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Patent Searching and Data


Title:
APPARATUS FOR MEASURING THE ANGULAR POSITION OF A SHAFT OR THE LIKE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/212151
Kind Code:
A1
Abstract:
The apparatus for measuring the angular position of a shaft (12) comprises: · a support on which a primary winding (28) and at least two secondary windings (1, 4; 2, 3; 5, 7, 8, 10; 6, 9) that are 180° phase- shifted relative to one another are arranged in such a way as to form a first inductive position sensor (22); and · a second position sensor (23) having at least two secondary windings that are 180° phase-shifted relative to one another and are disposed on the same support, across from the secondary windings of the first position sensor in relation to a centerline such that a pattern is formed on either side of said centerline; · the primary winding surrounds all the secondary windings. Also disclosed is an assembly comprising an apparatus of said type and a target having two oppositely wound coils.

Inventors:
FONTANET ALAIN (FR)
ROUX JEAN-LOUIS (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/051395
Publication Date:
December 14, 2017
Filing Date:
June 02, 2017
Export Citation:
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Assignee:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE (FR)
CONTINENTAL AUTOMOTIVE GMBH (DE)
International Classes:
G01D5/22
Foreign References:
EP0341412A11989-11-15
US20150204740A12015-07-23
FR2170651A51973-09-14
EP0182085A21986-05-28
Attorney, Agent or Firm:
CONTINENTAL AUTOMOTIVE FRANCE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Ensemble formé par un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre (12) et une cible (18, 20), caractérisé en ce que le dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre (12) est un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre (12) comportant un support sur lequel sont réalisés, d'une part, un bobinage primaire (28) et, d'autre part, au moins deux bobinages secondaires (1 , 4 ; 2, 3 ; 5, 7, 8, 10 ; 6, 9) en opposition de phase l'un par rapport à l'autre de manière à former un premier capteur de position (22) inductif, ledit ensemble étant caractérisé en ce que :

• le dispositif comporte un second capteur de position (23) présentant au moins deux bobinages secondaires en opposition de phase l'un par rapport à l'autre et disposés sur le même support en vis-à-vis des bobinages secondaires du premier capteur de position par rapport à une ligne médiane (ΑΑ') de manière à former de part et d'autre de cette ligne médiane à chaque fois un motif (M, M'), le bobinage primaire entourant les bobinages secondaires des deux capteurs de position (22, 23), · la cible comporte deux hélices (18, 20) de pas opposés,

• le premier capteur de position (22) inductif est disposé face à une hélice (18), et

• le second capteur de position (23) se trouve face à l'autre hélice (20).

2. Ensemble selon la revendication 1 , caractérisé en ce que chaque motif (M) est constitué d'un premier ensemble de boucles d'un premier bobinage adjacent à un second ensemble de boucles d'un second bobinage, les boucles du premier bobinage présentant une forme similaire aux boucles du second bobinage et le nombre de boucles du premier ensemble étant égal au nombre de boucles du second ensemble.

3. Ensemble selon la revendication 1 , caractérisé en ce que chaque motif (Μ') est constitué d'un premier ensemble de boucles d'un premier bobinage adjacent à un deuxième ensemble de boucles d'un second bobinage et à un troisième ensemble de boucles du second bobinage, les boucles du premier bobinage présentant une surface double de celle des boucles du second bobinage, le nombre de boucles étant égal pour les trois ensembles et les boucles du premier ensemble de boucles étant disposées entre les boucles du deuxième ensemble de boucles et celles du troisième ensemble de boucles de manière à former un alignement de boucles perpendiculaire à la ligne médiane.

4. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les hélices sont disposées sur une surface cylindrique de l'arbre, symétriquement par rapport à un plan transversal de ladite surface cylindrique.

5. Ensemble selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur de position (22) et le second capteur de position (23) comportent un bobinage primaire (28) commun.

