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Patent Searching and Data


Title:
ANTI-INTRUSION WALL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/124770
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an anti-intrusion wall for protecting the access to a building or part of a building from attacks caused by different means, such as an assault rifle, rotary cutting tools, or explosives. Said wall comprises a plurality of superimposed layers consisting of different materials, especially a fabric consisting of woven filaments for decelerating the degradation caused by rotary cutting tools. The wall also comprises composite panels consisting of a foam core and two outer skins. The judicious combination of the layers considerably increases the amount of time required for the destruction thereof.

Inventors:
THORAL PIERRE KARINE (FR)
Application Number:
PCT/EP2014/050571
Publication Date:
August 21, 2014
Filing Date:
January 14, 2014
Export Citation:
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Assignee:
CEDREM (FR)
International Classes:
F41H5/04; A41D31/00; E04H9/04; E05G1/024; F41H5/24
Domestic Patent References:
WO2012150169A12012-11-08
WO2012128253A12012-09-27
Foreign References:
EP0980953A12000-02-23
EP2365177A22011-09-14
DE10036488A12002-02-07
DE19731270A11999-02-11
CA1015504A1977-08-16
Attorney, Agent or Firm:
PONTET ALLANO & ASSOCIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Paroi de sécurité anti-intrusion ( 1) caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une couche de freinage (2, 8) capable de suffisamment freiner un outil rotatif de pénétration pour rendre ce dernier au moins partiellement inopérant, derrière une couche d'habillage externe (3) située du côté du risque d'agression (4) .

2. Paroi de sécurité ( 1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que la au moins une couche de freinage (2, 8) comprend des filaments (5) qui par leur nature et leur agencement s'accrochent autour de l'outil rotatif sans se libérer de la au moins une couche de freinage (2,8) .

3. Paroi de sécurité ( 1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdits filaments (5) ont une ténacité comprise entre environ 50 cN/tex et environ 350 cN/tex.

4. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que lesdits filaments (5) ont un allongement à la rupture compris entre environ 3% et environ 6%.

5. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que lesdits filaments (5) ont un titrage compris entre environ 300 dtex et environ 3300 dtex.

6. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que lesdits filaments (5) sont des filaments continus.

7. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que lesdits filaments (5) sont en aramide, polyester insaturé ou polyéthylène.

8. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le duitage de ladite au moins une couche de freinage (2, 8) est compris entre environ 30 duites/cm et environ 150 duites/cm.

9. Paroi de sécurité (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ladite au moins une couche de freinage (2, 8) est un tissu à trois dimensions composé desdits filaments (5) ; l'épaisseur du tissu est comprise entre environ 1mm et 5mm.

10. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un panneau composite (6), de type sandwich avec une âme en mousse (9) entre deux peaux (10).

11. Paroi de sécurité (1) selon la revendication 10, caractérisée en ce que lesdites deux peaux (10) sont reliées entre elles par des ponts (11) résistant à la traction.

12. Paroi de sécurité (1) selon la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce que l'épaisseur de l'au moins un panneau (6) est comprise entre environ 15 mm et environ 40 mm par panneau.

13. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que l'au moins une couche de freinage (2, 8) comprend au moins deux couches de freinage, et la paroi (1) comprend au moins un panneau (6), et l'au moins un panneau (6) comprend un panneau (6) séparant les deux couches de freinage (2, 8).

14. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisée en ce que l'au moins une couche de freinage (2, 8) et l'au moins un panneau (6) sont fixés l'un à l'autre indépendamment de l'habillage externe (3).

15. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 10 à 14, caractérisée en ce que l'au moins une couche de freinage (2, 8) et l'au moins un panneau (6) sont fixés ensemble par des moyens mécaniques localisés (12) tels que des boulons traversant et équidistant d'environ 0,5 m à 1,5 m.

16. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 10 à 15, caractérisée en ce que les moyens de fixation (12) contribuent à définir l'épaisseur de l'au moins une couche de freinage (2, 8) à une valeur choisie suffisamment grande pour favoriser l'interaction des filaments (5) avec un outil rotatif de pénétration.

17. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 14 à 16, caractérisée en ce que l'habillage externe (3) dissimule les moyens de fixation (12) de l'au moins une couche de freinage (2, 8) et de l'au moins un panneau (6).

18. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisée en ce que l'habillage externe (3) est fixé par collage.

19. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 18, caractérisée en ce que les jointures (13) entre les éléments constitutifs de l'habillage externe (3) sont décalés par rapport à des jointures (14) de la couche sous- jacentes (2).

20. Paroi de sécurité (1) selon l'une des revendications 1 à 19, caractérisée en ce que l'au moins une couche de freinage (2, 8) comprend au moins deux couches de freinage (2, 8) séparées par un panneau sensiblement rigide (6) et situées entre l'habillage externe (3) et l'habillage interne (7).

21. Paroi de sécurité ( 1) selon la revendication 20, caractérisée en ce que l'habillage interne est un panneau (7) .

22. Paroi de sécurité ( 1) selon la revendication 21, caractérisée en ce que l'habillage interne (7) est un panneau essentiellement identique au panneau (6) intercalé entre les deux couches de freinage (2, 8) .

23. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 22, caractérisée en ce que la masse surfacique de ladite paroi ( 1) est comprise entre environ

25 kg/m2 et environ 35 kg/m2.

24. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 23, caractérisée en ce que l'épaisseur de ladite paroi ( 1) est comprise entre environ 70 mm et environ 90 mm.

25. Paroi de sécurité ( 1) selon l'une des revendications 1 à 24, caractérisée en ce que l'habillage externe (3) est un blindage antibalistique.

Description:
« Paroi anti-intrusion »

Domaine technique

La présente invention concerne une paroi de sécurité anti-intrusion.

Ce type de paroi peut être mis en œuvre dans le cadre de sécurisation, notamment dans des établissements comme des banques, des musées, etc.

Etat de la technique antérieure

On connaît différents dispositifs de sécurité visant à protéger des bâtiments à encontre d'intrusions indésirables. Ces dispositifs sont dits « de dissuasion » car la protection qu'ils fournissent est relative dans le temps et consiste essentiellement à freiner les détériorations afin de bénéficier d'un meilleur délai pour l'intervention des autorités.

Un premier type de paroi de sécurité anti-intrusion, réalisé en béton ou en béton armé, présente l'inconvénient d'être effritable sous l'effet de chocs et de chaleur. Pour être suffisamment protecteur, ce type de paroi doit disposer d'une épaisseur conséquente, ce qui peut s'avérer encombrant et surtout créer une charge supplémentaire sur les fondations de bâtiments qui ne sont pas initialement dimensionnées pour , en particulier si les parois de sécurité doivent être situées à un étage. Ainsi, ajouter des parois de sécurité nécessiterait de renforcer les fondations ou à l'extrême de reconstruire un nouveau bâtiment, ce qui, dans les deux cas, nécessite un budget conséquent. Un second type de paroi de sécurité anti-intrusion, réalisé en métal présente l'inconvénient d'être facilement et rapidement dégradé à l'aide d'outils tels qu'une disqueuse. Ce type de paroi est également lourd et entraîne sur le bâtiment et ses fondations des conséquences similaires à celles engendrées par les parois en béton.

Il existe des dispositifs antibalistiques constitués d'empilement de couches de différentes ténacités, décrits par exemple dans le WO 2012/150169. Ces parois sont toutefois facilement dégradables avec des outils de découpe, en particulier lorsqu'elles sont fixées sur des murs ou des cloisons. De la même façon, il existe des dispositifs de protection contre l'impact des ondes à forte énergie, constitués d'une superposition de plusieurs couches de , comme décrit dans le WO 2012/128253. Ces dispositifs présentent l'inconvénient similaire aux dispositifs antibalistiques d'être facilement dégradés par des outils de découpe.

La plupart des parois existantes sont dégradables par l'action d'un outil rotatif de pénétration approprié, tel qu'une perceuse ou une disqueuse.

Le but de la présente invention est de proposer un dispositif remédiant en tout ou partie aux problèmes précédents.

