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Patent Searching and Data


Title:
ARTIFICIAL SKIN PART FOR TATTOOING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/117722
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an artificial skin part capable of being pricked with tattoo needles. Said artificial skin part comprises a translucent outer layer, simulating the texture and consistency of human skin epidermis, and a sub-layer, preferably translucent, that directly makes contact with the outer layer and simulates the consistency of the dermis and hypodermis of human skin. Said sub-layer is thicker and softer than the outer layer, and a tattoo needle can pass through the outer layer into the sub-layer.

Inventors:
BERTIN CAMILLE (FR)
Application Number:
PCT/IB2011/000646
Publication Date:
September 29, 2011
Filing Date:
March 25, 2011
Export Citation:
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Assignee:
BERTIN CAMILLE (FR)
International Classes:
G09B23/28
Foreign References:
US3722108A1973-03-27
US2689415A1954-09-21
US2704897A1955-03-29
US4182054A1980-01-08
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
CABINET THIBON LITTAYE (FR)
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Claims:
E V E D I C AT I O N S

■ 1 . :. Pièce à peau artificielle apte à être piquée avec des aiguilles de tatouage, comportant une couche externe translucide , sim ulant la texture et' la consistance de l'épiderme de la peau humaine, et une sous-couche qui est directement en contact avec la couche externe, simulant la consistance d u derme et de l'hypoderme de la peau humaine, cette sous-couche étant plus épaisse et plus molle que la couche externe, une aiguille de tatouage pouvant traverser ladite couche externe j usque dans ladite sous-couche.

2. Pièce selon la revendication 1 , caractérisée en ce que ladite sous-couche est translucide.

3. Pièce selon l'une des revend ications 1 ou 2, caractérisée en ce que la couche externe a une épaisseur d'environ 1 mm et la sous-couche a une épaisseur d'environ 3 mm.

4. Pièce selon l'une des revendications 1 à 3 , caractérisée par le fait que la couche externe et la sous-co uche sont à base de silicones transl ucides réticulés, résultant d'un mélange d'une huile de silicone et d'élastomères de silicone. de préférence réticulables par condensation à température ambiante, la quantité en huile de silicone par rapport à la. qua ntité d'élastomères de silicones, étant plus importante dans la composition de la sous-couche que dans la composition d e la couche externe.

5. Pièce selon l' une des revend ications précédentes, caractérisée par le fait que la couche externe est à base d' une composition de silicones translucides réticulés, qui comporte des

.élastomères ' d e silicone bicomposants, qui réticulerit . par : condensation à .température ambiante, en mélange avec une' huile de silicone mise en une- quantité pondérale comprise e.ntre 1 et 1 0% , de préférence 3 à 7 %, par rapport à la composition , d' élastomères, le 'mélange étant réticulé sous l'action d ' un agent de réticulation qui est mis en une quantité pondérale comprise entre 1 et 1 0 % du mélange, de. préférence entre 3 et 7 % .

6. . Pièce selon l'une des revend ications précédentes, caractérisée par le fait que .la sous-couche est à base, d'une composition de silicones réticulés, de préférence translucides, qui comporte des élastomères de silicone bicomposants réticulant par condensation à température ambiante, en mélange avec une huile de silicone mise en une quantité pondérale comprise entre 20 et 50% , de préférence 30 à 40 %, par rapport à la composition d 'élastomères, le mélange étant réticulé sous l'action d' un l'action d' un agent de réticulation mis en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 % par rapport à la composition de silicones, de préférence entre 3 et 7 %, et des colorants.

7. Pièce selon l' une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle comporte une ossature interne choisie parmi une résine de polyuréthane et une mousse de silicone.

8. Pièce selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que l'ossature est sous forme d' une ossature métallique, comportant en particulier u ne articulation .

9. Pièce selon l' u ne des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait qu'elle a une forme anatomique d u corps humain.

1 0. Procédé de fabrication d' une pièce à peau artificielle telle que. définie à l'une des- revendications .1 à 7- ou 9, caractérisé, en ce que. :. .