6. Procédé de mesure sans contact de la position angulaire d'un arbre (12), par un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre (12) et une cible (18,20), ledit dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre (12) comportant un support sur lequel sont réalisés, d'une part, un bobinage primaire (28) et, d'autre part, au moins deux bobinages secondaires (1 , 4 ; 2, 3 ; 5, 7, 8, 10 ; 6, 9) en opposition de phase l'un par rapport à l'autre de manière à former un premier capteur de position (22) inductif caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

• munir la surface extérieure de l'arbre (12) de deux hélices (18, 20) de sens opposés, les hélices étant distantes l'une de l'autre, sur la plage de mesure angulaire, d'une distance prédéterminée en fonction du déplacement axial estimé de l'arbre,

· fournir un premier capteur de position (22) linéaire inductif,

• fournir un second capteur de position (23) linéaire inductif, ledit second capteur de position (23) présentant au moins deux bobinages secondaires en opposition de phase l'un par rapport à l'autre et disposés sur le même support en vis-à-vis des bobinages secondaires du premier capteur de position par rapport à une ligne médiane (ΑΑ') de manière à former de part et d'autre de cette ligne médiane à chaque fois un motif (M, M'), le bobinage primaire entourant les bobinages secondaires des deux capteurs de position (22, 23),

• disposer le premier capteur de position (22) face à une première hélice (18) de manière à fournir un signal comportant, d'une part, une composante représentative du déplacement longitudinal de l'arbre (12) et, d'autre part, une composante représentative de sa rotation,

• disposer le second capteur de position (23) face à la seconde hélice (20) de manière à fournir un signal comportant, d'une part, une composante représentative du déplacement longitudinal de l'arbre (12) et, d'autre part, une composante représentative de sa rotation,

• détermination de la position angulaire de l'arbre en combinant les signaux fournis par le premier capteur de position (22) et par le second capteur de position (23) de manière à faire disparaître les composantes représentatives de la translation de l'arbre (12).

7. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il permet également la mesure d'un déplacement axial de l'arbre en combinant les signaux fournis par le premier capteur de position (22) et par le second capteur de position (23) de manière à faire disparaître les composantes représentatives de la rotation de l'arbre (12).

Description:
Dispositif de mesure de position angulaire d'un arbre ou similaire

La présente invention concerne un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre ou similaire à l'aide d'une technologie inductive.

Cette technologie présente l'avantage de permettre de déterminer la position d'une pièce mécanique, ou de tout autre élément, sans nécessiter de contact avec la pièce dont on souhaite connaître la position. Cet avantage fait que les applications de tels capteurs sont très nombreuses dans tous types d'industries. Des capteurs inductifs sont également utilisés dans des applications grand public comme par exemple le domaine de l'automobile au sein duquel la présente invention a été réalisée. Toutefois, elle peut être utilisée dans d'autres domaines divers et variés.

Le principe de fonctionnement d'un capteur inductif repose sur la variation de couplage entre un bobinage primaire et des bobinages secondaires d'un transformateur fonctionnant à haute fréquence et sans utiliser de circuit magnétique. Le couplage entre ces bobinages varie en fonction de la position d'une pièce conductrice (de l'électricité) mobile, appelée généralement « cible ». Des courants induits dans la cible viennent en effet modifier les courants induits dans les bobinages secondaires. En adaptant la configuration des bobinages et en connaissant le courant injecté dans le bobinage primaire, la mesure du courant induit dans les bobinages secondaires permet de déterminer la position de la cible.

Le document EP0182085 décrit le principe d'un tel capteur inductif. Pour intégrer un tel capteur inductif dans un dispositif, notamment un dispositif électronique, il est connu de réaliser le transformateur évoqué plus haut sur une carte de circuit imprimé. Le bobinage primaire et les bobinages secondaires sont alors constitués de pistes tracées sur la carte de circuit imprimé. Le bobinage primaire est alors par exemple alimenté par une source externe haute fréquence et les bobinages secondaires sont alors le siège de courants induits par le champ magnétique créé par la circulation d'un courant dans le bobinage primaire. La cible, qui est une pièce conductrice, par exemple métallique, peut présenter une forme simple. Il peut par exemple s'agir d'une pièce découpée dans une tôle. Pour réaliser un capteur linéaire, la découpe pour réaliser la cible est par exemple rectangulaire tandis que pour un capteur rotatif, cette découpe sera par exemple en forme d'un secteur angulaire de rayon et d'angle adaptés au mouvement de la pièce.

