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Title:
BEATING COMB FOR A WEAVING LOOM, WEAVING LOOM USING SUCH A COMB, METHOD FOR USING SUCH A WEAVING LOOM AND SPECIAL PREFORMS PRODUCED THEREBY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/122397
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention concerns a beating comb for a weaving loom. It also concerns a weaving loom using such a comb, a method for using such a weaving loom and special woven preforms produced thereby. The beating comb for beating weft threads comprises a plurality of teeth that are movable relative to each other in the weft direction (127). The beating comb comprises a plurality of spacer shims ('1' -'10'), each provided with a contact profile inserted into the space between two teeth and of which the degree of depression between two teeth determines the spacing of same so as to determine (A1, B1, A2) the density of warp threads measured along the weft, during the progress (128) of weaving.

Inventors:
BARDY JULIEN (FR)
DUCHAMP BORIS (FR)
VEYET FRÉDÉRICK (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/050217
Publication Date:
August 14, 2014
Filing Date:
February 05, 2014
Export Citation:
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Assignee:
AIRCELLE SA (FR)
International Classes:
D03D3/06; D03D13/00; D03D49/62; D03D49/68
Foreign References:
EP0145615A11985-06-19
US0694108A1902-02-25
FR814429A1937-06-23
FR454299A1913-06-30
DE4137082A11993-05-13
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet GERMAIN & MAUREAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Peigne de tassage de fils de trame du genre comportant une pluralité de dents mobiles les unes par rapport aux autres dans le sens de trame, comportant une pluralité (127) dé cales intercalaires, chacune dotée d'un profil de contact (72 ; 82) inséré dans l'espace entre deux dents (73) et dont le degré d'enfoncement entre deux dents détermine leur écartement de manière à déterminer la densité de fils de chaîne mesurée le long de la trame, les cales étant disposées à des hauteurs différentes le long d'une pluralité de dents, préférentiellement aux extrémités de chaque dent,

les dents (72, 78, 79) du peigne étant montées mobiles sur leurs extrémités (104) sur des axes (103, 107) et les cales étant réparties selon une période déterminée sur les divers arbres de ladite pluralité d'arbres de support de cales intercalaires manœuvrés par au moins un mécanisme d'actionnement (99-102), de manière à accroître le nombre de dents par unité de longueur du peigne dans le sens de trame lorsque les cales sont insérées sur leurs profils les plus étroits,

les extrémités des arbres de support de cales étant engagées dans des premières rainures (91a-91d) solidaires du peigne et dans des secondes rainures (109a, 109b) solidaires de barres (101a, 101b) dudit mécanisme d'actionnement (99-102), de sorte que la mobilisation du mécanisme d'actionnement entraîne un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des profils de contact des cales intercalaires relativement aux dents du peigne, le peigne comportant un châssis réalisé en deux moitiés arrière (93a) et avant (93b) de part et d'autre des dents portées par une paire d'axes supérieur (103) et inférieur (107), chaque moitié de châssis arrière (93a) et avant (93b) portant au moins un groupe d'arbres (90a - 90d) de support de cales intercalaires (94, 95) dont les extrémités sont engagées dans une première rainure (91a - 91 d) solidaire de la dite moitié de châssis avant (93a) ou arrière (93b) et dans une seconde rainure (109a, 109b) d'une barre (101a, 101b) d'un mécanisme d'actionnement (99-102), ladite barre (101a, 101b) pouvant glisser relativement à ladite moitié de châssis arrière (93a) ou avant (93b) et le mécanisme d'actionnement comportant deux leviers (102a, 102b) articulés en croisillon dont des premières extrémités portent des taraudages (100a, 100b) engagés dans une vis sans fin (100) couplée à un moteur d'entraînement (99) de sorte qu'une rotation de la vis sans fin (100) dans un premier ou un second sens assure un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des profils de contact des cales intercalaires montées sur le dit au moins un groupe d'arbres de support de cales (90a - 90d) relativement aux dents du peigne.

2. Peigne de tassage selon la revendication 1 , caractérisé en ce que chaque cale comporte un corps (80) sur lequel se rattache le profil de contact (82), le corps étant en relation avec un mécanisme d'actionnement (99- 102) permettant de commander le degré d'enfoncement de chaque cale entre deux dents.

3. Peigne de tassage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le corps (80) de chaque cale est pourvu d'un perçage (81 ) permettant son montage sur un arbre (90a - 90d) de support de cales intercalaires, ledit arbre de support étant manœuvré par ledit mécanisme d'actionnement (99-102).

4. Peigne selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le profil de contact (82) de chaque cale intercalaire présente deux faces opposées (83) dont les surfaces de contact avec une arête de dent sont choisies parmi des surfaces planes ou incurvées présentant des pentes déterminées, assurant un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des dents du peigne entre lesquelles les cales intercalaires sont placées.

5. Métier à tisser caractérisé en ce qu'il comporte au moins un peigne de tassage selon l'une des revendications précédentes.

6. Procédé d'utilisation d'un métier à tisser selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte une étape pour sélectionner au moins un ensemble de cales intercalaires dont la répartition entre les dents du peigne et le profil assure une densité de dents par unité de longueur du peigne en relation avec la densité désirée de fils de chaîne dans le tissu à réaliser et une étape pour monter les dites cales dans le peigne.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce q u ' i l comporte de plus une étape pour déterminer le degré d'enfoncement des cales entre les dents du peigne en fonction de la densité désirée de fils de chaîne, ladite étape étant exécutée sélectivement au début d'une opération de tissage ou continûment pendant la dite opération de tissage.

8. Préforme en tissu notamment pour réaliser une pièce composite, caractérisée en ce qu'elle est tissée à l'aide d'un métier à tisser selon la revendication 5 et un procédé selon les revendications 6 ou 7, caractérisée en ce qu'elle présente dans la direction de trame des zones de densités de fils de chaîne variables ou fixes et/ou des laizes de largeur variable et/ou des variations de densité de fils de chaîne homogènes ou hétérogènes, les zones étant programmées transversalement et/ou longitudinalement.

