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Title:
APPARATUS FOR SEPARATING THE COMPONENTS OF A MIXTURE OF FIBRES AND GRANULES BY BEATING THE MIXTURE BY MEANS OF AN ALTERNATING ELECTRIC FIELD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/152019
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a separating apparatus (100) intended to separate two families of components (2, 3) of a mixture (1) placed in a receptacle (5) provided with a screen (6), said apparatus comprising a first electrode (7), a second electrode (8), and a generator (10) which generates, between said first electrode and second electrode (7, 8), an alternating electric agitation field (11), capable of alternately projecting all or some of the components (2, 3) of the mixture (1) contained in the receptacle (5) towards or against the first electrode (7) and then towards or against the second electrode (8), in order to generate mechanical shocks on said components (2, 3) which help to break up the mixture (1) within the receptacle (5) and facilitate the passage of components (3) belonging to the second family through the screen (6), while said screen (6) ensures that components (2) belonging to the first family are retained in the receptacle (5).

Inventors:
DASCALESCU LUCIEN (FR)
MEDLES KARIM (FR)
ZEGHLOUL THAMI (FR)
SIMONELLI THOMAS (FR)
LE CLERC CHRISTOPHE (FR)
Application Number:
PCT/EP2023/052538
Publication Date:
August 17, 2023
Filing Date:
February 02, 2023
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
ECOLE NAT SUPERIEURE DE MECANIQUE ET DAEROTECHNIQUE (FR)
UNIV POITIERS (FR)
International Classes:
B03C7/02; B03C7/00; B03C7/06
Foreign References:
JP2016209796A2016-12-15
FR962212A1950-06-07
JP2009233538A2009-10-15
EP2937200A12015-10-28
FR2943561A12010-10-01
Attorney, Agent or Firm:
REDOUTE, Gilles (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Installation (100) de séparation destinée à recevoir un mélange (1) contenant au moins une première famille de composants (2), de préférence des fibres (2), et une seconde famille de composants (3), de préférence des granules (3), afin de séparer les composants (2) appartenant à la première famille des composants (3) appartenant à la seconde famille, ladite installation (100) étant caractérisée en ce qu’elle comporte une chambre (4) de battage électrique qui comprend :

- un réceptacle (5) qui est agencé pour recevoir le mélange (1) et qui est pourvu d’un tamis (6),

- une première électrode (7),

- une seconde électrode (8) placée en vis-à-vis de la première électrode (7) à distance de cette dernière,

- ainsi qu’un générateur (10) permettant d’appliquer entre la première électrode (7) et la seconde électrode (8) une tension alternative de manière à générer entre lesdites première et seconde électrodes un champ électrique alternatif (11), dit « champ électrique d’agitation » (11), capable de projeter alternativement tout ou partie des composants (2, 3) du mélange (1) contenu dans le réceptacle (5) vers ou contre la première électrode (7) puis vers ou contre la seconde électrode (8), afin de générer sur lesdits composants (2, 3) des chocs mécaniques contribuant à disloquer le mélange (1) au sein du réceptacle (5) et de faciliter le passage de composants (3) appartenant à la seconde famille à travers le tamis (6), tandis que ledit tamis

(6) assure une rétention dans le réceptacle (5) de composants (2) appartenant à la première famille.

2. Installation selon la revendication 1 caractérisée en ce que le tamis (6) forme la première électrode (7).

3. Installation selon la revendication 1 ou 2 caractérisée en ce que la première électrode

(7) est connectée à la même masse que le générateur (10), et plus préférentiellement raccordée à la terre.

4. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que la première électrode (7) est recouverte d’une couche de matériau électriquement isolant.

5. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que le réceptacle (5) est formé par un tambour de tamisage (13) de forme cylindrique, préférentiellement de section de base circulaire, ledit tambour de tamisage (13) étant délimité par une paroi latérale (13L) tubulaire qui s’étend le long et autour d’un axe central (X13), en ce que l’installation (100) comprend un système d’entraînement (15) agencé pour entraîner le tambour de tamisage (13) en rotation (R13) sur lui-même autour de son axe central (X13), en ce qu’au moins une portion de la paroi latérale (13L) du tambour de tamisage forme le tamis (6), en ce que la première électrode (7) est intégrée à ladite paroi latérale (13L), et en ce que la seconde électrode (8) est logée à l’intérieur du tambour de tamisage (13), à distance radialement de la paroi latérale (13L) qui entoure ladite seconde électrode (8).

6. Installation selon la revendication 5 caractérisée en ce que l’axe central (X13) du tambour de tamisage (13) est incliné par rapport à l’horizontale selon une pente d’angle non nul et inférieur à 30 degrés, de sorte que le tambour de tamisage (13) puisse convoyer progressivement le mélange (1) le long de l’axe central (X13) dans un sens amont-aval qui correspond au sens de la pente descendante, en ce que le tamis (6) se situe dans un tronçon amont (13A) du tambour de tamisage, tandis que le tambour de tamisage (13) présente une sortie (20) dans un tronçon aval (13B), et en ce que l’installation (100) comprend d’une part un premier collecteur (21) agencé en vis-à-vis de la sortie (20) du tambour de tamisage pour recueillir un premier produit (PI) issu du mélange et dont la teneur en composants (2) de la première famille est supérieure à celle du mélange (1), et d’autre part un second collecteur (22) agencé en vis-à-vis du tamis (6), en dessous dudit tamis (6), afin de recueillir un second produit (P2) issu du mélange et dont la teneur en composants (3) de la seconde famille est supérieure à celle du mélange (1).

7. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que la seconde électrode (8) présente, en vis-à-vis de la première électrode (7), une forme non plane comprenant au moins une portion concave formée par une échancrure (30) bordée par deux lobes (31), et plus préférentiellement deux portions concaves formées par deux échancrures (30) adjacentes délimitées par une succession de trois lobes (31).

8. Installation selon la revendication 7 et l’une des revendications 5 ou 6 caractérisée en ce qu’elle comporte un mécanisme de réglage en orientation (33) qui permet de modifier l’orientation azimutale (A8) de la seconde électrode (8) en roulis autour d’un axe parallèle à l’axe central (X13) du tambour de tamisage (13), et plus préférentiellement autour dudit axe central (X13) du tambour de tamisage, afin d’orienter la ou les échancrures (30) de la seconde électrode (8) dans une direction oblique par rapport à la verticale, dans le sens qui correspond au sens de la rotation (RI 3) du tambour de tamisage (13).

9. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que la fréquence de la tension alternative appliquée par le générateur (10), et donc la fréquence du champ électrique d’agitation (11), est choisie égale ou supérieure à 5 Hz, et de préférence comprise entre 7 Hz et 200 Hz.

10. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que l’intensité de crête des alternances du champ électrique d’agitation (11), considéré en un point situé sur un segment de droite virtuel correspondant à la plus courte distance séparant la première électrode (7) de la seconde électrode (8), est comprise entre 200 kV/m et 1 000 kV/m.

11. Installation selon l’une des revendications précédentes caractérisée en ce que la maille (M6) du tamis (6) est comprise entre 1 mm et 10 mm, et plus préférentiellement entre 2 mm et 5 mm.

