TITRE : Applicateur pour produit cosmétique, notamment du mascara, ensemble applicateur associé et procédé de fabrication d’un tel applicateur

Domaine technique de l'invention

L’invention concerne un applicateur pour produit cosmétique, notamment du mascara, et un ensemble applicateur associé. L’invention concerne en outre un procédé pour la fabrication d’un tel applicateur.

Arrière-plan technique

Les applicateurs mascara peuvent être obtenus à partir d’éléments fibreux maintenus entre les parties longitudinales d’une broche métallique torsadée ; ils sont alors communément appelés « brosses torsadées ». Les extrémités des éléments fibreux forment habituellement des enveloppes selon une direction d’extension longitudinale de la brosse. Les brosses torsadées présentent, par leur mode de fabrication, une enveloppe de forme cylindrique qui offre peu de possibilités en termes d’effets de maquillage. De nombreuses solutions ont déjà été proposées pour conférer des formes variées à des brosses torsadées.

Les applicateurs mascara peuvent aussi être obtenus par moulage par injection de matière plastique, ils sont alors communément appelés « brosses plastiques ». Ainsi les brosses plastiques peuvent présenter des formes originales afin de proposer des effets de maquillage particuliers.

Il existe cependant toujours un besoin de perfectionnement des applicateurs mascara, notamment pour obtenir des applicateurs assurant une charge suffisante en produit cosmétique et une bonne restitution de celui-ci, tout en conservant une souplesse d’application du produit cosmétique. Résumé de l'invention

L’invention concerne un applicateur pour produit cosmétique, comprenant :

- une âme s’étendant le long d’une direction d’extension longitudinale, dite direction principale, l’âme comprenant une pluralité de protubérances faisant saillie de l’âme et au moins une cavité,

- au moins une pièce mobile comprenant une pluralité de protubérances faisant saillie de la au moins une pièce mobile, et incluse dans la au moins une cavité, la au moins une pièce mobile étant apte à se déplacer par rapport à l’âme.

On entend par « incluse » le fait que la au moins une pièce mobile soit au moins en partie à l’intérieur de la cavité. Cela n’exclue pas qu’au moins une portion de la au moins une pièce mobile soit située à l’extérieur de la cavité. Autrement dit, la au moins une pièce mobile comprend au moins une portion à l’intérieur de la cavité et peut comprendre au moins une portion à l’extérieur de la cavité.

La mobilité de la (ou les) pièce(s) mobile(s) dans sa (ou leur) cavité de l’âme permet d’avoir localement une variation de la densité de protubérances, par exemple une augmentation de la densité de protubérances. En effet, la mobilité de la pièce mobile portant des protubérances entraîne un rapprochement de ces protubérances avec les protubérances adjacentes de l’âme.

Le rapprochement des protubérances permet un meilleur cisaillement des cils pris dans les protubérances qui sont ainsi mieux envelopper de produit cosmétique et mieux peigner.

Par ailleurs, la mobilité de la ou les pièce(s) mobile(s) permet une meilleure restitution en produit cosmétique qui pourrait être stocké sur/dans l’âme, à l’intérieur de la cavité par exemple. Selon différents modes de réalisation, qui pourront être pris ensemble ou séparément : - la au moins une pièce mobile est apte à se déplacer en translation par rapport au moins à la direction principale,

- la au moins une pièce mobile est apte à se déplacer en translation (légèrement oblique) par rapport au moins à la direction principale avec une composante selon X et au moins une autre composante selon Y ou Z,

- la au moins une pièce mobile est apte à se déplacer en rotation par rapport au moins à la direction principale,

- la au moins une pièce mobile est apte à se déplacer en translation et en rotation par rapport au moins à la direction principale,

- la pièce mobile est apte à se déplacer par rapport à ladite âme en rotation autour d’un axe transverse à la direction principale,

- la au moins une pièce mobile est libre de pivoter angulairement dans toutes les directions,

- la au moins une pièce mobile est libre de pivoter angulairement avec une certaine limite angulaire,

- la au moins une pièce mobile est incluse dans la au moins une cavité de l’âme de manière à pouvoir adopter au moins une position dans laquelle la au moins une pièce mobile est libre de tout contact avec l’âme,

- la au moins une pièce mobile est libre de tout contact avec une surface externe de l’âme,

- la au moins une pièce mobile est libre de tout contact avec une surface interne de la au moins une cavité,

- la au moins une cavité est débouchante dans ladite âme,

- la au moins une pièce mobile traverse l’âme dans une direction transverse à la direction principale,

