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Title:
ANTISKID MATERIAL WITH IMPROVED FRICTION FACTOR, TYRE AND SHOE SOLE INCORPORATING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/087376
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns an antiskid material comprising an elastomer matrix (1) and having at least a contact surface (1a), characterised in that said matrix (1) incorporates flexible fibres (11, 22, 31, 41, 51, 61, 71, 81, 91, 101, 112, 121, 131, 141, 151, 161, 171, 181, 182, 191, 192, 2011, 211) inclined relative to said contact surface (1a), said fibres being made of a material having a rigidity higher than that of said matrix (1), said fibres being supported or maintained, directly or indirectly, in said matrix (1) by means of at least one element forming a support (12, 23, 32, 72, 82, 92, 102, 103, 111, 113, 122, 123, 133, 143, 152, 162, 2013, 212), and at least one end of said fibres is flush with or slightly overlaps said contact surface (1a) such that said fibres improve the friction factor of said material. The invention is applicable to tyres, shoe soles, antiskid mats, transmission belts, rollers or driving rollers, goods handling gloves.

Inventors:
TOURNIER PASCAL (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/001473
Publication Date:
November 07, 2002
Filing Date:
April 26, 2002
Export Citation:
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Assignee:
TOURNIER PASCAL (FR)
International Classes:
A43B13/26; B29C45/00; B29C45/14; B29C70/14; B60C11/14; B29C45/56; (IPC1-7): A43B13/26; B60C11/14
Foreign References:
US3555697A1971-01-19
FR596857A1925-11-03
US5313718A1994-05-24
DE8126601U11982-02-18
DE1948213A11971-04-01
DE2318801A11974-10-24
DE3230016A11984-02-16
US5785782A1998-07-28
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 2000, no. 20 10 July 2001 (2001-07-10)
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet, Patrice Vidon (Le Nobel - Bât. A 2 Allée Antoine Becquere, BP 90333 Rennes 7, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère (1) et présentant au moins une surface de contact (la), caractérisé en ce que ladite matrice (1) intègre des fibres flexibles (11,22, 31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141,151,161,171,181, 182,191,192,2011,211) inclinées par rapport à ladite surface de contact (la), lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131, 141, 151,161,171,181,182,191,192,2011,211) étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure à celle de ladite matrice (1), lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141, 151,161,171,181,191,192,2011,211) étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice (1) à l'aide d'au moins un élément formant support (12,23,32,72,82,92,102,103,111,113, 122,123,133,143,152,162,2013,212), et en ce qu'au moins une extrémité desdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121, 131,141,151,161,171,181,182,191,192,2011, 211) affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact (la), de telle sorte que lesdites fibres améliorent l'adhérence dudit matériau.
2. Matériau antidérapant selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141, 151,161,171,181,182,191,192,2011,211) forment un angle a compris entre environ 5° et environ 70° avec la normale à ladite surface de contact.
3. Matériau antidérapant selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141, 151,161,171,181,182,191,192,2011,211) forment un angle a compris entre environ 25° et environ 50° avec la normale à ladite surface de contact.
4. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit élément formant support (12,23,32,152,162, 2013,212) comprend au moins une nappe noyée dans ladite matrice, une extrémité desdites fibres (11,22,31,151,161,2011,211) venant en appui sur ladite nappe.
5. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit au moins un élément formant support (12,32, 102,111,122) coopère avec lesdites fibres (11) pour les maintenir.
6. Matériau antidérapant selon les revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le ou lesdits moyens formant support (162) présentent, au moins dans la zone où ils coopèrent avec lesdites fibres (161), une boursouflure (1621) admettant de se déformer.
7. Matériau antidérapant selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite boursouflure (1621) est constituée d'une poche de gaz (1622).
8. Matériau antidérapant selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdites fibres (101,112,121) chevauchent ou entrelacent ledit ou lesdits moyens formant support (102,111,122).
9. Matériau antidérapant selon les revendications 5 ou 6, caractérisé en ce qu'une extrémité desdites fibres (71,81,91) est encastrée dans lesdits moyens support (72,82,92).
10. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que lesdites fibres (71,81,91,131,141) comprennent au moins une zone de plus grande flexibilité (711,811,913,1311,1411) à proximité de ladite extrémité encastrée dans ledit moyen formant support.
11. Matériau antidérapant selon la revendication 10, caractérisé en ce que lesdites fibres (81,131,141) comprennent des moyens de limitation (812, 1321,1421) de leur déplacement autour de ladite zone de plus grande flexibilité.
12. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que lesdites fibres (171,181) présentent au moins une ramification (1711,1811).
13. Matériau antidérapant selon la revendication 12, caractérisé en ce que ladite au moins une ramification (1711) forme au moins un élément annulaire ou spiralé (1712) entourant au moins une desdites fibres (1711).
14. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens complémentaires de maintien (24) desdites fibres à une position intermédiaire entre ladite nappe ou lesdits moyens formant support (23) et ladite surface de contact.
15. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que lesdites fibres (191,192) présentent différentes inclinaisons par rapport à ladite surface de contact de façon à ce que plusieurs desdites fibres convergent entre elles au niveau de ladite surface de contact.
16. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que lesdites fibres (191,192) présentent différentes inclinaisons par rapport à ladite surface de contact de façon à ce que plusieurs desdites fibres divergent entre elles au niveau de ladite surface de contact.
17. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que lesdites fibres (11,22,31,41,71,81,91,101,112, 121,141,151,161,171,181,182,191,192,2011) comprennent chacune au moins une fibre longue unitaire.
18. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que lesdites fibres (61) sont réalisées d'un agglomérat de particules et de fibres enchevtrées (611).
19. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que lesdites fibres (51) comprennent des fibrilles ou des particules (511) alignées intégrées dans une matière plastique ou élastomère.
20. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisé en ce que lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91, 101,112,121,131,141,151,161,171,181,182,191,192,2011,211) sont réalisées en un ou plusieurs matériaux appartenant au groupe suivant . élastomère vulcanisé ou thermoplastique, . plastique, . aluminium, . acier, . verre, . carbone, . aramide, . poils de bte.
21. Matériau antidérapant selon la revendication 20, caractérisé en ce que lesdites fibres (41,51,211) sont sensibles à un champ magnétique ou électrique.
22. Matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 21, caractérisé en ce qu'au moins une desdites fibres (11,22,31,41,51,61, 71,81,91,101,112,121,131,141,151,161,171,181,182,191,192, 2011,211) est reliée à des moyens de transmission d'informations (25, 144,2012).
23. Procédé de fabrication d'un matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à : . injecter ladite matrice (1) dans un moule pourvu d'inserts destinés à ménager des passages pour lesdites fibres (11, 22, 31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141,151,161, 171,181,182,191,192,2011) en surmoulant ledit au moins un élément formant support (12,23,32,72,82,92,102,103, 111,113,122,123,133,143,152,162,2013,212) ; . introduire lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91, 101,112,121,131,141,151,161,171,181,182,191,192, 2011) dans lesdits passages une fois les inserts retirés ; . surmouler ou fixer ladite matrice (1), ledit au moins un élément formant support (12,23,32,72,82,92,102,103,111, 113,122,123,133,143,152,162,2013,212) et lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101,112,121,131,141, 151,161,171,181,182,191,192,2011).
24. Procédé de fabrication d'un matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à : . placer lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91,101, 112,121,131,141,151,161,171,181,182,191,192,2011) dans un moule et les maintenir en position par l'intermédiaire dudit moule et/ou d'au moins un élément formant support (12, 23,24,32,72,82,92,102,103,111,113,122,123,133,143, 152,162,2013,212) ; . surmouler lesdites fibres (11,22,31,41,51,61,71,81,91, 101,112,121,131,141,151,161,171,181,182,191,192, 2011) et ledit au moins un élément formant support (12,23, 24,32,72,82,92,102,103,111,113,122,123,133,143, 152,162,2013,212) par ladite matrice (1).
25. Procédé de fabrication d'un matériau antidérapant selon l'une quelconque des revendications 1 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à : . injecter un mélange comprenant ladite matrice (1) et lesdites fibres (211) ou les composés desdites fibres (211) dans un moule ; . appliquer un champ électrique ou magnétique variable dans le moule selon une orientation correspondant à l'inclinaison souhaitée desdites fibres ; . mettre en vibrations ledit moule (2131, 2132) avant ou pendant au moins une fraction de l'application dudit champ électrique ou magnétique.
26. Pneumatique caractérisé en ce qu'il comprend un matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère (1) et présentant au moins une surface de contact avec un sol (20), ladite matrice (1) intégrant des fibres flexibles (22) inclinées par rapport à ladite surface de contact, lesdites fibres (22) étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure à celle de ladite matrice (1), lesdites fibres (22) étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice (1) à l'aide d'au moins un élément formant support (23), et en ce qu'au moins une extrémité desdites fibres (22) affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact selon l'une quelconque des revendications 1 à 22.
27. Pneumatique selon les revendications 22 et 26, caractérisé en ce que lesdits moyens de transmission d'informations (25) sont reliés à un ou plusieurs des systèmes suivants : . système antiblocage des roues lors d'un freinage ; . système antipatinage de roues ; système de détection de la pression et/ou de l'état de gonflement dudit pneumatique ; . système de détection d'usure dudit pneumatique.
28. Semelle de chaussure caractérisée en ce qu'elle comprend un matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère (1) et présentant au moins une surface de contact avec un sol, ladite matrice (1) intégrant des fibres flexibles (2011) inclinées par rapport à ladite surface de contact, lesdites fibres (2011) étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure. à celle de ladite matrice (1), lesdites fibres étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice à l'aide d'au moins un élément formant support (2013), et en ce qu'au moins une extrémité desdites fibres (2011) affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact selon l'une quelconque des revendications 1 à 22.
29. Semelle de chaussure selon les revendications 22 et 28, caractérisée en ce que lesdits moyens de transmission d'informations (2012) sont reliés à un système de détection du coefficient d'adhérence ou de frottement de ladite semelle sur ledit sol.
30. Semelle de chaussure selon la revendication 29, caractérisée en ce que ledit système de détection du coefficient d'adhérence ou de frottement est couplé à au moins un émetteur sonore et/ou lumineux activé lorsque ledit coefficient d'adhérence ou de frottement détecté a une valeur inférieure à un seuil prédéterminé.
Description:
Matériau antidérapant à adhérence améliorée, pneumatique et semelle de chaussure intégrant un tel matériau.

