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Patent Searching and Data


Title:
ARTHROPOD PROTECTOR SCREEN AND PRODUCTION METHOD THEREOF
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/207250
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a protector screen for use against arthropods, comprising a sheet (11) having a core made from glass or a plastic material, which is at least partially transparent, and comprising a plurality of ventilation holes (12), each of said ventilation holes being designed to prevent arthropods from passing therethrough. At least a portion of each ventilation hole is closed by a lateral wall or by contiguous lateral walls forming a single piece that is open at the ends thereof. The ventilation holes (12) are designed such that a gaseous fluid, such as air, can pass through the screen (10), while optimising light transmission and optionally cooling the fluid passing through the screen.

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Inventors:
CAPITAINE FRANÇOIS (FR)
GAUDUCHOU CAPITAINE NATHALIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/050969
Publication Date:
October 31, 2019
Filing Date:
April 24, 2019
Export Citation:
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Assignee:
CAPITAINE FRANCOIS (FR)
GAUDUCHOU CAPITAINE NATHALIE (FR)
International Classes:
E06B9/52
Foreign References:
US5570542A1996-11-05
KR20090120275A2009-11-24
BE461820A
EP2998034A12016-03-23
LU41337A11962-05-07
US4969291A1990-11-13
US2294966A1942-09-08
Other References:
FRÉDÉRIC DARRIET: "les didactiques", 2007, article "Moustiquaires imprégnées et résistance des moustiques aux insecticides"
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Ecran de protection contre des arthropodes comprenant

- une feuille (11, 21, 31) comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille (11, 21, 31) étant au moins en partie transparente et comportant une pluralité de trous d’aération (12, 22, 30),

- chacun desdits trous d’aération (12, 22, 30) étant configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci, ,

- lesdits trous d’aération (12, 22, 30) étant destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran (10), ladite feuille ayant deux faces,

caractérisé en ce que

au moins l’une des portions débouchant sur lesdites faces d’au moins certains desdits trous d’aération présente une section transversale droite de forme allongée, ladite section comprenant un axe longitudinal et un axe transversal, la dimension de chacune desdites portions le long de l’axe longitudinal étant supérieure à la plus grande dimension des arthropodes contre lesquels cet écran (10) assure une protection, la dimension de chaque portion le long de l’axe transversal étant inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran (10) assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

2. Ecran selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins une majorité desdits trous d’aération présente une section constante ou comporte une restriction de section dans une direction s’étendant entre les deux faces de ladite feuille.

3. Ecran selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque trou d’aération présente une forme évasée ou comporte un étranglement.

4. Ecran selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite feuille est configurée pour assurer un rafraîchissement de l’air traversant ses trous d’aérations.

5. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le déplacement latéral d’un trou d’aération lors d’une déformation élastique de la feuille étant Dc, 2 Dc est inférieur ou égal à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran (10) assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

6. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit écran (10) présente un coefficient de transmission lumineuse qui est supérieur ou égal à 70%.

7. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits trous d’aération (12, 22, 30) présentent une section transversale droite de forme circulaire, ovale, elliptique ou oblongue.

8. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la section de chaque trou présente une valeur Ga comprise entre 0,1 et 8 mm dans sa plus grande dimension et une valeur Pa comprise entre 500 pm et 1,2 mm dans son autre dimension, la valeur Ga étant supérieure à la plus grande des dimensions des arthropodes contre lesquels cet écran (10) assure une protection, tandis que sa valeur Pa est inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran (10) assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

9. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le taux d’ouverture de ladite feuille (11, 21, 31), défini comme le rapport de la surface des trous d’aération (12, 22, 30) sur la surface totale de ladite feuille (11, 21, 31) est compris entre [1% et 50%].

10. Ecran selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque trou d’aération comportant une paroi latérale, ou une ceinture de parois latérales, d’un seul tenant, pour au moins certains desdits trous d’aération (12, 22, 30), la portion d’au moins une face de ladite feuille (11, 21, 31) délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant chacun des trous correspondant comporte au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches.

11. Ecran selon la revendication 10, caractérisé en ce que ladite paroi latérale ou ladite ceinture de parois latérales comporte une pluralité de couches configurées pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille.

12. Ecran selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que ladite ou lesdites couches sont placées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

13. Ecran selon l’une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que ladite au moins une couche est une couche de charges colorées, de préférence de charges de couleur sombre et encore mieux de couleur noire ou grise.

14. Ecran selon l’une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que l’épaisseur totale de ladite ou desdites couches est comprise entre 0,1 et 250 pm.

15. Elément de vitrage constitué d’un écran de protection contre des arthropodes selon l’une quelconque des revendications 1 à 14.

16. Elément de construction comprenant un écran de protection contre des arthropodes selon l’une quelconque des revendications 1 à 14.

17. Coque pour véhicule de déplacement pour enfant ou pour lit comprenant un écran de protection contre des arthropodes selon l’une quelconque des revendications 1 à 14.

18. Utilisation de l’écran de protection contre des arthropodes selon l’une quelconque des revendications 1 à 14, pour isoler un espace, des moustiques, notamment du moustique tigre, tout en permettant l’aération de cet espace, ledit espace étant destiné à être occupé par des humains, des animaux ou de la nourriture.

19. Procédé de fabrication d’un écran de protection contre des arthropodes selon l’une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu’on prend une feuille (11, 21, 31) comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille (11, 21, 31) étant au moins en partie transparente, au moins une couche amovible de protection recouvrant au moins une face de ladite feuille (11, 21, 31), et en ce qu’on réalise des trous d’aération (12, 22, 30) dans l’ensemble comprenant ladite feuille (11, 21, 31) et ladite au moins une couche de protection amovible, en disposant ces derniers pour assurer un passage de l’air au travers de ladite feuille (11, 21, 31), chacun desdits trous d’aération (12, 22, 30) étant également configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci.

20. Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce qu’on réalise lesdits trous d’aération (12, 22, 30) par découpe au jet d’eau pure ou par laser ou par fraisage.

21. Procédé selon la revendication 19 ou 20, caractérisé en ce qu’ayant réalisé lesdits trous d’aération (12, 22, 30), et au moins une face de ladite feuille (11, 21, 31) étant encore recouverte de ladite au moins une couche amovible de protection, on forme, pour au moins certains desdits trous d’aération (12, 22, 30), sur la portion d’au moins une face de ladite feuille (11, 21, 31) délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant chacun des trous correspondant, au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches.

22. Procédé selon la revendication 21, caractérisé en ce qu’on forme au moins une couche de charges colorées par la mise en œuvre d’un faisceau laser, par dépôt d’une composition aérosol de peinture, par un procédé sol-gel ou encore par dépôt d’une solution comprenant un solvant et des charges colorées.

23. Procédé selon la revendication 21 ou 22, caractérisé en ce que ladite ou lesdites couches sont formées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

Description:
Ecran de protection contre des arthropodes et son procédé de fabrication

ARRIERE-PLAN DE L’INVENTION

Domaine de l’invention

La présente invention concerne un écran de protection visant à interdire le passage à des arthropodes, notamment des insectes et des araignées, pour isoler une construction telle qu’une habitation ou un bâtiment, une serre afin de protéger une culture, ou encore un véhicule pour le transport d’au moins un être humain et/ou d’un animal, tout en permettant une aération suffisante.