- l’âme comprend au moins un moyen de retenue de manière à maintenir la pièce mobile à l’intérieur de la cavité,

- la au moins une pièce mobile comprend au moins un moyen de retenue de manière à maintenir la pièce mobile à l’intérieur de la cavité, - l’âme comprend au moins un moyen de butée de manière à limiter le déplacement de la au moins une pièce mobile par rapport à l’âme,

- la au moins une pièce mobile comprend au moins un moyen de butée de manière à limiter le déplacement de la au moins une pièce mobile par rapport à l’âme,

- un premier volume réservoir de produit cosmétique est formé à la surface de la au moins une pièce mobile,

- la au moins une cavité forme un réservoir apte à être chargé en de produit cosmétique,

- l’âme comprend au moins deux cavités,

- l’applicateur comprend au moins deux pièces mobiles,

- chacune des au moins deux pièces mobiles est respectivement incluse dans une des au moins deux cavités,

- chacune des au moins deux pièces mobiles est apte à se déplacer par rapport à l’âme, l’une indépendamment de l’autre.

- les au moins deux pièces mobiles sont toutes de formes identiques,

- les au moins deux pièces mobiles sont de formes différentes,

- les au moins deux pièces mobiles sont de tailles identiques,

- les au moins deux pièces mobiles sont de tailles différentes,

- la au moins une pièce mobile comprend un corps central logé dans la cavité

- la au moins une pièce mobile comprend au moins une extension s’étendant du corps central de manière à ce qu’une extrémité libre de la au moins une extension sorte de la cavité,

- la au moins une extension sert de moyen de retenue de la pièce mobile,

- la au moins une extension s’étend en direction d’au moins une extrémité de l’âme,

- le corps central est cylindrique,

- les protubérances faisant saillie de la au moins une pièce mobile font saillie de l’extension, - l’âme présente une épaisseur variant dans au moins une direction orthogonale à la direction principale, sur tout ou partie d’une distance séparant les au moins deux cavités de manière à former à la surface de l’âme un second volume réservoir de produit cosmétique,

- l’âme présente une pluralité de zones de proéminence se succédant axialement le long d’un axe (X) de l’âme,

- la au moins une cavité est réalisée dans une zone de proéminence de l’âme,

- la pluralité de zones de proéminences est en alternance avec des zones de rétrécissement,

- les zones de rétrécissement servent de moyen de retenue de la pièce mobile,

- au moins une des extrémités de l’âme comprend en outre une zone de proéminence dépourvue de cavité,

- chacune des extrémités de l’âme comprend en outre une zone de proéminence dépourvue de cavité,

- les zones de rétrécissement sont dépourvues de cavité,

- l’âme consiste en une succession de premiers tronçons correspondant aux zones de proéminences, en alternance avec des seconds tronçons correspondant aux zones de rétrécissement,

- tous les premiers tronçons ont des dimensions identiques,

- tous les seconds tronçons ont des dimensions identiques,

- les positions des premiers et seconds volumes réservoir sont alternées le long de la direction principale,

- les cavités sont alignées dans la même direction,

- les cavités sont identiques,

- les cavités sont décalées

- les protubérances faisant saillie de l’âme sont agencées sous forme de rangées longitudinales sensiblement parallèles à la direction principale, - les protubérances faisant saillie de la au moins une extension sont agencées sous forme de rangées longitudinales sensiblement parallèles à la direction principale,

- les protubérances faisant saillie de l’âme sont agencées sous forme de rangées transversales sensiblement orthogonales à la direction principale,

- les protubérances faisant saillie de la au moins une extension sont agencées sous forme de rangées transversales sensiblement orthogonales à la direction principale,

- les protubérances présentent une extrémité libre formant une enveloppe de forme générale cylindrique,

- l’âme est une pièce monolithique,

- chacune des au moins une pièce mobile est une pièce monolithique,

- l’applicateur est obtenu sans assemblage,

- l’applicateur est obtenu par fabrication additive.

L’invention concerne aussi un ensemble applicateur pour produit cosmétique, comprenant :

- un récipient comprenant un corps formant un réservoir destiné à contenir le produit cosmétique, et

- un applicateur du produit cosmétique tel que décrit précédemment adapté pour être fixé sur le récipient, de sorte que l’applicateur est logé à l’intérieur du réservoir.

L’invention concerne enfin un procédé pour la fabrication d’un applicateur pour produit cosmétique, notamment mascara, tel que décrit précédemment. Le procédé comprend : une étape d’élaboration d’un modèle numérique de l’applicateur ;

- une étape de fabrication de l’applicateur au moyen du modèle numérique.

