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Title:
AUTONOMOUS MODULE FOR THE ACCELERATION AND PRESSURISATION OF A FLUID WHILE SUBMERGED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/049476
Kind Code:
A1
Abstract:
Autonomous module for the acceleration and pressurisation of a fluid while submerged. The invention relates to an autonomous module (10) for the acceleration and/or pressurisation of a fluid while submerged, comprising at least one pump actuated by at least one electric motor controlled by control means translating an instruction into at least one command for the control of said electric motors and an additional module (60) for the desalination of salt water. Such a module is associated with at least one ballast (32), and can comprise at least one electrically controlled propeller (33, 34) generating the movement of said acceleration and/or pressurisation module (10) in a liquid environment when said at least one propeller (33, 34) is actuated.

Inventors:
SEMEL FRANÇOIS (FR)
MAUZAC FRANÇOIS (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052517
Publication Date:
April 09, 2015
Filing Date:
October 03, 2014
Export Citation:
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Assignee:
BARDOT GROUP (FR)
International Classes:
F04B47/06; E21B43/12; F04B49/06; F16L1/26
Domestic Patent References:
WO2007118170A12007-10-18
WO2003002403A12003-01-09
Foreign References:
US6508308B12003-01-21
US20070274849A12007-11-29
GB2254656A1992-10-14
US6688392B22004-02-10
GB782446A1957-09-04
US20120121224A12012-05-17
US20040168811A12004-09-02
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
BRUN, PHILIPPE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Module d'accélération et/ou de pressurisation (10) d'un fluide en immersion comportant :

- un premier conduit depuis une première admission de fluide (21) vers une sortie de fluide (23),

- une première pompe (12) coopérant avec ledit premier conduit pour réguler la pression ou le débit du fluide dans ledit premier conduit, ladite première pompe étant actionnée par un premier moteur électrique (13) ,

- des moyens de commande (11) coopérant (CB) avec le premier moteur électrique pour traduire une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage du premier moteur électrique,

- un deuxième conduit depuis une deuxième admission de fluide (22) vers la sortie de fluide (23),

- une deuxième pompe (14) actionnée par un deuxième moteur électrique (15) pour réguler la pression ou le débit du fluide dans ledit deuxième conduit, les moyens de commande (11) coopérant (CB) avec le deuxième moteur électrique pour traduire une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage dudit deuxième moteur électrique, - des moyens pour prévenir (24) tout reflux du fluide circulant dans le deuxième conduit vers le premier conduit,

ledit module étant caractérisé en ce que la deuxième admission (22) est aménagée dans le premier conduit en aval de la première pompe.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel les moyens pour prévenir (24) tout reflux du fluide consistent en une vanne d' isolation à commande électrique pilotée (CB) par les moyens de commande (11) ·

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, pour lequel la première pompe (12) est une pompe basse pression, haut débit, pour augmenter le débit du fluide dans le premier conduit lorsque celle-ci est actionnée par le premier moteur électrique (13) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel le premier conduit comporte une vanne de régulation

(12V) en aval de la première pompe (12), ladite vanne étant à commande électrique et coopérant

(CB) avec les moyens de commande (11), ces derniers pilotant la vanne de régulation pour réguler le débit désiré dans le premier conduit en traduisant une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de régulation.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, pour lequel la deuxième pompe (14) est une pompe haute pression, faible débit pour pressuriser le fluide circulant dans le deuxième conduit lorsque ladite pompe est actionnée par le deuxième moteur électrique (15) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un module additionnel de désalinisation (60) pour générer de l'eau douce à partir du fluide environnant le module de pressurisation lorsque celui-ci est immergé, ledit module additionnel (60) délivrant l'eau douce ainsi générée en amont de la sortie (23) de fluide du module d'accélération et/ou de pressurisation (10) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 6, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte :

- une entrée d'eau salée (61), ladite entrée coopérant avec le premier ou le deuxième conduit dudit module (10) d'accélération et/ou de pressurisation, - des moyens de distribution (62) d'eau salée, alimentés par ladite entrée d'eau salée (61),

- une membrane d'osmose inverse (63) alimentée en eau salée par lesdits moyens de distribution (62) d'eau salée,

- des moyens de collection d'eau douce (64) en aval de ladite membrane (63),

- une sortie d'eau douce (65) coopérant avec les moyens de collection d'eau douce (64) en amont de la sortie (23) de fluide dudit module (10) d'accélération et/ou de pressurisation,

- des moyens de collection d'eau saumâtre (66) coopérant avec ladite membrane (63),

- une sortie d'eau saumâtre (67) via un éjecteur, ledit éjecteur (68) coopérant avec une vanne de régulation du débit d'eau saumâtre (69) et lesdits moyens de collection d'eau saumâtre (66) en amont.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel l' éjecteur (68) comporte un tube de venturi et/ou une turbopompe .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon les revendications 7 ou 8, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte un nombre prédéterminé de membranes (63), lesdites membranes (63) étant respectivement alimentées par les moyens de distribution d'eau salée (62), et lesdits moyens de collection d'eau douce (64) collectant l'eau douce générée respectivement par lesdites membranes (63) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte des moyens de sécurité pour interrompre l'alimentation en eau salée des moyens de distribution d'eau salée (62) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 10, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte des moyens de traitement (72) ou coopère avec de tels moyens (11), lesdits moyens de sécurité comprenant ou coopérant avec une vanne de sécurité (73) à commande électrique en aval de l'entrée (61) et en amont des moyens de distribution d'eau salée (62), un capteur (71) de mesure du taux de salinité coopérant avec lesdits moyens de traitement (72) agencés pour comparer le taux de salinité mesuré à un taux de salinité prédéterminé, lesdits moyens de traitement (72) déclenchant la fermeture de la vanne de sécurité (73) dès que le taux de salinité mesuré est supérieur ou égal au taux de salinité prédéterminé . Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 10, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte des moyens de traitement (72) ou coopère avec de tels moyens (11), lesdits moyens de sécurité comprenant ou coopérant avec une vanne de sécurité (73) à commande électrique en aval de l'entrée (61) et en amont des moyens de distribution d'eau salée (62), un capteur (71) de mesure du taux de chlore coopérant avec lesdits moyens de traitement (72) agencés pour comparer le taux de chlore mesuré à un taux de chlore prédéterminé, lesdits moyens de traitement (72) déclenchant la fermeture de la vanne de sécurité (73) dès que le taux de chlore mesuré est supérieur ou égal au taux de chlore prédéterminé .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon les revendications 11 ou 12, pour lequel la vanne de sécurité (73) du module additionnel de désalinisation (60) déroute en outre l'alimentation en eau salée vers un conduit d'échappement (74) en complément de l'interruption de l'alimentation en eau salée des moyens de distribution en eau salée (62) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications 7 à 13, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte des moyens (75) pour limiter le différentiel de pression en amont et en aval de la membrane.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications 7 à 14, pour lequel le module additionnel de désalinisation (60) comporte des moyens (76) pour tempérer l'eau salée en amont des moyens de distribution de l'eau salée (62) et en aval de l'entrée d'eau salée (61).

16. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant des moyens de réception de consignes (19) coopérant avec les moyens de commande (11,72) pour transmettre à ces derniers, une consigne (C) communiquée au module d'accélération et/ou de pressurisation (10) depuis le monde extérieur au moyen d'une liaison filaire (LC) coopérant avec lesdits moyens de réception

(19) .

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, pour lequel une consigne (C) est enregistrée dans des moyens de mémorisation (11m) coopérant avec les moyens de commande (11,72), ces derniers étant agencés pour lire le contenu desdits moyens de mémorisation. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant des moyens (12F) pour filtrer le fluide en aval de la première admission de fluide (21) et en amont à toute accélération ou pressurisation de celui-ci par la première pompe (12) du module (10) .

19. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un réservoir (18) prévu pour contenir un additif et un troisième moteur électrique (17), une troisième pompe (16) coopérant avec ledit réservoir et le premier conduit, ladite troisième pompe (16) étant actionnée par le troisième moteur électrique, les moyens de commande (11) coopérant (CB) avec le troisième moteur électrique (17) pour traduire une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage dudit troisième moteur électrique et injecter ledit additif dans le premier conduit.

20. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant une enveloppe externe (30) réalisée à partir d'une grille agencée pour protéger le contenu dudit module de chocs contre un corps tiers.

21. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel l'enveloppe présente une face inférieure sensiblement plane, ledit module d'accélération et/ou de pressurisation comportant une base inférieure (31) également sensiblement plane, coopérant avec la face inférieure de l'enveloppe, les dimensions de ladite base inférieure étant supérieures à celles de la face inférieure de l'enveloppe (30) pour présenter un bord plan et saillant au regard de l'enveloppe.

22. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 20, pour lequel l'enveloppe présente une face inférieure sensiblement plane

(31) présentant un bord saillant plan.

23. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant des moyens (30f) agencés pour lui conférer une flottabilité sensiblement neutre lors de l'immersion dudit module.

24. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins un ballast (32) coopérant avec les moyens de commande (11,72), ces derniers traduisant une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de remplissage ou de vidange dudit au moins un ballast (32) . Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins un propulseur (33, 34) à commandes électriques provoquant respectivement un déplacement (DH, DV) du module d'accélération et/ou de pressurisation (10) dans un environnement liquide lorsque ledit au moins un propulseur (33, 34) est actionné.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel le au moins un propulseur (33, 34) coopère (CB) avec les moyens de commande (11,72) et est piloté par lesdits moyens de commande (11) qui traduisent une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de propulsion .

27. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un ou plusieurs capteurs (27, 28, 35) coopérant (SB) avec les moyens de commande (11,72), ces derniers élaborant des données de supervision (SI) à partir d'informations délivrées par le ou lesdits capteurs, des moyens de transmission (19) coopérant avec les moyens de commande (11,72) pour transmettre lesdites données de supervision (SI) à destination du monde extérieur au moyen d'une liaison filaire (LC) coopérant avec lesdits moyens de transmission (19) .

28. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication précédente, pour lequel le ou les capteurs consistent en un ou plusieurs moyens de capture d'images numériques (35) de l'environnement immédiat du module d'accélération et/ou de pressurisation.

29. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 27, pour lequel le ou les capteurs consistent en un ou plusieurs moyens de mesure d'un paramètre de fonctionnement d'un moteur de pompe.

30. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon la revendication 27, pour lequel le ou les capteurs consistent en un ou plusieurs moyens de mesure (27, 28) de la pression, du débit, de la température, de la salinité, du potentiel hydrogène ou du pourcentage d' éthylène glycol du fluide accéléré ou pressurisé circulant dans le module .

31. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, pour lequel la sortie de fluide (23) coopère avec un connecteur (40) prévu pour être connecté à un dispositif tiers (1, 2), ledit connecteur (40) étant alimenté (41) en fluide accéléré ou pressurisé depuis la sortie de fluide (23) . 32. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un module interne (50) de lancement de projectiles pour maintenir ou tester la conformité d'une canalisation (1), ledit module interne (50) étant alimenté (41) en fluide accéléré ou pressurisé depuis la sortie de fluide (23) et coopérant avec ladite canalisation (1) via un connecteur idoine (51) . 33. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant une réserve d'énergie électrique pour alimenter les moyens électriques dudit module.

34. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un connecteur (19) coopérant avec une ligne (LC) pour acheminer depuis le monde extérieur une énergie électrique nécessaire pour alimenter les moyens électriques dudit module.

35. Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant une balise permettant une localisation dudit module (10) en immersion.

Module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un bras articulé (70) comportant un ou plusieurs effecteurs, ledit bras articulé coopérant avec les moyens de commande (11) traduisant une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage dudit bras articulé .

Description:
Module autonome d'accélération et de pressurisation d'un fluide en immersion

L'invention concerne des modules permettant d'accélérer (c'est-à-dire augmenter le débit) et/ou de pressuriser (c'est-à-dire augmenter la pression) un fluide lorsqu'ils sont immergés. De tels dispositifs sont généralement connus sous l'appellation anglo-saxonne « subsea pumps » lorsqu' ils sont mis en œuvre notamment pour réaliser un ensemble de tests de conformité de canalisations subaquatiques (ou « pipelines ») .

L' invention concerne en outre des modules comportant des moyens permettant de générer de l'eau douce sous la forme de modules additionnels associés.

A titre d'application préférée, nous décrirons de tels modules coopérant avec les canalisations subaquatiques .

Après la pose d'une canalisation (ou d'un tronçon de canalisation) et préalablement à un raccordement de ladite canalisation à un réseau de distribution de matières gazeuses ou liquides, il est impératif de vérifier que la canalisation n'a pas été endommagée durant sa pose. On doit ainsi vérifier que ladite canalisation ne présente pas de fuites, que sa géométrie est conforme à un cahier des charges (absence de rétrécissements notamment) et que la canalisation est apte à supporter la pression interne qui sera exercée par le fluide véhiculé ainsi que la pression hydrostatique appliquée sur la canalisation selon la profondeur d'immersion de celle-ci. Les tests de conformité d'une canalisation comportent généralement une première étape de remplissage de la canalisation d'eau environnant celle-ci : de l'eau de mer (ou eau salée) , lorsque ladite canalisation est sous- marine. Il s'agit de l'étape dite de « flooding » selon une terminologie anglo-saxonne.

Cette première étape dite de « flooding » est suivie d'un test de calibrage (ou « gauging » selon une terminologie anglo-saxonne) . Ce test consiste à vérifier la conformité de la géométrie de la canalisation. On s'attache ainsi à détecter des courbures ou des pincements (« buckles » selon une terminologie anglo- saxonne) indésirables et susceptibles de constituer des goulots d'étranglement.

La vérification de conformité d'une canalisation s'achève généralement par un test de pression (ou hydro ¬ test) pour vérifier que la canalisation ne présente pas de fuite et que les soudures résistent à la pression lorsque l'on pressurise la canalisation au delà de la pression nominale, usuellement d'un facteur multiplicatif de 1,25.

Pour accomplir ces vérifications, il est connu d'utiliser un module de test que nous qualifierons de module lanceur (appelé également « pig launcher » selon une terminologie anglo-saxonne) . On positionne et connecte ce module à une extrémité de la canalisation que l'on souhaite tester. Ce module peut être d'ores et déjà connecté à la canalisation lors de la pose de celle-ci ou ultérieurement connecté en immersion à l'aide d'un connecteur idoine. Un tel module lanceur comporte une pluralité de projectiles (ou « pigs » selon une terminologie anglo-saxonne) dont les agencements et configurations respectifs sont dédiés à l'une des étapes de test évoquées précédemment. Un tel module lanceur est décrit en liaison avec la figure 1. Un module lanceur 2 est ainsi connecté à une extrémité la d'une canalisation 1. Par soucis de simplification, le module lanceur 2 comporte deux projectiles sensiblement cylindriques dont le diamètre extérieur maximal est légèrement inférieur au diamètre intérieur de la canalisation (le diamètre extérieur d'un projectile est généralement de l'ordre de 95% du diamètre nominal interne de la canalisation) . Une telle configuration permet au projectile de coopérer avec la paroi interne de la canalisation, sans altérer celle- ci et lui permet de se mouvoir le long de ladite canalisation. Un module lanceur peut contenir une pluralité de projectiles de divers types. Il peut même être déconnecté d'une canalisation, rechargé en projectiles puis reconnecté à ladite canalisation si cela s'avère nécessaire pour conduire certaines vérifications ou encore à des fins de curetage d'une canalisation. Cette dernière est également connectée à un second module de test, le module récepteur (appelé « pig receiver » selon une terminologie anglo-saxonne) . Un tel module récepteur 3, connecté à une canalisation sous-marine 1, est décrit en liaison avec la figure 2. Un module récepteur a pour rôle de réceptionner les projectiles à l'issue de leurs trajets respectifs au sein de la canalisation testée. Selon la figure 2, un module récepteur 3 coopère avec la canalisation 1 au moyen d'un connecteur idoine 3', à l'instar du module lanceur 2. En liaison avec les figures 1 et 2, un premier projectile 2A est utilisé pour mettre en œuvre une phase de remplissage de la canalisation 1. Le projectile 2A, présent initialement dans le module lanceur 2, est ainsi agencé pour chasser l'air présent (à pression atmosphérique) dans la canalisation 1 lors de la pose de celle-ci pour le remplacer par de l'eau, généralement l'eau environnant la canalisation, le long de son déplacement dans la canalisation. L'air est évacué au moyen d'une ou plusieurs vannes de délestage 3V prévues à cet effet sur le module récepteur 3. Le projectile 2A est réalisé généralement en mousse de polyuréthane ou en polyuréthane solide. Pour propulser le projectile 2A dans la canalisation 1, une première vanne 2VA, connectée sur le module lanceur 2, est actionnée pour alimenter en eau ledit module lanceur ; l'eau est injectée au niveau de la poupe du projectile 2A. Par pression hydrostatique (différence entre la pression régnant au sein de la canalisation et la pression ambiante régnant autour de celle-ci), le projectile est propulsé de l'extrémité la de la canalisation vers la partie distale lb de celle-ci. Pour compléter le remplissage de la canalisation et maintenir une vitesse de déplacement du projectile 2A supérieure ou égale à 0,5 mètre par seconde, prévenant ainsi tout blocage dudit projectile au sein de la canalisation, on a généralement recours à une ou plusieurs pompes à haut débit, basse pression. Une telle pompe PC est généralement une pompe centrifuge apte à générer un débit suffisant pour propulser le projectile.

Un deuxième projectile 2B peut être utilisé pour vérifier la géométrie de la canalisation. La configuration de celui-ci est différente de celle du projectile 2A. Le projectile 2B présente en effet un diamètre inférieur. Il comporte en revanche une ou plusieurs collerettes 2BC1, 2BC2, généralement en aluminium, dont le diamètre est sensiblement égal à 95% du diamètre interne de la canalisation. Le projectile 2B est propulsé au travers de la canalisation 1 au moyen d'un flux d'eau injecté depuis la poupe du projectile 2B après ouverture d'une vanne 2VB connectée sur le module lanceur 2. A l'instar de la phase de remplissage, un flux d'eau, d'un débit suffisant pour propulser un projectile, peut être généré sous l'action d'une pompe centrifuge PC (basse pression, haut débit) . Si la géométrie de la canalisation est conforme aux attentes, c'est-à-dire que ladite canalisation ne présente pas de rétrécissements indésirables, la ou les collerettes 2BC1, 2BC2 demeurent intactes lors de trajets du projectile 2B au sein de la canalisation 1. En revanche, un rétrécissement du diamètre de la canalisation entraîne une déformation d'une collerette du projectile 2B. Un examen de l'intégrité des collerettes est réalisé à la réception du projectile dans le module récepteur 3. Une déformation de la ou des collerettes du projectile 2B atteste une non conformité de la géométrie de la canalisation. L'analyse de l'intégrité ou des déformations d'une collerette peut être réalisée visuellement par un opérateur lors de la collecte des projectiles ou automatiquement par l'utilisation de capteurs positionnés sur le projectile 2B, voire au sein du module récepteur 3.