L'invention concerne le domaine des matériaux antidérapants.

Plus précisément, l'invention concerne la structure d'un matériau antidérapant permettant d'en accroître le coefficient d'adhérence, le matériau obtenu étant destiné à tre utilisé dans des applications telles que notamment des pneumatiques, des semelles de chaussures, des tapis antidérapants, des courroies de transmission, des galets ou des rouleaux d'entraînement, des gants de manutention, des patins de frein, etc...

Dans ce domaine, plusieurs qualités et/ou fonctions doivent tre remplies par les matériaux antidérapants, et notamment : - présenter une adhérence satisfaisante avec des surfaces diverses susceptibles de présenter des états variables (sec, mouillé, verglacé...) ; - dissiper peu d'énergie lorsqu'ils sont sollicités ; - présenter une souplesse leur permettant d'accepter les irrégularités des surfaces avec lesquelles ils sont amenés à tre en contact ; - ne pas tre bruyant lorsqu'ils sont sollicités ; - offrir une bonne résistance à l'usure.

Classiquement, de tels matériaux sont réalisés en tout ou partie de matériaux élastomères qui permettent de transmettre des efforts tangentiels importants tout en présentant des qualités d'élasticité intéressantes.

Cependant, bien que les élastomères offrent un coefficient de frottement important combiné à une hyperélasticité, l'utilisation d'un seul élastomère ne permet pas de répondre à l'ensemble des qualités et/ou fonctions listées précédemment. Les gommes souples, par exemple, offrent une meilleure adhérence mais s'usent rapidement, à l'inverse des gommes dures : Un élastomère donné est notamment caractérisé par ses propriétés viscoélastiques, le frottement des élastomères étant régi entre autres par l'adhésion moléculaire et les pertes viscoélastiques du matériau.

Or, plus les pertes viscoélastiques sont élevées, plus l'énergie susceptible d'tre dissipée par le matériau est importante.

Ces pertes viscoélastiques se traduisent notamment par : - une augmentation de la résistance au roulement dans le cas de pneumatiques ; - une altération du rendement dans le cas de machines utilisant des courroies ou des galets d'entraînement ; - un accroissement de la fatigue des utilisateurs dans le cas de semelles de chaussures.