Brève description des figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la lecture de la description détaillée qui va suivre pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels :

[Fig. 1 ] la figure 1 est une vue en coupe d’un exemple d’ensemble applicateur selon l’invention ;

[Fig. 2] la figure 2 est une vue en perspective d’un applicateur selon un premier mode de réalisation de l’invention;

[Fig. 3] la figure 3 est une vue en coupe longitudinale de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 4] la figure 2 est une vue en coupe longitudinale de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 5] la figure 5 est une vue en coupe transversale de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 6] la figure 6 est une vue en coupe transversale de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 7] la figure 7 est une vue en perspective de l’applicateur de la figure 2 dans laquelle l’âme et les pièces mobiles sont dans une position détachée ;

[Fig. 8] la figure 8 est une vue en perspective de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 9] la figure 9 est une vue en perspective de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 10] la figure 10 est une première vue de côté de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 1 1 ] la figure 1 1 est une vue de côté et en coupe longitudinale de l’applicateur de la figure 10 ;

[Fig. 12] la figure 12 est une seconde vue de côté et en coupe longitudinale de l’applicateur de la figure 2 ;

[Fig. 13] la figure 13 est une vue en perspective d’un second mode de réalisation de la pièce mobile selon l’invention ;

[Fig. 14] la figure 14 est une vue en perspective d’un troisième mode de réalisation de la pièce mobile selon l’invention ;

[Fig. 15] la figure 15 est une vue partielle en coupe d’un second mode de réalisation d’un applicateur selon l’invention ; Description détaillée de l'invention

Comme illustré sur la figure 1 , l’invention concerne un applicateur 1 pour produit cosmétique, notamment pour mascara, comprenant une âme 2 s’étendant le long d’une direction d’extension longitudinale, dite direction principale et repérée X sur la figure 1 .

L’âme 2 présente de manière préférentielle une première extrémité 2a, appelée aussi extrémité proximale, apte à être fixée à une tige 3 d’applicateur 1 par un manchon 4 prolongeant l’âme 2, et une deuxième extrémité 2b libre, appelée aussi extrémité distale, opposée à la première extrémité 2a le long de la direction principale X.

Selon l’invention, l’âme comprend au moins une cavité 5 et l’applicateur comprend au moins une pièce mobile 7 incluse dans la au moins une cavité 5, la au moins une pièce mobile 7 étant apte à se déplacer par rapport à l’âme 2.

De façon avantageuse, comme nous allons le voir par la suite, la au moins une pièce mobile 7 est apte à se déplacer en translation et/ou rotation par apport à l’âme 2, notamment la au moins une pièce mobile 7 est libre de pivoter angulairement par rapport à l’âme 2 dans toutes les directions.

De façon avantageuse, l’âme 2 peut comprendre au moins deux cavités 5 et l’applicateur peut comprendre au moins deux pièces mobiles 7 incluses respectivement dans une cavité 5 de l’âme 2. Dans le cas d’une pluralité de cavités 5 et de pièces mobiles 7, chacune des pièces mobiles 7 est avantageusement apte à se déplacer par rapport à l’âme 2, l’une indépendamment de l’autre. Pour garantir cette mobilité tout en maintenant la pièce mobile 7 à l’intérieur de sa cavité 5, la pièce mobile 7 et/ou l’âme 2 comprennent avantageusement des moyens de retenue et/ou des moyens de butée comme cela sera décrit plus en détail par la suite. L’applicateur 1 comprend en outre une pluralité de protubérances 9.1 qui font saillie à partir de l’âme 2 et une pluralité de protubérances 9.2 qui font saillie à partir de la ou les pièces mobiles 7. De manière préférentielle Les protubérances 9.1 , 9.2 sont venues de matière avec l’âme 2 et/ou la ou les pièces mobiles 7. Les protubérances 9.1 , 9.2 sont ainsi réalisées en une seule pièce avec l’âme 2 et/ou la ou les pièces mobiles 7. Le manchon 4 est dépourvu de protubérances 9.1 , 9.2.

L’âme 2 peut être pleine ou creuse sans sortir du cadre de l’invention.

Ainsi, l’âme 2 présente une pluralité de zones de proéminence 13 et une pluralité de zones de rétrécissement 15 se succédant axialement le long de la direction principale X. Les zones de proéminence 13 sont en alternance avec les zones de rétrécissement 15.

