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Title:
ANTERIOR SUPPORT DEVICE FOR THE LOWER LIMBS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/104595
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to the field of ergonomic furniture. The device (1) comprises a top support element (8) for the thighs and a bottom support element (9) for the legs or tibias, that can be separated by a free space (11) or a cavity for the knees, the planes of these support element (8, 9) forming an obtuse angle. The assembly (7) formed by the two support elements (8, 9) is mounted pivoting about a horizontal axis (A) on a bearing structure (2, 6), such that, by rotating, it is able to accompany the lower limbs of a user during a shift from one position to another. The device (1) is incorporated into a piece of equipment for maintaining a standing or sitting-standing position, with at least one footrest (4, 5) and preferably also an additional support element for the torso. This device is applicable to the arrangement of a workstation, such as a computer workstation or a production-line workstation.

Inventors:
FAOUEN PATRICK (FR)
RUBINSTEIN LÉON (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/000225
Publication Date:
June 14, 2018
Filing Date:
December 01, 2017
Export Citation:
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Assignee:
PRODERGO (FR)
International Classes:
A47C16/02; A47C9/00; A47C9/02
Foreign References:
FR3020750A12015-11-13
CN201182386Y2009-01-21
FR364211A1906-08-17
FR2931646A12009-12-04
NO166163B1991-03-04
GB2176396A1986-12-31
JP2008012169A2008-01-24
US5149174A1992-09-22
FR3020750A12015-11-13
Attorney, Agent or Firm:
PRODERGO (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, adapté pour une position debout ou assis-debout, caractérisé en ce qu'il comprend, en combinaison :

- un élément d'appui supérieur (8) pour le devant des cuisses, s'étendant sensiblement dans un plan transversal (P1),

- un élément d'appui inférieur (9) pour le devant des jambes ou les tibias, s'étendant sensiblement dans un plan transversal (P2),

- un angle obtus (B) étant formé entre le plan (P1) de l'élément d'appui supérieur (8) et le plan (P2) de l'élément d'appui inférieur (9),

- et l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, étant monté pivotant sur un structure porteuse (2,6 ; 2,14 ; 2,19), fixe ou mobile, autour d'un axe de pivotement horizontal (A) orienté transversalement,

- de manière à pouvoir, par rotation dudit ensemble (7) autour de l'axe de pivotement horizontal (A), accompagner les membres inférieurs d'un utilisateur lors de son passage d'une première position d'utilisation à une seconde position d'utilisation.

Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 1 , caractérisé en ce qu'il est prévu, entre l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9), au moins un espace libre (11) ou un évidement adapté pour recevoir les genoux de l'utilisateur.

Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9),

respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse fixe (2,6) autour d'un axe horizontal (A) orienté transversalement et situé au niveau de l'espace libre (11) ou évidement présent entre l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9), ou sensiblement au niveau de la jonction entre l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9).

Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 3, caractérisé en ce que le sommet de l'angle obtus (B), formé entre le plan (P1) de l'élément d'appui supérieur (8) et le plan (P2) de l'élément d'appui inférieur (9), se situe en avant de l'axe horizontal (A) autour duquel est monté pivotant l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur.

5) Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9),

respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse fixe (2,6) autour d'un axe horizontal (A) orienté transversalement et situé à hauteur intermédiaire de l'élément d'appui supérieur (8) ou à proximité du sommet de cet élément d'appui supérieur (8).

6) Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 1 , caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse elle- même mobile, en particulier une structure pivotante (19) comportant au moins une articulation (P) suivant un axe horizontal orienté

transversalement.

7) Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 6, caractérisé en ce que la structure porteuse mobile consiste en un bras^-support (19) monté pivotant dans un plan antéropostérieur, une extrémité dudit bras-support (19) étant liée par articulation (P) à un socle (2) et l'autre extrémité de ce bras-support (19) étant liée par articulation (A) à l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, ledit bras- support (19) occupant une première position angulaire (alpha) pour la première position d'utilisation, et occupant une autre position angulaire pour la seconde position d'utilisation.

8) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'angle obtus (B), formé entre le plan (P1) de l'élément d'appui supérieur (8) et le plan (P2) de l'élément d'appui inférieur (9), est un angle de valeur fixe.

9) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'angle obtus (B), formé entre le plan (P1) de l'élément d'appui supérieur (8) et le plan (P2) de l'élément d'appui inférieur (9), est un angle de valeur réglable.

10) Dispositif d'appui antérieur selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que la valeur de l'angle obtus (B), formé entre le plan (P1) de l'élément d'appui supérieur (8) et le plan (P2) de l'élément d'appui inférieur (9), est comprise entre 130° et 150°.

11) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9) sont réalisés en une matière semi-rigide, notamment à la manière de coques, ou sont réalisés en une matière souple ou déformable, notamment à la manière de nappes ou de sangles.

12) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 11 , caractérisé en ce que l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9) sont chacun communs au membre inférieur gauche et au membre inférieur droit de l'utilisateur.

13) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 11 , caractérisé en ce que l'élément d'appui supérieur (8) et l'élément d'appui inférieur (9) possèdent chacun une partie gauche (8a, 9a) et une partie droite (8b, 9b) dissociées, affectées respectivement au membre inférieur gauche et au membre inférieur droit de l'utilisateur.

14) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il comprend une ou des butées aptes à limiter le mouvement de pivotement de l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur.

15) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'il comporte, pour l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, des moyens anti-retour et/ou des moyens de verrouillage automatique de cet ensemble (7) dans au moins une position angulaire prédéfinie.

16) Dispositif d'appui antérieur selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de rappel, tels qu'à ressort, aptes à ramener par pivotement l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui

(8,9), respectivement supérieur et inférieur, vers une position intermédiaire ou neutre, en particulier une position dans laquelle ledit ensemble (7) se situe approximativement dans un plan vertical.

