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Title:
ASSEMBLY COMPRISING A LAUNCH MOTOR VEHICLE AND A JET-POWERED DRONE AIRCRAFT, AND METHOD FOR TRANSPORTING AND RELEASING A LOAD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/254512
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an assembly (10) comprising a launch motor vehicle (12) and a drone (14), the launch motor vehicle (12) being capable of travelling on a launch track to exceed a given speed threshold relative to a surrounding air mass, the launch motor vehicle (12) being provided with a launch ramp (20) cooperating with the drone (14) to, in a launching position, guide the drone (14) from a starting position in a launch direction to the front of the launch motor vehicle (12). The drone (14) comprises one or more reactors (30) and does not comprise a landing gear.

Inventors:
DEMONFORT THIERRY (FR)
MICOLI CHRISTOPHE (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/066999
Publication Date:
December 24, 2020
Filing Date:
June 18, 2020
Export Citation:
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Assignee:
DAE (FR)
International Classes:
B64C39/02
Foreign References:
US20190047726A12019-02-14
EP3233632A12017-10-25
US7665691B22010-02-23
US4678143A1987-07-07
GB2132577A1984-07-11
US7665691B22010-02-23
US20190047726A12019-02-14
Attorney, Agent or Firm:
ALATIS (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Ensemble (10) comportant un véhicule automobile de lancement (12) et un drone (14), le véhicule automobile de lancement (12) étant apte à rouler sur une piste de lancement pour dépasser un seuil de vitesse donné par rapport à une masse d'air environnante, le véhicule automobile de lancement (12) étant pourvu d'une rampe de lancement (20) coopérant avec le drone (14) pour, dans une position de lancement, guider le drone (14) en translation depuis une position de départ dans une direction de lancement vers l'avant du véhicule automobile de lancement (12), caractérisé en ce que le drone (14) comporte un ou plusieurs réacteurs (30) et ne comporte pas de train d'atterrissage.

2. Ensemble (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le drone (14) présente un fuselage (34) et une voilure (36), la voilure (36) ayant de préférence une envergure supérieure à une largeur de voie du véhicule automobile de lancement (12).

3. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte en outre au moins un mécanisme de verrouillage (77), mobile entre une position de verrouillage pour fixer le drone (14) par rapport à la rampe de lancement (20) dans une position armée, et une position de déverrouillage autorisant un mouvement du drone (14) par rapport à la rampe de lancement (20).

4. Ensemble (10) selon la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif d'accrochage est pourvu d'un déclencheur, de préférence mécanique, électromécanique ou pyrotechnique, de préférence piloté pour ne pas se déclencher tant qu'une condition prédéterminée n'est pas réalisée, la condition prédéterminée étant l'une des conditions suivantes, ou une combinaison de plusieurs conditions parmi les conditions suivantes : le ou les réacteurs (30) du drone (14) délivrent une poussée au-dessus d'un seuil donné ; un effort exercé par le drone (14) sur le dispositif d'accrochage est inférieur à un seuil donné ;

le véhicule automobile (12) a atteint ou dépassé le seuil de vitesse donné par rapport à la masse d'air environnante ;

le véhicule automobile (12) a atteint ou dépassé un seuil de vitesse au seul donné ;

la rampe de lancement (20) a une inclinaison donnée ou dans un secteur angulaire donné par rapport à l'horizontale ;

la rampe de lancement (20) a une inclinaison donnée ou dans un secteur angulaire donné par rapport à l'assiette du véhicule automobile.

5. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le véhicule automobile de lancement (12) est pourvu d'un déflecteur (32) apte, dans une position fonctionnelle, à dévier un jet d'air expulsé par le ou les réacteurs (30) du drone (14), le déflecteur (30) étant de préférence mobile entre la position fonctionnelle et une position de transport pour réduire la traînée du véhicule automobile de lancement (12) dans l'air, le déflecteur (32) en position fonctionnelle déviant le jet d'air de préférence vers le haut.

6. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la rampe de lancement (20) est mobile entre la position lancement et une position de transport, pour réduire la traînée du véhicule automobile de lancement (12) dans l'air.

7. Ensemble (10) selon la revendication 6, caractérisé en ce que la rampe de lancement (20) est positionnée sur un toit (18) du véhicule automobile de lancement (12), qui présente de préférence un capot arrière incliné (25) permettant à une partie arrière en porte-à-faux de la rampe de lancement (20) de s'abaisser lorsque la rampe de lancement (20) passe de la position de transport à la position de lancement.

8. Ensemble (10) selon la revendication 6 ou la revendication 7, caractérisé en ce qu'un passage de la position de transport à la position de lancement se traduit par une inclinaison de la rampe de lancement (20) et/ou une extension de la rampe de lancement (20).

9. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le drone (14) est pourvu de patins (28) pour glisser sur la rampe de lancement (20), notamment sur des rails (22) ou dans des glissières (22) de la rampe de lancement (20).

10. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte en outre un équipage mobile (62) guidé en translation le long de la rampe de lancement (20), et des moyens pour solidariser le drone (14) à l'équipage mobile (62) jusqu'à ce que le drone (14) arrive dans une position de décollage par rapport à la rampe de lancement (20), et libérer le drone (14) de l'équipage mobile (62) lorsque le drone (14) atteint la position de décollage.

1 1 . Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le drone (14) est équipé d'un parachute de récupération (52).

12. Ensemble (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la rampe de lancement (20) est équipée d'un accumulateur d'énergie (92) apte à libérer de façon impulsive une énergie préalablement accumulée pour catapulter le drone (10).

13. Procédé de transport et de largage d'une charge (40), comportant un lancement d'un drone (14) porteur de la charge (40), puis un vol du drone (14) jusqu'à une zone de largage (46), suivi d'un largage de la charge (40) depuis le drone (14) en vol, puis d'un vol du drone (14) jusqu'à une zone de récupération (50), caractérisé en ce que pour le lancement, un véhicule automobile de lancement (12) portant le drone (14) roule sur une piste de lancement de manière à dépasser un seuil de vitesse donné par rapport à une masse d'air environnante, et le drone (14) est guidé par une rampe de lancement (20) équipant le véhicule automobile de lancement (12) depuis une position de départ dans une direction de lancement vers l'avant du véhicule automobile de lancement, le drone (14) est propulsé, durant le lancement et au moins une partie du vol vers la zone de largage et/ou du vol jusqu'à la zone de récupération au moins partiellement par un ou plusieurs réacteurs (30) du drone (14), et le drone (10) ayant atteint la zone de récupération déploie un parachute de récupération (52), et se pose sur aire de récupération sans train d'atterrissage.

14. Procédé de transport et de largage d'une charge (40) selon la revendication 13, caractérisé en ce que le largage de la charge (40) comporte un retournement du drone (14) sur le dos, puis, par gravité, une sortie de la charge (40) d'une cavité (38) du drone (40) volant sur le dos, puis, de façon préférentielle, un déploiement d'un parachute (44) de ralentissement de la charge (40) en chute libre.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : ENSEMBLE COMPORTANT UN VÉHICULE AUTOMOBILE DE LANCEMENT ET UN DRONE À RÉACTION ET PROCÉDÉ DE TRANSPORT ET DE LARGAGE D'UNE CHARGE

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] L'invention se rapporte au lancement d'un drone. Elle se rapporte également à l'acheminement d'une charge par voie aérienne jusqu'à une zone de largage.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE

[0002] On connaît des solutions de lancement de drones à partir de véhicules terrestres à l'arrêt ou en déplacement. Les drones concernés sont généralement de faible envergure et de faible masse, et propulsés par des hélices ne permettant pas d'atteindre des poussées importantes au décollage et des vitesses élevées dans les phases ultérieures de vol, comme illustré par exemple dans le document US 7,665,691 B2 ou dans le document US 2019/047726 Al. Les moyens connus ne permettent pas d'envisager le décollage de drones de masse et d'envergure plus importantes.