Exposé de l'invention

Selon un premier aspect de l'invention, la paroi anti-intrusion comporte une couche de freinage capable de suffisamment freiner un outil rotatif de pénétration pour rendre ce dernier au moins partiellement inopérant. Cette couche est placée derrière une couche d'habillage externe située du côté du risque d'agression. Par outil rotatif de pénétration, on désigne par exemple une perceuse ou une disqueuse. Il a été trouvé qu'une telle couche pourrait être réalisée relativement légère ou même particulièrement légère tout en offrant une résistance nouvelle aux agresseurs et surprenante pour ceux-ci. Une telle paroi peut être utilisée pour sécuriser des lieux pouvant potentiellement être la cible d'attaque, comme un musée, une banque, etc. Elle est idéalement conçue pour résister à des attaq ues notamment par perceuse, d isq ueuse, fusil d 'assaut, lance flamme, explosif, masse,...

Avantageusement, la couche de freinage comprend des filaments q ui par leur nature et leur agencement s'accrochent autour des parties rotatives des outils rotatifs lors d 'une tentative de dég radation . Les filaments entremêlés aux parties rotatives des outils exercent des efforts supplémentaires sur les moteurs des outils, d iminuant leurs capacités ou entraînant des d isfonctionnements. Ainsi, les outils dont la partie rotative est entremêlée ne sont plus en mesure de dég rader la paroi . Les filaments forment la couche de freinage d 'un seul tenant, ce q ui rend d 'autant plus d ifficile et dél icat le dégagement d 'un outil dont la partie rotative est entremêlée dans les filaments q ui ne s'arrachent pas de la couche de freinage. De préférence, les filaments ont une ténacité comprise entre environ 50 cN/tex et environ 350 cN/tex.

De préférence les filaments ont un allongement à la rupture compris entre environ 3% et environ 6% .

Avantageusement, le titrage de la couche de freinage est compris entre environ 300 dtex et environ 3300 dtex.

De préférence, les filaments sont des filaments continus de façon à s'emmêler dans les outils rotatifs et nuire au dégagement des outils.

Avantageusement, les filaments sont en aramide, polyester insaturé ou polyéthylène ; ces matériaux présentant sensiblement les caractéristiq ues précédentes.

Avantageusement, la couche de freinage est un textile à trois d imensions, en particulier un tissu à trois d imensions. La combinaison des caractéristiq ues citées précédemment est particulièrement efficace contre les agressions par des outils rotatifs. Selon un mode de réalisation avantageux, le duitage de ladite couche de freinage est compris entre environ 30 duites/cm et environ 150 duites/cm. La couche de freinage est typiquement souple et dispose de liberté de mouvement. Ceci rend plus difficile les dégradations de la couche d'habillage externe à l'aide d'outils tels qu'un pied de biche puisque la couche de freinage ne présente pas de surface d'appui suffisamment rigide pour que le pied de biche fasse levier. De plus les extrémités d'un tel outil s'emmêlent dans les filaments, rendant son usage plus difficile.

L'épaisseur de la couche de freinage est de préférence comprise entre environ 1mm et environ 5mm. De préférence, la paroi comprend au moins un panneau composite interne, de type sandwich avec une âme en mousse entre deux peaux. Ces panneaux assurent la tenue de la paroi et l'absorption des ondes de chocs causées par des explosifs ou des agressions à la masse. Les peaux solidifient les panneaux et peuvent être réalisées en aramide, verre ou carbone.

Avantageusement, les deux peaux sont reliées entre elles par des ponts résistant à la traction. Ces ponts donnent une bonne résistance à l'arrachement des peaux, ce qui assure une protection à l'âme en cas de dégradation, notamment tentative d'arrachage et de grattage.

Avantageusement, l'épaisseur d'un panneau est comprise entre environ 15 mm et environ 40 mm. En cas de découpage à l'aide d'un outil rotatif, l'épaisseur est adaptée pour que la partie rotative de l'outil traverse la couche et s'emmêle dans la couche de freinage située directement derrière, rendant de ce fait l'outil inopérant selon des effets similaires à ceux précédemment cités.