17) Equipement de maintien corporel en position debout ou assis-debout,

caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif d'appui antérieur (1 ) pour les membres inférieurs selon l'une des revendications 1 à 16, avec un élément d'appui supérieur (8) pour le devant des cuisses et un élément d'appui inférieur (9) pour le devant des jambes ou les tibias, ce dispositif (1) étant associé à une structure porteuse (2,6 ; 2,14 ; 2,19) avec au moins un repose-pieds (4,5 ; 21), et ledit équipement comportant de préférence au moins un élément d'appui additionnel (13 ; 22) antérieur ou postérieur pour le tronc de l'utilisateur.

18) Equipement de maintien corporel selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il comporte un élément d'appui additionnel postérieur (13) pour le tronc de l'utilisateur, lié et notamment suspendu à la partie supérieure de l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur (1) pour les membres inférieurs.

19) Equipement de maintien corporel selon la revendication 17 ou 18,

caractérisé en ce qu'il comporte un élément d'appui additionnel antérieur (22), éventuellement amovible, pour le tronc de l'utilisateur, cet élément d'appui additionnel (22) étant porté par l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur (1) pour les membres inférieurs et ledit élément d'appui additionnel (22) étant situé dans le prolongement vers le haut (23) de l'élément d'appui supérieur (8) pour les cuisses.

20) Equipement de maintien corporel selon l'une des revendications 17 à 19, caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur (1) pour les membres inférieurs est prolongé vers le bas, au-dessous de son élément d'appui inférieu (9) pour les jambes ou les tibias, le prolongement ainsi constitué portant au moins un repose-pieds à son extrémité inférieure.

21) Equipement de maintien corporel selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il comporte un élément d'appui additionnel postérieur (13) pour le tronc de l'utilisateur, porté par une structure de support séparée, fixe ou mobile. 22) Equipement de maintien corporel selon l'une des revendications 17 à 21 , caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur (1) pour les membres inférieurs est monté pivotant entre deux pieds-supports latéraux (6) s'élevant au-dessus d'un socle (2) avec repose-pieds (4,5), l'élément d'appui additionnel (13) pour le tronc pouvant lui aussi être monté entre les deux pieds-supports (6).

23) Equipement de maintien corporel selon l'une des revendications 17 à 21 , caractérisé en ce que l'ensemble (7) formé par les deux éléments d'appui (8,9), respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur (1 ) pour les membres inférieurs est monté sur une colonne de support centrale

(14) s'élevant au-dessus d'un socle (2) avec repose-pieds (4,5 ; 21), ledit ensemble (7) étant de préférence monté pivotant autour de l'axe vertical (C) de la colonne de support centrale (14).

24) Equipement de maintien corporel selon la revendication 22 ou 23,

caractérisé en ce que le repose-pieds est un repose-pieds double (4,5), avec un repose-pieds antérieur (4) et un repose-pieds postérieur (5) séparés et d'inclinaisons inverses, le repose-pieds antérieur (4) et le repose-pieds postérieur (5) étant affectés respectivement aux deux positions d'utilisation.

25) Equipement de maintien corporel selon la revendication 22 ou 23,

caractérisé en ce qu'il comporte un repose-pieds unique (21) à double ou triple pente, avec une partie antérieure (21a) de plus faible inclinaison et une partie postérieure (21 b) de plus forte inclinaison, la partie antérieure (21a) et la partie postérieure (21b) de ce repose-pieds unique (21) étant affectées respectivement aux deux positions d'utilisation.

26) Utilisation de l'équipement de maintien corporel selon l'une des

revendications 17 à 25, en association avec un bureau ou avec un poste de travail tel qu'un poste informatique ou un poste de production industrielle, la première position d'utilisation étant une position debout ou assis-debout penchée en avant et la seconde position d'utilisation étant une position debout ou assis-debout penchée en arrière.

Description:
Dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs

La présente invention se rapporte, d'une manière générale, au domaine du mobilier ergonomique. Elle concerne spécifiquement un dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs d'une personne désignée comme « utilisateur », ainsi qu'un équipement de maintien corporel équipé d'un tel dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, ce dispositif d'appui et cet équipement de maintien étant en particulier adaptés pour une position debout ou assis-debout de leur utilisateur, lesdits dispositif et équipement pouvant être eux-mêmes associés, en configuration

d'utilisation, à un bureau ou à un poste de travail tel qu'un poste informatique ou un poste industriel.

A l'époque actuelle, le travail en position debout, ou dans une posture redressée approchante dite « assis-debout », tend à gagner du terrain sur la position assise basse traditionnelle. Plus naturelle, la position debout stimule la vigilance et augmente la dépense énergétique, tout en évitant la fatigue et les douleurs dorsales.

Pour des positions debout penchées en avant, ou éventuellement penchées en arrière, le recours à des dispositifs de maintien du corps humain est souhaitable. D'une manière généralement connue, les dispositifs de maintien corporel comportent un ou plusieurs éléments d'appui antérieur ou postérieur qui, selon la hauteur à laquelle ils sont installés, peuvent servir à l'application de diverses parties du corps humain telles que le torse, le dos, le bassin ou les membres inférieurs. Certains dispositifs de maintien connus comportent en outre, dans leur partie haute, des éléments d'appui pour les coudes ou les avant-bras et, dans leur partie basse, des plateformes repose- pieds.

Pour la réalisation de dispositifs de maintien corporel qui soient autonomes, le ou les éléments d'appui antérieur ou/et postérieur sont montés habituellement sur une colonne de support simple ou double, s'élevant au-dessus d'un socle qui repose sur le sol et procure la stabilité nécessaire au dispositif de maintien lui-même et à son utilisateur.

Les dispositifs d'appui antérieur pour les membres inférieurs se présentent habituellement comme de simples panneaux rembourrés, maintenus en position fixe dans un plan sensiblement vertical. Selon la hauteur à laquelle ils sont placés, ces panneaux reçoivent soit le devant des cuisses, soit le devant des jambes autrement dit la région des tibias d'une personne à maintenir dans une position debout avec un certain soutien. Ainsi, la demande de brevet japonais JP 2008-012169 A divulgue un support corporel contre lequel une personne se tenant debout à un poste de travail peut appliquer ses cuisses, tandis que le brevet US 5 149 174 A divulgue un dispositif d'appui antérieur pour les jambes ou les tibias d'une personne se tenant en position debout ou assis-debout.

