DOMAINE DE L'INVENTION

L'invention appartient au domaine des sièges de repos tels que les fauteuils utilisés dans l'aménagement des espaces passagers des véhicules et plus particulièrement des aéronefs.

L'invention concerne en particulier un siège comportant une têtière mise en œuvre pour procurer un support de la tête de l'occupant du siège afin d'en améliorer le confort.

Plus particulièrement dans l'invention la têtière est fixée réglable au dossier du siège.

ART ANTERIEUR

Dans le domaine du transport de passagers, en particulier des aéronefs, les sièges proposés aux passagers sont des équipements ayant un fort impact commercial.

Les compagnies aériennes qui exploitent les aéronefs sont donc exigeantes en confort proposé aux passagers, mais restent également attentives aux coûts des équipements tant lors de leur acquisition que pour leur maintenance.

Les têtières, quelquefois désignées appui-tête, font partie des éléments d'un siège qui participent au confort du passager en lui apportant la possibilité de positions relaxantes avec un bon soutien de la tête.

Pour être efficace, une têtière doit cependant être réglable afin de s'adapter à la morphologie d'un passager, au besoin de permettre de s'adapter à différentes positions du passager occupant le siège.

Ainsi il est connu des sièges dont la têtière, comportant un coussin destiné à recevoir la tête de l'occupant du siège, est montée sur des rails dans le prolongement du dossier de sorte que la hauteur du coussin peut être ajustée pour s'adapter à la taille de l'occupant du siège et proposant dans certains cas des possibilités de déplacement vers l'avant ou l'arrière du coussin..

La têtière, lorsqu'elle est dans la position la plus basse sur le dossier, adaptée à la morphologie d'un passager assis de petite taille, peut être placée dans la continuité du dossier et au-dessus de celui-ci lorsque le dossier est redressé, comme par exemple dans le brevet US 3885831 dans lequel la têtière est soutenue par un bras en plusieurs segments articulés entre eux dont l'un est monté coulissant dans le sens vertical sur le dossier.

Dans une forme généralement considérée plus esthétique et plus intégrée au siège, le coussin peut être placé dans un logement réalisé dans le matelassage du dossier, comme dans la forme de réalisation décrite dans le brevet US 2466553, de sorte à assurer une continuité de la face avant du dossier dans cette configuration basse de la têtière. Dans ce cas le coussin est également monté sur un bras en plusieurs segments articulé entre eux et dont l'un est monté coulissant et basculant sur le dossier.

Ces configurations de la têtière présentent toutefois l'inconvénient d'une cinématique complexe pour proposer des réglages particulier de la têtière et dont l'impact sur la structure et sur les coussins du dossier du siège, sur l'encombrement et la masse du siège ne sont pas satisfaisant en particulier dans le domaine aéronautique.

Il est également connu, de la demande de brevet EP 0976608 A1 , une têtière dont le coussin est fixé au dossier par un ensemble de bielles qui permet de placer le coussin en position basse sur le dossier et de relever et avancer simultanément ce coussin dans une position d'utilisation. Toutefois dans cette solution, le coussin assure une continuité du dossier dont les formes sont significativement impactées par la présence de la têtière ce qui est dommageable pour le siège lorsque celui-ci peut être dépourvu de la têtière et que la hauteur du dossier est soumises à des contraintes fonctionnelles par ailleurs.

Il y a donc un intérêt dans les utilisations techniquement et économiquement contraintes, comme dans les sièges pour aéronef, à mettre en œuvre des solutions relativement simples, gages de fiabilité, légères et qui ne pénalisent pas l'encombrement et la masse d'un siège. PRÉSENTATION DE L'INVENTION

La présente invention apporte une solution aux défauts constatés des solutions connue au moyen d'un siège comportant une têtière fixée au dossier du siège.

Le siège comporte une assise, comporte un dossier, le dossier comportant un matelassage, et comporte une têtière fixée à une structure du dossier.