Généralement, deux ensembles de bobinages secondaires sont dessinés pour réaliser sur une course complète du capteur des fonctions sinus et cosinus de la position de la cible. De telles fonctions (cos et sin) sont bien connues et peuvent facilement être traitées par un système électronique. En faisant le rapport du sinus par le cosinus puis en appliquant une fonction arctangente, on obtient une image de la position de la cible. L'argument des fonctions sinus et cosinus est une fonction linéaire (ou affine) de la position de la cible dont la course représente alors une partie plus ou moins grande de la période spatiale de ces fonctions trigonométriques.

D'un point de vue physique, la modification du couplage entre le circuit primaire et les circuits secondaires est réalisée grâce au phénomène d'effet de peau électromagnétique connu de l'homme du métier. Le circuit primaire étant alimenté par une source haute fréquence, les phénomènes survenant dans tout le capteur sont des phénomènes à haute fréquence. La cible, dont on souhaite connaître la position, est une pièce massive conductrice et est le siège de courants induits importants. La profondeur de pénétration de ces courants induits est relativement faible (d'où le nom effet de peau). Elle est par exemple de l'ordre de 50 μηι dans le cas d'une cible en aluminium. L'induction ne pénètre donc pas dans la cible et le flux magnétique produit par le circuit primaire contourne donc la cible. De ce fait, les lignes de champ sont fortement modifiées. Cette modification est perçue par les circuits secondaires qui, en fonction de la position de la cible, reçoivent plus ou moins de flux. Ces flux qui sont variables en fonction de la position de la cible sont aussi variables en fonction du temps et génèrent de ce fait une tension aux bornes des circuits secondaires. En mesurant ces tensions, on obtient ainsi un signal qui après analyse permet de connaître la position de la cible.

Lorsqu'il n'est pas possible de disposer un capteur en bout d'arbre pour déterminer la position angulaire dudit arbre, il est connu de munir l'arbre d'une hélice qui est mise en vis-à-vis d'un capteur linéaire. En effet, lorsque l'on considère une hélice en rotation par rapport à un point fixe, on voit depuis ce point fixe une surface qui se déplace axialement. Ainsi, tout se passe comme si la cible se déplaçait linéairement en face du capteur.

Ainsi, un capteur linéaire peut donner une indication sur la position angulaire d'un arbre en adaptant la forme de la cible. Cependant, lorsque l'arbre dont on souhaite connaître la position angulaire se déplace axialement, même lorsqu'il s'agit de mouvements parasites, la mesure angulaire est faussée du fait de ce mouvement axial.

La présente invention a alors pour but de permettre de réaliser une mesure de la position angulaire d'un arbre ou similaire en technologie inductive (sans contact), en position radiale, c'est-à-dire en se positionnant à côté de l'arbre et non pas en bout, en étant insensible au jeu axial.

De préférence, le dispositif permettant de réaliser cette mesure sera d'un encombrement réduit.

Avantageusement, un tel dispositif permettra également de mesurer un déplacement longitudinal (le long de l'axe de rotation de l'arbre). Ceci permettra par exemple de mesurer à la fois une position angulaire et/ou une vitesse de rotation et un déplacement axial. Une telle mesure de déplacement longitudinal pourrait également être utilisée afin de quantifier un mouvement longitudinal parasite.

À cet effet, la présente invention propose un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre ou similaire comportant un support sur lequel sont réalisés, d'une part, un bobinage primaire et, d'autre part, au moins deux bobinages secondaires en opposition de phase l'un par rapport à l'autre de manière à former un premier capteur de position inductif.

Selon la présente invention, le dispositif comporte un second capteur de position présentant au moins deux bobinages secondaires en opposition de phase l'un par rapport à l'autre et disposés sur le même support en vis-à-vis des bobinages secondaires du premier capteur de position par rapport à une ligne médiane de manière à former de part et d'autre de cette ligne médiane à chaque fois un motif, le bobinage primaire étant un bobinage primaire commun aux deux capteurs de position et entourant les bobinages secondaires des deux capteurs de position.