Elle vise également un procédé de fabrication d’un tel écran de protection.

Arrière-plan technologique

On connaît depuis longtemps l’usage de moustiquaire pour lutter contre l’intrusion d’insectes, notamment de moustiques et/ou de mouches, dans une habitation.

Ces moustiquaires sont mises en œuvre pour obturer les ouvertures et former une barrière aux insectes tout en autorisant un bon échange d’air.

Les moustiquaires disponibles à ce jour sont typiquement réalisées par tissage avec une croisure simple des fils de chaîne et de trame perpendiculaire, qui est perpendiculaire.

Les mailles de ces moustiquaires définissent des ouvertures ayant typiquement des dimensions comprises entre 1 et 2 mm, pour empêcher le passage d’insectes tout en assurant une bonne aération. Toutefois, on observe que ces moustiquaires présentent une mauvaise tenue dans le temps avec une altération plus ou moins rapide d’au moins certaines de leurs ouvertures, par exemple suite à un glissement des fils, à un accroc, à des frottements répétés, à des étirements, ou encore à un effilochement lié à une découpe de la moustiquaire, ...

Cette dégradation structurelle de la moustiquaire amenuise son efficacité et peut alors donner libre champ aux insectes.

Par ailleurs, on constate que les procédés de tissage généralement mis en œuvre ne peuvent garantir une maille de base régulière de sorte que des moustiquaires, même neuves, peuvent présenter des ouvertures ayant des dimensions variables.

Or, une légère variation dans les dimensions d’une ouverture peut autoriser le passage d’un insecte, notamment de 1’aedes albopictus, encore appelé moustique tigre, qui présente de petites dimensions.

Cependant, ce dernier est bien connu pour être vecteur principal de diverses maladies virales, comme la dengue, le chikungunya, le zika ou la fièvre jaune.

Un autre type de moustique, 1’anopheles, peut être porteur principal du parasite du paludisme, particulièrement dangereux pour un nouveau-né, un enfant ou une femme enceinte présentant un système immunitaire affaibli. Cette maladie qui touche essentiellement l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique, pèse considérablement sur les ressources des pays affectés et sur les populations concernées.

Pour renforcer l’efficacité des moustiquaires, il a été proposé, dans les années 80, de pré-imprégner celles-ci d’insecticide.

L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’ailleurs un accès généralisé à ces moustiquaires pré-imprégnées dans les zones d’endémie notamment palustre.

Les moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée (MID) actuellement recommandées sont traitées aux pyréthrinoïdes. Cependant, leur emploi massif, ces dernières années, a eu, pour conséquence, une augmentation de la sélection des résistances des moustiques à ces insecticides.

Quoiqu’il en soit, on constate que les moustiquaires avec ou sans additifs chimiques présentent une faible résistance aux déchirements, ce qui diminue de fait leur durée de vie. L’OMS estime ainsi qu’environ la moitié des moustiquaires en place sont trouées, ou plus généralement inefficaces après quelques jours d'utilisation.

De plus, la pré-imprégnation des moustiquaires ne répond pas à tous les problèmes observés :

- l’emploi de produits chimiques est susceptible de provoquer des irritations auprès de certains utilisateurs, et il y a des problèmes de déchets en fin de vie des produits à traiter,

- la durée de vie de l’insecticide est estimée en moyenne à quelques mois, car il ne résiste pas aux lavages répétés (rapport OMS 2008),

- des résistances aux insecticides employés se développent depuis quelques années (« Moustiquaires imprégnées et résistance des moustiques aux insecticides », de Frédéric Darriet, IRD éditions, Collection : les didactiques, 2007, et Mark Roland 2007), ce qui peut avoir des conséquences sanitaires sérieuses sur les populations touchées.

En outre, et de manière plus générale, on observe que les moustiquaires, actuellement sur le marché, présentent une faible transparence et donc réduisent le champ de vision, ou, au mieux, occasionnent des gênes visuelles.

Cela est notamment le cas des moustiquaires métalliques, qui présentent une bonne résistance mécanique, mais offrent une transparence très médiocre.

Il existe donc un besoin pressant pour un écran de protection contre des arthropodes, dont la conception originale permette de surmonter les inconvénients de l’art antérieur exposés ci-dessus.

Objet de l’invention

La présente invention vise à pallier les inconvénients de l’art antérieur en proposant un écran de protection contre des arthropodes, simple dans sa conception et dans son mode opératoire, formant une véritable barrière mécanique au passage de ces arthropodes, dépourvu d’insecticide, ayant une excellente tenue dans le temps, tout en assurant un échange d’air adéquat au travers de celui-ci.

Un objet de la présente invention est un tel écran de protection offrant une grande transparence et, par exemple, susceptible de remplacer un verre clair dans un vitrage. Un autre objet de la présente invention est un tel écran de protection, dont la forme originale de ses ouvertures d’aération assure un échange d’air maximisé au travers de cet écran tout en empêchant le passage des arthropodes.

Encore un autre objet de la présente invention est un tel écran de protection présentant une transmission de la lumière accrue pour assurer une bonne visualisation à travers celui-ci.

La présente invention vise encore un procédé de fabrication d’un tel écran de protection contre des arthropodes.

BREVE DESCRIPTION DE L’INVENTION

A cet effet, l’invention concerne un écran de protection contre des arthropodes, tels que des insectes, des cafards et des araignées, comprenant

- une feuille comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille étant au moins en partie transparente et comportant une pluralité de trous d’aération,

- chacun desdits trous d’aération étant configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci,

- lesdits trous d’aération étant destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran, ladite feuille ayant deux faces. Selon l’invention, au moins l’une des portions débouchant sur lesdites faces d’au moins certains desdits trous d’aération présente une section transversale droite de forme allongée, ladite section comprenant un axe longitudinal et un axe transversal, la dimension de chacune desdites portions le long de l’axe longitudinal étant supérieure à la plus grande dimension des arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, la dimension de chaque portion le long de l’axe transversal étant inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

Ainsi, cette feuille formant l’écran de protection comporte typiquement deux faces et une bordure périphérique, des trous d’aération traversant l’épaisseur de cette feuille de sorte que leurs extrémités libres débouchent sur ces deux faces, un passage de l’air est assuré au travers de cette feuille.

Pour au moins certains des trous d’aération de cette feuille, au moins une extrémité libre de ces trous d’aération présente ainsi une section transversale droite, par exemple dans le plan formé par la face correspondante, de forme allongée telle qu’oblongue, elliptique ou encore ovale. Cette section transversale de forme allongée comprend ainsi un axe longitudinal et un axe transversal, sa dimension le long de l’axe longitudinal étant supérieure à la plus grande dimension des arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, la dimension le long de l’axe transversal étant inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

On entend par « appendice », par exemple un appendice locomoteur tel qu’une patte de l’arthropode.

On observe ainsi que l’écran de protection de l’invention assure une maximisation des échanges d’air au travers de la feuille tout en empêchant le passage des arthropodes, ou en formant une barrière mécanique infranchissable pour les arthropodes contre lesquels il est destiné à assurer une protection.

