L'invention concerne un étui applicateur pour produit solidi¬ fié et plus particulièrement pour bâton de rouge à lèvres, déodorant, ou similaire. Elle concerne encore plus particulièrement, mais non exclusivement, un étui pour échantillons de produits cosmétiques, grâce à une structure simplifiée conservant toutefois une gestuelle classique.

Il existe de nombreux étuis applicateurs pour produits solides ou pâteux où ledit produit disposé sur un support est protégé au repos, alors qu'il peut faire saillie progressivement et à volonté, de l'étui.

Les mécanismes connus comportent, par exemple, un support pour le produit, qui est monté translatif et qui est actionnable par un bouton ou un curseur.

On connaît aussi des systèmes pourvus de mécaniques d'actionne- ment par rotation.

Il existe, par exemple, les systèmes munis d'une tige filetée disposée à l'intérieur du produit lui-même. Il existe aussi les systè¬ mes décrits dans le document US-A-3,333,689 et le document EP-A0383670 qui proposent un étui applicateur pour produit solidifié, comportant un corps tubulaire dans lequel est monté mobile un support formé d'une coupelle destinée à recevoir le produit et d'un prolongement s'éten¬ dant à l'opposé du produit, ledit support ayant des moyens de guidage pour venir en prise avec des moyens conjugués prévus dans le corps et dans un culot creux monté rotatif sur et par rapport audit corps et dans lequel le prolongement peut s'étendre au moins en partie de façon que la rotation du culot entraîne le déplacement dudit support dans le corps selon un mouvement ayant au moins une composante de translation. Dans ces documents antérieurs, les prolongements présentent des moyens de vissage qui coopèrent avec des moyens conjugués prévus sur le culot, des moyens de guidage en translation (document US) ou en rotation (document EP) étant en outre prévus dans le corps.

L'invention propose un étui simple à fabriquer et à assembler du type précité, mais qui est remarquable en ce que les moyens conju¬ gués du support et du culot comportent des moyens de prise en rotation et de guidage en translation tandis que les moyens conjugués du sup¬ port et du corps comportent des moyens conjugués de vissage de telle sorte que la rotation du culot entraîne un vissage ou un dévissage du

support dans le corps.

Avantageusement, les moyens conjugués de prise en rotation et de guidage en translation du support et du culot sont constitués par au moins une nervure axiale aménagée sur la face intérieure du culot et au moins une rainure axiale correspondante ménagée sur le prolonge¬ ment du support, tandis que les moyens conjugués de vissage du support et du corps sont constitués par une rainure hélicoïdale ménagée sur une partie de la hauteur du prolongement du support et au moins un ergot disposé sur la face intérieure du corps. Dans ce cas, on peut prévoir un assemblage particulièrement simple puisqu'il suffit que chaque rainure axiale ménagée sur le prolongement du support s'étende d'un côté, jusqu'à l'extrémité dudit prolongement et de l'autre côté, jusqu'au voisinage d'une partie de la rainure hélicoïdale dudit support de telle sorte que chaque ergot du corps est guidé dans une rainure axiale correspondante au cours de l'assemblage du support dans le corps et parvient en force dans la rainure hélicoïdale, en arrivant à l'extrémité de ladite rainure axiale, par simple pression axiale.

Cette disposition est particulièrement avantageuse puisqu'elle évite un assemblage par vissage comme dans le document US précité, mais sans avoir à prévoir un prolongement en forme de tige plate muni d'une fourche élastique et qui est de toute façon incompatible avec les caractéristiques précitées selon l'invention.

Selon un mode de réalisation préféré, le prolongement du support comporte deux rainures axiales diamétralement opposées, desti¬ nées à coopérer en fonctionnement avec deux nervures correspondantes du culot, et, au cours de l'assemblage du support dans le corps, avec deux ergots dudit corps, tandis que les extrémités desdites rainures s'élargissent en V à l'extrémité du prolongement, jusqu'à n'être séparées entre elles que par une pointe de telle sorte que lesdits ergots du corps, puis les nervures du culot, sont guidés automatique¬ ment dans lesdites rainures au cours dudit assemblage.

Dans le système décrit dans le document US précité, le produit est disposé sur le support mais ne peut évidemment en aucun cas être coulé et moulé dans l'étui lui-même, comme par exemple dans le système du document EP précité ou encore le système décrit dans le document R-A-2653643.

Dans ces deux derniers documents, on décrit en effet un appli¬ cateur avec des mécaniques très différentes de celle selon l'inven¬ tion, mais qui présentent l'avantage, comme d'autres systèmes exis¬ tants, que le produit peut être coulé et moulé dans l'applicateur lui- même.

