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Title:
ASSEMBLY FOR A TANK
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/118747
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an assembly for a tank comprising: an inner wall (1) delimiting a cavity (2) intended to receive a liquid, the inner wall (1) having a first surface (101) facing the cavity (2), and a second surface (102) opposite the first surface (101) with respect to the cavity (2); a sealing device (5) comprising a sealing layer (50) and a guide (51), the sealing layer (50) comprising a material, the sealing device (5) being fastened to the second surface (102) of the inner wall (1), the material being expansible when an opening (4) is formed in the inner wall (1), the guide (51) being configured to be fastened to the sealing layer (50) so as to exert a stress on the sealing layer (50) to control a direction of expansion of the sealing layer (50).

Inventors:
BRIAND VALÉRIE (FR)
SOTO PUENTE JORGE ARTURO (FR)
HERICHER AURÉLIEN (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/052462
Publication Date:
June 29, 2023
Filing Date:
December 21, 2022
Export Citation:
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Assignee:
SAFRAN AEROSYSTEMS (FR)
International Classes:
B64D37/06; B64D37/32
Foreign References:
US20080264951A12008-10-30
US3567536A1971-03-02
US3698587A1972-10-17
US4336291A1982-06-22
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Ensemble pour un réservoir, l’ensemble comprenant : une paroi interne (1 ) délimitant une cavité (2) prévue pour recevoir un liquide, la paroi interne (1 ) présentant une première surface (101 ) faisant face à la cavité (2), et une deuxième surface (102), opposée à la première surface (101 ) par rapport à la cavité (2) ; un dispositif d’obturation (5) comprenant une couche d’obturation (50) et un guide (51 ), la couche d’obturation (50) comprenant un matériau, le dispositif d’obturation (5) étant fixé au niveau de la deuxième surface (102) de la paroi interne (1 ), le matériau étant expansible lorsqu’une ouverture (4) est formée dans la paroi interne (1 ), le guide (51 ) étant configuré pour être fixé sur la couche d’obturation (50) de sorte à exercer une contrainte sur la couche d’obturation (50) pour contrôler une direction d’expansion de la couche d’obturation (50), dans lequel la couche d’obturation (50) présente deux faces (501 , 502), le guide (51 ) comprend deux films (511 , 512) fixés sur une des deux faces (501 , 502) correspondantes de la couche d’obturation (50).

2. Ensemble selon la revendication 1 , dans lequel la couche d’obturation (50) comprend un panneau présentant une épaisseur, une longueur et une largeur, l’épaisseur étant au moins dix fois inférieure à la longueur et/ou à la largeur, de préférence au moins cent fois inférieure, la direction d’expansion étant selon la longueur et/ou selon la largeur du panneau.

3. Ensemble selon l’un des revendications 1 et 2, dans lequel chacun des films (511 , 512) est cousu sur une des deux faces (501 , 502) correspondantes de la couche d’obturation (50).

4. Ensemble selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel le dispositif d’obturation (5) est collé sur la deuxième surface (102) de la paroi interne (1 ).

5. Ensemble selon l’une des revendications 1 à 4, comprenant en outre un revêtement (10) étanche au liquide fixé sur la première surface (101 ) de la paroi interne (1 ).

6. Ensemble selon la revendication 5, dans lequel le revêtement (10) présente un premier module d’élasticité et la paroi interne (1 ) présente un deuxième module d’élasticité, le premier module d’élasticité étant supérieur au deuxième module d’élasticité.

7. Ensemble selon l’une des revendications 1 à 6, comprenant en outre une paroi externe (3) agencée sur le dispositif d’obturation (5) de sorte à ce que le dispositif d’obturation (5) soit positionné entre la paroi interne (1 ) et la paroi externe (3).