12. Procédé de séparation permettant, à partir d’un mélange (1) contenant au moins une première famille de composants (2), de préférence des fibres (2), et une seconde famille de composants (3), de préférence des granules (3), de séparer les composants (2) appartenant à la première famille des composants (3) appartenant à la seconde famille, ledit procédé comprenant à cet effet une étape (SI) d’approvisionnement, au cours de laquelle on amène le mélange (1) dans un réceptacle (5) pourvu d’un tamis (6), une étape (S2) de battage électrique, au cours de laquelle on agite les composants (2, 3) du mélange contenu dans le réceptacle (5) au moyen d’un champ électrique alternatif (11), dit « champ électrique d’agitation » (11), de manière à faire subir des chocs mécaniques auxdits composants (2, 3) pour les dissocier les uns des autres, et une étape (S3) de tamisage au cours de laquelle on fait passer sur le tamis (6) le mélange (1) soumis à l’étape (S2) de battage électrique afin de retenir dans le réceptacle (5) un premier produit (PI) issu du mélange (1), lequel premier produit (PI) présente une teneur en composants (2) de la première famille supérieure à celle du mélange (1), tandis que l’on évacue à travers le tamis (6) un second produit (P2) issu du mélange (1), second produit (P2) dont la teneur en composants (3) de la seconde famille est supérieure à celle du mélange (1).

13. Procédé de séparation selon la revendication 12 caractérisé en ce que le champ électrique d’agitation (11) est produit en appliquant une tension alternative entre d’une part le tamis (6), formant une première électrode (7), et d’autre part une seconde électrode (8) qui est placée à l’intérieur du réceptacle (5), à distance du tamis (6).

14. Procédé de séparation selon la revendication 12 ou 13 caractérisé en ce qu’il s’applique à un mélange comprenant comme première famille de composants des fibres (2), de préférence en polyéthylène téréphtalate, et comme seconde famille de composants des granules (3), de préférence en matériau à base de caoutchouc, en ce qu’au moins une partie des fibres (2) présentent une longueur égale ou supérieure à une première valeur de référence (L2) prédéterminée, en ce qu’au moins une partie des granules (3) présentent un diamètre équivalent qui est égal ou inférieur à une seconde valeur de référence (L3) prédéterminée, strictement inférieure à la première valeur de référence (L2), et en ce que l’on utilise, un tamis (6) dont la maille (M6) est comprise entre la première valeur de référence (L2) et la seconde valeur de référence (L3).

15. Procédé de recyclage d’un bandage pneumatique comprenant une étape de broyage, au cours de laquelle on réduit au moins une portion dudit bandage pneumatique en un mélange (1) contenant des fibres (2) textiles et des granules (3) en matériau à base de caoutchouc puis une étape de tri au cours de laquelle on applique audit mélange (1) un procédé de séparation selon l’une quelconque des revendications 12 à 14.

Description:
INSTALLATION DE SÉPARATION DES COMPOSANTS D’UN MÉLANGE DE FIBRES ET GRANULES PAR BATTAGE DU MÉLANGE AU MOYEN D’UN CHAMP ÉLECTRIQUE ALTERNATIF

[0001] La présente invention concerne le domaine général des installations et des procédés de séparation destinés à séparer les différents composants d’un mélange contenant au moins une première famille de composants et une seconde famille de composants.

[0002] La présente invention trouve notamment application dans le traitement de déchets industriels qui se présentent sous forme d’un mélange contenant au moins deux familles de composants, et en particulier dans le traitement d’un mélange contenant d’une part des fibres et d’autre part des granules, en vue du recyclage des matériaux constitutifs de ces composants.

[0003] L’invention trouve plus particulièrement application dans le traitement de mélanges qui sont issus du broyage de bandages pneumatiques et qui contiennent des fibres textiles, notamment en polyéthylène téréphtalate, et des granules en matériau à base de caoutchouc.

[0004] La présente invention est notamment applicable au traitement de mélanges dont les composants sont de taille millimétrique et sous-millimétrique, c’est-à-dire en particulier au traitement des mélanges qui contiennent des fibres dont le diamètre est compris entre 10 pm et 1 mm pour une longueur comprise entre 1 mm et 10 mm, et des granules dont le diamètre équivalent est compris entre 125 pm et 5 mm.

[0005] Il existe de nombreux procédés destinés à séparer les composants d’un mélange.

[0006] Ainsi, il est notamment connu, par exemple par le document EP-2 937 200, de séparer mécaniquement les composants par voie sèche, en soumettant le mélange à un tamisage sur un tamis vibrant.

[0007] Il est également connu, par exemple par le document FR-2 943 561, de réaliser une séparation électrostatique de composants granulaires, en conférant aux composants, par effet tribo-électrique, une charge électrostatique dont le signe dépend de la famille du composant, et en soumettant les composants ainsi chargés à un champ électrique continu généré entre deux électrodes, de sorte que chaque granule est, en fonction du signe de sa charge, attiré sélectivement par l’électrode de signe opposé qui lui correspond.

[0008] Si de tels procédés connus donnent globalement satisfaction, ils peuvent toutefois souffrir de quelques limitations et inconvénients.

[0009] De tels procédés connus peuvent notamment présenter une efficacité limitée, en particulier lorsqu’ils traitent des mélanges de composition très hétérogène qui contiennent d’une part des granules et d’autre part des fibres, du fait qu’un certain nombre de fibres et de granules tendent à rester agglomérés les uns aux autres.

[0010] En outre, le rendement énergétique des installations de séparation connues est parfois médiocre, dans la mesure où il est nécessaire, pour traiter une quantité donnée de mélange, de mettre en œuvre une quantité d’énergie relativement élevée. Par exemple lorsqu’il est nécessaire de faire vibrer un tamis, une part non négligeable de l’énergie entrante est dissipée par le mécanisme d’entraînement du tamis, et même l’énergie cinétique effectivement acquise par le tamis n’est à son tour pas intégralement convertie en une action de brassage et d’agitation apte à agiter individuellement les différents composants du mélange les uns par rapports aux autres, de sorte que, en définitive, seule une partie de l’énergie entrante contribue effectivement à l’action de dissociation des agglomérats de composants.

[0011] Les objets assignés à l’invention visent par conséquent à remédier aux inconvénients susmentionnés et proposer une nouvelle installation de séparation qui possède une efficacité accrue, notamment pour le traitement de mélanges composés de fibres et de granules.

[0012] Les objets assignés à l’invention sont atteints au moyen d’une installation de séparation destinée à recevoir un mélange contenant au moins une première famille de composants, de préférence des fibres, et une seconde famille de composants, de préférence des granules, afin de séparer les composants appartenant à la première famille des composants appartenant à la seconde famille, ladite installation étant caractérisée en ce qu’elle comporte une chambre de battage électrique qui comprend :

- un réceptacle qui est agencé pour recevoir le mélange et qui est pourvu d’un tamis,

- une première électrode, - une seconde électrode placée en vis-à-vis de la première électrode à distance de cette dernière,

- ainsi qu’un générateur permettant d’appliquer entre la première électrode et la seconde électrode une tension alternative de manière à générer entre lesdites première et seconde électrodes un champ électrique alternatif, dit « champ électrique d’agitation », capable de projeter alternativement tout ou partie des composants du mélange contenu dans le réceptacle vers ou contre la première électrode puis vers ou contre la seconde électrode, afin de générer sur lesdits composants des chocs mécaniques contribuant à disloquer le mélange au sein du réceptacle et de faciliter le passage de composants appartenant à la seconde famille à travers le tamis, tandis que ledit tamis assure une rétention dans le réceptacle de composants appartenant à la première famille.

[0013] Avantageusement, l’invention permet de remplacer un battage induit mécaniquement, typique des installations connues utilisant des tamis vibrants, par un battage induit électriquement.