Un compromis est donc le plus souvent recherché entre l'adhérence et la dissipation d'énergie engendrées par un matériau antidérapant.

Plus particulièrement, dans leur application aux pneumatiques, les matériaux antidérapants intègrent classiquement des sculptures ou crampons.

Dans ce cas, le revtement du pneumatique est le plus souvent strié pour accroître la pression de contact sur sol mouillé. De telles stries diminuent cependant l'adhérence du pneumatique sur surface sèche.

On connaît également les pneus cloutés destinés à une utilisation sur sol enneigé ou verglacé. Dans ce cadre, il a été proposé des clous réalisés en un matériau élastomère renforcé de fibres courtes.

Ces pneus étant destinés à une utilisation particulière, il est nécessaire de procéder à un changement de pneumatiques lorsque les conditions routières sont modifiées. En effet, de tels clous entraînent plutôt une perte d'adhérence sur sol sec ou sol mouillé, cet effet indésirable s'amplifiant au cours d'un freinage, les clous élastomères pouvant avoir tendance à fléchir de façon favorable au glissement plutôt qu'en s'y opposant.

On connaît aussi des pneus à bande de roulement renforcée par des fibres courtes. Celles-ci ont tendance à suivre le profil de la sculpture lors du moulage.

Elles se trouvent donc principalement dans une situation sensiblement parallèle par rapport à la surface de contact et se déchaussent facilement.

On connaît également des patins de pneus renforcés sur les bords d'attaque et de fuite. Ces fibres ou renforts sont intégrés au pneu de telle sorte qu'ils ne peuvent opposer de fortes contraintes, tout comme les bandes de roulement comprenant des particules rigides disposées aléatoirement.

On connaît encore des patins comportant des fibres disposées sensiblement perpendiculairement par rapport à la surface de contact. Ces fibres fléchissent lorsqu'elles sont sollicitées sans tendre à s'incruster dans le relief de la surface de contact. Cette disposition verticale des fibres permet un accroissement de la rigidité mais pas de l'adhérence.

L'invention a pour objectif de pallier les inconvénients de l'art antérieur.

Plus précisément, l'invention a pour objectif de proposer un matériau antidérapant qui présente un coefficient d'adhérence supérieur à celui des solutions de l'art antérieur tout en induisant une faible dissipation d'énergie lorsqu'il est sollicité.

Un autre objectif de l'invention est de fournir un tel matériau qui présente une souplesse suffisante pour s'incruster dans les irrégularités de la surface avec laquelle il est en contact.

L'invention a aussi pour objectif de fournir un tel matériau qui offre une bonne résistance à l'usure.

L'invention a également pour objectif de proposer un tel matériau qui puisse tre intégré à la bande de roulement d'un pneumatique en vue d'améliorer son adhérence tout en diminuant la résistance au roulement par rapport aux pneumatiques connus.

Un autre objectif de l'invention est de proposer un tel pneumatique doté d'un matériau antidérapant qui contribue à améliorer le freinage du véhicule, et donc à diminuer les distances d'arrt, y compris en virage.

L'invention a aussi pour objectif de proposer un tel pneumatique intégrant un matériau antidérapant qui contribue au fonctionnement, ou à tout le moins à l'amélioration du fonctionnement de systèmes ou d'organes de sécurité qui équipent le véhicule.

L'invention a également pour objectif de proposer un tel matériau qui puisse tre intégré à des semelles de chaussure en contribuant au confort de l'utilisateur.

Ces objectifs ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui concerne un matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère et présentant au moins une surface de contact.

Selon l'invention, ladite matrice intègre des fibres inclinées par rapport à ladite surface de contact, lesdites fibres étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure à celle de ladite matrice, lesdites fibres étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice à l'aide d'au moins un élément formant support, et au moins une extrémité desdites fibres affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact, de telle sorte que lesdites fibres améliorent l'adhérence dudit matériau.

Contrairement à l'art antérieur, l'adhérence du matériau antidérapant selon l'invention est améliorée de façon sensible sans engendrer une augmentation de la dissipation d'énergie ou une usure excessive du matériau, et ceci dans diverses conditions d'utilisation.

En effet, lorsque des sollicitations s'opposent aux fibres, leur extrémité affleurant ou dépassant légèrement à la surface de contact tend à s'incruster dans le relief de la surface avec laquelle le matériau est en contact, tout en entraînant l'élastomère environnant de la matrice. Ceci a pour effet d'augmenter la surface réelle de contact.

On note que les fibres entraînent l'élastomère environnant de la matrice du fait qu'elles sont noyées dans la matrice en adhérant à celle-ci. Ce résultat est obtenu dans la mesure où les fibres s'étendent dans l'essentiel de l'épaisseur de la matrice, en étant directement ou indirectement solidaire avec elle.

Cette solidarisation sera directe dans le cas par exemple où les fibres sont surmoulées par la matrice. Elle sera indirecte si les fibres sont rapportées dans des évidements de la matrice, puis collées ou surmoulées dans ceux-ci, la colle

ou l'élastomère de surmoulage assurant alors l'adhésion entre les fibres et la matrice.

Un effet de coin dans les cavités du relief de la surface de contact est aussi obtenu.

On note également que l'élément support selon l'invention est un élément distinct de la matrice élastomère, et surmoulé par celle-ci. Il est en effet essentiel que cet élément support soit distinct de la matrice, en étant plus rigide que celle- ci, pour former une limite au déplacement des fibres et, par conséquent, à la déformation de la matrice de son côté opposé à la surface de contact.

Ainsi, les fibres et la matrice supportent des contraintes tangentielles plus élevées que dans les techniques antérieures, l'adhérence du matériau antidérapant étant donc accrue.

Il n'y a pas d'augmentation de la dissipation d'énergie, bien au contraire, car l'augmentation de l'adhérence est permise grâce à un travail mécanique des fibres.

En outre, l'incrustation des fibres dans la surface avec laquelle le matériau est en contact est favorisée par l'inclinaison des fibres autorisant celles-ci à fléchir lorsqu'elles sont soumises à des contraintes en compression et/ou en cisaillement.

Les fibres peuvent ainsi s'arc-bouter et offrir une forte résistance au glissement.

Pour ce faire, les fibres sont flexibles et ne se comportent donc pas comme des clous tel que ceux intégrant les pneus cloutés, afin par exemple de ne pas dégrader le revtement routier, dans le cas où le matériau est appliqué à un pneumatique. Si les matériaux sont réalisées dans un matériau relativement rigide tel qu'un métal, le diamètre des fibres sera choisi de façon à garantir leur flexibilité.