8. Réservoir comprenant un ensemble selon l’une des revendications 1 à 7.

9. Aéronef comprenant un réservoir selon la revendication 8.

Description:
ENSEMBLE POUR RÉSERVOIR

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne l’obturation d’une paroi d’un réservoir venant à être perforée, typiquement pour un réservoir de liquide d’un aéronef.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Un aéronef, tel qu’un hélicoptère, comprend généralement au moins un réservoir adapté pour stocker un liquide tel que du carburant. Or, une paroi du réservoir peut être amenée à être perforée lors du fonctionnement de l’aéronef, typiquement par un projectile. Une telle perforation est susceptible d’entraîner une perte importante de liquide en dehors du réservoir, et donc de remettre en cause la sécurité de l’aéronef. Pour pallier ce problème, des mécanismes d’obturation de la perforation ont été développés afin de limiter la fuite de liquide. Toutefois, l’efficacité de ces mécanismes peut encore être améliorée.

EXPOSE DE L'INVENTION

Un but de l’invention est d’améliorer l’obturation d’une ouverture venant à être formée au sein d’une paroi d’un réservoir.

Il est à cet effet proposé, selon un aspect de l’invention un ensemble pour un réservoir comprenant : une paroi interne délimitant une cavité prévue pour recevoir un liquide, la paroi interne présentant une première surface faisant face à la cavité, et une deuxième surface, opposée à la première surface par rapport à la cavité ; un dispositif d’obturation comprenant une couche d’obturation et un guide, la couche d’obturation comprenant un matériau, le dispositif d’obturation étant fixé au niveau de la deuxième surface de la paroi interne, le matériau étant expansible lorsqu’une ouverture est formée dans la paroi interne, le guide étant configuré pour être fixé sur la couche d’obturation de sorte à exercer une contrainte sur la couche d’obturation pour contrôler une direction d’expansion de la couche d’obturation.

Avantageusement, mais facultativement, l’ensemble précédemment décrit comprend l’une des caractéristiques suivantes, prise seule ou en combinaison :

- la couche d’obturation comprend un panneau présentant une épaisseur, une longueur et une largeur, l’épaisseur étant au moins dix fois inférieure à la longueur et/ou à la largeur, de préférence au moins cent fois inférieure, la direction d’expansion étant selon la longueur et/ou selon la largeur du panneau ; - la couche d’obturation présente deux faces, le guide comprend deux films fixés sur une des deux faces correspondantes de la couche d’obturation ;

- chacun des films est cousu sur une des deux faces correspondantes de la couche d’obturation ;

- le dispositif d’obturation est collé sur la deuxième surface de la paroi interne ;

- il comprend en outre une revêtement étanche au liquide fixé sur la première surface de la paroi interne ;

- le revêtement présente un premier module d’élasticité et la paroi interne présente un deuxième module d’élasticité, le premier module d’élasticité étant supérieur au deuxième module d’élasticité ; et

- il comprend en outre une paroi externe agencée sur le dispositif d’obturation de sorte à ce que le dispositif d’obturation soit positionné entre la paroi interne et la paroi externe.

Selon un autre aspect de l’invention, il est proposé un réservoir comprenant un ensemble tel que précédemment décrit.

Selon un autre aspect de l’invention, il est proposé un aéronef comprenant un réservoir tel que précédemment décrit.

DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

La figure 1 est une vue en coupe schématique d’un ensemble selon un mode de réalisation de l’invention.

La figure 2 est vue en coupe schématique d’un ensemble selon un mode de réalisation de l’invention, lorsque la paroi interne a été perforée.

La figure 3 est une vue en coupe schématique d’une paroi d’un réservoir qui n’est pas muni d’un dispositif d’obturation selon un mode de réalisation de l’invention et qui a été perforée.

Sur l’ensemble des figures, les éléments similaires portent des références identiques.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Un aéronef (non représenté) est un appareil configuré pour s’élever et/ou circuler dans les airs. Des exemples d’aéronefs comprennent des avions, mais aussi des hélicoptères.

