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Title:
ANCILLARY BONE SURGERY TOOL SUITABLE FOR COMPRESSING A HINGE BETWEEN TWO PIECES OF BONE DURING AN OSTEOTOMY PROCEDURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/136287
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an ancillary bone surgery tool intended to be fitted to an osteosynthesis plate (P) positioned on the bone (S) of a patient, for compressing a bone hinge (C). The ancillary tool comprises: (i) a base (2) comprising means for joining said base with the osteosynthesis plate (P), (ii) an operating handle (3) fitted through a first through-opening (26) of the base (2) and comprising a rear section intended to be inserted into one of the two pieces of bone (F1, F2), the operating handle (3) and the first through-opening (26) engaging via connecting means (5) allowing the operating handle (3) at least one degree of rotational freedom about a rotational axis (R), and (iii) manoeuvring means (4) for rotating the operating handle (3) about the rotational axis (R).

Inventors:
PODGORSKI JEAN-PIERRE (FR)
LARCHE GRÉGOIRE (FR)
GUILLIN MARIE-CÉCILE (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/086820
Publication Date:
June 30, 2022
Filing Date:
December 20, 2021
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Assignee:
NEWCLIP INT (LU)
International Classes:
A61B17/15; A61B17/80; A61B17/88
Foreign References:
US9861409B12018-01-09
US20190192200A12019-06-27
US20120130383A12012-05-24
CA3112267A12020-02-27
FR2980967A12013-04-12
Attorney, Agent or Firm:
LE CACHEUX, Samuel et al. (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Ancillaire pour chirurgie osseuse, destiné à être rapporté sur une plaque d’ostéosynthèse (P) positionnée sur l’os (S) d’un patient, pour la mise en compression d’une charnière osseuse (C) entre deux fragments osseux (F1 , F2) lors d’une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture, lequel ancillaire comprend :

(i) une base (2) comportant :

- une face arrière (21) adaptée à être positionnée en regard d’une surface dudit os (S) et/ou de ladite plaque d’ostéosynthèse (P),

- des moyens d’assemblage (24) avec ladite plaque d’ostéosynthèse (P), et

- au moins un premier orifice traversant (26), destiné à venir en regard de l’un desdits deux fragments osseux (F1 , F2),

(ii) un levier (3), rapporté au travers dudit premier orifice traversant (26) de ladite base (2), lequel levier (3) comporte un tronçon arrière (31) destiné à s’étendre du côté de ladite face arrière (21) de la base (2) et à être inséré dans l’un des deux fragments osseux (F1 , F2), lequel levier (3) et lequel premier orifice traversant (26) coopèrent par le biais de moyens d’assemblage (5) autorisant au moins un degré de liberté en rotation dudit levier (3) autour d’un axe de rotation (R) situé au niveau de ladite base (2), s’étendant avantageusement parallèlement par rapport à l’axe général (C’) de la charnière osseuse (C), et

(iii) des moyens de manœuvre (4), pour la manœuvre en rotation dudit levier (3) autour dudit axe de rotation (R).

[Revendication 2] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le levier (3) comprend :

- une tige levier (35), rapportée au travers dudit premier orifice traversant (26) de ladite base (2) et formant le tronçon arrière (31) du levier (3), et

- un guide levier (3), tubulaire, qui est destiné à recevoir ladite tige levier (35) et qui forme une partie des moyens d’assemblage (5) et/ou une partie des moyens de manœuvre (4).

[Revendication 3] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le levier (3) comporte un tronçon avant (32), destiné à s’étendre du côté d’une face avant (22) de ladite base (2), qui coopèrent avec les moyens de manœuvre (4) pour la manœuvre en rotation dudit levier (3). [Revendication 4] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens de manœuvre (4) comprennent :

- un coulisseau (361) porté par le tronçon avant (32) du levier (3),

- une coulisse (6) portée par la base (2), coopérant avec ledit coulisseau (361) pour son guidage en translation, laquelle coulisse (6) définit une course (6’) de coulisseau (361) qui présente une forme en arc de cercle dont le centre (6”) est traversé par ledit axe de rotation (R).

[Revendication 5] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 4, caractérisé en ce que les moyens de manœuvre (4) comportent un système de manœuvre (41) du coulisseau (361) sur la longueur de la coulisse (6), avantageusement un système du type pignon / crémaillère.

[Revendication 6] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 5, caractérisé en ce que, en présence du système du type pignon / crémaillère, la coulisse (6) comporte une lumière transversale (61) en arc de cercle dont le centre (6T) est traversé par l’axe de rotation (R) et qui est munie de ladite crémaillère (615), et en ce que le coulisseau (361) porte ledit pignon (367), mobile en rotation pour assurer le cheminement dudit coulisseau (361) le long de ladite coulisse (6).

[Revendication 7] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la coulisse (6) comporte une lumière frontale (62), destinée à être traversée par le tronçon avant (32) du levier (3), et orientée perpendiculairement par rapport à l’axe de rotation (R).

[Revendication 8] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que la coulisse (6) est portée par la base (2), en regard et à distance d’une face avant (22) de ladite base (2).

[Revendication 9] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 8, caractérisé en ce que la coulisse (6) et la base (2) sont assemblés par le biais de moyens d’emboîtement (7).

[Revendication 10] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que la coulisse (6) et la base (2) coopèrent par le biais de moyens d’assemblage (7) autorisant au moins deux positions de ladite coulisse (6) par rapport à ladite base (2).

[Revendication 11] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les moyens d’assemblage (5) entre le levier (3) et le premier orifice traversant (26) consistent en un assemblage formant rotule.

[Revendication 12] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon la revendication 11 en combinaison avec la revendication 2, caractérisé en ce que le guide levier (3) comporte une première extrémité (36a) portant le coulisseau (361) et une seconde extrémité (36b) présentant une surface d’appui (362) en forme de calotte sphérique coopérant avec une surface d’appui (261) du premier orifice traversant (26) de la base (2).

[Revendication 13] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu’il comporte des moyens de verrouillage en rotation (8) dudit levier (3) autour dudit axe de rotation (R).

[Revendication 14] Ancillaire pour chirurgie osseuse, selon l’une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que la face arrière (21) de la base (2) comporte une portion d’appui (211) apte à être positionnée contre ladite plaque d’ostéosynthèse (P), et en ce que ledit ancillaire (1) comprend au moins un orifice traversant (241 , 242) ménagé en regard de ladite portion d’appui (211), destiné à recevoir des moyens de fixation (243) implantables temporairement dans un orifice traversant (P11 , P21) de ladite plaque d’ostéosynthèse (P), pour la fixation temporaire dudit ancillaire (1) sur ladite plaque d’ostéosynthèse (P) et voire dans ledit os (S).

