais les machines ainsi obtenues ont une

productivité moindre, ce qui est un désavantage.

Résumé de l'invention

L'invention vise à remédier aux désavantages précités des machines agricoles connues .

L'invention vise plus particulièrement à fournir une machine agricole pour le ramassage et la manutention d'un amendement agricole solide ou semi-solide, qui évite la formation de bourrages dans le godet de ramassage.

L'invention vise aussi à fournir une machine agricole pour le ramassage et la manutention d'un amendement agricole solide ou semi-solide sur un champ de culture, dont le fonctionnement et l'efficacité ne sont pas affectés par des inégalités du sol. L'invention vise notamment à fournir une machine qui est bien adaptée à une utilisation sur un terrain accidenté.

L'invention vise dès lors à fournir une machine agricole pour le ramassage et la manutention d'un amendement agricole solide ou semi-solide sur un champ agricole, qui combine à la fois une grande efficacité et une grande productivité .

En conséquence, l'invention concerne une machine agricole pour le ramassage et la manutention d'un amendement agricole solide ou semi-solide, comprenant un godet qui est fixé à l'avant d'un châssis automobile et qui contient un transporteur hélicoïdal comprenant deux vis coaxiales juxtaposées a pas inversés, ladite machine étant caractérisée en ce que la zone périphérique des vis coaxiales est pliée vers la zone de jonction des deux vis .

Description détaillée de l'invention

Dans le présent mémoire, l'adjectif semi-solide désigne un état visqueux intermédiaire entre l'état solide, indéformable manuellement, et l'état liquide. Par définition, une matière semi-solide possède, au repos, un volume et une forme définie, qui peut être modifiée sous l'effet d'une faible pression, généralement au moyen de la main. Dans le cadre de l'invention, les matières friables appartiennent aux matières solides. Des exemples d'amendements agricoles solides concernés par l'invention comprennent le fumier et le compost (liste non

exhaustive). Des exemples d'amendements semi-solides comprennent les limons et les alluvions fertiles et les écumes provenant des sucreries (liste non exhaustive) .

Dans la machine selon l'invention, le châssis est normalement monté sur un ou plusieurs trains de roues ou sur des chenilles, pour lui permettre de circuler sur une surface agricole, telle que la cour d'une exploitation agricole ou, plus généralement, un terrain ou champ de culture .

Le châssis étant automobile, il est équipé d'un organe propulseur pour réaliser son déplacement sur la surface agricole définie plus haut. Cet organe propulseur n'est pas critique pour la définition de l'invention et peut être sélectionné aisément par l'homme du métier. Un godet est fixé à l'avant du châssis.

Dans le présent mémoire, les vocables 'avant', 'arrière', 'devant', 'derrière', 'antérieur (e) ' ,

'postérieur (e) ' , ' longitudinal (e) ' , ' transversal (e) ' et 'axial (e)' sont définis par rapport au sens normal de progression du châssis (et, a fortiori, de la machine) sur la surface agricole.

Le godet est conforme à ceux équipant normalement les machines agricoles utilisées pour le ramassage d'amendements agricoles solides ou semi-solides sur le sol d'une surface agricole. Il comprend normalement un bac transversal muni, à l'avant, d'une lame qui est positionnée pour glisser sur la surface agricole, sous la matière à ramasser qui passe ainsi dans le bac.

Le bac du godet contient un transporteur hélicoïdal comprenant une paire de vis coaxiales à pas inversés. Le transporteur hélicoïdal est positionné dans le godet de telle sorte que l'axe commun des deux vis soit

sensiblement parallèle à la lame et transversal au sens de progression normal du châssis sur la surface agricole. Les deux vis sont solidaires l'une de l'autre (montées sur un arbre commun) . Leurs pas respectifs sont inversés et elles sont couplées à un organe moteur de telle sorte que l'amendement agricole recueilli dans le godet soit transféré vers leur zone de jonction pour tomber alors sur un convoyeur longitudinal. La zone de jonction est de préférence située sur l'axe de progression normal du châssis, le convoyeur longitudinal susdit étant alors axial .