Pour les besoins de son fonctionnement, l’aéronef peut comprendre un certain nombre de liquides (ou fluides), lesquels sont généralement mis en circulation au sein de circuits dédiés de l’aéronef. Des exemples de fluides comprennent de l’huile de lubrification ou du carburant, lequel est, le plus souvent, utilisé pour le fonctionnement d’un moteur à combustion interne dont le travail est mis au profit de l’aéronef.

Chaque fluide utile au fonctionnement de l’aéronef peut être stocké au sein d’un ou plusieurs réservoir(s) (non représenté(s)) de l’aéronef.

En référence à la figure 1 , à la figure 2 et à la figure 3, le réservoir comprend alors une paroi interne 1 , étanche au liquide, servant à assurer la tenue mécanique du réservoir, et délimitant une cavité 2 prévue pour recevoir le liquide. Dans ce qui suit, les termes « interne » et « externe » sont définis par rapport à la cavité 2, un élément interne étant agencé plus proche de la cavité 2 qu’un élément externe. La paroi interne 1 peut comprendre au moins l’un parmi les matériaux suivants : les polyamides, les polyesters, les aramides (méta et para-aramides) ou un mélange de ces fibres.

Le réservoir comprend en outre une paroi externe 3 entourant la paroi interne 1 , et pouvant également servir à assurer la tenue mécanique du réservoir, typiquement en cas d’accident de l’aéronef. La paroi externe 3 peut typiquement comprendre un polymère tissé, voire être formé d’une couche de tissu en polymère. La paroi externe 3 peut, de manière plus générale, comprendre un plastique ou un caoutchouc qui sont renforcés, ou non renforcés. Des plastiques utiles à cet égard peuvent être : les polyuréthanes, les fluorés et/ou les polyamides. Des caoutchoucs utiles à cet égard peuvent être : les nitriles, les PVC/nitriles, les nitriles hydrogénés, les élastomères fluorés et/ou les élastomères polyuréthanes.

Comme notamment visible sur la figure 1 , la paroi interne 1 présente une première surface 101 faisant face à la cavité 2, et une deuxième surface 102, opposée à la première surface 101 par rapport à la cavité 2.

De préférence, un revêtement 10 étanche au liquide est fixé, typiquement en étant rapporté puis collé, sur la première surface 101 de la paroi interne 1 , afin de garantir que du fluide ne puisse s’échapper de la cavité 2. De manière plus générale, le revêtement 10 constitue une barrière au contenu présent dans le réservoir, non seulement dans sa forme liquide, mais également pour les vapeurs du contenu. En d’autres termes, le revêtement 10 prévient tout passage du contenu du réservoir depuis l’intérieur de la cavité 2 vers l’extérieur de la cavité 2, que ce contenu soit sous forme liquide ou gazeuse. Le revêtement 10 peut typiquement comprendre du plastique, voire être formé par un film en matière plastique, ou du caoutchouc. Pour certains réservoirs souples, le revêtement 10 peut être une enduction protégée, ou non, par un autre matériau qui entre directement en contact avec le contenu du réservoir. Pour certains réservoirs rigides, le revêtement 10 peut comprendre du métal, comme l’aluminium, un matériau composite et/ou une résine. Dans d’autres exemples avantageux, le revêtement 10 comprend au moins un élément thermoplastique présentant les propriétés de barrière précédemment décrites, typiquement un polyamide, un fluoré et/ou un PEEK (polyetheretherketone). Dans une variante avantageuse (non représentée), un tissu peut être rapporté et fixé au niveau d’une surface interne du revêtement 10 afin de le protéger d’agressions en provenance de l’intérieur de la cavité 2, typiquement lors du montage d’accessoires, telles qu’une pompe, à l’intérieur du réservoir.

Dans une variante, le revêtement 10 présente un premier module d’élasticité et la paroi interne 1 présente un deuxième module d’élasticité, le premier module d’élasticité étant supérieur au deuxième module d’élasticité. La paroi interne 1 permet ainsi de rigidifier le revêtement 10.