Description:
Peigne de tassage pour métier à tisser, métier à tisser utilisant un tel peigne, procédé d'utilisation d'un tel métier à tisser et préformes

spéciales ainsi réalisées La présente invention concerne un peigne de tassage pour métier à tisser. Elle concerne aussi un métier à tisser utilisant un tel peigne, un procédé d'utilisation d'un tel métier à tisser et des préformes spéciales ainsi réalisées.

Dans l'état de la technique, le peigne de tassage est un dispositif muni de dents à travers lesquelles s'écoulent les fils de chaîne et qui permet de venir intégrer chaque fil de trame dans le tissu en cours de tissage. Il est donc animé d'un mouvement alternatif d'avance pour venir intégrer la nouvelle trame puis de recul pendant qu'une nouvelle trame est insérée et que les chaînes sont croisées pour réaliser l'architecture de tissage prédéterminée.

A la Figure 1 , on a représenté la partie aval d'un métier à tisser vu de la sortie du tissu produit 9. Le peigne de tassage 1 est composé d'un cadre disposé verticalement dans le plan transversal yz relativement à un référentiel direct xyz, l'avance de tissage étant prise le long de l'axe x. Une série de dents parallèles 2, 3, ... est disposée selon la direction z, les dents étant séparées d'un pas p déterminé par la densité de chaîne désirée. Sur la dent la plus à droite 2, on a représenté un fil de chaîne 5 dans sa position actuelle, et qui passe à travers un œillet 4. L'œillet appartient à et est entraînée par une lisse non représentée montée sur un cadre distinct du peigne 1 et en arrière de celui-ci. Les fils sont alternativement en position haute ou en position basse. Ultérieurement, le fil de chaîne 5 comme tous les autres fils de chaîne sera entraîné en position 7 représentée en tirets dans sa position ultérieure quand l'œillet 4 passera en position 6, ainsi que l'ensemble des autres œillets. Entre des deux positions 5 et 7 des fils de chaîne croisés comme les fils 5 et 7 est étendu sur toute la largeur du tissu en cours de tissage un fil de trame 10 porté par un système d'insertion de trame 1 1 , 12.

Aux Figures 2 à 4, on a représenté une vue de côté du métier à tisser d e l a F ig u re 1 d an s l e pl an xz avec nota m ment u n systèm e d'alimentation de fi ls de ch aîne 1 7 q u i sont fourn is à un système de séquençage des fils de chaîne 18. Le système de séquençage 18 porte les oeillets comme l'œillet 4 et qui entraînent le croisement des fils de chaîne 5 en position 7 selon les mouvements verticaux dans la direction z, déjà décrits à l'aide de la Figure 1 . Le système de séquençage 18 permet aussi de contrôler la foule a ou angle des fils de chaîne à leur intégration dans le tissu déjà tissé 9.

Aux Figures 3 et 4 qui reprennent la vue de côté de la Figure 2 et portent les mêmes numéros de référence que les mêmes éléments des Figures 1 et 2, on a représenté le mouvement d'avance 14 du peigne de tassage 1 sur le fil de trame 10 (Figure 3) puis son mouvement de recul 15 (Figure 4), lorsque le fil de trame 1 0 a été intégré dans le tissu 9 en cours de tissage. On note qu'un mécanisme d'avance du tissu (non représenté) assure un entraînement synchrone 16 (Figures 1 à 4) du tissu 9.

Quand le fil de trame 10 est correctement inséré, le peigne de tassage 1 suit un mouvement d'avance 14 selon la direction x pour venir en contact par sa zone représentée en tirets 1 3 (Figure 1 ) avec le fil de chaîne 1 0 et le repousser à l'intérieur du tissu 9 en cours de tissage.

Une fois l'insertion terminée, les œillets entraînent alors les fils de chaîne dans un mouvement vertical selon la direction z pour entourer complètement ou non le fil de trame 1 0 maintenant intégré dans le tissu, selon l'armure (ou profil) de tissage voulue et paramétrée. L'opération est exécutée en même temps sur l'ensemble des fils de chaîne le long du peigne de tassage dans la d irection y selon l'armure de tissage paramétrée. Bien entendu, le nombre de fils de chaîne n'est pas limité à un par pas p entre deux dents 2, 3, notamment pour les tissus multicouches, pas plus que le nombre de fils de trame n'est limité à un. Le peigne de tassage 1 se retire alors suivant le mouvement de recul 15.

Dans l'état de la technique, on sait que la densité des fils de chaîne distribués transversalement à la trame est un facteur important de la tenue mécanique du tissu ainsi produit. Une telle densité s'exprime en nombre de fils de chaîne par un ité de largeur de la trame. Il est en particul ier connu de réal iser des zones de tissu présentant une densité plus élevée que celle d'autres zones dans le but de renforcer de telles zones de densité plus élevée.

Par ailleurs, pour un nombre de fils de chaîne constant, la variation de densité de chaîne entraîne nécessairement une variation de largeur du tissu produ it. Ainsi, u ne augmentation de la densité de chaîne condu it à u ne diminution conséquente de la largeur locale du tissu produit. Cette disposition permet donc aussi de réaliser dans une certaine mesure une variation du profil transversal d'un tissu produit. Ces deux dispositions de variation de densité de chaîne et de variation de largeur de tissu sont particulièrement importantes pour la réalisation de préformes en tissu pour pièces en matériau composite utilisées notamment dans la construction aéronautique. Une fois une telle préforme réalisée par tissage, elle est disposée dans un moule et imprégnée d'une résine plastique qui lui donne sa consistance finale. Il est ainsi possible de produire des préformes dont certaines zones transversales présentent une densité plus élevée de fils de chaîne et donc une résistance mécanique plus importante que d'autres, ce qui est avantageux dans la conception de pièces mécaniques en matériau composite devant résister à ces efforts dans de telles zones renforcées.

Dans l'état de la technique, il existe déjà des peignes de tassage qui permettent de réaliser des tissus de densités de chaîne variables dans le sens de la largeur y du tissu.