De manière avantageuse, les deux extrémités libres d’au moins certains des trous d’aération de cette feuille présentent une telle section transversale droite sans nécessairement être identiques. L’écran ne présente alors pas de sens de montage particulier.

De manière générale, la partie de ces trous d’aération située entre ces deux extrémités libres, et par conséquent, dans l’épaisseur de la feuille, peut être quelconque, par exemple de section constante ou au contraire, de forme évasée telle que conique et/ou encore présenter un rétrécissement.

Chaque trou d’aération de cet écran de protection est au moins en partie délimité latéralement par une paroi latérale ou par une ceinture de parois latérales, fermée, ouverte à ses extrémités et d’un seul tenant, ou encore d’une seule pièce, laquelle appartient à ladite feuille. De manière avantageuse, cette paroi latérale, ou cette ceinture de parois latérales, fermée délimitant latéralement au moins une partie du trou correspondant, ne résultant pas d’un assemblage, ou liage, de fils tel qu’obtenu par tissage ou par tricotage avec les moustiquaires de l’état de l’art, elle présente une excellente tenue mécanique dans le temps. Chaque ouverture n’est ainsi pas susceptible de déformation, ou de variation dans ses dimensions, dans le temps, sauf à réaliser une dégradation volontaire de l’ouverture correspondante. A titre d’exemple, la feuille étant uniquement constituée de ladite âme en verre ou en matière plastique, la paroi latérale ou la ceinture de parois latérales délimitant latéralement chacun des trous d’aération forme avec le reste de cette feuille une structure monolithique.

En d’autres termes, et de manière plus générale, pour chacun desdits trous d’aération, la paroi latérale ou la ceinture de parois latérales délimitant latéralement au moins la partie du trou d’aération correspondant, au niveau de ladite âme, forme avec cette dernière une seule unité, ou structure monolithique.

Ces trous d’aération peuvent être identiques ou pour au moins certains d’entre eux, présenter des dimensions et/ou des formes différentes tout en étant configurés pour empêcher le passage d’arthropodes.

Les variations dans les dimensions des trous d’aération d’un écran de protection à un autre pourront par exemple être fonction de la zone géographique pour laquelle cet écran de protection sera destiné, en tenant compte des espèces d’arthropodes y vivant et pour au moins certaines desquelles il sera conçu pour former une barrière mécanique empêchant le passage au travers de ce dernier.

De manière plus générale, en fonction des besoins et de la destination d’un écran de protection donné, on pourra chercher un compromis dans sa définition, entre l’étendue de son efficacité contre des espèces d’arthropodes, sa transparence, sa résistance mécanique par exemple aux chocs et les échanges de flux gazeux qu’il assure au travers de celui- ci.

Cette feuille peut comporter une ou plusieurs couches fonctionnelles recouvrant l’âme en verre ou en matière plastique sur au moins une de ses faces. Cet écran de protection est alors constitué par une feuille multicouche, au moins en partie transparente, qui est ajourée.

Bien entendu, cet écran de protection peut également présenter un ou plusieurs trous de fixation, lesquels sont alors distincts des trous d’aération et non destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran.

De préférence, en dehors de ses trous, la feuille est pleine et sensiblement continue dans ses propriétés mécaniques et chimiques, aux tolérances de fabrication près.

Lorsque l’âme de cette feuille est en polymère, celle-ci est avantageusement une feuille extrudée, une feuille moulée ou encore une feuille obtenue par coulée ou réalisée par impression tridimensionnelle (3D).

De manière avantageuse, un tel écran de protection forme une barrière purement mécanique, ce qui élimine tous les problèmes actuellement rencontrés avec l’emploi massif de moustiquaires pré-imprégnées ou recouvertes d’insecticide.

Dans différents modes de réalisation particuliers de cet écran de protection, chacun ayant ses avantages particuliers et susceptibles de nombreuses combinaisons techniques possibles:

- au moins une majorité de ces trous d’aération présente une section constante ou comporte au moins une restriction de section dans une direction s’étendant entre les deux faces de ladite feuille.

De manière avantageuse, chaque trou d’aération présente une forme évasée telle que conique.

Alternativement, chaque trou d’aération comporte un étranglement. Par exemple, cet étranglement peut être placé au niveau d’une portion du trou d’aération débouchant sur une face de cette feuille ou dans l’épaisseur de la feuille, par exemple en étant positionné dans une partie centrale, ou sensiblement centrale, du trou d’aération correspondant. Dans ce dernier cas, le trou d’aération peut présenter une section longitudinale, c’est-à-dire dans une direction s’étendant entre les deux faces de la feuille, ayant une forme rappelant la forme générale d’un diabolo.

Rappelons qu’un tel trou d’aération comporte une première portion de forme évasée, suivie d’un étranglement, suivi d’une troisième portion de forme évasée. De manière très avantageuse, un tel mode de réalisation permet de réduire l’impact visuel de la présence dans le trou d’aération correspondant d’une ou plusieurs couches pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de la feuille et ce, quel que soit l’angle de vue. En effet, la surface projetée, ou empreinte, de ce trou d’aération pour un diamètre donné d’ouverture est minimisée quel que soit l’angle de vue.

En outre, une telle configuration des trous d’aération permet d’abaisser sensiblement la température de l’air circulant au travers de l’écran de protection, et donc d’obtenir un rafraîchissement de l’air lorsque les températures extérieures sont chaudes. Il a été constaté que ce rafraîchissement était d’autant plus marqué que les températures de l’air étaient élevées. cette feuille est configurée pour assurer un rafraîchissement de l’air la traversant, ou encore passant au travers de ses trous d’aérations.

Cette feuille présente alors une épaisseur et une configuration de section longitudinale d’au moins une majorité de ses trous d’aération, de préférence de l’ensemble de ses trous d’aération, garantissant un rafraîchissement de l’air traversant cette feuille.

A titre d’exemple, la section longitudinale de chaque trou d’aération est évasée telle que conique ou présente encore un rétrécissement tel qu’un étranglement.

Un tel rafraîchissement de l’air traversant l’écran est d’autant plus marqué que le débit d’air traversant la feuille est important, que l’air est chaud ou encore que le rétrécissement de section de chaque trou d’aération est important.

- le déplacement latéral d’un trou d’aération lors d’une déformation élastique de la feuille étant Dc, 2 Dc est inférieur ou égal à la plus grande dimension, encore mieux la plus petite dimension, du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

On s’assure ainsi avantageusement que même en cas de déformation élastique de la feuille, par exemple sous l’effet du vent, les arthropodes contre lesquels cet écran de protection assure une protection reste efficace en formant une barrière impénétrable à leur égard.

Cette valeur de Dc est dépendante du ou des matériaux constitutifs de la feuille, de son épaisseur, de ses dimensions et de la contrainte appliquée. La valeur 2 Dc est l’ouverture maximale obtenue lors du déplacement opposé des parties supérieure et inférieure d’un trou d’aération, sans déformation plastique, lors de l’application d’une force extérieure sur l’écran dans une direction perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire à celui-ci, tandis que cet écran est maintenu en position par exemple par son bord périphérique.

- la surface de chaque trou d’aération est supérieure à 2000 pm 2 et encore mieux à 3500 pm 2 afin d’assurer un échange de fluide gazeux suffisant au travers de cet écran de protection.