Dans une variante (non représentée), la paroi interne comprend plusieurs portions, adjacentes ou non, chacune présentant une densité et/ou un module d’élasticité qui est différent de celle/ celui des autres portions. Ces portions peuvent correspondre à des zones de la paroi interne qui comprennent des matériaux différents, ou à des zones comprenant le même matériau mais selon des niveaux de porosité différents, voire à certaines zones comprenant un matériau composite et d’autres non. Ces portions peuvent prendre la forme de couches distinctes de la paroi interne. Typiquement, la paroi interne peut comprendre la (ou les) mêmes matériaux que la paroi externe, mais il est préférable qu’au moins l’un parmi la paroi interne et la paroi externe comprenne un tissu de renfort mécanique. En tout état de cause, la présence de ces différentes portions permet d’optimiser la structure mécanique et/ou l’imperméabilité de la paroi interne, éventuellement en renforçant certaines zones particulièrement exposées aux projectiles, tout en limitant les coûts de fabrication et de maintenance du réservoir.

Lors du fonctionnement de l’aéronef, comme visible sur la figure 2 et la figure 3, une ouverture 4, ou perforation, peut être formée au sein de la paroi interne 1 , voire même à travers la paroi interne 1 , c’est-à-dire de part en part de la paroi interne 1 , et même, dans certains, dans la paroi externe 3 et/ou à travers la paroi externe 3. Ceci peut notamment être le cas lorsqu’un projectile atteint le réservoir avec une énergie suffisante. Dans ce cas, l’étanchéité au liquide de la paroi interne 1 n’est plus garantie, et il existe un risque que le fluide puisse se répandre à l’extérieur de la cavité 2, typiquement au sein de l’aéronef, ce qui met en péril la sécurité de fonctionnement de l’aéronef.

Pour limiter les effets d’une ouverture 4 venant à être formée au sein de la paroi interne 1 , un dispositif d’obturation 5 est fixé au niveau de la deuxième surface 102 de la paroi interne 1 , comme illustré sur la figure 1 et sur la figure 2. De préférence, le dispositif d’obturation 5 est positionné entre la paroi interne 1 et la paroi externe 3. La paroi externe 3 permet notamment de maintenir le dispositif d’obturation 5 sur le réservoir et à garantir son étanchéité et son isolation face à l’environnement extérieur (e.g., abrasion sur la surface de l’aéronef, fluides, agressions à l’installation, etc.). Le dispositif d’obturation 5 n’est pas nécessairement positionné entre la paroi interne 1 et la paroi externe 3 sur toute la surface occupée par la paroi interne 1 et/ou par la paroi externe 3. De fait, comme visible sur la figure 1, le dispositif d’obturation 5 peut être positionné au niveau de zones ponctuelles et distinctes de la deuxième surface 102 de la paroi interne 1 , la paroi externe 3 étant rapportée directement sur la paroi interne 1 en dehors de ces zones ponctuelles. Dans une variante avantageuse (non représentée), une gomme naturelle peut également être positionnée entre la paroi interne et la paroi externe, en dehors de ces zones ponctuelles, et ce afin d’éviter que le dispositif d’obturation ne se déclenche pour autre chose que la formation d’une ouverture dans la paroi interne.

Dans une variante illustrée sur la figure 1 , le dispositif d’obturation 5 est collé, au moyen d’une pluralité de lignes et/ou de points de colle 6, sur la deuxième surface 102 de la paroi interne 1. Il en va d’ailleurs de même pour la fixation de la paroi externe 3 sur le dispositif d’obturation 5 ou sur la paroi interne 1. Ceci n’est toutefois pas limitatif puisque d’autres moyens de fixation du dispositif d’obturation 5 et/ou de la paroi externe 3, sur la paroi interne 1 , sont envisageables, comme la soudure, le rivetage, l’usage de clips et/ou la couture.