A la Figure 5, on a représenté un peigne de tassage dont les dents

25, 26 sont montées sur un croisillon déformable de façon à réaliser un pas variable entre les dents 25, 26 du peigne 29. Une dent 26 sur deux est insérée dans une rainure du corps proprement dit du peigne 29 et une extrémité est montée sur une extrémité d'une barre articulée 24 du levier du croisillon. Les fils de chaîne 27 dans la direction x passent chacun dans l'intervalle entre deux dents successives 25, 26 du peigne jusqu'au tissu 28 en cours de tissage.

Lorsque le croisillon est ouvert vers l'extérieur dans le sens 22, 23 par ses extrémités, le pas entre les dents augmente. Inversement, lorsque les extrémités du croisillon sont rapprochées, le pas entre les dents diminue. On obtient ainsi un peigne à pas variable.

A la Figure 6, on a représenté un autre peigne de tassage à pas variable composé d'une plaque rainurée 34 portant des rainures 33 pour former une nappe de fils de chaîne (non représentée) en un éventail ouvert. Les fils sont interceptés entre les barres ou dents 30 d'une grille comportant deux rails 31 et 32 dans lesquels coulissent pour régler leur espacement, les dents ou barres 30 du peigne ainsi constitué. Le peigne présente alors un pas variable selon l'angle d'ouverture de l'éventail.

A la Figure 7, on a représenté un autre peigne de tassage à pas variable composé d'un parallélogramme déformable. Sur un statif 40, le parallélogramme comporte une barre verticale 41 relativement à la nappe de fils de chaîne, qui traverse le pas d'espacement entre des dents 44 montées articulées à leurs extrémités sur deux leviers 42 et 43. De la position moyenne représentée à la Figure 7, le pas entre les dents 44 peut être réduit lorsque les leviers 42 et 43 tournent vers le haut 45 et le pas est augmenté lorsque les leviers 42 et 43 tournent vers le bas 46 de la Figure.

A la Figure 8, on a représenté un autre peigne de tassage à pas variable 50 composé d'une barre supérieure 51 et d'une barre inférieure 52. Les dents 53 d u peig ne sont attachées par l eu rs extrém ités à la barre supérieure 51 et à la barre inférieure 52 en prenant une angulation déterminée par rapport à la verticale au dessin. La nappe de fils de chaîne peut être placée à diverses hauteurs le long des dents 53 du peigne de tassage 50 par exemple dans les zones en tirets 54 ou 55 de sorte que le pas entre les dents est plus ou moins resserré.

Par ailleurs, un tissu traditionnel a ses deux bords longitudinaux ou lisières parallèles et toujours distantes de la même largeur. Il n'est donc pas possible avec un peigne de l'état de la technique présentant des dents fixes de produire un tissu présentant des bords non parallèles. Enfin, les peignes à pas réglable ne permettent pas de réaliser des densités de fils de chaîne variables à la fois en largeur et en longueur.

Ainsi la présente invention vise quatre objectifs :

- produire un tissu à bords ou lisières non alignés ; ou

- produire un tissu dont la densité de fil de chaîne est librement programmable à la fois transversalement et longitudinalement ; ou

- produire un tissu présentant simultanément des bords ou l isières non alignés et des densités de fils de chaîne librement programmable à la fois transversalement et longitudinalement ;

- produire un tissu présentant simultanément des bords ou lisières alignés et d es d en s ités d e fi l s d e ch aîne l i brem ent prog ram mables à la fo is transversalement et longitudinalement.

C'est ce troisième objectif de la présente invention qui est représenté à la Figure 9 qui représente, vu de dessus dans le plan de référence xy, en aval du peigne de tassage 61 , un tissu 60 dont les bords 62 et 63 ne sont pas alignés avec la d irection d'avance ou long itudinale x du tissu et dont une zone de densité fixe en fils de chaîne est entourée de deux zones de densités variables en fils de chaîne.

Particulièrement, le peigne à fente de l'état de la technique (Figure

6) est en fait un peigne à dents libres qui sont contraintes en positionnement par une pièce représentative du profil du tissu. Il en résulte qu'à chaque tissu, ou chaque évolution de tissu , doit correspondre une plaque à rainures adaptées à ce nouveau tissu.

Le peigne à fente pose en pratique un autre problème qui le rend peu utilisable. La section des dents du peigne à fente ne peut pas être un parallélépipède rectangle à cause d'un phénomène d'arc-boutement de la dent lors du tassage. La section de la dent doit être adaptée à la géométrie du fil. Enfin, lors du tassement du fil de trame, l'effort de cisaillement des fils de chaîne est trop importante ce qui conduit à un effet de cisaillement de la chaîne.

Le peigne en Vé de l'état de la technique (Figure 8) ne peut travailler que la laize pour laquelle il a été conçu. Il n'est de plus pas adapté pour fabriquer des tissus très épais à cause de l'angle formé par ses dents. Enfin, il est encombrant puisqu'un mécanisme de translation verticale est nécessaire pour varier la densité des fils de chaîne.

Le peigne parallélogramme de l'état de la technique (Figure 7) présente un autre inconvénient. Pour réaliser des variations de densité de fils de chaîne sur des largeurs importantes, le parallélogramme doit avoir une taille très importante qui le rend impropre et de plus il n'est pas possible de concevoir un parallélogramme qui travaille sur une amplitude de variations de densités importantes.

Pour l'ensemble des peignes à pas variable de l'état de la technique, il est de plus impossible de réaliser une laize variable en conservant certaines zones à densité fixe.

La présente invention atteint les quatre objectifs précités sans rencontrer les inconvénients des peignes à pas variable de l 'état d e l a technique.