..- dans un moule, on injecte une première composition de silicones translucides à base .d'élastomères . de silicone réticu.lables, notamment par condensation, en mélange avec une huile de silicone, mise de préférence en une quantité pondérale, comprise entre 1 et 10 %, de préférence encore entre 3- et 7 %, par rapport aux élastomères, mélange auquel on a ajouté un agent dé réticulation , en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10. %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones ;

- on enduit l'intérieur du moule avec cette composition par rotomoulage muitidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher ladite composition à température ambiante pendant 2 à 24 heures, pour former une première couche qui constituera la couche externe ;

- on injecte ensuite une seconde composition de silicones, de préférence translucides, à base d'élastomères de silicone réticulabies, notamment par condensation, en mélange avec une huile de silicone, mise en une quantité pondérale comprise entre. 20 et 50 %, de préférence 30 à 40 %, par rapport aux élastomères, mélange auquel on a ajouté un agent de réticulation, en. une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones,. ainsi que des colorants, de préférence des pigments naturels, composition que l'on' appliq.ue sur la première couche par rotomoulage muitidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher cette composition à température ambiante pendant 2 à 24 heures, pour former une seconde couche .qui constituera la sous-couche ; on injecte une troisième composition qui formera l'ossature de la pièce, cette composition étant soit formée d'un, mélange de polyol et un durcisseur, -en particulier un di-isocyanat pour former une résine de polyuréthane, soit une mousse de silicone, composition que l'on applique sur la seconde couche par : rotomoulage multidirectionnel, puis on laisse sécher à température ambiante jusqu'à durcissement de la résine ;

- enfin on démoule la pièce ainsi formée.

11. Procédé de fabrication d'une pièce telle que définie à la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que :

- dans un moule, on introduit une ossature métallique, comportant le cas échéant une articulation ;

- on injecte dans le moule, à travers cette ossature, une première composition de silicones translucides à base d'élastomères de silicone réticulables, notamment par condensation, en mélange avec une huile de silicone, mise de préférence en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence encore entre 3 et 7 %, par rapport aux élastomères, mélange auquel on a ajouté un agent de réticulation, en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones

- on enduit l'intérieur du moule avec cette composition par · rotomoulage multidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher ladite composition à température ambiante pendant 2 à 24 heures, pour former une première couche qui constituera la couche externe ;

: - on: : injecte ensuite, -à travers l'ossature métallique, une seconde composition de silicones, de préférence translucides, à base: d'élastomères de silicone -réticulables, notamment, par condensation, en mélange avec une huile de silicone, mise en une . quantité pondérale comprise entre 20 et 50 .%, de préférence 30 à. 40 %, par rapport aux élastomères, mélange a uquel on a ajouté un agent de réticulation, en une quantité pondérale comprise entre. 1 et 1 0 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange, de silicones, ainsi que des colorants, de préférence des pigments naturels, composition que l'on applique sur la première couche par rotomoulage muitidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher cette composition à température ambiante pendant 2 à 24 heures, pour former une seconde couche qui constituera la sous-couche ;

- et enfin on démoule la pièce ainsi formée.

12. Procédé de fabrication selon l' une des revend ications 1 0 ou 1 1 , caractérisé en ce q ue le moule pour fabriquer la pièce est réaliser de la manière suivante :

- on forme une première matrice par moulage d u modèle à reprod uire, en particulier une partie anatomique d' une personne, avec une co mposition spécifique d'alginate et/ou de silicone de rmatologique permettant de reprodui re les pores de la peau, ; consolidée par une armatu re en bandes plâtrées ;

- on tire un prototype par coulage, dans cette matrice, d'une pâte à modeler pour le moulage et on en rectifie les imperfections ; - on- eoule . une matière; de préférence des silicones, sur ce prototype rectifié pour former le moule qui servira à réaliser, la pièce.

13. Pièce à peau artificielle' telle que définie à l'une des revendications 1 à 9 ou fabriquée selon l'une des revendications 10 à 1.2, comportant un motif tatoué réalisé par incrustation d'encrés dans ladite peau, à une profondeur comprise entre .1,5 e.t 2,5 mm, â l'aide d'aiguilles de tatouage.

14. Utilisation d'une pièce à peau artificielle telle que définie à l'une des revendications 1 à 9 ou fabriquée selon l'une des revendications 10 à 12 pour réaliser des tatouages avec des aiguilles en piquant à travers la couche externe jusque dans la sous-couche, en particulier à une profondeur comprise entre 1,5 et 2,5 mm, pour incruster les encres de tatouage et former un motif.