La têtière comporte un coussin de tête fixé au dossier par au moins un bras de têtière, rigide ou d'élasticité prédéfinie, et tel que :

- ledit au moins un bras de têtière est fixé articulé sur la structure du dossier par une liaison pivot déterminant un premier axe de rotation, parallèle à une direction Y transversale du siège, fixe par rapport à la structure du dossier ;

- ledit coussin de tête est articulé sur l'au moins un bras de têtière par une liaison pivot déterminant un second axe de rotation, parallèle à la direction Y transversale du siège, fixe par rapport au coussin de tête.

En outre :

- le premier axe est situé dans une partie haute du dossier et sensiblement au niveau d'une face arrière d'une partie structurale dudit dossier ;

- le second axe est situé à proximité d'un bord inférieur du coussin de tête, et ; - le bras de têtière (16) est agencé pour maintenir le coussin de tête en appui sur une face avant du dossier dans une position basse de la têtière, et pour maintenir ledit coussin de tête en avant et au-dessus de sa position dans la position basse de la têtière dans au moins une position relevée de ladite têtière ;

le coussin de tête étant déplacé entre la position basse et l'au moins une position relevée de la têtière par une rotation de l'au moins un bras de têtière autour du premier axe, ledit au moins un bras étant conformé pour contourner le dossier, sans interférence avec le matelassage du dossier dans toutes les positions du bras de têtière entre la position basse et l'au moins une position relevée du coussin de tête.

Il est ainsi obtenu un siège dont le confort est amélioré par une têtière maintenue par un bras rigide et dont la position peut être modifiée de manière simple verticalement et longitudinalement, et en inclinaison, par des mouvements de rotation autour de deux liaisons pivot d'axes parallèle. Suivant cet agencement la têtière peut être fixée au siège comme une option sans conséquence sur le reste de la définition du siège, tant de sa structure que de ses matelassages et de ses habillages, la complexité mécanique est réduite ce qui bénéficie à la masse du siège, équipé ou non de la têtière, à la fiabilité et aux coûts tant d'acquisition de maintenance.

Dans une forme de réalisation du siège, l'au moins un bras de têtière présente en vue de profil une forme en L déterminant un premier segment dont une extrémité libre est articulée sur la structure du dossier autour du premier axe, déterminant un second segment à une extrémité libre duquel est articulé le coussin de tête autour du second axe, et lorsque la têtière est dans la position basse, le second segment est sensiblement contre la face avant du dossier et le premier segment est au-dessus du dossier.

Dans cette configuration, les formes du dossier, et en particulier les formes du matelassage sur la face avant du dossier ne sont pas affectées par la présence de la têtière, quelle que soit sa position, ce qui permet de ne mettre en œuvre qu'une seule forme de matelassage que le siège comporte ou non la têtière et ce qui permet de réaliser la conversion de la configuration du siège avec ou sans têtière sans autre modification majeure sur le siège que le montage ou le démontage de la têtière.

Dans une forme de réalisation, lorsque la têtière est dans la position basse, le premier segment est sensiblement contre une face supérieure du dossier. Ainsi, l'impact mécanique et visuel du ou des bras de têtière est minimisé.

Dans une forme de réalisation, un support du coussin de tête, situé sur une face arrière dudit coussin de tête, comporte au moins un évidement, sur une face arrière dudit support placée en vis-à-vis de la face avant du dossier, dans lequel est logé le second segment de l'au moins un bras de têtière lorsque la têtière est dans la position basse.

Ainsi la têtière en position basse est au plus près du matelassage du dossier sans que le support ne risque s'appuyer sur le matelassage et de le marquer ou de le déformer. Pour stabiliser la position de la têtière et limiter les risques de mouvements non désirés en utilisation, un frein et ou un verrou est agencé sur le premier axe pour maintenir une position angulaire sélectionnée de l'au moins un bras de têtière par rapport au dossier, et au besoin, un frein et ou un verrou est agencé sur le second axe pour maintenir une position angulaire sélectionnée du coussin de tête par rapport à l'au moins un bras de têtière.

Dans une forme de réalisation, la liaison pivot déterminant le premier axe est agencée dans un volume enveloppe du dossier, et un habillage du dossier comporte une ouverture par laquelle l'au moins un bras de têtière articulé autour du premier axe sort du volume enveloppe. Ainsi, que la têtière soit présente ou non, le premier axe est invisible et protégé par l'habillage du dossier, et lorsque la têtière est démontée l'ouverture peut être occultée par un simple cache ou avec un habillage modifié.

