Titre de l'invention : Module d’habitat aquatique artificiel

[0001 ] La présente invention concerne le domaine des habitats aquatiques artificiels et plus particulièrement une structure d’habitat permettant la restauration de la biodiversité aquatique, et plus particulièrement marine, en particulier un habitat artificiel pour les poissons de pleine eau.

[0002] On connaît des dispositifs d’habitats artificiels destinés à la restauration écologique en milieu marin, en particulier destinés à être installés sur des ouvrages /infrastructures tel que des digues, des quais, des canalisations qui ont modifié le relief naturel et donc l’habitat naturel des poissons.

[0003] En effet, certaines espèces animales aquatiques profitent d’abris naturels comme les reliefs sous-marins, les algues, les herbiers pour échapper à leurs prédateurs. Ces habitats naturels permettent à ces espèces de se nourrir et de protéger les stades de vie les plus précoces (juvéniles) contre les prédateurs ce qui leur permet de se développer et de proliférer.

[0004] Toutefois ces habitats naturels sont amenés à être perturbés voire même détruits par la mise en oeuvre d’infrastructures maritimes tel que les ports, les digues qui modifient le relief naturel et perturbent de ce fait les zones d’abris naturels.

[0005] De manière à pallier ces inconvénients, des systèmes artificiels ont donc été proposés de manière à recréer des habitats adaptés pour développer et favoriser la densité d’espèces aquatiques dans des zones où les fonctionnalités écologiques avaient été altérées ou détruites.

[0006] Dans le document FR-A-3030188 est décrit un habitat aquatique artificiel comprenant une base formée d’au moins un élément de base comportant une portion d’assemblage, la base comprenant une coque creuse et une pluralité de blocs faisceau. Le bloc faisceau comporte un pied à partir duquel s’étendent une pluralité de joncs, suffisamment souples pour accompagner le mouvement de l’eau tout en étant suffisamment rigides pour pouvoir repousser les prédateurs et garantir aussi l’interdiction d’accès pour les objets de trop gros volume. Ce type d’habitat artificiel a été conçu pour être fixé au fond des étendues d’eau ou sur des structures fixes telles que quais, canalisations, enrochement ou sous des pontons flottants de manière à recréer un habitat disparu, plutôt dans des zones côtières et non pélagiques.

[0007] Le document US-A-20080233051 propose un habitat pour poisson constitué de brins flottants tel qu’en polyéthylène et fixé sur un corps qui peut être alourdi pour reposer au fond de l’eau ou suspendu flottant dans l’eau entre surface et fond. Les extrémités des brins ont ainsi tendance à remonter vers la surface à la manière d’herbes.

[0008] De même, dans le document US-A-20180235192 est décrit un habitat aquatique artificiel destiné aux écosystèmes aquatiques lentiques et plus particulièrement ceux qui sont artificiels comme des réservoirs d’eau dans lesquels les végétaux peuvent avoir du mal à s’implanter. Cet habitat artificiel est constitué de tubes ondulés flexibles et flottants en polyéthylène reliés entre eux et fixés sur un corps central flottant, ces tubes rayonnant autour du corps central de manière à s’étendre dans un plan horizontal par rapport au fond de l’étendue d’eau tandis que les extrémités libres de ces tubes flexibles ont tendance à remonter vers la surface de l’eau à la manière de végétaux. Un tel habitat peut être suspendu à une profondeur spécifique par rapport au fond, le corps central flottant étant relié à des poids reposant au fond.

[0009] Un habitat artificiel aquatique de ce type permet donc de reproduire des habitats à différentes profondeurs par rapport au fond mais ne concerne que les écosystèmes lentiques qui sont des étendues d’eau calmes à renouvellement lent tels que des lacs, des mares, des étangs ou en mer mais dans des zones peu profondes. De tels habitats ne peuvent être utilisés en pleine mer, du fait de la profondeur par rapport au fond pour leur ancrage et des contraintes hydrodynamiques auxquelles un tel dispositif serait soumis, pouvant notamment entraîner des risques de rupture entre l’habitat flottant et les poids d’ancrage reposant au fond.

