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Title:
ASSEMBLY COMPRISING MODULAR BUILDING ELEMENTS AND METHOD OF ITS COMPOSITION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/002629
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns an assembly, for instance a building, comprising building elements for instance walls, slabs. floors etc., these elements being modular surface elements comprising external elements (E1, E2...) forming an external skin defining the assembly external volume, and internal elements (I1, I2...) forming at least an internal volume (R1, R2...) of the assembly, the spaces between the skins having several functions. Since these elements have dimensions which can have selected values (A, B, a, b) in a harmonic series of numbers, such that the ratio between any two consecutive numbers in the series is constant and equal to the golden section (1 + $m(R)5)/2 and any number of this series is equal to the sum of the two numbers preceding it. The invention provides numerous combinations resulting in a minimum number of elements for a maximum number of possibilities.

Inventors:
POYETON JEAN (FR)
Application Number:
PCT/FR1997/001294
Publication Date:
January 22, 1998
Filing Date:
July 11, 1997
Export Citation:
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Assignee:
POYETON JEAN (FR)
International Classes:
E04H1/00; (IPC1-7): E04H1/00
Foreign References:
FR2571082A11986-04-04
CH482880A1969-12-15
CH625297A51981-09-15
US4788802A1988-12-06
Attorney, Agent or Firm:
Bezault, Jean (40 rue Vignon, Paris, FR)
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Claims:
Revendications
1. Ensemble comprenant des éléments de construction, en particulier bâtiment comprenant des éléments de construction tels que des parois, dalles, plancher, etc., caractérisé en ce que les éléments de construction sont des éléments modulaires surfaciques comprenant : des éléments extérieurs (El, E2,...) formant une peau exté¬ rieure délimitant le volume extérieur de l'ensemble, et.
2. des éléments intérieurs (II, 12...) formant au moins une peau intérieure délimitant un volume intérieur (RI, R2... ) de l'ensemble, et en ce que ces éléments de construction ont des dimensions qui peuvent prendre des valeurs choisies (A, B ; a, b) dans une série harmonique de nombres, telle que le rapport entre deux nombres consécutifs quelconques de cette série soit constant et égal au nombre d'or (l+|5)/2, et que tout nombre de cette série soit égal à la somme des deux nombres qui le précèdent.
3. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend des passages extérieurs (PI, P7), par exemple des portes, des fenêtres, etc., d'un bâtiment, aménagés chacun entre la peau extérieure et une peau intérieure et en ce que ces passages extérieurs créent des interruptions dans ces peaux et ont des dimensions choisies dans la même série harmonique de nombres.
4. Ensemble selon l'une des revendications 1 et 2, caracté¬ risé en ce qu'il comprend en outre des passages intérieurs (P8 à P12), par exemple des portes intérieures d'un bâtiment, aménagés chacun entre deux peaux intérieures et en ce que ces passages intérieures créent des interruptions entre ces peaux et ont des dimensions choisies dans la même série harmonique de nombres.
5. Ensemble selon l'une des revendications 2 et 3, caracté¬ risé en ce que les passages extérieurs (P1P7) ou les passages intérieurs (P8P12) ont une épaisseur dont la dimension est choisie dans la même série harmonique de nombres.
6. Ensemble selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'épaisseur des passages extérieurs ou des passages inté¬ rieurs est délimitée par des éléments modulaires surfaciques (Ll, L2... ) ou par des blocs, par exemple des huisseries, ayant des dimensions correspondantes.
7. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 5, caracté¬ risé en ce qu'il comprend des espaces vides (VI, V2... ) délimités chacun entre une peau extérieure et une peau intérieure ou entre deux peaux intérieures.
8. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que, dans le cas où l'ensemble est un bâtiment, les espaces vides (VI, V2... ) sont occupés par des éléments choisis parmi : des structures verticales et horizontales, des gaines de passage d'alimentation ou d'évacuation de fluide ou de courant électrique, des isolations thermiques et phoniques, et des appareils et machines divers.
9. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 7, caracté¬ risé en ce qu'il s'agit d'un bâtiment et en ce que les éléments extérieurs (El, E2,...) délimitent le volume extérieur du bâtiment, et les éléments intérieurs (II, 12,...) délimitent un volume intérieur habitable du bâtiment.
10. Procédé de composition d'un ensemble selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que l'on utilise des.
11. éléments extérieurs (El, E2...) et des éléments intérieurs (II, 12...) tels que définis à la revendication 1, et en ce que l'on dispose les éléments côte à côte en faisant varier le nombre et la position respective des éléments en sorte que la somme des dimensions des éléments ainsi disposés côté à côte aboutisse à une dimension globale dérivée de la même série harmonique et permette la correspondance au droit des passages entre une peau extérieure et une peau intérieure ou entre deux peaux intérieures.
Description:
Ensemble comprenant des éléments modulaires de construction et son procédé de composition