[Revendication 15] Matériel pour chirurgie osseuse, adapté à la mise en œuvre d’une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture, caractérisé en ce que ledit matériel comprend :

- un ancillaire (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 14,

- une plaque d’ostéosynthèse (P) munie de deux groupes d’orifices traversants (P11 , P12), l’un proximal et l’autre distal, chacun desdits groupes étant destinés à accueillir des vis de fixation (V) destinées à être implantées dans l’un des deux fragments osseux (F1 , F2),

- des moyens (243) pour la fixation temporaire dudit ancillaire (1) sur ladite plaque d’ostéosynthèse (P),

- un jeu desdits vis de fixation (V), destinées à être insérées au travers des orifices traversants (P11 , P21) de ladite plaque d’ostéosynthèse (P) et à être implantées dans les fragments osseux (F1 , F2), et

- de préférence une broche olive (50), destinée à venir se positionner dans l’un des orifices traversants (P21) de la plaque d’ostéosynthèse (P) et à être insérée temporairement dans le fragment osseux (F2) en regard.

Description:
Description

Ancillaire pour chirurgie osseuse, adapté à la mise en compression d’une charnière entre deux fragments osseux lors d’une technique d’ostéotomie

Domaine technique de l'invention

La présente invention concerne le domaine général de la chirurgie orthopédique.

Elle concerne en particulier les ancillaires pour chirurgie osseuse, destinés à être rapporté sur une plaque d’ostéosynthèse positionnée sur l’os d’un patient, adaptés à la mise en compression d’une charnière entre deux fragments osseux lors d’une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture.

Etat de la technique

L’ostéotomie désigne la section chirurgicale d’un os long, pour en modifier son axe, sa taille ou sa forme, à des fins thérapeutiques ou plastiques.

Parmi les techniques d’ostéotomie, il est notamment connu les techniques dites d’« ostéotomie d’ouverture » qui consistent à sectionner l’os à traiter par un trait de coupe, puis à écarter les berges du trait en y introduisant un coin osseux ou artificiel (métal, ciment, substitut osseux).

Une fois la correction obtenue, les deux fragments osseux sont solidement maintenus par un matériel d’ostéosynthèse, notamment une plaque d’ostéosynthèse solidarisée avec l’os par le biais de vis.

Une telle intervention chirurgicale est par exemple utile pour traiter certaines arthroses localisées au niveau du genou, afin de corriger une déformation du membre inférieur et d’obtenir un redressement du tibia ou du fémur. En particulier, l’ostéotomie tibiale de valgisation reste une intervention de choix pour le traitement d’une arthrose fémoro-tibiale interne sur genu varum.

En pratique, le trait de coupe est réalisé dans l’os tout en préservant une partie intacte reliant les deux fragments : la charnière osseuse. Prévoir et préserver cette charnière osseuse permet de conserver la correction et de faciliter la consolidation.

Mais, un risque de rupture ou de fragilisation de cette charnière est susceptible de survenir au niveau de cette charnière au cours l’intervention, l’ouverture étant pilotée manuellement par le praticien.

Or, une telle lésion conduit généralement à des problèmes de correction et/ou de consolidation pour le patient.

Il existe par conséquent un besoin d’une solution technique qui permettrait à l’opérateur de pallier / remédier, au moins partiellement, aux conséquences de cette rupture / fragilisation de charnière.

Présentation de l'invention Afin de remédier à l’inconvénient précité de l’état de la technique, la présente invention propose un ancillaire pour chirurgie osseuse, destiné à être rapporté sur une plaque d’ostéosynthèse positionnée sur l’os d’un patient, pour la mise en compression d’une charnière (fragilisée ou rompue) entre deux fragments osseux lors d’une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture.

Plus particulièrement, on propose selon l’invention un ancillaire qui comprend :

(i) une base comportant :

- une face arrière adaptée à être positionnée en regard d’une surface dudit os et/ou de ladite plaque d’ostéosynthèse,

- des moyens d’assemblage avec ladite plaque d’ostéosynthèse, et

- au moins un premier orifice traversant, destiné à venir en regard de l’un desdits deux fragments osseux,

(ii) un levier, rapporté au travers dudit au moins un premier orifice traversant de ladite base, lequel levier comporte un tronçon arrière destiné à s’étendre du côté de ladite face arrière et à être inséré dans l’un des deux fragments osseux, lequel levier et lequel premier orifice traversant coopèrent par le biais de moyens d’assemblage autorisant au moins un degré de liberté en rotation dudit levier autour d’un axe de rotation situé au niveau de ladite base, s’étendant avantageusement parallèlement par rapport à l’axe général de la charnière osseuse, et

(iii) des moyens de manœuvre, pour la manœuvre en rotation dudit levier autour dudit axe de rotation.

L’ancillaire selon l’invention constitue une solution technique qui permet au praticien de pallier / remédier, au moins partiellement, aux conséquences d’une rupture / fragilisation de la charnière osseuse.

En effet, en présence d’une telle rupture / fragilisation lors de l’intervention, le praticien peut mettre en œuvre l’ancillaire selon l’invention de sorte à comprimer la charnière osseuse.

Pour cela, l’opérateur fixe la base de l’ancillaire dans un premier fragment osseux et implante le tronçon arrière du levier dans un second fragment osseux, puis applique une manœuvre en rotation sur ce levier autour de son axe de rotation. Une plaque d’ostéosynthèse est solidarisée ensuite avec les deux fragments osseux de sorte à maintenir la compression de la charnière.

Cette compression de la charnière osseuse permet de conserver la correction tout en comprimant la charnière afin de faciliter la consolidation.

Selon un mode de réalisation préféré, le levier comprend :

- une tige levier, rapportée au travers du premier orifice traversant de la base et formant le tronçon arrière du levier, et - un guide levier, tubulaire, qui est destiné à recevoir la tige et qui forme une partie des moyens d’assemblage et/ou une partie des moyens de manœuvre.

Encore selon un mode de réalisation préféré, le levier comporte un tronçon avant, destiné à s’étendre du côté d’une face avant de ladite base, qui coopère avec les moyens de manœuvre pour la manœuvre en rotation dudit levier.

Les moyens de manœuvre comprennent avantageusement :

- un coulisseau porté par le tronçon avant du levier, avantageusement porté par le guide levier,

- une coulisse portée par la base, coopérant avec ledit coulisseau pour son guidage en translation.

La coulisse définit une course de coulisseau qui présente une forme en arc de cercle dont le centre est traversé par l’axe de rotation.