On notera que si les fibres dépassent trop de la surface, l'adhérence s'en trouverait réduite, car les parties émergeantes de ces fibres agiraient comme un flocage de fibres.

Ainsi, contrairement à certaines techniques de flocage selon lesquelles les fibres ne sont insérées dans une matrice que sur une faible partie de leur longueur, tandis que l'essentiel de leur longueur est externe à la matrice, les fibres selon l'invention ne font qu'affleurer ou, au plus, ne dépassent de la matrice que sur une faible partie de leur longueur, n'excédant pas par exemple 5 à 15 % de leur longueur totale. On comprend donc que l'essentiel de la longueur des fibres est noyée dans la matrice. Idéalement, les fibres ne font qu'affleurer à la surface de contact de la matrice, c'est-à-dire qu'elle sont intégralement noyées dans celle-ci, afin d'améliorer la durée de vie du matériau en limitant les contraintes s'exerçant sur les fibres lors de faibles sollicitations (telles que celles intervenant lors d'un roulage normal, dans le cas où le matériau est appliqué à un pneumatique).

A l'aide des fibres disposées dans un matériau antidérapant selon l'invention, la matrice peut tre réalisée en un matériau élastomère relativement raide tout en permettant une meilleure adhérence et usure moindre qu'avec les matériaux élastomère souples de l'art antérieur.

Selon une solution préférée, lesdites fibres forment un angle oc compris entre environ 5 et environ 70° avec la normale à ladite surface de contact.

Préférentiellement, lesdites fibres forment un angle a compris entre environ 25° et environ 50° avec la normale à ladite surface de contact.

L'inclinaison des fibres sera adaptée en fonction de la direction des sollicitations pour laquelle une meilleure adhérence est recherchée. Dans les autres directions, l'adhérence plus faible permet de réduire davantage la dissipation d'énergie du matériau antidérapant.

Les fibres sont disposées de façon organisée, c'est-à-dire non aléatoire, sinon l'effet d'augmentation de l'adhérence ne pourrait tre obtenu. En effet, selon une disposition aléatoire, l'augmentation d'adhérence obtenue à l'aide de fibres orientées dans une mme direction serait compensée par une perte d'adhérence due à une orientation d'autres fibres dans une direction opposée. Il est donc préférable de privilégier une direction pour l'inclinaison des fibres.

Selon une première solution avantageuse, ledit élément formant support comprend au moins une nappe noyée dans ladite matrice, une extrémité desdites fibres venant en appui sur ladite nappe.

On notera que la nappe noyée formant support est relativement peu flexible.

De cette façon, les fibres peuvent s'opposer à des contraintes assez élevées puisqu'elles sont retenues par une de leur extrémité dans la matrice. On évite ainsi que les fibres ne subissent un déplacement d'ensemble avec la matrice flexible.

De plus, une telle caractéristique contribue à une meilleure incrustation des fibres dans la surface avec laquelle le matériau antidérapant est en contact, et donc à une meilleure adhérence.

Selon une seconde solution avantageuse, ledit au moins un élément formant support coopère avec lesdites fibres pour les maintenir.

Avantageusement, dans l'une ou l'autre solution, le ou lesdits moyens formant support présentent, au moins dans la zone où ils coopèrent avec lesdites fibres, une boursouflure admettant de se déformer.

Dans ce cas, ladite boursouflure est constituée d'une poche de gaz.

De cette façon, les fibres sont en appui ou maintenues sur un élément support qui est lui-mme flexible tout en ayant un déplacement limité, ce qui permet aux fibres de mieux épouser les fortes aspérités éventuelles de la surface avec laquelle le matériau antidérapant est en contact.

Selon un autre mode de réalisation du maintien des fibres par l'élément formant support, lesdites fibres chevauchent ou entrelacent ledit ou lesdits moyens formant support.

Des fils de trame, éventuellement présents dans la matrice du matériau pour la renforcer, peuvent alors tre avantageusement utilisés en tant qu'éléments formant support des fibres.

Selon un autre mode de réalisation du maintien des fibres par l'élément formant support, une extrémité desdites fibres est encastrée dans lesdits moyens

support. Dans ce cas, lesdites fibres comprennent préférentiellement au moins une zone de plus grande flexibilité à proximité de ladite extrémité encastrée dans ledit moyen formant support.

De cette façon, les fibres peuvent se déformer sans exercer de couple excessif au niveau de leur extrémité encastrée, limitant ainsi le risque de déchaussement des fibres.

Préférentiellement, lesdites fibres comprennent des moyens de limitation de leur déplacement autour de ladite zone de plus grande flexibilité.

Selon une variante, lesdites fibres présentent au moins une ramification.

Dans ce cas, ladite au moins une ramification forme au moins un élément annulaire ou spiralé entourant au moins une desdites fibres.

De telles ramifications limitent les déformations des fibres, ce qui a pour effet de réduire le risque de cohésion entre les fibres et la matrice.

De plus, les fibres ainsi constituées entraînent davantage la matrice avec elles, forçant le matériau à épouser la forme de la surface avec laquelle il est en contact.

Ces ramifications sont susceptibles d'apporter un effet ventouse tout en répartissant les contraintes entre les fibres et la matrice.

Selon une autre variante, la matériau antidérapant comprend des moyens complémentaires de maintien desdites fibres à une position intermédiaire entre ladite nappe ou lesdits moyens formant support et ladite surface de contact.

De tels moyens contribuent à limiter la déformation des fibres.

Selon un autre mode de réalisation, lesdites fibres présentent différentes inclinaisons par rapport à ladite surface de contact de façon à ce que plusieurs desdites fibres convergent entre elles au niveau de ladite surface de contact.

Une telle configuration s'avère particulièrement intéressante pour une application de l'invention aux pneumatiques. En effet, dans ce cas, les fibres pourront réagir à des sollicitations survenant à la fois longitudinalement et latéralement, par exemple dans le cas d'un freinage en virage.

Selon une variante, lesdites fibres présentent différentes inclinaisons par rapport à ladite surface de contact de façon à ce que plusieurs desdites fibres divergent entre elles au niveau de ladite surface de contact.

Selon un premier mode de réalisation des fibres, lesdites fibres comprennent chacune au moins une fibre longue unitaire.

Selon un deuxième mode de réalisation des fibres, lesdites fibres sont réalisées d'un agglomérat de particules et de fibres enchevtrées.