Cette surface est bien la surface minimale que doit présenter chaque trou d’aération pour assurer une aération satisfaisante. - ledit écran présente un coefficient de transmission lumineuse qui est supérieur ou égal à 70%, et encore mieux supérieur à 80%,

- lesdits trous d’aération présentent une section transversale droite de forme ovale, elliptique ou oblongue,

- la section de chaque trou présente une valeur Ga comprise entre 0,1 et 8 mm dans sa plus grande dimension et une valeur Pa comprise entre 500 pm et 1,2 mm dans son autre dimension, la valeur Ga étant supérieure à la plus grande des dimensions des arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, tandis que sa valeur Pa est inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

Un tel mode de réalisation est particulièrement avantageux, à titre purement illustratif, pour former un écran de protection contre les moustiques et notamment le moustique tigre.

De manière surprenante, il a été observé lors de tests que, bien que les trous d’aération ovales, oblongs ou encore elliptiques, présentent une de leurs dimensions qui est grande, ou encore supérieure à la plus grande des dimensions des arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, pour accroître les échanges de flux gazeux au travers de l’écran, ce dernier constituait une barrière mécanique infranchissable aux arthropodes contre lesquels il était conçu.

- ladite feuille présente une épaisseur comprise entre 50pm à 10mm, et encore mieux entrel50 pm et 6 mm.

Ainsi, et en fonction de son épaisseur, cette feuille peut être souple, semi-rigide ou rigide.

- le taux d’ouverture de ladite feuille, défini comme le rapport de la surface des trous d’aération sur la surface totale de ladite feuille est supérieur à 1%, de préférence compris entre [1% et 50%].

De manière encore plus préférentielle, ce taux d’ouverture est compris entre [2% et 25%].

- ladite feuille comporte une âme réalisée dans un matériau choisi dans le groupe comprenant le polycarbonate, le poly(méthacrylate de méthyle) (PMMA), un polyéthylène, un polypropylène, un copolymère éthylène/propylène, le polyuréthane, le polystyrène, l’acrylonitrile butadiène styrène (ABS), le polyéthylène téréphtalate (PET) ou encore d’une association de plusieurs épaisseurs d’une même matière de ces matières plastiques ou de plusieurs matières plastiques.

De manière plus générale, tout polymère reconnu pour ses propriétés de transparence optique pourra être mis en œuvre.

- cet écran de protection est plat ou essentiellement plat, ou encore non plat.

Dans ce dernier cas, il peut par exemple être au moins en partie courbe ou bombée.

- la face externe de l’âme de ladite feuille comporte une ou plusieurs couches anti- rayures, et/ou au moins une couche anti-reflet recouvrant au moins une partie de celle-ci et/ou une couche de masquage telle qu’une couche colorante, de préférence placée sous au moins une couche anti-rayures,

- la feuille peut également être traitée anti-UV.

A titre d’exemple, elle comporte alors dans sa masse un absorbeur UV ou au moins un film anti-UV, lequel recouvre au moins une face de ladite âme.

- lesdits trous d’aération sont agencés sur ladite feuille pour représenter un dessin, un motif, un signe tel qu’un chiffre, une lettre ou un pictogramme ou encore une combinaison de ces éléments.

Alternativement, ces trous d’aération pourront également être régulièrement espacés entre eux en étant alignés.

- chaque trou d’aération comportant une paroi latérale, ou une ceinture de parois latérales, d’un seul tenant ; pour au moins certains desdits trous d’aération, la portion d’au moins une face de ladite feuille délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant chacun des trous correspondant comporte au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches. La portion de la face de la feuille délimitant le bord d’un trou d’aération est donc bien la portion de cette face immédiatement avoisinante au trou d’aération considéré et non l’ensemble de cette face.

De préférence, ladite au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse comporte une couche de charges colorées, de préférence des charges de couleur sombre, par exemple des pigments noirs, gris, marrons ou jaunes. On entend ici par « charges colorées », des particules solides, colorées et qui sont destinées à améliorer les propriétés de transmission lumineuse du support sur lequel elles sont placées en adsorbant les rayons lumineux les traversant ce qui permet notamment de supprimer les interférences lumineuses. Ces particules peuvent être ajoutées dans une composition en vue de leur dépôt sur une surface ou être formées par l’interaction d’une source de chaleur avec le matériau constitutif de ce support.

De préférence, cette paroi latérale ou ceinture de parois latérales délimitant radialement le trou d’aération correspondant comporte une pluralité de couches configurées pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille.

De manière avantageuse, ladite ou lesdites couches sont placées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

Par exemple, l’épaisseur totale de ladite ou desdites couches est comprise entre 0,1 et 250 pm.

Le traitement optique de la surface intérieure de chaque trou d’aération par la formation d’une ou plusieurs couches de couleur sombre telle que noire ou grise, permet d’absorber et/ou de bloquer les rayons lumineux (réfléchis et diffractés) se propageant dans cette ou ces couches ainsi formées.

On observe de manière surprenante que la formation de cette ou de ces couches permet d’améliorer sensiblement la transmission lumineuse de la feuille par rapport à une feuille dont les trous d’aération auraient été non traités, parce que cela minimise les phénomènes de diffraction et de réflexion engendrés par la présence dans la feuille des trous d'aération. Il en résulte un confort visuel sensiblement amélioré pour l’usager.

Ladite ou lesdites couches ainsi formées forment des couches d’absorption des rayons lumineux parasites qui les traversent.

- ladite feuille étant réalisée dans une matière plastique, sa partie périphérique comporte une surépaisseur formée par ajout d’une matière plastique surmoulée.

La présente invention concerne également un élément de vitrage constitué d’un écran de protection contre des arthropodes, tel que décrit précédemment. De manière avantageuse, cet élément de vitrage est transparent et présente un coefficient de transmission lumineuse qui est supérieur ou égal à 70%, et encore mieux supérieur à 80%.

De préférence, cet élément de vitrage peut être traité anti-UV.

La présente invention concerne aussi un élément de construction comprenant un écran de protection contre des arthropodes, tel que décrit précédemment.

A titre purement illustratif, cet élément de construction peut être une fenêtre comprenant un cadre fixe et un cadre mobile pivotable par rapport au cadre fixe, le cadre mobile étant équipé d’au moins un écran de protection tel que décrit précédemment servant de vitrage. Alternativement, cet élément de construction peut comporter un premier vitrage transparent et monté sur le cadre mobile et un tel écran de protection reçu dans un logement du cadre fixe, cet écran formant un second vitrage transparent ou opaque qui est fixe. Dans ce dernier cas, il est alors possible de déplacer le cadre mobile d’une première position dite de fermeture, dans laquelle il est entièrement plaqué contre le cadre fixe en assurant l’étanchéité de l’élément de construction à une seconde position dite d’ouverture dans laquelle le cadre mobile n’assure plus l’étanchéité avec le cadre fixe mais autorise le passage de l’air.

Cet élément de construction peut encore être une dalle ou un dormant destiné à venir obturer une ouverture dans une construction. Ceux-ci peuvent être colorés.

Ainsi, cet élément de construction trouve notamment des applications pour obturer une ouverture dans une construction telle qu’un bâtiment, une maison ou un immeuble.