[0014] Une telle installation offre donc un rendement énergétique nettement amélioré, car la puissance électrique fournie par le générateur, au lieu d’être convertie et dissipée en énergie mécanique animant le tamis, est directement transmise aux composants eux-mêmes, et donc directement et immédiatement convertie en mouvement effectif, et donc en énergie cinétique, desdits composants.

[0015] Avantageusement, le caractère alternatif du champ électrique d’agitation permet d’agiter le mélange en tous sens, en exerçant sur les composants du mélange, et plus particulièrement sur chaque composant individuel du mélange, des forces électriques qui s’orientent alternativement dans une direction puis dans la direction opposée, au rythme de la fréquence du champ électrique alternatif d’agitation.

[0016] Une telle agitation permet de multiplier le nombre, l’intensité et la fréquence des chocs mécaniques que subissent les composants lorsque lesdits composants, sous l’effet des mouvements d’agitation alternés induits par le champ électrique d’agitation, entrent en collision entre eux ou encore percutent un obstacle quelconque présent sur leur trajectoire, tel que l’une ou l’autre des première et seconde électrodes, une paroi du réceptacle, ou plus particulièrement le tamis. [0017] Une telle multiplication des impacts facilite la dislocation des agglomérats de composants, notamment lorsque l’on est en présence d’agglomérats où fibres et granules s’entremêlent et/ou adhèrent les uns aux autres. Ainsi, la multiplication des impacts provoque et favorise la dissociation du mélange en composants séparés, ce qui améliore par conséquent l’efficacité de l’action de tamisage.

[0018] En outre, une telle installation permet de traiter une quantité donnée de mélange en un temps très court, puisque la mise en mouvement des composants est quasiment instantanée, sitôt le champ électrique d’agitation activé.

[0019] A ce titre, les inventeurs ont observé que, contrairement aux installations de séparation électrostatique connues qui nécessitent de conférer d’abord aux composants une charge électrostatique suffisante, par exemple au moyen d’un tribochargeur, avant de pouvoir ensuite extraire les composants chargés au moyen d’un champ électrique fixe, l’excitation par un champ électrique alternatif selon l’invention permet d’obtenir une agitation immédiate des composants, qui réagissent sitôt que l’un ou l’autre des composants considéré est soit polarisé, c’est-à-dire que ledit composant possède une charge globalement neutre mais présente en son sein un déséquilibre dans la répartition locale des charges qui lui confère les propriétés d’un dipôle, soit chargé, c’est-à-dire que ledit composant possède une charge électrique propre non nulle, positive ou négative. Avantageusement, la réaction du composant au champ électrique alternatif survient même si cette polarisation ou cette charge du composant est légère.

[0020] Le phénomène de polarisation et d’agitation va du reste en s’amplifiant rapidement, en se généralisant à tout le mélange, sous l’effet du champ électrique alternatif d’agitation, et dure aussi longtemps que le champ électrique alternatif d’agitation est maintenu.

[0021] En d’autres termes, le champ électrique alternatif d’agitation suffit de lui -même à provoquer la mise en mouvement quasi-instantanée des composants, selon des mouvements répétés et relativement désordonnés suffisamment puissants pour dissocier les composants les uns des autres, et ce même à partir d’un mélange dont les composants sont initialement faiblement polarisés voire non polarisés et/ou faiblement chargés voire non chargés. [0022] D’autres objets, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus en détail à la lecture de la description qui suit, ainsi qu’à l’aide des dessins annexés, fournis à titre purement illustratif et non limitatif, parmi lesquels :

[0023] La figure 1 illustre, selon une vue d’ensemble en perspective, un exemple d’installation selon l’invention, au sein de laquelle le réceptacle recevant le mélange est formé par un tambour de tamisage cylindrique dont la paroi latérale forme à la fois la première électrode et le tamis.

[0024] La figure 2 est une vue en perspective de l’installation de la figure 1, avec arrachement de matière selon un plan de coupe vertical transverse à l’axe central du tambour de tamisage.

[0025] La figure 3 est une vue de détail, en coupe frontale dans le plan vertical de coupe de la figure 2, de la chambre de battage électrique de l’installation des figures 1 et 2.

[0026] La figure 4 est une vue en coupe longitudinale, dans un plan de coupe vertical contenant l’axe central du tambour de tamisage, de l’installation des figures 1 à 3.

[0027] La figure 5 illustre, selon une vue frontale schématique, le principe de réglage de l’orientation azimutale de la seconde électrode en fonction du sens de rotation du tambour de tamisage.

[0028] La figure 6 illustre, selon une vue en perspective, un exemple de seconde électrode utilisé par l’installation des figures 1 à 5.

[0029] La présente invention concerne une installation 100 de séparation, telle que celle illustrée sur les figures 1 à 5, qui est destinée à recevoir un mélange 1 contenant au moins une première famille de composants 2 et une seconde famille de composants 3, afin de séparer les composants 2 appartenant à la première famille des composants 3 appartenant à la seconde famille.

[0030] Les composants 2 de la première famille sont de préférence des composants solides, et plus préférentiellement des fibres 2, comme cela est schématisé sur la figure 3. [0031] Les composants 3 de la seconde famille sont de préférence également des composants solides, et plus préférentiellement des granules 3, comme cela est schématisé sur la figure 3.

[0032] Cela étant, l’invention reste potentiellement applicable à des mélanges de composants 2, 3 très variés, et pourrait par exemple être utilisée pour la séparation des composants d’un mélange qui contiendrait deux familles de granules présentant des structures ou des formes distinctes, et/ou des constantes diélectriques distinctes, et/ou des compositions chimiques distinctes, et/ou des densités distinctes.

[0033] De préférence, les composants de la première famille seront des fibres 2. Lesdites fibres 2 présenteront une forme mince et allongée, de préférence sensiblement cylindrique. Par simple commodité de description, les composants 2 de la première famille pourront donc être assimilés à des fibres 2 dans ce qui suit.

[0034] Au moins une partie, de préférence la majorité desdites fibres 2 présentes dans le mélange 1 (c’est-à-dire plus de 50% du nombre total des fibres présentes), et plus préférentiellement la totalité (100% du nombre total des fibres présentes) desdites fibres 2 qui sont présentes dans le mélange 1, posséderont une longueur comprise entre 1 mm et 10 mm, tandis que la plus grande de leurs dimensions transverses, c’est-à-dire la plus grande des dimensions considérées perpendiculairement à leur longueur, c’est-à-dire typiquement le diamètre dans le cas d’une fibre de forme cylindrique, sera comprise entre 10 pm et 1 mm. L’installation 100 sera de préférence conçue pour pouvoir séparer et récupérer (au moins) des fibres de telles dimensions.

[0035] Plus préférentiellement, les fibres 2 présenteront une dimension, dite longueur, qui est nettement supérieure aux deux autres dimensions, dites dimensions transverses, et plus particulièrement présenteront une longueur au moins 5 fois, de préférence au moins 10 fois, au moins 20 fois, voire au moins 50 fois ou même 100 fois supérieure à la plus grande de ces deux dimensions transverses, c’est-à-dire, typiquement, dans le cas d’une fibre 2 de forme cylindrique, une longueur au moins 5 fois, de préférence au moins 10 fois, au moins 20 fois, voire au moins 50 fois ou même 100 fois supérieure au diamètre de la fibre 2 concernée. [0036] Les fibres 2 pourront être constituées d’un matériau textile naturel ou synthétique, et plus préférentiellement d’un polymère ou d’une combinaison de polymères parmi (liste non exhaustive) : le polyéthylène téréphtalate (PET), le polyéthylène (PE), le polypropylène (PP), le polychlorure de vinyle (PVC), le polystyrène (PS).