Selon un autre mode de réalisation des fibres, lesdites fibres comprennent des fibrilles ou des particules alignées intégrées dans une matière plastique ou élastomère.

De telles fibres peuvent tre réalisées par moulage ou par extrusion puis découpe, avant leur intégration dans la couche antidérapante.

Avantageusement, lesdites fibres sont réalisées en un ou plusieurs matériaux appartenant au groupe suivant : - élastomère vulcanisé ou thermoplastique, - plastique, - aluminium, - acier, - verre, - carbone, -aramide, - poils de bte.

Dans le cas où des matériaux rigides sont choisis, tel que l'acier et l'aluminium, on associera préférentiellement à ce matériau au moins un deuxième matériau (les deux matériaux pouvant se présenter sous forme de filaments) qui aura pour fonction d'éviter au matériau rigide de se déformer de façon permanente.

Selon une autre caractéristique, lesdites fibres sont sensibles à un champ magnétique ou électrique.

Selon une solution avantageuse commune aux précédents modes de réalisation, au moins une desdites fibres est reliée à des moyens de transmission d'informations.

L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un matériau antidérapant tel que décrit précédemment, comprenant les étapes consistant à : - injecter ladite matrice dans un moule pourvu d'inserts destinés à ménager des passages pour lesdites fibres en surmoulant ledit au moins un élément formant support ; - introduire lesdites fibres dans lesdits passages une fois les inserts retirés ; - surmouler ou fixer ladite matrice, ledit au moins un élément formant support et lesdites fibres.

Selon un autre mode de réalisation, un procédé de fabrication d'un matériau antidérapant tel que décrit précédemment comprend les étapes consistant à : - placer lesdites fibres dans un moule et les maintenir en position par l'intermédiaire dudit moule et/ou d'au moins un élément formant support ; - surmouler lesdites fibres et ledit au moins un élément formant support par ladite matrice.

Selon encore un autre mode de réalisation, un procédé de fabrication d'un matériau antidérapant tel que décrit précédemment comprend les étapes consistant à : - injecter un mélange comprenant ladite matrice et lesdites fibres ou les composés desdites fibres dans un moule ; - appliquer un champ électrique ou magnétique variable dans le moule selon une orientation correspondant à l'inclinaison souhaitée desdites fibres ;

- mettre en vibrations ledit moule avant ou pendant au moins une fraction de l'application dudit champ électrique ou magnétique.

Pour assurer une meilleure cohésion entre les fibres et la matrice, les fibres, les particules, ou les fibrilles qui composent les fibres, pourront subir un traitement complémentaire tel qu'un ensimage, une irradiation, un flammage, une pulvérisation d'un agent chimique ou un trempage dans un bain chimique (au phosphore, au soufre, au chrome, bain d'oxygénation, bain d'hydrogénation).

Selon un autre procédé permettant d'obtenir l'inclinaison des fibres dans la matrice, un champ radial et perpendiculaire est appliqué puis un cisaillement de l'élastomère est provoqué. Il est obtenu en faisant tourner une seule des parties périphériques du moule, celle extérieure ou intérieure. Les particules sont soumises au champ qui les incite à avoir un alignement radial. La partie du moule tournant entraîne par frottement la matrice environnante et, par l'effet de viscosité, les fibrilles formées sont déviées par ce cisaillement. Ainsi les fibrilles au lieu d'tre radiales, forment des spirales, d'autant plus inclinées que le cisaillement induit est élevé.

L'invention concerne également un pneumatique comprenant un matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère et présentant au moins une surface de contact avec un sol, ladite matrice intégrant des fibres flexibles inclinées par rapport à ladite surface de contact, lesdites fibres étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure à celle de ladite matrice, lesdites fibres étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice à l'aide d'au moins un élément formant support, et en ce qu'au moins une extrémité desdites fibres affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact.

Un tel pneumatique permet d'obtenir une baisse sensible de la résistance au roulement et donc d'entraîner une consommation d'énergie moindre.

L'adhérence du pneumatique étant améliorée, les distances d'arrt d'un véhicule qui en est équipé sont réduites et la tenue de route est notablement améliorée.

Selon un mode de réalisation avantageux d'un tel pneumatique, lesdits moyens de transmission d'informations sont reliés à un ou plusieurs des systèmes suivants : - système antiblocage des roues lors d'un freinage ; - système antipatinage de roues ; - système de détection de la pression et/ou de l'état de gonflement dudit pneumatique ; - système de détection d'usure dudit pneumatique.

On obtient ainsi une meilleure précision pour la mise en oeuvre des systèmes ABS (Anti Blocking System), en prenant l'information directement sur la bande de roulement du pneumatique.

L'invention concerne également une semelle de chaussure comprenant un matériau antidérapant comprenant une matrice élastomère et présentant au moins une surface de contact avec un sol, ladite matrice intégrant des fibres flexibles inclinées par rapport à ladite surface de contact, lesdites fibres étant réalisées en un matériau présentant une rigidité supérieure à celle de ladite matrice, lesdites fibres étant en appui ou maintenues, directement ou indirectement, dans ladite matrice à l'aide d'au moins un élément formant support, et en ce qu'au moins une extrémité desdites fibres affleure ou dépasse légèrement à ladite surface de contact.

L'orientation des fibres dans les crampons peut varier selon leur emplacement sur la semelle pour faire face à des sollicitations différentes.

Selon un mode de réalisation avantageux d'une telle semelle de chaussure, lesdits moyens de transmission d'informations sont reliés à un système de détection du coefficient d'adhérence ou de frottement de ladite semelle sur ledit sol.

