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Title:
APPARATUS AND METHOD FOR DECONTAMINATION BY MEANS OF SEQUENTIAL HYDROGEN PEROXIDE FOGGING WITH A VIEW TO CREATING DRY MIST
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/045489
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention mainly relates to an apparatus for decontaminating an indoor space (1), said apparatus comprising a means for spreading a liquid treatment material starting with fogging of a predetermined amount (Q) of said treatment liquid in the space (V) of the latter. The decontamination apparatus of the invention is characterized in that it comprises a means for controlling the spreading means, said controlling means being capable of stopping and resuming the fogging of said liquid material a plurality of times during a single treatment cycle. The present invention also relates to a decontamination method implementing said apparatus.

Inventors:
GOESSENS FREDERIC (FR)
Application Number:
PCT/FR2010/000686
Publication Date:
April 21, 2011
Filing Date:
October 15, 2010
Export Citation:
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Assignee:
GLOSTER EUROPE (FR)
GOESSENS FREDERIC (FR)
International Classes:
A61L2/22; A61L2/18; A61L9/14
Domestic Patent References:
WO2007008205A12007-01-18
WO2002064174A12002-08-22
WO2009138430A12009-11-19
Foreign References:
US20080233001A12008-09-25
EP1759715A12007-03-07
US20050084415A12005-04-21
FR2859650A12005-03-18
Attorney, Agent or Firm:
DELAVEAU, SOPHIE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. - Appareil de décontamination d'un local (1)/ comportant des moyens de diffusion d'un produit liquide de traitement procédant par brumisation d'une quantité déterminée (Q) de ce liquide de traitement dans le volume (V) de celui-ci, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de commande des moyens de diffusion aptes à interrompre et reprendre plusieurs fois la brumisation dudit produit liquide au cours d'un même cycle de traitement .

2. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant la revendication 1 caractérisé en ce que :

- il comporte des moyens de mesure de la concentration de l'atmosphère du local (1) en un produit, dit produit contrôlé, qui est au moins en corrélation avec le liquide de traitement,

- il comporte des moyens d'asservissement des moyens de diffusion aux moyens de mesure (5a, 5b, 5c),

- les moyens de commande des moyens de diffusion sont aptes : a) à assurer la brumisation jusqu'à ce qu'un palier formant un plafond de concentration (H2) en ledit produit contrôlé soit atteint dans ledit local (1), b) à ajuster la brumisation pour maintenir ce niveau de concentration en ledit produit contrôlé dans le local (1) pendant une durée donnée (tl) comprise entre zéro et cinq minutes et préférentiellement voisine de une minute, c) à arrêter la brumisation jusqu'à ce qu'un palier formant un plancher de concentration (Hl) en ledit produit contrôlé soit atteint, d) à répéter ce cycle jusqu'à ce que la quantité (Q) déterminée de liquide de traitement ait été distribuée.

3. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que les moyens de commande des moyens de diffusion permettent d'atteindre le palier (H2) formant le plafond de concentration en ledit produit contrôlé à partir de valeurs de concentration situées sous ledit plafond.

4. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que les moyens de commande des moyens de diffusion permettent d'atteindre le palier (H2) formant le plafond de concentration en ledit produit contrôlé à partir de valeurs de concentration situées au-dessus dudit plafond.

5. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 4 caractérisé en ce que le produit contrôlé est de même nature que le liquide de traitement .

6. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le liquide de traitement est constitué d' une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène.

7. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant la revendication 6 caractérisé en ce que la concentration de la solution de peroxyde d'hydrogène est comprise entre 3 % et 9 % en poids et préfèrentiellement de l'ordre de 6%.

8. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 7 caractérisé en ce que ledit produit contrôlé est du peroxyde d'hydrogène ou de l'eau.

9. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 8 caractérisé en ce que les moyens de mesure comprennent au moins un capteur (5a, 5b, 5c) apte à mesurer la concentration de l'atmosphère du local (1) en ledit produit contrôlé.

10. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 9 caractérisé en ce que les moyens de mesure comprennent au moins un capteur de détection d'une quantité insuffisante de liquide de traitement, ce capteur étant disposé dans le local, notamment en une zone critique de celui-ci.

11. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 9 ou 10 caractérisé en ce qu'il comporte des moyens aptes à communiquer avec ledit capteur (5a, 5b, 5c) par une liaison à distance, notamment de type dit « bluetooth ».

12. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 11 caractérisé en ce que la concentration plafond (H2) de l'atmosphère du local (1) en ledit produit contrôlé est comprise entre 90% et 97% et est préférentiellement de l'ordre de 95%.

13.- Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 2 à 12 caractérisé en ce que la concentration plancher (Hl) de l'atmosphère du local (1) en ledit produit contrôlé est comprise entre 75% et 95% et est préférentiellement de l'ordre de 90%.

14. - Appareil de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 1 à 13 caractérisé en ce que des moyens de mesure sont disposés sur lui, sur une partie opposée à la direction de l'éjection du liquide de traitement .

15. - Ensemble de décontamination d'un local (1) par brumisation dans le volume (V) de celui-ci d'une quantité déterminée (Q) d'un produit liquide de traitement, caractérisé en ce que cette quantité (Q) de liquide de traitement est fournie par un ensemble de plusieurs appareils suivant l'une des revendications 1 à 14.

16. - Procédé de décontamination d'un local (1) par brumisation dans le volume (V) de celui-ci d'une quantité déterminée (Q) d'un produit liquide de traitement, caractérisé en ce que l'on interrompt et l'on reprend plusieurs fois la brumisation dudit produit liquide au cours d'un même cycle de traitement.

17. - Procédé de décontamination d'un local (1) suivant la revendication 16 caractérisé en ce qu' il comporte les étapes consistant à :

- assurer la brumisation jusqu'à ce qu'un plafond de concentration (H2) en un produit contrôlé qui est au moins en corrélation avec le liquide de traitement soit atteint dans ledit local (1),

régler la brumisation pour maintenir ce niveau de concentration en ledit produit contrôlé dans le local (1) pendant une durée de maintien (tl) comprise entre zéro et cinq minutes et préférentiellement voisine de une minute,

- arrêter la brumisation jusqu'à ce qu'un plancher de concentration (Hl) en ledit produit contrôlé soit atteint, répéter ce cycle jusqu'à ce que la quantité (Q) déterminée de liquide de traitement ait été distribuée.

18. - Procédé de décontamination d'un local (1) suivant la revendication 17 caractérisé en ce que la durée de maintien (tl) est égale à zéro.

19- Procédé de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 17 à 18 caractérisé en ce que le produit contrôlé et le liquide de traitement sont de même nature .

20. - Procédé de décontamination d'un local (1) suivant l'une des revendications 17 à 19 caractérisé en ce que l'étape de brumisation au cours de laquelle on amène la concentration du local (1) en ledit produit de traitement à la concentration plafond (H2) est assurée en réalisant au moins un pic de concentration (P1,P2).

21. - Procédé de décontamination d'un local (1) suivant la revendication 20 caractérisé en ce que l'on forme au moins deux pics de concentration (P1,P2) formant un palier intermédiaire (H3).

Description:
Appareil et procédé de décontamination par brumisation séquentielle de peroxyde d'hydrogène en vue de la création d'un brouillard sec

La présente invention concerne un procédé de traitement destiné à assurer une décontamination par brumisation d'un produit liquide de désinfection sur des surfaces à traiter, et notamment sur les parois d'un local et les différents appareils et instruments contenus dans celui-ci.

On entendra par brumisation une émission d'un produit liquide dont la diffusion sera homogène dans un volume donné sous la forme d'un « brouillard sec », c'est-à-dire ne formant pas de condensation apparente sur les surfaces.

On sait que les agents bactériens qui sont la cause de la contamination et qui sont en suspension dans l'air d'un local ont tendance à se sédimenter sur les différentes surfaces et objets contenus dans celui-ci. On sait par ailleurs, qu'à l'inverse, les agents bactériens qui se développent sur les objets et sur les parois d'un local, (par exemple des salles d'opération, des salles blanches ou de soins divers etc..) ont tendance à entrer en suspension dans l'atmosphère. Ces locaux se trouvent ainsi dans une situation d'échange permanent entre les parois et objets d'une part et l'atmosphère d'autre part.

On comprend dans ces conditions qu'une décontamination globale doit impérativement s'appliquer d'une part à l'atmosphère et d'autre part aux surfaces diverses du local .

On a constaté que ce type de traitement présente plusieurs inconvénients. De première part, la taille des gouttes formées est relativement élevée (de l'ordre de 80 à 200 μιη pour un débit d'air de 3 à 5 ml d'air par minute), si bien que ces gouttes viennent se déposer par simple effet de gravité sur les surfaces proches de leur lieu de brumisation, ce qui, bien entendu, n'est pas satisfaisant dans la mesure où les surfaces éloignées de l'injecteur de brumisation se trouvent exemptes de traitement.