[0037] De préférence, les composants de la seconde famille seront des granules 3. Par simple commodité de description, les composants 3 de la seconde famille pourront donc être assimilés à des granules 3 dans ce qui suit.

[0038] Au moins une partie des granules 3 présents dans le mélange 1, de préférence la majorité des granules 3 présents dans le mélange 1 (plus de 50% du nombre total des granules présents), et plus préférentiellement la totalité desdits granules 3 présents dans le mélange 1 (100% du nombre total des granules présents), présenteront de préférence un diamètre équivalent compris entre 125 pm et 5 mm, et, de préférence, un facteur de forme compris entre 1 et 2.

[0039] Par « diamètre équivalent », on désigne le diamètre que posséderait une sphère fictive qui occuperait le même volume que le volume occupé par le granule 3 considéré.

[0040] Par « facteur de forme », on désigne le rapport entre d’une part le diamètre de Féret maximum, c’est-à-dire la distance maximale, observable pour le granule 3 considéré, entre deux droites qui sont parallèles entre elles et tangentes respectivement à des côtés opposés dudit granule 3 considéré, et d’autre part le diamètre de Féret minimum, c’est-à-dire la distance minimale, observable pour le granule 3 considéré, entre deux droites qui sont parallèles entre elles et tangentes respectivement à des côtés opposés dudit granule considéré. Ce facteur de forme permet de donner une bonne indication de l’élancement des granules 3. A titre indicatif, il est rappelé qu’un facteur de forme égal à 1 correspond à une sphère, et qu’un facteur de forme égal à la racine carrée de 2 correspond à un cube.

[0041] L’installation 100 sera de préférence conçue pour pouvoir séparer et récupérer (au moins) des fibres 2 présentant les dimensions susmentionnées, et plus particulièrement pour pouvoir trier, en les séparant, d’une part des fibres 2 de telles dimensions et d’autre part des granules 3 présentant les dimensions mentionnées ci-dessus, qui sont initialement mêlés les uns aux autres dans le mélange 1. [0042] De préférence, l’installation 100 permettra notamment de traiter des mélanges 1 dont la proportion en poids des fibres 2, par rapport au poids total du mélange 1, représente entre 5 % et 75 %, et de préférence plus de 60% tandis que la proportion en poids des granules 3, par rapport au poids total du mélange 1, représente entre 25 % et 95 %, et de préférence moins de 40 %.

[0043] Selon l’invention, l’installation 100 comporte une chambre 4 de battage électrique.

[0044] Ladite chambre 4 est destinée à faire subir une opération de battage au mélange 1, c’est-à-dire à faire subir des chocs successifs au mélange 1, ici en vis-à-vis d’un tamis 6, pour séparer les composants 2 de la première famille des composants 3 de la seconde famille.

[0045] Cette opération de battage a avantageusement lieu par voie sèche, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire d’ajouter au mélange 1 un quelconque additif liquide, notamment un solvant liquide, ni d’immerger ledit mélange 1 dans une solution quelconque. L’opération peut avantageusement avoir lieu sous une atmosphère gazeuse, par exemple sous atmosphère ambiante (air), ou éventuellement sous une atmosphère gazeuse de composition et/ou d’hygrométrie contrôlée, telle qu’une atmosphère d’azote sec.

[0046] Selon l’invention, et tel que cela est notamment bien visible sur les figures 2 et 3, la chambre 4 de battage électrique comprend :

- un réceptacle 5 qui est agencé pour recevoir le mélange 1 et qui est pourvu d’un tamis 6,

- une première électrode 7,

- une seconde électrode 8 placée en vis-à-vis de la première électrode 7 à distance de ladite première électrode 7,

- ainsi qu’un générateur 10 permettant d’appliquer entre la première électrode 7 et la seconde électrode 8 une tension alternative de manière à générer entre lesdites première et seconde électrodes 7, 8 un champ électrique alternatif 11, dit « champ électrique d’agitation » 11, capable de projeter alternativement tout ou partie des composants 2, 3 du mélange 1 contenu dans le réceptacle 5 vers ou contre la première électrode 7 puis vers ou contre la seconde électrode 8, afin de générer sur lesdits composants 2, 3 des chocs mécaniques contribuant à disloquer le mélange 1 au sein du réceptacle 5 et de faciliter le passage de composants 3 appartenant à la seconde famille à travers le tamis 6, tandis que ledit tamis 6 assure une rétention dans le réceptacle 5 de composants 2 appartenant à la première famille.

[0047] Bien entendu, le réceptacle 5 est agencé de manière qu’au moins une partie du mélange 1 contenu dans le réceptacle 5, et de préférence la totalité du mélange 1 contenu dans ledit réceptacle 5, se situe entre la première électrode 7 et la seconde électrode 8, dans l’entrefer 9 que définissent entre elles lesdites première et seconde électrodes 7, 8.

[0048] Avantageusement, le champ électrique alternatif d’agitation 11, lorsqu’il est activé, excite les composants 2, 3 présents dans l’entrefer 9 et exerce sur lesdits composants 2, 3 des forces électriques qui sont dirigées selon des sens qui s’inversent périodiquement, à la fréquence du champ électrique alternatif, de sorte que lesdites forces électriques pointent alternativement vers la première électrode 7 puis vers la seconde électrode 8 et ainsi de suite, ce qui a pour effet de ballotter les composants 2, 3 dans le réceptacle 5, en imposant auxdits composants des changements de direction multiples et répétés, au gré des alternances du champ électrique d’agitation 11, mais également au gré des rebonds des composants 2, 3, lorsque lesdits composants 2, 3 ainsi mis en mouvement se percutent entre eux ou atteignent un obstacle quelconque au sein du réceptacle 5.

[0049] Par commodité de représentation, les alternances du champ électrique d’agitation - et donc les alternances du déplacement forcé des composant 2, 3 qui en résultent - sont symbolisées par une flèche double sur les figures 2, 3, 4 et 5.

[0050] Ces mouvements d’agitation impartis aux composants 2, 3, dont la vitesse dépend notamment de la fréquence et de l’intensité du champ électrique alternatif d’agitation 11, c’est-à-dire de la fréquence et de l’amplitude dudit champ électrique alternatif créé par le générateur 10, provoquent des impacts multiples et répétés sur les composants 2, 3, et en particulier sur les agglomérats qui mêlent, dans le mélange initialement introduit dans le réceptacle 5, plusieurs composants 2, 3 appartenant aux deux familles, ce qui a pour effet de disloquer lesdits agglomérats, et donc de faciliter le tamisage, au sein du réceptacle 5, des composants 2, 3 ainsi dissociés.

[0051] Plus particulièrement, l’opération de battage permet de promouvoir le passage à travers le tamis 6 des composant 3 de la seconde famille, ici des granules 3, du fait que ladite opération de battage permet de secouer le mélange 1, et donc en particulier les composants 3 de la seconde famille, au contact du tamis 6, après que lesdits composants 3 de la seconde famille ont été dissociés des composants 2 de la seconde famille, ici un enchevêtrement de fibres 2, qui empêchaient initialement les composants 3 de la première famille de passer à travers la maille M6 du tamis 6.

[0052] On peut ainsi recueillir dans le tamis 6 un premier produit PI dit « purifié », issu du mélange 1 et enrichi en composants 2 de la première famille, ici enrichi en fibres 2, c’est-à- dire dont la teneur en composants 2 de la première famille, ici la teneur en fibres 2, est supérieure à celle du mélange 1 initial.