Préférentiellement, ledit système de détection du coefficient d'adhérence ou de frottement est couplé à au moins un émetteur sonore et/ou lumineux activé lorsque ledit coefficient d'adhérence ou de frottement détecté a une valeur inférieure à un seuil prédéterminé.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante de plusieurs modes de réalisation préférentiels de l'invention donnés à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins parmi lesquels : - la figure 1 représente une vue en coupe d'un matériau antidérapant selon l'invention ; - la figure 2 illustre en coupe une bande de roulement d'un pneumatique intégrant un matériau antidérapant selon l'invention ; - la figure 3 représente une variante d'une bande de roulement de pneumatique intégrant un matériau antidérapant selon l'invention ; - la figure 4 illustre un mode de réalisation du matériau antidérapant selon l'invention, dans lequel les fibres sont sensibles à un champ électrique ; - la figure 5 illustre un autre mode de réalisation du matériau antidérapant selon l'invention, dans lequel les fibres sont constituées de particules sensibles à un champ magnétique ; - la figure 6 illustre un mode de réalisation des fibres selon lequel elles sont constituées d'un cordon élastomère ou thermoplastique intégrant des fibrilles ; - la figure 7 représente un mode de réalisation de la fixation des fibres selon lequel elles sont encastrées dans un support ; - la figure 8 représente un autre mode de réalisation de la fixation des fibres dans lequel les fibres intègrent une articulation ; - la figure 9 représente un autre mode de fixation par encastrement des fibres dans un support ;

- les figures 10 à 12 illustrent chacune un mode de réalisation pour la fixation des fibres, celles-ci venant à chevauchement sur un support ; - les figures 13 et 14 représentent chacune une variante du mode de réalisation de la fixation par encastrement des fibres sur un support ; - la figure 15 illustre un autre mode de fixation des fibres sur un support à l'aide d'une pièce intermédiaire ; - la figure 16 illustre encore un autre mode de réalisation des fibres sur un support présentant une boursouflure ; - la figure 17 représente un mode de réalisation des fibres selon lequel elles présentent des ramifications ; - la figure 18 représente un autre mode de réalisation des fibres présentant des ramifications ; - la figure 19 illustre un mode de réalisation de l'inclinaison des fibres selon lequel elles divergent au niveau de la surface de contact du matériau antidérapant selon l'invention ; - la figure 20 représente une semelle de chaussure intégrant un matériau antidérapant selon l'invention ; - la figure 21 illustre une étape d'un procédé de fabrication permettant l'alignement de fibres sensibles à un champ magnétique.

En référence à la figure 1, un matériau antidérapant selon l'invention comprend une matrice élastomère 1 présentant une surface de contact la.

Selon l'invention, des fibres 11 sont noyées dans la matrice 1 en étant inclinées par rapport à la surface de contact la en formant un angle d'environ 45° avec une normale à la surface de contact la.

Selon ce mode de réalisation, par une de leurs extrémités, les fibres 11 sont en appui sur un support 12, lui-mme noyé dans la matrice 1, l'autre extrémité des fibres venant affleurer à la surface de contact la.

Un tel matériau antidérapant est disposé sous ou sur une structure 2, variable selon l'application envisagée.

Chaque fibre est ici constituée d'un cordon élastomère flexible présentant une rigidité supérieure à celle de la matrice 1, ce cordon formant une fibre longue unitaire.

Le matériau élastomère constituant le cordon est chargé de particules rigides et présente un module d'élasticité 1,5 fois supérieur à celui de la matrice 1.

Les fibres pourront dans d'autres modes de réalisation, tre réalisées en acier, en plastique (polyamide, polypropylène, polycarbonate, polyester, polyvinilique, polyacrylique...), en fer, en aluminium, en verre, en carbone, en aramide, en poils de bte ou en plusieurs de ces matériaux.

Le support 12 est une nappe réalisée en un matériau tel qu'un métal (acier, fer, aluminium, cuivre), un thermoplastique (polyamide, polypropylène, polyéthylène, polycarbonate, polysulfure de phénylène, polyester, élastomère thermoplastique), rayonne, verre, aramide, carbone.

Ainsi, tel qu'illustré par la figure 6, les fibres 61 sont réalisées par moulage ou par extrusion d'un élastomère renforcé par des fibres courtes 611 sensiblement alignées dans le sens de la fibre 61.

Selon un autre mode de réalisation de l'invention tel qu'illustré par la figure 7, les fibres 71 sont encastrées dans le support 72 qui les maintient ainsi dans la matrice 1. Une alternative consiste à réaliser les fibres 71 en mme temps que le support 72 par moulage. Les fibres 71 pourraient, selon un autre procédé de réalisation, tre soudées ou collées sur le support 72.

On notera que les fibres 71 présentent à leur base une zone flexible 711, obtenue par un rétrécissement de section, leur permettant de se déformer sans exercer de couple excessif au niveau de l'encastrement, limitant ainsi le risque de déchaussement.

La figure 8 représente un autre mode de réalisation de l'encastrement des fibres 81 dans le support 82, selon lequel les fibres 82 intègrent, à proximité du support, une articulation formée par deux bras 811.

Cette articulation comporte en outre une butée 812 qui limite le recul de la fibre 81 au-delà d'un seuil de déformation.

La figure 9 illustre encore un autre mode de réalisation de l'encastrement des fibres 91 dans le support 92, selon lequel les fibres 91 présentent une tte 911 intégrant une gorge périphérique 912 destinée à coopérer avec le support 92 qui comporte une ouverture de forme oblongue, pour former une liaison à encastrement.

On note dans ce mode de réalisation que la fibre 91 comprend une zone de plus grande flexibilité 913 (rétrécissement de la fibre) et que la matrice 1 recouvre seulement la partie longiligne de la fibre 91.

Deux autres modes de réalisation de l'encastrement des fibres sont illustrés par les figures 13 et 14, selon lesquels les fibres 131,141 sont couplées à un élément de liaison 132,142 comportant une partie flexible 1311,1411, encastré dans l'élément support 133,143.

En référence à la figure 13, la fibre 131 est tubulaire et contient un élastomère tackifiant (collant) présentant un coefficient de rebond inférieur à 30, contribuant à renforcer encore l'adhérence du matériau antidérapant selon l'invention.

On notera que les talons 1321,1421 forment une butée susceptible de limiter le pivotement des éléments de liaison 132,142 par rapport aux supports 133,143.

La figure 15 illustre un autre mode de réalisation de la fixation des fibres 151 sur l'élément support 152, selon lequel les fibres sont solidarisées à une pièce 153 maintenue dans le support 152. La pièce 153 est obtenue de préférence par surmoulage de la base des fibres, par une matière thermoplastique (PP, PE, PA...), et éventuellement une résine thermodurcissable (polyester, époxyde, polyuréthane).

D'autres formes de maintien des fibres dans la matrice 1 sont illustrées par les figures 10 à 12.

Telle qu'illustrée par la figure 11, la matrice 1 intègre des fils de trame 111 autour desquels les fibres 112 sont repliées, venant ainsi chevaucher les fils 111.

Comme cela apparaît clairement sur la figure 10, une variante consiste à entrelacer les fibres 101 avec les fils de trame 102.