De seconde part, en raison de la grosseur des gouttes, celles-ci ont tendance à se regrouper et à former en surface des parois et objets du local un film humide, voire même des flaques de liquide. Cette condensation a pour effet de générer une attaque chimique de ces surfaces de contact, si bien que l'on est contraint de refaire de façon périodique la surface des parois du local et de remplacer les objets et appareils qui, en raison de l'attaque chimique qu'ils ont subie, se révèlent impropre à l'usage auquel ils sont destinés.

Un tel phénomène a été considérablement minimisé par un type de brumisation proposé dans le brevet FR 2 859 650 au nom de la demanderesse, qui permet d'améliorer le fractionnement des gouttes pulvérisées en faisant appel à un dispositif d'injection permettant d'obtenir de fines gouttelettes dont les dimensions sont de l'ordre de 2 μπι à 20 μιη et qui présentent ainsi la propriété de se trouver en suspension dans l'ensemble du volume du local et de se déposer sur les parois et les objets contenus dans celui-ci sans s'agglomérer entre-elles si bien qu'elles forment un film continu ; le brouillard ainsi généré étant dénommé « brouillard sec ».

Cependant, l'une des difficultés inhérente à tout type de traitement par brumisation est que celui-ci impose, de façon apparemment contradictoire, d'être à la fois suffisamment actif pour être en mesure d'assurer son action de décontamination pendant un temps relativement court, et, dans le même temps, de ne pas provoquer d'attaque chimique des parois et objets contenus dans le local soumis à traitement . La présente invention a pour but de proposer un procédé et un appareil de traitement permettant de respecter l'intégrité des surfaces avec lesquelles le liquide de traitement est amené à venir en contact, tout en améliorant l'efficacité du traitement effectué.

La présente invention a ainsi pour objet un appareil de décontamination d'un local, comportant des moyens de diffusion d'un produit liquide de traitement procédant par brumisation d'une quantité déterminée de ce liquide de traitement dans le volume de celui-ci, caractérisé en ce qu' il comporte des moyens de commande des moyens de diffusion aptes à interrompre et reprendre plusieurs fois la brumisation dudit produit liquide au cours d'un même cycle de traitement.

Préfèrentiellement l'appareil de décontamination suivant l'invention :

- comportera des moyens de mesure de la concentration de l'atmosphère du local en un produit, dit produit contrôlé, qui est au moins en corrélation avec le liquide de traitement,

- il comportera des moyens d'asservissement des moyens de diffusion aux moyens de mesure,

- les moyens de commande des moyens de diffusion seront aptes : a) à assurer la brumisation jusqu'à ce qu'un palier formant un plafond de concentration en ledit produit contrôlé soit atteint dans ledit local, b) à ajuster la brumisation pour maintenir ce niveau de concentration en ledit produit contrôlé dans le local pendant une durée donnée comprise entre zéro et cinq minutes et préférentiellement voisine de une minute, c)à arrêter la brumisation jusqu'à ce qu'un palier formant un plancher de concentration en ledit produit contrôlé soit atteint, d) à répéter ce cycle jusqu'à ce que la quantité déterminée de liquide de traitement ait été distribuée. Dans un mode de mise en oeuvre de l'invention les moyens de commande des moyens de diffusion permettront d'atteindre le palier formant le plafond de concentration en ledit produit contrôlé à partir de valeurs de concentration situées sous ledit plafond.

Dans un autre mode de mise en oeuvre de l' invention les moyens de commande des moyens de diffusion permettront d'atteindre le palier formant le plafond de concentration en ledit produit contrôlé à partir de valeurs de concentration situées au-dessus dudit plafond.

Suivant l'invention le produit contrôlé sera de même nature que le liquide de traitement ; ce dernier pouvant être notamment constitué d'une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène. La concentration en poids de cette dernière pourra notamment être comprise entre 3% et 9% et préférentiellement être de l'ordre de 6%.

Par ailleurs les moyens de mesure pourront comprendre au moins un capteur apte à mesurer la concentration de l'atmosphère du local en ledit produit contrôlé. Ils pourront également comporter au moins un capteur de détection d'une quantité insuffisante de liquide de traitement, ce capteur étant disposé dans le local, notamment en une zone critique de celui-ci.