[0003] Ils ne permettent pas non plus d'optimiser le drone et son lanceur de façon à minimiser la consommation d'énergie du drone lors du décollage et lors des phases ultérieures de vol, dans le but de maximiser le rayon d'action ou la vitesse d'intervention.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

[0004] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et à proposer des moyens de lancement d'un drone de large envergure et/ou de masse élevée à partir du sol, dans le but d'accomplir une mission notamment de reconnaissance ou de largage d'une charge, la charge pouvant notamment comporter des équipements de sauvetage, des vivres, des munitions, des moyens de transmission, des armes ou un engin, rapidement et à distance de la zone de lancement.

[0005] Pour se faire est proposé un ensemble comportant un véhicule automobile de lancement et un drone, le véhicule automobile de lancement étant apte à rouler sur une piste de lancement pour dépasser un seuil de vitesse donné par rapport à une masse d'air environnante, le véhicule automobile de lancement étant pourvu d'une rampe de lancement coopérant avec le drone pour, dans une position de lancement, guider le drone en translation depuis une position de départ dans une direction de lancement vers l'avant du véhicule automobile de lancement, le drone comportant un ou plusieurs réacteurs et ne comportant pas de train d'atterrissage.

[0006] On entend ici par réacteur un moteur à réaction, notamment un turboréacteur. La propulsion du drone par un ou plusieurs réacteurs permet le transport d'une charge utile importante, avec une vitesse d'intervention élevée, avec un rayon d'action important. [0007] La capacité de lancement à partir du véhicule automobile en mouvement contribue à la limitation de l'énergie devant être dépensée par le drone dans la phase de décollage, ce qui contribue également à une augmentation de la charge utile et du rayon d'action. Le véhicule automobile permet en outre de déplacer l'ensemble pour atteindre une zone optimale pour le lancement. Pour une mission de secours en mer, par exemple, le véhicule automobile peut être amené jusqu'à un point de la côte favorable compte tenu des vents, pour atteindre la zone cible de largage en un temps minimum.

[0008] L'absence de train d'atterrissage permet quant à elle une réduction du poids à vide et du volume du drone et une réduction significative de la traînée, ce qui concourt également à une augmentation de la charge utile et du rayon d'action. De plus, cette absence de train d'atterrissage permet une simplification mécanique qui limite les risques de défaillance.

[0009] Le véhicule automobile est de préférence un véhicule tout terrain, un véhicule militaire ou un véhicule spécifique, la rampe étant positionnée par exemple sur le toit du véhicule ou sur une plateforme prévue à cet effet. Un véhicule tout terrain permet le cas échéant un lancement à partir d'une piste non préparée, par exemple depuis une plage dans le cas d'un sauvetage en mer.

[0010] De préférence, une suspension active est disposée entre un châssis et des trains de roues du véhicule automobile, ou entre la rampe de lancement et le châssis du véhicule automobile ou entre un chariot et un rail de la rampe de lancement, pour stabiliser le drone.

[0011] Suivant un mode de réalisation, le drone présente un fuselage et une voilure, la voilure ayant de préférence une envergure supérieure à une largeur de voie du véhicule automobile de lancement. Plus généralement, le drone pourra avoir une envergure supérieure à 2 mètres, et de préférence supérieure à 2,5 mètres, voire supérieure à 3 mètres, Le cas échéant, le drone pourra être à géométrie variable, par exemple avec des ailes pliables, de sorte que la largeur de la voilure pour le transport soit plus étroite que pour le lancement et le vol. [0012] Suivant un mode de réalisation, l'ensemble comporte en outre au moins un mécanisme de verrouillage, mobile entre une position de verrouillage pour fixer le drone par rapport à la rampe de lancement dans une position armée, et une position de déverrouillage autorisant un mouvement du drone par rapport à la rampe de lancement. En particulier, on peut prévoir que le dispositif d'accrochage soit pourvu d'un déclencheur, de préférence mécanique, électromécanique ou pyrotechnique, de préférence piloté pour ne pas se déclencher tant qu'une condition prédéterminée n'est pas réalisée, la condition prédéterminée étant l'une des conditions suivantes, ou une combinaison de plusieurs conditions parmi les conditions suivantes : le ou les réacteurs du drone délivrent une poussée au-dessus d'un seuil donné ; un effort exercé par le drone sur le dispositif d'accrochage est inférieur à un seuil donné ; le véhicule automobile a atteint ou dépassé le seuil de vitesse donné par rapport à la masse d'air environnante ; - le véhicule automobile a atteint ou dépassé un seuil de vitesse au seul donné ; la rampe de lancement a une inclinaison donnée ou dans un secteur angulaire donné par rapport à l'horizontale ; la rampe de lancement a une inclinaison donnée ou dans un secteur angulaire donné par rapport à l'assiette du véhicule automobile. un ou ou plusieurs boucliers thermiques ou déflecteurs sont dans une position fonctionnelle ; - un roulant escamotable de de reprise d'effort à l'arrière du véhicule est en position fonctionnelle.

[0013] Suivant un mode de réalisation, le véhicule automobile de lancement est pourvu d'un déflecteur apte, dans une position fonctionnelle, à dévier un jet d'air expulsé par le ou les réacteurs du drone, le déflecteur étant de préférence mobile entre la position fonctionnelle et une position de transport pour réduire la traînée du véhicule automobile de lancement dans l'air, le déflecteur en position fonctionnelle déviant le jet d'air de préférence vers le haut. Le déflecteur évite qu'un deuxième véhicule, qui suivrait le véhicule venant de procéder au largage, soit impacté. On peut ainsi envisager une colonne de véhicules se suivant à faible distance et larguant l'un après l'autre leur drone avant de quitter la colonne.

[0014] Le cas échéant, on peut également prévoir un déflecteur avant, faisant saillie vers l'avant depuis la plateforme de façon à protéger le parebrise du véhicule.

[0015] Le drone en position de départ a de préférence un centre de gravité dont la projection verticale, lorsque le véhicule circule en ligne droite sur une piste de lancement horizontale, est située dans un rectangle délimité par les zones de contact entre les roues du véhicule automobile et la piste de lancement, plus proche d'un plan vertical transversal médian entre un train de roues avant et un train de roue arrière du véhicule que du train de roues avant ou le train de roue arrière.

[0016] Suivant un mode de réalisation, la rampe de lancement est mobile entre la position lancement et une position de transport, pour réduire la traînée du véhicule automobile de lancement dans l'air. Avantageusement, la rampe de lancement est positionnée sur un toit du véhicule automobile de lancement, qui présente de préférence un capot arrière incliné permettant à une partie arrière en porte-à-faux de la rampe de lancement de s'abaisser lorsque la rampe de lancement passe de la position de transport à la position de lancement. De préférence, un passage de la position de transport à la position de lancement se traduit par une inclinaison de la rampe de lancement et/ou une extension de la rampe de lancement. Le cas échéant, la rampe peut être motorisée pour assurer le passage d'une position à l'autre. On peut prévoir que le passage ne soit possible qu'à l'arrêt. On peut également prévoir qu'il soit possible lorsque le véhicule automobile est en mouvement.