Dans le mode de réalisation des figures 1 à 12, chacune des extrémités 2a, 2b de l’âme 2 est sous la forme d’une zone de proéminence 13 encadrant trois autres zones centrales de proéminence 13 et quatre zones centrales de rétrécissement 15. Autrement dit, l’âme 2 présente une épaisseur variant dans au moins une direction orthogonale à la direction principale, ici, sur toute la distance séparant deux cavités 5.

Les zones centrales de proéminence 13 sont pourvues chacune d’une cavité 5. Il s’agit ici de cavités 5 traversantes orientées transversalement par rapport à l’axe principal de l’âme 2 selon un axe Y.

Il est aussi envisageable dans d’autres modes de réalisation non représenté que la (ou les) cavité(s) 5 ne soi(ent) pas traversantes.

Dans le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 12, l’âme présente deux premiers côtés 17 opposés pourvus des cavités et deux second côtés opposés 19 pourvus de creux 19a et de bosses 19b. La section transversale au niveau d’une zone de proéminence 13 est composée de deux arcs de cercle opposés qui délimitent un logement formant chacune desdites cavités 5 comme cela est visible à la figure 6. Chacune des cavités 5 présentent une surface interne.

Dans ce mode de réalisation, l’âme 2 comprend trois cavités 5 régulièrement réparties le long de l’axe principal de l’âme 2. Les cavités 5 sont identiques et elles sont alignées et orientées selon la même direction Y.

Il peut être envisageable dans d’autres modes de réalisation non représentés que les cavités 5 soient de tailles différentes, de formes différentes, orientées dans des directions différentes, et/ou orientes de manière non uniforme.

En revanche, dans le mode de réalisation illustré ici, les zones de proéminence 13 situées à chacune des extrémités 2a, 2b de l’âme 2, ainsi que les zones de rétrécissement 15 sont dépourvue de cavité 5.

Dans ce mode de réalisation, chacune des trois cavités 5 comprend une pièce mobile 7 qui traverse l’âme 2 selon la direction Y transverse à la direction principale X.

Les pièces mobiles 7 sont identiques et comprennent un corps central 21 logé dans la cavité 5 et quatre extensions (deux extensions 23.1 , 23.2 transversalement opposées et deux extensions 23.3, 23.4 axialement opposées).

Le corps central 21 est cylindrique de section transversale circulaire et s’étend selon la direction principale X.

Chacune des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 s’étend du corps central 21 de manière à ce qu’une extrémité libre 25 sorte de la cavité 5 et s’étende en direction d’une des extrémités 2a, 2b de l’âme 2.

Deux extensions 23.1 , 23.2 ou 23.3, 23.4 transversalement opposées forment un cône de révolution creux interrompu angulairement par une des zones de proéminence formant l’âme 2 formant ainsi deux bords latéraux 27. Le cône fait saillie du centre de la paroi latérale du corps central 21 cylindrique à partir de son sommet. Autrement dit, chacune des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 s’étend vers l’extérieur en s’évasant, c'est-à- dire en s’éloignant du corps central 21 de la pièce mobile 7, et se resserre au niveau du corps central 21. Ainsi, chaque extension 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 présente une section transversale en forme d’arc de cercle dont le rayon augmente en direction de l’extrémité libre 25.

Chacune des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 sert de moyen de retenue de la pièce mobile 7 à l’intérieur de sa cavité 5. En effet, les extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 viennent en butée avec les zones de rétrécissement 15 et/ou les zones de proéminence 13 de l’âme 2 empêchant ainsi la sortie de la pièce mobile 7 de sa cavité 5.

On entend par « moyen de retenue de la pièce mobile 7 à l’intérieur de sa cavité 5 », un élément permettant de maintenir au moins en partie la pièce mobile 7 à l’intérieur de sa cavité 5. Cela n’exclue pas qu’au moins une portion de la pièce mobile 7 soit située à l’extérieur de la cavité 5.

Les extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 prises en combinaison avec les zones de rétrécissement 15 de l’âme 2 permettent le maintien de la pièce mobile 7 à l’intérieur de sa cavité 5.

Dans la suite de la description, notamment pour la description des mouvements des pièces mobiles 7 par rapport à l’âme 2, un repère orthonormé "C,U,Z" est défini de manière non limitative. L’axe X correspond à la direction d’extension longitudinale de l’âme 2, dite direction principale, mentionnée précédemment et repérée X. L’axe Z correspond à un axe orthogonal à l’axe X et passant par les sommets des bosses 19b de l’âme 2. L’axe Y mentionné précédemment correspond à un axe orthogonal aux axes X et Z. Dans les figures 1 à 12, l’axe Y correspond à l’orientation transversale de la cavité 5. De façon avantageuse, chacune des pièces mobiles 7 est apte à se déplacer en translation et/ou en rotation par rapport à l’âme 2, en particulier l’une indépendamment de l’autre.