L'invention concerne un ensemble comprenant des éléments de construction, ainsi qu'un procédé pour sa composition.

Elle s'applique de façon générale à toute construction ou tout assemblage réalisé à partir d'éléments finis.

L'invention s'applique tout particulièrement à la construc¬ tion de bâtiments ou parties de bâtiments, tels que des locaux industriels, des locaux d'habitation, etc., à partir d'éléments de construction, tels que des parois, dalles, planchers, etc.

Il est connu de construire des bâtiments à partir d'éléments modulaires de construction qui peuvent être des éléments linéaires, des éléments plans ou encore des éléments volumi- ques.

Lorsque de tels éléments modulaires (parpaings, carreaux, plaques, etc.) sont disposés côte à côte pour constituer une partie d'un bâtiment, par exemple un plancher, un mur, etc., la somme de leurs dimensions ne correspond pratiquement jamais aux dimensions souhaitées pour cette partie de bâtiment.

II en résulte que ces éléments doivent être découpés, travaillés, raccordés et enduits en partie sur le chantier ce qui oblige à façonner sur le chantier, crée des chutes qu'il faut évacuer et empêche de développer des éléments finis a haute valeur ajoutée.

Pour éviter ces inconvénients, il est connu de réaliser des éléments particuliers ou spéciaux qui possèdent des dimen¬ sions propres, différentes de celles des éléments modulaires courants.

Ces solutions sont coûteuses, longues à réaliser et contrai¬ res aux impératifs d'une fabrication industrielle dans laquelle tous les éléments modulaires doivent être déjà finis en usine et prêts à assembler.

Pour éviter ces inconvénients, on a déjà proposé de réaliser des éléments de construction préfabriqués conformément à des essais de normalisation, appelés "Conventions de coordination ACC", correspondant à des dimensions définies, par exemple 10 cm, 30 cm, 60 cm, 1,20 m, etc.

Toutefois, ces tentatives de normalisation n'ont jamais pu aboutir car elles ne pouvaient éviter ni le recours à des découpes des éléments modulaires conduisant à des chutes, ni le recours à des éléments de dimensions spéciales, adaptées à chaque cas particulier.

Par ailleurs, dans le Brevet français No 84 14997, publié sous le No 2 571 082, il a été proposé un procédé pour établir des parties de construction avec un nombre minimal de types d'éléments.

Ce procédé repose sur l'utilisation d'un ensemble d'éléments modulaires dont les dimensions peuvent prendre des valeurs choisies dans une série harmonique de nombres telle que le rapport entre deux nombres consécutifs quelconques de cette série soit constant et égal au nombre d'or (l+-|5)/2 et que tout nombre de cette série soit égal à la somme des deux nombres qui le précèdent.

Conformément à ce procédé connu, on fait varier le nombre et la position des éléments de chaque dimension en sorte que la somme des dimensions des éléments ainsi disposés côte à côte aboutisse à une dimension globale d'une partie de construc- tion à réaliser, laquelle dimension globale est également issue de ladite série harmonique.