L'appareil comportera avantageusement des moyens aptes à communiquer avec ledit capteur par une liaison sans fil, notamment de type dit « bluetooth ».

La concentration plafond de l'atmosphère du local en ledit produit contrôlé sera comprise entre 90% et 97% et sera préférentiellement de l'ordre de 95%. Par ailleurs la concentration plancher de l'atmosphère du local en ledit produit contrôlé sera comprise entre 75% et 95% et sera préférentiellement de l'ordre de 90%. Les moyens de mesure pourront être disposés sur l'appareil, préférentiellement sur une partie opposée à la direction de l'éjection du liquide de traitement.

La présente invention a également pour objet un ensemble de décontamination d'un local par brumisation dans le volume de celui-ci d'une quantité déterminée d'un produit liquide de traitement, caractérisé en ce que cette quantité de liquide de traitement est fournie par un ensemble de plusieurs appareils du type précédemment mentionné.

La présente invention a également pour objet un procédé de décontamination d'un local par brumisation dans le volume de celui-ci d'une quantité déterminée d'un produit liquide de traitement, caractérisé en ce que l'on interrompt et l'on reprend plusieurs fois la brumisation dudit produit liquide au cours d'un même cycle de traitement .

Préférentiellement ce procédé de décontamination comportera les étapes consistant à :

- assurer la brumisation jusqu'à ce qu'un plafond de concentration en un produit contrôlé qui est au moins en corrélation avec le liquide de traitement soit atteint dans ledit local,

régler la brumisation pour maintenir ce niveau de concentration en ledit produit contrôlé dans le local pendant une durée de maintien comprise entre zéro et cinq minutes et préférentiellement voisine de une minute,

- arrêter la brumisation jusqu'à ce qu'un plancher de concentration en ledit produit contrôlé soit atteint,

- répéter ce cycle jusqu'à ce que la quantité déterminée de liquide de traitement ait été distribuée.

Dans un mode de mise en oeuvre particulièrement intéressant de l'invention la durée de maintien sera égale à zéro. Dans un mode de mise en oeuvre de l'invention le produit contrôlé et le liquide de traitement seront de même nature

Dans une variante de l'invention l'étape de brumisation au cours de laquelle on amène la concentration du local en ledit produit de traitement à la concentration plafond est assurée en réalisant au moins un pic de concentration ; plusieurs de ceux-ci pouvant former un palier intermédiaire .

On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel :

- la figure 1 est une vue schématique d'un local à décontaminer au moyen d'un appareil suivant l'état antérieur de la technique,

- la figure 2 est un graphique schématique représentant la concentration en produit de traitement qui existe dans le local à décontaminer au cours d' un traitement suivant l'état antérieur de la technique,

- la figure 3 est une vue schématique d'un local à décontaminer au moyen d' un appareil et du procédé suivant 1' invention,

- la figure 4 est un graphique schématique et théorique représentant la concentration en produit de traitement dans le local à décontaminer tout au long d'une opération suivant l'invention,

- la figure 5 est un graphique schématique et théorique d'une variante de mise en oeuvre de l'invention représentée sur la figure 4,

- les figures 6 et 7 représentent les concentrations respectives en peroxyde d'hydrogène et en vapeur d'eau dans un local dans lequel on a diffusé une solution de peroxyde d' hydrogène,

- les figures 8 et 9 sont des graphiques représentant tout au long d'une opération de décontamination suivant l'invention la concentration en vapeur d'eau dans le local à traiter qui est mesurée avec deux capteurs respectivement disposés au centre du local et derrière l'appareil de traitement .

- les figures 10 à 13 sont des graphiques illustrant des variantes de mise en oeuvre de la présente invention.

On a représenté sur la figure 1 un local 1 dont on souhaite assurer la décontamination au moyen d'un appareil 3 conforme à l'état antérieur de la technique, et qui est apte à diffuser dans ce local, un produit liquide de traitement, constitué notamment d'une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène sous une concentration de l'ordre de 6% en poids et avec un débit de l'ordre de 30 ml/min. De façon connue le débit du produit de traitement est ajusté en fonction du volume V du local 1. On peut ainsi être amené, dans le cas de locaux de grands volumes, à disposer dans ceux-ci plusieurs appareils de traitement.