Un tel dispositif est destiné à fonctionner avec une double hélice présentant deux hélices l'une à côté de l'autre, les deux hélices étant de sens opposés et espacées l'une de l'autre. Les deux motifs définis ci-dessus sont séparés pour que, même si l'arbre portant la cible en forme de double hélice se déplace longitudinalement (par exemple vibrations parasites) chaque motif puisse rester face à une hélice sans être influencé par l'autre.

Le dispositif proposé permet alors d'obtenir un signal dépendant uniquement de la position angulaire de l'arbre portant la cible en étant insensible à toute variation de position longitudinale, parasite ou souhaitée. En effet, il est possible d'annuler les variations de flux dues à des déplacements longitudinaux dans les bobinages secondaires des capteurs de position proposés.

Dans une première forme de réalisation, le dispositif de mesure décrit ci- dessus est tel que chaque motif est constitué d'un premier ensemble de boucles d'un premier bobinage adjacent à un second ensemble de boucles d'un second bobinage, les boucles du premier bobinage présentant une forme similaire aux boucles du second bobinage et le nombre de boucles du premier ensemble étant égal au nombre de boucles du second ensemble.

Dans une alternative de réalisation du dispositif de mesure décrit ci-dessus, chaque motif est constitué d'un premier ensemble de boucles d'un premier bobinage adjacent à un deuxième ensemble de boucles d'un second bobinage et à un troisième ensemble de boucles du second bobinage, les boucles du premier bobinage présentant une surface double de celle des boucles du second bobinage, le nombre de boucles étant égal pour les trois ensembles et les boucles du premier ensemble de boucles étant disposées entre les boucles du deuxième ensemble de boucles et celles du troisième ensemble de boucles de manière à former un alignement de boucles perpendiculaire à la ligne médiane.

La présente invention concerne également un ensemble formé par un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre et une cible, remarquable en ce que le dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre est un dispositif de mesure de la position angulaire d'un arbre tel que décrit ci-dessus, en ce que la cible comporte deux hélices de pas opposés, et en ce que le premier capteur de position inductif est disposé face à une hélice et en ce que le second capteur de position se trouve face à l'autre hélice.

Enfin la présente invention concerne un procédé de mesure sans contact de la position angulaire d'un arbre, remarquable en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

• munir la surface extérieure de l'arbre de deux hélices de sens opposés, les hélices étant distantes l'une de l'autre, sur la plage de mesure angulaire, d'une distance prédéterminée en fonction du déplacement axial estimé de l'arbre,

• fournir un premier capteur de position linéaire inductif,

• fournir un second capteur de position linéaire inductif,

• disposer le premier capteur de position face à une première hélice de manière à fournir un signal comportant, d'une part, une composante représentative du déplacement longitudinal de l'arbre et, d'autre part, une composante représentative de sa rotation,

• disposer le second capteur de position face à la seconde hélice de manière à fournir un signal comportant, d'une part, une composante représentative du déplacement longitudinal de l'arbre et, d'autre part, une composante représentative de sa rotation,

• détermination de la position angulaire de l'arbre en combinant les signaux fournis par le premier capteur de position et par le second capteur de position de manière à faire disparaître les composantes représentatives de la translation de l'arbre.

Pour faciliter la mise en œuvre de ce procédé, on peut par exemple prévoir que :

• les hélices sont disposées sur une surface cylindrique de l'arbre, symétriquement par rapport à un plan transversal de ladite surface cylindrique et/ou,

• le premier capteur de position et le second capteur de position comportent un bobinage primaire commun.

Avantageusement, un tel procédé permet également la mesure d'un déplacement axial de l'arbre en combinant les signaux fournis par le premier capteur de position et par le second capteur de position de manière à faire disparaître les composantes représentatives de la rotation de l'arbre.