[0053] Dans l’absolu, on peut envisager différents agencements du réceptacle 5, du tamis 6 et des première et seconde électrodes 7, 8, pourvu que d’une part le mélange 1 placé dans le réceptacle 5 se retrouve exposé dans l’entrefer 9 des électrodes 7, 8 et donc soumis au champ électrique d’agitation 11, et que d’autre part le tamis 6 soit positionné pour recevoir les composants 2, 3 en mouvement entraînés par le champ électrique d’agitation 11 et dissociés par l’action de battage qui résulte de l’application dudit champ électrique d’agitation 11.

[0054] Ainsi, par exemple, le réceptacle 5 contenant le mélange 1, et plus préférentiellement le tamis 6, formera de préférence une paroi qui est fermée sur elle-même autour, au moins, de la seconde électrode 8. De la sorte, le mélange 1 sera avantageusement battu à l’intérieur d’un espace confiné, dans l’enceinte délimitée par le réceptacle 5 et contenant la seconde électrode 8, sans risque que le mélange se disperse hors du réceptacle 5, notamment tant que ledit mélange 1 n’aura pas été dissocié par l’action de battage et soumis à l’opération de tamisage.

[0055] De façon particulièrement préférentielle, le tamis 6 formera au moins une portion, voire la totalité, de la paroi du réceptacle 5 entourant la seconde électrode 8.

[0056] La seconde électrode 8 se trouvera bien entendu à distance de la paroi du réceptacle 5, de sorte à préserver un espace disponible entre ladite paroi du réceptacle 5 et ladite seconde électrode 8, pour accueillir le mélange 1 et agiter celui-ci.

[0057] Dans l’absolu, on pourra utiliser une première électrode 7 et une seconde électrode 8 qui sont toutes deux distinctes du tamis 6. [0058] Selon une possibilité d’agencement, on pourra alors placer à l’intérieur du réceptacle 5, et plus particulièrement à l’intérieur du tamis 6, formant une cage, aussi bien la première électrode 7 que la seconde électrode 8. Les composants pourront alors venir heurter alternativement la première électrode 7 puis la seconde électrode 8, et retomber, ou être projetés par rebond, contre le tamis 6 qui entoure l’entrefer 9, et plus particulièrement qui s’étend au moins en partie en-dessous dudit entrefer 9 afin de pouvoir recueillir les composants 2, 3 par gravité.

[0059] Selon une autre possibilité d’agencement, on pourra placer la première électrode 7 à l’extérieur du réceptacle 5, la seconde électrode 8 à l’intérieur du réceptacle 5, de préférence à l’aplomb vertical de la première électrode 7, de sorte que la paroi du réceptacle 5, et plus particulièrement le tamis 6, s’étendra en partie entre les deux électrodes 7, 8, dans l’entrefer 9. Selon une telle configuration, les composants 2, 3 soumis au champ électrique d’agitation 11 viendront heurter alternativement la seconde électrode 8 puis la paroi du réceptacle 5, et plus particulièrement le tamis 6.

[0060] Toutefois, selon une variante d’agencement particulièrement préférentielle, le tamis 6 forme, lui-même, la première électrode 7.

[0061] Ainsi, la première électrode 7 est de préférence intégrée à la structure du tamis 6, et plus préférentiellement confondue avec la structure du tamis 6.

[0062] L’entrefer 9 correspond alors à l’espace vide qui s’étend entre la seconde électrode 8 et le tamis 6, et donc plus particulièrement entre la seconde électrode 8 et la paroi du réceptacle 5 qui intègre le tamis 6.

[0063] Un tel agencement est avantageusement particulièrement simple et compact. Il est également relativement peu sensible à l’encrassement, et permet avantageusement de traiter avec beaucoup d’efficacité un important volume de mélange 1.

[0064] Un tel agencement permet en outre de précipiter et de heurter les composants 2, 3 du mélange 1 contre le tamis 6, grâce à l’action du champ électrique d’agitation 11, et de brasser au contact direct du tamis 6 le mélange 1 soumis à l’agitation électrique, ce qui favorise l’action de tamisage qui permet de laisser échapper sélectivement les composants 3 de la seconde famille, ici les granule 3, hors du réceptacle 5, à travers le tamis 6, tandis que les composants 2 de la première famille, ici les fibres 2, sont retenus par le tamis 6 à l’intérieur du réceptacle 5.

[0065] Par ailleurs, la paroi du réceptacle 5, et plus particulièrement le tamis 6, présente de préférence une forme concave vis-à-vis de la seconde électrode 8, plus préférentiellement une forme concave incurvée, de préférence une forme cylindrique dont la base forme un arc de cercle voire un cercle complet, de sorte à favoriser la redirection vers la seconde électrode 8 des composants 2, 3 soumis à l’agitation par le champ électrique alternatif 11, notamment lorsque lesdits composants 2, 3 rebondissent contre la surface interne de la paroi du réceptacle 5, orientée vers la seconde électrode 8.

[0066] En outre, une telle forme en creux de la paroi du réceptacle 5, et plus particulièrement du tamis 6, permet, lorsque ladite paroi, respectivement ledit tamis 6, s’étend en-dessous de la seconde électrode 8, de conserver, par simple effet de la gravité, le mélange 1 dans l’entrefer 9, sensiblement à l’aplomb vertical de la seconde électrode 8.

[0067] A titre indicatif, la longueur de l’entrefer 9, c’est-à-dire la distance qui sépare la première électrode 7 de la seconde électrode 8 dans la portion du réceptacle 5 recevant le mélange 1, ici plus particulièrement la distance verticale qui sépare le tamis 6 de la seconde électrode 8, est de préférence comprise entre 30 mm et 200 mm, ou entre 30 mm et 150 mm, par exemple entre 30 mm et 60 mm. Une telle plage de distance permet à la fois d’une part de ménager un volume d’ accueil et de débattement qui est suffisamment spacieux pour traiter une quantité significative de mélange 1 et d’autre part d’appliquer un champ électrique d’agitation 11 qui soit d’une intensité suffisante pour animer les composants 2, 3 du mouvement de battage désiré.

[0068] Par ailleurs, la chambre 4 de battage électrique est de préférence délimitée par des panneaux de carter 12 qui séparent ladite chambre 4, et donc en particulier le réceptacle 5 et les électrodes 7, 8, de l’environnement extérieur de l’installation 100, notamment pour contenir au sein de l’installation 100 les composants 2, 3 du mélange 1 traité, et ainsi éviter la dispersion desdits composants 2, 3 dans l’environnement. Les panneaux de carter 12 pourront notamment comprendre des panneaux latéraux ainsi qu’un couvercle supérieur (ce dernier ayant été ôté sur les figures pour plus de visibilité). [0069] De préférence, la première électrode 7, et plus particulièrement le tamis 6 formant ladite première électrode 7, est connectée à la même masse que le générateur 10, et plus préférentiellement raccordée à la terre.

[0070] Un tel montage est particulièrement simple et fiable, et permet d’appliquer à la seconde électrode 8 une tension dont le signe change du positif au négatif (puis inversement) à chaque alternance, par rapport à la première électrode 7 qui représente le potentiel de référence, ici un potentiel zéro. On peut ainsi générer aisément dans l’entrefer 9, par rapport à la première électrode 7 et donc plus préférentiellement par rapport au tamis 6, un champ électrique d’agitation 11 dont le signe alterne à la fréquence de la tension délivrée par le générateur 10.