[0010] Par ailleurs, il est connu que les poissons pélagiques tels que les sérioles, les balistes ou les coryphènes, par exemple, ont tendance à se rassembler autour d'objets flottants tels que des radeaux, des bûches de bois et d'autres structures fixes. Des recherches ont montré que ces poissons forment des agrégats autour de diverses structures de ce genre où ils peuvent être capturés avec des filets. [001 1 ] De ce fait, on a proposé des objets artificiels immergés (couramment appelés Dispositif concentrateur de poissons : DCP) afin que les poissons puissent être concentrés en quantité suffisante à proximité de ces structures sous-marines dans des zones présélectionnées afin de pouvoir être capturés avec divers engins conventionnels

[0012] Ainsi, on a proposé un système décrit dans US-A-4 471 552 qui concerne l'utilisation de structures simples et complexes immergées à la surface et à mi-hauteur pour attirer et agréger des poissons. Les évaluations d'objets flottants artificiels ont révélé que davantage de poissons pélagiques étaient attirés par les structures tridimensionnelles que par les surfaces planes horizontales ou verticales. Dans ce document est proposé un système pour la concentration de poissons, destiné à être placé dans une masse d'eau afin de recruter un grand nombre de poissons dans un lieu ou une zone spécifique pour la pêche. Ainsi ce dispositif peut comporter des configurations différentes en fonction de la profondeur de l’eau, des espèces de poissons souhaitées, de l’état du fond de l’océan, de la vitesse des courants, des conditions des vagues et du vent ainsi que d’autres conditions environnementales météorologiques et océanographiques locales.

[0013] Ainsi, une bouée de surface fournit un support de flottaison pour un dispositif d'attraction de poisson en deux dimensions, plan, déployé près de la surface de l'eau pour ressembler à un objet flottant de type radeau. Ce dispositif d’attraction est constitué d’un cadre sur lequel est fixé un filet à mailles.

[0014] La bouée de surface est reliée par une chaîne à des bouées supplémentaires situées au milieu de la colonne d’eau. Les bouées sous la surface sont ensuite connectées à une ligne d'attache qui s'étend vers le bas jusqu'à un ensemble d'ancrage au fond de l'océan. D'autres dispositifs attirant les poissons sont eux construits sous forme de structures tridimensionnelles, à la ligne d'attache à différentes profondeurs d'eau ce qui permet d’attirer d’autres espèces de poissons. Un autre dispositif attirant les poissons est lui constitué d’une bande allongée fixée à la ligne d'attache. La bande est généralement mince et légère, ce qui lui permet d’onduler dans l’eau en réponse au moindre mouvement de courant ou d’eau. Cette banderole fournit un stimulus visuel fixe pour les poissons, les attirant autour de cette position. Toutefois, un tel dispositif est un système d’agrégation de poissons à finalité halieutique mais ne constitue nullement un habitat artificiel visant la restauration de la biodiversité marine, favorisant notamment leur développement et leur prolifération.

[0015] De ce fait, aucun des dispositifs décrits ci-dessus ne vise à permettre la restauration de la biodiversité marine, notamment en favorisant la survie et le développement des stades juvéniles d’espèces pélagiques, en proposant un habitat artificiel utilisable en pleine mer, permettant notamment de résister aux fortes contraintes hydrodynamiques comme les courants, la houle qui y sont présents.

[0016] A cet effet, l’invention a pour but de proposer un habitat aquatique artificiel modulaire et plus particulièrement un module d’habitat aquatique artificiel, fixable sur des installations existantes en pleine mer tel que des bouées de balisage ou autres structures flottantes, de manière simple et efficace, tout en permettant aux habitats artificiels ainsi formés de résister aux fortes contraintes hydrodynamiques.

[0017] Ainsi, l’invention a pour objet principal un module d’habitat aquatique artificiel comprenant un corps, une pluralité de brins souples fixés sur ledit corps et des moyens de fixation destinés à fixer le module sur un support immergé, caractérisé en ce que le corps est constitué d’un élément en forme de boucle qui constitue au moins un desdits moyens de fixation sur le support, les brins s’étendant en saillie radiale au moins sur une partie de la périphérie dudit corps en forme de boucle.

[0018] Ainsi, de manière avantageuse, le module selon l’invention est immergé et peut être fixé directement par son corps en forme de boucle sur un support, de préférence un support axial tel qu’une chaîne d’arrimage d’une bouée de balisage, un poteau, un pieu, un mât de telle sorte que les brins répartis en saillie radiale sur sa périphérie peuvent ainsi flotter dans l’eau en formant des nappes de brins au moins en partie autour de ladite boucle et du support sur lequel le module est fixé.