Des détails et avantages de la présente invention apparaîtront mieux de la description qui suit, faite en référence au dessin schématique annexé sur lequel :

- La figure 1 est une vue de côté d'un arbre sur lequel une mesure de position angulaire (et éventuellement de position axiale) doit être réalisée,

- La figure 2 est une vue en coupe transversale de l'arbre de la figure 1 sur laquelle un dispositif de mesure sans contact a été illustré,

- La figure 3 illustre schématiquement un bobinage primaire pouvant être utilisé pour le capteur illustré sur la figure 2,

- Les figures 4 et 5 illustrent schématiquement des bobinages secondaires pouvant être utilisés pour le dispositif de mesure illustré sur la figure 2,

- La figure 6 illustre très schématiquement des bobinages secondaires face à un arbre dont on mesure la position angulaire sur une plage donnée (moins de 360°),

- La figure 7 illustre très schématiquement des bobinages secondaires face à un arbre dont on mesure la position angulaire sur une plage de 360° , et

- Les figures 8 et 9 sont des vues similaires aux figures 6 et 7 pour des variantes de réalisation de l'arbre sur lequel la mesure de position angulaire est réalisée.

La figure 1 illustre un arbre 12 d'axe longitudinal 14. Cet arbre 12 est entraîné en rotation et sa position angulaire est donnée par un angle θ. Il est susceptible de se déplacer dans une translation latérale β dans le sens longitudinal correspondant à l'axe longitudinal 14. Le déplacement de translation peut être un déplacement parasite (qui est alors par exemple de l'ordre du dixième de millimètre) et/ou un déplacement commandé.

Il peut s'agir par exemple d'un arbre à cames de véhicule automobile. Cet arbre 12 présente une zone cylindrique 16 sur laquelle sont réalisées une première hélice 18 et une seconde hélice 20. Ces deux hélices présentent dans la forme de réalisation préférée illustrée ici les mêmes caractéristiques et sont disposées symétriquement par rapport à un plan transversal de l'arbre 12. Ainsi, ces deux hélices présentent un même pas mais sont de sens opposés. On suppose ici qu'elles s'étendent sur 360° autour de la zone cylindrique 16. On suppose que le déplacement latéral maximal de l'arbre 12 le long de l'axe longitudinal 14 est δ. La première hélice 18 sera alors espacée de la seconde hélice 20 d'une distance au moins égale à 2δ.

La première hélice 18 et la seconde hélice 20 coopèrent chacune avec un premier capteur de position 22 et un second capteur de position 23 respectivement réalisés tous les deux sur une même plaque de circuit intégré, elle-même montée sur un support 24 associé à un connecteur 26. Le premier capteur de position 22 et le second capteur de position 23 sont montés dans un plan parallèle à l'axe longitudinal 14 de l'arbre 12 en face des hélices et à proximité de celles-ci sans toutefois être en contact avec elles. La figure 2 illustre en coupe transversale par rapport à l'arbre 12 la position des capteurs de position par rapport à l'arbre. Un espace libre de l'ordre du millimètre (de 0,5 à 5 mm) subsiste entre les hélices et les capteurs de position.

Le premier capteur de position 22 et le second capteur de position 23 sont destinés à déterminer la position angulaire de l'arbre 12 ainsi que sa position le long de l'axe longitudinal 14. Pour déterminer la position angulaire (angle Θ) de l'arbre 12, on utilise ici des capteurs de position linéaire. Chaque hélice transforme le mouvement de rotation en un mouvement linéaire. Quand l'arbre 12 tourne, chaque capteur de position voit l'hélice correspondante comme une cible se déplaçant linéairement. Un capteur voit une cible se déplacer dans un sens, l'autre voit sa cible se déplacer dans le sens opposé.

Le premier capteur de position 22 et le second capteur de position 23 sont chacun un capteur inductif comportant un même circuit primaire 28 (figure 3) associé à un circuit secondaire (figure 4 ou figure 5). De manière connue de l'homme du métier, le circuit primaire 28 est excité par un signal haute fréquence et une cible, ici les hélices (première hélice 18 et seconde hélice 20), réalisent un couplage avec le circuit secondaire correspondant. En mesurant la tension électrique (signal) aux bornes du circuit secondaire, il est possible de connaître la position des hélices par rapport au premier capteur de position 22 et au second capteur de position 23 et ainsi donc la position angulaire de l'arbre 12. De façon originale ici, le circuit primaire 28 est un circuit commun pour le premier capteur de position 22 et pour le second capteur de position 23.