La demande de brevet français publiée FR 3 020 750 A1 au nom du Demandeur divulgue, en particulier par ses figures 16 et 17, des supports corporels autorisant deux postures distinctes, à savoir une position debout penchée en avant et une position debout penchée en arrière, grâce à la combinaison de plusieurs éléments ou surfaces d'appui « suspendus » à une structure porteuse avec une colonne de support centrale et avec un socle comportant un double repose-pieds, respectivement antérieur et postérieur, ces supports corporels procurant par ailleurs un accès latéral aisé. Les éléments d'appui comprennent ici, d'une part, un élément d'appui antérieur haut pour le torse et, d'autre part, un élément d'appui antérieur bas pour les membres inférieurs. Ce dernier élément d'appui, destiné notamment à l'application des cuisses, peut être réalisé en deux parties symétriques et indépendantes, respectivement destinées à recevoir la cuisse gauche et la cuisse droite ; il peut en outre être associé à un élément d'appui postérieur. Par ailleurs, le socle comportant le double repose-pieds peut posséder une forme en « H » comme le montrent les figures 11 à 13 du document précité.

Dans le cas de ce support corporel connu, le passage d'une position d'utilisation à une autre, par exemple de la position penchée en avant avec appui sur le repose- pieds postérieur à la position debout penchée en arrière avec appui sur le repose-pieds antérieur, ne peut se faire qu'avec une perte temporaire du contact de l'utilisateur avec les surfaces d'appui existantes, et en obligeant le cas échéant l'utilisateur à procéder à des réglages

De plus, le montage « suspendu » de l'élément d'appui antérieur pour les membres inférieurs, montage qui utilise des liens souples, crée une instabilité qui est elle-même la cause d'un défaut de contrôle du mouvement de l'utilisateur lors du passage d'une position d'utilisation à l'autre.

Partant de ces constats, la présente invention vise à éviter les inconvénients et insuffisances du support corporel ici évoqué, en fournissant un perfectionnement qui permet à l'utilisateur d'alterner les postures sans perdre à aucun moment le contact avec les surfaces d'appui, tout en conservant et même en renforçant l'efficacité, le confort, la mobilité et l'accessibilité.

A cet effet, l'invention a principalement pour objet un dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, adapté pour une position debout ou assis-debout, le dispositif comprenant, en combinaison : un élément d'appui supérieur pour le devant des cuisses, s'étendant sensiblement dans un plan transversal,

un élément d'appui inférieur pour le devant des jambes ou les tibias, s'étendant sensiblement dans un plan transversal,

- un angle obtus étant formé entre le plan de l'élément d'appui supérieur et le plan de l'élément d'appui inférieur,

et l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, étant monté pivotant sur une structure porteuse, fixe ou mobile, autour d'un axe de pivotement horizontal orienté transversalement,

de manière à pouvoir, par rotation dudit ensemble autour de l'axe de pivotement horizontal, accompagner les membres inférieurs d'un utilisateur lors de son passage d'une première position d'utilisation à une seconde position d'utilisation.

S'agissant d'un dispositif d'appui antérieur, celui-ci comporte ainsi un élément d'appui contre lequel l'utilisateur applique le devant de ses cuisses, et un autre élément d'appui situé plus bas, contre lequel l'utilisateur applique simultanément le devant de ses jambes, l'ensemble formé par ces deux éléments d'appui superposés étant apte à pivoter autour d'un axe horizontal orienté transversalement.

II peut être prévu, entre l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, au moins un espace libre ou un évidement adapté pour recevoir les genoux de l'utilisateur.

Dans un premier mode de réalisation, l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse fixe autour d'un axe horizontal orienté transversalement et situé au niveau de l'espace libre ou évidement présent entre l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, ou sensiblement au niveau de la jonction entre l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, dans le cas où ledit espace libre ou évidement ne serait pas prévu.

Dans ce cas, le sommet de l'angle obtus, formé entre le plan de l'élément d'appui supérieur et le plan de l'élément d'appui inférieur, se situe dé manière avantageuse en avant de l'axe horizontal autour duquel est monté pivotant l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur.

Dans une variante de ce premier mode de réalisation, l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse fixe autour d'un axe horizontal orienté transversalement et situé à hauteur intermédiaire de l'élément d'appui supérieur ou à proximité du sommet de cet élément d'appui supérieur.

Dans un autre mode de réalisation, l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, est monté pivotant sur une structure porteuse elle-même mobile, en particulier une structure pivotante comportant au moins une articulation suivant un axe horizontal orienté transversalement. La structure porteuse mobile consiste, en particulier, en un bras-support monté pivotant dans un plan antéropostérieur, une extrémité dudit bras-support étant liée par articulation à un socle et l'autre extrémité de ce bras-support étant liée par articulation à l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, ledit bras- support occupant une première position angulaire pour la première position d'utilisation, et occupant une autre position angulaire pour la seconde position d'utilisation.

L'angle obtus, formé entre le plan de l'élément d'appui supérieur et le plan de l'élément d'appui inférieur, peut être un angle de valeur fixe.

Cependant l'angle obtus, formé entre le plan de l'élément d'appui supérieur et le plan de l'élément d'appui inférieur, peut aussi être un angle de valeur réglable.

Dans tous les cas la valeur de cet angle obtus, formé entre le plan de l'élément d'appui supérieur et le plan de l'élément d'appui inférieur, est avantageusement comprise entre 130° et 150°.

L'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur peuvent être réalisés en un matériau semi-rigide, notamment à la manière de coques. Ces éléments d'appui peuvent aussi être réalisés en un matériau souple ou déformable, notamment à la manière de nappes ou de sangles.

L'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur peuvent être chacun communs au membre inférieur gauche et au membre inférieur droit dé l'utilisateur. Selon une possibilité alternative, l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur possèdent chacun une partie gauche et une partie droite dissociées, affectées respectivement au membre inférieur gauche et au membre inférieur droit de l'utilisateur, et procurant ainsi une certaine indépendance des appuis pour le membre inférieur gauche et pour le membre inférieur droit.