Comme l'indique la figure 2, l'eau injectée pour propulser les projectiles peut être accélérée depuis la surface par une pompe centrifuge PC disposée par exemple sur un navire N. L'eau accélérée est acheminée au module lanceur 2 via une ligne LPC reliant la pompe centrifuge PC et ledit module lanceur 2 (plus précisément les vannes 2VA et 2VB dudit module lanceur - connexion 2i décrite en liaison avec la figure 1) . La ligne LPC est avantageusement enroulée et/ou déroulée au moyen d'un treuil motorisé TPC du navire N. Pour connecter la ligne LPC au module lanceur 2 et actionner les vannes 2VA et 2VB, on a généralement recours à un véhicule sous-marin filoguidé 4 plus connu sous l'abréviation ROV (Remotely Operated underwater Vehicle selon une terminologie anglo- saxonne) . Ce petit sous-marin est piloté depuis la surface. Un tel sous-marin 4 est connecté par une liaison électrique filaire 4a à un module 4b de mise à l'eau (appelé TLS) , lui-même connecté 4d à une source électrique sur le navire N (source non représentée sur la figure 2). L'énergie électrique nécessaire au fonctionnement du sous-marin 4 ainsi que les consignes d'un opérateur présent sur le navire N sont acheminées au module 4b par une liaison électrique filaire 4c et propagées au sous-marin 4 par la ligne 4a. Un treuil motorisé Tl permet avantageusement de dérouler et/ou enrouler la ligne 4c depuis le navire N. Le module de mise à l'eau 4b est quant à lui tracté par un câble 4d pour assurer notamment la remontée du sous-marin et son grutage via une grue G du navire N. Le câble 4d est avantageusement enroulé et/ou déroulé par un treuil motorisé et dédié T2 présent sur le navire N. En variante, les liaisons 4c et 4d sont coaxiales et consistent en une seule et même entité. Le module de mise à l'eau 4b et le ROV 10 sont avantageusement tractés ensemble par le seul câble 4d et sont séparés par la suite sous l'eau.

Comme évoqué précédemment, une troisième étape pour vérifier la conformité de la canalisation consiste à mettre en pression ladite canalisation et ainsi vérifier l'absence de fuite. Cette étape peut être réalisée en injectant de l'eau pressurisée au sein de la canalisation 1 à une pression augmentée d'un quart de la pression nominale prévue lors de l'exploitation de la canalisation. Il est alors connu de recourir à une ou plusieurs pompes haute pression, faible débit du type pompes à piston. La canalisation est maintenue ainsi pressurisée durant 24 heures. Toute baisse mesurée de la pression régnant au sein de la canalisation atteste la présence d'une ou plusieurs fuites. Un marqueur ou colorant peut être mélangé à l'eau sous pression injectée dans la canalisation pour faciliter le repérage d'une éventuelle fuite. A l'instar de la pompe centrifuge PC, une ou plusieurs pompes haute pression PHP sont positionnées sur le navire N. Une ligne d'alimentation LPHP est prévue pour acheminer l'eau pressurisée depuis la pompe PHP à la canalisation 1 via le module lanceur 2. Cette ligne est enroulée et/ou déroulée au moyen d'un treuil motorisé TPHP depuis le navire N. Pour mettre en œuvre cette étape de test, le sous-marin 4 est piloté pour éventuellement déconnecter la ligne LPC du module lanceur 2. En lieu et place de la ligne LPC, le sous- marin 4 connecte la ligne LPHP audit module lanceur 2. Le sous-marin 4 peut ensuite actionner l'une des vannes 2VA ou 2VB pour délivrer au sein de la canalisation 1, via le module 2, l'eau pressurisée. Les vannes 3V du module 3 peuvent être par ailleurs actionnées par le sous-marin 4 (ou un second sous-marin) positionné à proximité du module récepteur 3 pour réguler, conjointement à la puissance des moteurs de pompes PHP, la pression souhaitée au sein de la canalisation 1. Cette technique illustrée en liaison avec la figure 2 ne peut être utilisée que si la canalisation subaquatique 1 repose à une profondeur inférieure à six cents mètres. Au-delà, l'opération devient risquée et tributaire des conditions de mer. En outre, au delà de six cents mètres, la perte de charge dans les lignes LPC ou LPHP est notamment trop grande pour que celles-ci puissent acheminer le fluide à la pression et/ou au débit souhaités .

La figure 3 décrit ainsi une variante de réalisation pour accomplir des tests de conformité d'une canalisation 1 immergée à une profondeur supérieure mais n'excédant pas les deux mille mètres. Selon cette variante, pour vaincre la pression hydrostatique s' appliquant sur les liaisons LPC et LPHP précédemment décrites, les pompes PC et PHP ne sont pas positionnées sur le navire N mais intégrées dans un module d'accélération et/ou de pressurisation 10 prévu pour être immergé et positionné à proximité immédiate d'un module lanceur 2 connecté à la canalisation 1 que l'on souhaite tester. Le module d'accélération et/ou de pressurisation 10 n'est pas autonome. Il est agencé pour coopérer avec un sous-marin 4 similaire à celui décrit précédemment. Le sous-marin 4 est ainsi connecté (liaison 4a) à un module de mise à l'eau 4b, relié électriquement au navire N par une liaison filaire 4c et tracté par un câble 4d. Sur le navire N, deux treuils motorisés Tl et T2 sont avantageusement et respectivement prévus pour enrouler et/ou dérouler la liaison 4c et le câble 4d. Le sous- marin 4 a pour premier rôle de véhiculer le module d'accélération et/ou de pressurisation 10 pour l'acheminer à proximité immédiate de la canalisation. Le deuxième rôle dudit sous-marin 4 consiste à délivrer l'énergie nécessaire à 1 ' actionnement des pompes PC et PHP du module d'accélération et/ou de pressurisation 10. De l'énergie électrique est transformée en énergie hydraulique au sein du sous-marin 4. Les pompes du module 10 sont hydrauliques. Le module 10 est positionné sous le sous-marin 4 durant le trajet ainsi que durant la phase de sollicitation des pompes. En variante, les liaisons 4c et 4d sont coaxiales et consistent en une seule et même entité. Pour connecter le module 10 et alimenter le module lanceur 2, le module d'accélération et/ou de pressurisation 10 comporte un connecteur articulé 40 (appelé usuellement « hot stab » selon une terminologie anglo-saxonne) . Le sous-marin 4 permet en outre d'actionner les vannes 2VA et 2VB pour déclencher le lancement de projectiles. Cette solution soulève toutefois de nombreux inconvénients. Elle mobilise un sous-marin dont la puissance doit être suffisante d'une part, pour véhiculer le module d'accélération et/ou de pressurisation et d'autre part, pour actionner les pompes dudit module. Le rendement énergétique d'une telle association est faible. En effet, on transforme une énergie électrique délivrée au sous-marin (qui en réserve une partie - de l'ordre de 40% - pour son fonctionnement propre) en énergie hydraulique pour actionner les pompes. Le couplage hydraulique/mécanique/hydraulique entre le sous-marin 4 et le module d'accélération et/ou de pressurisation 10 obère le rendement de l'ensemble. L'énergie hydraulique délivrée par le sous-marin 4 est également limitée. Le débit ou la pression, selon l'étape de test que l'on souhaite mettre en œuvre, peut être insuffisant selon la canalisation que l'on souhaite tester. La présence d'une centrale d'hydraulique (donc d'huile) présente un risque de pollution en cas de défaillance du système. En outre, les coûts de maintenance d'éléments hydrauliques sont élevés.

Par ailleurs, les consignes pour commander depuis la surface le positionnement du module d'accélération et/ou de pressurisation ainsi que le déroulement des différentes phases du test de la canalisation, sont transmises au sous-marin 4 selon un protocole dédié et spécifique à celui-ci. Le couplage entre le sous-marin 4 et le module 10 est ainsi dépendant du sous-marin. Il est donc difficile de coupler et de commander celui-ci avec un sous-marin différent sans apporter des adaptations majeures au module 10. Par ailleurs, un second sous-marin 4' doit être requis pour piloter le module récepteur 3 et par voie de conséquence un second navire N' , selon la longueur de la canalisation. Le sous-marin 4 est en effet mobilisé en permanence par le module d'accélération et/ou de pressurisation 10.

En outre, selon la nature du fluide circulant dans le module d'accélération et/ou de pressurisation et selon le risque d' interaction entre les matériaux composant la paroi interne de la canalisation que doit alimenter le module d'accélération et/ou de pressurisation, il peut être nécessaire de traiter chimiquement le fluide avant que celui-ci ne soit injecté dans la canalisation. Pour se faire, il est prévu d'intégrer dans le module 10 un réservoir ou une pluralité de réservoirs contenant un ou plusieurs additifs. Pour injecter ledit additif le module 10 comporte une troisième pompe d'injection. Un tel additif peut en outre être un colorant injecté dans la canalisation pour repérer d'éventuelles fuites. En variante ou en complément, plusieurs pompes d'injection peuvent être utilisées pour injecter différents additifs.

La réglementation de certains pays proscrit l'utilisation de produits chimiques pour mettre en œuvre des opérations de test ou de maintenance de canalisations subaquatiques. Ce type d'opération devient d'autant plus critique que certaines canalisations ne peuvent être alimentées en eau salée. En effet, selon certaines exigences liées à des matériaux employés pour constituer la paroi interne d'une canalisation, l'eau salée peut être corrosive ou provoquer des détériorations desdits matériaux. Il est alors nécessaire et indispensable de remplacer l'eau salée par un autre fluide, par exemple de l'eau douce. De l'eau douce acheminée depuis la surface est généralement illusoire selon la profondeur d'immersion de la canalisation. Aujourd'hui, il est possible d'acheminer de l'eau douce venant de la surface, tel qu'à titre d'exemple d'un navire N, mais la profondeur d'immersion du module d'accélération et/ou de pressurisation, ou bien des canalisations ne doit pas excéder les six cents mètres. A l'heure actuelle, aucune solution n'a été proposée pour des modules d'accélération et/ou de pressurisation ou des canalisations immergées à plus de 600 mètres : l'alimentation en eau douce desdites canalisations immergées à plus de six cents mètres est compliquée, voire très risquée. De plus, la génération d'eau douce et l'alimentation en eau douce ne peuvent se faire de manière autonome, puisque celle-ci nécessite l'intervention d'hommes ou de machines à la surface, ce qui représente une contrainte supplémentaire. L'invention permet de répondre à la grande majorité des inconvénients soulevés par les solutions connues.