Description:
PIECE A PEAU ARTIFICIELLE POUR LE TATOUAGE

L'invention concerne une pièce à peau artificielle, apte; a u tatouage par aiguilles, permettant de s'entraîner à faire des tatouages èt/o " u dé pratiquer l'art d u tatouage sur u n support , autre que la peau humaine. Elle concerne a ussi leurs procédés , de fabrication. Elle concerne plus spécifiquement des pièces anatomiques à peau artificielle.

Dans le domaine d u tatouage trad itionnel, réalisé avec des aiguilles qui incrustent des pigments sous la peau pour former un motif, jusqu'à maintenant, pour s'entraîner, les élèves tatoueurs utilisent des feuilles de latex planes, d'environ 0 ,5 cm d'épaisseur.

Ces feuilles ne représentent pas la réalité d u corps humain , notamment de la peau humaine, et ne permettent pas un entraînement didactique au tatouage suffisamment réaliste. De plus, le rendu des tatouages sur ces feuilles est très fade, et non réaliste. En particulier les couleurs obten ues ne correspondent pas parfaitement aux couleurs des encres utilisées, par exemple on obtient un tatouage d'aspect rose plus ou moins pâle quand on utilise une encre rouge.

On cherche donc à fournir un nouveau support permettant de réaliser des tatouages de man ière plus réaliste.

L'invention propose à cet effet des pièces qui ont un aspect extérieur proche de la peau hu maine et qu i en ont éga lement la consistance. La peau humaine comporte l'épiderme, q ui est la couche de surface de la peau , et en dessous cet épiderme se situent le derme puis l'hypoderme.

L'invention propose plus spécifiquement u ne pièce anatomique à peau artificielle. Cette pièce est trid imensionnelle, elle présente un certain volume et/ou relief. Elle présente un certain réalisme par rapport au corps humain, en particulier à la peau h umaine. Selon l'invention, la pièce comporte une couche exteïne. translucide, simulant l'épiderme d : e la peau humaine, en particulier, la texture et la consistance de cet épiderme. Cette couche . présente une 'texture avec des pores similaires aux pores de la peau humaine.;-.

Cette couche externe est incolore pu légèrement teintée.,

La pièce selon l'invention comporte également une sous- couche, qui est directement en contact avec la couche externe, qui correspond au derme et à l'hypoderme de la peau humaine, et qui en particulier en simule leurs . consistances, cette sous-couche ' étant à la fois plus épaisse et plus molle que la couche externe.

Cette couche externe et la sous-couche sont directement et intimement liées.

Cette pièce est apte à être piquée avec des aiguilles de tatouage, au niveau de la peau artificielle, en traversant la couche externe jusque dans la sous-couche.

Selon un premier aspect de l'invention, la solution permet de fournir un médium permettant . d'apprendre à réaliser des tatouages de manière plus réaliste, notamment en permettant de visualiser comment on pique les aiguilles à travers la couche externe translucide.

Les consistances relatives des deux couches externe et sous-couche permettent un ressenti plus réaliste du piquer de l'aiguille par l'élève tatoueur.

Avantageusement selon l'invention, la sous-couche est translucide, ce qui permet de renforcer la visualisation du piquer de l'aiguille et d'autre part d'obtenir un très bon rendu des couleurs des motifs tatoués.

De préférence encore ladite- sous-couche est translucide et., teintée.

Selon un cas particulier, la sous-couche est moins . translucide que la couche externe. Selon un second aspect .de l'invention, la solution permet donc de fournir un méd ium permettant d'obtenir des tato uages plus réalistes dans la manière de pratiquer l'art d u tatouage et également dans l'obtention d' un bon . end u des. motifs tatoués de par le r définition et leurs couleurs.

De préférence ces deux couches sont à base d' une composition de siiicones. La couche externe est à base de siiicones translucides et dé préférence la sous-couche aussi . Elles sont plus particulièrement à base d'élastomères de silicone. Plus , particul ièrement encore les élastomères de silicone sont des élastomères réticulables à froid , c'est-à-d ire à température ambiante. Les élastomères de siiicones réticulables à . froid sont parfois appelés siiicones « RTV » selon les initiales de l'expression anglaise « Room Température Vulcanising ».

De préférence les siiicones convenant pour la réalisation de l'invention sont des élastomères de silicone bicomposants, réticulants par condensation à température ambiante.

Les compositions pour réaliser chacu ne des couches comportent aussi des siiicones provenant d'une huile de silicone. Cette h uile a été ajoutée aux élastomères de silicone avant l'ajout de l'agent réticulant, et donc avant réticulation de la composition de siiicones.