Toutefois, ce procédé connu s'attache essentiellement à combiner des éléments modulaires surfaciques en plan et volumiques et certains éléments modulaires en élévation.

En conséquence, l'invention a notamment pour but de perfec¬ tionner le procédé objet du Brevet français précité.

L'invention vise principalement à réaliser un ensemble, et en particulier un bâtiment, à partir d'éléments modulaires de construction, en supprimant complètement les découpes d'élé¬ ments et la réalisation d'éléments spéciaux.

Elle vise également à permettre la composition de tels ensembles à partir d'un nombre minimal d'éléments modulaires de construction, tout en offrant un maximum de solutions.

Elle vise aussi à permettre la composition d'un tel ensemble, de façon économique, avec un montage rapide et à permettre la transformation ou l'agrandissement sans problème dudit ensemble.

L'invention propose à cet effet un ensemble du type défini en introduction, dans lequel les éléments de construction sont des éléments modulaires surfaciques comprenant :

des éléments extérieurs formant une peau extérieure délimitant le volume extérieur de l'ensemble, et

- des éléments intérieurs formant au moins une peau inté- rieure délimitant un volume intérieur de l'ensemble,

et dans lequel ces éléments de construction ont des dimen¬ sions qui peuvent prendre des valeurs choisies dans une série harmonique de nombres telle que le rapport entre deux nombres consécutifs quelconques de cette série soit constant et égal au nombre d'or (l+ι|5)/2 et que tout nombre de cette série soit égal à la somme des deux nombres qui le précèdent.

Par le terme "peau" on entend désigner présentement une surface extérieure ou intérieure d'un ensemble, en particu¬ lier d'un bâtiment, qui délimite un volume dudit ensemble.

Ainsi, l'invention, bien que faisant appel à des éléments modulaires dont les dimensions sont prises dans une série harmonique, déjà utilisée dans le Brevet français 84 14997 déjà cité, propose une approche tout à fait différente.

Pour la composition ou la construction de l'ensemble, on crée une peau extérieure, c'est-à-dire son enveloppe apparente, qui délimite le volume extérieur de l'ensemble, ainsi qu'au moins une peau intérieure. La peau intérieure constitue l'enveloppe d'un volume intérieur de l'ensemble.

Dans le cas d'un bâtiment, la peau extérieure délimite le volume extérieur du bâtiment, tandis que la peau intérieure constitue l'enveloppe d'un volume intérieur habitable du bâtiment, c'est-à-dire d'une pièce du bâtiment.

Les éléments modulaires formant la peau extérieure et la peau intérieure sont des éléments surfaciques, c'est-à-dire des éléments plans, par exemple de forme rectangulaire. Dans le cas d'un bâtiment, ces éléments plans peuvent être des panneaux propres à constituer la surface extérieure ou intérieure d'un mur ou d'une paroi, ou encore des éléments de sol ou de plafond destinés à former respectivement un sol ou un plafond.

Tous ces éléments modulaires ont des dimensions choisies dans la série harmonique de nombres, telle que définie précédem¬ ment.

Ainsi, en concevant dès le départ un ensemble, en particulier un bâtiment, dont la peau extérieure et les peaux intérieures peuvent être réalisées à partir d'éléments modulaires dont les dimensions sont choisies dans la série harmonique précitée, on évitera des recoupements complexes à la rencon-

tre de deux éléments volumiques et donc des chutes, ainsi que le recours à des éléments spéciaux.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'ensemble comprend des passages extérieurs, tels que des portes, des fenêtres, etc., dans le cas d'un bâtiment, aménagés chacun entre la peau extérieure et une peau intérieure, ces passages extérieurs créant des interruption dans ces peaux et ayant des dimensions choisies dans la même série harmonique de nombres.

Il en résulte que ces passages se situent en correspondance des éléments modulaires de construction, permettant ainsi une coordination parfaite entre les passages et les éléments modulaires.

Ainsi, par exemple, la largeur d'une porte a une dimension faisant partie de la série harmonique. Cette largeur corres¬ pondra à la largeur des éléments de sol situés au niveau de la porte considérée.

