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Patent Searching and Data


Title:
AIRCRAFT TYRE WITH IMPROVED TYRE BEAD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/000456
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention concerns an aircraft tyre whereof the inflating pressure is higher than 12 bars, comprising a crown, two sidewalls and two beads, a carcass reinforcement anchored in the two beads and a crown reinforcement, wherein the carcass reinforcement comprises at least two circumferential alignments of first reinforcing elements with high modulus of elasticity and wherein the anchoring means of the first reinforcing elements in each bead comprise second circumferentially oriented reinforcing elements axially bordering the circumferential alignments of the first reinforcing elements, the first and second reinforcing elements being separated by a layer of a mixture with very high modulus of elasticity.

Inventors:
HERBELLEAU YVES (FR)
GUERINON BERNARD (FR)
ROUX PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/EP2001/007223
Publication Date:
January 03, 2002
Filing Date:
June 25, 2001
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN SOC TECH (FR)
MICHELIN RECH TECH (CH)
HERBELLEAU YVES (FR)
GUERINON BERNARD (FR)
ROUX PIERRE (FR)
International Classes:
B60C9/02; B60C9/22; B60C15/00; B60C15/02; B60C15/024; B60C15/04; B60C15/05; B60C15/06; B60C19/00; (IPC1-7): B60C19/00
Domestic Patent References:
WO1998054006A11998-12-03
WO2001036219A12001-05-25
Foreign References:
FR2771050A11999-05-21
EP0664232A11995-07-26
EP0329592A21989-08-23
Attorney, Agent or Firm:
Dequire, Philippe (Service SGD/LG/PI-LAD, Clermont-Ferrand Cedex 09, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Pneumatique d'avion dont la pression de gonflage est supérieure à 12 bars comprenant un sommet, deux flancs et deux bourrelets, une armature de carcasse ancrée dans les deux bourrelets et une armature de sommet dans lequel l'armature de carcasse comprend au moins deux ou trois alignements circonférentiels de premiers renforts de haut module d'élasticité et dans lequel les moyens d'ancrage desdits premiers renforts dans chaque bourrelet comprennent des seconds renforts orientés circonférentiellement bordant axialement lesdits alignements circonférentiels desdits premiers renforts, lesdits premiers renforts et seconds renforts étant séparés par une couche de mélange de très haut module d'élasticité.
2. Pneumatique d'avion selon la revendication 1, dans lequel chaque alignement circonférentiel desdits premiers renforts est, dans chaque bourrelet, bordé axialement intérieurement et axialement extérieurement par lesdits seconds renforts orientés circonférentiellement.
3. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel les seconds renforts ont un module supérieur à celui des premiers renforts.
4. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel lesdits seconds renforts desdits moyens d'ancrage sont constitués de renforts choisis dans le groupe des renforts de carbone, de tungstène, d'aramide haut module ou d'acier.
5. Pneumatique d'avion selon la revendication 4, dans lequel lesdits seconds renforts desdits moyens d'ancrage sont constitués de monofilaments ou fils unitaires d'acier.
6. Pneumatique d'avion selon la revendication 5, dans lequel le diamètre desdits monofilaments d'acier est compris entre 0,7 et 1,3 mm.
7. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel, en considérant ERI somme des rigidités d'extension des seconds renforts disposés axialement intérieurement relativement à l'armature de carcasse et en considérant ERE somme des rigidités d'extension des seconds renforts disposés axialement de part et d'autre de l'armature de carcasse, on a :.
8. Pneumatique d'avion selon la revendication 7, dans lequel :.
9. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel, la surface extérieure des bourrelet comprenant un siège, une paroi tronconique d'orientation sensiblement radiale adjacente radialement intérieurement à une paroi dont la section est un arc de cercle EF de centre C et en considérant une ligne CD traversant le bourrelet en faisant un angle a = +45 _ 5 degrés relativement à l'axe A du pneumatique, l'ensemble des seconds renforts est disposé à une distance radiale de l'axe A inférieure ou égale à ladite ligne CD.
10. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel, ledit bourrelet ayant une surface extérieure destinée à venir en contact avec la surface correspondante du siège et du crochet de ladite jante, après montage sur ladite jante et gonflage dudit pneumatique, la zone de contact entre ladite surface extérieure dudit bourrelet et ladite jante s'étend au moins jusqu'au point B du crochet de rayon maximum RJ.
11. Pneumatique d'avion selon la revendication 10, dans lequel, 0 étant le diamètre de la circonférence de la surface extérieure du bourrelet destinée à venir s'appuyer contre la circonférence du crochet de la jante de rayon maximum RJ, on a : avec s compris entre 0,5 et 2 mm.
12. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel lesdits premiers renforts de l'armature de carcasse forment des allers et retours disposés de façon adjacente, avec, au niveau de chaque bourrelet, des boucles reliant chaque fois un aller à un retour.
13. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 12, dans lequel ladite armature de sommet comprend au moins un bloc de travail avec au moins deux nappes de renforts parallèles dans chaque nappe, orientés sensiblement circonfërentiellement et de haut module d'élasticité.
14. Pneumatique d'avion selon la revendication 13, dans lequel, ledit sommet comprenant une zone centrale et deux zones latérales, ledit bloc de travail comprend en plus deux couches d'éléments de renforcement de haut module d'élasticité, orientés sensiblement circonférentiellement, disposées axialement de part et d'autre du plan médian du pneumatique dans les zones latérales dudit sommet.
15. Pneumatique d'avion selon la revendication 14, dans lequel lesdites deux couches dudit bloc de travail sont disposées radialement sous lesdites deux nappes de renforts orientés circonférentiellement dudit bloc de travail.
16. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 13 à 15, dans lequel ledit bloc de travail comprend en plus deux nappes de renforts, parallèles entre eux dans chaque nappe et croisés d'une nappe à la suivante en faisant avec la direction circonférentielle un angle a, compris entre 5° et 35°, lesdits renforts ayant un haut module d'élasticité.
17. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 13 à 16, dans lequel ladite armature de sommet comprend en plus, disposé radialement extérieurement relativement audit bloc de travail, une nappe de protection s'étendant axialement audelà de la largeur axiale de ladite ou desdites nappes de renforts de haut module d'élasticité.
18. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 17, dans lequel les renforts de haut module d'élasticité ont un module sécant d'extension supérieur à 1000 cN/Tex.
19. Pneumatique d'avion selon la revendication 18, dans lequel les renforts de haut module d'élasticité sont constitués de polyamide aromatique.
20. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 19, dans lequel la couche de mélange de très haut module d'élasticité a un module sécant d'extension à 10 % supérieur à 20 MPa et de préférence supérieur à 30 MPa.
21. Pneumatique d'avion selon l'une des revendications 1 à 19, dans lequel la couche de mélange de très haut module d'élasticité a une dureté shore A supérieure à 70.
Description:
Pneumatique d'avion à bourrelet perfectionné L'invention concerne un pneumatique, destiné à porter de lourdes charges et gonflé à très haute pression, supérieure à 12 bars, tel que par exemple un pneumatique d'avion.