Ces différents déplacements vont être détaillés par la suite pour le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 12.

Chacune des pièces mobiles 7 peut se déplacer en translation le long des axes X, Y et Z.

Le déplacement en translation le long de l’axe X est limité par le corps central 21 de la pièce mobile 7 qui entre en butée contre une zone de rétrécissement 15 adjacente.

Le déplacement en translation le long de l’axe Y est limité par les deux bords latéraux 27 de deux extensions 23.1 , 23.3 ou 23.2, 23.4 opposées axialement qui entrent en butée contre un des premiers côtés 17 de l’âme 2au niveau des zones de rétrécissement 15 adjacentes.

Le déplacement en translation le long de l’axe Z est limité par le corps central 21 et/ou un bord latéral 27 des quatre extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 qui entre(nt) en butée contre la surface interne de la cavité 5 au niveau des zones de rétrécissement 15 adjacentes.

Chacune des pièces mobiles 7 peut aussi se déplacer en rotation autour des axes X, Y et Z. Ce mouvement en rotation étant limité par la structure de la pièce mobile 7 et/ou de l’âme 2, celui-ci peut être vu comme un pivotement angulaire de la pièce mobile 7 par rapport aux axes X, Y et Z. Chacune des pièces mobiles 7 est libre de pivoter angulairement avec une certaine limite angulaire qui va être décrite pour le mode de réalisation illustrée aux figures 1 à 12 :

Le pivotement angulaire autour de l’axe X est limité par - les bords latéraux 27 de deux extensions 23.1 , 23.3 ou 23.2, 23.4 axialement opposées qui entrent en butée avec l’âme 2 au niveau des deux zones de rétrécissement 15 adjacentes, et - les bords latéraux 27 opposées des deux autres extensions 23.1 , 23.3 ou 23.2, 23.4 axialement opposées qui entrent en butée avec l’autre côté de l’âme 2 au niveau des deux zones de rétrécissement 15 adjacentes.

Le pivotement angulaire autour de l’axe X est compris entre -45° et +45° °, de préférence entre -15° et +15 °.

Le pivotement angulaire autour de l’axe Y est limité par :

- les bords latéraux 27 de deux extensions 23.1 , 23.2 ou 23.3, 23.4 transversalement opposées qui entrent en butée avec l’âme 2 au niveau d’une même zone de rétrécissement 15 adjacente, et

- les bords latéraux 27 des deux autres extensions 23.1 , 23.2 ou

23.3, 23.4 transversalement opposées qui entrent en butée avec l’âme au niveau de l’autre zone de rétrécissement 15 adjacente. Le pivotement angulaire autour de l’axe Y est compris entre -45° et 45°, de préférence entre -15° et +15°.

Le pivotement angulaire autour de l’axe Z est limité par :

- les deux bords latéraux 27 d’une même extension 23.1 , 23.2,

23.3, 23.4 qui entrent en butée avec l’âme 2 au niveau d’une même zone de rétrécissement 15 adjacente, et

- les deux bords latéraux 27 d’une autre extension 23.1 , 23.2,

23.3, 23.4 axialement et transversalement opposée qui entrent en butée avec l’âme 2 au niveau d’une l’autre zone de rétrécissement 15 adjacente.

Le pivotement angulaire autour de l’axe Z est compris entre -60° et +60°, de préférence entre -45° et +45°.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, chacune des pièces mobiles 7 est incluse dans une cavité 5 de l’âme 2 de manière à pouvoir adopter au moins une position dans laquelle elle est libre de tout contact avec l’âme 2.

On entend par libre de tout contact une absence de lien de matière entre l’âme 2 et la pièce mobile 7, ce qui n’empêche pas un frottement entre l’âme 2 et la pièce mobile 7. Notamment, ici les pièces mobiles 7 sont libres de tout contact avec une surface externe de l’âme 2 mais aussi avec la surface interne de la cavité 5 dans laquelle chacune est incluse.

On peut aussi envisager dans un mode de réalisation non représenté que chacune des pièces mobiles 7 est liée à l’âme 2 de manière à ce que la mobilité de la pièce mobile 7 décrite ci- dessus soit conservée. Par exemple, de façon avantageuse, chacune des pièces mobiles 7 comprend au moins un moyen de liaison à l’âme 20

Il peut s’agir, par exemple, d’une languette reliant la pièce mobile 7 à l’âme 2, tel que la surface externe de l’âme 2 ou la surface interne de la cavité 5 dans laquelle elle est incluse. La languette doit être suffisamment souple, élastique pour permettre cette mobilité.