Parmi les nombreux avantages apportés par un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention, nous pouvons mentionner que celui-ci permet :

de mettre en œuvre des tests de conformité voire de maintenance de canalisations immergées en grandes profondeurs ;

de bénéficier de puissances de pressurisation ou d' accélération de fluide supérieures à celles disponibles via les solutions connues, notamment grâce à l'utilisation de moteurs électriques en lieu et place d'un actionnement hydraulique des pompes immergées ;

de prévenir tout risque de pollution en minimisant voire en supprimant la présence de circuits hydrauliques immergés ;

de minimiser les opérations de maintenance et d'en réduire fortement le coût ;

de s'affranchir de l'utilisation de sous-marins pour acheminer le module de pressurisation à proximité de la canalisation et/ou du pilotage de vannes d'un module lanceur selon les variantes de réalisation d'un module de d'accélération ou de pressurisation conforme à 1 ' invention ;

de s'affranchir de contraintes imposées par un sous-marin pour délivrer, acheminer et traduire les consignes de fonctionnement tel que requis par la solution décrite par la figure 2 ; de minimiser l'équipement requis sur le navire acheminant sur site un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention ;

d'injecter de l'eau douce en tout temps dans toutes canalisations avec des débits importants ;

de générer de l'eau douce quelle que soit la profondeur d'immersion du module d'accélération et/ou de pressurisation associé ;

- de prévenir et diminuer tout risque de pollution en supprimant l'utilisation de tout additif chimique dans le module ;

de minimiser les opérations de maintenance et d'en réduire fortement le coût en générant l'eau douce sur site grâce à l'eau salée environnante ;

de s'affranchir de l'utilisation de sous-marins pour acheminer l'eau douce depuis la surface. A cette fin, il est notamment prévu un module d'accélération et/ou de pressurisation d'un fluide en immersion comportant :

- un premier conduit depuis une première admission de fluide (21) vers une sortie de fluide (23), - une première pompe (12) coopérant avec ledit premier conduit pour réguler la pression ou le débit du fluide dans ledit premier conduit, ladite première pompe étant actionnée par un premier moteur électrique (13),

- des moyens de commande (11) coopérant (CB) avec le premier moteur électrique pour traduire une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage du premier moteur électrique,

- un deuxième conduit depuis une deuxième admission de fluide (22) vers la sortie de fluide (23), - une deuxième pompe (14) actionnée par un deuxième moteur électrique (15) pour réguler la pression ou le débit du fluide dans ledit deuxième conduit, les moyens de commande (11) coopérant (CB) avec le deuxième moteur électrique pour traduire une consigne (C) en une ou plusieurs commandes de pilotage dudit deuxième moteur électrique,

- des moyens pour prévenir (24) tout reflux du fluide circulant dans le deuxième conduit vers le premier conduit.

Pour développer une puissance d'accélération ou de pressurisation accrue et ne plus requérir un sous-marin pour actionner une pompe, alternativement accélérer ou pressuriser un fluide, la deuxième admission du module d'accélération et/ou de pressurisation est aménagée dans le premier conduit en aval de la première pompe.

Selon cette variante, pour isoler les premier et deuxième conduits, lesdits moyens pour prévenir tout reflux du fluide peuvent avantageusement consister en une vanne d'isolation à commande électrique pilotée par les moyens de commande.

Pour accélérer un fluide, la première pompe peut être une pompe basse pression, haut débit, pour augmenter le débit du fluide dans le premier conduit lorsque celle-ci est actionnée par le premier moteur électrique.

Pour affiner la régulation du débit circulant dans le premier conduit, ce dernier peut avantageusement comporter une vanne de régulation en aval de la première pompe, ladite vanne étant à commande électrique et coopérant avec les moyens de commande, ces derniers pilotant la vanne de régulation pour réguler le débit désiré dans le premier conduit en traduisant une consigne en une ou plusieurs commandes de régulation.

Lorsqu'un module selon l'invention est agencé pour pressuriser un fluide, la deuxième pompe est avantageusement une pompe haute pression, faible débit pour pressuriser le fluide circulant dans le deuxième conduit lorsque ladite pompe est actionnée par le deuxième moteur électrique.

Pour pouvoir alimenter en fluide une canalisation dont la paroi interne pourrait être altérée par un contact avec de l'eau salée, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter un module additionnel de désalinisation pour générer de l'eau douce à partir du fluide environnant le module d'accélération et/ou de pressurisation lorsque celui-ci est immergé, ledit module additionnel délivrant l'eau douce ainsi générée en amont de la sortie de fluide du module d'accélération et/ou de pressurisation conforme à 1 ' invention .

Pour générer de l'eau douce à un débit approprié et suffisant, optimiser le rendement et assurer une certaine longévité au module de désalinisation, le module additionnel de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter :

- une entrée d'eau salée, ladite entrée coopérant avec le premier ou le deuxième conduit dudit module d'accélération et/ou de pressurisation, - des moyens de distribution d'eau salée, alimentés par ladite entrée d'eau salée,

- une membrane d'osmose inverse alimentée en eau salée par lesdits moyens de distribution d'eau salée,

- des moyens de collection d'eau douce en aval de ladite membrane,

- une sortie d'eau douce coopérant avec les moyens de collection d'eau douce en amont de la sortie de fluide dudit module d'accélération et/ou de pressurisation,

- des moyens de collection d'eau saumâtre coopérant avec ladite membrane,

- une sortie d'eau saumâtre via un éjecteur, ledit éjecteur coopérant avec une vanne de régulation du débit d'eau saumâtre et lesdits moyens de collection d'eau saumâtre en amont.

De manière avantageuse, l' éjecteur peut comporter un tube de venturi et/ou une turbopompe, pour permettre l'accélération du débit de sortie d'eau saumâtre.

Pour satisfaire les caractéristiques de débit et de pression de la membrane, et assurer le débit d'eau douce en sortie attendu, le module additionnel de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter un nombre prédéterminé de membranes, lesdites membranes étant alimentées par les moyens de distribution d'eau salée, et lesdits moyens de collection d'eau douce collectant l'eau douce générée par les membranes.

Afin de ne pas endommager les membranes et de générer l'eau douce avec des taux de salinité et/ou de chlore adéquats, le module additionnel de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter des moyens de sécurité pour interrompre l'alimentation en eau salée des moyens de distribution d'eau salée.

Selon cette variante, pour permettre de vérifier le bon fonctionnement de la ou les membranes, le module additionnel de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter ou coopérer avec des moyens de traitement, lesdits moyens de sécurité pouvant comprendre ou coopérer avec une vanne de sécurité à commande électrique en aval de l'entrée et en amont des moyens de distribution d'eau salée, un capteur de mesure du taux de salinité coopérant avec lesdits moyens de traitement agencés pour comparer le taux de salinité mesuré à un taux de salinité prédéterminé, lesdits moyens de traitement déclenchant la fermeture de la vanne de sécurité dès que le taux de salinité mesuré est supérieur ou égal au taux de salinité prédéterminé .

En variante ou en complément, les moyens de sécurité peuvent comprendre ou coopérer avec une vanne de sécurité à commande électrique en aval de l'entrée et en amont des moyens de distribution d'eau salée, un capteur de mesure du taux de chlore coopérant avec lesdits moyens de traitement agencés pour comparer le taux de chlore mesuré à un taux de chlore prédéterminé, lesdits moyens de traitement déclenchant la fermeture de la vanne de sécurité dès que le taux de chlore mesuré est supérieur ou égal au taux de chlore prédéterminé.

Pour éviter tout endommagement de la vanne de sécurité, de l'alimentation en eau salée et des moyens de distribution d'eau salée, la vanne de sécurité déroute en outre l'alimentation en eau salée vers un conduit d'échappement en complément de l'interruption de l'alimentation en eau salée des moyens de distribution en eau salée.

Afin de protéger la membrane et d'empêcher tout endommagement de celle-ci, le module additionnel de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter des moyens pour limiter le différentiel de pression en amont et en aval de la membrane.

Pour augmenter le rendement de production d'eau douce, le module de désalinisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter des moyens pour tempérer l'eau salée en amont des moyens de distribution de l'eau salée et en aval de l'entrée d'eau salée.

Pour transmettre depuis la surface une consigne à destination du module d'accélération et/ou de pressurisation en immersion, ce dernier peut comporter des moyens de réception de consignes coopérant avec les moyens de commande pour transmettre à ces derniers, une consigne communiquée au module d'accélération et/ou de pressurisation depuis le monde extérieur au moyen d'une liaison filaire coopérant avec lesdits moyens de réception.

En variante ou en complément une consigne peut être enregistrée dans des moyens de mémorisation coopérant avec les moyens de commande, ces derniers étant agencés pour lire le contenu desdits moyens de mémorisation.

Pour prévenir toute introduction de corps étrangers dans les conduits du module, ce dernier peut comporter des moyens pour filtrer le fluide en aval de la première admission de fluide et en amont à toute accélération ou pressurisation de celui-ci par la première pompe du module .

Pour traiter éventuellement le fluide accéléré ou pressurisé par un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention, ce dernier peut comporter un réservoir prévu pour contenir un additif, un troisième moteur électrique, une troisième pompe coopérant avec ledit réservoir et le premier conduit, ladite pompe étant actionnée par le troisième moteur électrique, les moyens de commande coopérant avec le troisième moteur électrique pour traduire une consigne en une ou plusieurs commandes de pilotage dudit troisième moteur électrique et injecter ledit additif dans le premier conduit.

Pour pouvoir protéger les différents éléments, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon invention peut comporter une enveloppe externe réalisée à partir d'une grille agencée pour protéger le contenu dudit module de chocs contre un corps tiers.

Pour éviter tout enfouissement du module au sein d'un sol meuble, l'enveloppe du module d'accélération et/ou de pressurisation présente avantageusement une face inférieure sensiblement plane. Il comporte en outre une base inférieure également sensiblement plane, coopérant avec la face inférieure de l'enveloppe, les dimensions de ladite base inférieure étant supérieures à celles de la face inférieure de l'enveloppe pour présenter un bord plan et saillant au regard de l'enveloppe.

En variante, l'enveloppe peut présenter une face inférieure sensiblement plane présentant un bord saillant plan . Pour faciliter l'immersion et la remontée d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention, celui-ci peut comporter des moyens agencés pour lui conférer une flottabilité sensiblement neutre lors de l'immersion dudit module. En variante ou en complément, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter au moins un ballast coopérant avec les moyens de commande, ces derniers traduisant une consigne en une ou plusieurs commandes de remplissage ou de vidange dudit au moins un ballast.