[0017] L'absence de train d'atterrissage permet, par rapport à un drone à train d'atterrissage fixe, de diminuer notablement la traînée du drone, et, par rapport à un drone à train d'atterrissage rétractable, une simplification technique considérable, qui s'accompagne d'une plus grande fiabilité et d'une diminution notable du poids à vide. L'absence de train d'atterrissage permet également d'autoriser des lancements de drone à partir de terrains sommaires et de s'affranchir de la nécessité de piste d'atterrissage et de décollage d'aérodromes.

[0018] Suivant un mode de réalisation, le drone est pourvu de patins pour glisser sur la rampe de lancement, notamment sur des rails ou dans des glissières de la rampe de lancement. Les patins, fixes et profilés, engendrent une traînée faible et facilement maîtrisable. Ils sont utilisés en interface avec la rampe lors du lancement et comme pieds lorsque le drone est au sol. Les patins sont de préférence constitués par des nervures faisant légèrement saillie du ventre du fuselage du drone, sur tout ou partie de la longueur du fuselage. Ces nervures s'étendent parallèlement à l'axe longitudinal du drone, et peuvent être situées dans deux plans parallèles à un plan longitudinal médian du fuselage ou dans deux plans faisant un angle avec le plan longitudinal médian du fuselage. Les patins sont de préférence au nombre de deux.

[0019] Suivant un autre mode de réalisation, un équipage mobile est guidé en translation le long de la rampe de lancement, et l'on prévoit des moyens pour solidariser le drone à l'équipage mobile jusqu'à ce que le drone arrive dans une position de décollage par rapport à la rampe de lancement, et libérer le drone de l'équipage mobile lorsque le drone atteint la position de décollage. L'équipage mobile reste lié à la rampe de lancement après le décollage du drone. [0020] Suivant un mode de réalisation, le drone est équipé d'un parachute de récupération. Le parachute de récupération, logé de préférence dans une cavité du drone, est déployé pour la récupération du drone, en vue par exemple de son reconditionnement pour une nouvelle mission.

[0021] Le drone comporte un fuselage et une voilure. Le fuselage est de préférence pourvu d'une cavité permettant d'accueillir une charge. La cavité est de préférence ouverte sur le dos du fuselage, c'est-à-dire d'un côté du fuselage opposé au sol au moins dans les phases de lancement et de vol. L'ouverture peut le cas échéant être fermée par un couvercle largable ou éjectable. On peut en outre prévoir un dispositif d'obturation de la cavité après le largage de la charge, pour minimiser les turbulences lors de la phase de retour et de récupération du drone. Ce dispositif d'obturation est de préférence un dispositif léger, par exemple un volet roulant ou, de préférence, un sac gonflable qui peut être rapidement déployé et occupe tout ou partie de la cavité en obturant l'ouverture.

[0022] Une simplification supplémentaire est obtenue si le drone est équipé d'une avionique permettant un vol stabilisé sur le dos, pour une phase de largage de la charge logée dans la cavité du fuselage du drone. On évite ainsi un système de trappe, ce qui concourt à la simplicité, la légèreté et la fiabilité de l'ensemble.

[0023] De préférence, le ou les réacteurs auront une poussée suffisante pour assurer le décollage du drone lorsque le véhicule automobile a atteint ou dépassé la vitesse requise. Alternativement, on peut envisager la rampe de lancement est équipée d'un accumulateur d'énergie apte à libérer de façon impulsive une énergie préalablement accumulée pour catapulter le drone. L'accumulateur d'énergie peut être dimensionné pour permettre le décollage, en combinaison avec la poussée maximale des réacteurs et la vitesse du véhicule. Il peut également être dimensionné pour permettre le décollage en combinaison avec la poussée maximale des réacteurs avec le véhicule à l'arrêt.

[0024] Suivant un mode de réalisation, l'accumulateur d'énergie comporte un ou plusieurs accumulateurs d'énergie pneumatique, constitués par des réservoirs de gaz sous pression, notamment d'air comprimé, dont la détente à l'air libre ou dans une chambre à volume variable d'un vérin pneumatique génère un travail mécanique de catapultage du drone.

[0025] De préférence, le ou les accumulateurs d'énergie sont intégrés à un actionneur qui peut moduler en temps réel le débit en sortie du ou des accumulateurs d'énergie, et ainsi l'énergie cinétique transférée au drone, durant la phase de lancement. La loi de modulation peut notamment imposer que la poussée instantanée sur le drone reste inférieure à un seuil donné, à tout instant pendant la phase de lancement.

[0026] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé de transport et de largage d'une charge, comportant un lancement d'un drone porteur de la charge, puis un vol du drone jusqu'à une zone de largage, suivi d'un largage de la charge depuis le drone en vol, puis d'un vol du drone jusqu'à une zone de récupération, mis en œuvre de préférence par l'ensemble tel que précédemment défini. Pour le lancement, un véhicule automobile de lancement portant le drone roule sur une piste de lancement de manière à dépasser un seuil de vitesse donné par rapport à une masse d'air environnante, et le drone est guidé par une rampe de lancement équipant le véhicule automobile de lancement depuis une position de départ dans une direction de lancement vers l'avant du véhicule automobile de lancement, le drone est propulsé, durant le lancement et au moins une partie du vol vers la zone de largage et/ou du vol jusqu'à la zone de récupération au moins partiellement par un ou plusieurs réacteurs du drone, et le drone ayant atteint la zone de récupération déploie un parachute de récupération, et se pose sur aire de récupération sans train d'atterrissage.

[0027] Le pilotage du drone dans la phase de décollage peut être effectué à partir du véhicule, de façon préprogrammée avec des équipements avioniques dédiés ou de façon indépendante par un opérateur à distance.