Idéalement, l'au moins une couche de freinage comprend au moins deux couches, et la paroi comprend au moins un panneau, et l'au moins un panneau comprend un panneau séparant les deux couches de freinage, de façon à augmenter la résistance aux agressions. Cette alternance combine avantageusement les propriétés de chaque type de couche afin d'obtenir une paroi résistante aux agressions par les outils décrits précédemment pendant des durées sensiblement égales à trente minutes.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'au moins une couche et l'au moins un panneau sont fixés l'un à l'autre indépendamment de l'habillage externe et peuvent par exemple être fixés ensemble par des moyens mécaniques localisés tels que des boulons traversant. Les fixations sont agencées de façon à laisser suffisamment de libertés aux couches de freinage afin de favoriser l'interaction des filaments dans les outils rotatifs.

Avantageusement, les moyens de fixation contribuent à définir l'épaisseur de la couche de freinage à une valeur choisie suffisamment grande pour favoriser l'interaction des filaments avec les outils rotatifs.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'habillage externe dissimule les moyens de fixation de l'au moins une couche et de l'au moins un panneau.

Avantageusement, l'habillage externe est fixé par collage à la couche de freinage sous-jacente afin de posséder un aspect homogène sans système de fixation apparente, comme des boulons par exemple, qui peuvent présenter des faiblesses.

De préférence, des jointures entre les éléments constitutifs de l'habillage externe sont décalées par rapport à des jointures sous-jacentes des couches internes afin de limiter une dégradation causée par un outil pouvant ouvrir une brèche, tel un pied de biche.

Avantageusement, la paroi est constituée de deux couches de freinage séparées par un panneau sensiblement rigide et situées entre l'habillage externe et un habillage interne, de façon à augmenter la résistance aux agressions. L'habillage interne peut être un panneau essentiellement identique au panneau intercalé entre les deux couches de freinage. Avantageusement, la masse surfacique de la paroi est comprise entre environ 25 kg/m 2 et environ 35 kg/m 2 . Elle peut ainsi être mise en place facilement sans ajouter au bâtiment et à son infrastructure une charge exceptionnelle nécessitant des renforcements coûteux et délicats à mettre en œuvre.

Idéalement, l'épaisseur de ladite paroi est comprise entre environ 70 mm et environ 90 mm.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'habillage externe est un blindage antibalistique offrant une protection face aux agressions aux armes à feux (fusils d'assaut, bazooka,...).

Avantageusement, l'ensemble des matériaux constituant la paroi subit un traitement ignifugeant.

Suivant un second aspect, l'invention concerne une paroi anti-intrusion comprenant une couche d'habillage externe sensiblement rigide, en particulier une plaque métallique, encore plus particulièrement un blindage antibalistique, placée du coté exposé aux agressions, et une couche souple, en particulier une couche composée de filaments, fibres ou fils disposés en volume dans de l'air, la couche souple étant placée du côté de la couche d'habillage externe qui est opposé aux risques d'agressions.

De préférence, la couche souple est placée entre la couche d'habillage externe et un panneau composite, en particulier de type sandwich, de préférence avec des ponts reliant les deux peaux du panneau sandwich, ou avec des fibres partant des peaux et implantées dans l'âme du panneau sans nécessairement rejoindre l'autre peau. Suivant un troisième aspect, l'invention concerne une paroi anti-intrusion comprenant une couche d'habillage externe, présentant de préférence tout ou partie des particularités énoncées ci-dessus à son sujet, placée du côté exposé aux agressions et formée de plaques assemblées entre elles selon des jointures qui sont décalés par rapport à des jointures entre éléments modulaires composant la paroi du côté de la couche d'habillage externe qui est opposé au risque d'agression, ces éléments modulaires ayant chacun tout ou partie des particularités présentées plus haut concernant au moins une couche de freinage d'outil rotatif, une couche souple derrière la couche de garnissage et/ou un panneau composite, notamment de type sandwich.

Suivant un quatrième aspect, l'invention concerne une paroi antiintrusion comprenant à son intérieur un panneau composite ayant une âme en mousse entre deux peaux fibreuses reliées entre elles par des ponts résistants à la traction, de préférence en combinaison avec tout ou partie des particularités décrites précédemment concernant une couche de garnissage externe placée du côté exposé aux agressions, une couche souple adjacente à ce garnissage, et/ou une couche de freinage d'outil rotatif. Ces particularités confèrent à l'invention plusieurs améliorations : les parois légères sont installées sans modifications ni du bâtiment, ni de la structure du bâtiment. Les parois sont rapidement installées, sans requérir d'outillage particulier. Cela contribue au faible coût global de la mise en place des parois. Finalement, les parois présentent des caractéristiques anti- intrusions supérieures à l'existant.

