La présente invention concerne une literie constituée d\'un matelas et d\'un sommier comportant une ou plusieurs parties relevables et en particulier un dossier relevable ; elle concerne également le matelas adapté

5 . a ce sommier.

Le plus souvent, lorsqu\'un sommier comporte un dossier relevable, ce dernier est articulé sur le châssis du sommier autour d\'un axe transversal. Le pivotement vers _Q le haut du dossier autour de cet axe d\'articulation provoque un relevage du matelas et du dos de la personne qui est allongée. Dans ce mouvement, l\'utilisateur a tendance à se déplacer sur le matelas et à être comprimé avec lui ; un tel déplacement se rencontre aussi lors 5 du mouvement inverse d\'abaissement du dossrier.

En outre, le matelas se déplace également sur le sommier.

La structure de sommier à dossier relevable décrite dans le document CH-A-482 426 a pour objet d\'adapter le mouvement du dossier relevable pour supprimer le mouvement 0 relatif du matelas par rapport au dossier au cours du pivotement. Cependant, le mouvement et les composants ne sont pas adaptés pour éviter le déplacement de l\'utilisateur sur le matelas et cela nuit au confort lors du relevage ou de l\'abaissement du dossier. 5 Les systèmes de literie convertible en siège, décrits dans les documents US-A-4 183 109 et US-A-4 731 888, comportent tous deux un dossier relevable et, dans son prolongement, une portion horizontale fixe.

La portion horizontale et le dossier sont munis de coussins indépendants dont la juxtaposition forme un matelas. 0 Simultanément au mouvement de relevage, ces dispositifs prévoient un déplacement vers le haut de l\'axe de pivotement. Or ce déplacement est simplement adapté pour éviter l\'écrasement des coussins les uns contre les autres 5 lors du relevage du dossier ; il ne sert qu\'à compenser l\'abaissement du coussin du dossier, inherant au pivotement de ce dernier vers le haut et il ne répond aucunement à un souci de confort pour un utilisateur désirant changer de position. En effet, lors du mouvement, les contacts entre le dos de l\'utilisateur et le coussin du dossier

se déplacent de la position couchée à la position assise et vice-versa.

La présente invention propose de remédier à ces inconvénients grâce à un matelas adapté et à un mouvement original du dossier qui améliorent nettement le confort.

La literie selon l\'invention comporte un matelas extensible et un sommier muni de moyens qui réalisent, simultanément au pivotement du dossier, un déplacement de son axe de pivotement adapté pour faire correspondre le mouvement dudit dossier à celui du dos de l\'utilisateur allongé sur le matelas, au cours de sa modification de position .

Ce sommier comporte une partie fixe qui jouxte le dossier relevable et qui est disposée au niveau de la zone lombaire de l\'utilisateur. En outre, il comporte, entre l\'axe d\'articulation du dossier et le châssis du sommier, une liaison mobile par biellettes, qui s\'étend sous ledit dossier et il comporte des moyens de manoeuvre desdites biellettes pour déplacer ledit axe d\'articulation du dossier vers le haut, au fur et à mesure de son pivotement.

Toujours selon l\'invention, la literie comporte un sommier dont le dispositif de relevage du dossier est constitué d\'un compas comprenant au moins un bras motorisé, articulé sur le châssis, et une branche reliant l\'extrémité dudit bras au dossier, dans la partie centrale de ce dernier .

Selon une autre disposition de l\'invention, les moyens de manoeuvre des biellettes du dossier, sont constitués d\'un levier coudé interposé entre le bras motorisé et la biellette correspondante ; l\'articulation du levier sur le bras est située à l\'opposé de celle de la branche, par rapport à l\'axe d\'articulation dudit bras sur le châssis .

Toujours selon l\'invention, les biellettes, bras et branches ont des longueurs et des positions bien précises par rapport au dossier et au châssis du sommier pour réaliser le mouvement souhaité.

Selon une autre disposition de l\'invention, le dossier comporte également une têtière articulée qui pivote au

fur et à mesure du relevage du dossier, au moyen d\'un doigt manoeuvré par une bielle reliée à la branche de relevage dudit dossier.

L\'invention concerne également le matelas adapté à ce type de sommier, et en particulier un matelas constitué d\'un bloc de mousse polyéther comportant, dans les zones d\'articulation, des rainures en Vé, transversales. Ce matelas comporte également des canaux qui s\'étendent transversalement dans le bloc au niveau de la zone d\'épaule pour procurer un meilleur confort. Les revêtements du bloc de mousse ainsi que les piquages permettent le suivi du mouvement du sommier, sans entrave.

L\'invention sera encore illustrée à l\'aide de la description suivante d\'un mode de réalisation, et des dessins annexés, donnés à titre indicatif et dans lesquels :

- la figure 1 illustre, vu de côté, de façon schématique, un sommier de literie selon l\'invention proposant différentes positions d\'utilisation ;

- la figure 2 est une vue en perspective du dossier du sommier et en particulier de son mécanisme selon l\'invention ;

- la figure 3 est une vue de côté du mécanisme de relevage du dossier ;

- la figure 4 illustre différentes étapes du relevage du dossier et de la têtière, montrant les mouvements du mécanisme ;

- la figure 5 représente, partiellement, le matelas adapté au sommier de literie selon l\'invention ; - les figures 6_a à 6_c montrent, de façon schématique, trois possibilités de positions d\'un utilisateur sur la literie et l\'absence de mouvement relatif entre le sommier, le matelas et l\'utilisateur, quelle que soit la position prise .