[0028] De préférence, le largage de la charge comporte un retournement du drone sur le dos, puis, par gravité, une sortie de la charge d'une cavité du drone volant sur le dos, puis, de façon préférentielle, un déploiement d'un parachute de ralentissement de la charge en chute libre. BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0029] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : la figure 1, une vue de côté d'un ensemble selon un premier mode de réalisation de l'invention, comportant un véhicule automobile et un drone, dans une position de transport ; la figure 2, une vue de face de l'ensemble de la figure 1, dans la position de transport ; la figure 3, une vue de derrière de l'ensemble de la figure 1, dans la position de transport ; la figure 4, une vue de côté de l'ensemble de la figure 1, dans une première phase de déploiement d'une rampe de lancement du drone ; la figure 5, une vue de côté de l'ensemble de la figure 1, dans une deuxième phase de déploiement de la rampe de lancement du drone ; la figure 6, une vue de côté de l'ensemble de la figure 1, dans une troisième phase de déploiement de la rampe de lancement du drone ; la figure 7, l'ensemble de la figure 1, dans une phase de lancement du drone ; la figure 8, une vue de dessous de la rampe de lancement et du drone dans la position de la figure 4 ; la figure 9, une vue de dessous de la rampe de lancement et du drone, dans la position de la figure 6 ; la figure 10, une vue de dessous de la rampe de lancement et du drone, dans la position de la figure 7 ; la figure 11, une vue de détail de deux portions d'un rail de la rampe de lancement dans d'extension maximale de la rampe de lancement, avant l'arrivée dans la position de la figure 9 ; la figure 12, une vue de détail des deux portions du rail de la figure 11, dans la position de la figure 9 ; la figure 13, une vue d'un mécanisme destiné à déplacer les portions du rail de la figure 11, de la position de la figure 11 à la position de la figure 12, le mécanisme ayant été omis des figures précédentes pour en simplifier la lecture ; la figure 14, une vue de côté du drone et d'un équipage mobile de liaison entre le drone et la rampe de lancement, à l'extrémité avant de la rampe de lancement dans la position de la figure 7 ; la figure 15, une vue de face du drone et de l'équipage mobile de liaison entre le drone et la rampe de lancement ; la figure 16, un détail de la figure 15 permettant de visualiser un mécanisme de verrouillage du drone par rapport à l'équipage mobile ; la figure 17, une vue de dessous de l'équipage mobile et d'un mécanisme de verrouillage de l'équipage mobile par rapport à la rampe de lancement dans la position de départ des figures 5 et 6 ; la figure 18, une vue de dessous de l'équipage mobile à une extrémité avant de la rampe de lancement, et d'un mécanisme de libération pour libérer le mécanisme de verrouillage entre l'équipage mobile et le drone dans la position de la figure 7 ; la figure 19, une vue de dessous de la rampe de lancement et du drone dans la position de la figure 4, selon une variante constituant un deuxième mode de réalisation de l'invention ; la figure 20, une vue de dessous de la rampe de lancement et du drone selon le deuxième mode de réalisation de l'invention, dans la position de la figure 5 ; la figure 21, une vue de face du drone et d'un équipage mobile de liaison entre le drone et la rampe de lancement, suivant une variante constituant un troisième mode de réalisation de l'invention ; la figure 22, un détail de la figure 21 permettant de visualiser un mécanisme de verrouillage du drone par rapport à l'équipage mobile ; la figure 23, une vue de dessous de l'équipage mobile de la figure 21 à une extrémité avant de la rampe de lancement, et d'un mécanisme de libération pour libérer le mécanisme de verrouillage entre l'équipage mobile et le drone dans la position de la figure 7 ; la figure 24, une vue de face du drone et d'une liaison entre le drone et la rampe de lancement suivant une variante constituant un quatrième mode de réalisation de l'invention ; la figure 25, un schéma de différentes phases d'une mission de transport et de largage d'une charge au moyen de l'ensemble selon les figures 1 à 4, après le lancement du drone suivant les phases de lancement des figures 4 à 7 ; la figure 26, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique, intégré à une catapulte pour lancer l'équipage mobile et le drone sur la rampe de lancement lors de la phase de lancement du drone illustrée sur la figure 7, dans une première position de modulation d'un effort de catapultage ; la figure 27, une vue en coupe axiale de l'actionneur de la figure 26, dans une deuxième position de modulation ; la figure 28, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique constituant une alternative à l'actionneur de la figures 26, dans une première position de modulation ; la figure 29, une vue en coupe axiale de l'actionneur de la figure 28, dans une deuxième position de modulation ; la figure 30, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique constituant une alternative aux actionneurs des figures 26 à 29, dans une première position de modulation ; la figure 31, une vue en coupe transversale de l'actionneur de la figure 30, dans la première position de modulation ; la figure 32, une vue en coupe transversale de l'actionneur de la figure 30, dans une deuxième position de modulation ; la figure 33, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique constituant une alternative aux actionneurs des figures 26 à 32 ; la figure 34, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique constituant une alternative aux actionneurs des figures 26 à 33 ; la figure 35, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique comportant un déclencheur qui peut également être mis en œuvre en option dans les actionneurs des figures 26 à 34, dans une position avant déclenchement ; la figure 36, une vue en coupe axiale de l'actionneur de la figure 35, dans une position après déclenchement ; la figure 37, une vue en coupe axiale d'un actionneur télescopique, présentant un mécanisme télescopique qui peut être également intégré aux actionneurs des figures 26 à 36, dans une position rétractée ; la figure 38, une vue en coupe axiale de l'actionneur télescopique de la figure 37, dans une position déployée ; la figure 39, une vue en coupe axiale d'un actionneur à accumulation d'énergie pneumatique constituant une alternative aux actionneurs des figures 26 à 38. [0030] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE MODES DE RÉALISATION

[0031] Sur les figures 1 à 3 est illustré un ensemble 10 comportant un véhicule automobile de lancement 12 et un drone 14. Le véhicule automobile 12 est apte à circuler à vive allure sur des pistes aménagées ou goudronnées, et de préférence également sur des pistes non aménagées et non goudronnées. Le véhicule automobile 12 ici représenté est un véhicule utilitaire tout terrain léger à quatre roues 16A, 16B, mais un véhicule automobile d'un autre type est également envisageable. [0032] Le véhicule automobile 12 est équipé, sur son toit 18, d'un châssis fixe 19 supportant une rampe de lancement 20 à laquelle le drone 14 est attelé. La rampe de lancement 20 est ici constituée notamment par un châssis mobile 21 supportant deux rails parallèles 22 pour guider le drone 14 sur une trajectoire rectiligne de lancement.

[0033] La rampe de lancement 20 est de préférence mobile par rapport au châssis fixe 19 entre une position de transport, illustrée sur la figure 1, et une position de lancement illustrée sur les figures 6 et 7, en passant par diverses phases de déploiement, illustrées sur les figures 4 à 6. En pratique, le châssis mobile 21 de la rampe de lancement est articulé au châssis fixe 19 monté sur le toit 18 du véhicule automobile 12 par l'intermédiaire d'une charnière 23, pour pivoter autour d'un axe de pivotement transversal horizontal. En position de lancement (et de préférence en position de transport), le drone 14 pointe vers l'avant du véhicule automobile 12. En position de transport, la rampe de lancement 20 est positionnée horizontalement, pour réduire le coefficient de traînée du véhicule automobile 12 dans l'air.

[0034] Le passage de la position de transport à la position de lancement est effectué par pivotement de la rampe de lancement 20 autour de l'axe de pivotement transversal horizontal défini par la charnière 23, à l'aide d'un vérin 24 hydraulique, pneumatique ou électromécanique.

[0035] Le vérin 24 peut être disposé directement entre le châssis fixe 19 et la rampe de lancement 20. Alternativement, on peut prévoir, comme illustré sur les figures 5 à 7, un vérin 24 fixé au châssis fixe 19 et entraînant un mécanisme 124 de transmission du mouvement du vérin 24 à la rampe de lancement 20, qui assure qu'en position de lancement, les efforts appliqués à la rampe de lancement 20 ne sont que peut pas transmis au vérin 24. On peut par exemple prévoir une bielle 124 dont une extrémité est articulée à une tige du vérin 24 et est guidée en translation parallèlement à l'axe horizontal de la tige du vérin 24, et dont l'autre extrémité est articulée au châssis mobile 19 ou à une traverse reliant les deux rails 22 de la rampe de lancement 20. L'angle entre la bielle 124 et le vérin 24 a été représenté comme un angle obtus sur les figures 5 à 7, mais peut le cas échéant être un angle droit, pour réduire davantage, voire annuler les efforts transmis par la rampe de lancement 20 au vérin 24 en position de lancement, voire un angle aigu, ce qui permet, en prévoyant une butée de fin de course pour la tige du vérin 24, de reprendre intégralement les efforts exercés par la rampe 20 sur la bielle 124 au niveau de la butée de fin de course.

[0036] L'axe de pivotement de l'articulation 23 se situe de préférence dans le rectangle de sustentation du véhicule automobile 12, c'est-à-dire entre le train de roue arrière 16A et le train de roue avant 16B du véhicule automobile, et à distance des extrémités longitudinales de la rampe de lancement 20, de sorte que lorsque cette dernière s'incline, une extrémité arrière de la rampe de lancement 20 s'abaisse alors qu'une extrémité avant de la rampe de lancement 20 s'élève. Le véhicule automobile 12 peut avantageusement présenter un capot arrière 25 incliné permettant à l'extrémité arrière en porte-à-faux de la rampe de lancement 20 de s'abaisser lorsque la rampe passe de la position de transport à la position de lancement.