On utilise de préférence des siiicones pour réaliser les pièces selon l'invention, car ils permettent d'obteni r une sensation au toucher et une élasticité proche de la peau , les dosages notamment en huile de silicone permettent d'ajuster l'aspect et la consistance des couches en fonction du contre-typage de peau voulue, notamment plus ou moins molle.

La couche externe et la sous-couche sont en contact d irect, intimement liées, c'est-à-dire qu'elles adhèrent l' une à l'autre sans aucun collage, grâce à la capacité des compositions de siiicones à adhérer l' une à l'autre.

Plus particulièrement la couche externe a une épaisseur d'environ 1 mm et la sous-couche a une épaisseur d'environ 3 mm.

La pièce à peau . artificielle est telle que la couche externe et la , sous-cou.che sont à base de siiicones translucides réticulés, résultant d'un mélange d'une huile de silicone et d'élastomères de silicone. de préférence réticulables par condensation à température ambiante, et la quantité en ' huile de silicone par rapport à la quantité d'élastomères de siiicones étant plus importante dans la composition de la sous-couche que dans la composition de la couche externe.

Plus spécifiquement la pièce selon l'invention est telle que la couche externe est formée essentiellement d'une composition de siiicones translucides à . base d'élastomères de, silicone bicomposants, réticulables par condensation à température ambiante, mis en mélange avec une huile de silicone ajoutée en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10%, de préférence 3 à 7 %, par rapport aux élastomères, la composition de siiicones étant réticulée sous l'action d'un agent de réticulation mis en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 % par rapport à la composition totale de siiicones (mélange élastomères et huile), de préférence entre 3 et 7 % . Cette couche externe est translucide.

De préférence aussi selon l'invention, la sous-couche est à base d'une composition de siiicones à base d'élastomères de silicone bicomposants, réticulables par condensation à température ambiante, mis en mélange avec une huile de silicone ajoutée en une quantité pondérale comprise entre 20 et 50%, de préférence 30 à 40 %, par rapport aux élastomères. Ce mélange est réticulé sous l'action d'un agent de réticulation mis en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 % par rapport à la composition totale de siiicones (mélange élastomères et huile), de préférence entre 3 et 7 % . Cette composition de siiicones comporte également des colorants, en particulier .des pigments naturels, qui permettent- de donner une couleur à cette pièce, en particulier proche de la couleur de peau recherchée. Les pigments naturels peuvent être choisis parmi les pigments de couleur bleu, rouge, jaune, blanc, vert et leurs mélanges. Cette sous-couche est translucide et teintée.

La couleur « peau » de ia sous-couche transparaîtra à tra ers la couche externe qui est translucide.

Cette sous-couche est plus molle que la couche externe du fait qu'elle comporte une quantité plus important d'huile de silicone.

Cette .sous-couche, se trouvera, totalement solidaire de " , la couche externe du. fait des propriétés de ces silicones qui adhèrent ensemble. La matière de base du silicone. polymère est la même que celle utilisée pour la. couche externe. ,

Selon l'invention, la pièce comporte de préférence une ossature interne. Cette ossature interne peut être à base. de. résine sous forme d'une couche qui est relativement rigide. Cette couche de résine peut être une résine résultant d'une ^ composition polymère bi-composante à base d'un polyol et d'un durcisseur, en particulier un di-isocyanate, pour former une résine polyuréthane Plus particulièrement on utilise le di-isocyanate de diphénylméthane (MDI). Cette couche comporte en outre des charges telles que des micro-billes pleines, à base de silice.

Selon une variante de l'invention, cette résine formant l'ossature peut être une mousse de silicone semi-rigide. La particularité et l'intérêt de cette mousse de silicone est sa parfaite adhésion avec la sous-couche de silicone.

Selon une autre variante, l'ossature peut être une ossature métallique classique, qui peut comporter notamment des articulations. Une telle ossature métallique est avantageuse dans le cas où l'on veut réaliser une pièce complexe comportant des articulations comme un bras ou une jambe, voire réaliser un buste ou un corps complet.

