Domaine de 1 ' invention

La présente invention concerne le domaine du produit antivol. Elle est destinée à protéger les articles disponibles en libre distribution par exemple sur les linéaires d'un supermarché.

De tels articles sont bien connus et comportent généralement un corps en matière plastique pouvant se fixer sur l'article à protéger contre le vol à l'étalage. Ce corps contient un moyen de détection interagissant avec un portique disposer à la sortie du lieu de vente. Un système de verrouillage magnétique empêche l'ouverture du corps et le retrait du dispositif antivol à toute personne qui ne dispose pas du déverrouilleur adapté.

L'invention concerne plus particulièrement le domaine des antivols destinés à des conditionnements présentant une gorge pour une nervure périphérique telles qu'une cannette de boisson, une boîte de conserve, ou encore une bouteille dont le col est pourvu d'une bague annulaire.

Pour de tels articles, on connaît différentes solutions .

Une première famille de solutions concerne des antivols présentant une lanière pouvant entourer une partie de l'article à protéger. La demande de brevet européen EP 2734696 décrit un antivol comprenant une bague, des moyens de verrouillage de la bague en position fermée, et des moyens de détection antivol. La bague comprend un corps qui présente une première extrémité à proximité de laquelle sont associés les moyens de verrouillage, une seconde extrémité opposée libre destinée à être introduite dans les moyens de verrouillage, et au moins une partie circulaire s ' étendant depuis la seconde extrémité et destinée à coopérer avec lesdits moyens de verrouillage . Le corps de la bague comprend une partie linéaire agencée en prolongement de la partie circulaire à l'opposé de la seconde extrémité. La partie linéaire impose une élasticité supplémentaire au dispositif participant à l'éjection de la seconde extrémité de la bague hors des moyens de verrouillage. La résistance de telles solutions est très limitée car il est facile de forcer l'ouverture en engageant une lame entre l'article et la bague pour l'élargir ou provoquer sa rupture .

La brevetée a été précurseur dans une autre approche où l'antivol se présente sous forme d'un corps creux présentant une cavité de forme complémentaire à une partie de l'article à protéger pour venir coiffer ce dernier. Le brevet français FR2735751 décrit un tel dispositif antivol pour article présentant une extrémité sensiblement cylindrique munie d'un renflement sensiblement annulaire, par exemple un bouteille ou un flacon. Il est constitué par un corps amovible comportant des moyens aptes à enserrer, en position fermée, ladite extrémité cylindrique et un moyen de verrouillage pour empêcher l'ouverture desdits moyens sans le recours à un outil spécifique. Le corps est formé par un élément sensiblement tubulaire présentant un diamètre supérieur au diamètre du renflement annulaire muni d'un organe mobile par rapport à l'élément tubulaire entre une position de fermeture dans laquelle il délimite une section inférieure à la section du renflement annulaire et une position de déverrouillage dans laquelle il délimite une section supérieure à la section du renflement annulaire. Cette solution est beaucoup plus robuste. Elle est toutefois limitée à des articles de faible diamètre, présentant un épaulement très marqué.

Elle n'est par contre pas bien adaptée à la protection d'articles dépourvus de col tels qu'une cannette de boisson ou une boîte de conserve.

Etat de la technique

Pour la protection de tels articles on a proposé dans l'art antérieur une solution décrite dans le brevet américain US7583195.

Ce brevet concerne une étiquette de sécurité réutilisable destinée à être utilisée avec des conteneurs. L'étiquette de sécurité comprend deux sections qui sont connectées par pivotement à des premières extrémités de sections et les sections comprennent des rebords semi- circulaires, s ' étendant vers l'extérieur. Une étiquette de sécurité est associée à l'une des deux sections. Une broche amovible d'un mécanisme de verrouillage verrouille ensemble les réceptacles de broches respectifs de chaque section. Les rebords sont couplés au bord inférieur de 1 ' une des extrémités d'un conteneur sur lequel la fermeture des extrémités libres des deux sections sur une charnière entraîne le verrouillage de la broche via les réceptacles de broches. Le seul moyen de retirer la broche et, par conséquent, de libérer l'étiquette de sécurité du conteneur consiste à positionner l'ensemble étiquette de sécurité/conteneur près d'un aimant de taille adaptée disponible sur un point de vente dans un magasin de vente au détail. Le non retrait de l'étiquette de sécurité avant de quitter le magasin de vente au détail fait que les composants électroniques intégrés détectent l'étiquette de sécurité et déclenchent une alarme ou un autre dispositif d ' avertissement . Inconvénients de l'art antérieur

Ces solutions ne sont pas satisfaisantes pour plusieurs raisons.