Description des figures et modes de réalisation

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée de mises en œuvre et de modes de réalisation nullement limitatifs, et des dessins annexés où :

- la figure 1 illustre un détail d'une vue en coupe de la paroi selon un mode de réalisation, et

- la figure 2 présente l'agencement des différentes couches, notamment le décalage des jointures entre les couches internes et l'habillage externe.

Ces modes de réalisation n'étant nullement limitatifs, on pourra notamment imaginer des variantes de l'invention ne comprenant qu'une sélection de caractéristiques décrites par la suite isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieur. Dans un mode de réalisation représenté aux figures 1 et 2, la paroi de sécurité 1 protège une zone 30 à l'égard d'agressions et d'intrusions provenant de l'extérieur 4.

La paroi de sécurité 1 selon l'invention comporte une couche de freinage 2, placée derrière une couche d'habillage externe 3, qui est du côté exposé au risque d'agression 4. La couche de freinage 2 est capable de suffisamment freiner un outil rotatif de pénétration pour rendre ce dernier au moins partiellement inopérant. Par outil rotatif de pénétration, on désigne par exemple une perceuse ou une disqueuse. Le temps nécessaire pour détruire une paroi 1 conforme à l'exemple présenté est supérieur à 30 minutes.

La couche de freinage 2 comprend des filaments 5 qui par leur nature et leur agencement s'accrochent autour des outils rotatifs de pénétration en cas d 'intrusion, sans se libérer de la couche de freinage 2. En s'accrochant aux parties rotatives des outils, les filaments 5 entremêlés ou entortillés exercent des efforts supplémentaires sur les moteurs des outils et d im inuent leurs capacités ou entraînent des d isfonctionnement. Ainsi, les outils ne sont plus en mesure de dég rader la paroi 1. Les filaments 5 forment la couche de freinage 2 d 'un seul tenant, ce q ui rend d 'autant plus difficile et dél icat le dégagement d 'un outil dont la partie rotative est entremêlée dans les filaments 5 q ui restent sol idaires de la couche de freinage 2 g râce à leur long ueur et leur ténacité. Autrement d it, les filaments par leur long ueur et leur d isposition peuvent, une fois en prise avec l'outil, être tirés sur une certaine long ueur pour s'entortil ler avec l'outil, puis ensuite résister à ce mouvement par leur liaison avec la couche, et sans se rompre g râce à leur ténacité suffisante. Les filaments 5 ont une ténacité comprise entre environ 50 cN/tex et environ 350 cN/tex afin d 'être à la fois flexibles et résistants.

Les filaments 5 ont un allongement à la rupture compris entre environ 3% et environ 6% .

Les filaments 5 ont un titrage compris entre environ 300 dtex et 3300 dtex.

Les filaments 5 sont des filaments continus de façon à s'emmêler dans les outils rotatifs tout en restant solidaires de la couche de freinage 2.

Les filaments 5 sont en aramide.

Le d uitage de lad ite couche de freinage 2 est compris entre environ 30 d uites/cm et environ 150 duites/cm .

La couche de freinage 2 est un textile tissé selon u n motif organisé à trois d imensions. La couche de freinage 2 est composée desdits filaments et d 'air, elle est extensible et compressible. La densité de la couche de freinage 2 est telle que les filaments 5 sont suffisamment libres pour ne pas être contraints contre les outils rotatifs, ce qui participe à empêcher le découpage ou l'arrachement des filaments 5, et permet l'entortillage et l'entremêlage. L'agencement des filaments est tel qu'au repos les filaments sont sinueux, ce qui leur donne une réserve de longueur pour être tirés par l'outil rotatif avant de commencer à freiner l'outil rotatif.

La combinaison des caractéristiques des filaments 5 et de la formation de la couche de freinage 2 décrites précédemment nuit aux agressions par des outils rotatifs.