Comme visible sur la figure 1 , le dispositif d’obturation 5 comprend au moins une couche d’obturation 50, laquelle comprend un matériau. En d’autres termes le dispositif d’obturation 5 comprend une étendue uniforme du matériau, laquelle est appliquée ou déposée sur une surface du dispositif d’obturation 5.

La couche d’obturation 50 présente au moins deux faces 501 , 502, typiquement une face interne 501 qui fait face à la deuxième surface 102 de la paroi interne 1 , et une face externe 502 qui fait face à la paroi externe 3. En d’autres termes, les faces 501 , 502 s’étendent de part et d’autre de la couche d’obturation 50 dans la direction de l’épaisseur de la couche d’obturation 50.

Dans une variante illustrée sur la figure 1 , la couche d’obturation 50 comprend un panneau, lequel présente une épaisseur, une longueur et une largeur, l’épaisseur étant au moins dix fois inférieure à la longueur et/ou à la largeur, de préférence au moins cent fois inférieure. La forme du panneau peut être quelconque, ou polygonale, voire circulaire, suivant la protection recherchée pour le réservoir. Typiquement, le panneau est un parallélépipède rectangle dont l’épaisseur est comprise entre 1 ,0 et 15,0 millimètres, et vaut de préférence 3,0 millimètres, la longueur est comprise entre 500 et 700 millimètres, et vaut de préférence 650 millimètres, et la largeur est comprise entre 400 et 600 millimètres, et vaut de préférence 550 millimètres. La couche d’obturation 50 peut, bien entendu, comprendre une pluralité de panneaux, typiquement superposés dans la direction normale à la paroi interne 1 , en étant par exemple fixés les uns aux autres.

Le matériau est expansible, c’est-à-dire qu’il est susceptible de se dilater ou se développer en volume ou en surface. Plus précisément, le matériau est expansible lorsque l’ouverture 4 est formée dans la paroi interne 1. En d’autres termes, c’est la formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1 , qu’elle soit traversante ou non, qui déclenche l’expansion du matériau. Plusieurs types de matériaux sont envisageables à cet égard.

Dans une variante, l’obturation se déroule de manière extrinsèque au matériau. Dans ce cas, le matériau comprend des composants d’obturation telles que des microcapsules ou des nano capsules, lesquelles sont intégrées dans une matrice, de préférence polymère, formant la couche d’obturation 50, et contiennent une phase mobile qui est susceptible de se répandre pour obstruer l’ouverture 4, lorsque les composants sont brisés. Des réactions chimiques et/ou physiques peuvent conduire à une expansion du matériau lorsque les composants des capsules sont brisés. De fait, les capsules peuvent contenir un gaz sous pression, lequel peut être généré par réaction chimique. Dans d’autres variantes, une mousse de polyuréthanne, telle que celles existants dans le domaine de la construction, peut être utilisée.

Dans une autre variante, l’obturation se déroule de manière intrinsèque au matériau. Dans ce cas, le matériau est configuré de sorte à ce que l’obturation soit mise en œuvre par reconstruction des liaisons chimiques au sein du matériau. Les liaisons concernées peuvent être des liaisons covalentes ou non covalentes, telles que des liaisons hydrogènes, des complexes métal-ligand, des interactions ioniques ou des empilements pi. Pour déclencher l’obturation, il est généralement nécessaire que le matériau soit exposé à la chaleur, typiquement à des températures supérieures à 100°C, à un stimulus électrique et/ou électromagnétique, et/ou à une irradiation.

Dans une variante, l’expansion du matériau est déclenchée de manière autonome : c’est la formation même de l’ouverture 4 qui déclenche l’expansion du matériau.