Dans une forme de réalisation, la têtière comporte un unique bras de têtière présentant une forme de lame dont une largeur moyenne, suivant la direction Y transversale du siège, est plusieurs fois supérieure à une épaisseur moyenne de ladite lame.

Dans une autre forme de réalisation, le coussin de tête est fixé à la structure du dossier par une pluralité de bras de têtière, tous les bras de têtière de ladite pluralité de bras de têtière étant articulés sur la structure du dossier autour d'un même premier axe, et le coussin de tête étant articulé sur chacun des bras de têtière de ladite pluralité de bras de têtière autour d'un même second axe.

Dans ce cas, chaque bras de têtière de la pluralité de bras de têtière, ou seulement certains d'entre eux, présentent le cas échéant une forme de lame dont une largeur moyenne suivant la direction Y transversale du siège est plusieurs fois supérieure à une épaisseur moyenne de ladite lame.

Dans une forme de réalisation, la ou les lames du ou des bras de têtière sont réalisées pour avoir des élasticités prédéfinies.

Dans une forme de réalisation, d'un siège convertible en lit par une inclinaison vers l'arrière du dossier, la têtière comporte une position de maintien surélevée de la tête d'un occupant du siège en position lit, position dans laquelle l'au moins un bras de têtière est pivoté vers l'arrière, lorsque le dossier est dans une position incliné vers l'arrière, autour du premier axe et dans laquelle le coussin de tête est pivoté vers l'avant autour du second axe. Il est ainsi apporté à l'occupant du siège une position surélevée du support de tête adaptée à la lecture ou à la visualisation d'un écran vidéo, et qui complète la position basse de la têtière adaptée pour servir d'oreiller en période de sommeil de l'occupant.

Dans une forme de réalisation du siège, dans la position basse de la têtière, la position du coussin de tête par rapport au dossier est définie pour correspondre à un port de tête ergonomique en position assis d'un occupant appartenant à une population de petite taille à 5 percentiles d'un échantillon prédéfini d'une population adulte cible et dans lequel, dans une position relevée de la têtière, ledit coussin de tête est déplacé par rapport à la position basse vers le haut et vers l'avant dans une position du coussin de tête par rapport au dossier définie pour correspondre à un port de tête ergonomique en position assis d'un occupant appartenant à une population de grande taille à 95 percentiles dudit échantillon de population adulte cible.

II est ainsi réalisé le siège pouvant être converti avec ou sans têtière, sans qu'il soit sacrifié lorsque la têtière est utilisée aux exigences de confort d'une majorité d'une population adulte connue comme celle devant utiliser les sièges.

Siège suivant l'une des revendications précédentes, dans lequel le matelassage (1 1 ) du dossier est conformé pour être mis en œuvre sur un siège avec ou sans têtière.

PRÉSENTATION DES FIGURES

L'invention est décrite en référence aux figures qui sont données à titre d'un exemple non limitatif d'un mode de réalisation de l'invention, qui représente de manière schématique :

Figure 1 : une représentation en perspective d'un siège vu depuis l'avant du siège, dépourvu d'accessoire, suivant l'invention avec la têtière dans la position basse appliquée sur la face avant du dossier ;

Figures 2a, 2b et 2c : des vues partielles du siège de la figure 1 représentant le haut du dossier comportant la têtière en position basse, en vue de profil sur la figure 2a, en vue perspective depuis l'arrière sur la figure 2b et en vue perspective depuis l'avant sur la figure 2c ;

Figures 3a, 3b et 3c : des vues partielles du siège de la figure 1 représentant le haut du dossier comportant la têtière en position relevée, en vue de profil sur la figure 3a, en vue perspective depuis l'arrière sur la figure 3b et en vue perspective depuis l'avant sur la figure 3c ;

Figure 4 : une section partielle du siège de la figure 1 , avec le dossier incliné pour placer le siège en configuration lit, dans lequel la têtière est placée dans une position relevée sans interférence avec la coque d'habillage du siège, et comparée avec la position basse de la têtière représentée en traits discontinus.