La couche de freinage 2 constitue en même temps une couche souple, compressible dans le sens de l'épaisseur. Une couche ayant une telle souplesse et placée derrière l'habillage externe 3 relativement rigide rend plus difficile les dégradations de l'habillage externe 3 à l'aide d'outils tels un pied de biche puisqu'elle ne constitue pas une surface d'appui suffisamment ferme pour exercer un levier de type pied de biche qu'un agresseur utiliserait pour arracher l'habillage externe. L'épaisseur de la couche de freinage 2 lorsqu'elle est installée est environ égale à 3mm .

Selon l'invention, la paroi 1 comprend deux panneaux composites internes 6 et 7, de type sandwich avec une âme en mousse 9 entre deux peaux 10. Ces panneaux 6 et 7 assurent la tenue de la paroi 1 et l'absorption des ondes de chocs causées par des explosifs ou des agressions à la masse. Les peaux 10 solidifient les panneaux et sont de préférence constituées de tissages de fibres d'aramide. Selon l'invention, les deux peaux 10 d'un panneau 6 sont reliées entre elles par des ponts 11 résistant à la traction . Ces ponts 11 donnent une bonne résistance à l'arrachement des peaux 10, ce qui assure une solidité structurelle aux panneaux composites 6. Dans l'exemple, les ponts 11 sont réalisés par repiquage des fibres constituant les peaux 10. L'épaisseur d'un panneau 6 est environ égale à 20mm. En cas de découpage à l'aide d'un outil rotatif, cette épaisseur est adaptée pour que la partie rotative de l'outil traverse l'épaisseur du panneau 6 et s'emmêle dans les filaments 5 de la couche de freinage 8 suivante.

Selon l'invention, la paroi comprend cinq couches, l'habillage externe antibalistique 3, recouvrant les couches internes 20 comprenant successivement une première couche de freinage 2, un premier panneau sandwich 6, une deuxième couche de freinage 8 et un deuxième panneau sandwich 7, celui-ci correspondant à l'habillage interne. Il a été trouvé qu'une paroi ainsi conçue pouvait résister jusqu'à trente minutes à une tentative d'intrusion par des personnes bien équipées. Les couches internes 20 sont fixées ensemble indépendamment de l'habillage externe 3 par des boulons 12 traversants. Ces boulons 12 sont disposés horizontalement à la partie supérieure des couches internes 20 afin de laisser des degrés de libertés aux couches de freinage 2 et 8 et favoriser l'entremêlement des filaments 5 dans les outils rotatifs. Les boulons 12 sont équidistants d'environ lm.

Les boulons 12 contribuent à définir l'épaisseur des couches de freinage 2 et 8 à une valeur choisie suffisamment grande pour favoriser l'interaction des filaments 5 avec un outil rotatif de pénétration .

L'habillage externe 3 est fixé par collage à la première couche de freinage 2 afin de présenter un aspect homogène et dissimuler les boulons 12 de fixation des couches internes 20. Les jointures 13 entre les éléments constitutifs de l'habillage externe 3 sont décalées par rapport aux jointures 14 sous-jacentes des couches internes 20 afin qu'une attaque de la paroi au niveau d'une jointure 13 ne donne pas directement accès à une jointure 14 et ne permette pas de savoir où se trouve une jointure 14. Dans l'exemple, les jointures 13 et 14 sont verticales. La masse surfacique de la paroi 1 est sensiblement égale à 30kg/m 2 . La paroi 1 peut ainsi être installée facilement sans que cela surcharge le bâtiment et/ou sa structure, donc sans nécessiter des renforcements coûteux et délicats à mettre en œuvre.

L'épaisseur de la paroi 1 est sensiblement égale à 80mm.

L'habillage externe 3 est un blindage antibalistique offrant une protection face aux agressions aux armes à feux (fusils d'assaut, bazooka,...).

L'ensemble des matériaux constituant la paroi 1 subit un traitement ignifugeant. La mise en place de la paroi 1 s'effectue en plusieurs étapes :

Premièrement, les couches internes 20 sont fixées sur un mur existant ou des rails par un dispositif de boulons 12. Ensuite, la couche d'habillage antibalistique 3 est collée sur la surface externe des couches internes 20 de façon à ce que les jointures 14 des couches internes 20 et les jointures 13 de la couche d'habillage antibalistique 3 soient décalées.