Dans une autre variante, l’expansion du matériau est déclenchée de manière non autonome : c’est la chaleur, la lumière et/ou le contact avec l’oxygène de l’air ou d’un liquide, typiquement celui contenu dans la cavité 2 et qui tend à se répandre par l’ouverture 4 lorsqu’elle se forme, qui déclenche l’expansion du matériau. Typiquement, un matériau polymère, ou une gomme naturelle, est susceptible de gonfler lorsqu’il absorbe un carburant.

Dans un exemple de réalisation, le matériau comprend des microcapsules réparties au sein de différentes matrices polymères et contenant des agents de réparation, la couche d’obturation 50 comprenant des catalyseurs. Dans cet exemple de réalisation, l’usage du matériau est modulable. En outre, l’obturation est mise en œuvre de manière autonome par simple contact entre les différentes substances formant la couche d’obturation 50 lors de la formation de l’ouverture 4 au sein de la paroi interne 1. Typiquement, la couche d’obturation 50 comprend deux liquides confinés et séparés par une couche inerte, ces liquides étant libérés lors de la formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1 , la réaction chimique entre les liquides formant un matériau obturant l’ouverture 4, dont le diamètre peut dépasser 20 millimètres.

Dans un autre exemple de réalisation, la couche d’obturation 50 comprend un élastomère thermoplastique, deux types de réactifs étant encapsulés et dispersés dans cette couche d’élastomère. Lors de la formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1 , les deux réactifs entrent en contact et la réaction chimique produit une mousse polyuréthane à expansion rapide qui obstrue l’ouverture 4. Là encore, il est préférable de prévoir une réaction entre deux réactifs et un agent gonflant, c’est-à-dire un élément permettant de former un gaz. Le gaz peut résulter d’un liquidé échauffé par une réaction chimique, ou se former suite à une réaction chimique.

Dans d’autres exemples de réalisation, le matériau de le couche d’obturation 50 comprend de l’isoprène synthétique, du caoutchouc butyle, du polyisobutylène et/ou de l’EPDM (éthylène-propylène-diène monomère), qui sont des élastomères qui gonflent par absorption de carburant.

Il est à noter que, dans tels exemples de réalisation, le dispositif d’obturation 5 peut être à usage unique. En outre, l’utilisation de capsules peut limiter la résistance mécanique et la durée de vie du dispositif d’obturation 5.

Dans un exemple de réalisation illustré sur la figure 1 et sur la figure 2, le matériau de la couche d’obturation 50 réagit au contact avec le liquide contenu dans la cavité 2, lequel est susceptible de se répandre à l’extérieur de la cavité 2 en cas de formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1. Avantageusement, le matériau est conçu pour être expansible à n’importe quelle température, ce qui favorise la plage de fonctionnement de l’aéronef, notamment à des températures comprises entre -55° C et 85° C. Un exemple de matériau susceptible d’être utilisé à cet égard comprend du caoutchouc. Un autre exemple de matériau comprend une mousse de polyuréthane. Un autre exemple de matériau comprend une gomme naturelle sous forme de mousse pleine, vulcanisée ou non.

Afin de favoriser une obturation rapide et complète de l’ouverture 4 lorsqu’elle est formée au sein de la paroi interne 1 , le dispositif d’obturation 5 comprend au moins un guide 51 , lequel est configuré pour être fixé sur la couche d’obturation 50 de sorte à exercer une contrainte sur la couche d’obturation 50 pour contrôler une direction d’expansion de la couche d’obturation 50.