Les éléments constitutifs de la machine selon

l'invention, qui viennent d'être décrits sont bien connus en technique agricole. Le châssis de la machine selon l'invention étant automobile, il porte un moteur. Ce moteur (ci-après dénommé 'moteur principal') sert à actionner tous les organes fonctionnels de la machine, notamment pour mouvoir le châssis sur la surface agricole et entraîner le transporteur hélicoïdal. L' actionnement de ces organes fonctionnels est habituellement opéré par l'intermédiaire de moteurs auxiliaires hydrauliques ou électriques, qui sont actionnés au départ de pompes ou d'alternateurs électriques entraînés par le moteur principal . Le choix du moteur principal n'est pas critique pour la définition de l'invention. Il est généralement un moteur à

combustion interne, par exemple un moteur Diesel, bien que d'autres types de moteurs puissent également

convenir, par exemple des turbines.

Le pilotage de la machine selon l'invention peut être opéré par un opérateur sur le terrain agricole, au moyen d'une commande à distance. Il s'avère toutefois plus commode d'opérer à partir d'une cabine de pilotage disposée sur le châssis.

De manière connue en soi, les vis du transporteur hélicoïdal comprennent une plaque spiralée en métal, généralement une tôle en acier, bien qu'une autre matière puisse également convenir. Conformément à l'invention la zone périphérique de la plaque spiralée est pliée. Elle est idéalement pliée vers la zone de jonction des deux vis .

L'angle formé par la zone pliée avec le flanc {ou zone non pliée) de la plaque spiralée des vis du transporteur hélicoïdal est normalement un angle obtus. Il est avantageusement supérieur à 100 degrés et inférieur à 175 degrés, par exemple compris entre 110 et 170 degrés, les valeurs de 120 et 150 degrés étant préférées. La valeur optimum de l'angle va dépendre de divers paramètres, parmi lesquels figurent notamment le diamètre des vis, leur pas et l'amendement agricole ramassé. Elle peut être déterminée dans chaque cas par l'homme de métier, au moyen d'un travail de routine.

La hauteur de la zone périphérique pliée est une fraction de la hauteur de la zone non pliée de la plaque spiralée (la hauteur étant, par définition, mesurée sur un rayon de la plaque spiralée, à partir de l'axe de la vis) . En pratique, la hauteur de ladite zone périphérique pliée est inférieure à celle de la zone non pliée. Elle est idéalement inférieure à 75 % (de préférence 50 %) de la zone non pliée et supérieure à 2 % de celle-ci, les valeurs de 3 à 25 % étant recommandées.

Dans la machine selon l'invention, la zone

périphérique pliée de la plaque spiralée des vis améliore le déplacement de la matière agricole dans le godet et évite qu'il se forme des bourrages intempestifs.

Dans une forme de réalisation avantageuse de l'invention, l'arête de la zone périphérique pliée est effilée. Cette forme de réalisation présente l'avantage de débiter la matière agricole, facilitant son

déplacement dans le godet et réduisant le risque de colmatage. Le glissement de la matière agricole sur la plaque spiralée provoque un affûtage permanent et automatique de son arête effilée, ce qui facilite le débitage de la matière agricole.

Dans la machine selon l'invention, le godet est fixé au châssis par tout moyen adéquat.

Dans une forme de réalisation avantageuse, un moyen de fixation du godet au châssis comprend une articulation autour d'un axe parallèle au sens normal de déplacement du châssis sur la surface agricole. L'articulation est avantageusement disposée sur une traverse d'un cadre articulé au châssis autour d'un axe parallèle au (x) train (s) de roues du châssis. Grâce à cet agencement, le godet peut pivoter à la fois autour d'un axe longitudinal et autour d'un axe parallèle au(x) train (s) de roues du châssis. Cette forme de réalisation de l'invention adapte la machine à une utilisation sur des terrains accidentés ou présentant des ornières ou d'autres dénivellations.

Dans une forme de réalisation tout spécialement préférée de la machine selon l'invention, un attelage relie le châssis à une benne disposée derrière le châssis et un convoyeur est disposé longitudinalement sur le châssis, entre le godet et la benne. Dans cette forme de réalisation, la benne est normalement montée sur un ou plusieurs trains de roues et elle est tractée par le châssis automobile. Le convoyeur a pour fonction de transférer la matière agricole du godet dans la benne. À cet effet il comprend une zone antérieure qui est située sous la zone de jonction des deux vis du transporteur hélicoïdal et une zone postérieure qui débouche dans la benne ou au-dessus de celle-ci. Le convoyeur a de préférence une position axiale sur le châssis. Le convoyeur peut par exemple consister en une courroie transporteuse souple. Par la suite, pour la repérer plus facilement, cette forme de réalisation préférée de la machine selon l'invention sera désignée 'machine

ramasseur-benne' .