Pour rendre autonome un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention, celui-ci peut comporter au moins un propulseur à commandes électriques provoquant respectivement un déplacement dudit module dans un environnement liquide lorsque ledit au moins un propulseur est actionné. Selon ce mode de réalisation, le ou les propulseurs peuvent avantageusement coopérer avec les moyens de commande et être pilotés par lesdits moyens de commande qui traduisent une consigne en une ou plusieurs commandes de propulsion.

Pour permettre une supervision, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter un ou plusieurs capteurs coopérant avec les moyens de commande, ces derniers élaborant des données de supervision à partir d'informations délivrées par le ou lesdits capteurs, des moyens de transmission coopérant avec les moyens de commande pour transmettre lesdites données de supervision à destination du monde extérieur au moyen d'une liaison filaire coopérant avec lesdits moyens de transmission.

A titre d'exemple, le ou lesdits capteurs peuvent consister en un ou plusieurs moyens de capture d' images numériques de l'environnement immédiat du module d'accélération et/ou de pressurisation. En variante ou en complément, le ou les capteurs peuvent consister en un ou plusieurs moyens de mesure d'un paramètre de fonctionnement d'un moteur de pompe ou encore en un ou plusieurs moyens de mesure de la pression, du débit, de la température, de la salinité, du potentiel hydrogène ou du pourcentage d' éthylène glycol du fluide accéléré ou pressurisé circulant dans le module.

Pour être connecté à un dispositif tiers (par exemple un module lanceur de projectiles ou une canalisation), et alimenter ce dernier en un fluide accéléré ou pressurisé, la sortie de fluide d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut coopérer avantageusement avec un connecteur (tel qu'un « hot stab ») prévu pour être connecté audit dispositif tiers, ledit connecteur étant alimenté en fluide accéléré ou pressurisé depuis la sortie de fluide. En variante, pour notamment mettre en œuvre un test de conformité d'une canalisation subaquatique, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter un module interne de lancement de projectiles, ledit module interne étant alimenté en fluide accéléré ou pressurisé depuis la sortie de fluide et coopérant avec ladite canalisation via un connecteur idoine.

Pour subvenir aux besoins en matière d'alimentation électrique, notamment des moyens ou éléments électroniques, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter une réserve d'énergie électrique pour alimenter les moyens électriques dudit module. En variante ou en complément, un tel module d'accélération et/ou de pressurisation peut comporter un connecteur coopérant avec une ligne pour acheminer depuis le monde extérieur une énergie exploitée pour alimenter les moyens électriques dudit module.

Pour repérer un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention, celui-ci peut avantageusement comporter une balise permettant une localisation dudit module en immersion.

Pour actionner un dispositif tiers, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter un bras articulé comportant un ou plusieurs effecteurs, ledit bras articulé coopérant avec les moyens de commande traduisant une consigne en une ou plusieurs commande de pilotage dudit bras articulé.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent parmi lesquelles :

- les figures 1, 2 et 3, précédemment décrites, illustrent respectivement une vue détaillée d'un module lanceur de projectiles ainsi que deux variantes de réalisation d'un système de test de conformité d'une canalisation subaquatique ;

- la figure 4 décrit un système de test de conformité d'une canalisation subaquatique intégrant un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide conforme à l'invention ;

- la figure 5 présente une description fonctionnelle interne d'un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide conforme à l'invention ; - la figure 6 présente une description graphique d'un module de désalinisation de l'eau salée en immersion conforme à l'invention ;

- les figures 7a, 7b et 7c décrivent respectivement trois variantes de réalisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide et d'un module de désalinisation associé conformes à 1 ' invention . La figure 5 schématise un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide 10 conforme à l'invention. A l'instar du module connu et décrit en liaison avec la figure 3, le module 10 selon l'invention intègre les pompes prévues pour accélérer ou pressuriser un fluide en immersion. La construction modulaire du module 10 permet un grand nombre de variantes de réalisation dont certaines sont illustrées par les figures 7a, 7b et 7c. Comme l'indique la figure 4, l'invention prévoit tout d'abord un module pour simplement accélérer un fluide en immersion. A titre d'exemple, un tel module peut coopérer avec un module lanceur 2 de projectiles pour maintenir ou tester la géométrie d'une canalisation subaquatique 1. Un tel module peut ne comporter qu'une seule pompe 12, basse pression, haut débit - de type pompe centrifuge. Pour bénéficier d'une capacité d'accélération de fluide supérieure à celle délivrée par les solutions connues, la pompe 12 est actionnée par un moteur électrique 13 en lieu et place d'un actionnement hydraulique. Un tel agencement supprime le risque de pollution inhérent à l'exploitation de système hydraulique immergé. Il réduit en outre les coûts de maintenance. Le moteur électrique 13 peut être alimenté en énergie par une ou plusieurs batteries internes (non représentées en figure 5) ou depuis une liaison filaire LC extérieure et connectée à un groupe de production électrique par exemple d'un navire N. Selon ce dernier mode de réalisation, le module 10 comporte un connecteur assurant la liaison électrique entre la ligne LC et ledit module. Pour des raisons de simplification, le (ou les) faisceau (x) ou bus interne (s) permettant d'alimenter en énergie électrique les différents éléments électriques ou électroniques du module n'est pas représenté en figure 5. Le rendement énergétique d'une telle association directe pompe-moteur électrique en est grandement amélioré.

Pour piloter notamment la puissance du moteur 13, le module 10 comporte des moyens de commande 11. Ces moyens consistent en un microcontrôleur ou calculateur dont l'une des fonctions consiste à traduire une consigne C en une ou plusieurs commandes de pilotage de la puissance dudit moteur 13. Pour élaborer une commande, lesdits moyens peuvent avantageusement mettre en œuvre un programme enregistré ou chargé dans une mémoire de programme (non représentée en figure 5) coopérant avec ledit calculateur. La ou les consignes C peuvent être préenregistrées dans des moyens de mémorisation 11m coopérant (via un bus filaire ou une communication sans fil) avec lesdits moyens de commande 11. Les moyens de mémorisation 11m peuvent en variante être intégrés auxdits moyens de commande 11. Les consignes C peuvent également émaner d'un opérateur depuis la surface, par exemple à bord du navire N, ledit opérateur utilisant une interface homme-machine adaptée. Pour véhiculer de telles consignes, l'invention prévoit que la ligne LC puisse avantageusement acheminer, non seulement l'énergie électrique nécessaire au fonctionnement du module, mais également les consignes C sous la forme de signaux électriques via un faisceau ou une liaison multiplexée. Selon cette variante, un module 10 selon l'invention comporte des moyens de réception de consignes 19 coopérant avec les moyens de commande 11 pour décoder et transmettre à ces derniers lesdites consignes C. En variante ou en complément, une consigne C peut également être transmise au module 10, par exemple depuis le navire N, par ondes acoustiques. Dans ce cas, les moyens de réception 19 sont agencés pour décoder une telle consigne et la communiquer aux moyens de commande 11.

Pour améliorer davantage la régulation du débit du fluide accéléré, les moyens de commande 11 peuvent tenir compte de paramètres internes au module afin d'affiner l'élaboration de commandes de pilotage traduisant une consigne. L'invention prévoit ainsi un ou plusieurs capteurs (non représentés en figure 5) pour délivrer des informations en lien avec le fonctionnement du moteur 13. Un capteur 27 peut en outre être positionné en aval de la pompe 12 pour mesurer la débit ou tout autre paramètre en lien avec le fluide accéléré, tel qu'à titre d'exemple non limitatif la température, la viscosité, la turbidité, la salinité, le potentiel hydrogène (PH) ou le pourcentage d' éthylène glycol, etc. Selon l'invention, ces différents capteurs coopèrent avantageusement avec les moyens de commande 11 par exemple au moyen d'un bus de signalisation SB. Les moyens de commande 11 peuvent dès lors réguler la puissance du moteur électrique 13 selon une consigne C et en fonction d'informations délivrées par les capteurs. Le fluide accéléré par la pompe 12, par exemple une pompe centrifuge, circule au sein d'un premier conduit depuis une première admission de fluide 21 vers une sortie de fluide 23. Si la canalisation 1 tolère d'être emplie du fluide au sein duquel elle est immergée, la première admission 21 du module 10 est en prise directe avec ledit fluide. Pour une canalisation subaquatique immergée en océan, le fluide circulant dans le module est de l'eau de mer. L'invention ne serait être limitée à ce seul exemple. On pourrait en variante alimenter un module 10 à partir d'eau douce ou de tout autre fluide hydraulique ou gazeux. Selon ce premier exemple la première pompe est donc une pompe basse pression, haut débit dont la fonction consiste à accroître le débit du fluide circulant dans le module. Cette pompe pourrait en variante être une pompe faible débit, haute pression, telle qu'à titre d'exemple non limitatif une pompe à piston. L'objectif ne serait plus d'accélérer le fluide dans le premier conduit mais d'en accroître la pression. Le module 10 n'est alors plus un module d'accélération de fluide mais un module de pressurisation de fluide.