Sur les différentes figures, les dessins ne sont pas nécessairement représentés avec une même échelle.

DESCRIPTION D'UN MODE DÉTAILLÉ DE REALISATION DE

L'INVENTION

La figure 1 montre un exemple de siège 100 selon l'invention.

Pour les besoins de la description il sera fait appel à un système d'axes conventionnel avec un axe X horizontal orienté positivement vers l'avant du siège, un axe Z vertical orienté positivement vers le haut et un axe Y latéral perpendiculaire à un plan défini par les directions horizontale et verticale et orienté positivement vers la gauche.

Les termes avant, arrière, haut bas et les termes ou expressions équivalentes font référence aux positions ou directions qui leurs seraient données par un utilisateur du siège en position assis dans ledit siège. Ainsi l'avant du siège correspond à la direction vers laquelle regarde l'occupant assis dans le siège, sans tourner la tête, indépendamment de l'orientation que peut avoir le siège par rapport au sens de déplacement d'un véhicule dans lequel il est installé.

Le siège 100 présente une architecture conventionnelle de siège et comporte une assise 20 et un dossier 10, représentés de manière schématique sur la figure 1 . Le siège est ici simplifié et dépouillé d'autres accessoires, par exemple des accoudoirs ou un repose jambes, qui peuvent être présents ou non sur un siège de l'invention.

Le siège 100 comporte également une structure porteuse 30 qui apporte au siège la rigidité exigée pour supporter le poids d'un occupant dans toutes les conditions d'utilisation prévues dudit siège, qui permet de fixer le siège à une autre structure qui doit le porter, par exemple un plancher 32 de véhicule.

Lorsque le siège 100 comporte des parties mobiles entre elles, cas fréquent lorsque le siège comporte plusieurs positions qui exigent des mouvements relatifs de l'assise 20 et du dossier 10, par exemple lorsque le siège peut être converti en couchette par un basculement du dossier vers l'arrière, la structure porteuse 30 comporte des parties 31 a, 31 b mobiles entre elles et des systèmes de verrouillage des mouvements. Ces moyens peuvent prendre des formes variées et sont bien connus de l'homme du métier. Ils ne seront pas décrits plus avant ici.

En outre la structure porteuse 30 du siège est généralement recouverte d'habillages de confort dont un matelassage de l'assise 21 et un matelassage 1 1 de dossier.

La structure porteuse 30 comporte également des habillages qui protègent ou masquent, pour des raisons techniques et ou esthétiques, des parties de ladite structure porteuse et définissent avec les matelassages les formes extérieures du siège.

Le siège 100 de l'invention comporte également une têtière 12.

La têtière 12 est fixée au dossier dans une partie haute du dossier 10, ce qui doit être compris ici comme la partie correspondant à une partie supérieure dudit dossier lorsque le siège est fixé au plancher 32 et que le dossier est redressé pour offrir une position assise à l'occupant du siège.

En outre un coussin de tête 13 de la têtière 12 est fixé mobile sur le dossier 10 par un système de charnière comportant deux axes décalés entre eux.

En référence à la figure 2a, une liaison pivot détermine un premier axe 14 parallèle à l'axe Y transversal du siège, fixe par rapport à la structure du dossier 10.

Une autre liaison pivot détermine un second axe 15 parallèle à l'axe Y transversal du siège, et donc parallèle au premier axe 14, fixe par rapport à un support (17) du coussin de tête.

Un bras de têtière 16 assure une liaison mécanique entre la structure du dossier 10 et le support 17 du coussin de tête.

Le bras de têtière 16 est articulé, à une première extrémité 161 dudit bras de têtière, sur la structure du dossier 10 autour du premier axe 14.

Le bras de têtière 16 est articulé, à une seconde extrémité 162 dudit bras de têtière, sur le support 17 du coussin de tête, autour du second axe 15.

En outre, dans la forme de réalisation illustrée, le bras de têtière 16 est un bras rigide de forme et déterminant une longueur voulue entre le premier axe 14 et le second axe 15, en dehors d'une déformation élastique éventuelle admise dudit bras de têtière.