Une variante de la machine ramasseur-benne concerne spécifiquement le cas où le châssis porte un moteur et une cabine de pilotage. Dans cette variante de l'invention, la cabine de pilotage est située devant le moteur et le convoyeur longitudinal monte de l'avant vers l'arrière, passe sous la cabine, surplombe le moteur et débouche au-dessus de la benne. Dans cette variante de l'invention, il est avantageux que la cabine puisse être déplacée latéralement sur le châssis depuis une position de travail dans laquelle elle surplombe le convoyeur, jusqu'à une position de maintenance dans laquelle elle est écartée du convoyeur. Par définition, la position de travail de la cabine est la position qu'elle occupe normalement sur le châssis pendant une exploitation normale de la machine ramasseur-benne . Dans la position de travail, la cabine surplombe une partie du convoyeur. La position de maintenance est une position de la cabine, qui rend le convoyeur accessible à un opérateur pour réaliser l'entretien dudit convoyeur, pour l'extraire du châssis ou pour le remplacer par un autre convoyeur.

Idéalement, lorsqu'elle occupe la position de

maintenance, la cabine ne surplombe pas le convoyeur, bien que ce ne soit pas une condition impérative dans le cadre de l'invention. Dans le cas préféré où le convoyeur occupe une position axiale sur le châssis, la position de travail de la cabine de pilotage est une position axiale.

La machine ramasseur-benne selon l'invention dérive d'une machine agricole de conception plus générale, comprenant, conformément à l'invention, un engin

automoteur dont le châssis est monté sur un train unique de roues, une remorque et un attelage liant la remorque à l'engin automoteur, ladite machine agricole se

caractérisant en ce que l'attelage précité est un

attelage articulé autour de deux axes perpendiculaires, dont l'un coïncide avec l'axe longitudinal de la remorque, l'autre axe étant perpendiculaire au plan du châssis de l'engin automoteur.

Dans un mode de réalisation particulier, cet attelage articulé comprend un bras portant un tourillon qui est monté à rotation dans un manchon fixé à la remorque, le bras étant fixé à un plateau monté à rotation sur le châssis de l'engin automoteur. Le plateau peut par exemple comprendre une bague qui est montée à rotation dans une couronne solidaire du châssis, le bras comprenant une fourche qui entoure la bague et est fixée à celle-ci. Pour diriger la machine agricole, on fait avantageusement usage d'une paire de vérins liant le châssis de l'engin automoteur à la fourche du bras [le corps des vérins étant par exemple articulés au châssis et leurs piston étant articulé à la fourche (ou vice- versa) ] .

Dans le mode de réalisation qui vient d'être décrit, la liaison de l'attelage articulé à la remorque est normalement amovible. À cet effet, tout moyen de liaison adéquat peut être mis en œuvre, le moyen le plus

judicieux étant aisément accessible à l'homme du métier. Un moyen de liaison recommandé combine une poutrelle en U inversé, fixée axialement sous la remorque, une barre fixée au manchon et emboîtée dans la poutrelle et un organe d' accouplement de la barre a la poutrelle . Un organe d'accouplement préféré comprend, d'une part, un pivot solidaire de la poutrelle et emboîté dans une griffe solidaire de la barre et, d'autre part, un cliquet escamotable de jonction de la barre à la poutrelle.

Dans la machine agricole qui vient d'être décrite, dans laquelle l'engin automoteur est monté sur un train unique de roues, il peut être avantageux de prévoir une roue escamotable, qui est conçue pour supporter ledit engin automoteur, en coopération avec son train de roues, lorsque ledit engin est désolidarisé de la remorque. Dans cette forme de réalisation de l'invention, la mise en place ou l'escamotage de la roue escamotable est

généralement opéré au moyen d'un vérin mécanique ou hydraulique reliant la roue escamotable au châssis de l'engin automoteur. Cette forme de réalisation de l'invention est avantageusement combinée au mode de réalisation décrit plus haut, dans lequel la liaison de l'engin automoteur à la remorque combine une poutrelle en U inversé, fixée axialement sous la remorque, une barre fixée au manchon de l'attelage articulé et emboîtée dans la poutrelle et un organe d'accouplement de la barre à la poutrelle, ledit organe d'accouplement comprenant, d'une part, un pivot solidaire de la poutrelle et emboîté dans une griffe solidaire de la barre et, d'autre part, un cliquet escamotable de jonction de la barre à la

poutrelle. À cet effet, selon l'invention, les positions respectives du train de roues, de la roue escamotable, du pivot et de la griffe sont de préférence agencées de telle sorte que, par une manœuvre du vérin de la roue escamotable, le cliquet précité étant escamoté, l'engin automoteur bascule sur son train de roues et la remorque bascule en sens inverse par rotation de la griffe sur le pivot .