Le dispositif peut encore comprendre une ou des butées aptes à limiter le pivotement de l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur ou inférieur. En variante ou en complément à de telles butées, il peut être prévu, pour l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, des moyens anti-retour et/ou des moyens de verrouillage automatique de cet ensemble dans au moins une position angulaire prédéfinie, auquel cas un déverrouillage manuel est à prévoir.

Avantageusement, ce dispositif comporte aussi des moyens de rappel, tels qu'à ressort, aptes à ramener par pivotement l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, vers une position intermédiaire ou neutre, en particulier vers une position dans laquelle ledit ensemble se situe approximativement dans un plan vertical.

L'invention a aussi pour objet, en tant que tel, un équipement complet de maintien corporel pour position debout ou assis-debout, l'équipement en question comprenant le dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs précédemment défini, avec un élément d'appui supérieur pour le devant des cuisses et un élément d'appui inférieur pour le devant des jambes ou les tibias, ce dispositif étant associé à une structure porteuse avec au moins un repose-pieds, et ledit équipement comportant de préférence au moins un élément d'appui additionnel antérieur ou postérieur pour le tronc de l'utilisateur.

Dans le cas d'un élément d'appui postérieur pour le tronc de l'utilisateur, cet élément d'appui additionnel peut être lié et notamment suspendu à la partie supérieure de l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, ce qui évite tout support additionnel.

Dans le cas d'un élément d'appui antérieur, éventuellement amovible, pour le tronc de l'utilisateur, cet élément d'appui additionnel est avantageusement porté par l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, ledit élément d'appui additionnel étant alors situé dans le prolongement vers le haut de l'élément d'appui supérieur pour les cuisses.

D'une manière un peu similaire à ce qui précède, l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs peut être prolongé vers le bas, au-dessous de son élément d'appui inférieur pour les jambes ou les tibias, le prolongement ainsi constitué portant au moins un repose-pieds à son extrémité inférieure.

Un élément d'appui additionnel postérieur pour le tronc de l'utilisateur peut aussi être porté par une structure de support séparée, elle-même fixe ou mobile.

L'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs peut être monté pivotant autour d'un axe horizontal entre deux pieds-supports latéraux s'élevant au- dessus d'un socle avec repose-pieds, auquel cas l'élément d'appui additionnel pour le tronc peut lui aussi être monté entre les deux pieds-supports.

Selon une autre configuration, l'ensemble formé par les deux éléments d'appui, respectivement supérieur et inférieur, du dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs est monté pivotant autour d'un axe horizontal sur une colonne de support centrale s'élevant au-dessus d'un socle avec repose-pieds, ledit ensemble pouvant aussi être monté pivotant autour de l'axe vertical de la colonne de support centrale.

Le repose-pieds peut être un repose-pieds double, avec un repose-pieds antérieur et un repose-pieds postérieur séparés et d'inclinaisons inverses, le repose- pieds antérieur et le repose-pieds postérieur étant affectés respectivement aux deux positions d'utilisation.

Dans une variante, l'équipement comporte un repose-pieds unique à double ou triple pente, avec une partie antérieure de plus faible inclinaison et une partie postérieure de plus forte inclinaison, la partie antérieure et la partie postérieure de ce repose-pieds unique étant affectées respectivement aux deux positions d'utilisation.

Dans tous les cas, le dispositif d'appui antérieur incorporé à un tel équipement permet d'accompagner les membres inférieurs d'un utilisateur, lors d'un changement de position et en particulier lors du passage :

d'une première position d'utilisation debout penchée en avant, les pieds de l'utilisateur reposant sur le repose-pieds postérieur ou sur la partie postérieure du repose-pied unique,

à une seconde position d'utilisation debout penchée en arrière, les pieds de l'utilisateur reposant sur le repose-pied antérieur ou sur la partie antérieure du repose-pieds unique,

ou vice versa c'est-à-dire lors du passage inverse de la seconde position d'utilisation à la première position d'utilisation.

Dans l'ensemble, le dispositif d'appui antérieur et l'équipement de maintien corporel, objets de l'invention, possèdent les avantages suivants, notamment en relation avec leur utilisation :

- Accompagnement en continu du mouvement des membres inférieurs de l'utilisateur lors de chaque passage d'une posture à une autre, avec permanence du maintien corporel dans toutes les positions intermédiaires ;

- Mouvement invariable, adapté et parfaitement contrôlé pour le passage d'une position d'utilisation à l'autre ;

- Fonctionnement « automatique », ne nécessitant aucune commande ni réglage, et sécurisé par les butées limitatrices du mouvement ou par les moyens de verrouillage automatique ; En conséquence de ce qui précède, passage plus « fluide » et plus naturel, donc plus aisé et potentiellement plus rapide, d'une position d'utilisation à l'autre, avec un sentiment de sécurité accru ;

- Répartition optimale des forces d'appui, par appui simultané des cuisses et des jambes, d'où un confort amélioré pour l'utilisateur et un soulagement de l'effort musculaire nécessaire au maintien des postures ;

Dans le cas d'un espace libre ou d'un évidement ménagé entre l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, dégagement de la zone des genoux qui prennent alors place dans cet espace libre ou évidement, évitant ainsi tout contact d'où une amélioration supplémentaire du confort de l'utilisateur notamment en cas d'utilisation prolongée ;

- Maintien d'un angle de valeur constante et adaptée entre les cuisses et les jambes ;

« Blocage » des membres inférieurs par contact simultané des cuisses avec l'élément d'appui supérieur et des jambes avec l'élément d'appui inférieur, et le cas échéant positionnement des genoux dans l'espace libre ou l'évidement situé entre l'élément d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, ce qui supprime tout risque d'échappement quelle que soit la force d'appui exercée, et favorise ainsi la sensation de stabilité ;

- Dispositif mécaniquement équilibré et stable ;

L'accessibilité latérale ou par l'arrière n'est pas affectée par la présence de ce dispositif.

Dans l'exposé qui précède, comme dans la description détaillée qui suit, les termes ou expressions relatifs à une position ou à une orientation, tels que

« supérieur », « inférieur », « en avant », « en arrière », « antérieur », « postérieur », « transversal » ou « vertical » se réfèrent au dispositif ou à l'équipement en

configuration d'utilisation ainsi qu'à leur utilisateur normalement positionné.