Elles présentent en général un interstice vertical ou horizontal dans lequel il est aisé d'introduire une lame pour écarter les deux parties constitutives de l'antivol et donc de permettre le retrait forcé de l'article. Ces dispositifs ne sont donc pas suffisamment robustes pour résister sérieusement à une tentative de retrait frauduleux. Elles ne sont pas non plus adaptées à la protection d'articles métalliques car le moyen de détection est perturbé par la proximité de la masse métallique de l'article.

Solution apportée par l'invention

Afin de remédier à ces inconvénients, l'invention concerne un dispositif antivol destiné à la protection d'articles, notamment métalliques, présentant un épaulement périphérique, de forme quelconque : tubulaire à section circulaire, rectangulaire, polygonale, ou encore pourvu d'un col. Le dispositif selon l'invention présente une grande résistance et permet l'utilisation sur des articles métalliques .

L'invention concerne selon son acception la plus générale un dispositif antivol pour un article présentant un épaulement périphérique, constitué par deux parties articulées. Chacune de ces parties présente une jupe périphérique munie d'une bordure apte à venir en appui sous l'épaulement périphérique de l'article à protéger.

Ces deux parties sont articulées par rapport à un pivot périphérique entre : - une position fermée où les deux parties viennent entourer une zone périphérique de l'article, et

- une position ouverte où les deux parties sont écartées pour permettre le retrait de l'article. Le dispositif comporte en outre un moyen de verrouillage désactivable magnétiquement bloquant les deux parties articulées en position fermée et un moyen de détection .

Ces deux parties sont constituées par une coque fixe et une coque mobile reliées par un pivot.

La coque fixe présente une cavité s 'ouvrant latéralement pour permettre l'introduction de la coque mobile lorsque le dispositif est en position fermée.

La coque mobile est constituée par un corps présentant une section transversale correspondant à la section transversale de l'article à protéger prolongée du côté de l'article à protéger par une jupe s 'étendant sur une première moitié de la périphérie de l'article à protéger et présentant un épaulement périphérique. La coque mobile peut être constituée d'une pièce moulée unique présentant une jupe et un insert formant ladite extension transversale dont la configuration est complémentaire de celle de la cavité prévue dans la coque fixe . Elle peut aussi être constituée par un ensemble formé par une pièce moulée présentant une jupe et un logement pour recevoir une extension transversale additionnelle, dont la configuration est complémentaire de celle de la cavité prévue dans la coque fixe d'une part et ledit logement d'autre part. Dans cette dernière variante, le dispositif antivol est alors constitué d'une coque fixe articulée par rapport à une coque mobile, et un insert additionnel.

De préférence, la coque fixe présente du côté opposé à l'article à protéger, une protubérance dans laquelle est logée le moyen de détection.

Avantageusement, la coque fixe présente deux parois transversales définissant entre elle ladite cavité, les deux parois étant fermées, du côté opposé à la partie mobile par une bordure périphérique. Selon une variante, la coque mobile présente un corps transversal renforcé par des raidisseurs.

Selon une autre variante, la coque fixe présente un prolongement creux assurant le guidage d'une tige de verrouillage dont l'extrémité est engagée dans un logement prévu dans la coque mobile.

Avantageusement, la coque mobile présente un chemin de guidage arqué aboutissant audit logement.

De préférence, la coque mobile et la coque fixe présentent des protubérances périphériques respectivement traversées par ledit pivot, lesdites protubérances étant disposées du côté opposé au moyen de verrouillage.

Selon une variante particulière, la protubérance présente une surface supérieure complémentaire de la surface inférieure des articles à protéger pour permettre le gerbage d'articles protégés.

Avantageusement la coque mobile présente une dent s 'engageant, en position fermée, dans une cavité complémentaire prévue sur la protubérance. Selon une variante particulière, la protubérance et le logement forment une surface d'appui de la surface inférieure des articles à protéger.