[0019] Le module étant fixé sur un support immergé tel qu’une chaîne d’arrimage d’une bouée de balisage, il est ainsi associé à un support qui est configuré pour résister aux contraintes hydrodynamiques.

[0020] Selon un mode de réalisation préféré, le corps en forme de boucle est constitué d’une boucle ouverte, de préférence un anneau ouvert (fendu), sur lequel sont fixés des brins souples qui s’étendent en saillie radiale depuis la face externe dudit anneau tout le long de sa périphérie formant ainsi une nappe de brins souples, déployable en corolle autour du corps dudit module.

[0021 ] Le corps présente une ouverture dimensionnée pour permettre l’engagement du support axial à l’intérieur du corps qui entoure ainsi le support axial.

[0022] Selon un deuxième mode de réalisation, le corps en forme de boucle est constitué d’une boucle fermée et comporte une portion de la boucle articulée ou amovible permettant l’ouverture et la fermeture du corps en forme de boucle. L’ouverture du corps en forme de boucle est donc dimensionnée pour permettre d’engager le corps sur un support axial, le corps entourant ainsi ledit support. Un corps en forme de boucle peut ainsi être directement accroché sur un maillon de la chaîne, par exemple ou un oeillet de fixation ménagé à la périphérie d’un support immergé tel qu’un pied d’éolienne. Le corps en forme de boucle fermée peut ainsi fonctionner comme un mousqueton, pouvant s’accrocher sur un maillon de la chaîne d’une bouée de balisage.

[0023] On entend donc par boucle ouverte une boucle non continue, par exemple fendue et par boucle fermée une boucle continue, pouvant être ouverte.

[0024] De préférence, les moyens de fixation comprennent en outre un moyen de retenue en position du corps en forme de boucle sur le support. Le moyen de retenue peut de préférence être constitué d’une tige s’étendant en travers de la boucle et fixée de manière amovible dessus.

[0025] Ainsi, lorsque le support est une chaîne de mouillage, le module est fixé par la boucle, ouverte (fendue) ou fermée, qui entoure ladite chaîne et par la tige de retenue qui s’étend en travers de la boucle et au travers d’un maillon de la chaîne.

[0026] Le moyen de retenue peut être constitué par la partie de fermeture/ouverture de la boucle fermée accrochée comme un mousqueton sur le support.

[0027] De préférence, le corps en forme de boucle est réalisé en un matériau polymère rigide, de préférence un polymère biosourcé. Les plastiques biosourcés présentent l’avantage de ne pas relarguer des substances, ou particules polluantes, nocives dans l’environnement, ces polymères pouvant être notamment fabriqués à partir de nombreuses ressources différentes telles que le maïs, le manioc, la pomme de terre, le bois, le coton, les algues... De préférence, un tel polymère biosourcé présente de plus une bonne résistance à l’abrasion, tel qu’un polyamide à base d’huile végétale, comme l’huile de ricin.

[0028] Comme déjà évoqué, le support tel que la chaîne est engagé dans la boucle par l’ouverture de ce dernier et la tige de retenue préalablement retirée de la boucle est refixée sur ladite boucle, au travers d’un maillon de la chaîne, retenant ainsi le module sur la chaîne. Le corps en forme de boucle est ainsi fixé sur le support axial de sorte que ledit corps s’étend dans un plan sensiblement perpendiculaire au support axial et que les brins souples, fixés en saillie radiale sur la face externe du corps, flottent et s’étendent principalement autour du support axial en corolle, formant des nappes de brins flottants.

[0029] De manière avantageuse, les brins souples sont constitués de fibres polymères souples, de préférence des polymères biosourcés, tel qu’un polyamide à base d’huile de ricin. Les brins souples présentent un caractère de flottabilité leur permettant de flotter autour du corps du module et donc autour du support sous forme de nappes se déployant en corolle autour du support axial.

[0030] Les matériaux polymères biosourcés utilisés permettent ainsi d’éviter le relargage de substances nocives et polluantes dans l’environnement.

[0031 ] Ces nappes de fibres flottantes constituent un réseau de micro-habitats pour de nombreux organismes tels que des crustacés, des vers mais également des juvéniles de poissons.