En effet la présente invention concerne un peigne de tassage de fils de trame du genre comportant une pluralité de dents mobiles les unes par rapport aux autres dans le sens de trame, comportant une pluralité de cales intercalaires, chacune dotée d'un profil de contact inséré dans l'espace entre deux dents et dont le degré d'enfoncement entre deux dents détermine leur écartement de manière à déterminer la densité de fils de chaîne mesurée le long de la trame,

les cales étant disposées à des hauteurs différentes le long d'une pluralité de dents, préférentiellement aux extrémités de chaque dent, les dents du peigne étant montées mobiles sur leurs extrémités sur des axes et les cales étant réparties selon une période déterminée sur les divers arbres de ladite pluralité d'arbres de support de cales intercalaires manœuvrés par au moins un mécan isme d'actionnement, de man ière à accroître le nombre de dents par unité de longueur du peigne dans le sens de trame lorsque les cales sont insérées sur leurs profils les plus étroits,

les extrémités des arbres de support de cales étant engagées dans des premières rainures solidaires du peigne et dans des secondes rainures solidaires de barres dudit mécanisme d'actionnement, de sorte q ue la mobil isation du mécanisme d'actionnement entraîne un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des profils de contact des cales intercalaires relativement aux dents du peigne,

le peigne comportant un châssis réalisé en deux moitiés arrière et avant de part et d'autre des dents portées par une paire d'axes supérieur et inférieur, chaque moitié de châssis arrière et avant portant au moins un groupe d'arbres de support de cales intercalaires dont les extrémités sont engagées dans une première rainure solidaire de la dite moitié de châssis avant ou arrière et d a n s u n e second e ra i n u re d ' u n e ba rre d ' u n m éca n ism e d'actionnement, ladite barre pouvant glisser relativement à ladite moitié de châssis arrière ou avant et le mécanisme d'actionnement comportant deux leviers articulés en croisillon dont des premières extrémités portent des taraudages engagés dans une vis sans fin couplée à un moteur d'entraînement de sorte qu'une rotation de la vis sans fin dans un premier ou un second sens assure un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des profils de contact des cales intercalaires montées sur le dit au moins un groupe d'arbres de support de cales relativement aux dents du peigne.

Suivant d'autres caractéristiques optionnelles de ce peigne selon l'invention :

- chaque cale comporte un corps sur lequel se rattache le profil de contact, le corps étant en relation avec un mécan isme d'actionnement permettant de commander le degré d'enfoncement de chaque cale entre deux dents,

- le corps de chaque cale est pourvu d'un perçage permettant son montage sur un arbre de support de cales intercalaires, ledit arbre de support étant manœuvré par ledit mécanisme d'actionnement, - le profil de contact de chaque cale intercalaire présente deux faces opposées dont les surfaces de contact avec une arête de dent sont choisies parmi des surfaces planes ou incurvées présentant des pentes déterminées, assurant un mouvement de rapprochement ou d'éloignement des dents du peigne entre lesquelles les cales intercalaires sont placées.

L'invention concerne aussi un métier à tisser qui comporte au moins un peigne de tassage selon l'invention.

L'invention concerne aussi un procédé d'utilisation d'un métier à tisser selon l'invention. Le procédé comporte une étape pour sélectionner au moins un ensemble de cales intercalaires dont la répartition entre les dents du peigne et le profil assure une densité de dents par unité de longueur du peigne en relation avec la densité désirée de fils de chaîne dans le tissu à réaliser et une étape pour monter les dites cales dans le peigne.

Selon d'autres caractéristiques optionnelles, le procédé comporte de plus une étape pour déterminer le degré d'enfoncement des cales entre les dents du peigne en fonction de la densité désiré de fils de chaîne, ladite étape étant exécutée sélectivement au début d 'une opération de tissage ou continûment pendant la dite opération de tissage.

L'invention concerne aussi des préformes en tissu notamment pour réal iser une pièce composite, tissée à l'aide d'un métier à tisser selon l'invention et un procédé selon l'invention . La préforme présente dans la direction de trame des zones de densités de fils de chaîne variables ou fixes et/ou des laizes de largeur variable. Dans d'autres modes de 'réalisation, la préforme présente des zones de densités de fils de chaîne fixes et/ou des variations de densité de fils de chaîne homogènes ou hétérogènes. Dans tous ces cas, le nombre de zones différentes de variations de densité de fils de chaîne, y compris de densités constantes, n'est pas limité. De plus, les zones de densités diverses de fils de chaîne sont programmées transversalement et/ou longitudinalement

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention seront mieux compris à l'aide de la description et des Figures annexées parmi lesquelles :

- les Figures 1 à 4 représentent les étapes du fonctionnement d'un métier à tisser avec un peigne de tassage :

- les Figures 5 à 8 représentent des peignes de tassage à dents variables ; - la Figure 9 représente une arch itecture de tissu visée par la présente invention ;

- la Figure 1 0 représente deux vues dans lesquelles une partie d'un peigne de tassage suit deux réglages différents selon un mode de réalisation de l'invention ;

- la Figure 1 1 représente une cale intercalaire selon un mode de réalisation de l'invention ;

- la Figure 12 représente une partie d'un peigne de tassage dans un mode de réalisation de l'invention ;

- la Figure 13 représente une vue partielle du peigne de tassage du mode de réalisation de la Figure 12 ;

- la Figure 14 représente des vues de dessus d'une partie du peigne de tassage du mode de réal isation de la Figu re 1 2 selon trois réglages successifs ;

- la Figure 15 représente une vue de dessus d'une partie d'un peigne de tassage dans un autre mode de réalisation ;

- la Figure 1 6 représente une cale intercalaire dans un mode de réalisation d'un peigne de tassage de l'invention ;

- la Figure 17 représente le fonctionnement d'un peigne de tassage à pas variable pendant l'exécution du procédé de l'invention ; et

- la Figure 1 8 représente un lot de cales intercalaires util isées dans un exemple de peigne de tassage de la Figure 17.

Les Figures 1 à 9 ont été décrites plus haut et leur discussion ne sera pas reprise ici.

A la Figure 1 0, on a représenté deux vues (a) et (b) d'une partie d'un peigne de tassage dans un mode de réalisation de l'invention. Dans la vue (a), le corps 70 du peigne proprement dit comporte une glissière dans laquelle u ne extrém ité de chaq ue dent 73 est insérée. I l est entend u q ue l'autre extrém ité non visi bl e à l a F i g u re 1 0 e st e n g a g é e d a n s l a ra i n u re correspondante de la partie supérieure du corps 70, non visible.