Le brevet US 4,832102 décrit un pneumatique d'avion comprenant un sommet, deux flancs et deux bourrelets, une armature de carcasse et une armature de sommet dans lequel l'armature de carcasse comprend deux alignements circonférentiels de renforts de haut module d'élasticité, ancrés dans les deux bourrelets, et l'armature de sommet comprend au moins un bloc de travail avec au moins une nappe de renforts de haut module d'élasticité. L'armature de carcasse est ancrée dans les bourrelets par le retournement, autour d'une tringle, des deux alignements circonférentiels de premiers renforts de haut module d'élasticité.

L'invention a pour objet un pneumatique pour avion dont l'ancrage de l'armature de carcasse est perfectionnée.

Dans ce qui suit, on entend par titre, la masse en grammes de mille mètres d'un renfort.

Le titre est exprimé en tex. La contrainte subie par un renfort ou le module de ce renfort sont exprimés en « cN/tex », cN voulant dire centi-newton.

On entend par « renfort » (« reinforcing thread ») tout élément de renforcement sous forme d'un fil, susceptible de renforcer une matrice déterminée, par exemple une matrice de caoutchouc. A titre de renforts, on citera par exemple des fibres multifilamentaires ( « multifilament yarns »), ces fibres pouvant tre. tordues ou non sur elles-mmes, des fils unitaires tels que des monofils de diamètre élémentaire élevé, avec ou sans torsion sur eux-mmes, des câblés ou des retors ( « cords ») obtenus par des opérations de câblage ou retordage de ces fils unitaires ou de ces fibres, de tels renforts pouvant tre hybrides, c'est-à-dire composites, comportant des éléments de natures différentes.