Comme illustré à la figure 13, la pièce mobile 7 peut être en forme de cube présentant des faces bombées. La courbure des faces permet le maintien de la pièce mobile 7 dans la cavité 5 de l’âme 2. Dans ce mode de réalisation les protubérances 9.2 font saillie de deux faces 29 opposées. Pour plus de visibilité les protubérances 9.2 n’ont pas été illustrées.

La pièce mobile 7 peut aussi être, par exemple, un cylindre de section transversale circulaire dont la paroi 31 transversale est convexe comme illustré à la figure 14. La forme convexe de la paroi 31 transversale permet d’avoir une partie centrale de diamètre inférieur à celui des bases 33 ce qui maintien la pièce mobile 7 dans sa cavité 5. Dans ce mode de réalisation les protubérances 9.2 font saillie des bases 33 opposées. Pour plus de visibilité les protubérances 9.2 n’ont pas été illustrées.

Dans d’autres modes de réalisation, comme celui représenté à la figure 15, l’applicateur 1 peut comprendre plusieurs pièces mobiles 7 qui sont différentes. Dans ce mode de réalisation, l’applicateur 1 comprend une pièce mobile 7 en forme de cube bombée telle que celle décrite ci-dessus et illustrée à la figure 13 et une pièce mobile 7 cylindrique telle que celle décrite ci- dessus et illustrée à la figure 14. Pour plus de visibilité les protubérances 9.1 , 9.2 n’ont pas été illustrées.

Il est aussi envisageable que les pièces mobiles 7 soient de tailles différentes et/ou orientées dans des directions différentes. Les pièces mobiles 7 peuvent être régulièrement réparties le long de l’axe principal X, notamment avec une distance identique entre chacune des pièces mobiles 7 comme illustrés aux figures 1 à 12.

Dans un autre mode de réalisation non illustré, les pièces mobiles 7 peuvent être réparties le long de l’axe principal X de manière non uniforme. Autrement dit, la distance entre deux pièces mobiles 7 peut être variable.

De façon avantageuse, chacune des cavités 5 forme un réservoir apte à être chargé en produit cosmétique. Le produit cosmétique contenu dans les cavités 5 peut être facilement restitué, notamment avec le mouvement de la pièce mobile 7 incluse dans celle-ci.

De façon avantageuse, la pièce mobile 7 présente un design permettant de former à sa surface un réservoir de produit cosmétique, dit premier volume réservoir V1. Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, le premier volume réservoir V1 est localisé entre les extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 de la pièce mobile 7.

De façon avantageuse, la formation des zones de rétrécissement 15 au niveau de l’âme 2, autrement dit la variation d’épaisseur de l’âme 2 permet de former à la surface de celle-ci un second volume réservoir V 2 de produit cosmétique.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, les positions des premiers et seconds volumes réservoir V1 , V 2 sont alternées le long de la direction principale X. Cela permet d’avoir une homogénéité dans la répartition du produit cosmétique le long de l’axe principal X. De façon avantageuse, les protubérances 9.1 , 9.2 font saillie à partir de l’âme 2 et/ou des éléments mobiles suivant une direction sensiblement normale par rapport à la direction principale X, dite direction radiale.

On entend par « les protubérances 9.1 , 9.2 font saillie suivant une direction sensiblement normale par rapport à la direction principale X », des protubérances 9.1 , 9.2 qui font saillie dans un plan comprenant la direction principale X et une direction radiale de la direction X. Autrement dit, les protubérances 9.1 , 9.2 pourront être inclinées, dans ce plan, vers l’extrémité proximale et/ou distale, ceci sans sortir du cadre de l’invention. Dans d’autres modes de réalisation non représentés, les protubérances 9.1 , 9.2 peuvent présenter une inclinaison. Elles peuvent, par exemple, faire saillie en formant un angle avec la direction principale X différent de 90 °. Autrement dit, les protubérances 9.1 , 9.2 peuvent être inclinées vers la deuxième extrémité 2b de l’âme 2 ou inclinées vers la première extrémité 2a de l’âme 2. Les protubérances 9.1 , 9.2 peuvent aussi présenter une inclinaison différente l’une par rapport à l’autre.

Les protubérances 9.1 , 9.2 s’étendent d’une extrémité 91 solidaire de l’âme 2 et/ou des pièces mobiles 7 vers une extrémité libre 92 selon une direction d’élongation de manière à définir une hauteur.