La rigidité considérée ici est celle qui convient pour qualifier un bras ne comportant pas plusieurs éléments articulés entre eux. Elle est cependant relative en ce qu'elle est suffisante pour maintenir le coussin de tête 13 dans une position stable par rapport au dossier, même si en pratique le bras peut présenter une élasticité perceptible pour l'occupant du siège lorsqu'il appui la tête sur ledit coussin de tête, et dans ce cas le coussin de tête sera rappelé dans la position stable lorsqu'il ne sera plus sollicité par une force d'appui. Dans une forme de réalisation, une élasticité prédéfinie du bras de têtière est recherchée pour donner à l'occupant du siège une impression de souplesse lorsqu'il s'appuie sur la têtière. Dans ce cas, une raideur ou l'élasticité choisie est suffisamment grande pour que la déformation du bras soit limitée, sous les efforts prévus en utilisation du siège, afin d'éviter des interférences avec un volume protégé du siège.

Le second axe 15 décrit donc, par rapport au dossier, une trajectoire suivant un arc de cercle centré sur le premier axe 14 lorsque le bras de têtière 16 pivote par rapport au dossier autour dudit premier axe, entraînant le support 17 et le coussin de tête 13 suivant cette trajectoire circulaire, matérialisée sur la figure 3a.

Dans une position basse de la têtière 12, comme illustré sur les figures 2a, 2b et 2c, le coussin de tête 13 est placé contre le matelassage de dossier 1 1 dans une partie supérieure du dossier 10, avantageusement de sorte qu'un bord supérieur dudit coussin de tête soit sensiblement dans le prolongement d'une face supérieure 1 13 du dossier. Dans cette position basse, le second axe 15 est également proche dudit matelassage de dossier avec le coussin de tête étant dans la position la plus rapprochée possible dudit dossier, c'est-à-dire une face arrière du coussin de tête ou de son support venant sensiblement en appui sur une face avant 1 1 1 du matelassage de dossier. Cette position basse de la têtière est adaptée à un occupant de relativement petite taille en position assis dans le siège 100.

Dans une position relevée de la têtière 12, comme illustré sur les figures 3a, 3b et 3c, le bras de têtière 16 est pivoté vers le haut autour du premier axe 14 de sorte que le second axe 15, et donc le coussin de tête 13 est dans une position relevée par rapport à la position basse. Dans cette position une rotation du support 17 du coussin de tête 13 autour du second axe 162 permet à l'occupant du siège de modifier ou d'ajuster un angle de la têtière par rapport au dossier 10. Dans l'exemple illustré, comme visible sur la figure 3a, la têtière est représentée avec une même inclinaison que le dossier qui est également l'inclinaison de la têtière lorsque ladite têtière en position basse est en appui sur ledit dossier, voir figure 2a.

Suivant ce mouvement décrit par la têtière entre la position basse et la position relevée, pour autant que la position du second axe 15 ne soit pas amenée suivant la direction verticale Z significativement au-dessus du premier axe 14, il est constaté que la têtière dans la position relevée est également dans une position suivant la direction longitudinale X avancée par rapport à celle qu'elle a dans la position basse.

En première approximation, la têtière est avancée entre les deux positions d'une distance dx correspondant à un rayon R entre le premier axe et le second axe, diminuée de la distance entre ledit premier axe et la face avant 1 1 1 du matelassage de dossier 1 1 , dans une hypothèse dans laquelle une ligne déterminée en vue de profil par le premier axe et le second axe est sensiblement perpendiculaire à ladite face avant du matelassage de dossier comme illustré sur la figure 3a.

Ce déplacement vers l'avant de la têtière lors du passage dans la position relevée améliore l'ergonomie du siège en ce que la position basse de l'appui-tête est adaptée à un occupant du siège de petite taille dont la posture naturelle correspond à un port de tête plus arrière que pour un occupant de grande taille qui sera mieux soutenu dans la position haute de l'appui-tête non seulement par le meilleur positionnement vertical adapté à sa taille, mais également par la position avancée de l'appui-tête mieux adaptée à son port de tête.