[0037] La rampe de lancement 20 peut le cas échéant être équipée d'un train roulant 26 escamotable, articulé à proximité de l'extrémité arrière de la rampe de lancement 20 et entraîné par un vérin 126, pour passer d'une position escamotée illustrée sur la figure 1 à une position déployée illustrée sur la figure 4. Le train roulant escamotable 26 comporte au moins une, et de préférence deux roues 27 qui, dans la position inclinée de la rampe 20 illustrée sur les figures 5 à 7, peuvent être positionnées à faible distance du sol, ou, suivant une variante non illustrée, peuvent rouler sur le sol. [0038] Comme illustré en détail sur les figures 8 à 10, les rails 22 de la rampe de lancement 20 sont de préférence en au moins deux parties 22A, 22B mobiles l'une par rapport à l'autre, de manière à permettre une extension de la partie avant de la rampe de lancement 20 en position de lancement (figures 6, 7, 9 et 10] et une rétractation en position de transport (figures 1 et 8]

[0039] De préférence, la partie arrière 22A des rails est fixe par rapport au châssis mobile 21, ou ne forme qu'une pièce avec le châssis mobile 21, de façon à pivoter autour de l'axe de l'articulation 23, et reliée au vérin 24, par exemple par l'intermédiaire de la bielle 124, comme illustré sur les figures 5 à 7. Une partie avant 22B des rails est quant à elle mobile par rapport à la partie arrière 22A de manière à être rétracté en position de transport et déployé en position de lancement.

[0040] Les parties arrière 22A et avant 22B de chaque rail sont placées côte à côte dans la position de transport, comme illustrée sur la figure 8. Le mouvement de la partie avant 22B des rails est un mouvement de translation longitudinale, guidé par le châssis mobile 21 et/ou la partie arrière 22 A des rails, jusqu'à une position d'extension maximale illustrée sur la figure 11. Pour aligner et verrouiller la partie avant 22B des rails avec la partie arrière 22 A, la partie avant 22B est déplacée transversalement, permettant à des pions de verrouillage 122 A solidaires de l'extrémité avant de la partie arrière 22A de venir s'insérer dans des fentes de verrouillage complémentaires 122B formées à l'extrémité arrière 222B de la partie avant 22B des rails, comme illustré sur les figures 9 et 12. Ce mouvement de verrouillage peut le cas échéant être effectué par un opérateur, ou de préférence par un mécanisme optionnel 322 illustré sur la figure 13, comportant un vérin 322.1 lié à l'extrémité arrière 222B de la partie avant 22B des rails par des bielles 322.2.

[0041] Chaque partie de rail 22A, 22B est un profilé creux à l'intérieur duquel est formée une glissière 60 illustrée sur la figure 16. En position de lancement, les deux parties 22A, 22B de chaque rail 22 sont parfaitement alignées, et les glissières 60 des deux parties 22A, 22B d'un même rail 22 sont dans le prolongement l'une de l'autre sans discontinuité. La liaison entre le drone 14 et la rampe de lancement 22 est réalisée, dans ce premier mode de réalisation, par l'intermédiaire d'un équipage mobile 62 illustré sur les figures 14 à 18, et volontairement omis sur les figures précédentes pour en simplifier la lecture. L'équipage mobile 62 comporte un châssis 64 de forme générale rectangulaire, deux patins latéraux 66 glissant dans les glissières formées à l'intérieur des deux rails 22 parallèles de la rampe de lancement 20, et quatre pinces 68, qui viennent pincer deux pieds 28 du drone, formés chacun par une nervure longitudinale parallèle à l'axe principal du fuselage et faisant saillie sous le ventre du fuselage, à distance du plan de symétrie principal du fuselage. Chaque pince 68 comporte une mâchoire fixe 70 et une mâchoire mobile 72 rappelée vers une position de pincement par un ressort de rappel 74, et solidaire d'un doigt 76 de retrait.

[0042] L'équipage mobile 62 est libre de translater par rapport à la rampe de lancement 20 lorsque les patins 66 coulissent dans les glissières 60. On prévoit toutefois des mécanismes de verrouillage dans deux positions prédéfinies, à savoir dans la position de transport de la figure 1, et dans la position armée des figures 5 et 6, en retrait par rapport à la position de transport vers l'arrière de la rampe de lancement 20. On a illustré sur la figure 17 le mécanisme de verrouillage 77 pour le verrouillage dans la position de transport, qui comporte, pour chaque rail 22, un pêne de verrouillage 78 commandé par un actionneur 80. À titre d'exemple, le pêne de verrouillage 78 peut être guidé en translation transversale, et rappelé vers une position de déverrouillage par un ressort de rappel 82, l'actionneur 80 étant ici un vérin relié au pêne de verrouillage 78 par un levier 84. Le pêne de verrouillage 78 en position de verrouillage est logé dans un alésage constituant une gâche 86, formé dans le patin correspondant 66 de l'équipage mobile 62. Le mécanisme de verrouillage identique est prévu pour la position armée des figures 5 et 6.

[0043] Dans la position de transport de la figure 1, et les phases de lancement illustrées sur les figures 5 et 6, jusqu'à l'arrivée dans la position de la figure 7, les pinces 68 sont fermées, assurant la fixation du drone 14 à l'équipage mobile 62. À l'arrivée dans la position de la figure 7, les têtes des doigts de retrait 76 viennent en prise avec des cames 88 formées à l'extrémité avant des parties de rail avant 22B et illustrées sur la figure 18, de sorte que les mâchoires mobiles 72 s'ouvrent, libérant le drone 14.

[0044] De façon remarquable, le drone 14 est un drone à réaction, comportant un ou plusieurs réacteurs 30 lui conférant une poussée importante, par exemple un ou deux réacteurs délivrant chacun une poussée supérieure à 400 Newtons, de préférence supérieure à 600 N. Si plusieurs réacteurs sont prévus, la puissance de chacun est de préférence suffisante pour permettre un vol en mode dégradé. Le véhicule automobile 12 est pourvu d'un déflecteur 32 apte, dans une position fonctionnelle illustrée sur les figures 5 à 7, à dévier un jet d'air expulsé par le ou les réacteurs 30 du drone 14, de préférence vers le haut. De préférence, le déflecteur 32 est mobile entre la position fonctionnelle des figures 5 à 7 et la position de transport illustrée sur la figure 1, pour améliorer la pénétration du véhicule automobile 12 dans l'air. Le cas échéant, le déploiement du déflecteur 32 et celui du train de roues 26 peuvent être simultanés et effectués par le même actionneur 126.

[0045] Le drone 14 comporte un fuselage 34 et une voilure 36, la voilure ayant de préférence une envergure supérieure à 2 mètres, et de préférence supérieure à 2,5 mètres, de sorte que l'envergure est potentiellement supérieure la largeur de voie du véhicule 12. Suivant une variante non illustrée, la voilure est à géométrie variable, pour être repliée en position de transport afin de minimiser la largeur hors tout de l'ensemble, et déployée pour le lancement.