On entend par « retors » ( « plied yarn » ou « folded yam))) un renfort constitué par deux brins ( « single yarns ») ou plus assemblés ensemble par des opérations de retordage ; ces brins, généralement formés de fibres multifilamentaires, sont d'abord retordus individuellement dans un sens (direction de torsion S ou Z) au cours d'une première étape de retordage, puis tordus ensemble en sens inverse (direction de torsion Z ou S, respectivement) au cours d'une seconde étape de retordage.

On entend par « renfort adhérisé » un renfort ayant subi un traitement d'enduction approprié, dit d'encollage ou d'adhérisation, susceptible de faire adhérer ce renfort, après un traitement thermique approprié, à la matrice à laquelle il est destiné.

On entend par « axiale » une direction parallèle à l'axe A du pneumatique ; cette direction peut tre « axialement intérieure » lorsqu'elle est dirigée vers l'intérieur du pneumatique et « axialement extérieure » lorsqu'elle est dirigée vers l'extérieur du pneumatique.

On entend par « radiale » une direction perpendiculaire à l'axe A du pneumatique et passant par cet axe A. Cette direction peut tre « radialement intérieure » ou « radialement extérieure » selon qu'elle se dirige vers l'axe A ou vers l'extérieur du pneumatique.

On entend par « module d'élasticité » d'un mélange caoutchoutique un module sécant d'extension à 10 % de déformation et à température ambiante.

Le pneumatique pour avion selon l'invention dont la pression de gonflage est supérieure à 12 bars comprend un sommet, deux flancs et deux bourrelets, une armature de carcasse ancrée dans les deux bourrelets et une armature de sommet. Ce pneumatique est tel que l'armature de carcasse comprend deux ou trois alignements circonférentiels de premiers renforts de haut module d'élasticité et tel que les moyens d'ancrage des premiers renforts dans chaque bourrelet comprennent des seconds renforts orientés circonférentiellement bordant axialement les alignements circonférentiels des premiers renforts, les premiers

renforts et seconds renforts étant séparés par une couche de mélange de très haut module d'élasticité.

Les premiers renforts ont, de préférence, un module sécant d'extension supérieur à 1000 cN/Tex et de tels renforts sont, par exemple, constitués de polyamide aromatique.

La couche de mélange de très haut module d'élasticité a un module sécant d'extension à 10 % supérieur à 20 MPa et de préférence supérieur à 30 MPa. Cette couche peut aussi avoir une dureté shore A supérieure à 70.

Les pneumatiques pour avion doivent résister à des conditions en service extrmes, notamment en termes de charge appliquée et de vitesse compte tenu de leur poids et de leur taille faibles. Il en résulte, en dépit de leurs pressions de gonflage très élevées, supérieures à 12 bars, que leur écrasement ou flèche en service peut atteindre couramment des valeurs doubles de celles observées pour des pneumatiques poids lourds ou de tourisme.

Lors des décollages, des vitesses très élevées, de l'ordre de 350 km/heure, sont atteintes d'où des conditions d'échauffement aussi très sévères.

Toutes ces conditions sont particulièrement pénalisantes pour l'endurance des bourrelets de ces pneumatiques.

De façon très surprenante, la demanderesse a constaté que le fait d'avoir remplacé, dans le pneumatique selon l'invention, un ancrage de l'armature de carcasse avec un retournement autour d'une tringle par un ancrage au moyen de renforts circonférentiels couplés aux renforts de l'armature de la carcasse par une couche de mélange de très haut module d'élasticité n'entraînait pas de déchéance de cette structure, au contraire.

De telles structures d'ancrage sont déjà connu, notamment par les brevets EP 0 582 196 ou EP 0 664 232. Mais ces structures avaient été définies pour des pneumatiques de tourisme dont les conditions de sollicitation en service sont beaucoup moins sévères.

L'armature de carcasse des pneumatiques selon l'invention comprend deux ou trois alignements circonférentiels de renforts de haut module d'élasticité, en polyamide aromatique, par exemple.