L'invention prévoit également que l'ensemble comprend en outre des passages intérieurs, tels que des portes intérieu¬ res dans le cas d'un bâtiment, aménagés chacun entre deux peaux intérieures, ces passages intérieurs créant des interruptions entre ces peaux et ayant des dimensions choisies dans la même série harmonique de nombres.

Là encore, ceci permet une coordination entre les passages intérieurs et les éléments modulaires de construction.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les passages extérieurs ou les passages intérieurs ont une épaisseur dont la dimension est choisie dans la même série harmonique de nombres, ou bien issue de ladite série.

Dans le cas particulier d'un bâtiment, cela signifie, en d'autres termes, que les épaisseurs des parois extérieures du bâtiment ou respectivement des cloisons intérieures du

bâtiment sont choisies également dans la même série harmoni¬ que de nombres ou ses combinaisons.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ces passages extérieurs ou intérieurs sont délimités par des éléments modulaires surfaciques ou des blocs, par exemple des huisse¬ ries, ayant des dimensions correspondantes.

Le calcul des longueurs permises par les combinaisons des éléments modulaires permettra de trouver la juste correspon¬ dance entre les peaux intérieure et extérieure, ou entre les peaux intérieures entre elles, de manière a réserver et placer les passages dans les meilleures conditions possibles. A l'heure actuelle, l'informatique peut permettre les calculs et les représentations de ces différentes solutions rapide¬ ment afin d'effectuer les choix.

L'ensemble de l'invention comprend des espaces vides qui sont délimités chacun entre une peau extérieure et une peau intérieure, ou bien entre deux peaux intérieures.

Ces espaces vides reçoivent des éléments assurant des fonctions diverses. Ainsi, dans le cas d'un bâtiment, les éléments reçus dans les espaces vides peuvent être choisis notamment parmi :

- des structures verticales et horizontales,

- des gaines de passage d'alimentation ou d'évacuation de fluide ou de courant électrique,

- des isolations thermiques et phoniques,

- des appareils et machines divers.

Les structures verticales et horizontales précitées peuvent être des poteaux ou des plateaux assurant la stabilité de l'ensemble. Ces structures se complètent également par des moyens destinés au maintien des peaux, c'est-à-dire des

éléments modulaires constituant la peau extérieure ou les peaux intérieures.

Sous un autre aspect, l'invention concerne un procédé de composition d'un tel ensemble, selon lequel on utilise des éléments extérieurs et des éléments intérieurs tels que définis précédemment, et selon lequel on dispose les éléments côte à côte en faisant varier le nombre et la position respective des éléments en sorte que la somme des dimensions des éléments ainsi disposés côte à côte aboutisse à une dimension globale dérivée de la même série harmonique et permettre la correspondance au droit des passages entre une peau extérieure et une peau intérieure ou entre deux peaux intérieures.

Dans la description qui suit, donnée à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 représente l'organisation en plan d'un bâtiment réalisé à partir d'éléments modulaires surfaciques selon

1' invention ;

- la figure 2 représente l'organisation en plan d'un bâtiment analogue, mais réalisé à partir d'éléments modulaires volumiques et surfaciques selon la technique antérieure ;

- la figure 3 représente schématiquement en perspective la peau intérieure d'une pièce habitable d'un bâtiment selon l'invention ;

- la figure 4 est une vue en coupe verticale partielle du bâtiment de la figure 3 ;

- la figure 5 représente l'organisation en plan d'un autre bâtiment réalisé selon l'invention ; et

- la figure 6 est une vue en coupe verticale partielle du bâtiment de la figure 5.

On se réfère tout d'abord à la figure 1 qui représente l'organisation en plan d'un bâtiment construit à partir d'un ensemble d'éléments modulaires dont les dimensions peuvent prendre des valeurs choisies dans une série harmonique de nombres, telle que le rapport entre deux nombres consécutifs quelconques de cette série soit constant et égal au nombre d'or, c'est-à-dire (l+ * j5)/2 et que tout nombre de cette série soit égal à la somme des deux nombres qui le précèdent.