Pour permettre une telle possibilité, un mode de réalisation selon l'invention est remarquable en ce que le prolongement du support est tubulaire et s'ouvre à ses extrémités respectivement dans la coupelle et du côté qui s'introduit dans le culot, lequel est égale- ment tubulaire avec une extrémité libre ouverte mais obturable, tandis que le corps peut être fermé par un capuchon étanche formant joint de telle sorte qu'il est possible de remplir l'étui applicateur par l'extrémité libre du culot avec le produit à l'état liquide ou pâteux, qui s'écoule dans le support pour venir ainsi se mouler et se solidi- fier dans le corps fermé par ledit capuchon étanche.

Selon un mode de réalisation, le culot tubulaire présente une première partie tubulaire dans laquelle vient se fixer le corps, de manière libre en rotation, et une partie inférieure munie d'une jupe tubulaire intérieure dans laquelle vient s'introduire le prolongement du support et par lequel le produit peut être coulé.

Dans ce cas, pour un applicateur muni d'un couvercle qui vient coiffer et recouvrir le corps, ledit couvercle est prévu pour venir aussi entourer la première partie du culot et s'y fixer.

Selon un mode de réalisation, l'étui applicateur comportant un couvercle comme précité, le capuchon présente une anse, fixe sur le dessus, en matériau élastique, qui vient au contact du couvercle en position de fermeture de telle sorte que ladite anse sert, d'une part, d'organe de préhension pour l'enlèvement dudit capuchon et, d'autre part, de moyen d'appui élastique pour une fermeture étanche au moyen de la pression exercée par ledit couvercle.

L'invention sera bien comprise et d'autres particularités apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre et qui se réfère aux dessins annexés dans lesquels:

- la figure 1 est une coupe axiale d'un étui selon l'invention avec son capuchon et son couvercle,

- la figure 2 est une coupe axiale de l'étui de la figure 1, sans son capuchon ni son couvercle, en position d'utilisa¬ tion,

- la figure 3 est une coupe axiale du corps,

- la figure 4 est une vue de dessus du corps de la figure 3,

- la figure 5 est une coupe axiale du culot,

- la figure 6 est une vue de dessus du culot de la figure 5 à deux niveaux, une partie dudit culot étant retirée sur la moitié gauche de la figure,

- la figure 7 est une vue en élévation du support.

- la figure 8 est une vue en coupe axiale du support de la figure 7,

- la figure 9 est une vue de dessus de la figure 8,

- la figure 10 et une vue en élévation du capuchon de la figure 1.

L'étui applicateur selon l'invention, représenté à titre d'exemple sur les dessins, comporte essentiellement cinq pièces: un corps 1 (figures 1, 2, 3 et 4), un culot 2 (figures 1, 2, 5 et 6), un support mobile 3 pour le produit (figures 1, 2, 7, 8 et 9), un capu¬ chon 4 formant joint (figures 1 et 10) et un couvercle 5, par exemple en matière transparente, (figure 1).

Le corps 1 et le culot 2 sont deux éléments tubulaires fixés entre eux en translation, mais libres en rotation, au moyen, par exem¬ ple, d'une nervure périphérique extérieure 6 prévue à l'une des extré¬ mités du corps 1 (voir plus particulièrement figure 3), laquelle est destinée à venir s'encliqueter sous des nervures correspondantes intérieures, telles que 7a, 7b, prévues en bas de la partie tubulaire supérieure 2a du culot 2 (figures 1, 2, 5 et 6).

Le corps 1 présente en outre deux ergots diamétralement oppo¬ sés, tels que 8a, 8b (figures 1, 2, 3 et 4), qui font saillie vers l'intérieur.

Le culot 2, qui est ouvert à ses deux extrémités, présente en outre dans sa partie inférieure 2b une jupe tubulaire intérieure 9 munie d'un rebord 10 aménagé à son extrémité ouverte vers l'extérieur. La jupe tubulaire intérieure 9 est pourvue de deux nervures axiales, diamétralement opposées lia, 11b et à partie supérieure arrondie (figures 1, 2, 5 et 6) dont une seule est représentée sur la figure 1 pour plus de clarté et puisqu'une seule nervure pourrait suffire. Sous les nervures 7a, 7b du culot, sont en outre prévues des lumières 12a, 12b et en regard desdites nervures mais sur la paroi extérieure de la partie 2a du culot, est prévue une nervure périphéri¬ que 13, destinée à coopérer avec des saillies telles que 14, prévues sur la face interne du couvercle 5 pour sa fixation (figure 1).

Le support 3, visible sur les figures 1, 2 et plus particuliè¬ rement sur les figures 7 à 9, est monté dans le corps 1 et présente une première partie 3a sous forme d'une coupelle destinée à recevoir et maintenir le produit solidifié schématisé en 15 sur la figure 2, comme il sera expliqué ci-après.