De même que le circuit primaire, le circuit secondaire de chacun des capteurs de position est imprimé sur une plaque, appelée aussi PCB (de l'anglais « Printed Circuit Board » soit en français plaque de circuit imprimé). Une première forme de circuit secondaire est illustrée sur la figure 4 et une variante de réalisation est illustrée sur la figure 5.

Dans la forme de réalisation de la figure 4, le circuit secondaire de chaque capteur de position présente deux bobinages en opposition de phase l'un par rapport à l'autre. On remarque sur cette figure 4 la présence de quatre boucles numérotées de 1 à 4. Les boucles 1 et 2 appartiennent au premier capteur de position 22 tandis que les boucles 3 et 4 appartiennent au second capteur de position 23. Chaque boucle forme ainsi un bobinage secondaire pour le capteur de position correspondant.

Les quatre boucles 1 , 2, 3 et 4 sont alignées selon un axe parallèle à l'axe longitudinal 14 de l'arbre 12. Elles présentent chacune sensiblement la même surface de sorte que le flux induit par le circuit primaire dans chacune d'elle en l'absence de cible présente une même valeur absolue. Les boucles 1 et 2 du premier capteur de position 22 sont destinées à venir face à la première hélice 18 tandis que les boucles 3 et 4 du second capteur de position 23 sont destinées à venir face à la seconde hélice 20. Les boucles 1 et 2 forment un motif M qui est le symétrique du motif formé M par les boucles 3 et 4, par rapport à une ligne médiane AA'. Dans un même motif M (1 et 2 ou 3 et 4) on a à chaque fois au moins une boucle en opposition de phase avec une autre boucle du même motif. Les symboles + et - sur les figures 4 et 5 sont mis à titre illustratif pour montrer quelles boucles sont en phase et quelles boucles sont en opposition de phase.

On remarque en outre que les deux motifs M sont séparés. La distance de séparation entre les deux motifs (qui correspond sur la figure 4 à la distance de séparation entre la boucle 2 et la boucle 3) est la même que la distance qui sépare la première hélice 18 de la seconde hélice 20, par exemple 2δ.

La figure 5 illustre une variante de réalisation du circuit secondaire illustré sur la figure 4. On trouve ici six boucles numérotées de 5 à 10. Le circuit secondaire est formé de deux bobinages connectés en série et en opposition de phase l'un par rapport à l'autre. Les boucles 5, 7, d'une part, 8 et 10, d'autre part, forment un premier bobinage pour respectivement le premier capteur de position 22 et pour le second capteur de position 23 : elles sont connectées en série et sont en phase. Les boucles 6 et 9 forment chacune un second bobinage qui est à chaque fois en opposition de phase avec les boucles 5, 7 et 8, 10.

Ici aussi, les boucles des circuits secondaires sont alignées selon un axe parallèle à l'axe longitudinal 14 de l'arbre 12. Les boucles 5, 6 et 7 forment un premier motif M' correspondant au premier capteur de position 22, symétrique d'un second motif M' correspondant au second capteur de position 23 formé par les boucles 8, 9 et 10. Ces deux motifs M' sont symétriques par rapport à une ligne médiane AA' et sont séparés l'un de l'autre d'une distance qui correspond ici aussi à la distance séparant la première hélice 18 de la seconde hélice 20, par exemple 2δ.

Dans chacun des motifs M', la surface des boucles d'un bobinage est égale à la surface des boucles de l'autre bobinage. On a ainsi ici dans le premier motif les boucles 5 et 7 qui présentent chacune une surface sensiblement égale à la moitié de la surface de la boucle 6. Ainsi, le flux induit dans les boucles d'un bobinage dans un motif par le circuit primaire est, en valeur absolue, le même que celui induit par le circuit primaire dans les boucles de l'autre bobinage.