D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de ce mode de réalisation conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :

- les moyens de manœuvre comportent un système de manœuvre du coulisseau sur la longueur de la coulisse, avantageusement un système du type pignon / crémaillère ; en présence du système du type pignon / crémaillère, la coulisse comporte avantageusement une lumière transversale en arc de cercle dont le centre est traversé par l’axe de rotation et qui est munie de ladite crémaillère, et le coulisseau porte ledit pignon, mobile en rotation pour assurer le cheminement dudit coulisseau le long de ladite coulisse ;

- la coulisse comporte une lumière frontale, destinée à être traversée par le tronçon avant du levier, avantageusement par la tige, et orientée perpendiculairement par rapport à l’axe de rotation ;

- la coulisse est portée par la base, en regard et à distance d’une face avant de ladite base ; la coulisse et la base sont avantageusement assemblés par le biais de moyens d’emboîtement ;

- la coulisse et la base coopèrent par le biais de moyens d’assemblage autorisant au moins deux positions de ladite coulisse par rapport à ladite base.

D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses du produit conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes ;

- les moyens d’assemblage entre le levier (avantageusement le guide levier) et le premier orifice traversant consistent en un assemblage formant rotule ; le cas échéant, le guide levier comporte avantageusement une première extrémité portant le coulisseau et une seconde extrémité présentant une forme de calotte sphérique coopérant avec une surface d’appui du premier orifice traversant de la base ; - l’ancillaire comporte des moyens de verrouillage en rotation du levier autour de son axe de rotation, avantageusement une vis portée par le coulisseau et adaptée à coopérer avec la coulisse ;

- la face arrière de la base comporte une portion d’appui apte à être positionnée contre ladite plaque d’ostéosynthèse, et l’ancillaire comprend au moins un orifice traversant ménagé en regard de ladite portion d’appui, destiné à recevoir des moyens de fixation implantables temporairement dans un orifice traversant de ladite plaque d’ostéosynthèse, pour la fixation temporaire dudit ancillaire sur ladite plaque d’ostéosynthèse et voire dans ledit os ; ledit ancillaire comprend avantageusement ledit premier orifice traversant, recevant ledit levier, et deux orifices traversants ménagés en regard de ladite portion d’appui, destinés chacun à venir en regard de l’un desdits deux fragments osseux.

La présente invention concerne encore un matériel pour chirurgie osseuse, adapté à la mise en œuvre d’une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture.

Le matériel comprend :

- un ancillaire selon l’invention,

- une plaque d’ostéosynthèse munie de deux groupes d’orifices traversants, l’un proximal et l’autre distal, chacun desdits groupes étant destinés à accueillir des vis de fixation destinées à être implantées dans l’un des deux fragments osseux,

- des moyens pour la fixation temporaire dudit ancillaire sur ladite plaque d’ostéosynthèse,

- un jeu desdits vis de fixation, destinées à être insérées au travers des orifices traversants de ladite plaque d’ostéosynthèse et à être implantées dans les fragments osseux, et

- de préférence une broche olive, destinée à venir se positionner dans l’un des orifices traversants de la plaque d’ostéosynthèse et à être insérée temporairement dans le fragment osseux en regard.

La présente invention concerne également un procédé pour une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture, lequel procédé comprend :

- une étape de coupe de l’os (ostéotomie), pour former une charnière reliant deux fragments osseux,

- une étape d’ouverture osseuse, au cours de laquelle l’état de la charnière est évalué,

- une première étape de fixation partielle de la plaque d’ostéosynthèse, en insérant les vis de fixation au travers d’un premier groupe d’orifices traversants et de sorte qu’ils pénètrent dans un premier fragment osseux,

- une étape de fixation temporaire de la base de l’ancillaire sur la plaque d’ostéosynthèse positionnée sur l’os, avec mise en place du tronçon arrière du levier dans l’un des deux fragments osseux, - une étape de mise en compression de la charnière par une manœuvre en rotation du levier autour de son axe de rotation,

- une seconde étape de fixation de la plaque d’ostéosynthèse en insérant les vis de fixation au travers d’un second groupe d’orifices traversants et de sorte qu’ils pénètrent dans le second fragment osseux,

- une étape de retrait de l’ancillaire.

Bien entendu, les différentes caractéristiques, variantes et formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres.

Description détaillée de l'invention

De plus, diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent de la description annexée effectuée en référence aux dessins qui illustrent des formes, non limitatives, de réalisation de l'invention et où :

[Fig. 1] est une vue schématique et en perspective d’un matériel chirurgical conforme à l’invention, dont l’ancillaire selon l’invention est juxtaposé à une plaque d’ostéosynthèse positionnée sur un os « ouvert » comportant une charnière osseuse ;

[Fig. 2] est une vue éclatée et en perspective de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 3] est une vue assemblée et en perspective de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 4] est encore une vue assemblée, selon une autre perspective, de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 5] est une vue isolée et agrandie de la base constitutive de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 6] est une vue isolée et agrandie d’une coulisse constitutive de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 7] est une vue isolée et agrandie d’un guide levier constitutif du levier de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 8] est une vue isolée et agrandie d’une tige constitutive du levier de l’ancillaire selon la figure 1 ;

[Fig. 9] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec une fixation partielle de la plaque d’ostéosynthèse sur un premier fragment osseux ;

[Fig. 10] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec fixation temporaire de l’ancillaire sur la plaque d’ostéosynthèse positionnée sur l’os ;

[Fig. 11] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec ajustement de l’inclinaison du guide levier avant la mise en compression de la charnière ;

[Fig. 12] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec mise en place de la tige du levier dans un second fragment osseux ;

[Fig. 13] est une autre vue de l’étape de procédé selon la figure 12 ; [Fig. 14] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec mise en compression de la charnière par une manœuvre en rotation du levier autour de son axe de rotation ;

[Fig. 15] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec fixation de la plaque d’ostéosynthèse dans le second fragment osseux et dépose de l’ancillaire ;

[Fig. 16] est une vue isolée et agrandie d’une variante de la base constitutive de l’ancillaire ;

[Fig. 17] représente une variante de réalisation pour le couple coulisse / guide levier, constitutif de l’ancillaire ;

[Fig. 18] est une vue isolée d’une broche olive pour le matériel chirurgical selon l’invention ;

[Fig. 19] est une vue d’une étape d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, avec mise en compression de la charnière avec un matériel chirurgical selon les figures 16 à 18.

Il est à noter que, sur ces figures, les éléments structurels et/ou fonctionnels communs aux différentes variantes peuvent présenter les mêmes références.