Dans une autre variante représentée par la figure 12, les fibres 121 chevauchent un tissu intermédiaire 122.

On notera pour ces trois derniers modes de réalisation, que le déplacement des fibres dans la matrice est limité par la présence d'un élément formant butée 103,113,123 contre lequel les fibres sont susceptibles de venir en appui. L'écartement entre les fibres 101, 112 ou 121 et l'élément 103,113 ou 123 est inférieur à 20% de l'épaisseur de la matrice 1 et de préférence inférieur à 10% de cette épaisseur.

Dans un autre mode de réalisation illustré par la figure 16, les fibres 161 sont maintenues par un renfort 162 présentant une boursouflure 1621 susceptible de se déformer sous la poussée des fibres. Cette boursouflure 1621 est obtenue par l'introduction d'un agent chimique dégageant un gaz au-delà d'une certaine température lors du moulage de la matrice 1, formant une poche de gaz 1622.

Des évidements 163 sont en outre ménagés dans la matrice 1 pour améliorer la mobilité des fibres 161 au sein de la matrice.

Selon les modes de réalisation qui viennent d'tre décrits, les fibres intégrant un matériau antidérapant selon l'invention sont essentiellement longilignes.

Elles peuvent également présenter des ramifications, comme illustrées par les figures 17 et 18.

En référence à la figure 17, les fibres 171 présentent des ramifications 1711 comprenant des terminaisons annulaires 1712 (en coupe sur la figure 17).

Ces ramifications 1711 et terminaisons 1712 sont obtenues de préférence par moulage de matière thermoplastique.

On note, selon le mode de réalisation illustré par la figure 18, que les fibres 181 présentant des ramifications 1811, sont bordées par des fibres 182 longilignes destinées à limiter la déformation de la matrice et à améliorer la résistance à l'usure, en particulier dans le cas d'un crampon tel que représenté.

Les fibres 182 alignées dans la direction transversale sur les bords d'attaque et de fuite du crampon, sont éventuellement maintenues transversalement par des fils de trame, et composent dans ce cas un tissu appuyé sur le support 183.

De façon commune à l'ensemble des modes de réalisation qui viennent d'tre décrits, le procédé de fabrication du matériau selon l'invention consiste en un prémoulage de la matrice, le moule étant pourvu d'insert destiné à ménager des passages dans la matrice pour une introduction ultérieure des fibres réalisées séparément par moulage ou extrusion.

Une fois les inserts retirés, les fibres sont mises en place dans le moule et solidarisées à l'élastomère en l'aide d'un surmoulage poursuivie d'une cuisson.

Selon une alternative, les fibres sont placées et maintenues dans le moule, éventuellement par l'intermédiaire de leur fixation à leur support, puis surmoulées par la matrice.

Selon un autre mode de réalisation, les fibres sont sensibles à champ électrique ou magnétique en vue de leur imposer une inclinaison une fois noyées dans la matrice du matériau antidérapant selon l'invention.

Ainsi, en référence à la figure 5, les fibres 51 comprennent des fibrilles ou particules 511 sensibles à un champ magnétique (ou électrique selon un autre mode de réalisation) mélangées à un élastomère.

L'inclinaison des fibres est obtenue en appliquant un champ magnétique variable dans le moule tel qu'illustré par la figure 21.

En référence à cette figure 21, la matrice 1 et les particules 2111 sensibles à un champ magnétique destinées à former les fibres 211 sont injectées dans un moule comportant une paroi intérieure 2131 et une paroi extérieure 2132, un élément support 212 ayant été au préalable disposé dans le moule.

Le circuit magnétique 2141, constitué de tôles et relié à la bobine 214, permet de produire un champ magnétique orienté dans la direction de la flèche F2 dans l'entrefer (espace entre les terminaisons 2142 et 2143), la direction du champ magnétique étant obtenue par la mise en place, selon la direction souhaitée, des terminaisons 2142,2143 du circuit magnétique 2141 sur les parois internes respectivement des parois 2131 et 2132 du moule.

Les parois du moule hors du champ magnétique sont constituées ou revtues d'une matière non magnétisable pour ne pas dévier le champ magnétique appliqué et limiter les fuites magnétiques.

Les variations du champ magnétique correspondent à une application par paliers successifs et progressifs de l'intensité électrique qui parcoure la bobine 214, visant à optimiser l'opération conjointement à une mise en vibration du moule à l'aide d'un élément piézoélectrique 215 (la simple fermeture du moule peut constituer une secousse ou une vibration suffisante).

Selon le mode de réalisation illustré par la figure 4, les fibres 41 sont réalisées en plastique et revtues par une couche ionisable, avant d'tre injectées avec la matière de la matrice dans un moule.

L'inclinaison des fibres est obtenue selon un procédé similaire à celui utilisé pour le mode de réalisation décrit précédemment.

On notera que les fibres peuvent présenter des inclinaisons différentes. En effet, tel que cela apparaît sur la figure 19, les fibres 191 et 192 sont inclinées différemment par rapport à la surface de contact la de telle sorte qu'elles divergent au niveau de la surface la. Les fibres agissent ainsi. dans deux directions.

Selon un autre mode de réalisation, les fibres 191 et 192 pourraient converger au niveau de la surface contact la pour accroître leur stabilité transversale.

L'application d'un matériau antidérapant selon l'invention aux pneumatiques va maintenant tre décrit à l'aide de l'exemple de la figure 2.

Tel que représenté par la figure 2, un pneumatique comprend une chambre pneumatique 26, une armature de carcasse 27, une couche d'élastomère 28, une bande de roulement comportant des sculptures ou crampons 21, notamment destinés à chasser l'eau sur route mouillée.

Les crampons présentent une surface de contact avec le sol 20.

Selon l'invention, la bande de roulement et les crampons du pneumatique comprennent une matrice élastomère 1 dans laquelle sont noyées des fibres 22, inclinées à environ 45° par rapport à la surface de contact avec le sol 20.

Les fibres 22 viennent en appui sur une nappe 23 noyée dans la matrice 1, un élément intermédiaire 24 contribuant de façon complémentaire au maintien des fibres 22 dans leur position inclinée. Pour un meilleur maintien, les fibres 22 composées de fibres longues mixtes verre-polypropylène, sont soudées par chauffage à l'élément 24, constitué d'un tissus comprenant des fibres polypropylène.