Ainsi, si l'on désigne par U n le nombre ou l'élément d'ordre n de cette série, on peut écrire :

U n+2 = U n + U n+1

et ce quelle que soit la valeur de n.

En outre, on peut écrire :

υ 2 1 = U 3 /U 2 = ... = U n+1 /U n = U n+2 /U n+1 = ... = (1 + -|5)/2.

Pour établir une telle série de nombres, il faut choisir au départ une dimension de base formant partie de cette série harmonique.

Une des séries envisageables dans le cadre de l'invention est la série dite "MODULOR" conçue par l'architecte LE CORBUSIER, qui a été établie à partir d'une dimension de base égale à 1,828 m.

On indiquera ci-après les principales valeurs de cette série de base et de la série double qui en dérive, les différentes valeurs étant exprimées en centimètres.

Série de base (cm) Série double (cm)

1253.2 957,3

774 , 5 591 , 7

478 , 7 365 , 7

295,8 226

182,8 139,7

113 86,4

69,9 53,4

43,2 33

26,7 20,4

16,5 12,7

10,2 7,7

6,3 4,8

3,9 2,9

2,4 1,9

1,5

0,9

Il résulte du tableau qui précède que la série de base définit une suite de dimensions positives qui s'échelonnent depuis l'infiniment petit (pratiquement zéro) jusqu'à l'infi- niment grand.

Le tableau ne montre qu'un intervalle limité de la série qui s'échelonne entre 0,9 cm et 1 253,2 cm et qui peut être considéré comme suffisant pour la plupart des applications pratiques dans le domaine de la construction d'un bâtiment.

En partant de l'exemple d'un ensemble d'éléments modulaires dont les dimensions peuvent prendre deux valeurs consécutives A et B choisies dans la série harmonique, on peut mettre bout à bout plusieurs éléments de dimension A et plusieurs éléments de dimension B pour obtenir une dimension globale faisant partie de la série harmonique. C'est ainsi que l'on peut combiner deux éléments A et trois éléments B, étant donné que 2A + 3B correspond à un nombre de la série harmoni- que. En effet, si l'on part de la valeur A, on a successive¬ ment dans la série harmonique : A, B, A + B, A + 2B, ... etc.

Compte tenu des propriétés additives de la série harmonique, la dimension globale 2A + 3B peut être également obtenue par d'autres combinaisons faisant intervenir non seulement A et B, mais aussi des valeurs a et b, toutes deux inférieures à A et B, mais prises dans la même série harmonique.

Dans le cas de la figure 1, on utilise des éléments modulai¬ res dont les dimensions sont exprimées à partir des valeurs suivantes, choisies à titre d'exemple non limitatif : A ≈ 43,2 cm, B = 69,9 cm, a = 6,3 cm et b = 10,2 cm.

La figure 1 montre l'organisation en plan d'un bâtiment comprenant une peau extérieure constituant l'enveloppe externe, de contour général rectangulaire, du bâtiment.

Cette peau extérieure est formée d'éléments extérieurs El à E4 pour une première façade, E5 à E7 pour une seconde façade, E8 à Eli pour une troisième façade et E12 à E14 pour une quatrième façade. Les éléments El à E4 ont des largeurs horizontales égales respectivement à B, 2B, 2B et B. Les éléments E5 à E7 ont des largeurs horizontales au sol qui correspondent respectivement à A + B, A + 2B et A + 2B. Les éléments E8 à Eli ont des largeurs horizontales qui corres¬ pondent respectivement à B, 2B, 2B et B. Enfin, les éléments E12 à E14 ont des largeurs horizontales qui correspondent respectivement aux valeurs A + B, A + B, A + B. Les éléments El à E14 sont des éléments modulaires surfaciques tels que par exemple des panneaux en fibrociment, etc.