L’ancillaire 1 selon l’invention, dont un mode de réalisation est illustré sur les figures, est utile dans les techniques de chirurgie osseuse afin d’assurer la mise en compression d’une charnière osseuse C reliant les deux fragments osseux F1 , F2 composant l’os S d’un patient.

Un tel ancillaire 1 est avantageusement destiné à être rapporté sur une plaque d’ostéosynthèse P positionnée sur l’os S d’un patient afin d’assister le chirurgien dans une technique d’ostéotomie (en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture) en cas de fragilisation ou de rupture de la charnière osseuse C.

Par « ostéotomie d’ouverture », on entend une intervention chirurgicale consistant à sectionner un os du patient par un trait de coupe, puis à écarter les berges du trait en y introduisant un coin osseux ou artificiel (métal, ciment, substitut osseux).

Cette technique chirurgicale peut être utilisée pour traiter différents os du corps humain.

Une telle intervention chirurgicale est par exemple utile pour traiter certaines arthroses localisées au niveau du genou, afin de corriger une déformation du membre inférieur et d’obtenir un redressement du tibia ou du fémur. En particulier, l’ostéotomie tibiale de valgisation reste une intervention de choix pour le traitement d’une arthrose fémoro-tibiale interne sur genu varum.

Plaque d’ostéosynthèse

A titre liminaire et de manière générale, la plaque d’ostéosynthèse P est destinée à être solidarisée avec les deux fragments osseux F1 , F2, suite à la technique d’ostéotomie, de manière à figer la correction apportée par le chirurgien.

Une telle plaque d’ostéosynthèse P est par exemple décrite en détails dans le document FR2980967.

Cette plaque d’ostéosynthèse P se compose de deux parties P1 , P2, allongées, qui sont chacune destinées à être solidarisées avec l’un des deux fragments osseux F1 , F2.

La plaque d’ostéosynthèse P, présentant ici une forme générale de L, comprend ainsi : - une première partie P1 (ici proximale) destinée à être positionnée contre un premier fragment F1 (ici proximal) de l’os S, et

- une seconde partie P2 (ici distale) destinée à être positionnée contre un second fragment F2 (ici distal) de ce même os S.

Chacune de ces deux parties P1 , P2 (première / seconde) est munie d’un groupe d’orifices traversants P11 , P21 pour l’accueil de vis de fixation V dans l’un des fragments osseux F1 , F2.

Ancillaire

L’ancillaire 1 selon l’invention, illustré de manière générale sur les figures 2 à 4, comprend de manière générale :

- une base 2, dite encore « guide de compression », destinée à être assemblée avec la plaque d’ostéosynthèse P fixée partiellement sur l’os S, avec l’un des deux fragments, ici dans le premier fragment F1 ,

- un levier 3, destiné à être inséré dans un autre des deux fragments osseux, ici dans le second fragment F2, et coopérant avec la base 2 pour conférer un axe de rotation R audit levier 3, et

- des moyens de manœuvre 4, pour assister / guider la manœuvre en rotation du levier 3 autour de son axe de rotation R, ledit levier 3 restant avantageusement dans un même plan préalablement choisi.

Base

La base 2, illustrée notamment sur les figures 1 à 5 ou sur la figure 16, consiste ici en une pièce monobloc.

La forme de cette base 2 est notamment adaptée en fonction de la plaque d’ostéosynthèse P qui lui est associée.

De manière générale, la base 2 (avantageusement en forme de plaque ou de platine) comporte avantageusement deux faces opposées :

- une face arrière 21 adaptée à être positionnée contre une surface de l’os S et/ou contre la plaque d’ostéosynthèse P, et

- une face avant 22, opposée.

En l’espèce, la face arrière 21 comporte avantageusement deux portions (figure 5) :

- une première portion d’appui 211 , destinée à être positionnée contre la plaque d’ostéosynthèse P, et

- une seconde portion d’appui 212, destinée à être positionnée contre la surface de l’os S.

La base 2 comporte encore des moyens d’assemblage 24, amovible, avec la plaque d’ostéosynthèse P, pour la fixation temporaire de l’ancillaire 1 sur la plaque d’ostéosynthèse P (voire dans l’un des deux fragments osseux F1 ou F2). Les moyens d’assemblage 24 comprennent ici au moins un orifice traversant 241 , 242 qui est ménagé en regard (dit autrement « qui débouche au sein ») de la première portion d’appui 211.

Un orifice traversant 241 , 242 est ménagé pour recevoir des moyens de fixation 243 (par exemple une vis - figure 1) qui est implantable temporairement dans un orifice traversant P11 , P21 de la plaque d’ostéosynthèse P.

Un orifice traversant 241 , 242 de la base 2 est ainsi destiné à venir en regard d’un orifice traversant P11 , P21 de la plaque d’ostéosynthèse P, de sorte à être assemblés temporairement par les moyens de fixation 243.

En l’espèce, la première portion d’appui 211 recouvre chacune des deux parties P1 , P2 (première et seconde) de la plaque d’ostéosynthèse P.

Et les moyens d’assemblage 24 comprennent deux orifices traversant 241 , 242 :

- un premier orifice traversant 241 destiné à venir en regard d’un orifice traversant P11 de la première partie P1 de la plaque d’ostéosynthèse P, et

- un second orifice traversant 242 destiné à venir en regard d’un orifice traversant P21 de la seconde partie P2 de la plaque d’ostéosynthèse P.

Les orifices traversants 241 , 242 des moyens d’assemblage 24 débouchent dans la première portion d’appui 211 de la base 2, destinés chacun à venir en regard de l’un des deux fragments osseux F1 , F2.

Les moyens de fixation 243 peuvent être amovibles par rapport à la base 2 (voir notamment la figure 1).

De manière alternative, tel que représenté sur la figure 16, les moyens de fixation 243 sont intégrés / inamovibles par rapport aux orifices traversants 241 , 242 de la base 2.

Dans ce cas, les vis de fixation 243 (pour la fixation de la base 2 sur la plaque d’ostéosynthèse P) sont avantageusement intégrées dans la base 2 sous la forme de vis piégées.

De manière alternative, non représentés, les moyens de fixation 24 pourraient consister en tout autre moyen d’assemblage, par exemple des moyens d’emboîtement élastique (ou clipsage) pour la liaison amovible entre la base 2 et la plaque d’ostéosynthèse P.

La base 2 comporte également au moins un premier orifice traversant 26, dit encore « orifice traversant levier », qui est destiné à venir en regard de l’un des deux fragments osseux F1 , F2, ici en regard du second fragment osseux F2 (distal).