On a disposé au centre du local 1 un capteur 5 à même de mesurer la teneur en peroxyde d'hydrogène de celui-ci et l'on a réalisé une opération de traitement du local 1. On a représenté sur la figure 2 la courbe montrant la variation de la teneur en peroxyde d' hydrogène dans le local 1 au cours de ce traitement.

On constate ainsi qu'un cycle classique de traitement se décompose en plusieurs phases, à savoir :

une première phase a au cours de laquelle la concentration en peroxyde d' hydrogène croît de façon quasi- linéaire jusqu'à atteindre un palier b représentant la saturation en produit de traitement,

- une seconde phase formant le palier b pendant lequel on continue de diffuser le produit de traitement dans le local 1 et pendant lequel celui-ci se condense sur les surfaces de contact telles que les parois et les appareils divers contenus dans celui-ci, - une troisième phase c au cours de laquelle on cesse toute diffusion, si bien que la concentration en peroxyde d'hydrogène décroît de façon progressive.

On sait que la condensation qui se produit sur les surfaces de contact des objets pendant le traitement a une action destructrice sur ces derniers ce qui contraint à leur remise en état ou à leur remplacement périodique.

Il a été établi par la demanderesse qu'en diffusant par brumisation sous forme alternée le liquide de traitement on pouvait éviter toute formation de condensation appréciable et, en conséquence, toute attaque par voie chimique des surfaces de contact.

On entendra par diffusion alternée une diffusion qui est interrompue et reprise plusieurs fois au cours d'un même cycle de traitement de façon à former des pics de concentration, que ces pics forment des paliers ainsi que représenté sur la figure 4, que ces pics soient réguliers et périodiques ainsi que représenté sur la figure 5, qu'ils soient contenus totalement entre des paliers formant des valeurs plafond H2 et/ou plancher Hl ainsi que représenté sur la figure 8, ou qu'ils ne soient que contenus partiellement entres ces valeurs ainsi que représenté sur les figures 10 à 13.

Préférentiellement on limitera la teneur maximale en peroxyde d'hydrogène à l'intérieur du local à une valeur plafond ¾ légèrement inférieure à la saturation, c'est-à- dire comprise entre 90% et 97% et préférentiellement de l'ordre de 95%, et on laissera périodiquement cette teneur descendre jusqu'à une valeur plancher Hl notamment comprise entre 75% et 95% et préférentiellement de l'ordre de 90%.

Pour ce faire, suivant l'invention et ainsi que représenté sur la figure 3, l'appareil de brumisation 3a comporte des moyens de couplage et d'asservissement avec au moins un détecteur ou capteur 5a apte à mesurer la teneur en peroxyde d'hydrogène dans le local 1 au cours du traitement. Ces moyens de couplage peuvent être réalisés par un simple câblage ou, de façon plus pratique, par des moyens de transmission à distance, notamment de type dit « bluetooth ». Les valeurs mesurées par le capteur 5a sont renvoyées vers l'appareil 3a où elles sont traitées par une unité logique de calcul.

Ainsi que représenté sur la figure 4 on assure suivant l'invention une diffusion alternée par brumisation. On commence la brumisation (partie A de la courbe) avec un débit de l'ordre de celui utilisé suivant l'état antérieur de la technique, à savoir 30 ml/min, jusqu'à ce que la teneur en peroxyde d' hydrogène dans le local atteigne une valeur plafond puis la logique de commande diminue le débit de la brumisation de façon à maintenir constante ladite teneur à cette valeur plafond pendant un temps tl (partie B de la courbe) . La logique de commande arrête alors la brumisation, si bien que la teneur en peroxyde d'hydrogène dans le local 1 décroit (partie C de la courbe) jusqu'à atteindre la valeur plancher Hi. La logique de commande assure alors la reprise de la brumisation dans les mêmes conditions que la brumisation initiale (partie A de la courbe) .

On continue ainsi en réalisant une brumisation alternée jusqu'à ce que la quantité de produit de traitement Q que l'on souhaite distribuer lors de l'opération ait été diffusée dans le local.

On a constaté que, en raison de son caractère alterné, le mode de diffusion par brumisation suivant l'invention permet d'éviter toute formation apparente de condensation du liquide de traitement sur les surfaces de contact. La valeur optimale du temps de maintien tl pour des conditions de brumisation données pourra être déterminée de façon empirique en diminuant celui-ci lorsqu'une condensation vient à être détectée sur une surface de contact. Les essais effectués par la demanderesse ont établi que ce temps est généralement compris entre 0 et 5 minutes.