On entend par « hauteur » des protubérances 9.1 , 9.2, la hauteur mesurée entre la périphérie radiale de l’âme 2 et/ou de la pièce mobile 7 et l’extrémité distale libre 92 de la protubérance 9.1 , 9.2. Autrement dit, on entend par « hauteur » des protubérances 9.1 , 9.2 leur extension radiale mesurée à partir de la base de la protubérance 9.1 , 9.2, en projection sur un plan orthogonal à la direction principale X.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, les protubérances 9.1 , 9.2 présentent sur la majeure partie de la longueur de l’applicateur 1 , une hauteur différente de manière à ce que leur extrémité libre formant une enveloppe E1 de forme générale cylindrique.

Cependant, les protubérances 9.1 , 9.2 dites distales, c'est-à-dire les protubérances 9.1 , 9.2 qui s’étendent à proximité de l’extrémité distale 2b de l’âme 2 présentent des hauteurs différentes de manière à former une enveloppe E2 en forme d’ogive comme représentée aux figures 1 à 12.

L’enveloppe en forme d’ogive facilite notamment l’insertion de l’applicateur 1 à travers le goulot du récipient contenant le produit cosmétique et l’application du produit cosmétique au niveau du coin interne de l’œil.

Il est aussi envisageable dans un mode de réalisation non représenté que les hauteurs soient identiques. Dans ce cas l’enveloppe formée par les extrémités libres des protubérances 9.1 , 9.2 est de forme semblable à l’âme 2, c'est-à-dire présente des creux et des bosses.

Dans le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 12, les protubérances 9.1 , 9.2 présentent une section transversale quadrilatère de dimension et de forme identique sur toute leur hauteur.

Il est aussi envisageable dans un mode de réalisation non représenté que les protubérances 9.1 , 9.2 présentent une section transversale dont la dimension est supérieure au voisinage de l’extrémité 91 qu’au voisinage de l’extrémité libre 92 de la protubérance 9.1 , 9.2. Autrement dit, la section transversale de la protubérance 9.1 , 9.2 présente une dimension qui diminue de l’extrémité 91 vers l’extrémité 92 libre.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, les protubérances 9.1 , 9.2 faisant saillie des pièces mobiles 7 font saillie de chacune des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4.

Les protubérances 9.1 , 9.2 de l’âme 2 et des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4 sont agencées sous forme de rangées longitudinales sensiblement parallèles à la direction principale et sous forme de rangées transversales sensiblement orthogonales à la direction principale.

Il est aussi envisageable, dans d’autres modes de réalisation non représentées que les rangées longitudinales soient inclinées par rapport à la direction principale X, ou qu’elles s’enroulent de manière hélicoïdale autour de l’âme ou tout autre arrangement possibles.

L’enroulement hélicoïdal peut être tel que le décalage angulaire est compris entre 2 et 10°, de préférence de 5°, de manière à ce que vue de l’extrémité distale, les protubérances semblent former un disque plein.

Comme autres arrangements possibles, les protubérances peuvent par exemple être agencées de manière à former un zigzag, ou encore une ondulation, c’est-à-dire être agencées de part et d’autre de l’axe principale X de manière à former des crêtes opposées, ou encore autrement dit de manière à former des angles alternativement saillants et rentrants.

Dans d’autres modes de réalisation non représentés, les protubérances faisant saillie de l’âme 2 et de la (ou les) pièce(s) mobile(s) peuvent être disposées de façon aléatoire sans former de rangées longitudinales.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 12, les rangées longitudinales et transversales de protubérances 9.1 , 9.2 comprennent des protubérances 9.1 , 9.2 issues soit de l’âme 2 seulement, soit de l’âme 2 et des extensions 23.1 , 23.2, 23.3, 23.4.

Lors de l’application du produit cosmétique, le mouvement effectué par l’utilisateur entraîne un mouvement de translation et/ou de rotation de chacune des pièces mobiles 7.

Ces différents mouvements entraînent une modification de la distance entre les protubérances 9.1 , 9.2 de l’âme 2 et de la pièce mobile 7. Cette modification de distance provoque un cisaillement des cils pris entre les protubérances 9.1 , 9.2 et une augmentation de la densité en protubérances 9.1 , 9.2 permettant d’envelopper les cils d’un maximum de produit cosmétique et d’augmenter ainsi l’effet de volume. Les cils peuvent également être étirés lorsqu’ils se retrouvent coincés entre deux protubérances 9.1 , 9.2 ce qui favorise le peignage.