La présente invention concerne encore une coque pour véhicule de déplacement pour enfant, tel qu’une poussette ou un landau, ou pour un lit tel qu’un berceau, comprenant par un écran de protection contre des arthropodes tel que décrit précédemment.

De manière avantageuse, cette coque qui est montée sur, ou reliée au, châssis du véhicule, ou du lit, permet de fermer ces derniers pour isoler l’enfant ou le nouveau-né des arthropodes pour lesquels cet écran est destiné, tout en assurant une aération suffisante.

La présente invention concerne encore l’utilisation d’un écran de protection contre des arthropodes tel que décrit précédemment, pour isoler un espace des moustiques, notamment du moustique tigre, tout en permettant une aération adéquate de cet espace, ce dernier étant destiné à être occupé par des humains, des animaux ou de la nourriture. De manière plus générale, le présent écran de protection trouve des applications dans de nombreux domaines techniques, par exemple dans les écrans filtrants pour pièges à moustiques, les combinaisons fenêtre- moustiquaire (lorsque la fenêtre est ouverte, la moustiquaire remplace la fenêtre automatiquement), les plaques ou écrans d'aération d'habitat ou de bâtiment industriel, les plaques de passage de câbles, notamment pour éviter que les nuisibles passent tout en assurant une bonne aération.

La présente invention concerne également un procédé de fabrication d’un écran de protection contre des arthropodes, tel que décrit précédemment.

Selon l’invention, on prend une feuille comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille étant au moins en partie transparente, au moins une couche amovible de protection recouvrant au moins une face de ladite feuille, et on réalise des trous d’aération dans l’ensemble comprenant ladite feuille et ladite au moins une couche de protection amovible, en disposant ces derniers pour assurer un passage de l’air au travers de ladite feuille, chacun desdits trous d’aération étant également configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci.

Selon un mode de réalisation du procédé de la présente invention, lesdits trous d’aération sont agencés sur ladite feuille pour représenter un dessin, un motif, un signe tel qu’un chiffre, une lettre ou un pictogramme ou encore une combinaison de ces éléments.

Selon un autre mode de réalisation du procédé de la présente invention, on réalise lesdits trous d’aération dans cet ensemble par découpe au jet d’eau pure, ou par laser, ou par fraisage.

Avec les procédés existants, la vision à travers la feuille perforée est altérée d’autant plus qu’il y a de trous, ce qui est le cas en particulier des moustiquaires. En effet, les trous en eux-mêmes génèrent une gêne visuelle et les surfaces environnantes des trous ont des propriétés optiques souvent altérées. Ceci est encore accentué avec une épaisseur plus importante de la feuille.

Les altérations créées autour des trous (effet de bords) sont causées par les projections d’additifs (dans un jet d'eau), par une lame au profil inadéquat (découpe de l’âme, poinçonnage), par une géométrie de lame de forêt/fraise inadaptée (perçage), un excès de chauffage de la matière (laser), par un bourrelet de matière (perforation), par une ligne de soudure (injection).

Finalement, il n’existe pas aujourd’hui de procédé capable de réaliser de manière précise des trous de faible taille, par exemple de l’ordre du millimètre dans le cas des moustiquaires permettant de faire barrière aux moustiques tigre, tout en assurant une très bonne ventilation, et en conservant en grande partie les propriétés optiques de la matière de la feuille dans les zones proches des trous.

En conséquence, les trous d’aération sont, de préférence, réalisés :

- par découpe de jet d’eau pure pour éviter les impacts dans le pourtour des trous causés par les additifs ajoutés à l'eau pour améliorer la découpe. En effet, ces impacts altèrent les qualités optiques de la matière. A titre purement d’exemple, on pourra utiliser une machine Mecanumeric quickjet II ® pour réaliser les découpes.

- par découpe laser avec des impulsions de durée brève typiquement inférieure à quelques millisecondes pour éviter réchauffement excessif aux abords des trous. On pourra par exemple utiliser une machine laser C0 2 Trotec Speedy 100 ® .

- par fraisage, par exemple avec une fraise simple filet permettant l’éjection des copeaux, à une vitesse de l’ordre de 10 000 tours/min. On pourra, par exemple, utiliser une machine CharlyRobot 2U ® .

Dans tous ces exemples, on pourra démarrer le parcours de coupe dans la forme à découper pour éviter les irrégularités sur le produit finis.

Selon encore un autre mode de réalisation du procédé de la présente invention, ayant réalisé lesdits trous d’aération, et au moins une face de ladite feuille étant encore recouverte de ladite au moins une couche amovible de protection, on forme, pour au moins certains desdits trous d’aération, sur la portion d’au moins une face de ladite feuille délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant chacun des trous correspondant, au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches.

De préférence, ladite au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de cette feuille sera formée d’au moins une couche de charges colorées, laquelle ou lesquelles seront obtenues par :

- par la mise en œuvre d’un faisceau laser pour réaliser un traitement de surface comme par exemple le procédé appelé moussage thermique,

- par dépôt d’une composition aérosol de peinture appropriée,

- par un procédé sol-gel

- ou encore par dépôt d’une solution comprenant un solvant et des charges colorées.

Dans le premier cas, les avantages de l’utilisation d'un faisceau laser permettant un « moussage thermique », sont notamment liés à l’obtention d’un travail particulièrement précis et de teintes du moussage pouvant être variées.

À titre purement illustratif, on pourra mettre en œuvre une source laser de longueur d'onde 1,06 pm, avec une puissance de 10W et présentant une vitesse de balayage de 35m/min sur une feuille de polycarbonate. On obtient alors une coloration grise foncée qui peut être localisée à l’abord immédiat des trous et sur les parois des trous d’aération accessibles au faisceau laser.

Pour les deux autres procédés traitement identifiés plus haut, le solvant est choisi en fonction du polymère constitutif de la feuille considérée pour pouvoir dissoudre sa surface et venir incruster les charges colorées.

A titre purement illustratif, ce solvant peut être un solvant organique tel que le méthanol, la cyclohexanone, l’acétone, la pyridine ou le chlorure de méthylène. Ce solvant peut être utilisé pur ou en mélange, par exemple avec de l’eau.

A titre d’exemple, le mélange pourra alors être dispersé par spray avec un pistolet de peinture classique avec une embouchure de faible diamètre, ou par une enduction de type sérigraphique, ou encore une enduction de type trempage sol-gel. Les surfaces masquées, par exemple avec la couche de protection, seront alors recouvertes ainsi qu’au minimum la tranche des trous d’aération laissée apparente par le perçage.

L’avantage principal de l’utilisation de ces techniques est la rapidité de mise en œuvre sur de grandes surfaces.

A titre purement illustratif, un mélange associé au PMMA peut être composé de 95% en volume d'acétone avec 5% de noir de carbone, tel que par exemple Emperor 1200 de la société Cabot ® , ou tout autre carbone possédant des particules très fines, compatible avec les solvants et un bon comportement rhéologique pour assurer une bonne mise en œuvre. Ce mélange est par exemple projeté à l’aide d’un aérographe Revell ® ayant une buse de 0,1 mm.