De façon avantageuse, notamment lorsque les surfaces de contact appartiennent à des objets fragiles, le temps de maintien tl de la teneur du local en produit de traitement à la valeur plafond H 2 pourra être réduite à zéro. Dans ces conditions dès que la teneur en produit de traitement atteindra la valeur plafond H2 , la logique de commande stoppera la brumisation jusqu'à ce que cette dernière atteigne la valeur plancher Hl, pour la reprendre alors, ainsi que représenté sur la courbe de la figure 5 de façon à assurer une brumisation alternée .

Préférentiellement la mesure de la concentration du local en produit de traitement sera effectuée au moyen de plusieurs sondes ou capteurs de mesure 5a, 5b, 5c, qui seront distribués dans le local à traiter 1, en des positions dépendant de la géométrie spécifique de celui-ci, ainsi que représenté sur la figure 3.

Le contrôle effectué au moyen des sondes de mesure lors de l'opération de traitement pourra bien entendu porter de façon directe sur la teneur dans l'atmosphère du local du produit de traitement lui-même, mais il pourra également porter sur un autre paramètre, sous la réserve que celui-ci puisse être en corrélation avec le premier. Ainsi, suivant l'invention, dans le cas où le produit de traitement est constitué de peroxyde d'hydrogène on pourra effectuer la mesure sur un produit de substitution au peroxyde d'hydrogène, à savoir l'eau, ce produit étant dit ci-après « produit contrôlé ».

En effet, si l'on mesure et l'on représente la variation de la teneur en peroxyde d'hydrogène (figure 6) et la variation de l'hygrométrie (figure 7 ) dans un local dans lequel on diffuse par brumisation une solution de peroxyde d'hydrogène on constate, tant pendant la première phase de brumisation (phase A) que pendant la phase suivant l'arrêt de la brumisation (phase C) que les allures des deux courbes sont similaires.

Une telle disposition est particulièrement intéressante en ce qu'elle permet de remplacer des capteurs sensibles au peroxyde d'hydrogène qui sont d'un coût élevé et qui demandent un entretien constant par des capteurs d'humidité qui sont quant à eux d'un coût bien moindre et qui ne nécessitent que peu d'entretien.

Ainsi que représenté sur la figure 3 on peut disposer dans le local à traiter diverses sondes de mesure dans des endroits où l'on obtient un résultat statistique moyen, notamment au milieu du local (sonde de mesure 5a) ou au contraire dans des endroits où l'on pense que le produit de traitement risque d'avoir quelque difficulté à se répandre (sonde de mesure 5c) .

Par ailleurs il est intéressant de disposer d'un appareil de traitement qui soit autonome, c'est-à-dire qui dispose de sa propre sonde de mesure et ne nécessite pas de faire appel à des sondes satellites tels que les sondes 5a et 5c représentées sur la figure 3, tout au moins lorsque le local 1 à traiter est de forme géométrique simple.

Il a été établi suivant l'invention qu'une sonde disposée en partie arrière de l'appareil de traitement (sonde de mesure 5b), notamment à l'opposé de la direction de l'éjection du liquide de traitement, était en mesure de fournir des mesures du taux d'humidité qui sont parfaitement représentatives du taux global moyen dans le local .

On a ainsi réalisé diverses opérations de traitement en faisant appel à deux sondes de mesure, à savoir une sonde 5a disposée au centre du local et qui est couplée par liaison à distance, par exemple une liaison dite « bluetooth », avec l'appareil 3a et une sonde de mesure 5b disposée derrière celui-ci et qui n'est pas couplée avec 1' appareil .

Si l'on compare les courbes représentatives au cours du traitement du taux d'humidité du local au centre de celui- ci d'une part (figure 8), et derrière l'appareil 3a d'autre part (figure 9), on constate qu'hormis un léger décalage pendant un temps t2 les courbes sont parfaitement similaires, si bien que l'appareil de traitement peut être piloté par une sonde de mesure couplée avec celui-ci et qui est disposée sur sa partie arrière, c'est-à-dire sur une partie de celui-ci opposée à la direction de l'éjection.

EXEMPLE DE REALISATION

Dans un local 1 de volume V=40m 3 on a diffusé par brumisation alternée suivant l'invention une quantité Q=720 ml d'une solution aqueuse de peroxyde d'hydrogène à 6% en poids, suivant le profil de brumisation représenté sur la figure 8. L'appareil était disposé en angle du local 1 et la sonde de mesure unique 5a sensible à l'humidité était disposée au centre du local.