Le premier orifice traversant 26 est avantageusement ménagé au niveau de la seconde portion d’appui 212 de la base 2.

Ce premier orifice traversant 26 est destiné à être traversé par le levier 3.

Ce premier orifice traversant 26 comporte avantageusement une surface d’appui 261 coopérant avec le levier 3, pour participer à définir son axe de rotation R. Cette surface d’appui 261 présente ici une forme de calotte sphérique, concave ou femelle, dont le centre est orienté du côté de la face avant 22 de la base 2.

Le centre de rotation R est avantageusement le plus proche possible de l’os, afin de préserver la correction osseuse.

Levier

Le levier 3 est rapporté au travers de ce premier orifice traversant 26 de la base 2.

De manière générale, le levier 3 comporte deux tronçons (figure 3) :

- un tronçon arrière 31 destiné à s’étendre du côté de la face arrière 21 de la base 2 et à être inséré dans l’un des deux fragments osseux F1 , F2, ici le second fragment osseux F2, et avantageusement

- un tronçon avant 32 destiné à s’étendre du côté de la face avant 22 de la base 2 et à coopérer avec les moyens de manœuvre 4 (pour la manœuvre en rotation du levier 3).

Le levier 3 s’étend ainsi avantageusement au travers du premier orifice traversant 26, de part et d’autre de la base 2.

Le levier 3 et le premier orifice traversant 26 coopèrent par le biais de moyens d’assemblage 5 autorisant au moins un degré de liberté en rotation de ce levier 3 autour d’un axe de rotation R situé au niveau de la base 2.

Par « au niveau de la base 2 », on entend un axe de rotation R qui est situé dans l’épaisseur de la base 2 ou en regard et à proximité de sa face avant 22 (de préférence à moins de 10 mm).

De manière générale, l’axe de rotation R est au plus proche de la surface osseuse, fonction notamment de l’épaisseur de la plaque P et de la base 2.

Ces moyens d’assemblage 5 forment également un point d’appui pour le levier 3 (dit encore « levier inter-appui »).

Dit encore autrement, ce point d’appui est situé entre les deux tronçons 31 , 32 du levier 3.

Le point d’appui, formé par les moyens d’assemblage 5, est situé entre :

- le tronçon avant 32 sur lequel la force est destinée à être appliquée, et

- le tronçon arrière 31 transmettant la force au sein du fragment osseux F2 associé.

De préférence, cet axe de rotation R s’étend parallèlement par rapport à l’axe général C’ de la charnière osseuse C (voir notamment figure 10).

De préférence encore, les moyens d’assemblage 5 entre le levier 3 et le premier orifice traversant 26 consistent en un assemblage formant une rotule.

Ces moyens d’assemblage 5 se présentent pour cela ici sous la forme de surfaces d’appui sphériques, complémentaires, qui seront décrites plus en détails par la suite.

Une telle caractéristique technique confère ainsi un second degré de liberté en rotation pour le levier 3 au niveau des moyens d’assemblage 5, autorisant un ajustement angulaire de l’axe de rotation R et du levier 3 en fonction de l’axe général C’ de la charnière osseuse C (par exemple antérieure, médiale, ou postérieure). En l’espèce, le levier 3 comprend un assemblage de deux pièces :

- une tige levier 35 (visible isolée sur la figure 8), rapportée au travers du premier orifice traversant 26 de la base 2 pour former notamment le tronçon arrière 31 du levier 3, et

- un guide levier 36, tubulaire, qui est destiné à recevoir cette tige levier 35 et qui forme ici une partie des moyens d’assemblage 5 et/ou une partie des moyens de manœuvre 4.

La tige levier 35 possède ici une longueur supérieure à la longueur du guide levier 36 pour s’étendre de part et d’autre de ce guide levier 36 et de la base 2.

Cette tige levier 35 est ainsi destinée à présenter :

- une partie libre 351 , du côté de la face arrière 21 de la base 2, formant le tronçon arrière 31 du levier 3, et

- une partie guidée 352, du côté de la face avant 22 de la base 2, logée au sein du guide levier 36 pour former ensemble le tronçon avant 32 du levier 3.

La tige levier 35 présente une résistance mécanique qui lui permet une résistance à la flexion (notamment au niveau de sa partie libre 351) lors de la manœuvre du levier 3 permettant la mise en compression de la charnière osseuse C.

Le guide levier 36 se présente avantageusement sous la forme générale d’un manchon, d’un canon ou d’un cylindre.

Comme observable notamment sur les figures 2 ou 7, le guide levier 36 comporte ici deux extrémités longitudinales :

- une première extrémité 36a, avant, portant un coulisseau 361 formant une partie des moyens de manœuvre 4 décrits plus en détails par la suite, et

- une seconde extrémité 36b, arrière, présentant ici une surface d’appui 362 ayant une forme de calotte sphérique (convexe ou mâle) coopérant avec la surface d’appui 261 complémentaire du premier orifice traversant 26 de la base 2.

Ces deux extrémités 36a, 36b définissent l’axe longitudinal 36’ du guide levier 36 (figure 7).

Le guide levier 36 est ici intercalé entre la coulisse 6 et la base 2, avec ledit au moins un degré de liberté en rotation R.

Le coulisseau 361 consiste ici en un manchon comportant un logement traversant 3611 au travers duquel une coulisse 6 est ici destinée à être introduite et à coulisser.

Ce logement traversant 3611 s’étend perpendiculairement à l’axe longitudinal 36’ du guide levier 36.

La surface d’appui 362 du guide levier 36 est destinée à coopérer avec la surface d’appui 261 complémentaire du premier orifice traversant 26 de la base 2, pour former ensemble les moyens d’assemblage 5.

Ce guide levier 36 comporte encore un orifice longitudinal traversant 365 (dit encore « conduit »), débouchant au niveau des deux extrémités 36a, 36b et avantageusement coaxial à l’axe longitudinal 36’ précité (figure 7 notamment). Cet orifice longitudinal traversant 365 est conçu pour recevoir la tige levier 35, en particulier sa partie guidée 352.

La section transversale de cet orifice longitudinal traversant 365 correspond ainsi, au jeu près, à la section transversale de la tige levier 35.

Cette caractéristique dimensionnelle assure un guidage optimal de la tige levier 35 lors de son introduction et de sa manœuvre en rotation autour de l’axe de rotation R.

Moyens de manœuyre

Les moyens de manœuvre 4 interviennent dans la manœuvre en rotation du levier 3 autour de son axe de rotation R (illustré notamment sur les figures 3 et 17).