Dans la machine agricole qui vient d'être décrite, on obtient des résultats équivalents en inversant les positions respectives du plateau, du bras, de la

poutrelle, du pivot et de la griffe.

Dans la machine agricole selon l'invention, l'engin automobile sert à tracter la remorque. Il peut être limité à cette fonction. En variante, il peut être conçu pour une ou plusieurs fonctions agricoles particulières, en coopération avec la remorque, telles que la récolte de produits agricoles sur un champ de culture, l'épandage d'amendements ou le ramassage de produits agricoles

(liste non limitative) . La remorque n'est pas critique et dépend du domaine d'utilisation de la machine. À titre d'exemples, elle peut être un chariot, une benne

(basculante ou non) ou un chariot portant une citerne (liste non exhaustive) .

La machine selon l'invention est spécialement conçue pour le ramassage d'amendements agricoles solides ou semi-solides sur des champs agricoles. Dans cette forme de réalisation préférée de l'invention, l'engin

automoteur et la remorque sont respectivement le

ramasseur et la benne définis plus haut.

L'invention concerne dès lors également une

utilisation d'une machine agricole conforme à l'invention pour le ramassage, sur un champ agricole ou de culture, d'amendements agricoles solides ou semi-solides tels que du fumier, du compost, des engrais verts, des écumes de sucreries et des boues fertiles (liste exemplative, non exhaustive) .

Le transporteur hélicoïdal constitue un composant particulièrement important de la machine agricole selon l'invention. Ce transporteur, associé au godet, participe activement au ramassage de la matière agricole. En conséquence, l'invention concerne aussi un transporteur hélicoïdal pour machines servant au ramassage

d'amendements agricoles solides ou semi-solides sur des surfaces agricoles, ledit transporteur hélicoïdal comprenant une paire de vis coaxiales juxtaposées à pas inversés, dont la zone périphérique est pliée. La zone périphérique pliée est de préférence dirigée vers la zone de jonction des deux vis.

Brève description des figures

Des particularités et détails de l'invention vont apparaître au cours de la description suivante des figures annexées, qui représentent quelques formes de réalisation particulières de l'invention.

La figure 1 est une vue d'ensemble d'une machine ramasseur-benne conforme à l'invention ;

La figure 2 est une vue partielle, par le dessous, de la machine de la figure 1 ;

La figure 3 est une vue par le dessous, du ramasseur de la machine de la figure 1 ;

La figure 4 est une vue latérale partielle du ramasseur de la machine 1 ;

La figure 5 montre à grande échelle un détail constructif de la machine des figures 1 à 4 ;

La figure 6 montre à grande échelle un autre détail constructif de la machine des figures 1 à 4 ;

La figure 7 montre, à grande échelle, un détail de la figure 5 ,-

Les figures 8 et 9 montrent l'attelage articulé de la machine des figures 1 à 7 ;

Les figures 10 et 11 sont une vue latérale de la machine ramasseur-benne des figures 1 à 9 ;

La figure 12 est une autre vue de la machine des figures 10 et 11. Dans ces figures, les mêmes numéros de référence désignent les mêmes éléments .

Description détaillée de modes de réalisation particuliers

La machine représentée aux figures est du type

'ramasseur-benne' défini plus haut. Elle comprend un ramasseur désigné dans son ensemble par la notation de référence 1 et une benne désignée dans son ensemble par la notation de référence 2.

La machine est destinée à circuler sur un champ agricole ou de culture et, éventuellement, sur une route pour atteindre un champ agricole ou une exploitation agricole. À cet effet, le ramasseur 1 comprend un châssis 3 monté sur un train unique de roues 4 et la benne 2 est montée sur deux trains de roues 5. La benne 2 est attelée au ramasseur 1 au moyen d'un attelage qui sera explicité plus loin. Une paire de roues escamotables 34 sert à supporter le ramasseur 1 pour éviter qu'il bascule sur son train de roues 4, lorsqu'il est dissocié de la benne 2. Des vérins {non représentés) relient la paire de roues escamotables 34 au châssis 3 pour permettre de les escamoter lorsque le ramasseur 1 est fixé à la benne 2 et de les appliquer sur le sol lorsque l'on décide de dissocier la benne du ramasseur.