Deux alignements circonférentiels sont nécessaires pour résister aux très fortes sollicitations mécaniques subies, mais il ne faut pas dépasser trois alignements pour ne pas augmenter de façon dommageable la rigidité en flexion des flancs.

De façon avantageuse, chaque alignement circonférentiel des premiers renforts est, dans chaque bourrelet, bordé axialement intérieurement et axialement extérieurement par des seconds renforts orientés circonférentiellement.

Les seconds renforts ont, de préférence, un module d'extension supérieur à celui des premiers renforts. Ils sont préférentiellement choisis dans le groupe des renforts de carbone, de tungstène, d'aramide haut module ou d'acier.

Selon un mode de réalisation avantageux, les seconds renforts des moyens d'ancrage sont constitués de monofilaments ou fils unitaires d'acier. Ces monofilaments peuvent avoir un diamètre compris entre 0,7 et 1,3 mm. Lorsque leur diamètre dépasse 1,3 mm, leur mise en oeuvre devient difficile car le renfort n'est plus assez flexible, lorsque leur diamètre diminue en dessous de 0,7 mm, la durée de leur application devient trop longue.

L'utilisation de ces monofilaments a l'avantage d'obtenir, pour une rigidité de ces seconds renforts donnée, une forte compacité de la structure du bourrelet. Le coût de ces monofilaments est aussi très réduit relativement à celui des câbles métalliques usuellement utilisés dans l'industrie du pneumatique.

Selon une autre caractéristique du pneumatique selon l'invention, en considérant ERS somme des rigidités d'extension des seconds renforts disposés axialement intérieurement relativement à l'armature de carcasse et en considérant ERE somme des rigidités d'extension des seconds renforts disposés axialement de part et d'autre de l'armature de carcasse, on a : et de préférence : Le respect de ces limites pour le rapport entre la rigidité totale d'extension des seconds renforts disposés à l'intérieur de l'armature de carcasse dans chaque bourrelet et la rigidité totale d'extension des seconds renforts disposés à l'extérieur de l'armature de carcasse a l'avantage de rendre plus homogène la sollicitation des seconds renforts dans le bourrelet, quelle que soit leur position.

Selon une autre caractéristique préférentielle, la surface extérieure du bourrelet du pneumatique selon l'invention comportant un siège suivi d'une paroi tronconique d'orientation sensiblement radiale adjacente radialement intérieurement à une paroi de section droite sensiblement en arc de cercle et de centre C disposé extérieurement relativement au bourrelet, ces parois étant destinées à s'appuyer contre le crochet et le rebord d'une jante adaptée, en considérant une ligne CD, traversant le bourrelet du pneumatique en faisant un angle a = +45 5 degrés relativement à l'axe A du pneumatique, l'ensemble des seconds renforts est disposé à une distance radiale de l'axe du pneumatique inférieure ou égale à cette ligne CD. Cette ligne CD définit sensiblement une zone d'encastrement, très rigide, où les déformations sont très réduites et une zone de flexion radialement au-dessus de CD. Le fait que tous les seconds renforts se trouvent dans la zone d'encastrement renforce l'endurance du bourrelet.

De préférence, le bourrelet du pneumatique selon l'invention ayant une surface extérieure destinée à venir en contact avec la surface correspondante du siège et du crochet de la jante, après montage sur ladite jante et gonflage du pneumatique, la zone de contact entre la surface extérieure du bourrelet et la jante s'étend au moins jusqu'au point B du crochet de rayon maximum RJ.

Avantageusement, 0 étant le diamètre de la circonférence de la surface extérieure du bourrelet destinée à venir s'appuyer contre la circonférence du crochet de la jante de rayon maximum RJ, on a : avec s compris entre 0,5 et 2 mm.

Cela permet au bourrelet de bien venir « s'asseoir » sur le siège et le crochet de la jante et a pour avantage de limiter la courbure prise par les alignements circonférentiels de l'armature de carcasse lors du roulage, particulièrement dans l'aire de contact.

Selon un mode de réalisation avantageux, les premiers renforts de l'armature de carcasse forment des allers et retours disposés de façon adjacente, avec, au niveau de chaque bourrelet, des boucles reliant chaque fois un aller à un retour.