Ces moyens de manœuvre 4 permettent ici d’appliquer une force sur le tronçon avant 32 du levier 3 (perpendiculairement et à distance à l’axe de rotation R) de sorte à lui appliquer un mouvement de rotation autour de son axe de rotation R, avantageusement dans un plan donné et figé.

De manière générale, les moyens de manœuvre 4 comprennent avantageusement :

- le coulisseau 361 porté par le tronçon avant 32 du levier 3, avantageusement à distance des moyens d’assemblage 5 et avantageusement porté par le guide levier 36, et

- une coulisse 6 portée par la base 2, coopérant avec le coulisseau 361 pour son guidage en translation.

La coulisse 6 définit une course 6’ de coulisseau 361 qui présente une forme en arc de cercle dont le centre 6” est traversé par l’axe de rotation R du levier 3 (figure 6).

La coulisse 6 et la course 6’ du coulisseau 361 s’inscrivent dans un plan général P qui est orienté perpendiculairement à l’axe de rotation R du levier 3 (figure 6).

En d’autres termes, le levier 3 pivote ici autour de l’axe de rotation R qui est perpendiculaire au plan général passant par la coulisse 6 et par les moyens d’assemblage 5 du couple levier 3 / base 2.

En d’autres termes, le levier 3 est destiné à pivoter tout en restant dans ce plan général P.

Cette coulisse 6 s’étend ici en regard, et à distance, de la face avant 22 de la base 2.

Cette coulisse 6 présente ici une forme en arc de cercle, dont l’intrados est orienté en regard de la base 2.

Tel que développé par la suite, cette coulisse 6 comporte ici deux lumières :

- une lumière transversale 61 en arc de cercle (figure 6), dont le centre 6T est traversé par l’axe de rotation R du levier 3, participant aux moyens de manœuvre 4 décrits par la suite, et

- une lumière frontale 62 (figure 4), orientée perpendiculairement par rapport à l’axe de rotation R du levier, destinée à être traversée par le tronçon avant 32 du levier 3 (en particulier par sa tige levier 35).

La lumière frontale 62 est destinée à s’étendre en regard de l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36 et dans le plan général P précité. Cette lumière frontale 62 est ainsi utile pour l’introduction / l’extraction de la tige levier 35 par rapport au guide levier 36.

La coulisse 6 présente ici une section rectangulaire délimitée par deux couples de faces opposées :

- deux faces transversales 64, orientées ici perpendiculairement à l’axe de rotation R, et

- deux faces frontales 65, orientée parallèlement à l’axe de rotation R.

Les faces transversales 64 sont ici traversées par la lumière transversale 61 ; les faces frontales 65 sont traversées par la lumière frontale 62.

La section extérieure (ici rectangulaire) de la coulisse 6 correspond, au jeu près, à la section intérieure (rectangulaire) du logement traversant 3611 du coulisseau 361 .

Selon un mode de réalisation particulier qui est illustré figure 17, le coulisseau 361 est inamovible par rapport à la coulisse 6.

Pour cela, la coulisse 6 comporte ici deux butées de fin de course :

- une première butée formée par une tige d’emboîtement 67, et

- une seconde butée formée par un ergot 68, consistant ici en une vis inamovible.

L’ergot 68 est ici portée par l’extrémité d’un bras 69, raccordé à la coulisse 6 et s’étendant à l’opposé de la tige d’emboîtement, dont la section autorise un jeu angulaire au guide levier 36 afin de faciliter son montage sur la base 2.

Pour piloter la manœuvre du coulisseau 361 sur la longueur de la coulisse 6, les moyens de manœuvre 4 comportent encore un système de manœuvre 41 du coulisseau 361 sur la longueur de la coulisse 6.

Ce système de manœuvre 41 consiste avantageusement en un système du type pignon / crémaillère.

En l’espèce, la coulisse 6 comporte une lumière transversale 61 en arc de cercle, dont le centre 6T est traversé par l’axe de rotation R (figure 6).

Cette lumière transversale 61 est en particulier définie par une directrice, en arc de cercle, qui est centrée sur l’axe de rotation R.

Cette lumière transversale 61 est délimitée par deux surfaces en arc de cercle, à distance et en regard, à savoir :

- une surface arrière 611 , convexe, et

- une surface avant 612, concave.

La lumière transversale 61 , et en particulier sa surface avant 612, est ici munie d’une crémaillère 615.

La crémaillère 615 est ainsi cintrée autour du centre 6T de la lumière transversale 61.

Cette crémaillère 615 comprend avantageusement une denture droite, répartie sur la longueur de la surface avant 612. De son côté, le coulisseau 361 porte un pignon 367, mobile en rotation pour assurer le cheminement du coulisseau 361 le long de la coulisse 6 (figure 7).

Ce pignon 367 est ainsi destiné à suivre une trajectoire correspondant à la course du coulisseau 6’.

La denture de ce pignon 367 est adapté à s’engrener avec la denture de la crémaillère 615.

L’axe de rotation de ce pignon 367 est avantageusement parallèle à l’axe de rotation R.

En l’espèce, ce pignon 367 est porté par une pièce dite « actionneur de compression 368 », mobile en rotation et portée ici par le coulisseau 361.

Cet actionneur de compression 368 (portant le pignon 367 qui coopère avec la crémaillère 615 de la coulisse 6) est avantageusement amovible par rapport au coulisseau 361 .

Un tel actionneur de compression 368 est intéressant pour améliorer la précision et la force dans la manœuvre du coulisseau 361 lors de la mise en compression de la charnière.

Le pignon 367 est destiné à venir se loger dans le logement traversant 3611 du coulisseau 6 de sorte à venir coopérer avec la crémaillère 615.

Pour cela, le coulisseau 361 comporte ici une encoche latérale 3612, débouchant au sein du logement traversant 3611 et s’étendant parallèlement à l’axe longitudinal 36’ du guide levier 36.

L’actionneur de compression 368 comporte un tronçon cylindrique 3681 , formant tourillon.

L’encoche latérale 3612 forme un pallier lisse, coopérant avec le tronçon cylindrique 3681 , pour le guidage en rotation de l’actionneur de compression 368.

L’actionneur de compression 368 comporte encore une tête 3682 pour sa manœuvre en rotation.

Cette tête 3682 consiste ici en une platine traversée par un orifice pour l’introduction d’un levier.

L’actionneur de compression 368 comprend ainsi le pignon 367 et la tête 3682, reliés par le tronçon cylindrique 3681.

De manière générale, la coulisse 6 et la base 2 sont encore avantageusement assemblés par le biais de moyens d’emboîtement 7.