Le ramasseur 1 est un engin automobile . Il est conçu pour tracter la benne 2 sur le champ de culture . À cet effet, il comprend, sur le châssis 3, un moteur Diesel 6 (FIG. 2, 3) et une cabine de pilotage 7 (FIG. 1, 2, 4) . La cabine de pilotage 7 est destinée à un opérateur pour piloter la machine. Le moteur 6 et la cabine 7 sont disposés dans l'axe du sens normal X de progression du ramasseur 1. Le moteur 6 est disposé derrière la cabine de pilotage 7. Le ramasseur 1 est conçu pour ramasser un amendement agricole solide ou semi-solide sur un champ de culture. À cet effet, il comprend, à l'avant du châssis 3, un godet transversal 8 pourvu d'une lame transversale 9 et contenant un transporteur hélicoïdal désigné dans son ensemble par la notation de référence 10 FIG. 1, 3, 4) . Le godet 8 est fixé sur une traverse 17 d'un cadre 18 qui est articulé au châssis 3. Lorsque le ramasseur 1 est positionné sur une surface horizontale, la traverse 17 est horizontale et l'axe d'articulation du cadre 18 au châssis 3 est également horizontal. Le transporteur hélicoïdal 10 est formé d'une paire de vis coaxiales 11 et 12, juxtaposées et à pas inversés. Les deux vis 11 et 12 sont montées sur un arbre commun 13 disposé dans le godet 8, transversalement au sens normal X d'avancement du ramasseur 1. L'arbre 13 est couplé à un moteur hydraulique {non représenté) dont le fonctionnement est assuré à partir du moteur Diesel 6. Dans sa partie centrale, le godet 8 est percé d'une ouverture qui débouche au-dessus d'un convoyeur 14 (FIG. 4) . Le convoyeur 14 comprend une courroie transporteuse en caoutchouc, disposée axialement sur le châssis 3. Il est incliné de manière à monter de l'avant vers l'arrière pour passer sous la cabine de pilotage 7, surplomber le moteur 6 et déboucher au-dessus de la benne 2.

Pendant le fonctionnement de la machine représentée aux figures, le ramasseur 1 progresse sur le champ de culture dans le sens de la flèche X en tractant la benne 2. La lame 9 glisse sur le sol et transfère l'amendement agricole dans le godet 8 où il est prélevé par le transporteur hélicoïdal 10. Celui-ci tourne dans un sens adéquat pour que les vis 11 et 12 déplacent l'amendement agricole vers le centre du godet 8, où il tombe sur le convoyeur 14 qui le déverse dans la benne 2.

Selon une première caractéristique conforme à l'invention, les vis 11 et 12 sont formées d'une tôle spiralée en acier dont la zone périphérique 15 est pliée et dirigée vers le milieu 16 du transporteur hélicoïdal (FIG. 1, 5, 7) . La hauteur de la zone périphérique pliée 15 est approximativement égale à 20 % de la hauteur de la zone non pliée (ou flanc) 26. L'angle Z entre la zone pliée 15 et le flanc 26 de la vis est approximativement égal à 135 degrés. La zone périphérique 15 de la tôle spiralée est avantageusement effilée de manière que son bord soit tranchant .

Selon une seconde caractéristique conforme à l'invention, la fixation du godet 8 à la traverse 17 comprend une articulation 19, dont l'axe est parallèle au sens de progression normal X du ramasseur 1. Grâce à cette conception constructive originale, la lame 9 du godet 8 s'adapte aux dénivellations et accidents de terrain du champ de culture, par rotation du godet 8 sur son articulation 19 et par basculement du cadre 18 sur ses articulations au cadre 3.

Selon une troisième caractéristique conforme à l'invention, la liaison du ramasseur 1 à la benne 2 est réalisée au moyen d'un attelage articulé. Cet attelage articulé est désigné dans son ensemble par la notation de référence 36 aux figures 2 et 3. Il comprend une bague 21 montée à rotation dans une couronne 20 qui est fixée au châssis 3 (figure 6) . La bague 21 est enserrée et immobilisée dans une fourche 27 formant une extrémité d'un bras 28 (figure 8) . L'autre extrémité du bras 28 porte un tourillon 29 qui est engagé dans un manchon 30 situé à l'extrémité d'une barre 31 (figures 8, 9 et 12) . Une plaque 37 (figure 9) fixée au tourillon 29 retient celui-ci dans le manchon 30, tout en lui permettant de tourner dans le manchon. À son autre extrémité, la barre 31 est munie d'une griffe 35 (figures 9 et 12} dont la fonction sera explicitée plus loin.