[0046] Le cas échéant, on peut prévoir d'équiper la rampe de lancement 20 d'une catapulte 90 illustrée les figures 8 à 10. Une telle catapulte 90 comporte un actionneur 92 qui peut comporter un accumulateur d'énergie apte à libérer de façon impulsive une énergie préalablement accumulée pour accélérer le drone 14 depuis la position armée de la figure 5 vers la position de libération de la figure 7. L'accumulateur d'énergie est de préférence un accumulateur d'énergie potentielle élastique (un mécanisme à ressort) ou d'énergie chimique (un dispositif pyrotechnique), voire un accumulateur d'énergie pneumatique. De préférence, l'actionneur 92 agit sur un organe de transmission 94 guidé en translation pour transmettre l'énergie cinétique libérée par l'accumulateur d'énergie 92 au drone 14. Sur les figures l'actionneur 92 est un dispositif pyrotechnique, et l'organe de transmission 94 est constitué par un piston lié à une tige 94B elle-même liée à une tête 94C, venant en appui contre un épaulement arrière 28C (visible sur les figures 4 et 7) des patins 28. On peut également envisager d'assister le lancement par une roquette, dont le drone 14 se sépare après le décollage.

[0047] Pour lancer le drone 14 à partir de la position de transport de la figure 1, on déploie tout d'abord le train de roulement 26 et le déflecteur 32 dans la position de la figure 4, puis on fait pivoter la rampe de lancement 20 vers la position de la figure 5, en libérant le mécanisme de verrouillage 77 qui maintenait l'équipage mobile 62 et le drone 14 par rapport à la rampe de lancement 20 dans la position de transport. Le drone, entraîné par son poids, recule sur la rampe de lancement 20 jusqu'à atteindre la position illustrée sur la figure 5 en appui contre la tête 94C de la catapulte 90. Le mécanisme de verrouillage 77 correspondant à cette position vient verrouiller l'équipage mobile 62 et le drone dans la position armée. On déploie la partie avant 22B des rails 22 de la rampe de lancement 20 dans la position illustrée sur la figure 6. Les phases de déploiement des figures 4, 5 et 6 peuvent se dérouler à l'arrêt, le cas échéant manuellement, ou être automatisée, et le cas échéant réalisées alors que le véhicule automobile 12 roule. L'ordre des opérations peut également varier : en particulier, le déploiement de la partie avant 22B des rails 22 peut être effectuée alors que la rampe de lancement 20 est encore horizontale.

[0048] Au plus tard à l'issue du déploiement de la partie avant 22B des rails 22, le véhicule automobile est amené à une vitesse dépassant un seuil prédéterminé par rapport à la masse d'air environnante, pour procéder au lancement proprement dit du drone 14. Les réacteurs 30 du drone 14 sont alimentés à pleine puissance ou au moins à une puissance supérieure à un seuil prédéterminé fonction des conditions de vent et de chargement. Enfin, l'actionneur 80, qui est de préférence un actionneur électromagnétique, libère le mécanisme de verrouillage 77 bloquant l'équipage mobile 62, alors que simultanément l'accumulateur d'énergie 92 de la catapulte 90 est déclenché, de sorte que le drone, entraîné par la catapulte 90 et les réacteurs 30, avance sur la rampe de lancement 20, toujours lié à l'équipage mobile 62. En arrivant à l'extrémité avant de la rampe de lancement, les cames 88 ouvrent les pinces 68 qui libèrent le drone qui prend son envol. Le cas échéant, le train roulant 26 contribue à la stabilité du véhicule automobile 12 lors du lancement, en reprenant notamment les efforts de recul de la catapulte 90.

[0049] La catapulte 90 est optionnelle si de dimensionnement des réacteurs 30 est suffisant pour assurer le décollage. Le cas échéant, la catapulte 90 peut permettre de lancer le drone 14 alors que le véhicule automobile 12 n'a pas atteint une vitesse suffisante pour permettre le décollage à l'aide des seuls réacteurs 30, ou peut permettre de limiter la durée d'alimentation des réacteurs 30 à pleine puissance, ce qui accroît le rayon d'action. Si l'énergie emmagasinée par la catapulte 90 est suffisante, le lancement peut également être initié alors que le véhicule automobile 12 est à l'arrêt. [0050] Selon la variante de réalisation des figures 19 et 20, la partie avant 22B des rails 22 de la rampe de lancement 20 est liée à la partie arrière 22Apar une articulation 22C, qui permet un déploiement de la partie avant 22B par pivotement depuis la position repliée illustrée sur la figure 19 jusqu'à la position déployée de la figure 20. Ce déploiement peut avantageusement être effectué alors que la rampe de lancement 20 est encore horizontale. Il peut naturellement être motorisé.

[0051] Suivant la variante de réalisation des figures 21 à 23, l'équipage mobile 62 est constitué par quatre galets 166 indépendants, qui viennent rouler, suivant les conditions de portance durant la phase de lancement, alternativement sur des pistes de roulement supérieures 160 ou des pistes de roulement inférieures 260 formées à l'intérieur des rails 22. Chaque galet 166 pivote sur un axe qui forme un doigt 176, dont une extrémité libre est engagée dans un alésage 276 formée d'un pied correspondant 28 du drone 14, pour lier le drone 14 au galet 166.

[0052] À l'extrémité avant des parties avant 22B des rails 22, une légère déviation des pistes de roulement 160, 260 permet de dégager les doigts 176 et de libérer le drone 14 pour son envol, comme illustré sur la figure 23.

[0053] Suivant la variante de réalisation de la figure 24, les pieds 28 du drone 14 forment des patins qui glissent dans des glissières 29 des rails 22 de la rampe de lancement 20, les glissières 29 étant orientées de manière à former ensemble ou chacune une liaison ne laissant au drone 14 qu'un degré de liberté de translation par rapport à la rampe de lancement 20. Les glissières 29 peuvent avantageusement être équipées d'un revêtement limitant les frottements, ou de galets (non illustrés) sur lesquels les patins 28 roulent. Le drone 14 se sépare de la rampe de lancement 20 à son extrémité lorsque les patins 28 se libèrent des glissières 29. [0054] Le fuselage 34 du drone 14 comporte une cavité de transport 38 d'une charge 40, qui est de préférence une charge destinée à être larguée. La cavité de transport 38 est de préférence ouverte sur le dos du fuselage, c'est-à-dire d'un côté du fuselage opposé au sol au moins dans les phases de décollage (figure 25, A] et de vol (figure 25, B). La cavité de transport 38 peut le cas échéant être fermée par un capot éjectable ou largable 42, pour optimiser la finesse du fuselage 34. Pour minimiser le poids à vide et limiter les risques de défaillance, on choisit volontairement une structure de fuselage simplifiée, ne comportant pas de trappe articulée pour larguer la charge 40. On prévoit donc, pour assurer le largage de la charge 40 en vol, un une éjection du capot 42 (figure 25, C), puis le retournement du drone 14 sur le dos et le largage de la charge 40 (figure 25, D). Le largage de la charge 40 peut le cas échéant s'accompagner du déploiement du parachute 44 de ralentissement de la charge 40, lui permettant d'atteindre sans encombre la zone cible 46. Le cas échéant, le drone peut être équipé d'un dispositif d'obturation 48, par exemple un sac gonflable ou un volet roulant, qui vient se déployer de manière à remplir la cavité, ou au moins à refermer l'ouverture, et à reconstituer une continuité avec les parois du fuselage lors de la poursuite du vol (figure 25, E), après le largage, vers une zone de récupération 50 du drone.

[0055] De manière remarquable, le drone 14 ne comporte pas de train d'atterrissage, ce qui contribue à sa faible traînée. Pour assurer son atterrissage, le drone 14 est équipé d'un parachute de récupération 52 qui est apte à se déployer à l'arrêt des réacteurs 30 lors de l'arrivée dans la zone de récupération 50 (figure 25, F).