[0032] Le module d’habitat étant fixable sur un support axial tel qu’une ligne de mouillage de bouée de balisage, il permet de créer des habitats artificiels en pleine mer ce qui permet d’augmenter efficacement et durablement la survie et d’améliorer les conditions de développement et de croissance des espèces pélagiques en vue de la restauration écologique.

[0033] De manière avantageuse, il est possible d’installer plusieurs modules d’habitats artificiels selon l’invention le long d’un même support axial, avec des modules de formes et de dimensions différentes. [0034] Ainsi, l’invention concerne également un habitat aquatique artificiel constitué d’au moins un module selon l’invention et d’un support sur lequel le module est fixé par son corps en forme de boucle.

[0035] Selon un mode de réalisation avantageux, un habitat selon l’invention est constitué d’au moins un module et d’un support axial tel qu’une chaîne de mouillage de bouée de balisage, caractérisé en ce que chaque module est fixé sur la chaîne par son corps en forme de boucle qui entoure ladite chaîne, une tige de retenue étant engagée en travers de la boucle et d’un maillon de la chaîne.

[0036] De manière avantageuse, il est ainsi possible de créer un habitat aquatique présentant une forme et des dimensions spécifiques en positionnant de manière adjacente deux, trois modules ou plus dont les fibres présentent des longueurs différentes, spécifiques le long d’une ligne de mouillage ou autre structure de pleine eau.

[0037] Afin de limiter l’abrasion liée au frottement des corps des modules sur la chaîne où ils sont fixés, ladite chaîne est revêtue d’une protection telle qu’une bande ou enveloppe en matière plastique, spiralée.

[0038] Un tel habitat aquatique peut avantageusement être utilisé en milieu maritime, notamment en pleine mer mais il peut également être utilisé en eau douce dans des lacs, étangs.

[0039] On décrira maintenant l’invention plus en détails en référence aux dessins en annexe qui représentent :

[0040] [Fig. 1 ] une vue en élévation du dessus d’un module d’habitat aquatique selon un mode de réalisation de l’invention ;

[0041 ] [Fig. 2] une vue en élévation latérale du module de la figure 1 ;

[0042] [Fig. 3] une vue en perspective du dessus d’un module selon la figure 1 monté sur un support axial ;

[0043] [Fig. 4] une vue en perspective latérale d’un habitat artificiel constitué de plusieurs modules selon l’invention fixé sur une bouée de balisage ; [0044] [Fig. 5] une vue en perspective agrandie d’une partie d’un habitat de la figure 4 ; et

[0045] [Fig. 6] une vue en perspective d’un autre mode de réalisation d’un corps de module selon l’invention.

[0046] Comme on peut le voir sur la figure 5, un module 1 d’habitat aquatique artificiel selon l’invention est destiné à être utilisé avec une bouée de balisage en mer ou autre structure de pleine eau tel que pieux, éolienne flottante ou posée. Une telle bouée est généralement constituée d’une partie flottante émergée 2 et d’une partie d’ancrage immergée (non représentée), les deux étant reliées par un élément de liaison tel qu’une chaîne 3.

[0047] Cette chaîne 3 entre la partie d’ancrage et la partie flottante 2 forme ainsi un support axial, qui s’étend sensiblement verticalement sous la surface de l’eau.

[0048] Le module 1 selon l’invention comprend un corps 1 1 et une pluralité de brins souples 12 s’étendant depuis le corps 1 1 . De préférence, le corps 1 1 est constitué d’un élément en forme de boucle constituant un des moyens de fixation du module sur la chaîne 3. Les brins 12 sont constitués de fibres souples disposées en saillie radiale sur au moins une partie de la périphérie externe dudit corps en forme de boucle 1 1 .

[0049] De préférence, le corps en forme de boucle est constitué d’un anneau 1 1 qui présente une ouverture 4, par exemple un anneau fendu, ouverture au travers de laquelle la chaîne 3 peut être passée de telle sorte que la boucle de fixation 1 1 est ainsi disposée autour de la chaîne 3 comme on peut le voir sur la figure 3.

[0050] Selon la forme de réalisation présentée à la figure 1 , l’anneau 1 1 est constitué d’une portion tubulaire fendue présentant une ouverture 4.