Dans cet exemple le plafond H2 a été fixé à un taux d'humidité de 95% et le plancher Hl a été fixé quant à lui à un taux d'humidité de 90%. Par ailleurs la durée de maintien tl était égale à 0, c'est-à-dire que dès le plafond de concentration H2 atteint la logique de commande de l'appareil arrêtait la brumisation pour la reprendre une fois atteint le plancher de concentration Hl.

Une fois l'opération réalisée on n'a constaté la présence d'aucune flaque de condensation tant sur les parois du local que sur les objets et appareils contenus dans celui-ci. Si l'on compare les résultats obtenus dans le procédé suivant l'invention avec ceux obtenus dans les procédés classiques suivant l'état antérieur de la technique, on constate que l'on a distribué dans le local une quantité Q de liquide de traitement qui est de l'ordre du triple de celle habituellement utilisée (240 ml pour un local de 40 m 3 ) dans un même volume V du local, et ceci sans provoquer de flaque apparente et sans provoquer ni oxydation ni détérioration des matériaux ou équipements présents.

Par ailleurs, les analyses microbiennes ont montré que sur la souche initiale d'une solution mère de staphylocoque aureus à 3.10 8 cfu/ml (unités formant colonies/ml) la réduction de la charge bactérienne est de log 10 montrant ainsi une décontamination très efficace qui se révèle supérieure à celle obtenue dans les procédés classiques suivant l'état antérieur de la technique.

L'appareil et le procédé suivant l'invention peuvent être utilisés essentiellement de deux façons à savoir d'une part de façon préventive et d'autre part de façon curative ce qui correspond respectivement à un risque faible de recontamination et à un risque aigu de recontamination et ceci en jouant sur la quantité Q de liquide de traitement émis et diffusé par l'appareil. Par exemple à titre préventif on pourra adopter une quantité Q de 8 ml/m 3 alors qu'à titre curatif on adoptera une quantité Q de 18 ml/m 3 . On comprend dans ces conditions que, pour un appareil de débit donné, le traitement préventif sera plus rapide constituant ainsi un cycle de traitement dit «cycle court ».

La présente invention permet ainsi, sans créer de condensation apparente sur les surfaces de contact exposées, et en conséquence sans provoquer de corrosion, de diffuser dans le local un volume Q de liquide de traitement très supérieur à celui suivant l'état antérieur de la technique, ce qui permet également d'augmenter l'efficacité du traitement.

Dans une variante de mise en oeuvre de la présente invention la première étape du procédé de brumisation au cours de laquelle on amène la concentration de la pièce en ledit produit contrôlé à la concentration plafond H2 pourra être assurée non pas de façon continue ainsi que décrit précédemment, mais en réalisant un ou plusieurs pics de concentration PI, P2, ainsi que représenté sur la figure 10.

Dans un mode de mise en oeuvre de cette variante, représentée sur la figure 11, plusieurs de ces pics pourront former un ou plusieurs paliers intermédiaires H3 .

Dans un autre mode de mise en oeuvre de la présente invention, représenté sur la figure 12, la première étape du procédé pourra amener la concentration de la pièce en ledit produit contrôlé à une valeur supérieure au palier constitué du plafond H2, soit une valeur H4 sur la figure. Elle pourra ensuite redescendre par une brumisation alternée vers la valeur plafond H2, soit de façon directe, soit en formant des pics P3 et P4. La suite de la brumisation pourra ensuite continuer à se dérouler de façon alternée entre les paliers formant les valeurs plafond H2 et plancher Hl jusqu'à la fin du cycle de traitement.

Enfin, au cours de celui-ci on pourra, ainsi que représenté sur la figure 13, monter à une valeur de concentration (H5 sur la figure) supérieure au palier de valeur plafond H2 ou descendre à une valeur de concentration (H6 sur la figure) inférieure au palier de valeur plancher Hl.

On constate suivant l'invention que, dans la mesure où la diffusion par brumisation du liquide de traitement est effectuée de façon alternée au cours d'un cycle de traitement, on évite la formation des flaques de liquide de celui-ci qui sont la principale cause des phénomènes de dégradation des parois des volumes traités ainsi que des objets contenus dans ces derniers tout en améliorant la qualité de la décontamnation.