L'invention sera de toute façon mieux comprise, et d'autres caractéristiques et avantages seront mis en évidence, à l'aide de la description qui suit se référant au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples, quelques formes d'exécution de ce dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs et de l'ensemble de maintien corporel équipé d'un tel dispositif d'appui ; dans ce dessin :

La figure est une vue en perspective d'un dispositif d'appui antérieur conforme à l'invention, dans un premier mode de réalisation ;

La figure 2 est une vue en plan par dessus du dispositif de la figure 1 ;

La figure 3 est une vue de côté de ce dispositif, en position intermédiaire ou neutre ;

La figure 4 est un schéma illustratif de l'utilisation du dispositif des figures précédentes, dans une première position d'utilisation ;

La figure 5 est un schéma similaire à la figure 4 mais illustrant une seconde position d'utilisation du même dispositif ;

La figure 6 représente, vue en perspective, une variante du dispositif des figures l précédentes ;

La figure 7 est une vue de côté d'un dispositif d'appui antérieur conforme à l'invention, dans un deuxième mode de réalisation ;

Les figures 8 et 9 sont des schémas illustrant le fonctionnement et l'utilisation du dispositif de la figure 7, dans deux positions distinctes ;

La figure 10 est une vue de côté d'un dispositif d'appui antérieur conforme à l'invention, dans un troisième mode de réalisation ;

La figure 11 est un détail agrandi d la figure 10.

On se référera d'abord aux figures 1 à 5 relatives à un premier mode de réalisation.

Le dispositif d'appui antérieur pour les membres inférieurs, désigné dans son ensemble par le repère 1 , appartient à un équipement complet de maintien corporel pour position debout ou assis-debout.

Cet équipement comprend notamment un socle 2, de forme générale

rectangulaire dans l'exemple illustré. Le socle 2 est ici pourvu de quatre roulettes 3 pour son déplacement au sol, les roulettes 3 étant toutefois optionnelles. Ce socle 2 est équipé d'un double repose-pieds, avec un repose-pieds antérieur 4 constitué ici de deux plateformes inclinées 4a et 4b, respectivement gauche et droite, et avec un repose-pieds postérieur 5 constitué ici de deux autres plateformes 5a et 5b,

respectivement gauche et droite, dont l'inclinaison sur l'horizontale est inverse et plus forte que celle des plateformes 4a et 4b. L'écartement des deux plateformes 4a et 4b du repose-pieds antérieur 4 peut être réglable, de même que l'écartement des deux plateformes 5a et 5b du repose-pied postérieur 5. Des plateformes intermédiaires horizontales (non représentées) peuvent raccorder les plateformes 4a et 4b du repose- pied antérieur 4 aux plateformes 5a et 5b correspondantes du repose-pied postérieur 5.

Au-dessus du socle 2, entre le repose-pieds antérieur 4 et le repose-pieds postérieur 5, s'élèvent deux pieds-supports latéraux 6, respectivement gauche et droit, chaque pied-support latéral 6 possédant une structure tubulaire télescopique.

Le dispositif d'appui antérieur 1 comprend un ensemble mobile 7, formé essentiellement par un élément d'appui supérieur 8 pour les cuisses et par un élément d'appui inférieur 9 pour les jambes, l'ensemble 7 ainsi constitué étant monté pivotant autour d'un axe horizontal A orienté transversalement, suivant la flèche F1 , entre les deux pieds-supports latéraux 6.

Plus particulièrement, l'élément d'appui supérieur 8 et l'élément d'appui inférieur 9 sont réunis au moyen d'un cadre ou de deux montants latéraux 10, qui les

maintiennent à distance l'un de l'autre de telle sorte qu'un espace libre 11 se trouve ménagé entre l'élément d'appui supérieur 8 et l'élément d'appui inférieur 9. L'élément d'appui supérieur 8 s'étend sensiblement dans un premier plan transversal P1 , et l'élément d'appui inférieur 9 s'étend sensiblement dans un autre plan transversal P2. Les montants latéraux 10 sont coudés ou cintrés, dans leur zone médiane donc au niveau de l'espace libre 1 1 , de telle manière que les deux plans P1 et P2 forment l'un avec l'autre un angle obtus B, la valeur de cet angle étant avantageusement comprise entre 130° et 150°.

L'ensemble 7 formé par l'élément d'appui supérieur 8 et par l'élément d'appui inférieur 9 est monté pivotant, autour de l'axe horizontal A, au moyen de deux pivots latéraux 12 liant chacun la partie supérieure d'un pied-support latéral 6 à la zone médiane d'un montant latéral 10, au niveau de l'espace libre 11. Des butées (non représentées), pouvant être intégrées aux deux pivots latéraux 12, sont prévues pour limiter le pivotement de l'ensemble 7 dans les deux sens de rotation et ainsi définir des positions angulaires extrêmes de cet ensemble 7, comme précisé plus bas

L'élément d'appui supérieur 8 et l'élément d'appui inférieur 9 sont réalisables en une matière souple ou déformable, de préférence inextensible, à la manière de nappes ou de sangles, tendues respectivement entre les parties supérieures et entre les parties inférieures des deux montants latéraux 10.

L'équipement comprend encore un élément d'appui additionnel 13 pour le tronc de l'utilisateur, qui est ici un élément d'appui postérieur lié et en particulier suspendu à l'ensemble 7. Comme le montre la figure 3, l'élément d'appui additionnel 13, du genre nappe ou sangle de préférence en une matière élastique, relie les parties supérieures respectives des deux montants latéraux 10, avec possibilité de décrochage sur un côté au moins pour permettre l'accès. Selon sa hauteur, un tel élément d'appui additionnel 13 peut servir à l'application et au soutien du haut des cuisses ou des fesses ou encore de la région lombaire de l'utilisateur.