[0051 ] Le module 1 comporte en outre des brins 12 fixés sur le corps 1 1 et s’étendant radialement depuis la face externe 1 1 a du corps 1 1 . Ainsi, les brins 12 s’étendent en formant une nappe de brins s’étalant en corolle autour du corps 1 1 (cf. figure 1 ). Les brins 12 sont par exemple fixés sur les corps par des agrafes, ou un passage en cavalier dans le corps ou tous autres moyens de fixation appropriés. [0052] Ces brins 12 sont constitués de préférence de fibres de polymère biosourcé. Ainsi, une fois le module 1 dans l’eau, les fibres 12 peuvent flotter et se déploient en corolle à la périphérie de l’élément en forme de boucle 1 1 en formant ainsi une nappe de fibres flottantes, ondulant suivant le rythme des courants et entourant la chaîne 3 sur laquelle le module 1 est fixé.

[0053] Ces fibres 12 sont de préférence fixées sur l’élément de fixation sous forme de faisceaux de fibres, ces faisceaux étant répartis autour de l’élément de fixation en forme de boucle 1 1 de sorte que les faisceaux de fibres forment une nappe entourant ledit élément en forme de boucle 1 1 .

[0054] Un module 1 est fixable en position sur la chaîne 3 à l’aide des moyens de fixation comprenant le corps en forme de boucle 1 1 et qui comportent en outre un moyen de retenue 5 du corps 1 1 en position le long de la chaîne 3. Ce moyen de retenue est, par exemple, constitué d’une tige de retenue ou traverse 6 s’étendant en travers de la boucle 1 1 au travers de deux orifices ménagés sur le corps 1 1 . La traverse 6 peut être fixée à l’aide de moyens de fixation réversibles.

[0055] Ainsi, cette traverse 6 peut présenter des extrémités filetées qui, lorsque la traverse 6 s’étend en travers de la boucle 1 1 , s’étendent en saillie de ladite boucle 1 1 de part et d’autre, des écrous 7 s’engageant sur lesdites extrémités pour fixer et maintenir la traverse 6 en place.

[0056] Lors de la fixation d’un module 1 selon l’invention, sur une chaîne 3 d’une bouée de balisage, on dévisse un écrou 7 pour retirer la traverse 6 et on met en place le corps en forme de boucle 1 1 autour de la chaîne 3 (celle-ci passant au travers de l’ouverture 4 de la boucle 1 1 ) puis on remet en place la traverse 6 de sorte que celle-ci s’engage au travers d’un maillon M de la chaîne 3 avant de faire saillie à nouveau du corps 1 1 avec son extrémité filetée sur laquelle l’écrou 7 est revissé.

[0057] Le module 1 est ainsi positionné autour de la chaîne 3 et maintenu sur la chaîne 3 en position de manière simple et facile à mettre en oeuvre. Une fois, l’élément en forme de boucle 1 1 fixé sur la chaîne 3, celui-ci s’étend dans un plan sensiblement perpendiculaire à l’axe principal de la chaîne 3 de telle sorte que les brins souples 12, fixés en saillie radiale sur la face externe du corps 1 1 , flottent et s’étendent autour du support axial 3 en corolle, formant des nappes de fibres flottantes. Un élément en forme de boucle présente des dimensions appropriées en fonction du support sur lequel il est fixé.

[0058] Ces nappes de fibres flottantes constituent un réseau de micro-habitats pour de nombreux organismes tels que des crustacés, des vers mais également des juvéniles de poissons.

[0059] Comme on peut le voir sur la figure 5, on peut mettre en place plusieurs modules 1 selon l’invention pour créer un habitat artificiel de dimensions plus complexes.

[0060] Comme cela est visible à la figure 5, les dimensions des fibres souples 12 peuvent être différentes d’un module à l’autre de manière à créer des habitats artificiels de formes différentes.

[0061 ] Selon le mode représenté à la figure 6, le corps en forme de boucle peut avoir la forme d’un anneau 1 10 pouvant être ouvert pour permettre sa fixation par serrage sur un support axial tel qu’un pieu.

[0062] Une fois, l’élément en forme de boucle 1 10 serré sur le support axial, celui-ci s’étend dans un plan sensiblement perpendiculaire au montant axial sur lequel il est fixé de telle sorte que les brins souples (non représentés) fixés en saillie radiale sur la face externe de la boucle 1 10, flottent et s’étendent autour du support axial en corolle, formant des nappes de fibres flottantes.