Une comparaison de la figure 2, illustrant une partie d’un réservoir muni d’un dispositif d’obturation 5 comprenant un matériau expansible et un guide 51 , et de la figure 3, illustrant une partie d’un réservoir qui n’est pas muni d’un tel dispositif d’obturation 5, permet de comprendre l’intérêt de contraindre la couche d’obturation 50 pour en contrôler une direction d’expansion. De fait, comme visible sur la figure 2, l’étendue de la blessure engendrée par la formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1 est limitée grâce à la contrainte exercée par le guide 51 dans l’épaisseur de la couche d’obturation 50. En orientant l’expansion du matériau dans la direction correspondant à la longueur et/ou la largeur de la couche d’obturation 50, c’est-à-dire sensiblement dans le plan de la couche d’obturation 50, l’ouverture 4 est obturée plus efficacement et plus rapidement, la perte de liquide en dehors de la cavité 2 étant alors réduite, voire annihilée. En outre, la présence du guide 51 présente un effet favorable de raidissement de la paroi interne 1 et/ou de la paroi externe 3, qui limite les configurations telles que celles illustrées sur la figure 3, dans laquelle la formation de l’ouverture 4 causée par un impact de projectile entraîne le décalage du plan des bords de l’ouverture 4, l’un par rapport à l’autre. Ainsi, la paroi interne 1 et/ou la paroi externe 3 du réservoir illustrée en figure 2 est plus rigide que la paroi interne 1 et/ou la paroi externe 3 du réservoir illustrée en figure 3.

Typiquement, en référence à la figure 2, la direction d’expansion est selon la longueur et/ou selon la largeur du panneau, dans la variante où la couche d’obturation 50 comprend un panneau. En d’autres termes, le guide 51 exerce une telle contrainte dans la direction de l’épaisseur du panneau, que le matériau ne peut s’étendre que selon la largeur et/ou la longueur du panneau lorsque l’ouverture 4 se forme dans la paroi interne 1.

Dans une variante avantageuse illustrée sur la figure 1 , le guide 51 comprend deux films 511 , 512. Un film se définit ici comme une pellicule, une mince couche d'un produit ou d'une matière recouvrant une surface. Chacun des films 511, 512 est rapporté et fixé sur une des deux faces 501 , 502 de la couche d’obturation 50. Ceci n’est toutefois pas limitatif puisque les films 511, 512 peuvent être formées par des portions externes de la couche d’obturation 50 qui sont plus rigides que le reste de la couche d’obturation 50, par exemple les films 511 , 512 peuvent être les peaux étanches d’une mousse formant la couche d’obturation 50.

La figure 1 illustre un mode de réalisation dans lequel le dispositif d’obturation 5 comprend deux couches d’obturation 50, chacune étant guidée par deux films 511 , 512 fixés sur chacune de leurs deux faces 501 , 502. Un nombre plus grand de couches d’obturation 50 est, bien entendu, envisageable. Cette forme du guide 51 , dans lequel deux films 511 , 512 prend en sandwich la couche d’obturation 50 n’est toutefois pas limitative, puisqu’il est possible que le guide 51 ne comprenne qu’un seul film, lequel serait soit fixé sur une seulement des deux faces 501 , 502, soit entourerait complètement la couche d’obturation 50 en la laissant libre de s’étendre selon une unique direction de l’espace. Dans une variante avantageuse, les deux films 511, 512 peuvent être reliés entre, par exemple au moyen d’une couture, d’une agrafe et/ou d’un élément de rappel, tel qu’un ressort, permettant de maintenir une distance prédéterminée entre les films 511 , 512.

Avantageusement, chaque film 511 , 512 présente une épaisseur comprise entre 20 et 50 micromètres, et valant de préférence 30 micromètres.

De préférence, le film 511 , 512 comprend du polyamide. Ceci n’est toutefois pas limitatif, puisque d’autres matériaux sont envisageables, tel qu’un polymère ou un métal, tant que la matériau du guide 51 est inerte au liquide contenu dans la cavité 1 , c’est-à-dire que, contrairement au matériau de la couche d’obturation 50, il ne réagit pas au contact de ce liquide.

Le film 511 , 512 peut être composé d’un matériau homogène ou tissé, suivant les contraintes qu’il est souhaitable d’exercer sur la couche d’obturation 50. Le film 511 , 512 peut être souple et comprendre alors des feuilles, du tissu enduit, du tissu calandré et/ou une gomme. Le film 511, 512 peut être rigide, ou semi-rigide, et comprendre une plaque composite, un plastique et/ou des fibres compressées.