En cas de freinage du véhicule, tendant à exercer des forces orientées dans le sens de la flèche FI indiquée sur la figure 2, les fibres, de par leur orientation, ont tendance à s'arc-bouter, leur extrémité à la surface de contact ayant tendance à s'incruster dans le relief du sol 20, tandis que leur autre extrémité est maintenue par la nappe 23.

Selon une variante illustrée par la figure 3, les fibres 31 sont fixées sur un support 32 qui suit approximativement le profil des crampons. Il est intéressant de tirer les fibres 31 du support 32 constitué d'un tissu.

Selon un mode de réalisation avancé d'un pneumatique intégrant un matériau antidérapant selon l'invention, des fibres 22 sont reliées à des moyens de transmission d'informations.

Les moyens de transmission d'informations comprennent un capteur 25 placé entre les fibres 21 et la nappe 23. Le signal provenant du capteur 25 est transmis par un contact électrique entre l'arbre de roue et le châssis du véhicule à un organe de traitement de l'information intégré à un système d'exploitation de

l'information relié à la commande des freins en vue d'éviter un blocage des roues lors d'un freinage.

Le capteur 25 consiste en un film piézoélectrique qui génère un courant électrique fonction de la sollicitation de la fibre qui appuie sur celui-ci. Selon d'autres versions, le capteur 25 peut aussi tre de type capacitif, résistif ou bien inductif.

Tel qu'illustré par la figure 14, le capteur 144 est du type résistif, consistant alors en une jauge de déformation fixée sur la zone flexible 1411 de l'élément de liaison 142 des fibres 141 avec l'élément support 143.

Les fibres sont dans ce cas de préférence connectées en série entre elles par une liaison électrique, formant un réseau à travers lequel un courant électrique est envoyé. La mesure des fluctuations d'impédance électrique permet d'identifier la variation de résistance électrique du ou des réseaux ainsi formés, donnant une indication du comportement des fibres.

Selon un autre mode de réalisation des capteurs, les fibres peuvent tre réalisées en fibres optiques servant à la fois d'émetteur et de récepteur. Des impulsions étant envoyées aux fibres optiques, le signal réfléchi diffère en fonction du contact ou de l'absence de contact de la fibre avec le sol. L'analyse du signal reçu permet alors de déduire l'état de sollicitation des fibres, qui agit notamment sur la distorsion du signal. Le niveau d'adhérence et la vitesse de rotation sont ainsi déterminés.

Selon encore un autre mode de réalisation des capteurs, des fibres comprenant des particules aimantées, ont une portion, de préférence leur base, disposée à travers un enroulement de fil conducteur électrique. Le déplacement relatif des particules aimantées à travers les spires de cet enroulement, fonction des sollicitations de la fibre, génère un courant électrique. Ce signal représentant la réponse d'un ensemble de capteurs inductifs de ce type, est exploité pour en déterminer la vitesse de rotation (ou de déplacement) et le niveau d'adhérence.

Selon encore un autre type de capteurs, des fibres conductrices réparties sur le pourtour, sont connectées en série. Un courant électrique est généré à

travers ce réseau. Chaque passage d'une fibre conductrice sur le sol entraîne une baisse de courant en en transmettant une partie au sol. Les fluctuations de la réponse relevée permettent de déterminer la vitesse de rotation.

Quelque soit le mode de réalisation du ou des capteurs qui coopèrent ou qui sont au moins en partie constitués par lesdites fibres, le traitement de l'information peut également permettre de détecter l'état d'un pneu sous gonflé, l'avachissement du pneu entraînant une sollicitation d'un nombre de fibres plus important que la normale.

L'application d'un matériau antidérapant selon l'invention aux semelles de chaussures va maintenant tre décrit à l'aide de la figure 20.

Tel que cela apparaît clairement sur cette figure, la semelle 200 comporte des sculptures 201 intégrant des fibres 2011 inclinées, noyées dans une matrice 1, et venant en appui sur un élément formant support 2013.

Selon un mode de réalisation avancé d'une telle semelle, au moins une des fibres 2011 est reliée à au moins un moyen de transmission d'information.

Les moyens d'informations sont reliés à un système de détection du coefficient d'adhérence. Pour ce faire, un capteur 2012 sensible aux variations de déformation des fibres est relié à un circuit électronique qui traite le signal du capteur de façon à déduire une perte d'adhérence.

La technique utilisée pour le capteur est choisie parmi l'une des techniques mentionnées précédemment pour l'application du matériau antidérapant selon l'invention aux pneumatiques.

Un signal sonore ou lumineux est généré lorsque le coefficient d'adhérence détecté a une valeur inférieure à un seuil prédéterminé.

Le matériau antidérapant selon l'invention pourra aussi tre utilisé dans d'autres applications de façon avantageuse, notamment en étant intégré à des produits tels que les tapis antidérapants, les courroies de transmission, les galets ou les rouleaux d'entraînement, les gants de manutention....

L'application de l'invention aux courroies permet de transmettre un couple plus important sans accroître la dissipation d'énergie. Cependant la

surface de contact des réas doit tre striée ou bosselée, afin d'offrir des points d'ancrage audites fibres. Les courroies en V sont réalisées en empilant des couches successives conformes à l'invention. Pour éviter que ledit élément formant support des fibres s'éloigne d'un côté de la surface sous la pression desdites fibres, les fibres sont disposées symétriquement par rapport au plan radiant de symétrie du réa et elles travaillent dans le mme sens sur chaque couche pour ne pas avoir de déviation du support. Ceci n'est pas le cas des courroies actuelles renforcées par des tissus où les fibres transversales ont une extrémité tirée et l'autre repoussée, ce qui a pour effet de faire rentrer les fibres plutôt que de les faire sortir selon l'invention.

Il est à noter par ailleurs que les fibres selon l'invention pourront avantageusement tre installées seulement sur la partie avant d'un patin de frein.

Les capteurs selon l'invention peuvent aussi tre utilisés dans d'autres applications telles que le contrôle de mouvement d'un galet, d'un rouleau d'entraînement ou d'une courroie installés sur une machine. Une autre application concerne la détection de passage d'une personne sur un tapis. Ce type de capteurs informe un dispositif de contrôle d'ouverture et de fermeture de porte ou bien déclenche une alarme.

D'autres modes de réalisation utilisant le principe d'un matériau antidérapant intégrant une matrice dans laquelle sont noyées des fibres inclinées par rapport à une surface de contact tel que décrit précédemment sont bien sûr envisageables sans sortir du cadre de l'invention.