Les moyens d’emboîtement 7 en question comprennent ici deux éléments :

- une tige d’emboîtement 67, réalisée monobloc avec la coulisse 6, et

- au moins un orifice d’emboîtement 27, borgne, débouchant au niveau de la face avant 22 de la base 2.

Un orifice d’emboîtement 27 forme ici un fourreau qui est adapté à recevoir la tige d’emboîtement 67 par insertion en translation.

La tige d’emboîtement 67 (mâle) et ledit au moins un orifice d’emboîtement 27 (femelle) sont complémentaires l’un de l’autre pour autoriser un assemblage par emboîtement. En l’espèce, la base 2 comporte plusieurs orifices d’emboîtement 27 juxtaposés, par exemple au moins deux et ici au nombre de trois (figure 5).

Chaque orifice d’emboîtement 27 autorise ainsi une position de la coulisse 6 par rapport à la base 2, dans un plan général P différent.

Ces orifices d’emboîtement 27 sont avantageusement répartis en fonction des différents emplacements possibles de la charnière souhaitée (positionnement purement latérale, plus postérieur ou plus antérieur).

Ces orifices d’emboîtement 27 juxtaposés permettent au chirurgien d’adapter la position de la coulisse 6 à la charnière osseuse C (par exemple antérieure, médiale, ou postérieure).

En combinaison avec les moyens d’assemblage 5 du genre rotule, les différentes positions permettent une angulation de l’axe de rotation R autour d’un axe de rotation d’ajustement A (avantageusement perpendiculaire à l’axe de rotation R) comme illustré sur la figure 13.

Moyens de verrouillage en rotation du levier

De manière générale, l’ancillaire 1 comporte encore avantageusement des moyens de verrouillage en rotation 8 du levier 3 autour de l’axe de rotation R.

De tels moyens de verrouillage en rotation 8 sont ici formés par une vis de serrage 38 portée par le coulisseau 361 et adaptée à coopérer avec la coulisse 6.

Cette vis de serrage 38 comporte deux parties :

- une tige filetée 381 , coopérant avec un orifice traversant fileté 3618 ménagé dans le coulisseau 361 et destinée à coopérer par frottement avec la coulisse 6, et

- une tête de manœuvre en rotation 382, formée ici de deux doigts parallèles.

La vis de serrage 38 comporte encore un orifice traversant 383, longitudinal.

Cet orifice traversant 383 présente une section identique à la section de l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36.

L’orifice traversant fileté 3618 du coulisseau 361 est ménagé coaxialement à l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36, de sorte que l’orifice traversant 383 de la vis de serrage 38 prolonge l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36.

L’orifice traversant fileté 3618 du coulisseau 361 et l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36 s’étendent ici de part et d’autre du logement traversant 3611 du coulisseau 361.

La manœuvre de la vis de serrage 38 assure la translation de sa tige filetée 381 au travers de l’orifice traversant fileté 3618 du coulisseau 361 entre deux positions :

- une position escamotée par rapport au logement traversant 3611 du coulisseau 361 , libérant la translation du coulisseau 361 le long de la coulisse 6, et

- une position déployée au sein du logement traversant 3611 du coulisseau 361 , de sorte que la tige filetée 381 coopère avec la coulisse 6 (ici par frottement) et bloque la translation du coulisseau 361 le long de la coulisse 6. La tige filetée 381 , en position déployée, vient ici au contact de l’une des deux faces frontales 65 de la coulisse 6 (à savoir la face frontale 65 située à l’opposé de la base 2).

Matériel pour chirurgie osseuse

De manière générale, l’ancillaire 1 fait avantageusement partie d’un matériel (ou kit ou ensemble) pour chirurgie osseuse, adapté à la mise en œuvre d’une technique d’ostéotomie.

Un tel matériel comprend avantageusement :

- l’ancillaire 1 selon l’invention,

- la plaque d’ostéosynthèse P, précitée,

- des moyens 243 pour la fixation temporaire de l’ancillaire 1 sur la plaque d’ostéosynthèse P, avantageusement distincts de l’ancillaire 1 ou portés par l’ancillaire 1 ,

- un jeu de vis de fixation V, destinées à être insérées au travers des orifices traversants P11 , P21 de la plaque d’ostéosynthèse P et à être implantées dans les fragments osseux F1 , F2,

- de préférence une broche olive 50, destinée être positionnée au travers de l’un des orifices traversants P21 « libres » de la partie distale P2 de la plaque d’ostéosynthèse P et à être insérée temporairement dans le fragment osseux en regard (figure 18).

La broche olive 50 consiste en une broche munie d’une boule intégrée 51 , intercalaire sur la longueur de la broche olive 50 (des tronçons de broches s’étendent de part et d’autre de la boule intégrée 51).

La boule intégrée 5 est destinée à venir se positionner dans l’un des orifices traversants P21 « libres » de la partie distale P2 de la plaque d’ostéosynthèse P ; un tronçon arrière 52 de la broche olive 50 est destiné à être inséré dans le matériau osseux.

Cette broche olive 50 permet de prévenir une rotation du second fragment osseux F2 (distal) lors de la compression (voir la figure 19).

Procédé pour une technique d’ostéotomie

La mise en œuvre de l’ancillaire 1 selon l’invention est décrite ci-après dans le cadre d’un procédé pour une technique d’ostéotomie, en particulier une technique d’ostéotomie d’ouverture du tibia proximal.

Le procédé en question, décrit ci-dessous en relation avec les figures 9 à 15, comprend une succession d’étapes.

Le procédé comprend une étape de coupe de l’os, pour former une charnière osseuse C reliant deux fragments osseux F1 , F2.

Une fois le trait de coupe terminé, le procédé se poursuit par une étape d’ostéotomie, en l’espèce sous forme d’une ouverture osseuse (figure 9).

Le mouvement d’ouverture osseuse est réalisé par l’opérateur. Ce mouvement d’ouverture est par exemple réalisé au moyen d’un coin inséré entre les deux fragments osseux F1 et F2 (ou de tout autre instrument adéquat, tel qu’une pince de Méhari). En cas d’une rupture ou d’une fragilisation de la charnière osseuse C, l’ancillaire 1 selon l’invention est mis en œuvre en combinaison avec la plaque d’ostéosynthèse P.

Pour cela, le procédé comprend une première étape de fixation partielle de la plaque d’ostéosynthèse P sur un premier fragment osseux F1 , par exemple le fragment proximal F1.

Pour cela, la plaque d’ostéosynthèse P est convenablement positionnée contre l’os S, tenant compte notamment de la correction attendue.

La première étape de fixation partielle consiste ensuite à insérer les vis de fixation V au travers d’un premier groupe d’orifices traversants P11 de la plaque d’ostéosynthèse P et de sorte qu’ils pénètrent dans le premier fragment osseux F1 .