Dans tous les cas, on peut adjoindre au solvant, seul ou avec le colorant, des éléments photochromiques à base de chlorure d'argent (tel que Sigma Aldrich ® AgCl ayant une pureté supérieure à 99%) en particulier pour une feuille en verre, ou de spiro-oxazine (Tokyo Chemical Industries ® ) en particulier pour le cas des polymères.

L’avantage des agents photochromiques est qu’ils deviennent plus foncés avec l’augmentation des rayons lumineux, c’est-à-dire au moment où la diffusion de la lumière dans la feuille, en grande partie causée par le grand nombre de trous, doit être limitée. Par rapport à une situation sans traitement, on observe que la petite gêne qui pourrait être causée par la présence des charges colorées, est inexistante lorsque les rayons lumineux sont de faible intensité.

Les charges colorées peuvent également être incorporées dans un polymère (via un mélange maître) pour assurer un bon mélange avec le solvant.

Selon encore un autre mode de réalisation de ce procédé, ladite ou lesdites couches sont formées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

A titre purement illustratif, l’épaisseur totale de ladite ou desdites couches est comprise entre 0,1 et 250 pm.

La présente invention concerne encore un écran de protection contre des arthropodes comprenant

- une feuille comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille étant au moins en partie transparente et comportant une pluralité de trous d’aération,

- chacun desdits trous d’aération étant configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci,

- lesdits trous d’aération étant destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran et

- ledit écran présente un coefficient de transmission lumineuse qui est supérieur ou égal à 70%, et encore mieux supérieur à 80%.

Selon un mode de réalisation de cet écran, la surface de chaque trou d’aération est supérieure à 2000 pm 2 et encore mieux à 3500 pm 2 afin d’assurer une aération suffisante, ou échange de fluide gazeux au travers de cet écran de protection.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran, le taux d’ouverture de ladite feuille, défini comme le rapport de la surface des trous d’aération sur la surface totale de ladite feuille est supérieur à 1%, de préférence compris entre [1% et 50%].

De manière encore plus préférentielle, ce taux d’ouverture est compris entre [2% et 25%].

La présente invention concerne également un écran de protection contre des arthropodes tels que des insectes, des cafards et des araignées, comprenant

- une feuille comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille étant au moins en partie transparente et comportant une pluralité de trous d’aération,

- chacun desdits trous d’aération étant configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci,

- lesdits trous d’aération étant destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran.

Selon l’invention, chaque trou d’aération comportant une paroi latérale, ou une ceinture de parois latérales, d’un seul tenant, pour au moins certains desdits trous d’aération, la portion d’au moins une face de ladite feuille délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant chacun des trous correspondant comporte au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches.

Selon un mode de réalisation de cet écran de protection, ladite au moins une couche comporte une couche de charges colorées, de préférence des charges de couleur sombre et encore mieux de couleur noire ou grise.

Selon un autre mode de réalisation de cet écran, la surface de chaque trou d’aération est supérieure à 2000 pm 2 et encore mieux à 3500 pm 2 afin d’assurer une aération suffisante, ou échange de fluide gazeux au travers de cet écran de protection.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran, le taux d’ouverture de ladite feuille, défini comme le rapport de la surface des trous d’aération sur la surface totale de ladite feuille est supérieur à 1%, de préférence compris entre [1% et 50%].

De manière encore plus préférentielle, ce taux d’ouverture est compris entre [2% et 25%].

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, le reste de ladite feuille étant entièrement transparente ou translucide.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, ladite paroi latérale ou ladite ceinture de parois latérales comporte une pluralité de couches configurées pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, ladite ou lesdites couches sont placées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, l’épaisseur totale de ladite ou desdites couches est comprise entre 0,1 et 250 pm.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, au moins une majorité des trous d’aération présente une section constante ou comporte une restriction de section dans une direction s’étendant entre les deux faces de ladite feuille.

De préférence, chaque trou d’aération présente une forme évasée ou comporte un étranglement. Cet étranglement peut être placé par exemple dans l’épaisseur de la feuille ou au niveau d’une portion du trou d’aération correspondant débouchant sur une face de cette feuille.

Selon un autre mode de réalisation de la cet écran de protection, ladite feuille est configurée pour assurer un rafraîchissement de l’air traversant ses trous d’aérations.

La présente invention concerne également un écran de protection contre des arthropodes, tels que des insectes, des cafards et des araignées, comprenant

- une feuille comportant une âme en verre ou en matière plastique, ladite feuille étant au moins en partie transparente et comportant une pluralité de trous d’aération,

- chacun desdits trous d’aération étant configuré pour empêcher le passage d’arthropodes au travers de celui-ci,

- lesdits trous d’aération étant destinés à assurer le passage d’un fluide gazeux au travers de cet écran. Selon l’invention, au moins une majorité de ces trous d’aération comporte une restriction de section dans une direction s’étendant entre les deux faces de ladite feuille.

Selon un mode de réalisation de cet écran de protection, chaque trou d’aération présente une forme évasée telle que tronconique. Alternativement, chaque trou d’aération comporte un étranglement.

A titre purement illustratif, cet étranglement peut être placé au niveau d’une portion du trou d’aération correspondant débouchant sur une face de cette feuille ou dans l’épaisseur de la feuille, par exemple en étant positionné dans une partie centrale, ou sensiblement centrale, du trou d’aération correspondant.

Dans ce dernier cas, le trou d’aération peut présenter une section longitudinale, c’est-à-dire dans une direction s’étendant entre les deux faces de la feuille, ayant une forme rappelant celle d’un diabolo.

Selon un autre mode de réalisation de la cet écran de protection, ladite feuille est configurée pour assurer un rafraîchissement de l’air traversant ses trous d’aérations.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, le déplacement latéral d’un trou d’aération lors d’une déformation élastique de la feuille étant Ax, 2 Ax est inférieur ou égal à la plus grande dimension, encore mieux la plus petite dimension, du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, chaque trou d’aération comportant une paroi latérale, ou une ceinture de parois latérales, d’un seul tenant, pour au moins certains desdits trous d’aération, la portion d’au moins une face de ladite feuille délimitant le bord de chacun de ces trous d’aération et/ou la paroi latérale, ou la ceinture de parois latérales, délimitant radialement chacun des trous correspondant comporte au moins une couche configurée pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille par rapport au coefficient de transmission lumineuse d’une même feuille, ou feuille identique, dont les trous d’aération sont dépourvus de ladite ou desdites couches.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, ladite paroi latérale ou ladite ceinture de parois latérales comporte une pluralité de couches configurées pour augmenter le coefficient de transmission lumineuse de ladite feuille.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, ladite ou lesdites couches sont placées en surface de ladite paroi ou desdites parois latérales et/ou dans l’épaisseur de ladite feuille.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, ladite au moins une couche est une couche de charges colorées, de préférence des charges de couleur sombre et encore mieux de couleur noire ou grise.