[0056] On peut ainsi décomposer un cycle d'utilisation du drone 14 de la manière suivante : une phase de lancement (figures 5 à 7) et de décollage (figure 25, A), depuis le véhicule automobile 12 roulant sur une piste de lancement au- dessus d'un seuil de vitesse donné par rapport à une masse d'air environnante, phase durant laquelle le drone 14 est propulsé par son ou ses réacteurs 30, le cas échéant assistés par une catapulte, et guidé par la rampe de lancement 20 depuis une position de départ dans une direction de lancement vers l'avant du véhicule automobile 12, une phase de vol (figure 25, B) propulsé par les moteurs à réaction 30 jusqu'à une zone de largage 46, le cas échéant, l'éjection ou le largage du capot 42 (figure 25, C), puis le retournement du drone 14 sur le dos et le largage de la charge 40 par gravité (figure 25, D), avec le cas échéant déploiement d'un parachute de ralentissement 44 de la charge mise en œuvre automatiquement ou de manière retardée, le retournement du drone 14 sur le ventre (figure 25, E) pour une phase de vol du drone, avec éventuellement obturation de la cavité 38 par un dispositif d'obturation 48 jusqu'à une zone de récupération, l'arrêt ou ralentissement significatif des moteurs à réaction 30 et le déploiement du parachute de récupération 52, pour poser le drone sur le ventre, sans train d'atterrissage, sur une aire de récupération 50 (figure 25, F). [0057] En variante, la phase de lancement peut avoir lieu à l'arrêt, l'énergie cinétique de départ étant obtenue en combinant les réacteurs 30 et la catapulte 90, si celle-ci est suffisamment puissante.

[0058] En variante, la cavité de transport 38 est ouverte non pas sur le dos du fuselage, mais sur le ventre, et fermée par un capot 40 qui est disposé entre les patins 28. Cette variante limite la largeur de l'ouverture 38, mais évite la manœuvre de retournement pour le largage.

[0059] Les phases de lancement et de décollage du drone peuvent être commandées depuis le véhicule automobile 12, par un opérateur disposant d'une interface homme-machine de commande, reliée par connexion filaire ou sans fil à divers capteurs sur le véhicule automobile 12 (notamment un ou plusieurs des capteurs suivants : capteur de vitesse du véhicule automobile 12, capteur de vitesse et de direction du vent apparent, capteurs de position de la rampe de lancement 20) et sur le drone 14, et à des actionneurs sur le mécanisme de verrouillage 77 et le drone 14 pour piloter ces derniers. Elle peut également être commandée à distance.

[0060] Sur les figures 26 à 38 sont illustrés divers modes de réalisation d'un actionneur 92 à accumulateur à énergie pneumatique qui peut être intégré à la catapulte 90 équipant la rampe de lancement 20 illustrée les figures 8 à 10. Ces modes de réalisation ont en commun un organe de transmission 94 constitué par un piston 94A lié à une tige 94B destinée à être reliée au drone 14, par exemple par l'intermédiaire de la tête 94C, illustrée sur les figures 8 à 10, venant en appui contre un épaulement arrière 28C (visible sur les figures 4 et 7) des patins 28. Le piston 94A coulisse de façon étanche dans un corps cylindrique 921 de l'actionneur, qui délimite une chambre à volume variable 922 et forme avec le piston 94 et la tige 94B un vérin pneumatique.

[0061] Suivant un premier mode de réalisation illustré sur les figures 26 et 27, la chambre à volume variable 922 communique avec un ou plusieurs accumulateurs pneumatiques sous pression 924 par l'intermédiaire d'une ou plusieurs lignes d'alimentation 925, d'une chambre d'équilibrage 926 optionnelle et d'une vanne de modulation 930. La vanne de modulation 930 comporte une chambre de pilotage 931 qui communique avec la chambre d'équilibrage 926 ou les lignes d'alimentation 925 par un ou plusieurs orifices de passage 932 et avec la chambre à volume variable 922 par un orifice d'alimentation 933. Un modulateur mobile 934 est disposé dans la chambre de pilotage 931 et piloté par un actionneur de commande 935 de façon à être mobile entre une position d'ouverture maximale illustrée sur la figure 26 et une position d'ouverture minimale, illustrée sur la figure 27. L'actionneur de commande 935 peut être pneumatique, hydraulique ou électrique.

[0062] Dans ce mode de réalisation, le modulateur mobile 934 est un tiroir modulateur mobile en translation entre les positions d'ouverture minimale et d'ouverture maximale, par exemple suivant un axe confondu avec l'axe de translation du piston 94A. D'autres orientations de l'axe de translation du tiroir modulateur 934 par rapport à l'axe de translation du piston 94A peuvent toutefois être envisagées. L'actionneur de commande 935 est linéaire et coaxial avec l'axe de translation du tiroir modulateur 934, et relié à ce dernier par une tige 936. [0063] Le modulateur mobile 934, en position d'ouverture minimale, constitue une perte de charge importante s'opposant au flux de gaz comprimé des accumulateurs pneumatiques 924 à la chambre à volume variable 922. En s'écartant de la position d'ouverture minimale en direction de la position d'ouverture maximale, le modulateur mobile 934 s'efface et la perte de charge qu'il engendre diminue suivant une loi qui peut être linéaire ou non en fonction de la course parcourue.

[0064] On constate que le modulateur mobile 934 présente ici une forme tronconique correspondant à la forme tronconique de la partie de la chambre de pilotage 931 dans laquelle les orifices de passage 932 débouchent. Le cas échéant, la forme du modulateur mobile 934 ou la forme des orifices de passage 932 peuvent être choisies de façon à ce qu'une variation linéaire de la position du modulateur mobile 934 engendre une variation linéaire ou non linéaire de la perte de charge générée par le modulateur mobile 934.

[0065] Bien que des passages 937 soient prévus entre la partie de la chambre de pilotage 931 dans laquelle débouchent les orifices de passage 932 et l'orifice d'alimentation 933 et la partie de la chambre de pilotage 931 située entre le modulateur mobile 934 et l'actionneur de commande 935, le gaz sous pression présent dans la chambre de pilotage 931 induit sur le modulateur mobile 934 un effort différentiel sollicitant le modulateur mobile 934 vers la position d'ouverture maximale, effort qui est une fonction croissante de la pression régnant dans la chambre de pilotage 931. De préférence, un ressort d'équilibrage 938 rappelle le modulateur mobile 935 vers la position d'ouverture minimale et équilibre au moins partiellement cet effort.

[0066] De façon préférentielle, l'actionneur de commande 935 permet au modulateur mobile 934 de prendre de façon stable toute position intermédiaire souhaitée entre la position d'ouverture minimale de la position d'ouverture maximale, de manière à générer une perte de charge variable entre les orifices de passage 932 et la chambre à volume variable 922. Le cas échéant, l'actionneur de commande 935 peut comporter un mécanisme irréversible, au sens où aucune énergie de maintien n'est nécessaire pour maintenir l'actionneur de commande 935 et le modulateur mobile 934 dans une position quelconque entre la position d'ouverture minimale de la position d'ouverture maximale, et ceci quels que soit les efforts appliqués sur le modulateur mobile 934.

[0067] L'objectif est d'obtenir dans la chambre à volume variable 922 une pression et un flux qui suivent une loi prédéterminée en fonction de la course du piston 94A de la position armée de la figure 5 à la position de libération de la figure 7, pour transférer au drone 14 l'énergie cinétique nécessaire au décollage, sans dépasser un seuil prédéterminé d'accélération instantanée admissible par la structure du drone 14 et par les équipements embarqués.