Description détaillée d'un exemple non limitatif de

1 ' invention

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée d'un exemple non limitatif de l'invention qui suit, se référant aux dessins annexés où : - la figure 1 représente une vue en perspective de trois-quart du dessus du dispositif en position ouverte

- la figure 2 représente une vue en perspective de trois-quart du dessous du dispositif en position ouverte la figure 3 représente une vue éclatée du dispositif en position ouverte la figure 4 représente une vue éclatée d'un empilement de deux articles gerbés avec les dispositifs en position fermée

- les figures 5 à 8 représentent des vues d'une variante de réalisation respectivement en vue éclatée et en perspective de dessous, de dessus en position ouverte, et en position fermée.

Le dispositif antivol selon l'invention est décrit dans ce qui suit selon un exemple particulier de mise en œuvre pour la protection de cannettes métalliques.

Il est constitué d'une coque moulée mobile (100) et d'une coque moulée fixe (200). Les deux coques sont réunies par un pivot (250) engagé dans des protubérances (131, 241) prévues à la bordure périphérique des coques (100, 200).

Les deux coques (100, 200) présentent chacune une jupe respectivement (101, 201) de forme semi-tubulaire , pour épouser la surface extérieure de l'article (1) à protéger. Chacune de ces jupes (101, 201) présente sur sa surface intérieure un épaulement périphérique respectivement (102, 202) apte à venir en appui contre un épaulement entourant la partie supérieure de l'article à protéger. Ces épaulements peuvent être formés par moulage. Ils peuvent également être constitués par des pièces rapportées destinées à être placées dans un logement prévu à cet effet dans les jupes (101, 201).

Description de la coque fixe

La coque fixe (200) présente une forme générale cylindrique, dont la section transversale correspond à la section transversale de l'article (1) à protéger.

La coque fixe (200) présente deux parois transversales (203, 204) qui sont pleines dans l'exemple décrit. Elles peuvent aussi présenter des lumières pour alléger le dispositif antivol. La paroi transversale supérieure (204) est toutefois de préférence pleine pour obturer totalement le dispositif et empêcher l'accès au couvercle de la cannette et à l'anneau d'ouverture.

Ces deux parois transversales (203, 204) définissent entre elles une cavité (205) d'une hauteur de 5 à 10 millimètres, fermée du côté opposé à la coque mobile (100) par une bordure périphérique et ouverte du côté de la coque mobile (100) par une fente permettant la pénétration de la coque mobile.

En position fermée, la coque mobile (100) est logée dans cette cavité (205). La coque fixe (200) présente une jupe (201) s 'étendant sur la moitié de la périphérie de l'article (1) à protéger, du côté opposé à la coque mobile (100). Cette jupe périphérique (201) présente à sa surface intérieure un épaulement périphérique (202) qui vient s'engager sous l'épaulement (2) entourant le bord supérieur de l'article (1). Cet épaulement (2) peut être constitué par une cannelure périphérique ou par la surface supérieure d'une gorge périphérique .

La surface supérieure de la coque fixe (200) présente une protubérance (210). Cette protubérance (210) définit un logement pour recevoir le moyen de détection (211), dans le présent exemple une ferrite accordée. Bien entendu, tout moyen connu de détection, magnéto acoustique, électromagnétique ou radiofréquence peut être utilisé, par exemple une étiquette portant un circuit LC accordé ou une étiquette RFID.

Le moyen de détection est éloigné de la surface de l'article à protéger d'une distance de plus de 5 millimètres et de préférence de plus de 10 millimètres. Cette distance limite les perturbations occasionnées par la masse métallique sur le fonctionnement de la détection radiofréquence . Cette distance résulte de la hauteur de la cavité (205) et des plateaux (203, 204) et éventuellement d'un socle prévu dans la protubérance (210).

La protubérance (210) est fermée par un couvercle (213) soudé ou collé, ou encore encliqueté. Il est aussi possible d'injecter une résine d'enrobage après introduction du moyen de détection. La partie supérieure de la protubérance présente une rainure (224) complémentaire à la surface inférieure des articles pour permettre le gerbage de plusieurs articles protégés comme illustré par la figure 4.

La protubérance (210) forme un plot recouvrant un peu plus de la moitié de la surface supérieure, avec une gorge (22') pour assurer la stabilité de l'article suivant lors du gerbage .