Par ailleurs, les mouvements des pièces mobiles 7 entraînent aussi l’expulsion du produit cosmétique stocké dans la cavité 5 et/ou dans les premier et deuxième volumes réservoir V1 , V 2, c'est-à-dire stocké au niveau des pièces mobiles 7 et au niveau des zones de rétrécissement 15 de l’âme 2.

Il est à noter aussi que l’applicateur 1 forme avantageusement une brosse.

L’âme 2 et chacune des pièces mobiles 7 sont des pièces uniques monolithiques.

De façon avantageuse, l’âme et chacune des pièces sont obtenues sans assemblage. Autrement dit, l’âme et chacune des pièces sont non obtenues par assemblage.

De façon avantageuse, l’applicateur 1 est obtenu sans assemblage. Autrement dit, l’applicateur 1 est non obtenu par assemblage.

Assemblage s’entend ici comme le fait de mettre ensemble, réunir au moins deux éléments isolés, mais n’exclue pas la possibilité de plusieurs étapes.

De préférence, l’applicateur 1 décrit ci-dessus est obtenu par un procédé de fabrication additive.

On entend par procédé de fabrication additive, un procédé de fabrication par ajout de matière, généralement assisté par ordinateur. Un tel procédé de fabrication est aussi appelé impression tridimensionnelle ou encore impression 3D.

De façon avantageuse, l’utilisation de l’impression tridimensionnelle peut permettre de réaliser en une seule étape un applicateur 1 comprenant une âme 2 présentant des protubérances 9.1 , 9.2 et au moins une cavité 5 et au moins une pièce mobile 7 incluse dans une des cavités 5. Un tel applicateur

I pourrait s’avérer très complexe voire impossible à obtenir, notamment en une seule étape, par un procédé classique de moulage par injection. Il est ainsi possible de réaliser, directement et par une unique opération de fabrication, l’applicateur 1. De plus, cette technique permet de s’affranchir de l’utilisation de moules complexes.

II peut aussi être envisagé en variante de réalisation que l’impression tridimensionnelle soit utilisée pour former l’âme 2 avec le manchon 4 et/ou la tige 3.

Différentes technologies de fabrication additive connues de l’homme du métier peuvent être utilisées. Notamment, il peut s’agir de :

- dépôt de fil en fusion (FDM, pour Fused déposition modeling en anglais),

- fusion sélective par laser (SLM pour Sélective Laser Melting en anglais),

- frittage sélectif par laser (SLS pour Sélective Laser Sintering en anglais),

- fusion par faisceau d’électrons (EBM pour Electron Beam Melting en anglais), stéréolithographie ou photopolymérisation (SLA pour Stereolithography Apparatus en anglais), ou

- modélisation d’objets laminés (LOM pour Laminated Object Manufacturing en anglais).

De préférence, il s’agit des technologies de frittage et/ou de stéréolithographie.

L’invention concerne encore un procédé de fabrication d’un applicateur 1 tel que décrit ci-dessus. Le procédé comprend :

- une étape d’élaboration d’un modèle numérique de l’applicateur

1 ;

- une étape de fabrication de l’applicateur 1 au moyen du modèle numérique. Le modèle numérique est un fichier informatique qui correspond à un modèle virtuel de l’applicateur 1. Pour l’obtenir, l’applicateur 1 est tout d’abord modélisé de manière à obtenir un modèle CAO qui est ensuite converti dans un format approprié tel qu’un fichier « .STL ». Le fichier est ensuite exploité sur une machine de fabrication additive. Lors de sa lecture, le modèle numérique est découpé en un certain nombre de couches en fonction de la précision souhaitée. De préférence, les couches correspondent à une section transversale de l’applicateur 1 , c'est-à-dire une section de l’applicateur 1 prise dans un plan perpendiculaire à la direction principale longitudinale X.

Les matériaux appropriés pour fabriquer l’applicateur 1 par une impression tridimensionnelle sont les polyamides, les résines photosensibles, l’acide polylactique (PLA), l’acrylonitrile butadiène styrène (ABS).

L’invention concerne aussi un ensemble applicateur 35 pour produit cosmétique, comprenant le récipient 37 comprenant un corps 39 formant un réservoir destiné à contenir le produit cosmétique (non représenté), et un applicateur 1 , tel que décrit précédemment, adapté pour être fixé sur le récipient 37, de sorte que l’applicateur 1 est logé à l’intérieur du réservoir. L’applicateur 1 est fixé, par exemple, à une extrémité proximale de la tige 3, elle-même fixée à un bouchon 41 avantageusement vissé au récipient 37. De façon avantageuse, l’ensemble applicateur 35 peut être obtenu en tout ou partie en impression tridimensionnelle.