[0071] De préférence, la première électrode 7, et plus particulièrement le tamis 6 formant ladite première électrode 7, est recouverte d’une couche de matériau électriquement isolant.

[0072] Par « matériau électriquement isolant », on désigne ici un matériau qui présente une résistivité égale ou supérieure à 10 10 Q.m à une température de 300 Kelvin.

[0073] La couche isolante pourra par exemple prendre la forme d’un revêtement, par exemple en PTFE ou PET, de préférence d’épaisseur comprise entre 10 pm et 100 pm, qui sera déposé sur l’âme de l’électrode 7, elle-même réalisée en métal, par exemple en alliage de cuivre, en alliage d’aluminium ou en acier inoxydable.

[0074] Avantageusement, la couche isolante permet d’éviter la formation d’arcs électriques entre la première électrode 7 et la seconde électrode 8, et plus particulièrement entre le tamis 6 et la seconde électrode 8, ce qui permet d’appliquer un champ électrique d’agitation 11 d’intensité élevée sans risque d’endommager l’installation 100 ou les composants 2, 3 du mélange 1.

[0075] Ensuite, et plus particulièrement lorsque la première électrode 7 est reliée à la terre, la couche isolante permet d’éviter un échange de charges entre ladite première électrode 7 et les composants 2, 3 qui entrent en contact avec la surface de ladite première électrode 7 lors de l’action de battage. On évite ainsi une dépolarisation ou une perte de charge des composants 2, 3 lorsque ceux-ci touchent la première électrode 7, et plus particulièrement le tamis 6. De la sorte, on préserve et l’on optimise l’efficacité de l’action du champ électrique d’agitation 11 sur lesdits composants 2, 3.

[0076] De manière analogue, on pourra éventuellement revêtir la seconde électrode 8 d’une couche de matériau électriquement isolant.

[0077] Selon une configuration particulièrement préférée, le réceptacle 5 est formé, tel que cela est visible sur les figures 1 à 4, par un tambour de tamisage 13 de forme cylindrique, préférentiellement de section de base circulaire, ledit tambour de tamisage 13 étant délimité par une paroi latérale 13L tubulaire qui s’étend le long et autour d’un axe central XI 3.

[0078] A titre, indicatif, le diamètre interne du tambour de tamisage 13 pourra être compris de préférence entre 200 mm et 1 000 mm, par exemple entre 200 mm et 400 mm.

[0079] De préférence, au moins une portion de la paroi latérale 13L du tambour de tamisage 13 forme le tamis 6.

[0080] Le tamis 6 pourra être formé par une grille, ou un ensemble de grilles, intégrées à la paroi latérale 13L, ou bien encore, tel que cela est illustré sur les figures 1, 2 et 4, par une série de trous 14 percés à travers l’épaisseur radiale de la paroi latérale 13L.

[0081] De préférence, le tamis 6 occupe, en azimut autour de l’axe central X13, un secteur angulaire cumulé d’au moins 120 degrés, de manière à s’étendre sur au moins un tiers du pourtour de la paroi latérale 13L, de préférence au moins 240 degrés, voire 360 degrés de manière à s’étendre sur la totalité du pourtour de la paroi latérale 13L.

[0082] Par ailleurs, la première électrode 7 est de préférence intégrée à la paroi latérale 13L du tambour de tamisage 13.

[0083] La seconde électrode 8 est alors quant à elle de préférence logée à l’intérieur du tambour de tamisage 13, à distance radial ement de la paroi latérale 13L qui entoure ladite seconde électrode 8.

[0084] La paroi latérale 13L délimite ainsi une enceinte fermée autour de l’axe central X13, et donc autour de la seconde électrode 8, ce qui permet notamment de garder le mélange 1 captif de ladite enceinte lors de l’action de battage, comme déjà indiqué plus haut. [0085] Par « axiale », on désigne une direction parallèle à la direction de l’axe considéré, ici l’axe central XI 3.

[0086] Par « radiale », on désigne une direction perpendiculaire à l’axe considéré, ici l’axe central XI 3.

[0087] Tel que cela est bien visible sur les figures 2 et 6, la seconde électrode 8 peut de préférence se présenter sous la forme d’un profilé cylindrique, obtenue par balayage d’une section de base 8A le long d’un segment de droite, dit « segment générateur » X8, qui est normal à ladite section de base 8A.

[0088] De préférence, la seconde électrode 8 est positionnée au sein du tambour de tamisage 13 parallèlement à Taxe central X13, c’est-à-dire de sorte que son segment générateur X8 soit parallèle à Taxe central XI 3.

[0089] De préférence, les dimensions hors-tout de la section de base 8A de la seconde électrode 8 sont telles que ladite seconde électrode 8 est contenue à l’intérieur d’un cylindre de jauge fictif dont Taxe central coïncide avec le segment générateur X8 du profilé cylindrique de la seconde électrode et dont le rayon est compris entre 25% et 75% du rayon interne du tambour de tamisage 13, par exemple compris entre 30% et 45% du rayon interne du tambour de tamisage 13.

[0090] Plus préférentiellement, la seconde électrode 8 est, lorsqu’elle est positionnée au sein de l’installation 100, contenue à l’intérieur d’un cylindre de jauge fictif qui est centré sur Taxe central X13 et dont le rayon est compris entre 30% et 75% du rayon interne du tambour de tamisage 13, par exemple entre 50% et 65% du rayon interne du tambour de tamisage 13, de sorte que ladite seconde électrode 8 est sensiblement centrée sur la section de base du tambour de tamisage 13, à distance de tout point de la paroi latérale 13L du tambour de tamisage 13.

[0091] La seconde électrode 8 et la paroi latérale 13L du tambour de tamisage 13, et plus particulièrement la seconde électrode 8 d’une part et la portion de la paroi latérale 13L qui forme le tamis 6 et la première électrode 7 d’autre part, se chevauchent axialement, c’est-à- dire occupent, le long de Taxe central XI 3, un plage axiale commune, et de préférence une plage axiale identique, tel que cela est visible notamment sur la figure 4. [0092] A titre indicatif, la seconde électrode 8, et donc l’entrefer 9 défini à l’aplomb radial (ici à l’aplomb vertical) de ladite seconde électrode 8 et permettant l’action de battage électrique, peut ainsi s’étendre de préférence sur une plage axiale qui représente au moins 25%, de préférence au moins 50%, voire au moins 65% de la longueur axiale totale du tambour de tamisage 13.

[0093] Par ailleurs, selon une caractéristique préférentielle, l’installation 100 peut comprendre un système d’entraînement 15 agencé pour entraîner le tambour de tamisage 13 en rotation RI 3 sur lui -même, autour de son axe central XI 3.

[0094] Ce système d’entraînement 15 est mû par un moteur 16, de préférence un moteur 16 électrique.

[0095] Avantageusement, la rotation RI 3 du tambour de tamisage 13 par rapport au bâti de l’installation 100, et donc par rapport à la seconde électrode 8 qui est quant à elle de préférence fixe, par rapport au bâti de l’installation 100, permet d’obtenir plusieurs effets utiles.

[0096] Le premier effet est d’assurer un brassage mécanique complémentaire des composants 2, 3 au contact du tamis 6, en sus des mouvements de battage induits par le champ électrique d’agitation 11, brassage mécanique complémentaire qui favorise l’action de tamisage.

[0097] Un second effet possible est un effet de tribo-chargement, qui permet de conférer aux composants 2, 3, par friction, selon la nature des composants 2, 3, une charge électrostatique qui va renforcer les forces électriques exercées par le champ électrique d’agitation 11 sur les composants 2, 3 concernés, et donc l’effet d’agitation desdits composants 2, 3.