Le principe de mesure de la position angulaire 6 de l'arbre 12 à l'aide des capteurs de position est expliqué en référence à la figure 6. Sur cette figure, on suppose que les capteurs de position comportent le circuit primaire 28 de la figure 3 superposé aux circuits secondaires de la figure 4. Sur la figure 6, qui est une figure très schématique, on a représenté la première hélice 18, la seconde hélice 20 et uniquement les circuits secondaires des deux capteurs de la figure 4 avec leurs quatre boucles 1 , 2, 3 et 4. On a représenté sur cette figure un axe des abscisses Z et l'axe des ordonnées correspond à la position angulaire Θ. On suppose que chaque circuit secondaire (boucles 1 et 2 et boucles 3 et 4) est fixe. Les hélices sont représentées chacune par une bande inclinée : ceci correspond à ce que perçoivent les capteurs (circuits secondaires) associés aux hélices lorsque l'arbre 12 tourne devant eux.

La figure 6 correspond à une position angulaire et à une position axiale de l'arbre 12. Si l'arbre 12 tourne, alors les bandes inclinées représentant les hélices montent ou descendent selon l'axe des ordonnées sur la figure 6. Si l'arbre 12 se déplace axialement, alors les bandes inclinées se déplacent par rapport aux capteurs selon l'axe des abscisses.

Dans le cas de figure de la figure 6, on suppose que la mesure de la position angulaire se fait sur une plage prédéterminée, inférieure à 360° .

Quand l'arbre 12 tourne et que Θ augmente, la surface libre de la boucle 1 diminue. Quand l'arbre 12 se déplace vers les Z croissants, la surface libre de la boucle 1 augmente. Soit alors φ1 le flux induit dans la boucle 1 . Ce flux sera inversement proportionnel à l'angle Θ et proportionnel à la position longitudinale Z. La boucle 1 étant supposée en opposition de phase avec le circuit primaire, on choisit une constante négative (-φθ) pour déterminer φ1 .

On aura donc :

φ1 = -φθ (-Θ + Z)

En appliquant le même raisonnement aux autres boucles, on obtient :

φ2 = φθ (Θ - Z)

φ3 = φθ (θ + Z)

φ4 = -φθ (-Θ - Ζ)

Le signal mesuré aux bornes du circuit secondaire du premier capteur de position 22 sera proportionnel à la somme des flux circulant dans les boucles 1 et 2.

On a donc :

Flux capteur 22 = φ1 + φ2

Flux capteur 22 = φθ (Θ - Z + θ -Z)

Flux capteur 22 = 2φ0 (Θ - Z)

Le signal mesuré aux bornes du circuit secondaire du second capteur de position 23 sera proportionnel à la somme des flux circulant dans les boucles 3 et 4.

On a donc : Flux capteur 23 = φ3 + φ4

Flux capteur 23 = φθ (θ + Z + θ +Ζ)

Flux capteur 23 = 2φ0 (θ + Ζ)

Si les deux signaux sont additionnés, on aura un signal représentatif de la somme des flux circulant dans les quatre boucles, soit :

Σφ = 4φ0 * θ

Il ressort donc qu'en additionnant les signaux aux bornes des circuits secondaires, on obtient un signal proportionnel à la position angulaire de l'arbre 12 et insensible à un déplacement axial Z de l'arbre 12.

Une démonstration similaire peut être faite avec le circuit secondaire illustré sur la figure 5. Elle conduit au même résultat : le signal obtenu en additionnant les signaux mesurés aux bornes des deux circuits secondaires des deux capteurs de position est proportionnel à l'angle de rotation de l'arbre et insensible à une variation de position axiale Z de cet arbre 12.

Dans le calcul qui précède, on a supposé qu'il n'y avait à chaque fois qu'une seule boucle 1 , une seule boucle 2, une seule boucle 3 et une seule boucle 4. Pour obtenir une sensibilité plus grande, il est clair que l'on peut à chaque fois superposer plusieurs boucles pour augmenter le flux induit et obtenir ainsi une meilleure sensibilité.

Il ressort aussi du calcul qui précède qu'il convient d'avoir en permanence chaque hélice face simultanément aux deux bobinages d'un capteur de position (1 et 2, 3 et 4 dans la forme de réalisation des figures 4 et 6) de manière à obtenir la compensation de flux calculée plus haut concernant un déplacement en translation. Il suffit ici d'adapter la géométrie des bobinages à celle des hélices. La taille, et la position, des boucles sont adaptées au pas des hélices, à leur largeur, à leur position et à leur déplacement en translation maximal sur la plage de mesure considérée. Ainsi chaque hélice se trouve sur la plage de mesure angulaire à la fois face à un premier bobinage secondaire et face à un second bobinage secondaire en opposition de phase avec le premier bobinage secondaire.