Entre au moins certains espaces entre deux dents comme la dent 73 est disposée au moins une cale intercalaire 72, 78 et 79 pour chaque espace inter-dent et dont le profil permet de régler l'écartement entre deux dents du peigne. Chaque cale intercalaire comme la cale 72, 76 comporte un corps 76 monté le long d'un axe 75 commun à au moins une pluralité de cales intercalaires, et un profil venant en contact avec le bord ou arête d'une dent comme la dent 73.

Dans un réglage ultérieur représenté à la vue (b) de la Figure 10, l'axe 75 de support d'une pluralité de cales intercalaires suit un mouvement 77 d'éloignement ou de rapprochement du corps 70 du peigne proprement dit de sorte que sous l'effet d'un moyen de rappel non représenté à la Figure 10, les dents astreintes à rester en contact avec le profil de contact de chaque cale intercalaire s'éloignent ou se rapprochent les unes des autres en glissant dans la rainure 71 du corps 70.

On réalise ainsi simplement un peigne de tassage à pas variable à la fois dans le temps et dans l'espace. Il est ainsi possible dans un procédé selon l'invention pour utiliser le peigne de tassage à pas variable de l'invention sur un métier à tisser de réaliser une largeur variable du tissu en regroupant les dents par exemple au centre du tissu puis, en les écartant au fur et à mesure du tissage en commandant un écartement progressif de l'ensemble des dents du peigne à l'aide d'un jeu de cales intercalaires déterminées.

On note qu'il est aussi possible de régler de manière contrôlée l'écart entre chaque paire de dents du peigne de tassage en réglant la position et le degré d'enfoncement de chaque cale intercalaire sélectionnée d'un jeu donné de cales intercalaires avant de démarrer un nouveau tissage et de laisser les écartements ainsi déterminés entre dents du peigne de tassage constants pendant tout ou partie du tissage.

Il est possible aussi de réaliser une variation progressive dans un sens d'écartement des dents, ou dans un sens de rapprochement des dents du peigne de tassage, selon un schéma préprogrammé de largeur de laizes et de densités de fils de chaîne déterminées le long d'une trame à l'aide d'un jeu déterminé de cales intercalaires.

On note a insi qu' il est possible de changer de jeu de cales intercalaires avant une opération de tissage, pour produire une nouvelle loi de variation de la densité transversale en fils de chaîne et/ou une nouvelle loi de variation de la largeur de laizes. En conservant les mêmes fils de chaîne, il est possible d'interrompre le tissage, de changer le jeu de cales intercalaires et de reprendre le tissage en en conservant la continuité. Un nouveau jeu de cales intercalaires est choisi avec de nouveaux profils de came dont l'état de départ correspond à l'état d'arrivée des profils de came du jeu précédent si l'on souhaite une continuité dans les lois d'évolution des écartements entre dents du peigne de tassage.

A la Figure 1 1 , on a représenté un exemple de cale intercalaire utilisée dans un peigne de tassage de l'invention.

Le corps 80 de la cale porte un perçage 81 à travers lequel la cale intercalaire sera insérée sur un arbre comme l'arbre ou axe 75 du peigne de tassage (Figure 10). S'étendant sur la partie droite de la Figure 1 1 , un profil triangulaire 82 présente deux faces rectangulaires planes, dont une seule 83 est visible à la Figure 1 1 et reçoivent les arêtes correspondantes de deux dents successives du peigne de tassage entre lesquelles la cale 80-83 sera insérée. Selon le degré d'enfoncement de la cale intercalaire, les arêtes des deux dents successives, entre lesquelles la cale intercalaire sera enfoncée, seront plus ou moins écartées.

A la Figure 1 2, on a représenté une vue en perspective partielle d'un peigne de tassage à pas variable dans un autre mode de réalisation de l'invention.

On a représentée la partie basse du peigne de l'invention avec un châssis réalisé en deux moitiés de châssis arrière 93a et avant 93b et deux paires d'arbres, à savoir une paire d'arbres 90a, 90b à l'arrière sur la moitié de châssis 93a et une seconde paire d'arbres 90c, 90d à l'avant du châssis sur la moitié avant de châssis 93b. Les deux paires d'arbres 90a à 90d sont dirigés transversalement dans la direction de la trame (non représentée à la Figure 1 2). Chaque arbre 90a à 90d porte un jeu de cales intercalaires analogues à celles des Figu res 1 0 et 1 1 . On note que les arbres de la prem ière paire d'arbres 90a, 90b et de la seconde paire d'arbres 90c, 90d sont disposés sur deux hauteurs différentes de sorte que, pour chaque dent du peigne comme les dents 96 et 97, deux cales 94, 94' ou 95, 95' viennent en appui de deux zones à deux hauteurs différentes de la dent 96 ou 97. Il en résulte que chaque dent du peigne de tassage est soutenue par des profils de contact de cales intercalaires en d eux po i nts de hauteurs d ifférentes, ce q u i réd u i t l e phénomène de vrillage ou d'arc-boutement de la dent lors du mouvement du peigne de tassage, le phénomène étant appliqué par la tension des fils de chaîne qu i passent (non représentés à la F ig ure 1 2) entre deux dents du peigne comme les dents 96 et 97.

A la Figure 13, on a représenté en perspective vue de l'avant une partie d'un mode de réalisation du peigne de tassage de l'invention. Le peigne de tassage de l'invention prend la forme d'un cadre rectangulaire disposé transversalement dans le sens de la trame dans le métier à tisser (non représenté). Le châssis présente une partie centrale occupée par les dents du peigne décrites notamment à la Figure 1 2 et dont quelques dents ont été représentées à la F ig u re 1 3 pou r l a cla rté d u dessi n et dont seu l es les extrémités supérieures 104 sont visibles.