Les éléments El à E14 ne sont pas tous contigus et délimitent des passages ou ouvertures extérieures PI à P7 dont les largeurs horizontales correspondent respectivement aux valeurs A, 2B, A, A, 2B, A et B.

Le bâtiment comprend en outre plusieurs peaux intérieures. Ainsi, il comprend une première peau intérieure formée d'éléments modulaires II à 18 en correspondance des éléments El à E4, et qui présentent tous une largeur horizontale égale à A. Le bâtiment comprend en outre une deuxième peau inté-

rieure formée d'éléments modulaires intérieurs 19 à 114 situés en correspondance des éléments E5 à E7 et ayant chacun une largeur horizontale égale à B. Il comprend en outre une troisième peau intérieure formée d'éléments modulaires intérieurs 115 à 122 situés en correspondance des éléments E8 à Eli et ayant chacun une largeur horizontale égale à A. Enfin, le bâtiment comprend en outre une quatrième peau inté¬ rieure formée à partir d'éléments 123 à 128 situés en correspondance des éléments E12 à E14 et ayant une largeur horizontale correspondant respectivement à B, A, A, B, A, B.

Ainsi, les éléments El à E14 et II à 128 constituent respec¬ tivement la peau extérieure et la peau intérieure des murs extérieurs du bâtiment.

Le bâtiment est en outre divisé intérieurement en six pièces RI à R6, par des cloisons qui ne seront pas toutes décrites en détail, aux fins de simplification.

Ainsi, le bâtiment comprend une première pièce RI délimitée par les éléments II, 12 et 13, les éléments 127 et 128, ainsi que par des éléments intérieurs 129 et 130 ayant respective¬ ment des largeurs horizontales égales à B et A, ainsi que par deux autres éléments intérieurs 131 et 132 ayant respective- ment des largeurs au sol égales à A. Les éléments 131 et 132 délimitent entre eux un passage intérieur P8 de largeur au sol égale à 2A qui fait communiquer la pièce RI avec la pièce R2 adjacente. La pièce R2 communique avec la pièce R4 adjacente par un passage P9 dont la largeur au sol est égale à B. La pièce R4 communique elle-même avec la pièce R3 par un passage intérieur P10 dont la largeur au sol est égale à B et avec la pièce R6 par un passage intérieur Pli dont la largeur au sol est égale à B. La pièce R6 communique elle-même avec la pièce R5 par un passage intérieur P12 dont la largeur horizontale est égale à 2A.

La cloison intérieure séparant les pièces R5 et R6 a une épaisseur égale à a, tandis que les cloisons séparant les pièces R2 et R4 et les pièces R4 et R6 ont une épaisseur

égale à b. Enfin, les cloisons séparant la pièce RI et la pièce R2, ainsi que la pièce R3 et la pièce R4 ont une épaisseur égale à a + b. L'épaisseur de la paroi extérieure du bâtiment correspond à une valeur a + 2b. Ainsi, le passage extérieur PI est délimité par deux élément modulaires opposés Ll, L2 qui ont chacun une largeur égale à a + 2b. Et il en est de même pour les autres passages extérieurs P2 à P7.

Les passages intérieurs, en particulier le passage P8, est délimité par deux éléments latéraux L3 et L4 qui ont chacun une largeur égale à a + b. Les pièces RI à R6 comprennent un dallage au sol formé à partir de dalles qui peuvent être de trois types différents, à savoir des dalles Dl de forme carrée dont les côtés sont égaux à A, des dalles D2 de forme carrée dont chaque côté est égal à B et des dalles D3 de forme rectangulaire dont la largeur est égale à A et la longueur égale à B.

L'épaisseur des passages intérieurs ou extérieurs peut être délimitée soit par des éléments modulaires surfaciques latéraux, tels que Ll, L2, L3, etc..., soit encore par des blocs, notamment des huisseries ayant des dimensions corres¬ pondantes.

Ainsi, ces dalles s'inscrivent à l'intérieur des pièces RI à R5. Il est à noter également que ces dalles sont coordonnées avec les passages extérieurs PI à P7 et avec les passages intérieurs P8 à P12 dont les largeurs horizontales correspon¬ dent à A ou B ou des multiples de ces valeurs.