D'une manière non représentée, toujours dans le cas d'un élément d'appui postérieur, cet élément d'appui additionnel 13 peut être séparé du dispositif d'appui antérieur 1 et être porté par une structure de support séparée, fixe ou mobile, l'ensemble constituant un équipement complet. S'il s'agit d'une structure de support fixe, celle-ci est liée au socle 2 ou directement fixée au sol. Au contraire, s'il s'agit d'une structure de support mobile, celle-ci est avantageusement montée sur roulettes de sorte que l'élément d'appui additionnel 13 peut être aisément rapproché ou éloigné du dispositif d'appui antérieur 1.

Les figures 4 et 5 illustrent l'utilisation du dispositif d'appui antérieur 1 précédemment décrit, dont le fonctionnement est basé sur le pivotement de l'ensemble 7 autour de l'axe horizontal A, entre deux positions angulaires extrêmes.

Dans une première position extrême (figure 4), l'utilisateur est penché en avant et il applique ses cuisses contre l'élément d'appui supérieur 8 redressé et ses jambes contre l'élément d'appui inférieur 9 dirigé en oblique vers l'arrière, tandis que ses deux pieds s'appuient sur le repose-pieds postérieur 5.

Dans une seconde position extrême (figure 5), l'utilisateur est penché en arrière et il applique ses cuisses contre l'élément d'appui supérieur 8 dirigé en oblique vers l'arrière et ses jambes contre l'élément d'appui inférieur 9 redressé, tandis que ses deux pieds s'appuient sur le repose-pieds antérieur 4.

Le passage d'une position extrême à l'autre, donc d'une première position d'utilisation à une seconde position d'utilisation, s'effectue par une rotation de l'ensemble 7 autour de l'axe horizontal A, selon un angle de rotation pouvant être compris entre 20° et 45°, plus particulièrement un angle de rotation compris entre 25° et 35°, en passant par la position intermédiaire de la figure 3, la rotation de l'ensemble 7 accompagnant alors le mouvement des membres inférieurs de l'utilisateur. Ce mouvement, faisant notamment passer les pieds de l'utilisateur d'un repose-pieds 4 ou 5 à l'autre, s'effectue en déplaçant alternativement un membre inférieur puis et l'autre. Les butées mentionnées plus haut, éventuellement réglables en continu ou en discontinu, permettent de fixer les deux positions extrêmes et leu espacement angulaire.

La position intermédiaire illustrée à la figure 3, pouvant aussi être désignée comme position neutre, permet à l'utilisateur un accès aisé à l'équipement, par le côté gauche ou droit de ce dernier, en particulier sans être gêné par l'élément d'appui inférieur 9 ou par les parties inférieures des montants latéraux 10.

La structure télescopique des deux pieds-supports latéraux 6 permet un réglage en hauteur de l'axe horizontal A et par conséquent de l'ensemble 7, suivant la flèche F2, en particulier pour une adaptation de l'équipement à la taille de l'utilisateur et le cas échéant à l'environnement, notamment pour prendre en compte la présence d'un bureau devant l'équipement.

Les roulettes optionnelles 3 facilitent le déplacement au sol de l'équipement, en particulier dans le sens avant-arrière ; ces roulettes 3 sont avantageusement autobloquantes de manière à assurer la stabilité de l'équipement notamment lors du passage d'une position d'utilisation à l'autre.

Une variante du dispositif d'appui antérieur 1 est représentée sur la figure 6. Le socle 2 possède ici une configuration en « H », tandis qu'une colonne de support centrale 14 de structure télescopique s'élève au-dessus de la barre centrale 15 de ce socle 2. L'ensemble 7, formé par l'élément d'appui supérieur 8 et par l'élément d'appui inférieur 9, est monté pivotant autour d'un axe horizontal A orienté

transversalement au moyen d'un unique pivot central 16 situé au sommet de la colonne de support 14.

L'ensemble 7 comporte ici encore deux montants latéraux 10, ainsi qu'une double barre de séparation centrale 17, reliés entre eux par des barreaux ou arceaux transversaux 18. L'élément d'appui supérieur 8 est tendu entre les parties supérieures des deux montants latéraux 10 et il vient en contact avec la partie supérieure de la double barre de séparation centrale 17. D'une manière similaire, l'élément d'appui inférieur 9 est tendu entre les parties inférieures des deux montants latéraux 10 et il vient en contact avec la partie inférieure de la double barre de séparation centrale 17. Ainsi, l'élément d'appui supérieur 8 est dissocié en deux parties, respectivement une partie gauche 8a et une partie droite 8b, et de manière similaire l'élément d'appui inférieur 9 est dissocié en deux parties, respectivement une partie gauche 9a et une partie droite 9b, la partie gauche 8a ou 9a et la partie droite 8b ou 9b possédant une certaine indépendance, évitant le glissement des genoux l'un vers l'autre.

Dans le cas de cette variante, l'ensemble 7 comportant les éléments d'appui 8 et 9 peut être monté aussi pivotant autour de l'axe vertical C de la colonne de support 14, comme suggéré par la flèche F3.

Le pivot central 16 peut comporter une chape qui sert de butée limitant d'une part le pivotement de l'ensemble 7 autour de l'axe horizontal A et d'autre part le pivotement du même ensemble 7 autour de l'axe vertical C.

Les avantages spécifiques de ce premier mode de réalisation, et le cas échéant de sa variante selon la figure 6, sont :

- sa robustesse de construction,

la « fluidité » du passage d'une position d'utilisation à l'autre,

- l'auto-équilibrage de l'ensemble 7 formé par l'élément d'appui supérieur 8 et par l'élément d'appui inférieur 9, dans la mesure où l'axe de pivotement horizontal A de cet ensemble 7 se situe sensiblement à mi-hauteur dudit ensemble, - dans le cas où l'ensemble 7 formé par l'élément d'appui supérieur 8 et par l'élément d'appui inférieur 9 est monté pivotant entre deux pieds-supports latéraux 6, l'espace libre central dégagé entre ces pieds-supports 6, en particulier au niveau du tronc de l'utilisateur, facilite le passage d'une position d'utilisation à l'autre,

- le cas échéant, la possibilité de pivotement additionnel dudit ensemble 7 autour d'un axe vertical C, dans la mesure où cet ensemble 7 est monté sur une colonne de support centrale 14, ce qui donne à l'utilisateur la possibilité d'avancer un genou et de reculer l'autre genou, et lui permet ainsi de se tourner plus facilement vers un côté ou l'autre par un mouvement de rotation du tronc.