Chaque dent 104 s'étend verticalement et l'ensemble des dents est disposé dans l'espace ouvert du châssis composé de deux moitiés de châssis arrière 93a et arrière 93b sensiblement identiques et se faisant face. L'extrémité supérieure de chaque dent 104 est solidaire d'un premier axe 103 fixé à la partie supérieure du châssis et joignant les deux moitiés de châssis arrière 93a et avant 93b. L'extrémité inférieure de chaque dent est solidaire d'un second axe 107 fixé à la partie inférieure du châssis et joignant les deux moitiés de châssis arrière 93a et avant 93b. Les dents peuvent ainsi se déplacer transversalement en glissant par leurs extrémités comme l'extrémité 104 sur les axes 103 et 107, le long de la direction de la trame du tissage (non représentée).

A cette fin, ainsi qu'il est expliqué aux Figures 1 1 à 13, les première 90a, 90b et seconde 90c, 90d paires d'arbres qui s'étendent transversalement sur la partie inférieure des moitiés de châssis avant 93a et arrière 93b, sont doublées par deux paires identiques d'arbres sur la partie supérieure des moitiés de châssis avant 93a et arrière 93b. Les deux paires d'arbres de la partie supérieure du châssis ne portent pas de numéros de référence pour la clarté du dessin . Ma is el les sont identiques et fonction nent de la même manière que les deux paires d'arbres de la partie inférieure du châssis.

Chacun des arbres des première et seconde paires d'arbres de la partie inférieure et de la partie supérieure du châssis est destiné à recevoir des cales intercalaires, ainsi qu'il est exposé aux Figures 1 0 à 1 2. La profondeur d'insertion ou degré d'enfoncement du profil de la cale intercalaire entre deux dents détermine l'écart ou espacement entre deux dents.

Pour régler cette profondeur d'insertion, il est prévu de disposer un mécanisme d'actionnement 99-102 de chacu n des arbres des première et seconde paires d'arbres de la partie inférieure et de la partie supérieure du châssis de sorte que tous les arbres se rapprochent ou s'écartent du plan de symétrie des première 93a et 93b et seconde moitiés de châssis. Il en résulte que toutes les cales intercalaires se rapprochent ou s'écartent dans l'espace entre deux dents. Le rapprochement des cales provoque un accroissement des pas ou écartement entre les dents 104 tandis qu'un écartement des cales sur les arbres provoque une diminution des pas ou écartement entre les dents 104.

Dans le mode de réalisation de la Figure 13, le mécanisme d'actionnement des arbres 90a à 90d porteurs de cales comporte deux leviers 102a et 102b articulés par leurs milieux et qui forment un croisillon déformable. Les extrémités des leviers 1 02a et 1 02b portent des pions (non visibles) qui glissent dans des rainures verticales pratiquées sur des barres verticales 101 a et 101 b.

Sur un côté des deux leviers articulés 102a et 102b est disposée une vis sans fin 100 verticale, solidaire du châssis 93a, 93b sur laquelle sont engagées deux parties taraudées 100a et 100b, solidaires d'une extrémité de chaq ue levier 1 02a et 1 02b . A une extrém ité de la vis sans fin 100, est disposée un moteur, comme une manivelle 99, grâce auquel la vis sans fin 100 entre en rotation . Selon le sens de rotation du moteur 99, les deux barres verticales 1 01 a et 1 01 b du mécan isme d'actionnement se rapprochent ou s'éloignent l'une de l'autre.

En se référant aux Figures 1 2 et 1 3, on note que les bouts des arbres 90a à 90d des deux paires d'arbres porteurs de cales intercalaires, dans la partie inférieure du châssis, mais aussi les arbres semblables de la partie supérieure du châssis, sont montés dans des premières rainures 91 a à 91 d solidaires des moitiés de châssis 93a et 93b. Allant au-delà de ces premières rainures 91 a à 91 d, les bouts d'arbre 93a à 93d pénètrent dans des secondes rainures 1 09a et 1 09b des barres verticales 1 01 a et 1 01 b. Les premières rainures 91 a à 91 d étant horizontales, tandis que les secondes rainures 1 09a et 1 09b sont verticales, le rapprochement ou l'écartement des deux barres 101 a et 101 b dans la direction de la flèche 108 provoque le rapprochement ou l'écartement de la paire d'arbres 90a, 90b de la paire d'arbres 90c, 90d . Les deux paires d'arbres de la moitié supérieure du châssis suivent le même genre de mouvement.

Pour assurer la solidarisation du mécanisme d'actionnement au châssis, la vis sans fin 100 est montée sur deux paliers (non représentés) d'extrémité solidaires respectivement du haut et du bas du châssis. Les deux barres verticales 101 a et 101 b sont montées sur des glissières horizontales sur le côté du châssis (non représentées). A la Figu re 1 4, on a représenté trois vues d'états successifs du peigne de tassage d u mode d e réal isation de l'invention représenté aux Figures 1 1 à 13.

A la vue (A) de la Figure 14, on a représenté une vue de dessus de la partie gauche du peigne de tassage des Figures 1 0 à 1 3 précédentes. On n'a porté de références que sur certains éléments déjà décrits aux Figures précédentes pour alléger le dessin . On note dans ce mode de réal isation de l'invention que les dents du peigne sont toutes alignées sur l'axe de support de dents 1 07 (et l 'axe de su pport i nférieu r 1 03) . El les restent mob il es en translation sur cet axe. Entre deux dents, comme la dent 104, se trouve le profil de contact d'une cale intercalaire. Chaque dent se trouve donc calée entre deux profils de contact de deux cales intercalaires.

Selon un aspect de l'invention, on cherche à augmenter la densité de dents du peigne exprimée en nombre de dents par unité de longueur du peigne mesurée dans la direction de la trame. A cette fin, les deux groupes de paires d'axes permettent de disposer quatre cales en une période de répartition des cales intercalaires. Deux cales intercalaires 1 1 0, 1 1 1 sont disposées sur les arbres 90a et 90b de la moitié de châssis arrière 93a, leur profil de contact 1 10' et 1 1 1 ' étant dirigé vers l'avant du châssis. Deux cales intercalaires 1 12, 1 13 sont disposées sur les arbres 90c et 90b de la moitié de châssis avant 93b, leur profil de contact 1 12' et 1 13' étant dirigé vers l'arrière du châssis

Comme dans les Figures précédentes, on ne décrit que le groupe de deux paires d'arbres 90a, 90b et 90c, 90d de support des cales. Le second g rou pe de deux pa i res d'arbres de support de cale, disposé à la partie supérieure du châssis en utilisant les orientations définies en décrivant la Figure 13, est identique au premier groupe de deux paires d'arbres de support de cales, disposé à la partie inférieure du châssis et ne sera pas décrit.