Une poutrelle 32 en U inversé est fixée axialement sous la benne 2. Un pivot 33 est fixé au fond de la poutrelle 32. La fonction du pivot 33 sera explicitée plus loin.

Lorsque la benne 2 est détachée du ramasseur 1, celui-ci repose en équilibre sur son train de roues 2 et la paire de roues escamotables 34. Pour atteler le ramasseur 1 à benne 2 , on les rapproche 1 ' un de 1 ' autre pour positionner la partie arrière de la barre 31 sous la partie avant de la poutrelle 32. On manœuvre ensuite les vérins des roues escamotables 34 de sorte que la partie arrière de la barre 31 se soulève, pénètre dans la poutrelle 32 et soulève celle-ci et la benne. On déplace ensuite le ramasseur 1 pour le rapprocher de la benne 2 de sorte que la barre 31 glisse dans la poutrelle 32, jusqu'à ce que le pivot 33 s'emboîte dans la griffe 35, comme schématisé à la figure 10. On relâche ensuite les vérins des roues escamotables 34, de sorte que l'ensemble du ramasseur 1 et de la benne 2 redescend, la griffe 35 pivotant sur le pivot 33 jusqu'à ce que la poutrelle 32 chevauche et s'appuie sur la barre 31, provoquant automatiquement le verrouillage d'un cliquet (non représenté) . Le verrouillage du cliquet réalise la solidarisation de la poutrelle 32 à la barre 31 et, par voie de conséquence, celle de l'attelage. Le cliquet peut être déverrouillé pour désolidariser la barre 31 de la poutrelle 32 et séparer le ramasseur 1 de la benne 2.

La barre 31 et la poutrelle 32 peuvent être munies respectivement des éléments d'accouplement de raccords de jonction hydraulique, pneumatique et/ou électrique, pour relier des organes fonctionnels de la benne 2 à une source d'énergie présente sur le ramasseur 1. Comme exemples d'organes fonctionnels présents sur la benne 2, on cite des vérins hydrauliques et/ou des moteurs électriques ou pneumatiques pour basculer la benne 2 sur son châssis, pour ouvrir ou fermer des portes 38 situées à l'arrière de la benne 2 (figure 12) ou encore pour déverrouiller le cliquet cité plus haut (liste

exemplative, non exhaustive. En variante, le

déverrouillage du cliquet précité peut être effectué à la main par un opérateur.

L'attelage qui vient d'être décrit, liant le ramasseur 1 à la benne 2, associe deux axes de rotation perpendiculaires. Un premier axe est l'axe de rotation de la bague 21 dans la couronne 20. Cet axe est

perpendiculaire au plan du châssis 3 du ramasseur 1. Le second axe est l'axe de rotation du tourillon 29 dans son manchon 30 et cet axe coïncide avec l'axe longitudinal ou de progression de la benne 2.

Selon une quatrième caractéristique conforme à l'invention, une paire de vérins 25 relient la fourche 27 au châssis 3 (FIG. 2, 3) . Ces vérins 25 sont couplés à une pompe (non représentée) qui, entraînée par le moteur Diesel 6 et actionnée au départ de la cabine de pilotage 7, permet de diriger la progression du ramasseur 1 sur le champ de culture. Selon une cinquième caractéristique conforme à l'invention, la cabine 7 est déplaçable latéralement entre une position de travail et une position de

maintenance. En position de travail, la cabine 7 occupe une position axiale sur le châssis 3, comme représenté à la figure 1. En position de maintenance, la cabine est écartée latéralement de sa position axiale pour permettre d'avoir accès au convoyeur 14, pour le nettoyer, le réparer ou le remplacer. En donnant facilement accès au convoyeur 14, cette cinquième caractéristique permet de convertir la machine selon l'invention en une machine polyvalente. Elle permet en effet de remplacer le godet 8 et la vis hélicoïdale 10 par un autre outil et de monter un convoyeur 14 spécialement adapté à cet outil . Des exemples d'outils comprennent un dispositif pour la récolte de racines pivotantes, de pommes de terre ou de céréales ou un dispositif pour l'épandage d'engrais solides, semi-solides ou liquides. Selon l'outil

sélectionné, le convoyeur 14 peut être sélectionné parmi les courroies transporteuses, les convoyeurs à augets et les convoyeurs à vis d'Archimède (liste exemplative, non exhaustive) .