L'armature de sommet du pneumatique pour avion selon l'invention comprend de préférence au moins un bloc de travail avec au moins deux nappes de renforts parallèles dans chaque nappe, orientés sensiblement circonférentiellement et de haut module d'élasticité, avantageusement des renforts constitués de polyamide aromatique.

On entend par « orientation sensiblement circonférentielle » une orientation ne s'écartant pas de plus de cinq degrés de la direction circonférentielle.

Si nécessaire, l'armature de sommet comprenant une zone centrale et deux zones latérales, le bloc de travail comprend en plus deux couches d'éléments de renforcement

de haut module d'élasticité, orientés sensiblement circonfërentiellement, disposées axialement de part et d'autre du plan médian du pneumatique dans les zones latérales dudit sommet. Ces couches permettent de supporter les efforts dus à la centrifugation à haute vitesse. Elles sont de préférence disposées radialement intérieurement relativement aux deux nappes de renforts orientés circonférentiellement du bloc de travail. Ces deux couches de renforcement ont l'avantage d'augmenter le frettage des zones latérales du sommet sans augmenter son épaisseur.

Une armature de sommet telle que celle-ci correspond par exemple aux pneumatiques du train principal d'un avion.

L'armature de sommet peut comprendre en plus deux nappes de renforts, parallèles entre eux dans chaque nappe et croisés d'une nappe à la suivante en faisant avec la direction circonférentielle un angle a, compris entre 5° et 35° pour renforcer la rigidité de dérive du pneumatique.

Une telle armature de sommet correspond aux pneus directeurs de l'avion, c'est-à-dire par exemple aux « roulettes » disposées sous le cockpit pour le soutenir mais aussi pour diriger l'avion lors des déplacements au sol sur les pistes.

L'armature de sommet peut aussi comprendre, disposée radialement extérieurement relativement au bloc de travail, une nappe sommet de protection. Cette nappe de protection s'étend de préférence axialement au-delà de la largeur axiale des nappes de renforts d'orientation circonférentielle de haut module d'élasticité.

Les caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui suit et qui se réfère au dessin annexé illustrant à titre non limitatif des exemples de réalisation et sur lequel : -la figure 1 présente schématiquement, vu en section axiale, un pneumatique selon l'invention ;

-la figure 2 est une vue en perspective, montrant schématiquement la disposition d'une partie des renforts de l'armature de carcasse ; -la figure 3 présente un bourrelet d'un second mode de réalisation ; -la figure 4 présente un troisième mode de réalisation ; et -la figure 5 présente un quatrième mode de réalisation.

Le pneumatique 1 d'avion représenté schématiquement en demi-coupe axiale à la figure 1 comprend un sommet 2, deux flancs 3 et deux bourrelets 4. Une armature de carcasse 5 s'étend d'un bourrelet à l'autre et est constituée de deux alignements circonférentiels 6 et 7 de premiers renforts. Les alignements circonférentiels de premiers renforts 6 et 7 sont orientées radialement dans les flancs 3 et sont constituées de renforts en polyamide aromatique ou aramide. Les premiers renforts sont disposées parallèlement et sont séparés par une couche de mélange 8 dont la nature et le module sont adaptés en fonction de leur position dans le pneumatique.

L'ancrage des deux alignements circonférentiels 6 et 7 est assuré dans les bourrelets 3 par des alignements ou « piles » 9 de second renforts orientés circonférentiellement et disposés axialement de part et d'autre de chaque alignement circonférentiel de premiers renforts 6 et 7. Chaque alignement ou pile 9 de seconds renforts peut tre obtenue par enroulement hélicoïdal d'un renfort. Les premiers renforts, radiaux, et seconds renforts, circonférentiels, sont séparés les uns des autres par une couche de mélange caoutchoutique 10 de très haut module d'élasticité pour éviter tout contact direct d'un renfort avec un autre. Cette couche 10 a une dureté shore A est supérieure à 70. Son module sécant d'extension à 10 % peut aussi tre supérieur à 20 MPa et de préférence à 30 MPa.. La tension qui se développe dans les premiers renforts lors du gonflage du pneumatique 1 est reprise notamment par l'adhésion latérale entre chaque alignement circonférentiel 6 et 7 et les piles 9 de renforts circonférentiels. Cette structure de bourrelet assure un excellent ancrage qui reste très efficace mme pour les pressions de gonflage très élevées des pneumatiques d'avion, supérieures à 12 bars et pouvant atteindre 25 bars dans certaines applications particulières.