En se référant aux trois vues (A) à (C) de la Figure 14, la première dent 1 04 présente une première face dirigée vers le haut de la Figure 14, et une seconde face dirigée vers le bas de la Figure 14. Les dents successives sont appelées respectivement deuxième, puis troisième dent et ainsi de suite. Chacune présente une première face dirigée vers le haut de la Figure 14 et une seconde face dirigée vers le bas de la Figure 14. Sur la paire d'arbres 90a, 90b à gauche de l'arbre 1 07 de support des dents, l'arbre 90a est en dessous et porte la cale intercalaire 1 1 0 avec son profil de contact 1 1 0' en contact avec la seconde face en regard de la première dent 104 et la première face de la seconde dent (sans numéro de référence). L'arbre 90b est au dessus et porte la cale intercalaire 1 1 1 avec son profil de contact 1 1 1 ' disposé entre la seconde face de la deuxième dent et la première face en regard de la troisième dent (sans numéro de référence). On note que la seconde dent se trouve aussi maintenue entre le profil 1 10' bas et le profil 1 1 1 ' haut, et la même disposition se répète pour les autres dents. Ainsi qu'il a déjà été indiqué, cette disposition du maintien de la dent entre deux points de hauteurs différentes le long d'une dent permet de réduire le phénomène d'arc-boutement rencontré lors du mouvement de tassage du peigne en glissant le long des fils de chaîne.

Sur la seconde paire d'arbres 90c, 90d à droite de l'arbre 107 de support des dents, l'arbre 90c est en dessous et porte la cale intercalaire 1 1 2 avec son profil de contact 1 12' en contact avec la seconde face en regard de la troisième dent sur l'arbre 107 et de l'autre côté de la cale, sur la première face correspondante de la troisième dent sur l'arbre 107. L'arbre 90d est au dessus et porte la cale intercalaire 1 1 3 avec son profil de contact 1 1 3' disposé entre l'autre face de la quatrième dent et la première face en regard de la cinquième dent sur l'arbre 1 07. On note que les cinq dents suivant la première dent 1 04 se trouvent aussi maintenues entre un profil bas et un profil haut. Toutes les dents bénéficient ainsi de cette mesure contre l'arc-boutement.

On a ainsi décrit une période de répartition des quatre premières cales intercalairesl 10 à 1 13, qui se répète identiquement le long de l'axe 107 de support des dents du peigne. On note que les cales d'une période de répartition présentent les u nes les autres u n décalage permettant l eu r disposition dans l'espace intercalaire qui est destiné à leur profil de contact. Cette période de répartition de cales intercalaires se répète le long des arbres des premier et second groupes d'arbres de support de cales intercalaires.

A la vue (A), les deux groupes de paires d'arbres de support de cales se trouvent dans la position la plus éloignée de l'axe central 107 (ou 103) de support des dents du peigne. A cause des profils de contact des cales, les dents comme la dent 104 se trouvent donc avec leur plus petit écartement possible.

A la vue (B), le mécanisme d'actionnement 99, 100 des groupes d'arbres décrit à la Figure 1 3, a été manœuvré de sorte que les arbres de su pport des cales ont été rapprochés . On note le degré d'enfoncement intermédiaire des profils de contact des cales. A la vue (B), le mouvement du mécanisme d'actionnement 99, 100 a été poursuivi en butée. Les écartements prévus entre dents sont alors maximum, le degré d'enfoncement des profils de contact des cales étant maximal .

A la Figure 15, on a représenté une disposition supplémentaire au peigne décrit précédemment. Pour assurer l'équilibre des dents mobiles sur leur axe de support 107 (103), il est disposé deux ressorts de rappel 1 18 et 1 19 disposés entre le châssis du peigne et la première dent 104 et entre le châssis du peig ne et la dern ière dent su r l 'axe 1 07 (1 03). La d irection de rappel appliquée par les deux ressorts est représentée par les deux flèches alignées avec l'axe 107 sur la Figure 1 5 et permet d'appliquer en permanence les dents sur les profils de contact des cales intercalaires. Par réaction, les profils de contact des cales intercalaires appliquent ainsi une force de rappel sur chacun des arbres des groupes d'arbres de support des cales intercalaires dans la position extrême (vue (A) de la Figure 14).

A la Figure 16, on a à nouveau représenté une cale intercalaire utilisée dans l'invention. La cale présente ainsi qu'on l'a déjà décrit un corps 80 muni d'un perçage 81 destiné à permettre le montage en translation de la cale intercalaire sur l'un des arbres de support de cales comme les arbres 90a à 90d du prem ier groupe d'arbres monté à la partie inférieure du châssis ou comme les arbres identiques du second groupe d'arbres monté à la partie supérieure du châssis. L'axe 75 du perçage est destiné à s'aligner avec l'axe de l'arbre du peigne sur lequel la cale intercalaire sera montée.

Le profil de contact 82 présente deux faces de contact P1 et P2 avec une face ou arête en regard d'une première ou d'une seconde dent du peigne de tassage dans l'espace intercalaire desquelles le profil de contact de la cale intercalaire sera inséré. Il en résulte que à la liaison entre le corps 80 et le profil de contact 82, le profil de contact affecte une largeur b différente de la largeur a à l'extrémité libre du profil de contact. Entre les deux zones, les faces de contact peuvent présenter des pentes P1 et P2 symétriques ou différentes ou encore des surfaces non planes dont le profil est déterminé en fonction des lois désirées de variation de densités de fils de chaîne ou d'écart entre dents du peigne.

Pour réaliser un jeu de cales, l'opérateur du métier à tisser dispose d'une gamme de cales présentant divers profils, plans ou non, de pentes diverses et il insère une sélection d'entre elles sur chacun des arbres des deux groupes d'arbres de support de cales intercalaires en fonction de la loi de variation des écarts entre dents du peigne de tassage qu'il souhaite appliquer.