Les pièces réalisées selon l'invention sont particulièrement remarquables dans la mesure où elles permettent un apprentissage, facilité. de la pratique des tatouages. et ce avec le ressenti proche de la réalité. Elles permettent aussi d'avoir un rendu des tatouages, motifs réalisés par incrustation de pigments (encres) avec des aiguilles, très net et particulièrement réaliste, et ce quelle que soit la couleur des pigments de tatouage. .En pièces selon l'invention permettent dé piquer les aiguilles conformément à la méthode traditionnelle de tatouage qui incruste les encres à environ ' 1,5 à 2,5 mrrî (en moyenne 2 mm) de profondeur sous la peau, l"aiguilie traversant ainsi î'épid.erme (ici la couche externe), pour., arriver jusque dans la partie derme/hypoderme (ici la sous-couche). Il a été remarqué que c'est notamment la profondeur de l'insertion de l'aiguille qui permet d'obtenir un bon rendu des motifs tatoués.

L'invention concerne aussi le procédé de fabrication d'une pièce à peau artificielle telle que. décrite précédemment.

La pièce peut être fabriquée par rotomoulage ou par injection dans un moule. Le rotomoulage reste néanmoins la mise en œuvre la plus appropriée pour réaliser les différentes couches permettant de simuler la peau humaine et de réaliser des tatouages avec un bon rendu.

En premier lieu on réalise un moule qui sera utilisé pour fabriquer la pièce. Ce moule est réalisé selon des techniques connues. Tout d'abord on forme une première matrice par moulage sur le modèle à reproduire, par exemple une partie anatomique d'une personne, avec une composition spécifique notamment d'alginate et/ou de silicone dermatologique qui permet de reproduire les pores de la peau, consolidée par une armature en bandes plâtrées. Ensuite on tire un prototype par coulage d'une pâte à modeler, et on en rectifie les imperfections. On coule ensuite une matière, de préférence des silicones sur ce prototype rectifié pour former le moule qui servira à réaliser la pièce selon l'invention. Cette façon de réaliser le moule permettra de reproduire les pores de la peau sur la couche externe de la pièce.

D'un point de vue pratique, on enduit ce moule en silicone de vaseline afin que la. composition de silicone qui y sera injectée pour former la couche externe n'y adhère pas et qu'on puisse démouler facilement la pièce.

Selon un premier mode de réalisation, on réalise une pièce selon l'invention de la manière suivante : - dans un moule, notamment celui .obtenu comme décrit ci- dessus, on injecte une première composition de silicoses à base d'élastomères de silicone réticulables, ' notamment par condensation, auxq els on a ajouté une huile de silicone, en une. quantité

' pondérale comprise entre- 1 et 1.0 %, de préférence 3 et 7 %,. par rapport aux .élastomères, puis ajouté un agent de réticulati.o.n, en . une •quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones (mélange élastomères et huile) ;

- on enduit l'intérieur du moule avec cette composition par rotomoulage multidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher ladite composition à température ambiante pendant plusieurs heures, de 2 à 24 heures, notamment de l'ordre de 12 heures ;

- on injecte ensuite une seconde composition de siiicones, à base d'élastomères de silicone réticulables, notamment par condensation, auxquels on a ajouté une huile de silicone, en une quantité pondérale comprise entre 20 et 50 %, de préférence 30 à 40 %, par rapport aux élastomères, puis ajouté un agent de réticulation en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones (mélange élastomères et huile), ainsi que des colorants, de préférence des pigments naturels, cette composition étant appliquée sur la première couche par rotomoulage multidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher cette composition à température ambiante pendant plusieurs heures, de 2 à 24. heures, notamment de l'ordre de 12 heures,

- on injecte une troisième composition qui formera l'ossature de la pièce, que l'on applique sur la seconde couche (sous-couche) par rotomoulage multidirectionnel, cette composition étant soit une résine résultant d'un polymère à base de p.olyol et- d'un durcisseur, notamment un di-isocyanate pour former u.ne résine polyuréthane, soit une mousse de silicone, puis on laisse sécher à température ambiante jusqu'à durcissement de la résine, - enfin on démoule la pièce' ainsi formée.

Les colorants pour teinter la seconde composition peuvent être ajoutés au mélange de silicones avant l'ajout, du catalyseur, ou juste après son ajout. ..

Lès silicohès utilisés pour la première composition sont translucides pour former une couche qui l'est aussi. Les silicones utilisés pour la deuxième composition sont aussi translucides, notamment lorsque l'on veut que la couche qu'elle forme soit translucide.