Pour accomplir un test de conformité d'une canalisation subaquatique, tel que décrit en liaison avec les figures 2 et 3, l'invention prévoit que le module puisse être un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide. A ce titre, le module comporte un deuxième conduit depuis une deuxième admission de fluide 22 vers la sortie de fluide 23. En aval de ladite deuxième admission 22, une deuxième pompe 14 actionnée par un deuxième moteur électrique 15 accélère ou comprime le fluide circulant dans ledit deuxième conduit. Selon une réalisation préférée, la première pompe 12 est une pompe centrifuge, pour accélérer le fluide, et la deuxième pompe 14 est une pompe à piston, pour pressuriser ledit fluide. Ladite première pompe 12 est exploitée pour mettre en œuvre les étapes de « flooding » et de « gauging » de la canalisation 1. La deuxième pompe 14 est utilisée pour mettre en œuvre le test de pression de la canalisation. Pour intégrer les deux conduits partageant une même sortie de fluide 23, l'invention prévoit des moyens 24, avantageusement à commande électrique, pour prévenir tout reflux du fluide circulant dans le deuxième conduit vers le premier conduit. Les moyens 24 peuvent consister avantageusement en une vanne guillotine. Cette vanne permet d'orienter le fluide pressurisé vers la sortie de fluide et prévient tout retour de celui-ci vers la première pompe 12 au sein du premier conduit. Inversement, lorsque la pompe 12 est actionnée et que la pompe 14 est au repos, la vanne 24 permet la circulation du fluide accéléré jusqu'à la sortie de fluide 23. De manière avantageuse, l'invention prévoit que la deuxième admission de fluide 22 soit aménagée dans le premier conduit en aval de la première pompe 12. En variante, ladite deuxième admission 22 pourrait être, à l'instar de la première admission, en prise directe avec le fluide environnant le module 10 lorsque celui-ci est immergé. La vanne 24 est avantageusement commutée par les moyens de commande 11. Au même titre que le moteur 13, la vanne 24 peut ainsi coopérer avec lesdits moyens de commande 11 par un bus de commande CB ou de tout autre moyens de communication. A partir d'une consigne C, émanant du mode extérieur via la ligne LC ou préenregistrée dans les moyens de mémorisation 11m, les moyens de commande 11 traduisent ladite en consigne C en une commande d' actionnement de la vanne guillotine 24.

La puissance du deuxième moteur électrique 15 est également et avantageusement régulée par les moyens de commande 11. Ces derniers traduisent une consigne C en une ou plusieurs commandes de régulation véhiculées avantageusement par le bus de commande CB ou toute autre communication. Au même titre que le moteur 13, le moteur 15 peut comporter un ou plusieurs capteurs décrivant son fonctionnement. Ces capteurs peuvent transmettre - via un bus de signalisation SB - des informations aux moyens de commande 11 qui affinent ainsi les commandes de régulation. En outre, un ou plusieurs capteurs 28 peuvent être positionnés sur le deuxième conduit pour mesurer notamment la pression régnant au sein dudit conduit. Cette mesure peut être transmise aux moyens de commande 11 via un bus de signalisation SB pour réguler d'autant mieux la pression attendue.

Pour améliorer la régulation du débit du fluide circulant dans le premier conduit, ce dernier peut comporter une vanne de régulation 12V en aval de la première pompe 12. Cette vanne est avantageusement à commande électrique et coopère avec les moyens de commande 11, par exemple au moyen du bus de commande CB . Les moyens de commande 11 peuvent dès lors piloter la vanne de régulation pour réguler le débit désiré dans le premier conduit. Ils traduisent pour cela une consigne C en une ou plusieurs commandes de régulation. Cette vanne est ainsi actionnée (régulée) en variante et/ou en complément de la puissance du moteur 13. Pour prévenir toute dégradation des pompes, conduits, et autres vannes du module de pressurisation ou de pressurisation de fluide, un ou plusieurs filtres 12F peuvent avantageusement être intercalés entre la première admission et la première pompe 12. Si la deuxième admission 22 n'est pas aménagée dans le premier conduit en aval de la première pompe mais est en prise directe, un ou plusieurs filtres peuvent être intercalés entre ladite admission 22 et la deuxième pompe 14. Ces filtres 12F permettent par exemple de fluidifier le fluide circulant dans la ou les pompes du module 10. Dans le cas d'un module immergé en mer ou océan, les filtres 12F peuvent prévenir toute intrusion de corps végétaux, organiques ou minéraux.

Selon la puissance requise ou simplement pour des raison de fiabilité, un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut comporter une pluralité de pompes d'un même type pour fonctionner conjointement les unes avec les autres ou alternativement. Ainsi, la pompe 12 peut être « doublée » par une pompe 12' (non représentée en figure 5) actionnée par un moteur électrique 13' (non représenté en figure 5) . Les deux pompes 12 et 12' peuvent ainsi alternativement ou conjointement contribuer à l'accélération du fluide dans le premier conduit. De la même manière, la pompe 14 peut être doublée par une pompe additionnelle 14' (non représentée en figure 5) actionne par un moteur électrique additionnel 15' (non représenté en figure 5) . Les moteurs optionnels 13' et 15' sont alors agencés pour communiquer avec les moyens de commande 11 à l'instar des moteurs 13 et 15. Selon la nature du fluide circulant dans le module d'accélération et/ou de pressurisation et selon le risque d' interaction entre les matériaux composant la paroi interne de la canalisation que doit alimenter ledit module, il peut être nécessaire de traiter chimiquement le fluide avant que celui-ci ne doit injecté dans la canalisation .

Comme l'indique la figure 5, l'invention prévoit ainsi d'intégrer dans le module 10 un réservoir ou une pluralité de réservoirs 18 contenant un ou plusieurs additifs. Pour injecter ledit additif dans le premier conduit, le module 10 comporte une troisième pompe 16, avantageusement une pompe haute pression, actionnée par un troisième moteur électrique 17 coopérant en amont avec ledit réservoir 18 et en aval avec le premier conduit. Selon un mode de réalisation préféré, l'additif est injecté dans le premier conduit en aval de la première pompe 12. Le moteur électrique 17 est avantageusement connecté via le bus de commande CB aux moyens de commande 11. Ces derniers traduisent ainsi une consigne C en une ou plusieurs commandes de régulation dudit moteur 17 pour maîtriser l'injection de l'additif. Un tel additif peut en outre être un colorant injecté dans la canalisation pour repérer d'éventuelles fuites.

La réglementation de certains pays proscrit l'utilisation de produits chimiques pour mettre en œuvre des opérations de test ou de maintenance de canalisations subaquatiques. Ce type d'opération devient d'autant plus critique que certaines canalisations ne peuvent être alimentés en eau de mer. De l'eau douce acheminée depuis la surface est généralement illusoire selon la profondeur d'immersion de la canalisation. En variante ou en complément, l'invention prévoit ainsi qu'un module additionnel 60 en aval ou en amont de la première admission de fluide 21 puisse désaliniser l'eau environnant le module 10 afin d'injecter de l'eau douce, générée sur site, dans la canalisation. Une telle réalisation est par exemple représentée en liaison avec la figure 7c où un module additionnel de désalinisation 60 est adjoint en amont de la première admission de fluide (admission 21 selon la figure 5) . En variante, le module additionnel de désalinisation 60 peut avantageusement être adjoint en aval de la sortie de fluide 23, comme représenté en liaison avec la figure 7b.

Un tel module de désalinisation 60 conforme à l'invention est décrit en liaison avec la figure 6. Préférentiellement mais non limitativement , le module additionnel de désalinisation coopère avec le premier ou le deuxième conduit en amont de la sortie de fluide 23 du module d'accélération et/ou de pressurisation 10, comme représenté en liaison avec la figure 5.

A l'instar des modules de désalinisation connus, le module 60 selon l'invention repose sur le principe d'osmose inverse. Le principe d'osmose inverse a été choisi au regard d'autres modes de désalinisation, tels que, à titre d'exemples non limitatifs, la nanofiltration, la distillation ou bien l' électrodialyse, car il présente un coût énergétique moyen et se révèle être particulièrement rentable vis-vis de la concentration en sel contenue dans les mers et océans. Vulgairement, l'osmose inverse est un procédé de purification d'un liquide, à titre d'exemple non limitatif l'eau, c'est-à-dire un procédé de séparation en phase liquide par perméation à travers des membranes semi-sélectives sous l'effet d'un gradient de pression. Par « osmose », on entend tout transfert de solvant à travers une membrane sous l'effet d'un gradient de concentration. Considérons un système à deux compartiments séparés par une membrane semi-sélective et contenant deux solutions de concentrations différentes (à titre d'exemple non limitatif, deux solutions d'eau de concentrations différentes en sel) : l'osmose s'interprète comme le flux d'eau dirigée de la solution d'eau la moins concentrée vers la solution d'eau la plus concentrée. Lorsqu'une pression est appliquée sur la solution la plus concentrée, la quantité d'eau transférée par osmose va diminuer. Avec une pression suffisamment forte, le flux d'eau va même s'annuler : la pression de ce phénomène est nommée pression osmotique dans l'hypothèse où la solution d'eau la moins concentrée est une solution d'eau pure. Lorsque la valeur de la pression osmotique est dépassée, un flux d'eau dirigée en sens inverse est observée : cette manifestation est nommée « phénomène d'osmose inverse ».

Le module de désalinisation 60 selon l'invention comporte une entrée de fluide 61 tel que l'eau salée, alimentant des moyens de distribution 62 d'eau de mer. L'entrée de fluide 61 coopère, avantageusement mais non limitativement avec le premier ou le deuxième conduit en amont de la sortie de fluide 23 du module d'accélération et/ou de pressurisation. Lesdits moyens de distribution 62 d'eau salée peuvent être avantageusement, de manière non limitative, sous la forme d'un distributeur ou d'un dispensateur, comportant une ou plusieurs vannes de réglage, robinets, mitigeurs, ou tout autre moyen équivalent. Ils approvisionnent eux-mêmes une ou plusieurs membranes 63 dites d'osmose inverse.