En l’espèce, les vis de fixation V sont ici rapportés au travers des orifices traversants P11 de la partie proximale P1 de la plaque d’ostéosynthèse P et de sorte qu’ils pénètrent dans le fragment proximal F1.

La partie proximale P1 de la plaque d’ostéosynthèse P est ainsi solidarisée avec le fragment proximal F1.

L’un au moins des orifices traversants P11 du premier groupe d’orifices traversants P11 est ici laissé libre pour rapporter la base 2 de l’ancillaire 1.

Pour être complet, l’autre partie de la plaque d’ostéosynthèse P (ici la partie distale P2) est ici libre par rapport au second fragment F2 (ici le fragment distal F2).

Le procédé comprend ensuite une étape de fixation temporaire de la base 2 de l’ancillaire 1 sur la plaque d’ostéosynthèse P positionnée sur l’os S (figure 10).

Les moyens d’assemblage 24 sont pour cela mis en œuvre : les moyens de fixation 243 (par exemple des vis, éventuellement piégées selon la figure 16) sont ici implantés dans les orifices traversants P11 , P21 « libres » de la plaque d’ostéosynthèse P (figure 10).

L’opérateur rapporte également, sur la base 2, le couple coulisse 6 / guide levier 36 (sans la tige levier 35).

En l’espèce, la coulisse 6 et la base 2 sont encore assemblés par le biais des moyens d’emboîtement 7.

Les moyens d’emboîtement 7 en question comprennent ici la tige d’emboîtement 67 de la coulisse 6 qui est introduite dans l’un des orifices d’emboîtement 27 complémentaires de la base 2.

Parallèlement, le guide levier 36 est assemblé avec deux éléments :

- son coulisseau 361 est assemblé avec la coulisse 6, et

- sa surface d’appui 362 est assemblée avec la surface d’appui 261 complémentaire du premier orifice traversant 26 de la base 2 pour former les moyens d’assemblage 5 correspondants.

Au niveau du coulisseau 361 , les pièces additionnelles peuvent être prémontées sur le guide levier 36 : - l’actionneur de compression 368 portant le pignon 367 qui coopère avec la crémaillère 615 de la coulisse 6, et

- la vis de serrage 38 des moyens de verrouillage en rotation 8 en position escamotée.

De manière alternative, l’actionneur de compression 368 (portant le pignon 367 qui coopère avec la crémaillère 615 de la coulisse 6) est rapporté au moment de la mise en compression, après la mise en place du levier 3.

Avant insertion d’un tronçon arrière 31 du levier 3 dans l’un des fragments osseux F2, la broche olive 50 est avantageusement positionnée au travers de l’un des orifices traversants P21 « libres » de la partie distale P2 de la plaque d’ostéosynthèse P avec son tronçon arrière 52 enfoncé dans le second fragment osseux F2 en regard, pour prévenir une rotation du second fragment osseux F2 (distal) lors de la compression (voir la figure 19).

Encore avant insertion d’un tronçon arrière 31 du levier 3 dans l’un des fragments osseux F2, le guide levier 36 est avantageusement pivoté de sorte à s’étendre parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport à la face libre du second fragment osseux F2 généré par le trait de coupe de l’ostéotomie (figure 11).

Le cas échéant, ce déplacement du guide levier 36 est assuré par une manœuvre de l’actionneur de compression 368 dans un sens de rotation adapté. Le déplacement du guide levier 36 peut aussi être mis en œuvre manuellement, avant le positionnement de l’actionneur de compression 368.

La position du guide levier 36 est alors verrouillée ici à l’aide de la vis de serrage 38 des moyens de verrouillage en rotation 8, manœuvrée en position déployée.

Le second fragment osseux F2 est ensuite percé avec un foret qui est guidé par le guide levier 36 (verrouillé en position).

Après retrait du foret, le tronçon arrière 31 du levier 3 est mis en place dans le second fragment osseux F2 (libre par rapport à la plaque d’ostéosynthèse P).

En l’espèce, la tige levier 35 est insérée à travers du guide levier 36 (le long de l’orifice longitudinal traversant 365 du guide levier 36) et au travers du second fragment osseux F2 (figures 12 et 13).

La vis de serrage 38 est desserrée (en position escamotée) puis le levier 3 est manœuvré en rotation autour de son axe de rotation R de sorte à obtenir une étape de mise en compression de la charnière osseuse C (figure 14).

La mise en compression est en particulier obtenue par une manœuvre du tronçon arrière 31 du levier 3 dans un sens correspondant au rapprochement de son extrémité libre vers la charnière osseuse C.

En d’autres termes, la mise en compression de la charnière osseuse C est obtenue par la force de poussée qui est appliquée sur le second fragment osseuse F2 (par le levier 3) dans un sens orienté vers le premier fragment osseuse F1 qui est figé par la plaque d’ostéosynthèse P. Cette manœuvre en rotation est ici obtenue par l’intervention sur l’actionneur de compression 368, ajouté avant ou après le positionnement de la tige levier 35.

Pour cela, l’actionneur de compression 368 est manœuvré en rotation dans un sens approprié, de sorte à provoquer le cheminement du coulisseau 361 le long de la coulisse 6 et dans un sens adapté à mettre en compression la charnière osseuse C.

Lorsque la compression recherchée a été obtenue, la vis de serrage 38 est ici resserrée pour maintenir la compression de la charnière osseuse C.

Une seconde étape de fixation de la plaque d’ostéosynthèse P est mise en œuvre en insérant les vis de fixation V au travers du second groupe d’orifices traversants P21 et de sorte qu’ils pénètrent dans le second fragment osseux F2.

La tige levier 35 peut alors être extraite de l’os S et de l’ancillaire 1.

L’ancillaire 1 est ensuite démontée par rapport à la plaque d’ostéosynthèse P qui reste fixée aux deux fragments osseux F1 , F2 dont la charnière osseuse C reste en compression (figure 15).

L’implantation de la plaque d’ostéosynthèse P est finalisée en suivant la technique opératoire associée (classique en soi), notamment en rapportant les vis de fixation V dans les derniers orifices traversants libres de la plaque d’ostéosynthèse P.

A l’issue de ce procédé, la plaque d’ostéosynthèse P est solidarisée avec les deux fragments osseux F1 , F2 de sorte à maintenir ces deux fragments osseux et la compression de la charnière osseux C.

Cette compression de la charnière osseuse C permet de conserver la correction et de faciliter la consolidation.

Bien entendu, diverses autres modifications peuvent être apportées à l’invention dans le cadre des revendications annexées.