Selon un second mode de réalisation, on réalise une pièce selon l'invention de la manière suivante :

- dans un moule, on introduit une ossature métallique, comportant le cas échéant une articulation,

- puis on injecte et rotomoule successivement les deux compositions de silicones comme décrit précédemment, c'est-à-dire que :

- on injecte une première composition de silicones à base d'élastomères de silicone réticulables, notamment par condensation, auxquels on a ajouté une huile de silicone, en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence 3 et 7 %, par rapport aux élastomères, puis ajouté un agent de réticulation, en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones (élastomères et huile),

- on enduit l'intérieur du moule avec cette composition par rotomoulage multidirectionnel,

- puis on laisse réticuler et sécher ladite composition à température ambiante pendant plusieurs heures, de 2 à 24 heures, notamment de l'ordre de 12 heures,

- on injecte ensuite, une seconde composition de silicones à base d'élastomères de silicone réticulables, notamment par condensation, auxquels on a ajouté une huile de silicone, en une •. quantité pondérale comprise entre 20 et 50 %, de préférence- 30 à 40 %, par rapport aux élastomères, puis ajouté un agent de réticulation, en une quantité pondérale comprise entre 1 et 10 %, de préférence entre 3 et 7 %, par rapport au mélange de silicones (élastomères. et huile), et ainsi que des colorants, de préférence des pigments naturels, composition que l'on applique sur . la première, couche par rotomoulage multidirectionnel, .

- puis on laisse réticuler et sécher cette composition à température ambiante pendant plusieurs heures, de 2 à 24 heures, notamment de l'ordre de .12 heures,

- et enfin on démoule la pièce ainsi formée.

La première composition de silicones formera la couche externe de la pièce, simulant l'épiderme de la peau humaine.

La seconde composition de silicones formera la sous- couche de la pièce, simulant à la fois le derme et l'hypoderme de la peau humaine.

Chaque composition de silicones est injectée en une quantité permettant d'obtenir une couche selon l'épaisseur requise, soit respectivement d'environ 1 mm pour la première couche (couche externe) et d'environ 3 mm pour la seconde couche (sous-couche)

La pièce peut de plus comporter une implantation de poils au niveau de la peau artificielle afin de donner un caractère plus réaliste à la pièce. Pour ce faire, on peut par exemple réaliser une réimplantation poil par poil à l'aide d'une aiguille à implanter. Cette implantation de poils permet notamment de s'entraîner de manière plus réaliste pour réaliser des tatouages.

L'invention concerne également l'utilisation d'une pièce à peau artificielle comportant une couche externe et une sous-couche : simulant respectivement l'épiderme de la peau et le derme et l'hypoderme, comme décrit précédemment, pour réaliser des tatouages en piquant des aiguilles dans cette peau artificielle, à travers la couche externe jusque dans la sous-couche, de préférence jusqu'à une profondeur comprise entre 1,5 et 2,5 mm. L'invention concerne aussi une pièce à peau artificielle telle ■ que ' : décrite précédemment et-qui comporte un-motif tatoué:,q.ui .a -été. réalisé par incrustation .d'encres (pigments) jusque dans la sous- couche de ladite pièce, à l'aide d'aiguilles de tatouage,., selon la méthode de' tatouage traditionnelle. Le motif ' tatoué . présente un rendu similaire, tant en terme de finess.e de traits que de . l'intensité, et de la restitution des couleurs, à celui d'un motif qui aurait été tatoué sur une peau humaine. Les encres de. tatouage sont incrustées à une profondeur d'environ 1,5 à 2,5 mm dans la pièce.

La pièce selon l'invention peut également' comporter ' un éclairage intérieur qui permettra de mieux voir le motif tatoué et de la mettre en valeur.

L'invention vise plus spécifiquement des pièces à peau artificielle de type anatomiques, notamment ayant une forme anatomique du corps humain. Toutefois elle vise aussi des pièces tridimensionnelles présentant un volume et relief d'aspect autre, de forme fantaisiste, munie de cette peau artificielle apte au tatouage (ou tatouée), notamment pour réaliser des objets d'art.

L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples 1 à 3 suivants, conformes à l'invention.

Exemple 1 :

On réalise une pièce anatomique à peau artificielle selon l'invention, qui représentera une main, de la manière suivante.

En premier lieu on réalise un moule qui sera utilisé pour réaliser la pièce tridimensionnelle.