Les membranes 63 utilisées en osmose inverse sont des membranes semi-sélectives, nommées également membranes semi-perméables. Par « membrane semi-sélective », on entend toute membrane permettant certains transferts de matière entre deux milieux qu'elle sépare, en favorisant les transferts de certains éléments par rapport à d'autres. En osmose inverse, les transferts de solvant et de soluté, respectivement dans notre exemple l'eau et le sel, se font par solubilisation-diffusion : toutes les espèces moléculaires (soluté et solvant) se dissolvent à travers la membrane et diffusent à l'intérieur de celle- ci comme dans un liquide sous l'action d'un gradient de concentration et de pression. Le transfert ne dépend donc pas de la dimension des particules mais de leur solubilité dans le milieu membranaire. Les séparations sont donc d'origine chimique et sont liées au pouvoir solvant de la membrane. La sélectivité des membranes d'osmose inverse pour les différentes espèces chimiques dépend de leur possibilité de solvatation par l'eau. Les espèces les plus fortement solvatées ont un taux de rejet toujours plus important. Les membranes les plus adaptées pour l'osmose inverse peuvent être, de manière non limitative, fabriquées en acétate de cellulose ou en polymères de synthèse, tels que les polyamides ou les polysulfones . A titre d'exemple non limitatif, la membrane peut être une membrane composite à film mince, consistant en trois couches superposées : un réseau support en polyester, une couche intermédiaire en polysulfone microporeuse et à la surface une couche barrière ultrafine de polyamide. Les membranes sont caractérisées par leurs qualités de stabilité chimique (pH, oxydants, dichlore...etc . ) , de stabilité thermique, de stabilité microbiologique et de résistance mécanique. Pour être mises en œuvre, les membranes peuvent être montées dans des supports appelés modules. Une enceinte résistant à la pression ou la création d'un vide au sein du module est souvent nécessaire. Trois types principaux de membranes sont possibles : les membranes à formes tubulaires (capillaires ou à fibres creuses) , les membranes planes (appelées usuellement « pillow-shaped » selon une terminologie anglo-saxonne, soit forme d'oreiller), les membranes spirales (deux couches de membranes enroulées autour d'un drain central, collecteur de perméat) . Préférentiellement , les membranes spirales seront considérées comme les plus adaptées pour l'osmose inverse, puisqu'elles présentent les coûts de remplacement les plus bas et une maintenance facilitée. Néanmoins, toutes les membranes citées auparavant peuvent être utilisées en tant que membranes d'osmose inverse dans le module de désalinisation 60.

Le nombre de membranes 63 utilisées dans le module de désalinisation 60 dépend du débit de sortie d'eau douce souhaité, de la pression osmotique et de la température de l'eau salée environnante. En effet, le débit de sortie d'eau douce est proportionnel à la surface de la membrane traversée par l'eau salée. Ainsi, le dimensionnement du module de n membranes prendra en compte tous ces facteurs. A titre d'exemple non limitatif, en considérant la pression osmotique à soixante-huit bars et une température d'eau salée de vingt-cinq degrés Celsius en surface, pour un débit d'eau douce de cent cinquante mètres cube par heure, cinquante membranes en série ou en parallèle seront nécessaires pour réaliser l'osmose inverse .

Enceints dans un module de désalinisation 60 conforme à l'invention, en aval de la ou des membranes 63, deux moyens de collection de fluide, respectivement d'eau douce 64 et d'eau saumâtre 66, coopèrent avec cette ou ces dernières. Lesdits moyens de collection 64 et 66 peuvent être, de manière avantageuse mais non limitative, sous la forme de buses, de canalisations, de tubes ou de drains. Les moyens de collection d'eau douce 64 sont avantageusement connectés à une sortie d'eau douce 65. La sortie d'eau douce coopère avantageusement mais non limitativement avec le premier ou le deuxième conduit en amont de la sortie de fluide 23 du module d'accélération et/ou de pressurisation 10 conforme à l'invention. Si la deuxième admission 22 n'est pas aménagée dans le premier conduit en aval de la première pompe mais est en prise directe, un deuxième module additionnel de désalinisation peut être également prévu entre ladite admission 22 et la deuxième pompe 14.

La sortie d'eau saumâtre 67 se fait au travers d'un éjecteur 68 en aval des moyens de collection d'eau saumâtre 66. Cette sortie d'eau saumâtre 67 débouche dans l'eau salée. L' éjecteur 68 permet avantageusement d'optimiser le rendement des membranes 63 en ajustant le débit en sortie d'eau saumâtre. L' éjecteur 68 peut comporter un tube de venturi : un tube de venturi est un organe déprimogène prenant la forme d'un tube comportant un rétrécissement, il est inséré dans une conduite de manière à limiter l'écoulement du fluide et ainsi créer une pression différentielle de part et d'autre de cet appareil. Puisque la section du tube dans lequel circule le fluide diminue, le fluide doit accélérer pour garder le même débit. Selon une autre variante, l'éjecteur 68 peut comporter une turbopompe : ladite turbopompe permet de réaliser l'écoulement de l'eau saumâtre d'une manière rapide, puisqu'elle peut engendre un débit allant jusqu'à cinquante mille mètres cube par heure en créant un vide à l'aide d'une série de rotors. Le dimensionnement de la turbopompe se fait en fonction du débit, de la masse volumique du fluide et de la pression à générer pour réaliser le débit de sortie d'eau saumâtre 67. L'éjecteur

68 fonctionne en adéquation avec une vanne de régulation

69 du débit d'eau saumâtre.

Le phénomène de désalinisation, plus particulièrement le transfert ou le rejet des corps par une membrane, peut être influencé par des paramètres variables et notamment, de manière non exclusive, la température et la pression d'eau traversant la membrane. C'est notamment le cas lorsque le module de désalinisation 60 est immergé dans l'eau de mer, puisque la température de l'eau salée environnante en profondeur, à partir de quatre cents mètres, peut décroître pour atteindre des températures de l'ordre de trois à quatre degrés Celsius. A ces températures, le rendement des membranes est diminué, réduisant également le débit d'eau douce délivrée. Pour obtenir le débit de sortie d'eau douce requis, une première solution consiste à chauffer l'eau de mer salée environnante jusqu'à arriver à une température environnante de vingt cinq degrés Celsius. En variante ou en complément, il est possible d'accroître et dimensionner la surface membranaire et par voie de conséquence le nombre n de membranes. Pour obtenir un débit de sortie d'eau douce donné, il est nécessaire d'estimer un nombre n de membranes pertinent en tenant compte de la température d'eau salée environnante à adoucir. Des tests empiriques de dimensionnement ont conduit à estimer que, pour une chute de température effective de quinze degrés Celsius, une augmentation effective de vingt pourcents de la surface membranaire est nécessaire pour maintenir un débit de sortie d'eau douce donné. En outre, le module de désalinisation 60 conforme à l'invention peut comporter des moyens 76 pour tempérer l'eau. Le module 60 prévoit ainsi l'alimentation des membranes en eau tempérée, non limitativement aux alentours de vingt degrés Celsius pour optimiser l'utilisation des membranes. L'eau salée entrante ne peut être trop chaude, du fait du phénomène de solubilisation du sel dans l'eau à partir de vingt-cinq degrés Celsius. A titre d'exemple non limitatif, les moyens 76 pour tempérer l'eau peuvent avantageusement comporter une résistance électrique. En variante ou en complément, afin d'assurer la protection de la ou des membranes 63, des moyens 75 pour limiter le différentiel de pression en amont et en aval de la membrane sont enceints dans le module de désalinisation 60. Lesdits moyens 75 permettent de limiter la pression pour éviter tout endommagement de la membrane et optimiser le rendement des membranes. Avantageusement mais de manière non limitative, lesdits moyens 75 peuvent comporter une soupape de pression différentielle ou un clapet différentiel de surpression. La soupape de pression différentielle permet de limiter l'augmentation de pression, en « by-passant » ou déroutant une partie du débit d'eau salée. Une pression différentielle constante est engendrée dans la membrane. A titre d'exemple non limitatif, en correspondance avec la ou les membranes utilisées 63, le différentiel de pression pourra être limité à quatre-vingts bars.

Préférentiellement , le module de désalinisation 60 peut comporter des moyens de sécurité pour interrompre l'alimentation en eau salée des membranes. En cas de défaillance des membranes, il est indispensable d'interrompre l'alimentation pour éviter autant que possible par la suite la contamination des canalisations subaquatiques tierces, et leur endommagement s'il y a défaillance des membranes. A titre d'exemples non limitatifs, deux paramètres préférentiels peuvent être observés et analysés :

- dans un premier temps, le taux de salinité qui permet de s'assurer du bon fonctionnement des membranes 63 d'osmose inverse et peut également indiquer qu'il est important d'effectuer la maintenance du module de désalinisation 60 ;

- en variante ou en complément, le taux de chlore, qui peut indiquer si la ou les membranes 63 sont percées et par voie de conséquence, permettre d'éviter de polluer les canalisations subaquatiques ou terrestres tierces.

Lesdits moyens de sécurité peuvent comprendre tout d'abord un capteur 71 de mesure du taux de salinité ou de chlore, ladite mesure étant acheminée à des moyens de traitement 72 agencés pour mesurer le taux de salinité ou de chlore via un bus de signalisation SB et également agencés pour comparer le taux de salinité ou de chlore mesuré à un taux de salinité ou de chlore prédéterminé, lesdits moyens de traitement intégrant également des moyens de commande : le bus de commande CB achemine la commande, ladite commande permettant la fermeture d'une vanne de sécurité 73 en aval de l'entrée et en amont des moyens de distribution 62 d'eau salée, dès que le taux de salinité ou de chlore mesuré est supérieur ou égal au taux de salinité ou de chlore prédéterminé. Selon ce mode de réalisation, les moyens de traitement 72 sont intégrés au module de désalinisation 60. Selon une autre variante, lesdits moyens de traitement 72 peuvent également être distants du module de désalinisation 60 et coopérer avec celui-ci. A titre d'exemple non limitatif, lesdits moyens de traitement 72 peuvent être intégrés au module d'accélération et/ou de pressurisation 10 sans être intégrés au module de désalinisation 60 selon l'invention : de tels moyens de traitement 72 peuvent former une seule et même entité avec les moyens de commande 11 d'un module d'accélération et/ou de pressurisation 10. La fermeture de la vanne de sécurité 73 permet l'interruption de l'alimentation en eau salée. Avantageusement, la vanne de sécurité 73 peut acheminer en outre l'alimentation en eau salée vers un conduit d'échappement 74 en complément de l'interruption de l'alimentation en eau salée des moyens de distribution en eau salée. Ledit conduit d'échappement 74 permet d'éviter la création d'une surpression au niveau de la vanne de sécurité 73. Pour diminuer les coûts et faciliter la maintenance, la vanne de sécurité 73 du module additionnel de désalinisation 60 et la vanne de régulation 12V du module d'accélération et/ou de pressurisation peuvent consister en une seule et même entité. De manière analogue, le capteur 27 du module d'accélération et/ou de pressurisation conforme à l'invention et le capteur 71, lorsqu'ils mesurent les taux de chlore ou de salinité, peuvent consister en une seule et même entité.