On se référera maintenant aux figures 7 à 9 relatives à un deuxième mode de réalisation, les éléments communs avec le premier mode de réalisation et en particulier l'ensemble 7 et ses composants ou parties y étant désignés par les mêmes repères et n'étant pas décrits ne nouvelle fois. Dans cet autre mode de réalisation, la structure porteuse qui supporte l'ensemble 7 est une structure mobile, en l'occurrence un bras- support central 19 monté pivotant sur le socle 2 de manière à pouvoir se déplacer dans un plan vertical antéropostérieur.

Plus particulièrement, l'extrémité inférieure du bras-support 19 est montée pivotante sur le socle 2 par l'intermédiaire d'une chape 20 qui définit un axe de pivotement P horizontal, orienté transversalement. A l'extrémité supérieure du bras- support 19 est monté pivotant, suivant l'axe horizontal A, l'ensemble 7 formé par l'élément d'appui supérieur 8 pour les cuisses et par l'élément d'appui inférieur 9 pour les jambes.

Le fonctionnement de ce mode de réalisation est déterminé par le pivotement du bras-support 19, suivant la double flèche F4, entre deux positions angulaires extrêmes pouvant être définies par des butées fixes ou réglables (non représentées), combiné avec le pivotement de l'ensemble 7 autour de l'axe horizontal A.

Dans une première position extrême (figure 8), l'utilisateur est penché en avant tandis que le bras-support 19 est incliné vers l'arrière, en formant un angle « alpha » par rapport à la verticale. Comme dans le premier mode de réalisation, l'utilisateur applique alors ses cuisses contre l'élément d'appui supérieur 8 proche de la verticale et ses jambes contre l'élément d'appui inférieur 9 dirigé en oblique vers l'arrière, tandis que ses deux pieds s'appuient sur le repose-pieds postérieur 5.

Dans une seconde position extrême (figure 9), l'utilisateur est penché en arrière tandis que le bras-support 19 est incliné inversement vers l'avant. Comme dans le premier mode de réalisation, l'utilisateur applique alors ses cuisses contre l'élément d'appui supérieur 8 dirigé en oblique vers l'arrière et ses jambes contre l'élément d'appui inférieur 9 redressé, tandis que ses deux pieds s'appuient sur le repose-pieds antérieur 4.

Lors du passage d'une position d'utilisation à l'autre, l'ensemble 7 accompagne le mouvement des membres inférieurs de l'utilisateur. Si nécessaire, les pivotements de l'ensemble 7 et du bras-support 19 suivant les axes horizontaux A et P respectivement sont coordonnés par l'action d'au moins un ressort ou par des moyens mécaniques.

Les avantages spécifiques de ce deuxième mode de réalisation sont :

- sa simplicité constructive, notamment en termes de nombre de composants,

- sa compacité, avec un encombrement réduit tant dans la direction

antéropostérieure que dans la direction transversale,

- le fait que la partie supérieure du dispositif occupe une position sensiblement invariable dans l'espace, ce qui maintient le centre de gravité de l'utilisateur dans une position sensiblement constante et place aussi le tronc de l'utilisateur à une distance horizontale pratiquement constante du plan de travail, pour toutes postures.

La figure 0 illustre un troisième mode de réalisation, qui se distingue des précédents par la configuration du repose-pieds 21 , ici unique. Ce repose-pieds 21 est à double pente, en ce sens qu'il comporte une partie antérieure 21a de plus faible inclinaison, par exemple comprise entre 5° et 15°, et une partie postérieure 21b de plus forte inclinaison, par exemple comprise entre 30° et 50°. Les deux parties 21a et 21 b peuvent être raccordées par une partie de transition (non représentée), d'inclinaison intermédiaire par exemple de 25° ou de profil courbe.

Le fonctionnement de ce dernier mode de réalisation reste basé sur le pivotement de l'ensemble 7 autour de l'axe horizontal A, entre deux positions extrêmes. Dans une première position extrême, l'utilisateur est penché en avant, ses membres inférieurs étant appliqués contre les éléments d'appui supérieur 8 et inférieur 9, tandis que ses pieds s'appuient sur la partie postérieure 21 b du repose-pieds 21. Dans une seconde position extrême, l'utilisateur est penché en arrière, ses membres inférieurs étant encore appliqués contre les éléments d'appui supérieur 8 et inférieur 9, tandis que ses pieds s'appuient sur la partie antérieure 21a du repose-pieds 21.

La position du repose-pieds 21 est avantageusement réglable dans le sens antéropostérieur, selon la flèche F5, pour adapter ce repose-pieds 21 à la taille de l'utilisateur, de manière coordonnée avec le réglage en hauteur de la colonne de support 14 et par conséquent de l'axe horizontal A suivant la flèche F2. En complément ou en alternative, le repose-pieds 21 peut être monté lui-même oscillant autour d'un autre axe horizontal orienté transversalement, de manière à faire varier les inclinaisons des diverses parties de ce repose-pieds.

Comme le montre aussi la figure 10, l'équipement peut encore comporter un élément d'appui additionnel 22 pour le tronc de l'utilisateur, qui est ici un élément d'appui antérieur placé au-dessus de l'élément d'appui supérieur 8 pour les cuisses. En particulier, cet élément d'appui additionnel 22 est porté par un cadre-support 23, éventuellement amovible, qui se situe dans le prolongement vers le haut des deux montants latéraux 10. L'élément d'appui additionnel 22 est éventuellement réglable en hauteur, par exemple par télescopage du cadre-support 23 comme indiqué par une flèche F6, pour mieux s'adapter à la taille et à la morphologie de l'utilisateur. Le cadre- support 23 peut, dans sa partie supérieure, porter des éléments d'appui latéraux additionnels (non représentés) pour les coudes ou les avant-bras, ces derniers éléments d'appui profitant eux aussi du réglage en hauteur procuré par le télescopage du cadre-support 23.