Selon encore un autre mode de réalisation de cet écran de protection, l’épaisseur totale de ladite ou desdites couches est comprise entre 0,1 et

250 pm.BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

D’autres avantages, buts et caractéristiques particulières de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite, dans un but explicatif et nullement limitatif, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la Figure 1 est une vue partielle et en perspective d’un écran de protection contre des arthropodes selon un premier mode de réalisation de la présente invention, un bord de cet écran étant plaqué contre une paroi délimitant une ouverture dans une construction ;

- la Figure 2 est une vue partielle de dessus et élargie d’un écran de protection contre des arthropodes selon un second mode de réalisation de la présente invention ;

- la Figure 3 est une représentation schématique de trous d’aération d’un écran de protection selon un troisième mode de réalisation, ces trous d’aération ayant une section de forme elliptique ;

- la Figure 4 est une vue élargie et partielle d’un écran de protection montrant un trou d’aération de forme oblongue avec ses axes transversal et longitudinal ;

- la Figure 5 est une vue élargie et partielle d’un écran de protection montrant un trou d’aération devant lequel est placé un moustique tigre;

DESCRIPTION DETAILLEE DE MODE DE REALISATION DE

L’INVENTION

Tout d’abord, on note que les figures ne sont pas à l’échelle. La Figure 1 représente schématiquement un écran de protection 10 contre des arthropodes, notamment des insectes et des araignées, selon un premier mode de réalisation de la présente invention.

Cet écran 10 qui forme ici un élément de vitrage, comporte une plaque 11 de matière plastique, ici du poly(méthacrylate de méthyle) - PMMA, obtenue par coulée. Elle présente une épaisseur de deux (2) mm.

Cette plaque 11 est perforée de trous d’aération 12 de forme oblongue, ces trous d’aération 12 étant alignés suivant deux directions (x, y) dans le plan de la plaque en étant régulièrement espacés les uns des autres. Bien entendu, les trous d’aération 12 auraient pu alternativement être disposés en quinconce.

Le taux d’ouverture de cette plaque 11 est de vingt-cinq (25) %, ces trous d’aération 12 ayant été réalisés par découpe par jet d’eau pure.

La section de chacun de ces trous oblongs qui sont identiques, présente une valeur Ga de l’ordre de 3 mm dans sa plus grande dimension, c’est-à-dire selon une direction sensiblement transversale à la plaque, et une valeur Pa de l’ordre de 800 pm dans son autre dimension, c’est-à-dire selon sensiblement la hauteur de celle-ci.

Chaque trou d’aération 12 de cette plaque 11 a été traité au moyen d’une composition comprenant 95% en volume d'acétone et 5% de charges colorées ici des pigments noir de carbone, afin de former une couche de charges colorées assurant une augmentation de la transmission lumineuse de l’écran 10.

Cette plaque 11 présente avantageusement un coefficient de transmission lumineuse supérieure à 80%.

La Figure 2 représente schématiquement un écran de protection 20 contre des arthropodes selon un deuxième mode de réalisation de la présente invention.

Cet écran de protection 20 est ici formé d’une feuille 21 en polycarbonate ayant une épaisseur de 250 pm de sorte que cette dernière est souple et peut être enroulée/déroulée à la manière d’un store afin de libérer ou obturer une ouverture.

Cette feuille 21 est perforée de trous d’aération 22 de forme oblongue, le taux d’ouverture de cette feuille étant de 2,5 %.

Ces trous d’aération 22 ont avantageusement été formés par découpe laser de la feuille 21, et plus précisément au moyen d’une machine de découpe laser C0 2 de 100W de puissance, avec une vitesse de coupe de 0,6 m/min. La taille du point du faisceau laser à la surface de la feuille est d’environ 70 pm.

Chaque trou d’aération 22 de cette feuille a ensuite été traité au moyen d’une composition comprenant un solvant, ici de la Pyridine et des charges colorées ici des pigments noir de carbone pour former une couche 23 améliorant la transmission lumineuse de cette feuille.

Cette feuille 21 a également reçu un traitement anti-UV en surface.

La Figure 3 est représentation schématique de trous d’aération 30 d’un écran de protection selon un troisième mode de réalisation, ces trous d’aération 30 ayant une section de forme elliptique.

Cet écran de protection comporte une feuille 31 ayant une épaisseur de l’ordre de 300 pm.

Les bords de cette feuille 31 ne sont pas troués permettant ainsi une meilleure prise mécanique des montants du châssis sur la feuille, et augmentant ainsi la résistance mécanique, par exemple à l'impact.

La feuille 31 qui est transparente, est réalisée en polycarbonate tel qu’en polycarbonate Makrolon ® .

Les trous d’aération 30 sensiblement elliptiques de dimensions 1mm par 4mm ont été obtenu par découpe par jet d'eau pure.

Les trous sont disposés en quinconce et imbriqués pour obtenir une densité de vide de l’ordre de 0,25 dans la zone utile de l’écran de protection.

L’intérieur de chaque trou d’aération a reçu une couche de peinture pulvérisée au moyen d’une bombe de peinture aérosol comprenant une composition pigments de carbone/solvant, de manière à obtenir une très fine épaisseur de revêtement uniforme de l’ordre de quelques microns.

Afin de démontrer l’avantage technique apporté par les écrans de protection de l’invention, des mesures de l’éclairement lumineux au travers d’une moustiquaire de l’état de l’art, des écrans de protection décrits aux Figures 1 et 2, avant réalisation des trous d’aération, puis après réalisation de ces trous d’aération mais avant leur traitement pour améliorer le coefficient de transmission lumineuse de l’écran correspondant, puis après un tel traitement de chaque trou d’aération, sont présentées dans le tableau I.

Ces mesures ont été réalisées à température ambiante d’environ 20 ° C, au moyen d’une source lumineuse de type tungstène à réflecteur ayant une puissance de 45W, d’un détecteur de lumière tel qu’un luxmètre ISO-TECH ILM-1 ® et d’une lentille pour focaliser le flux lumineux traversant l’objet interposé entre la source et le détecteur de lumière sur le capteur de ce dernier.

Tableau : Résultats des mesures optiques

Ces mesures montrent clairement que :

- l’éclairement lumineux à travers des écrans de protection de l’invention est bien supérieur à celui mesuré à travers des moustiquaires de l’état de l’art, et

- en traitant les trous d’aération et/ou la zone périphérique de chaque trou d’aération pour former au moins une couche augmentant le coefficient de transmission lumineuse, on obtient un éclairement lumineux supérieur aux mêmes produits sans traitement.

Des tests de traction ont également été réalisés sur des échantillons d’écran de protection non percé et avec des trous d’aération au moyen d’une machine MTS autotrac ® . Les conditions de test étaient les suivantes : - éprouvette altère 160 mm de longueur totale, 80 mm de longueur utile, 10 mm de largeur utile, et

- vitesse de traction de l’ordre de 50 mm/min.

Les mesures suivantes ont été obtenues :

- tests d'éprouvettes sans trous : 1162N de force à la rupture pour une feuille de polycarbonate (PC) de 2 mm d’épaisseur sans trous, et

- tests d'éprouvettes avec trous : 1025N de force à la rupture pour une feuille de polycarbonate (PC) de 2 mm d’épaisseurs avec des trous ovales et 1027N de force à la rupture pour cette même feuille mais avec des trous oblongs.

Il ressort de ces mesures que les trous d’aération réalisés dans les feuilles affectent faiblement les performances en traction de celles-ci.

De même des tests au choc Charpy selon la norme isol79, réalisés avec une machine Wolpert Werke Gmbh n ° PW5K-E, mobile de 7,5 Joules, éprouvette de 80 mm de longueur et 10mm de largeur, ont montré qu’il n’existait pas d’influence notable sur la résistance mécanique des feuilles résultant de la présence de trous d’aération.