On forme une première matrice par moulage d'une main sur modèle vivant avec une composition spécifique d'alginate et/ou de silicone dermatologique, et une armature en bandes plâtrées. Ensuite on tire un prototype ' par coulage d'une pâte à modeler pour le moulage commercialisée sous le nom « Plastiline » par la société française HERBIN et on en rectifie les imperfections. Ensuite on - coule des silicones sur ce prototype rectifié pour former le moule qui servira à réaliser la pièce tridimensionnelle selon l'invention. Les pores de la peau sont reproduits sur le prototype. Cette façon de réaliser le moule permet de reproduire ' les ' .· pores de la peau sur la ,. ■couche externe de la pièce.

Ce moulé comporte un trou pour injection.

Le moule ainsi obtenu, après avoir été enduit de vaseline, . est disposé sur une machine de■ rotomoulage multidirectionnei, .· moule dans lequel on va injecter ' une première composition de silicones translucides pour former la couche externe.

Cette première composition de silicones est à base d'un, silicone élastomère bi-composant, réticulant par condensation à température ambiante, commercialisé sous le nom « TRECOSIL RTV 6007 » par la société française POLYESTER 93. On a ajouté à cet élastomère, une huile de silicone standard à hauteur de 5% par rapport au poids d'élastomère. On a ajouté un agent réticulant juste avant injection, au mélange élastomère et huile, à hauteur de 5 % en poids par rapport à ce mélange de silicones.

Cette composition est injectée dans le moule qui est mis en rotation multidirectionnei afin que la composition forme une couche qui épouse les formes du moule. On laisse réticuler cette couche pendant environ 12 heures à température ambiante.

La couche obtenue a une épaisseur d'environ 1 mm et un aspect translucide.

Pour former la sous-couche, on injecte ensuite une seconde composition à base de silicones. Pour cette composition, on utilise le même silicone élastomère que pour la couche externe, le silicone bi- composant réticulant par condensation à température ambiante « TRECOSIL RTV 6007 ». On a par ailleurs ajouté une huile de silicone standard à hauteur de 35% par rapport au poids d 'élastomère .. On a également ajouté ' à ce mélange une. faible quantité de pigments 'naturels (couleurs primaires plus du blanc) qui · donnera u e' teinte de couleur peau: Juste avant injection, on a ajouté à ces ingrédients .un- agent réticulant, à hauteur de 5 % en poids par rapport au mélange de silicones (huile et élastomères).

Comme précédemment cette seconde composition est injectée dans le moule en rotation .multidire.ctio.nnel pour prendre les formes du moule par recouvrement de la première couche qui . constitue, la couche externe. Cette composition formera la sous- couche, , elle est d'une épaisseur d'environ 3 mm et présente une certaine moilesse. EUe.est plus molle que la première couche du fait qu'elle comporte u:n ' e- quantité plus importante d'huile de siliçone..

On forme ensuite une troisième couche qui constituera une ossature pour la pièce.

Cette troisième couche est une résine de polyuréthane, formée par injection d'une résine bi-composante à bas d'un polyoi et d'un durcisseur, le diisocyanate de diphénylméthane (MDI), commercialisée sous le nom « BIRESIN G27 » par la société française POLYESTER 93. Les deux composants, polyoi et durcisseur étant séparés, on réalise au préalable, juste avant injection, leur mélange à parts pondérales égales. De plus on a ajouté à ce mélange, avant injection, une charge de silice sous forme de micro-billes pleines, à hauteur de 20% à 30% de la masse totale de résine.

Cette troisième composition est également appliquée à l'intérieur du moule, sur la sous-couche formée précédemment, par rotomoulage. Cette troisième couche est assez rigide, elle a une épaisseur d'environ 5 mm. Elle a une couleur relativement blanche.

On a donc ainsi. obtenu une pièce anatomique représentant une main, avec un volume et un relief, et avec une peau qui présente des propriétés., au niveau de la consistance ..et de la texture, similaires -à celle de la peau humaine.

On teste ensuite cette main à peau artificielle en. réalisant un tatouage selon la méthode traditionnelle du tatouage qui utilise des aiguilles pour incruster une encre dans la peau. On pique avec une aiguille jusqu'à environ 2 mm dans l'épaisseur de la peau artificielle de la pièce ainsi .obtenue, en traversant la couche externe jusque dans la sous-couche, pour incruster l'encre et former Je. motif. Le motif réalisé a un rendu très bon. Si on le compare à un motif tatoué sur une (véritable) peau humaine, 11 a un aspect et- rendu très- proche de celui-ci.: La finesse des traits, l'intensité des couleurs est- bon ne. et les couleurs de l'encre de .tatouage sont très fidèlement reproduites, quelle que soit la couleur de l'encre.