La figure 7 illustre une mesure de la position angulaire sur 360° . Le principe de mesure reste ici le même. La forme des extrémités des hélices est adaptée pour que la variation de flux induit reste la même pour une même variation angulaire sur toute la plage de mesure, c'est-à-dire 360° . On prévoit doncici que les hélices s'étendent sur 360° autour de l'arbre 2 et que leurs extrémités des hélices se situent dans un plan radial par rapport à l'arbre 12. Il convient également de veiller que la zone cylindrique 16 ne présente pas de bossage ou similaire formant une cible à une distance inférieure à δ aux extrémités des hélices. Comme illustré sur la figure 8, il est possible de se faire rejoindre les hélices pour former un chevron. Pour une mesure réalisée pour plusieurs pôles, par exemple pour un arbre d'un moteur à plusieurs pôles, il est possible de prévoir plusieurs hélices ou chevrons au niveau de la zone cylindrique 16 prévue pour la mesure de position.

Le déplacement transversal le long de l'axe longitudinal 14 de l'arbre 12 peut être un mouvement parasite. Il peut toutefois s'agir d'un mouvement commandé et il est alors intéressant de pouvoir également mesurer le déplacement de l'arbre 12 le long de son axe longitudinal.

Grâce à la présence des deux hélices, de sens opposé, on peut également mesurer le déplacement longitudinal de l'arbre 12. Il suffit en effet de soustraire les deux signaux fournis par les capteurs de position. Dans l'exemple donné plus haut, il convient de prendre le signal du second capteur de position 23 et de lui soustraire le signal fourni par le premier capteur de position 22. En reprenant l'exemple ci-dessus, on a alors :

Flux capteur 23 - Flux capteur 22 = 2φ0 (θ + Z) - 2φ0 (Θ - Z)

Flux capteur 23 - Flux capteur 22 = 4φ0 * Z

Le signal obtenu par soustraction des deux signaux fournis par les capteurs de position est donc représentatif du déplacement axial Z de l'arbre 12.

La forme de réalisation ci-dessus permet donc à la fois une mesure de la position angulaire d'un arbre sans être influencé par la position axiale de celui-ci tout en permettant également une mesure de la position axiale de cet arbre. Ainsi un même capteur de position permet de faire deux mesures de position (angulaire et longitudinale). Une telle double mesure avec un seul capteur n'était pas encore réalisée à la connaissance des inventeurs au moment du dépôt de la demande de brevet.

Le capteur de position (angulaire et/ou longitudinale) proposé est d'un encombrement réduit. Il peut aussi être utilisé pour réaliser un capteur de vitesse angulaire de l'arbre (appelé aussi « resolver »).

La forme de réalisation préférée proposée prévoit d'avoir des cibles formées en forme d'hélices, les deux hélices présentant un même pas mais étant de sens inversé. Il pourrait être envisagé d'avoir un pas différent pour les deux hélices en adaptant alors les boucles des capteurs de position.

Les formes de réalisation illustrées prévoient également une symétrie pour les capteurs. Il s'agit d'une forme de réalisation préférée mais d'autres formes de réalisation sont envisageables. Par exemple dans la forme de réalisation des figures 4 et 6 à 9, la boucle 1 est en phase avec la boucle 4 et la boucle 2 est en phase avec la boucle 3. On pourrait très bien avoir la boucle 1 en phase avec la boucle 3 et la boucle 2 en phase avec la boucle 4. Dans ce dernier cas, en additionnant les signaux fournis par les deux capteurs de position on obtiendrait un signal représentatif de la translation de l'arbre 12 tandis qu'une soustraction de ces signaux fournirait un signal représentatif de l'angle de rotation de l'arbre 12.

La présente invention ne se limite ainsi pas à la forme de réalisation préférée décrite ci-dessus et illustrée sur les figures mais elle concerne également de nombreuses variantes, évoquées ou non ci-dessus, à la portée de l'homme du métier à la lecture de ce document.