Les capteurs présents au sein du module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide permettent aux moyens de commande d'affiner l'élaboration de commandes destinées aux moteurs et autres vannes électriques. Les moyens de commande 11 peuvent en outre élaborer des données de supervision SI destinées à être enregistrées éventuellement dans les moyens pour mémoriser 11m, à des fins d'historique, voire être communiquées en temps réel à un opérateur basé en surface, sur un navire par exemple. Le module 10 comporte dès lors des moyens de transmission 19 coopérant avec les moyens de commande 11 pour transmettre lesdites données de supervision SI à destination du monde extérieur. Les données peuvent avantageusement être véhiculées par la liaison filaire LC coopérant avec lesdits moyens de transmission ou par des moyens de communication dédiés.

De manière générale, l'invention prévoit que des vannes de surpression mécaniques puissent être déployées le long des premier et deuxième conduits pour éviter toute dégradation en cas d'accroissements brutaux de la pression dans lesdits conduits.

Les figures 7a, 7b et 7c décrivent des variantes de réalisation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention. Selon ces figures, le module est prévu pour notamment réaliser des opérations de maintenance et/ou de tests de conformité d'une canalisation subaquatique.

La figure 5 nous a permis de décrire l'agencement interne d'un tel module. Les figures 7a à 7c nous permettent de détailler l'agencement extérieur d'un tel module 10. Celui-ci comporte une enveloppe extérieure 30, de préférence rigide assurant une protection et une tenue de l'ensemble des éléments constituant ledit module. Lesdits éléments sont ainsi protégés contre tout choc contre un corps tiers. En variante, les différents éléments du module 10 nécessitant d'être protégés du fluide environnant peuvent avantageusement comporter respectivement leurs propres enceintes de confinement étanches (enrobages à partir d'une résine par exemple) . L'enveloppe 30 du module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention peut alors être façonnée à partir essentiellement d'une grille, laissant le fluide, environnant le module, pénétrer l'enveloppe lorsque que le module est immergé. Une telle enveloppe permet de préserver la sécurité du personnel lors de la mise à l'eau du module ou lors des opérations de maintenance. Un tel module peut être exploité en grandes profondeurs d'immersion par exemple de l'ordre de 3000 mètres ou plus.

L'un des objectifs de l'invention consiste à minimiser l'équipement requis pour exploiter un module d'accélération et/ou de pressurisation d'un fluide. Pour faciliter l'immersion et la remontée en surface dudit module, celui-ci comporte avantageusement des moyens 30f pour lui conférer une flottabilité sensiblement neutre lors de sa mise à l'eau. De tels moyens 30f peuvent consister en un ou plusieurs flotteurs disposés au sein ou autour de l'enveloppe 30. De tels flotteurs peuvent être avantageusement creux, remplis d'une matière solide moins dense que le fluide au sein duquel le module doit être immergé. Un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide conforme à l'invention 10 peut en outre comporter un ou plusieurs ballasts 32 dont le remplissage ou la vidange est déclenché par les moyens de commande du module (les moyens 11 selon la figure 5) . Ces derniers coopèrent en effet avec le ou lesdits ballasts et actionnent ces derniers à partir de consignes. Un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide selon l'invention, peut être véhiculé à destination du site d'intervention au moyen d'un sous-marin. Pour s'affranchir de celui-ci, l'invention prévoit en variante que le module puisse comporter un ou plusieurs propulseurs coopérant avec des moyens de commande du module, par exemple les moyens de commande 11 ou les moyens de traitement 72. Comme l'indiquent les figures 7a, 7b et 7c, le module 10 comporte avantageusement un ou plusieurs propulseurs 33 (à commandes électriques) pour provoquer un déplacement DH sensiblement horizontal lorsque le module 10 est immergé. D'autres propulseurs (ou un seul) 34 peuvent venir compléter le rôle du ou des ballasts 33 pour provoquer un déplacement DV sensiblement vertical lorsque le module 10 est immergé. Les différents propulseurs coopèrent avec les moyens de commande qui traduisent une consigne, enregistrée ou acheminée par la ligne LC, en commandes de propulsion acheminées par voies filaire (bus CB électrique ou optique) , radio ou ultrasonique depuis les moyens de commande à destination du propulseur concerné. Un propulseur 34 peut avantageusement consister en une hélice ou une turbine. Un module selon l'invention peut en outre comporter un ou plusieurs propulseurs azimutaux coopérant avantageusement avec lesdits moyens de commande. Comme l'indique la figure 7a, la partie distale d'un câble 5 peut avantageusement être fixée à l'enveloppe 30 du module pour tracter ce dernier et faciliter sa remontée et son grutage à bord d'un navire. Tout comme des modules connus actionnés par un sous-marin, un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide 10 selon l'invention peut comporter un connecteur 40 ( également connu sous la dénomination anglo-saxonne « Hot Stab ») afin de relier la sortie de fluide 23, via une canalisation éventuellement souple 41, à un dispositif tiers, par exemple un module lanceur 2 comme décrit à titre d'exemple non limitatif par la figure 4.

Pour faciliter une manœuvre d'arrimage ou surveiller les opérations réalisées par le module 10, ce dernier peut comporter un ou plusieurs moyens de capture d'images numériques 35 de l'environnement immédiat du module d'accélération et/ou de pressurisation. Les images SI peuvent avantageusement être véhiculées par la ligne LC via les moyens de transmission 19 à destination du monde extérieur.

Pour actionner par exemple un dispositif tiers (telles que les vannes 2VA et 2VB d'un module lanceur 2 décrit en liaison avec la figure 1), le module 10 peut comporter un ou plusieurs bras articulés 70 munis d'un ou plusieurs effecteurs. Un tel bras 70 peut être sensiblement similaire à celui équipant un sous-marin filoguidé. Le ou les bras 70 sont avantageusement pilotés par les moyens de commande du module d'accélération et/ou de pressurisation à partir de consignes. Lesdits moyens de commande traduisent lesdites consignes en une ou plusieurs commandes de pilotage du bras articulé 70. Les commandes sont avantageusement communiquées audit bras 70 via un bus électrique CB non représenté en figure 7a. Si nécessaire, le module 10 peut comporter une centrale électrique ou hydraulique (non représentée en figure 7a) dédiée à cet usage. En variante, l'invention prévoit que lesdites vannes d'un module lanceur de projectiles puissent être pilotées via une ou plusieurs commandes transmises par ondes acoustiques ou via une liaison électrique filaire. Selon cette variante, les moyens de transmission et/ou de réception d'un module 10 sont agencés pour véhiculer de telles commandes élaborées par les moyens de commande dudit dispositif.

Comme l'indique les figures 7a et 7c, l'enveloppe externe 30 peut avantageusement présenter une face inférieure sensiblement plane. Celle-ci peut coopérer, en étant fixée par exemple soudée, avec une base inférieure 31 également sensiblement plane. Les dimensions de ladite base inférieure sont choisies pour être supérieures à celles de la face inférieure de l'enveloppe 30 pour présenter un bord plan et saillant au regard de l'enveloppe. La base 31 constitue un matelas (ou « mud mat » selon une terminologie anglo-saxonne) protégeant le module 10 et évitant en outre tout enfouissement du module sur un sol meuble ou vaseux en résistant à la tension de surface dudit sol. En variante, l'enveloppe peut être directement agencée pour présenter directement une face inférieure sensiblement plane 31 présentant un bord saillant plan. Selon un troisième mode de réalisation (non décrit en liaison avec les figures 7a à 7c) , la base inférieure additionnelle 31 ou la face inférieure de l'enveloppe 30 peut coopérer avec des pieds dont les hauteurs respectives peuvent être éventuellement réglées (depuis les moyens de commande du module) , voire des amortisseurs pour optimiser l'appui au sol du module 10.

La figure 7b décrit une variante de réalisation pour laquelle, la sortie de fluide ne coopère pas avec un connecteur (le connecteur 40 décrit en liaison avec les figures 7a et 7c) mais directement avec un module lanceur de projectiles 50 (tel que celui décrit en liaison avec la figure 1) . Ce dernier est intégré au module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide selon l'invention 10. La sortie de fluide 23 coopère avec ledit module lanceur interne 50 au moyen d'une conduite 41 partiellement externe (comme l'indique la figure 7b) ou interne. En outre, le module 10 selon la figure 7b présente avantageusement un module additionnel de désalinisation 60 pour générer de l'eau douce en aval de la sortie de fluide 23 et en aval de la conduite 41.

La figure 7c décrit un module d'accélération et/ou de pressurisation de fluide proche de celui décrit en liaison avec la figure 7a. Le module 10 selon la figure 7c présente avantageusement un module additionnel 60 de désalinisation pour générer de l'eau douce en amont de l'admission de fluide 21. Selon un mode de réalisation préféré, comme précisé précédemment, un tel module additionnel 60 est prévu pour générer de l'eau douce à partir du fluide environnant le module d'accélération et/ou de pressurisation lorsque celui-ci est immergé. Le module additionnel 60 délivre de l'eau douce ainsi générée sur site à la première admission du module d'accélération et/ou de pressurisation 10. Tout additif chimique pour désaliniser l'eau accélérée ou pressurisée dans le module devient ainsi inutile. L'exploitation d'un module d'accélération et/ou de pressurisation selon l'invention et conforme par exemple à la description de la figure 7c satisfait aux réglementations les plus exigeantes .

L' invention a été décrite lors de sa mise en œuvre pour réaliser des tests de conformité de canalisations subaquatiques. Un ensemble pompe-moteur peut en outre consister en une pluralité de pompes actionnées respectivement par une pluralité de moteurs électriques.

Il pourrait également être envisagé qu'une pluralité de modules de désalinisation soit connectée en série ou en parallèle à un module d'accélération et/ou de pressurisation pour améliorer l'efficacité de l'ensemble et augmenter rapidement le débit d'eau douce.

D'autres modifications peuvent être envisagées sans sortir du cadre de la présente invention défini par les revendications ci-annexées.