Dans un exemple de réalisation la distance dx, qui permet de définir le rayon R entre le premier axe et second axe en fonction des autres caractéristiques dimensionnelles du dossier, est choisie entre 0,04 et 0,06 m, avantageusement sensiblement égale à 0,05m. Le rayon R résultant est dans cet exemple compris entre 0,120m et 0,125m.

Dans l'exemple de réalisation illustré sur les figures, le bras de têtière 16 est en outre conformé pour ne pas générer d'interférence avec le dossier 10, qu'il contourne en passant au-dessus dudit dossier, et plus particulièrement avec le matelassage 1 1 dudit dossier. Pour cela le bras de têtière 16 présente un profil avec une forme d'ensemble en L pour réaliser un déport dudit bras de têtière par rapport à un plan définit par le premier axe 161 et le second axe 162.

Le bras 16 est ainsi fixé mobile en rotation sur le dossier 10 du côté la première extrémité 161 correspondant à une extrémité d'un premier segment 163 de la forme en L de sorte que, lorsque la têtière 12 est dans la position basse, ledit premier segment se trouve au-dessus du dossier, avantageusement sensiblement en appui sur la face supérieure 1 13 du dossier, et qu'un second segment 164 de la forme en L se trouve sensiblement contre la face avant 1 1 1 du matelassage de dossier 1 1 , comme l'illustrent les vues des figures 2a, 2b et 2c.

Le premier segment 163 et le second segment 164 détermine donc dans cette configuration un angle sensiblement égal à un angle formé par la face avant 1 1 1 du matelassage de dossier et la face supérieure 1 13 du dossier.

Il est compris ici que le bras 16, hors sa liaison pivot avec le dossier autour de l'axe 161 , n'interfère pas avec le dossier puisqu'il contourne ledit dossier par le dessus, contournement qui permet de faire pivoter ledit bras vers le haut, toujours en évitant des interférences avec le dossier, comme illustré sur les vues des figures 3a, 3b et 3c, et ne nécessitant pas de mettre en œuvre un matelassage ou des habillages dudit dossier de formes adaptées à la présence de la têtière.

II doit être également noté que l'amplitude du mouvement vertical du coussin de tête dépend directement du rayon R entre le premier axe 161 et de second axe 162 et d'un angle de rotation d autour du premier axe défini pour le bras de têtière 16. Il est donc, conformément aux illustrations, avantageux de placer le second axe 162 sur le support 17 le plus bas possible, pour le moins suffisamment bas par rapport au premier axe 161 , dans la position basse de la têtière, pour obtenir l'amplitude souhaitée du déplacement vertical du coussin de tête 13 avec un angle de rotation d limité en pratique.

II doit également être noté que plus le rayon R entre le premier axe 161 et le second axe 162 est grand, plus l'amplitude du déplacement du coussin de tête 13 vers l'avant par rapport au dossier 10, évoluant sensiblement comme R fois le terme « 1 -sinus de l'angle de rotation du bras autour du premier axe », sera faible pour une amplitude, évoluant sensiblement comme R fois « moins la valeur absolue du cosinus de l'angle du bras autour du premier axe », donnée du mouvement vertical recherché. Pour éviter une amplitude excessive de ce déplacement vers l'avant et maintenir ce déplacement dans les critères d'ergonomie exposés supra, il sera donc choisi de reculer plus ou moins le premier axe 14 sur le dossier, premier axe qui sera par exemple placé à proximité d'une face arrière du dossier 10, et distant de la face avant 1 1 1 du matelassage de dossier, dans les limites imposées par la structure devant reprendre les efforts subits par ledit premier axe.

Dans un mode de réalisation, une amplitude de l'angle de rotation d du bras 16 est comprise entre 40° et 70°, avantageusement sensiblement 60°, ce qui permet, dans les conditions de l'exemple de réalisation discuté supra, d'obtenir une amplitude du mouvement vertical de 0,1 12m.

Dans une forme de réalisation, telle qu'illustrée, le support 17 du coussin de tête comporte un évidement arrière 171 , visible sur la figure 3b, dont des dimensions sont suffisantes pour que le second segment 164 s'y trouve encastré lorsque la têtière est en position basse en appui sur le matelassage de dossier, de sorte que ledit appui soit réalisé sur la surface maximale du support 17et évite un marquage dudit matelassage de dossier par le bras 16.