Les piles 9 de seconds renforts sont réparties en trois groupes, deux piles 11 disposées axialement extérieurement à l'armature de carcasse 5 du côté extérieur du pneumatique, deux piles 13 disposées axialement intérieurement relativement à l'armature de carcasse 5, du côté intérieur du pneumatique et 4 piles 12 disposées entre les deux alignements circonférentiels 6 et 7 de l'armature de carcasse 5.

Il est à noter que le second renfort utilisé dans ce pneumatique est un monofilament ou fil unitaire d'acier de diamètre 0,98 mm. Ce renfort est bien entendu adhérisé avec un revtement laitonné ou zingué. Son usage permet d'obtenir un très faible encombrement pour une très forte rigidité d'extension de l'ensemble des piles 9. Son coût est aussi réduit relativement aux assemblages usuellement utilisés dans les pneumatiques.

De préférence, ERI étant la somme des rigidités d'extension des seconds renforts 12 disposés à l'intérieur de l'armature de carcasse 5 et ERE étant la somme des rigidités d'extension des seconds renforts 11,13, disposés de part et d'autre de l'armature de carcasse 5, on a et avantageusement Dans le cas du pneumatique décrit, en considérant le nombre de spires disposées intérieurement et extérieurement relativement à l'armature de carcasse, on obtient : ERI/ERE = 1, 24.

Cela a l'avantage d'homogénéiser la sollicitation mécanique des seconds renforts dans le bourrelet.

On peut aussi noter que le nombre de spires des piles diminue progressivement avec la distance relativement à l'axe A du pneumatique 1. Il en résulte une forme sensiblement conique de la disposition des seconds renforts. Cela a pour avantage de stabiliser fortement les bourrelets 4 lors du gonflage du pneumatique et lors du passage dans l'aire de contact en service.

L'ensemble des spires des piles 9 est noyé dans le mélange caoutchoutique 10-de très haut module d'élasticité pour assurer une bonne reprise des efforts dus à la pression de gonflage et ainsi un excellent ancrage de l'armature de carcasse dans les bourrelets 4.

La figure 2 est une vue en perspective de l'un des alignements circonférentiels de premiers renforts, l'alignement 6, dans laquelle seuls les renforts sont représentés. Dans cette figure, on voit l'alignement circonférentiel 6 de premiers renforts qui est constitué de portions de renforts 17. A leurs extrémités radialement inférieures, les portions de renforts 17 forment des boucles 18 juxtaposées, situées dans le bourrelet 4. Ces boucles 18 sont adjacentes et ne se chevauchent pas. De part et d'autre axialement de l'alignement circonférentiel 6 de premiers renforts, sont représentées seulement les piles 11 et 12 directement adjacentes à cet alignement 6. Pour la clarté du dessin, seul l'alignement circonférentiel 6 de premiers renforts et deux piles ont été représentés, mais, l'alignement circonférentiel 7 de premiers renforts présente la mme disposition des portions de renforts 17.

La figure 3 présente un bourrelet 21 et un flanc 22 d'un second mode de réalisation d'un pneumatique 20 selon l'invention dans lequel l'armature de carcasse 23 est constituée de trois alignements circonférentiels, 24,25,26, de renforts en polyamide aromatique ou aramide. Dans le bourrelet 21 sont disposées des piles 27 de seconds renforts d'orientation circonférentielle. Ces piles 27 sont ici séparées en quatre groupes. On trouve successivement axialement du côté intérieur du bourrelet vers le côté extérieur, trois piles 28 disposées intérieurement relativement à l'alignement circonférentiel de premiers renforts 24, quatre piles 29 disposées entre les alignements circonférentiels de premiers renforts 24 et 25, trois piles 30 disposées entre les alignements circonférentiels 25 et 26 et trois piles 31 disposées axialement extérieurement relativement à l'alignement 26.

Comme précédemment, les seconds renforts sont constitués de monofilaments ou fils unitaires d'acier et le nombre de spires est tel que l'on vérifie que la somme des rigidités d'extension des piles disposées extérieurement relativement à l'armature de carcasse est

sensiblement du mme ordre que la somme des rigidités d'extension des piles disposées intérieurement relativement à l'armature de carcasse 23.