[0098] Un troisième effet possible est de favoriser le transport du mélange le long de l’axe central X13, pour permettre l’évacuation du premier produit PI retenu par le tamis 6, et, plus globalement, pour permettre le traitement d’un flux continu de mélange 1 entrant.

[0099] On notera que, à cet effet, l’axe central X13 du tambour de tamisage 13 est de préférence incliné par rapport à l’horizontale selon une pente d’angle non nul et inférieur à 30 degrés, de sorte que le tambour de tamisage 13 puisse convoyer progressivement le mélange 1 le long de l’axe central X13 dans un sens amont-aval qui correspond au sens de la pente descendante.

[00100] L’angle de pente peut de préférence être ajusté au moyen d’un mécanisme de réglage d’inclinaison 17, du genre plateau à bascule 17.

[00101] De préférence, le tamis 6 se situe dans un tronçon amont 13 A du tambour de tamisage 13, tandis que le tambour de tamisage 13 présente une sortie 20 dans un tronçon aval 13B.

[00102] La sortie 20 sera destinée à déverser hors du tambour de tamisage 13 les composants retenus par le tamis 6. Ladite sortie 20 pourra par exemple comporter, tel que cela est visible sur les figures 1, 2 et 4, des fenêtres découpées à travers l’épaisseur radiale de la paroi latérale 13L, dans le tronçon aval 13B. Ces fenêtres seront bien entendu strictement plus larges que la maille M6 du tamis 6 qui les précède le long de l’axe central X13.

[00103] Par ailleurs, l’installation 100 comprendra de préférence un dispositif d’alimentation (non représenté), du genre trémie ou vis d’Archimède, qui permet de d’alimenter en mélange 1 la chambre 4 de battage électrique, et plus particulièrement de déverser ledit mélange 1 en continu, ou par lots successifs, dans le réceptacle 5, ici dans la portion amont 13 A du tambour de tamisage 13.

[00104] De préférence, l’installation 100 comprend d’une part un premier collecteur 21 agencé en vis-à-vis de la sortie 20 du tambour de tamisage 13 pour recueillir un premier produit PI issu du mélange et dont la teneur en composants 2 de la première famille, ici la teneur en fibres 2, est supérieure à celle du mélange 1, et d’autre part un second collecteur 22 agencé en vis-à-vis du tamis 6, ici en dessous dudit tamis 6, afin de recueillir un second produit P2 issu du mélange et dont la teneur en composants 3 de la seconde famille, ici la teneur en granules 3, est supérieure à celle du mélange 1.

[00105] Les premier et second collecteurs 21, 22 seront de préférence agencés sous le réceptacle 5, de préférence ici sous le tambour de tamisage 13, respectivement sous le tronçon aval 13B et sous le tronçon amont 13A dudit tambour de tamisage 13, de manière à pouvoir recueillir par gravité les composants 2, 3 issus du réceptacle 5. [00106] Les premier et second collecteurs 21, 22 pourront prendre la forme de bacs, disposés sous le tambour de tamisage 13.

[00107] Les premier et second collecteurs 21, 22 pourront être associés chacun à un convoyeur d’extraction (non représenté), tel qu’un convoyeur à bande, qui est agencé pour évacuer le produit Pl, P2 collecté par le collecteur 21, 22 considéré hors de la chambre 4, et plus globalement hors de l’installation 100. De tels convoyeurs permettront avantageusement un fonctionnement continu de l’installation 100.

[00108] Selon une caractéristique préférentielle qui peut constituer une invention à part entière, la seconde électrode 8 présente, en vis-à-vis de la première électrode 7, ou plus particulièrement en vis-à-vis du tamis 6, une forme non plane comprenant au moins une portion concave formée par une échancrure 30, rentrante, bordée par deux lobes 31, saillants.

[00109] Plus préférentiellement, la seconde électrode 8 pourra présenter, tel que cela est bien visible sur les figures 2, 3 et 6, deux portions concaves formées par deux échancrures 30 adjacentes délimitées par une succession de trois lobes 31.

[00110] Les inventeurs ont en effet constaté qu’une forme non plane, sensiblement ondulée, de la seconde électrode, et plus particulièrement une forme concave de la section de base 8A alternant un ou des creux (les échancrures 30) avec des éléments saillants (les lobes 31) favorisait la multiplication des impacts et des rebonds des composants 2, 3 dans de multiples directions, et donc favorisait la dislocation des agglomérats.

[00111] Les inventeurs ont également constaté que, lors du traitement d’un mélange de fibres 2 et de granules 3, une telle forme de la seconde électrode 8 favorisait une accumulation, au creux des échancrures 30, de fibres 2 particulièrement pures, sous l’action du champ électrique d’agitation 11, ce qui facilitait l’évacuation des granules 3 à travers le tamis et la formation dans le réceptacle 5 d’un premier produit PI particulièrement bien purifié, très riche en fibres 2.

[00112] De préférence, l’installation 100 comportera un ou des mécanismes de réglage permettant de modifier la position (fixe) de la seconde électrode 8 par rapport à la première électrode 7, et plus particulièrement de modifier la position (fixe) de la seconde électrode 8 par rapport à l’axe central X13 du tambour de tamisage 13. [00113] L’installation 100 pourra notamment comporter un mécanisme de réglage en position 32 qui permettra de modifier, en translation dans un plan normal à l’axe central X13, la position de la seconde électrode 8 par rapport à l’origine que forme l’axe central X13, c’est-à-dire l’excentration, positive ou nulle, de la seconde électrode 8 par rapport au tambour de tamisage 13, et plus particulièrement qui permettra de modifier la hauteur de la seconde électrode 8 par rapport au tambour de tamisage 13, notamment par rapport à la portion formant le point bas de la face radial ement interne du tambour de tamisage 13 dans le plan considéré, et donc par rapport à la surface du tamis 6 retenant les composants.

[00114] De préférence, l’installation comporte un mécanisme de réglage en orientation 33 qui permet de modifier l’orientation azimutale A8 de la seconde électrode 8 en roulis autour d’un axe parallèle à l’axe central X13 du tambour de tamisage 13, et plus préférentiellement autour dudit axe central X13 du tambour de tamisage 13, afin d’orienter la ou les échancrures 30 de la seconde électrode 8 dans une direction oblique par rapport à la verticale, dans le sens qui correspond au sens de la rotation RI 3 du tambour de tamisage 13, tel que cela est visible sur la figure 5.

[00115] Avantageusement, la surface ondulée de l’électrode 8, et plus particulièrement la ou les échancrures 30, peuvent ainsi pointer, par rapport à un plan vertical de référence PO contenant l’axe central X13, d’un côté dudit plan vertical de référence PO qui correspond au côté où le mélange 1 contenu dans le réceptacle 5 tend à s’accumuler sous l’effet de la rotation R13 du tambour de tamisage 13, ce qui permet d’orienter le champ électrique d’agitation 11 vers la zone où, potentiellement, l’on rencontre la plus forte épaisseur de mélange 1 sur le tamis 6. Ceci permet d’optimiser l’efficacité du battage électrique, et plus globalement la combinaison du battage électrique et du brassage mécanique rotatif.

[00116] De préférence, la seconde électrode 8 possède un plan sagittal contenant le segment générateur X8, et par rapport auquel les lobes 31, et la ou les échancrures 30, présentent un agencement symétrique.