Les passages intérieurs P8 à P12 sont occupés par des dalles rectangulaires dont la longueur et la largeur correspondent à chaque fois à des valeurs de la série harmonique ou à des valeurs dérivées de cette série.

Ainsi par exemple, la dalle correspondant au passage P8 a une largeur égale à a + b et une longueur égale à 2A.

Le bâtiment représenté à la figure 1 comprend en outre des dalles de plafond (non représentées) qui correspondent soit aux mêmes répartitions que les dalles de sol et ont donc les mêmes longueurs ou largeurs, soit à des répartitions diffé- rentes, et qui occupent la même surface au sol.

Dans le bâtiment de la figure 1, les éléments modulaires El a E14, les éléments modulaires intérieurs II à 130, etc. et les éléments modulaires latéraux Ll, L2, etc. sont tous des éléments surfaciques. Il en résulte que ces éléments délimi¬ tent entre eux des espaces ou parties creuses, délimitant des vides, tels que VI, V2, etc.

Ces vides délimités dans le mur extérieur ou dans les cloisons intérieures peuvent être occupés par des structures verticales et horizontales, des gaines de passage de fluide ou de courant électrique, des isolations thermiques ou phoniques, des machines diverses, etc.

On se réfère maintenant à la figure 2 qui montre l'organisa¬ tion en plan d'un bâtiment analogue à celui de la figure 1, mais réalisé selon la technique antérieure, conformément aux enseignements du Brevet français No 84 14997 déjà cité.

La construction du bâtiment de la figure 2 procède d'une technique différente, même si elle fait également appel à des éléments modulaires dont les dimensions font partie de la même série harmonique de nombres.

En effet, les éléments modulaires formant les murs et les cloisons sont réalisés, non pas à partir d'éléments surfaci¬ ques comme précédemment, mais à partir d'éléments volumiques tels que des éléments Ml, M2, etc., qui sont représentés en hachures pour mieux les distinguer des éléments surfaciques El, E2, etc., Il, 12, etc. de la figure 1.

Même si l'on retrouve, dans le bâtiment de la figure 2, des dalles de sol analogues à celles de la figure 1, on ne trouve plus de correspondance entre ces dalles de sol et les

éléments volumiques constituant les murs et les cloisons du bâtiment.

Le nombre de possibilités de réaliser des passages extérieurs et des passages intérieurs, dont les emplacements et les dimensions sont coordonnés à ceux des dalles de sol, devient ainsi très réduit.

On se réfère maintenant à la figure 3 qui montre la peau intérieure d'une pièce habitable d'un bâtiment réalisé selon 1'invention.

On aperçoit en partie la peau intérieure de cette pièce qui est formée à partir d'éléments modulaires surfaciques intérieurs dont la largeur peut être égale à A ou B et dont la hauteur peut varier. Dans l'exemple, on trouve, de bas en haut, quatre types d'éléments dont les hauteurs sont égales respectivement à a + b, B, A + B et a + 2b. Le bâtiment comporte, dans l'exemple, une porte P dont la largeur est égale à B et la hauteur est égale à A + 2B + a + b, ainsi qu'une fenêtre F dont la largeur est égale à 2B et dont la hauteur est égale à A + B.

On se réfère maintenant à la figure 4 qui représente une vue en coupe verticale d'une partie d'un autre bâtiment selon 1'invention.

Comme dans le cas de la figure précédente, les éléments modulaires situés verticalement peuvent avoir une largeur choisie entre A et B, tandis qu'ils ont quatre types de hauteurs. De haut en bas, on retrouve, comme précédemment, des éléments ayant des hauteurs respectives égales à a + b, B, A + B et a + 2b.