La surface extérieure du bourrelet 21 comprend un siège 32, une paroi tronconique d'orientation sensiblement radiale 33 adjacente radialement intérieurement à une paroi 34 dont la section est un arc de cercle EF de centre C. C est disposé à l'extérieur du bourrelet 21. En considérant la ligne CD qui traverse le bourrelet en faisant un angle a = +45 5 degrés relativement à l'axe A du pneumatique (cet angle est déterminé lorsque le pneumatique est monté sur sa jante), on constate que l'ensemble des seconds renforts 27 est disposé à une distance radiale de l'axe A inférieure ou égale à cette ligne CD. Cette ligne CD définit sensiblement une zone d'encastrement très rigide où les déformations sont très réduites et une zone de flexion radialement au-dessus de CD. Le fait que tous les seconds renforts se trouvent dans la zone d'encastrement renforce l'endurance du bourrelet.

Cette surface extérieure du bourrelet est destinée à venir s'appuyer contre la paroi d'une jante 35 dont le profil extérieur est aussi représenté à la figure 3. Ce profil comprend le siège 36 et la paroi sensiblement radiale du crochet 37 suivie du rebord 38. Le rebord 38 a une section droite en arc de cercle de centre C'. Le point de diamètre le plus élevé est B, de rayon RJ. Le point E disposé sur la surface axialement extérieure du bourrelet 21 est destiné à venir en contact avec sensiblement le point B. Lorsque le pneumatique est monté sur la jante 35, les surfaces 34 et 38 sont homocentriques, c'est-à-dire que leurs centres C et C'sont confondus. Le point E est disposé sur une circonférence de diamètre Cl ?. On a la relation : 0=2 (-F) avec s compris entre 0,5 et 2 mm.

Ce léger décalage du point E entre sa position libre et sa position montée sur la jante, en contact avec B, permet au bourrelet d'tre légèrement mis en extension lors de son montage sur la jante et favorise la qualité du contact obtenu. Ce contact jusqu'au point E

renforce la stabilité du bourrelet lors de la mise en pression du pneumatique et lors du passage dans l'aire de contact en service. En conséquence, on constate que les alignements circonférentiels de l'armature de carcasse sont nettement moins sollicités en compression lors du passage dans l'aire de contact contrairement à ce qui se passe pour des pneumatiques d'avion d'architecture classique.

A la figure 1 est aussi présenté un premier exemple d'armature de sommet 14. Celle-ci est constituée d'un bloc de travail comportant deux nappes de renforts 15 et 16 d'orientation sensiblement circonférentielle obtenues par enroulement hélicoïdal d'au moins un renfort. Ce renfort est constitué de renforts en polyamide aromatique ou aramide. Le nombre de nappes de renfort ainsi que le pas de pose sont adaptés en fonction de la dimension du pneumatique et de ses conditions d'utilisation. Ce mode de réalisation d'une armature de sommet a l'avantage de procurer un frettage très efficace qui minimise la variation des dimensions du pneumatique lors du gonflage ainsi qu'à haute vitesse. On constate que l'évolution du profil peut tre trois à quatre fois plus faible que pour un pneumatique d'avion usuel tel un 30-7.7R16 AIRX. Cet excellent frettage a aussi l'avantage de ne pas mettre en forte extension les mélanges constituant la bande de roulement du sommet du pneumatique. Les fissurations en surface de la bande de roulement dues à l'ozone présente dans l'air sont fortement réduites.

L'armature de sommet 41 du pneumatique 40 présenté à la figure 4 comporte comme précédemment deux nappes de renforts d'orientation sensiblement circonférentielle 15 et 16 et est complétée par deux couches 42 et 43 d'éléments de renforcement de haut module d'élasticité, orientés sensiblement circonférentiellement disposées axialement de part et d'autre du plan médian du pneumatique dans les zones latérales du sommet. Ces couches sont aussi constituées de renforts aromatiques. Elles permettent de renforcer le frettage des zones latérales L du sommet. Les couches 42 et 43 sont disposées radialement entre les nappes 15 et 16 et l'armature de carcasse 5.

L'armature 41 est aussi complétée par une nappe sommet de protection 44 disposée radialement extérieurement relativement aux autres nappes de l'armature de sommet 41.