Dans une variante préférée, d’ailleurs illustrée sur la figure 2, le film 511 , 512 est cousu sur la couche d’obturation 50, chacun des deux films 511 , 512 étant de préférence cousu sur une des deux faces 501 , 502 correspondantes de la couche d’obturation 50. Plus exactement, les deux films 511 , 512 sont avantageusement reliés entre eux par des fils de couture traversant la couche d’obturation 50, ce qui permet de figer l’épaisseur de la couche d’obturation 50. De préférence, les lignes de couture sont droites, selon un motif à points noués, et ont été réalisées avec un espacement compris entre 5 et 15 millimètres, et valant de préférence 10 millimètres, dans le sens de la largeur et de la longueur du panneau formant la couche d’obturation 50. En outre, la densité des points de couture est d’au minimum 10 points tous les 10 centimètres, de préférence d’au minimum 15 points tous les

10 centimètres. La couture peut ne pas être droite, et ainsi suivre n’importe quel motif, tel que des croisements ou des ligne brisées formant des angles alternativement saillants et rentrants (zigzag). Le motif et les propriétés de la couture dépend généralement de la taille caractéristique du projectile susceptible d’entraîner la formation de l’ouverture 4 dans la paroi interne 1.

La couture présente l’avantage d’assurer l’intégrité de la couche d’obturation 50 en dehors de la zone concernée par la formation de l’ouverture 4 au sein de la paroi interne 1. En outre, les fils 510 de couture peuvent être choisis de sorte à présenter une certaine capillarité favorisant la diffusion de liquide au sein de la couche d’obturation 50 et augmentant la quantité de matériau exposé au liquide (selon le même principe de fonctionnement que des drains), atténuant ainsi certaines propriétés physico-chimiques du matériau de la couche d’obturation 50, lequel peut présenter un gradient de porosité, de l’extérieur vers le cœur de la couche d’obturation 50 (le cœur étant plus poreux que les zones périphériques de la couche d’obturation), qui serait susceptible de limiter la propagation du liquide au sein de la couche d’obturation 50, et donc l’expansion du matériau. Enfin, les fils 510 de couture peuvent être à mémoire de forme, de sorte à se resserrer lorsqu’ils entrent en contact avec le fluide ou lorsqu’ils sont soumis à une sollicitation thermique, exerçant une contrainte d’autant important sur la couche d’obturation 50. De préférence, les fils 510 comprennent un polyamide, un polyester et/ou un aramide.

Dans une variante, le guide 51 ne comprend que des coutures dans la couche d’obturation 50 (selon des propriétés, motifs et formes tels que précédemment décrits), lesquelles suffisent à suffisamment contraindre la couche d’obturation 50 pour contrôler une direction d’expansion de la couche d’obturation 50, sans que la présence de film(s) ne soit nécessaire.

Alternativement ou en complément des coutures, il est possible d’envisager un guide comprenant des agrafes, des rivets, des vis (plastiques, composites et/ou métalliques), et/ou des inserts, soit directement fixés sur la couche d’obturation, soit pour fixer au moins un film sur la couche d’obturation.

11 est à noter que, bien que le dispositif d’obturation 5 ait été décrit pour une fixation sur la paroi interne 1 d’un réservoir, ceci n’est pas limitatif, puisqu’un tel dispositif d’obturation 5 peut également être rapporté et fixé sur une paroi de n’importe quelle conduite de fluide.

Grâce au dispositif d’obturation 5, il est non seulement possible de limiter les effets d’une ouverture 4 venant à être formée transversalement à travers la paroi interne 1 , mais aussi, dans une certaine mesure, une ouverture 4 venant à être formée selon un angle par rapport à la normale au plan de la paroi interne 1 , typiquement une déchirure dans le plan de la paroi interne 1.