La coupelle 3a présente des cannelures 16 de retenue du pro¬ duit et une lèvre périphérique 17 à son extrémité libre, destinée à venir au contact de la paroi interne du corps 1.

La coupelle 3a est ouverte vers le bas, tandis que le support 3 comporte un prolongement tubulaire 3b qui s'étend à partir de ladite coupelle 3a avec laquelle il communique et forme un conduit continu.

Le prolongement 3b du support est pourvu, d'une rainure héli¬ coïdale 18 sur une partie de sa hauteur, et en dessous, de deux rainu¬ res axiales diamétralement opposées dont l'une 19, est visible sur la figure 7.

Chaque rainure 19 s'étend d'un côté, jusqu'au voisinage de la rainure hélicoïdale 18 et de l'autre côté, jusqu'à l'extrémité du prolongement 3b en formant des élargissements 20 qui s'évasent en V.

De la sorte, les rainures axiales 19 sont séparées entre elles par deux pointes 21a et 21b (figure 7).

Par ailleurs, le capuchon 4 formant joint, visible sur les figures 1 et 10, est pourvu ici d'un dôme hémisphérique 4a (d'autres

formes sont évidemment envisageables, plus particulièrement sur la face intérieure dudit dôme), d'une jupe extérieure 4b et d'une anse de préhension 4c.

Le capuchon 4 vient chapoter le corps 1 dont la tranche d'ex- trémité s'introduit dans une gorge circulaire 4d dudit capuchon, comme le montre bien la figure 1.

L'anse 4c sert à la préhension du capuchon, comme il sera expliqué ci-après, mais sa dimension est telle qu'elle est en contact avec le couvercle 5 en position de fermeture, comme le montre la figure 1.

L'assemblage des pièces et l'utilisation sont maintenant simples à comprendre.

Le culot 2 est tout d'abord clipsé sur le corps 1, comme déjà expliqué, par coopération des nervures 6, 7a, 7b. Le support 3 est ensuite introduit dans le corps 1 par son prolongement 3b par simple poussée axiale.

En effet, au cours de l'introduction du support 3, les ergots 8a, 8b du corps vont s'introduire automatiquement dans les rainures axiales 19 grâce aux élargissements 20 en V pour parvenir aux extrémi- tés desdites rainures 19. Il suffit alors d'un faible effort supplémen¬ taire pour que les ergots 8a, 8b sautent dans la rainure hélicoïdale 18 très proche des extrémités desdites rainures axiales 19, comme le montre bien la figure 7, (un chanfrein peut d'ailleurs être prévu dans lesdites extrémités des rainures axiales). De même, les nervures lia, 11b du culot 2 vont s'introduire automatiquement dans les rainures 19 lorsque le prolongement 3b s'in¬ troduira dans la jupe 9 du culot 2 qui est libre en rotation par rapport au corps 1.

Il suffit de positionner ensuite le capuchon 4 et le couvercle 5 comme déjà dit et comme le montre la figure 1.

Pour remplir l'étui décrit ci-avant, il suffit de retourner l'ensemble représenté sur la figure 1 et de couler à chaud le produit par la partie ouverte de la jupe 9 du culot 2 dans le prolongement 3b pour que ledit produit remplisse une partie du corps 1 jusqu'à la partie hémisphérique 4a du capuchon 4 parfaitement appliquée sur le corps 1 par la pression exercée sur l'ance 4c par le couvercle 5 (la matière de l'anse 4c, par exemple d'une seule pièce avec les autres

parties du capuchon, étant généralement élastique). Le produit est coulé pour remplir aussi la coupelle 17 jusqu'à ses cannelures 16.

On ferme ensuite le culot 2, par exemple au moyen d'une éti¬ quette schématisée en 22 sur la figure 1, destinée à venir obturer la jupe 9 en se collant sur le rebord 10.

Après refroidissement, on obtient un bâton ou un bâtonnet de produit dénommé encore raisin et schématisé en 15 sur la figure 2, comme déjà précisé.

Pour utiliser l'étui selon l'invention, après le retrait du couvercle 5 et du capuchon 4 (éventuellement à jeter après une premiè¬ re utilisation), il suffit de tourner le culot 2.

On comprend alors que le support 3 est entraîné en rotation par coopération des nervures axiales lia, 11b du culot 2 et des rainu¬ res axiales 19 du prolongement 3b du support 3. En même temps, les ergots 8a, 8b du corps 1 coopèrent avec la rainure hélicoïdale 18 créant un mouvement de dévissage du support et une projection de celui-ci vers l'extrémité du corps 1 permettant au produit en bâton 15 de faire saillie (figure 2) étant entendu que les nervures lia, 11b du culot glissent dans le sens axial dans les nervu- res 19 du support 3.

En sens inverse, le prolongement 3b du support 3 se visse dans le corps 1 et ledit support 3 peut reprendre la position montrée à la figure 1.