Cette nappe sommet de protection peut tre constituée de renforts métalliques ondulés pour ne pas tre sollicités en fonctionnement normal. Il est à noter que cette nappe de protection s'étend axialement au-delà des nappes 15 et 16 de part et d'autre du plan médian P du pneumatique d'une distance axiale a.

La figure 5 présente un pneumatique 50 avec une armature de sommet 51 comportant en plus deux nappes de renfort 52,53, parallèles entre eux dans chaque nappe et croisés d'une nappe à la suivante en faisant avec la direction circonférentielle un angle a, compris entre 5° et 35°, les renforts ayant un haut module d'élasticité. Ces deux nappes sont disposées radialement en dessous des nappes de renforts circonférentiels 15 et 16.

Elles augmentent la poussée de dérive du pneumatique 30 relativement à celle du pneumatique 40. Ce pneumatique est particulièrement adapté pour servir de pneumatique directeur ou roulette d'un avion.

On a testé un pneumatique selon l'invention de dimension 30-7, 7 R 16 comportant : -comme armature de carcasse trois alignements circonférentiels de premiers renforts constitués de retors adhérisé de titre égal à 501 tex élaborés à partir de 3 brins aramide identiques de 167 tex. La densité des premiers renforts est de 88 f/dm dans la zone des bourrelets ; -comme seconds renforts des monofilaments d'acier de diamètre 0,98 mm et répartis en 13 piles 9 : . 3 piles axialement les plus intérieures avec 14,17 et 20 spires, * 4 piles entre les alignements circonférentiels 24 et 25 avec 10,14,16 et 20 spires, 3 piles entre les alignements circonférentiels 25 et 26 avec 19,15 et 10 spires, et * 3 piles axialement les plus extérieures avec 14,10 et 7 spires.

-une armature de sommet avec trois nappes de renforts orientés sensiblement circonférentiellement constitués de retors adhérisés de titre égal à 660 tex élaborés à

partir de 2 brins aramides identiques de 330 tex ; les renforts ont un pas de pose de 1,2 mm.

La couche de mélange de très haut module d'élasticité avait un module sécant d'extension de 45 MPa et une dureté shore A de 90.

Ce pneumatique a subi des tests de résistance à l'éclatement et les pressions maximales mesurées ont été de l'ordre de 100 bars. Il est aussi caractérisé par un taux d'allongement de son développement entre la pression nulle et sa pression de service de 15 bars de l'ordre de 1,5 %. Ce pneumatique a aussi subi avec succès des tests de décollage similaires aux tests normalisés pour l'homologation des pneumatiques pour avion.

La confection du pneumatique selon l'invention peut avantageusement tre réalisée sur un noyau rigide imposant la forme de sa cavité intérieure, tels ceux décrits par EP 242 840 ou EP 822 047, incorporés par référence dans la présente demande. On applique sur ce noyau, dans l'ordre requis par l'architecture finale, tous les constituants du pneumatique, qui sont disposés directement à leur place finale, sans subir de conformation à aucun moment de la confection. La cuisson s'effectue sur noyau, celui-ci n'étant retiré qu'après la phase de vulcanisation.

Ce mode de fabrication a l'avantage de réduire fortement voire d'éliminer les précontraintes imposées aux renforts, particulièrement à ceux orientés à 0°, lors des phases traditionnelles de conformation On peut aussi refroidir partiellement le bandage sur le noyau pour maintenir les renforts dans l'état de déformation imposé lors de la pose.

On peut aussi, de manière équivalente, fabriquer le pneumatique sur un tambour tel que décrit dans WO 97/47 463 ou EP 0 718 090, à condition de faire la conformation de l'ébauche du pneumatique avant d'effectuer la pose des renforts orientés circonférentiellement.

On peut encore réaliser la pose des renforts orientés circonfërentiellement sur une forme à la géométrie identique à la forme visée dans le moule de cuisson. Le bloc sommet est ensuite assemblé avec l'ébauche complémentaire du pneumatique suivant des techniques de transfert connues de l'homme de fart, puis, toujours suivant des principes connus, le pneumatique est emboîté et mis sous pression par déploiement d'une membrane à l'intérieur du pneumatique.

Ce mode de réalisation garantit aussi l'absence de précontraintes dues à la conformation en presse de vulcanisation.