Les avantages spécifiques de ce dernier mode de réalisation sont :

un réglage plus fin en fonction de la longueur des jambes de l'utilisateur, appliquées contre l'élément d'appui inférieur, grâce au repose-pieds à double ou triple pente réglable longitudinalement,

- une amélioration du confort des pieds de l'utilisateur, que ceuxrci soient appuyés sur l'une ou l'autre des deux parties, respectivement antérieure et postérieure, du repose-pieds,

dans le cas de la présence d'un élément d'appui additionnel pour le tronc, de préférence réglable en hauteur, l'obtention d'une meilleure répartition des appuis du corps de l'utilisateur, en particulier dans la position penchée en avant.

Dans un souci de simplicité, sur les figures précédentes, le sommet de l'angle obtus B formé par les plans P1 et P2 a été représenté comme confondu avec l'axe horizontal A de pivotement de l'ensemble 7.

Toutefois, comme l'illustre la figure 11 , le sommet de l'angle obtus B formé par les plans P1 et P2 se situe avantageusement en avant de l'axe horizontal A, selon un décalage D obtenu par un bras de liaison 24, le décalage D pouvant être compris entre 5 cm et 30 cm.

Grâce à cette disposition, la trajectoire de l'ensemble 7 peut être adaptée et améliorée, en particulier pour une optimisation du passage entre les deux positions extrêmes de cet ensemble 7 et des postures correspondantes de l'utilisateur. Bien qu'il s'agisse fondamentalement d'un dispositif d'appui pour les membres inférieurs, on notera que, placé à un hauteur suffisante et en mettant à profit sa face opposée, le dispositif d'appui antérieur 1 peut aussi servir à l'appui simultané du tronc et des cuisses, ceci sans modifier l'angle obtus B formé par les plans des deux éléments d'appui 8 et 9. Le tronc de l'utilisateur, penché en avant, vient alors en contact avec l'élément d'appui supérieur 8, tandis que ses cuisses sont appliquées contre l'élément d'appui inférieur 9, ces éléments d'appui étant de type « réversible » et notamment réalisés sous la forme de sangles. L'espace libre 11 ménagé entre l'élément d'appui supérieur 8 et l'élément d'appui inférieur 9 évite le contact avec les parties génitales.

En utilisation pratique, le dispositif d'appui antérieur 1 et l'équipement complet précédemment décrits peuvent être associés à un bureau, en particulier un bureau adapté pour un travail en position debout, le bureau étant de préférence réglable en hauteur, ou être associés à un poste de travail spécialisé, tel qu'un poste informatique ou un poste de production industrielle. La première position d'utilisation permise par le dispositif est une position debout ou assis-debout de travail, penchée en avant, tandis que la seconde position d'utilisation permise par le dispositif est une position debout ou assis-debout de travail ou de détente, penchée en arrière, le dispositif facilitant le passage d'une position d'utilisation à l'autre en accompagnant le déplacement des membres inférieurs de l'utilisateur.

Comme il ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite pas aux seules formes d'exécution de ce dispositif d'appui antérieur et de l'équipement de maintien corporel qui ont été décrites ci-dessus, à titre d'exemples ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation et d'application entrant dans le cadre des revendications annexées. C'est ainsi, notamment, que l'on ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention :

- en combinant de manière différente les diverses caractéristiques illustrées, par exemple en prévoyant deux bras-supports latéraux pivotants dans le deuxième mode de réalisation ;

- en modifiant la forme et la constitution des éléments d'appui ;

- en prévoyant, en lieu et place de l'espace libre ménagé entre l'élément

d'appui supérieur et l'élément d'appui inférieur, un ou plusieurs évidements ou ouvertures pouvant accueillir les genoux de l'utilisateur ;

- en supprimant tout espace libre ou évidement entre l'élément d'appui

supérieur et l'élément d'appui inférieur, auquel cas les deux éléments d'appui se raccordent directement et peuvent être réalisés d'un seul tenant ; - en articulant l'ensemble, formé par l'élément d'appui supérieur et par l'élément d'appui inférieur, autour d'un axe de pivotement horizontal placé différemment, en particulier un axe situé à hauteur intermédiaire de l'élément d'appui supérieur ou à proximité du sommet de cet élément d'appui supérieur ;

- en déportant les pieds-supports latéraux du premier mode de réalisation vers l'avant ou vers l'arrière ;

partant du deuxième mode de réalisation, en prévoyant une mobilité autre, notamment en translation au lieu d'une rotation, pour la structure porteuse mobile sur laquelle est monté pivotant l'ensemble formé par les éléments d'appui supérieur et inférieur ;

- plus généralement, en donnant toute forme ou constitution à ladite structure porteuse, que celle-ci soit fixe ou mobile ;

- en donnant aux plateformes repose-pieds toute forme appropriée, par

exemple en réunissant les plateformes gauche et droite pour constituer une plateforme unique s'étendant sur toute la largeu du socle, et en formant ces plateformes par tout procédé, notamment par moulage direct avec le socle ; en prévoyant sous ce socle des roulettes en nombre différent, ou en réalisant un socle dépourvu de roulettes ;

- en prévoyant d'autres éléments d'appui additionnels, tels que pour les

coudes ou les avant-bras, ou encore pour le dos à la manière d'un dossier, ces éléments d'appui additionnels pouvant être supportés de toute manière, notamment par les pieds-supports latéraux éventuellement prolongés vers le haut ;

- en ajoutant des accessoires de toutes sortes, propres à améliorer l'utilisation du dispositif, en particulier des poignées permettant à l'utilisateur de se tenir lors de son installation sur le dispositif ou de régler sa hauteur, ou encore une marche ou un marchepied facilitant l'accès de l'utilisateur sur le ou les repose-pieds ;

- en réalisant la ou les butées limitatrices du pivotement sous toute forme et par tout moyen, par exemple par simple contact contre le bord d'un bureau ou autre plan de travail ;

- en remplaçant le ou les pivots par tous moyens réalisant de manière

équivalente un guidage en rotation, par exemple des glissières en arc de cercle coopérant avec des galets ;

en concevant la structure porteuse non pas comme une structure autonome reposant sur le sol mais comme une structure intégrée à un bureau ou autre poste de travail.