A la Figure 1 7, on a représenté un tissu en cours de production en appliquant un procédé d'utilisation d'un peigne de tassage selon l'invention. Le peigne de tassage 1 20 présente un seul arbre de support 121 de cales numérotées dans l'ordre de leur insertion sur l 'arbre 1 21 de 1 à 1 0. Bien entendu, un nombre plus considérable de cales est inséré dans un cas réel , un peigne de tassage pouvant comporter plusieurs centaines de dents. De plus, le nombre d'arbres de support de cales intercalaires n'est pas limité à un comme à la réalisation de la Figure 17 ni à huit comme dans le mode de réalisation des Figures 10 à 16.

Sélectionnant des cales de profils et pentes déterminées, l'opérateur les insère sur l'arbre (ou les arbres) 121 le long de la flèche 127. Puis, le tissage proprement dit peut commencer.

Après chaque mouvement de tassage du fil de trame 126, et au fur et à mesu re de l 'avance 1 28 d u tissage, l'opérateur ou un automatisme commande une avance ou un recul du mécanisme d'actionnement des divers arbres de support des cales produisant l'enfoncement ou insertion des cales intercalaires en fonction de la loi de variation de la densité de fils de chaîne désirée qui varie alors en fonction de l'avance 128 du tissage. Dans l'exemple de tissage de la Figure 17, la vitesse de variation du degré d'enfoncement du profil des cales intercalaires est constante et une seule avance des cales commençant aux parties les plus étroites des profils de contact jusqu'aux plus larges est réalisée.

II en résulte deux effets.

Tout d'abord, du fait d'une répartition déterminée de cales intercalaires de types différents trois zones de densités différentes sont produites de gauche à droite sur le dessin de la Figure 17 :

- une première zone A1 de densité variable s'étendant de la laize variable 124 vers la droite ;

- une deuxième zone B de densité fixe dans laquelle, à la différence de la zone A1 , l'écart entre les fils de chaîne, et donc entre les dents correspondantes du peigne de tassage est constant ; et - une troisième zone A2 de densité variable, et dont la loi de variation est encore différente de la première zone de densité variable A1 .

Dans les deux zones A1 et A2 il a ainsi été possible de produire une variation hétérogène de la densité des fils de chaîne. Ceci provient de la capacité de l'invention à appliquer un pilotage individuel des écarts entre deux dents, sans se limiter à un pilotage zone par zone. Il en résulte que les deux laizes 124 et 125 ne sont pas parallèles ni confondues avec la pleine largeur 122, 123.

A la Figure 18, on a représenté un tableau représentant trois types de cales intercalaires sélectionnées dans l'exemple de réalisation de la Figure 1 7. Pour réaliser la première zone A1 , les cales d'ordre 1 à 4 sont d'un type I présentant deux pentes constantes déterminées. Pour réal iser la deuxième zone B de densité fixe, les cales d'ordre 5 à 8 sont d'un type II présentant des profils rectangles qui assurent une constance de l'écartement entre les dents entre lesquelles ces cales sont insérées. Pour réaliser la troisième zone A2 de densité variable, les cales d'ordre 9 et 10 sont respectivement de type I II et de type I . La cale de type I II est ici constitué par un profil plus étroit que le type I de sorte que l'écart entre les dents entre lesquelles une cale de ce type I II est insérée est plus étroit quelque soit son degré d'enfoncement à celui produit par une cale de type I pour le même degré d'enfoncement.

Le nombre de types de cales n'est pas limité aux exemples indiqués. De même, le nombre de zones, leurs extensions et les lois de densités en fils de chaîne qui s'y inscrivent dans le sens transversal (le long de la trame) ne sont pas limités aux exemples donnés.

Le peigne de tassage de l'invention est destiné à être utilisé dans un métier à tisser selon le procédé qui a été décrit ci-dessus pour produire des préformes tissées destinées à la production de pièces en matériau composite moulé ou injecté. De telles préformes sont réalisées à partir de pièces tissées en fils de matériaux sélectionnés notamment parmi les fibres de différents types de fils de carbone, de kevlar, de polyéthylène, verre ou autre matière. Parm i les types de fil , on note les fils simples, mais aussi les mèches qu i regroupent plusieurs fils craqués ou non, retordus ou non, hybride ou non.

Le procédé de l'invention rend possible le contrôle de la largeur de la préforme et de la densité de zones différentes notamment de zones dans laquelle la résistance est renforcée par accroissement de la densité en fils de chaîne et d'autres dans lesquelles la densité est maintenue constante ou réduite.

Le procédé de l'invention permet de conserver un réglage de densité des fils de chaîne sur toute une longueur déterminée de tissage, puis, sans changer l'outillage, de commander une variation de densités de fils de chaîne en commandant l'avance ou le recul des cales intercalaires par le au moins un mécanisme d'actionnement et en poursuivant en conservant la continuité des fils de chaîne le tissage.

Le procédé de l'invention permet aussi de configurer le peigne de tassage avant de commencer un nouveau tissage en commandant le au moins un mécanisme d'actionnement de réglage d'une sélection donnée de cales intercalaires.

On note que le peigne de tassage décrit notamment aux Figures 12 à 15 peut comporter un nombre différent de groupes d'arbres de support de cales intercalaires. Chaque groupe d'arbres peut comporter plus de deux arbres de support de cales intercalaires et certains arbres peuvent être mobilisés par des mécanismes d'actionnement différents. C'est notamment le cas si dans le sens de la trame, un ou plusieurs groupes d'arbres sont prévus pour des groupes différents de dents du peigne et doivent subir des lois de mouvement ou de degré d'enfoncement différentes d'autres groupes de cales intercalaires.

Dans un exemple de réalisation, il a ainsi été possible de réaliser un peigne de tassage dont une zone de dents choisies arbitrairement dans toute la largeur du peigne (dans le sens de la trame) pouvait avoir une densité variant de deux dents par centimètre à six dents pas centimètres avec une laize allant au-delà de 600 millimètres.