Dans une forme perfectionnée, comme illustré sur les figures, la première extrémité 161 du bras, correspondant à une extrémité libre du premier segment 163, comporte une partie coudée de sorte que le premier axe 14 est placé à l'intérieur du dossier 10 en maintenant le premier segment 163 au-dessus de la face supérieure du dossier pour toutes les positions considérées du bras de têtière 16. Une telle forme coudée est visible sur la figure 4 qui présente une section du dossier dans la zone de la têtière. Il est ainsi évité une charnière à l'extérieur du dossier qui, outre un aspect inesthétique pourrait constituer une excroissance du siège sur laquelle un occupant pourrait se blesser.

Une courbure adaptée, c'est-à-dire suivant sensiblement un arc de cercle centrée sur le premier axe 14, de ladite partie coudée permet également de limiter les dimensions d'une ouverture de l'habillage de dossier, par laquelle passe ledit bras de têtière à la section dudit bras de têtière.

De plus dans cette configuration, la partie structurale du dossier peut être identique pour des sièges comportant et des sièges ne comportant pas de têtière, une ouverture 141 du dossier par laquelle passe le bras de têtière 16, voir figure 3b, pour être fixé pivotant au premier axe 14 pouvant être simplement masquée par un cache, non représenté, ou par un habillage spécifique de la structure du dossier lorsque le siège ne comporte pas de têtière. Comme il est visible sur les figures 2a et 3a, montrant le bras de têtière 16 de profil, ledit profil de forme en L est sensiblement fermé, c'est-à-dire que le premier segments 163 et le second segment 164 forme un angle inférieur à 90° de sorte que, compte tenu de la rotation admise dudit bras en utilisation, ledit bras s'adapte à la forme du dessus du dossier en position basse de la têtière et ne dépasse pas sensiblement d'un plan arrière du dossier en position relevée de la têtière, évitant d'interférer avec un volume arrière du siège, généralement réservé à l'occupant d'un autre siège en arrière.

Dans cet exemple de réalisation, avantageusement la face supérieure 1 13 du dossier présente également en vue de profil une inclinaison vers l'arrière.

D'autres formes sont toutefois possibles pour la face supérieure du dossier et avantageusement la forme du bras de têtière en vue de profil, comme dans l'exemple illustré sur les figures 2a et 3a, sera adapté pour suivre au plus près, en position abaissée de la têtière, ladite face supérieure du dossier. Bien qu'il ne soit présenté qu'une seule position relevée de la têtière sur les figures 3a, 3b et 3c, la têtière est de préférence conformée pour pouvoir être placée dans une ou des positions intermédiaires entre la position basse illustrée sur les figures 2a, 2b, 2c et une position haute maximale autorisée par le débattement angulaire possible du bras de têtière 16, limité par construction.

Dans une forme de réalisation, la position angulaire du support 17 autour du second axe 15 est ajustable indépendamment de la position angulaire du bras de têtière 16 autour du premier axe 14.

Dans une forme de réalisation, la position angulaire du support 17 autour du second axe 15 est couplée à la position angulaire du bras de têtière 16 autour du premier axe 14, par exemple pour obtenir une inclinaison du coussin de tête 13 prédéfinie en fonction la position plus ou moins haute de la têtière.

Un tel résultat est par exemple obtenu en mettant en œuvre un second bras pour former entre le dossier et le support 17 une liaison parallélogramme ou de type pantographe, solutions non illustrées. Avantageusement dans ce cas, le coussin est également mobile en rotation afin d'en ajuster la seule position angulaire si besoin.

L'invention est présentée sur les différentes figures avec un bras de têtière 16 unique centré dans un plan axial du siège et en forme de lame. La lame présente une largeur moyenne LB, la largeur étant constante ou non, suivant la direction Y transversale et une épaisseur moyenne Eb, l'épaisseur étant constante ou non, la largeur moyenne Lb étant supérieure à l'épaisseur moyenne Eb. Avantageusement la largeur moyenne Lb est plusieurs fois l'épaisseur moyenne Eb de sorte à procurer au bras un encombrement réduit sans nuire à la stabilité de la liaison pivot. La largeur suivant la direction Y de la largeur du siège est représentée relativement faible en regard de la largeur du dossier. Cette représentation n'est cependant pas limitative.