Des tests complémentaires ont été réalisés pour démontrer les effets avantageux procurés par un écran de protection de l’invention dans le rafraîchissement d’un flux d’air le traversant.

Des essais en soufflerie ont ainsi été menés en positionnant différents écrans de protection à tour de rôle au milieu d’un tunnel étanche de 110 cm de long et de section sensiblement carrée ayant 7,5 cm de côté. Ce tunnel était placé dans une enceinte fermée et thermorégulée de soixante (60) m 3 .

Une soufflerie à vitesse variable avec possibilité de chauffage de l’air soufflé, de référence KH2113 (fabriquée par la société Kompernass Gmbh, 44867 Bochum, Allemagne) était placée à l’entrée de ce tunnel.

La température de l’air a été mesurée en différents endroits du tunnel avec des capteurs thermiques, notamment des thermomètres digitaux de précision.

Ce tunnel était suffisamment long pour présenter un écoulement stabilisé, les prises de mesure étant enregistrées lorsque la température était stabilisée.

Ces tests ont réalisés avec les écrans de protection suivants: *Moustiquaire à mailles de type commercial

tissage enduit de polychlorure de vinyle (PVC) et d'épaisseur 0,26 mm, densité de trous (t) de 38 000 t/m 2 .

* écran Ml

Feuille en PMMA d’une épaisseur de 2 mm,

densité de trous (t) de 5 000 t/m 2 ,

forme de la section longitudinale, c’est-à-dire dans une direction s’étendant entre les deux faces de la feuille, des trous d’aération droite (sans dépouille) avec diamètre d'entrée et de sortie de 1,0 mm.

* écran M2

Feuille en polycarbonate (PC) ayant une épaisseur de 2 mm,

densité de trous (t) 5 000 t/m 2 ,

forme de la section longitudinale des trous d’aération en diabolo (appelée ci-après forme D) avec diamètre d'entrée et de sortie de 1,0 mm, avec un étranglement approximativement centré dans l’épaisseur de la feuille de dimension minimale 0,6 mm.

* écran M3

Feuille en polycarbonate (PC) ayant une épaisseur de 2 mm,

densité de trous (t) 5 000 t/m 2 ,

forme de la section longitudinale de chaque trou d’aération en cône (appelée ci- après forme C) avec diamètre entrée de 1,5mm, dimensions de sortie de 0,5mm.

Le débit d’air est noté arbitrairement Di avec i = 1 à 3, ce débit d’air étant de plus en plus fort lorsque l’indice i augmente.

En conclusion, ces tests thermiques ont permis de démontrer que :

Les moustiquaires à mailles du commerce n'ont aucun effet thermique qu’elles que soient les conditions de ventilation et/ou de température.

Les écrans de protection de l’invention, quelque soit la version Ml, M2 ou M3, induisent un rafraîchissement de l’air les traversant.

Plus le débit d'air est élevé, plus le rafraîchissement de l’air est notable. Plus la température mesurée en aval du tunnel, c’est-à-dire après l’écran de protection, est élevée, plus la variation de température est importante.

La présence d’un étranglement important, c’est-à-dire d’un étrangement de faible section, dans chaque trou d’aération permet d'augmenter la différence de température mesurée entre l'amont et l'aval de l'écran de protection.

Ces tests ont également permis de démontrer qu’une section longitudinale, c’est-à-dire entre les deux faces d’une feuille, ayant une forme de diabolo assure non seulement une optimisation du refroidissement de l’air traversant l’écran mais également assure un confort visuel plus important pour l’utilisateur, l’empreinte du trou, ou sa surface projetée sur une face, étant plus réduite qu’un trou de forme tronconique par exemple.

Des tests complémentaires ont également été conduits afin d’étudier la variation de la transmission lumineuse à travers divers objets.

Les conditions opératoires étaient les suivantes : source lumineuse envoyant un faisceau uniforme sur une lentille, laquelle faisait converger le flux lumineux sur un Fluxmètre afin de pouvoir mesurer la quantité de lumière transmise. L’objet à étudier était introduit à la sortie de la source lumineuse.

Note :

* procédé 1 = moussage laser, procédé 2 = procédé chimique.

Lorsque non précisé, le procédé 2 a été mis en œuvre.

Forme C = section longitudinale, c’est-à-dire dans une direction s’étendant entre les deux faces de la feuille, du trou d’aération de forme conique

Forme D= section longitudinale du trou d’aération en forme de diabolo.

Il résulte de ces mesures les points suivants :

a) l’éclairement lumineux à travers la moustiquaire du commerce est beaucoup moins élevé que tous les écrans, objets de l’invention quelle que soit la forme des trous d’aération testés, le procédé de traitement utilisé, la densité de trous ou encore la couleur des couches formées dans ces trous d’aération pour améliorer le coefficient de transmission lumineuse de la feuille correspondante,

b) un éclairement lumineux supérieur est obtenu avec la formation dans chaque trou d’aération d’une ou plusieurs couches pour améliorer le coefficient de transmission lumineuse de la feuille correspondante plutôt que sans traitement des trous d’aération de cette feuille, c) - une gamme de couleurs de traitement apparaît optimale (couleurs sombre et, en particulier, gris bleu) pour assurer une transmission lumineuse optimum (% élevé),

d) - un profil de trou (dans l’épaisseur) avec la forme « diabolo centré » optimisant l’aspect esthétique en diminuant l’impact du traitement sur la vision quel que soit l’angle de vue, et en maximisant la transmission lumineuse. En effet, la surface projetée du trou pour un diamètre de passage donné est minimisée, quel que soit l’angle de vue.

La Figure 4 est une vue élargie et partielle d’un écran de protection 40 montrant un seul trou d’aération 41 de forme oblongue. Cet écran de protection 40 comporte une feuille d’un seul tenant comprenant une première face 42 et une seconde face (non représentée). Cette feuille comporte une pluralité de trous d’aération 41 s’étendant et débouchant sur les deux faces 42 de cette feuille pour permettre le passage de l’air au travers de celle-ci. Seule l’extrémité libre d’un trou d’aération 41 débouchant sur la première face 42 de cette feuille et donc contenue dans cette face, est représentée par souci de simplicité.

La partie, ou extrémité libre, du trou d’aération débouchant sur la première face 42 présente ainsi une première dimension selon un axe transversal 43 à ce trou et une seconde dimension selon un axe longitudinal 44 à ce trou.

Avantageusement, la dimension de ce trou d’aération 41 le long de son axe longitudinal 44 est supérieure à la plus grande dimension des arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection tandis que sa dimension le long de l’axe transversal 43 est inférieure ou égale à la plus grande dimension du corps principal de ces arthropodes contre lesquels cet écran assure une protection, ce corps principal excluant la tête et les appendices des arthropodes correspondants.

On s’assure ainsi d’un débit d’air plus important au travers de l’écran de protection 40 tout en garantissant son rôle de barrière mécanique contre les arthropodes correspondants.

La Figure 5 est un exemple de mise en oeuvre de l’écran de la Figure 4 pour former une barrière mécanique contre les moustiques tigres.