La sous-couche adhère totalement à la première couche qui ' forme la couche externe. Les compositions de silicones utilisées ici. ont la propriété remarquable d'adhérer l'une à l'autre- sans nécessiter de collage additionnel.

De plus, on peut placer un éclairage à l'intérieur de cette pièce, qui du fait d'une certaine transparence de la pièce, permet d'avoir une meilleure visibilité du motif tatoué et de la mettre en valeur.

Cette pièce anatomique à peau artificielle selon l'invention, permet à un tatoueur de pratiquer son art et/ou à un élève tatoueur de s'entraîner à réaliser des tatouages dans des conditions proches de la réalité, sur un modèle tridimensionnel en volume et relief, et de plus, d'en apprécier le résultat du fait d'un rendu du motif, avec une reproduction des couleurs, relativement réalistes.

Cette pièce pourra être utilisée comme objet d'exposition montrant des modèles de tatouage ou encore comme objet d'art.

Exemple 2 :

On réalise une pièce anatomique artificielle selon l'invention, qui représentera une main.

Dans cet exemple 2, à- partir d'un moule comme réalisé à l'exemple .1, on réalise la couche externe et la sous-couche de la pièce anatomique avec des compositions de silicones et de manière conformes à l'exemple 1.

Dans cet exemple 2, on réalise l'ossature de la pièce par injection d'une mousse de silicone réticulable qui présente une certaine: souplesse avec la mémoire des formes. Cette mousse . .de - si I icône : adhère- : .parfaitement à la sous-couch réalisée précédemment, ce ' q ui permet d'avoir -.une pièce homogène. , .. ..... . - .·. ·

De même, comme dans l'exemple 1 , on teste la réalisation d'un tatouage selon . la. méthode traditionnelle du tatouage avec des aiguilles et . on observe un très bon rendu d u tatouage, la pièce permettant de piquer l'aiguille de la couche, externe jusque dans la sous-couche.

On peut de même mettre un éclairage à l' intérieur de la pièce pour mettre en valeur le motif tatoué.

Exemple 3 :

On réalise une pièce anatomique artificielle selon l'invention, qui représentera une main articulée.

Selon cet exemple 3, on réalise un moule à partir d' une prise d'empreinte sur une main d'une personne comme décrit à l'exemple 1 .

A l'intérieur d u moule, end uit de vaseline, on place une ossature métallique présentant des articulations similaires à celles des phalanges d'une main.

On injecte ensuite, à travers l'ossature métallique, une première composition de silicones réalisée conformément à la première composition décrite à l'exemple 1 , pour former par rotomoulage et après réticulation pendant environ 12 heures à température ambiante, la couche externe de la pièce.

On injecte ensuite, à travers l'ossature métallique, une seconde composition de silicones réalisée conformément à la seconde composition décrite à l'exemple 1 , pour former par. rotomoulage et après réticulation pendant environ 12 heures à température ambiante, la sous-couche.

On démoule et on obtient ainsi une pièce trid imensionnelle, présentant un volume et relief, qui est articulée. ·' · Cette pièce ' présente, des propriétés ; semblables à celles-, .obtenues précédemment, avec en plus des articulations. On teste cette pièce .également pour le tatouage en piquant avec des aiguilles qui traversent la couche externe jusque dans la sous-couche. On obtient comme précédemment Un très bon rendu du tatouage.

On peut de même ajouter un éclairage à l'intérieur de la . pièce pour mettre ..en valeur le motif tatoué.

Dans la description et les exemples on utilise le terme « agent de réticulation », mais parfois le terme « catalyseur » est utilisé dans les fiches techniques des fournisseurs pour désigner cet agent.

La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Les. pièces selon l'invention ont notamment un aspect extérieur et une consistance proche de la peau humaine qui permet à un tatoueur de pratiquer son art ou à un élève tatoueur de s'entraîner à réaliser des tatouages par aiguilles dans des conditions réalistes, avec un rendu du tatouage, également très réaliste.

Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en œuvre qui ont été spécifiquement décrits et qu'elle s'étend au contraire à toute variante passant par le biais de moyens équivalents. L'invention peut s'appliquer à des pièces à peau artificielle de formes diverses voire planes. Elle peut aussi s'appliquer au maquillage permanent qui est réalisé à l'aide d'aiguilles et convient aux pigments utilisés.