[00117] Le mécanisme de réglage en orientation 33 permettra alors de préférence de faire basculer ce plan sagittal par rapport au plan vertical de référence PO contenant l’axe central XI 3 du tambour de tamisage 13, tel que cela est visible sur la figure 5, de préférence en utilisant un axe de pivot qui coïncide avec ledit axe central XI 3 du tambour de tamisage 13. [00118] De préférence, la fréquence de la tension alternative appliquée par le générateur 10, et donc la fréquence du champ électrique d’agitation 11, est choisie égale ou supérieure à 5 Hz, et de préférence comprise entre 7 Hz et 200 Hz.

[00119] Avantageusement, une fréquence relativement élevée provoque des changements de direction fréquents des forces électriques exercées sur les composants 2, 3, et donc une accélération et une agitation à la fois très saccadées et rapides des composants 2, 3, ce qui d’une part accroît la fréquence des chocs mécaniques subis par les composants 2, 3, et d’autre part augmente la vitesse et donc l’énergie cinétique des composants 2, 3, et par conséquent l’intensité desdits chocs, ce qui conduit à dissocier très efficacement les agglomérats.

[00120] De préférence, l’intensité de crête des alternances du champ électrique d’agitation 11, considéré en un point situé sur un segment de droite virtuel correspondant à la plus courte distance séparant la première électrode 7 de la seconde électrode 8, ici en un point de l’entrefer 9 dans lequel se trouve le mélange 1 exposé à l’action de battage, est comprise entre 200 kV/m et 1 000 kV/m.

[00121] Ceci permet de disposer d’un champ électrique d’agitation 11 suffisamment puissant pour forcer le déplacement alterné, et donc saccadé, des composants 2, 3 présents dans le réceptacle 5 et se trouvant dans l’entrefer 9, notamment lorsque l’entrefer 9 présente une longueur comprise dans la plage de valeurs indiquée dans ce qui précède.

[00122] L’amplitude de crête de la tension alternative appliquée par le générateur 10 entre les électrodes 7, 8 sera bien entendu adaptée en conséquence.

[00123] A titre indicatif, le générateur 10 délivrera de préférence une tension alternative donc la valeur de crête est comprise entre 10 kV et 60 kV.

[00124] La maille M6 du tamis sera bien entendue adaptée aux formes et dimensions des composants 2, 3.

[00125] De préférence, la maille M6 du tamis (6) est comprise entre 1 mm et 10 mm, et plus préférentiellement entre 2 mm et 5 mm

[00126] Typiquement, les trous 14 percés dans la paroi latérale 13A du tambour de tamisage 13 présenteront un diamètre égal à cette maille M6. [00127] Bien entendu, l’invention concerne également en tant que tel un procédé de séparation mettant en œuvre une opération de battage d’un mélange 1 de composants 2, 3 par un champ électrique alternatif 11.

[00128] Un tel procédé est de préférence mis en œuvre au moyen d’une installation 100 selon l’une quelconque des caractéristiques décrites dans ce qui précède.

[00129] Ainsi, l’invention concerne un procédé de séparation permettant, à partir d’un mélange 1 contenant au moins une première famille de composants 2, de préférence des fibres 2, et une seconde famille de composants 3, de préférence des granules 3, de séparer les composants 2 appartenant à la première famille des composants 3 appartenant à la seconde famille, ledit procédé comprenant à cet effet une étape (SI) d’approvisionnement, au cours de laquelle on amène le mélange 1 dans un réceptacle 5 pourvu d’un tamis 6, une étape (S2) de battage électrique, au cours de laquelle on agite les composants 2, 3 du mélange 1 contenu dans le réceptacle 5 au moyen d’un champ électrique alternatif, dit « champ électrique d’agitation » 11, de manière à faire subir des chocs mécaniques auxdits composants 2, 3 pour les dissocier les uns des autres, et une étape (S3) de tamisage au cours de laquelle on fait passer sur le tamis 6 le mélange 1 soumis à l’étape (S2) de battage électrique afin de retenir dans le réceptacle 5 un premier produit PI issu du mélange 1, lequel premier produit PI présente une teneur en composants 2 de la première famille supérieure à celle du mélange 1, tandis que l’on évacue à travers le tamis 6 un second produit P2 issu du mélange 1, second produit P2 dont la teneur en composants 3 de la seconde famille est supérieure à celle du mélange 1.

[00130] Comme indiqué plus haut, ce procédé de séparation, et plus particulièrement l’étape (S2) de battage électrique, se déroule par voie sèche, et vise plus spécifiquement à séparer les uns des autres des composants 2, 3 qui se trouvent à l’état solide.

[00131] Avantageusement, l’utilisant d’un champ électrique alternatif 11 pour exciter le mélange 1 est particulièrement efficace et économe en énergie, puisqu’il déclenche immédiatement la mise en mouvement des composants 2, 3, sans requérir notamment de tribo-chargement préalable.

[00132] De préférence, le champ électrique d’agitation 11 est produit en appliquant une tension alternative entre d’une part le tamis 6, formant une première électrode 7, et d’autre part une seconde électrode 8 qui est placée à l’intérieur du réceptacle 5, à distance du tamis 6.

[00133] Comme indiqué plus haut, ceci permet de mettre en œuvre le procédé au moyen d’une structure particulièrement simple et compacte, le réceptacle 5 formant une sorte de cage au sein de laquelle les composants sont ballottés par le champ électrique alternatif d’agitation 11 de sorte à percuter de façon répétée et relativement chaotique tantôt la seconde électrode 8, tantôt le tamis 6 qui permet d’extraire tout ou partie des composants 3 de la seconde famille hors du réceptacle 5.

[00134] De préférence, le procédé s’applique à un mélange comprenant comme première famille de composants des fibres 2, de préférence en polyéthylène téréphtalate, et comme seconde famille de composants des granules 3, de préférence en matériau à base de caoutchouc.

[00135] De préférence, au moins une partie des fibres 2 présentent une longueur égale ou supérieure à une première valeur de référence L2 prédéterminée, tandis qu’au moins une partie des granules 3 présentent un diamètre équivalent qui est égal ou inférieur à une seconde valeur de référence L3 prédéterminée, strictement inférieure à la première valeur de référence L2.

[00136] On peut alors utiliser de préférence un tamis 6 dont la maille M6 est comprise entre la première valeur de référence L2 et la seconde valeur de référence L3 ; et plus particulièrement telle que :

L3 < M6 < L2

[00137] En l’espèce, et notamment en lien avec les dimensions de composants 2, 3 décrites plus haut, on pourra notamment utiliser un tamis 6 dont la maille M6 est comprise entre 1 mm et 10 mm, et plus préférentiellement entre 2 mm et 5 mm.

[00138] Selon une possibilité d’application particulièrement préférentielle, l’invention concerne un procédé de recyclage d’un bandage pneumatique, ledit procédé comprenant une étape de broyage, au cours de laquelle on réduit au moins une portion dudit bandage pneumatique, par exemple tout ou partie de la bande de roulement dudit pneumatique, en un mélange 1 contenant des fibres 2 textiles et des granules 3 en matériau à base de caoutchouc, puis une étape de tri au cours de laquelle on applique audit mélange 1 un procédé de séparation selon l’invention, conformément à ce qui a été décrit ci-dessus.

[00139] Bien entendu, l’invention n’est nullement limitée aux seuls exemples de réalisation décrits dans ce qui précède, l’homme du métier étant notamment à même d’isoler ou de combiner librement entre elles l’une ou l’autre des caractéristiques susmentionnées, ou de leur substituer des équivalents.