En pratique le bras peut avoir une largeur quelconque, logiquement au plus une largeur du dossier, une largeur supérieure bien que possible étant a priori sans intérêt, pour autant que la résistance dudit bras soit adaptée pour supporter les efforts subits en utilisation. S'il est suffisamment large, le bras peut comporter des évidements pour en diminuer la masse.

La têtière peut également comporter deux ou plus bras similaires, c'est-à-dire présentant la même forme en vue de profil et articulés sur les mêmes premier et deuxième axes, et plus ou moins écartés, suivant la largeur du dossier les uns des autres pour travailler en parallèle simultanément.

Le bras de têtière est réalisé en tout matériau dont les performances mécaniques sont compatibles avec les efforts appliqués en utilisation du siège.

Par exemple, en particulier lorsqu'une faible masse du dispositif est recherchée, le bras de têtière est avantageusement réalisé dans un alliage d'aluminium ou dans un matériau composite à matrice polymère thermodure ou thermoplastique.

Le matériau choisi, et une structure du bras de têtière, seront adaptés en fonction d'une rigidité et ou d'une élasticité souhaitée dudit bras de têtière.

La têtière du siège de l'invention s'avère donc particulièrement simple à installer sur un siège. Elle ne demande pas qu'un siège soit équipé d'un matelassage spécifique du dossier suivant que ledit siège est équipé ou non de la têtière.

Il est ainsi proposé à l'exploitant qui met en œuvre les sièges une réelle option de confort : avec ou sans têtière, pratiquement sans incidence sur le reste de la définition du siège qui peut être ainsi converti à tout moment lors de sa livraison ou pendant son exploitation.

Les liaisons pivots sur lesquelles s'articule le bras de têtière rigide sont également plus simples et plus fiables que les solutions mettant en œuvre des bras à plusieurs sections articulées entre elles et que celles utilisant des liaisons à glissières. Il en résulte pour la têtière de l'invention un ensemble plus fiable, plus léger et moins exigeant en maintenance.

Un occupant du siège peut modifier la position de sa têtière d'une seule main, position qui peut être stabilisée par un dispositif frein permanent présentant une résistance à la friction adaptée, ou par un dispositif de frein ou de verrou débrayable.

La figure 4 illustre un autre avantage du siège de l'invention lorsque la têtière est mise en œuvre sur un siège convertible en lit.

Afin d'isoler l'occupant du siège de l'espace situé derrière le siège, généralement occupé par un autre siège, le siège comporte une coque d'habillage 33 qui forme un espace privatif pour l'occupant du siège.

Lorsque le siège est converti en lit, généralement accompagné d'une translation vers l'avant de l'assise 20 et d'une inclinaison vers l'arrière du dossier 10, le haut du dossier se trouve proche de la coque d'habillage 33, pour des raisons évidentes de gain d'espace dans l'aménagement des cabines de passagers.

Dans l'invention, la têtière, lorsqu'elle est placée dans la position basse sur le dossier ne dépasse pas au-dessus de la partie haute du dossier, comme dans le cas de certaines têtières de l'art antérieur.

Un dépassement au-dessus du dossier conduirait à devoir étendre le déplacement du siège vers l'avant pour éviter une interférence avec la coque d'habillage 33, déplacement qui est évité avec la têtière de l'invention. Avantageusement dans la position basse, représentée en traits pointillés sur la figure 4, la têtière forme un oreiller lorsque le siège est dans la position lit.

En outre, comme l'illustre la figure 4, la position lit du siège avec le haut du dossier proche de la coque d'habillage 33 n'interdit pas un déploiement de la têtière 12. Dans la position illustrée en traits pleins sur la figure, le recul partiel du coussin de tête 13, associé à une rotation dudit coussin de tête autour du second axe 15 forme un support relativement surélevé de la tête qui correspond à une position adaptée pour un occupant allongé regardant un écran situé vers l'avant de son siège.