[0068] Pour ce faire, l'actionneur de commande peut être un actionneur à pilotage proportionnel, mettant en œuvre une boucle de régulation par rapport à un signal de consigne qui peut être par exemple un signal de position, de vitesse ou d'accélération du piston ou un signal de position, de vitesse ou d'accélération du modulateur mobile.

[0069] Alternativement, on peut prévoir que l'actionneur de commande 935 ait une course à vitesse constante entre deux positions de fin de course lors du lancement du drone 14, la forme des orifices de passage 932 et du modulateur mobile 934 imposant la loi de débit recherchée.

[0070] De manière optionnelle, on peut prévoir un orifice d'alimentation auxiliaire 927 de la chambre à volume variable 922, relié à une source de pression auxiliaire 928 par l'intermédiaire d'une électrovanne 929, cette dernière étant fermée tant que le piston 94A se trouve en amont de l'orifice d'alimentation auxiliaire 927 et s'ouvrant dès que le piston 94A passe en aval de l'orifice d'alimentation auxiliaire 927 de manière à augmenter le flux pénétrant dans la chambre à volume variable 922 dans la dernière partie de sa course.

[0071] Lorsque le drone 14 est en position armée sur les figures 5 et 6, verrouillé par le mécanisme de verrouillage 77 correspondant, et qu'est donné par un opérateur un ordre de lancement du drone, l'actionneur 935 de commande positionne le modulateur mobile 934 dans une position initiale souhaitée, alors que le mécanisme de verrouillage 77 est maintenu verrouillé. Le volume de la chambre à volume variable est minimal et la pression qui y règne est égale à la pression des accumulateurs pneumatiques 924. Puis l'actionneur 80 provoque le retrait du pêne de verrouillage 78, libérant l'équipage mobile 62. La pression dans la chambre à volume variable 922 repousse le piston 94A et un flux de gaz sous pression vient alimenter la chambre à volume variable 922 avec un débit contrôlé par le modulateur mobile 934 dont la position est continûment adaptée pour que l'accélération de l'équipage mobile 62 reste en deçà d'un seuil prédéterminé. La phase de lancement dure moins d'une seconde, et l'actionneur de commande 935 est dimensionné pour avoir un temps de réponse adapté, permettant une modulation du débit pour réguler l'accélération du drone 14 en temps réel.

[0072] Le mode de réalisation des figures 28 et 29 diffère du précédent par la forme du modulateur mobile 934, qui est ici un boisseau coulissant axialement dans la chambre de pilotage 931 et pourvu des trous de passage 939. La chambre de pilotage

931 est largement ouverte sur la chambre à volume variable 922 et peut être considérée comme une partie de cette dernière. Le boisseau 934 est fixé à une tige 936 d'un actionneur linéaire de commande 935 qui permet de faire varier la position du boisseau 934 entre une position d'ouverture maximale illustrée sur la figure 28, dans laquelle les trous de passage 939 sont largement alignés avec les orifices de passage

932 et une position d'ouverture minimale, voire de fermeture, illustrée sur la figure 29, dans laquelle le recouvrement entre les trous de passage 939 et les orifices de passage 932 est minimal ou inexistant. La forme des trous de passage 939 et des orifices de passage 932 peut être adaptée pour déterminer une loi de variation de la section de passage en fonction de la course du boisseau 934 qui soit linéaire ou non linéaire.

[0073] Un ressort d'équilibrage 938 rappelle le boisseau 934 vers la position d'ouverture maximale de la figure 28.

[0074] Le mode de réalisation des figures 30 à 32 diffère des précédents en ce que le modulateur mobile 934 est un boisseau rotatif entraîné par un actionneur de commande 935 rotatif, qui tourne d'un huitième de tour entre une position d'ouverture maximale illustrée sur les figures 30 et 31 et une position d'ouverture minimale illustrée sur la figure 32, qui peut être le cas échéant une position de fermeture. [0075] Sur la figure 33 a été illustrée une variante des modes de réalisation précédents, dans lequel chacune des lignes d'alimentation 925 débouche directement dans la chambre à volume variable 922 et est équipée d'une vanne de modulation 930, qui peut être du type précédemment décrit ou une électrovanne du commerce. On peut alors envisager de faire fonctionner les vannes de modulation 930 simultanément ou successivement, et plus généralement, avec deux lois de comportement différentes pour optimiser le débit d'air comprimé remplissant la chambre à volume variable 922.

[0076] Sur la figure 34 est illustrée une autre variante, dans laquelle la modulation du débit entrant dans la chambre à volume variable 922 est obtenue de manière passive, sans actionneur de commande 935. Pour ce faire, la partie de la chambre de pilotage 931 opposée à la chambre de à volume variable 922 communique avec une chambre de modulation 940 par des trous calibrés 941. On choisit alors le calibrage des trous calibrés 941, le tarage du ressort 938, les dimensions des orifices de passage 932 et la forme du modulateur mobile 934 de façon à ce le comportement dynamique du modulateur mobile durant la détente du piston soit conforme à la loi recherchée.

[0077] Sur les figures 35 et 36 a été illustré un accessoire qui est utilisable dans tous les modes de réalisation précédents et qui consiste en une tige de retenue 942 reliant le piston 94A au corps cylindrique 921, cette tige comportant une portion sécable 943 calibrée de façon à céder lorsque la pression exercée sur le piston 94A dépasse un seuil prédéterminé, comme illustré sur la figure 36.

[0078] Sur les figures 37 et 38, on a illustré une variante dans laquelle l'actionneur 92 de la catapulte 90 est un vérin télescopique, pour une compacité accrue, la chambre à volume variable 922 étant constituée par un ou plusieurs tubes emboîtés coaxiaux 944, 945, 946 de diamètres décroissants initialement positionnés dans un le corps cylindrique tubulaire 921. Cette disposition peut être mise en œuvre dans toutes les variantes précédemment décrite de l'actionneur 92.

[0079] Sur la figure 39 est illustrée une catapulte 90 qui est intégrée au châssis 64 de l'équipage mobile 62 tel qu'illustré sur les figures 14 à 18. On fixe au châssis 64 des tubes 950 présentant à une extrémité un fond fermé 951, et dont l'extrémité opposée 952 est ouverte et engagée de façon étanche dans un socle de maintien 953. Des orifices de remplissage 954 permettent d'injecter dans les tubes 950 un fluide compressible, en l'occurrence de l'air sous pression. Le châssis 64 est maintenu dans la position armée par un mécanisme de verrouillage 77 à commande hydraulique ou pneumatique. Dès que le mécanisme de verrouillage 77 libère le châssis 64, la pression exercée sur les fonds 951 des tubes 950 projette le châssis 64 et l'équipage mobile 62 portant le drone 14 sur la rampe de lancement 22. Les tubes 950 peuvent avoir des contenances et des diamètres différents les uns des autres, et les extrémités ouvertes 952 peuvent également avoir des sections d'ouvertures différentes les unes des autres.

[0080] Dans tous les modes de réalisations de l'actionneur 92, on prévoit un amortisseur de choc en fin de course de lancement, qui peut intégrer un bloc élastomère, un amortisseur à gaz, un ressort ou tout autre dispositif adapté.

[0081] Naturellement, les exemples représentés sur les figures et discutés ci- dessus ne sont donnés qu'à titre illustratif et non limitatif. Il est explicitement prévu que l'on puisse combiner entre eux les différents modes de réalisation illustrés pour en proposer d'autres.