La surface supérieure de la coque fixe (200) comporte outre la protubérance (210) présentant une rainure (224) un épaulement présentant une surface d'appui (225) pour assurer une surface d'appui supplémentaire du fond de l'article gerbé.

Le prolongement (220) assure le guidage d'une cage (214) en plastique fermant par encliquetage indémontable le logement de la masselotte et son ressort. Cette cage plastique assure également le guidage de la masselotte.

Cette cage (214) actionne une tige de verrouillage (216) dont l'extrémité (217) vient s'engager dans un logement complémentaire (136) prévu sur la coque mobile (100) pour bloquer le déplacement relatif des deux coques (100, 200) lorsqu'elles sont en position fermée, avec la coque mobile (100) engagée dans la cavité (205) de la coque fixe (200).

Description de la coque mobile

La coque mobile (100) présente un corps transversal formé par un plateau transversal (103) qui peut être plein ou ajouré, et qui présente des raidisseurs (104, 105) s 'étendant diamétralement. Le plateau transversal (103) est entouré par une bordure périphérique dont la hauteur correspond à la hauteur de la cavité (205) de la coque fixe, du côté orienté vers cette coque fixe (200). Cette bordure présente une hauteur légèrement supérieure pour recouvrir le champ des plateaux (203, 204) de la coque fixe (200) et éviter qu'une fente interstitielle ne permette l'introduction d'une lame.

Cette bordure est prolongée par une dent (120) définissant un épaulement dirigé vers l'article (1)· Cette dent (120) vient s'engager, en position fermée, dans une cavité complémentaire (235) pour améliorer la résistance contre une tentative d'écartement des deux coques en position verrouillée .

La coque mobile (100) présente une jupe (101) s 'étendant sur la moitié de la périphérie de l'article (1) à protéger pour former, avec la jupe (201) de la coque fixe (200) une ceinture entourant complètement le bord périphérique supérieur de l'article (1) à protéger. Cette jupe (201) présente également un épaulement (202) venant s'engager dans la nervure périphérique (2) de l'article à protéger (1).

La liaison entre les coques (100, 200) est assurée par un pivot (250). Un ressort (132) entourant ce pivot (250) provoque l'ouverture de la coque mobile (100) par rapport à la coque fixe (200) lorsque celles-ci sont déverrouillées.

Le plateau (103) présente également une protubérance (135) arquée présentant une rainure dans laquelle s'engage l'extrémité (217) de la tige de verrouillage (216). Cette rainure aboutit au logement (136) dans lequel s'engage l'extrémité (217) pour assurer le blocage des deux coques en position verrouillée.

Par ailleurs, l'extrémité (128) de la jupe (101) de la coque mobile (100) présente une forme de tenon venant s'encastrer en position fermée dans l'extrémité (228) complémentaire de la jupe (201) de la coque fixe, présentant une forme de mortaise. Cette configuration empêche la pénétration d'une lame pour forcer l'écartement des deux jupes (101, 201). Le dispositif décrit à titre d'exemple n'est pas limité à des articles de section circulaire. Il peut être configuré pour des articles de section rectangulaire, polygonale ou quelconque. Il peut également être configuré pour la protection d'une bouteille présentant un col avec une bague .

Variantes de réalisation

Les figures 5 à 8 illustrent une variante de réalisation où le moyen de verrouillage n'est pas disposé sur la partie supérieure de la coque fixe (100) mais latéralement.

La coque fixe (200) présente un logement tubulaire (210) pour le logement du moyen de détection (211). Il est fermé par un couvercle (213) discal présentant une nervure (224) destinée à recevoir le fond de la cannette suivante. La coque fixe (200) présente un prolongement latéral (300) dans lequel est logé le mécanisme de verrouillage/déverrouillage magnétique, notamment la masselotte (214).

Le chemin de guidage arqué (135) présente un trou (260) dans lequel vient se loger l'extrémité de la tige de verrouillage. Alternativement, le chemin de guidage arqué (135) peut présenter des crantages pour le verrouillage par l'extrémité biseautée de la tige de verrouillage. Cette solution permet d'adapter la section du dispositif à différentes sections d'articles à protéger. La coque fixe (200) présente par ailleurs une dent

(270) s 'étendant radialement pour s'engager dans une lumière complémentaire (271) prévue dans la coque mobile (100).