Dans l'exemple de la figure 4, on aperçoit une pièce R délimitée notamment par une structure de plancher SP recou¬ verte par des dalles de sol DS et par des dalles de plafond DP logées toutes deux dans des vides et qui comprend une paroi intérieure délimitant une niche N et logeant intérieu-

rement des canalisations C qui peuvent servir au passage d'un fluide, par exemple au passage de l'eau sanitaire ou de l'eau d'un circuit de chauffage central.

On se réfère maintenant aux figures 5 et 6 qui montrent respectivement l'organisation en plan et une vue en coupe verticale d'un autre bâtiment selon l'invention.

Ce bâtiment comprend également des éléments surfaciques extérieurs El, E2, etc. et des éléments surfaciques intérieu¬ res II, 12, etc. analogues à ceux de la figure 1.

Les vides délimités par ces éléments surfaciques sont occupés par des niches NI, N2, N3, N4 (figure 5).

Les espaces vides sont également occupés par des poteaux Tl, T2 , T3, T4, T5 et T6 disposés suivant une trame rectangulai¬ re, dont les dimensions font également partie de la série harmonique.

Il est à noter que des poteaux peuvent être également situés hors des espaces vides, mais dans des positions simples par rapport aux éléments concernés, afin de réduire le nombre de ces éléments.

La figure 5 montre ainsi l'implantation d'un poteau T7 qui n'est pas situé dans un espace vide et qui passe à un croisement d'éléments modulaires (dalles de sol ou dalles de plafond) .

Il convient alors de réaliser des dalles qui ménagent une réserve pour le passage du poteau.

Ainsi, l'invention offre un grand choix de combinaisons d'éléments modulaires formant une peau extérieure ou une peau intérieure, ce qui permet de réaliser différents types d'ensembles, en particulier de bâtiments, à partir d'un nombre minimal d'éléments modulaires, sans recourir à des découpes et sans recourir à des éléments spéciaux.

En outre, un tel ensemble peut être aisément transformé, par exemple agrandi, en utilisant des éléments modulaires du même type, sans recourir ni à des découpes, ni à des éléments spéciaux.

En faisant varier le type (dimensions) des éléments modulai¬ res et leurs positions respectives, on peut établir des passages entre les peaux en correspondance des éléments modulaires.

On comprendra que l'invention procède d'une technique différente de celle des techniques de construction connues.

Dans les techniques de construction connues, on commence par dessiner l'ensemble à réaliser, puis on s'intéresse aux dimensions.

Conformément à l'invention, l'approche est totalement différente. On commence par faire des combinaisons d'éléments et on dessine ensuite ces combinaisons sur le papier, ce qui est aujourd'hui sans problème avec l'informatique.

Dans l'invention, on établit une structure à l'intérieur d'un espace technique, lequel contient également les différents isolants et les passages nécessaires aux fluides.

Les éléments de cette structure sont modulaires entre eux et placés modulairement dans cet espace technique. Les autres fonctions techniques, telles que les isolations, passages de fluide, canalisations ou appareils divers, occupent l'espace nécessaire à leur fonction.

La richesse de la modulation permet de répondre à l'ensemble des problèmes posés.

On comprendra que 1'espace technique enveloppe les volumes intérieurs. Ces volumes intérieurs sont modulaires et permettent toutes les dispositions intérieures indépendamment de la modulation des structures. Les éléments de peaux qui

les constituent sont fixés à la structure par des éléments de liaison assurant l'interface.

L'espace technique est enveloppé par la peau extérieure, laquelle est fixée, comme la peau intérieure, par des éléments de liaison assurant l'interface, sa modulation propre offrant une grande liberté.

Il est bien évident que l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrites précédemment à titre d'exem¬ ple.

En particulier, la base de la série harmonique peut être différente de la série "MODULOR" décrite précédemment, dont le module de base est égal à 1,828 m.

D'autre part, l'invention n'est pas limitée à la réalisation d'ensembles, tels que des bâtiments ou des parties de bâtiments.

Elle s'applique, de façon très générale, à la réalisation d'ensembles ou de constructions de tous types, à partir d'éléments modulaires surfaciques formant peau extérieure ou peau intérieure, en particulier des meubles.