La figure 1 montre un sommier constitué de plusieurs parties articulées, sur lequel vient reposer un matelas représenté en traits mixtes fins. Ce sommier est disposé sur un châssis 1. Il comporte une partie fixe 2 disposée au niveau de la zone lombaire de l\'utilisateur. De part

et d\'autre de cette zone fixe, on trouve le dossier 3 sur lequel s\'appuient le dos et la tête de l\'utilisateur et, à l\'opposé de ce dossier, deux parties 4 et 5 qui correspondent aux jambes de l\'utilisateur. On remarque que le dossier 3 comporte, de plus, une têtière 6 qui permet de soutenir et de positionner correctement la tête de l\'utilisateur.

Le sommier peut comporter des lattes flexibles montées sur des rotules appropriées, non représentées.

Le mouvement des parties mobiles 3, 4, 5 et 6, est obtenu manuellement ou de manière automatique grâce à une motorisation appropriée. Généralement, le dossier

3 est commandé indépendamment du mouvement des parties

4 et 5 qui réalisent le positionnement des jambes.\' Cette motorisation peut être commandée à distance par l\'utilisateur au moyen d\'un boîtier approprié.

On remarque, sur cette figure 1, que le dossier 3 a un mouvement de pivotement et, en plus de ce pivotement, un mouvement général vers le haut adapté pour suivre le mouvement du corps de la personne qui est allongée sur le matelas associé. On a représenté, figure 2, le mécanisme de manoeuvre du dossier 3 et de la têtière 6.

Le dossier 3 est constitué d\'un cadre rigide comprenant des longerons 31 et des traverses 32. Ce dossier 3 pivote autour d\'un axe transversal 7 situé à la partie inférieure du dossier, c\'est-à-dire dans la zone lombaire. Cet axe d\'articulation 7 est mobile par rapport au châssis 1 du sommier. Le dossier 3 est en effet relié au châssis 1 au moyen d\'une liaison mobile constituée de deux biellettes 8 disposées de chaque côté du dossier et interposées entre l\'axe d\'articulation lombaire 7 et un axe 9 situé sur le châssis 1, sous le dossier. On remarque, figure 2, que les deux biellettes latérales 8 sont reliées entre elles par une barre transversale de rigidification 10 et qu\'elles sont légèrement inclinées par rapport à l\'horizontale. Le mouvement de relevage du dossier 3 est obtenu au moyen d\'un système du genre compas 11 disposé latéralement ; chaque compas 11 comprend un bras motorisé 12 et une branche 13 interposée entre ce bras et un axe

d\'articulation 14 aménagé sur les longerons dudit dossier.

Les bras 12 sont solidaires d\'un arbre 15 articulé autour d\'un axe 16 sur le châssis 1. Cet arbre 15 comporte une chape 17 qui reçoit l\'extrémité de la tige 18 d\'un vérin

~ de commande 19. Ce vérin peut être du type vérin électrique. Il réalise la manoeuvre des bras 12 et en particulier leur pivotement autour de l\'axe 16. Le vérin

19 est solidaire du châssis 1.

On remarque encore, entre les deux bras 12, une tige 0 transversale 20 servant de renfort et de maintien de l\'écartement entre les bras 12.

Lorsque les bras 12 entrent en action pour relever le dossier 3, ce dernier pivote autour de son axe d\'articulation 7, à l\'extrémité des biellettes 8. 5 Simultanément à ce pivotement, on réalise un mouvement des biellettes 8 autour de leur axe d\'articulation 9 qui est solidaire du châssis 1. Ce mouvement conjugué est obtenu au moyen des leviers 21 interposés entre les bras 12 et les biellettes 8. Ces leviers 21 sont coudés et 0 ils sont articulés d\'une part, sur le bras 12 à l\'opposé de l\'articulation des branches 13 par rapport à l\'arbre 15, et, d\'autre part, sur la biellette 8, à proximité de 1 \' axe 9.

On remarque encore, figure 2, la têtière 6 formant 5 un cadre articulé autour d\'un axe 22 sur le dossier 3. Le mouvement de cette têtière est obtenu au moyen de leviers 23 coudés et articulés autour d\'un axe 24 sur une platine 25 rapportée sous le dossier 3. Ces leviers 23 sont mobiles sous l\'effet de bielles 26 reliées à chaque 0 branche 13, à proximité de leur axe d\'articulation 14.

On a représenté, figure 3, l\'ensemble du mécanisme assurant le mouvement du dossier 3 et de la têtière 6. On remarque tout d\'abord l\'axe d\'articulation 7 du dossier 3. Le dossier 3 pivote autour de cet axe 7 au moyen du 5 compas 11 constitué du bras moteur 12 et de la branche 13. Le bras moteur 12 est articulé autour de l\'axe 16 qui est fixe par rapport au châssis 1. Le bras 12 est entraîné au moyen de la chape 17 qui reçoit l\'extrémité de la tige 18 du vérin 19.

La branche 13 interposée entre l\'axe 27 situé à l\'extrémité du bras 12 et l\'axe 14 du dossier 3 a une longueur sensiblement égale à celle du bras 12. On remarque que l\'axe 16 est positionné à environ 1/3 de la longueur du dossier 3 par rapport à l\'axe d\'articulation 7 de ce dossier 3. Le bras 12 et la branche 13 ont une longueur qui correspond sensiblement à la moitié de la longueur du dossier 3.

Le dossier 3 est relié au châssis 1 au moyen de la biellette 8 interposée entre l\'axe d\'articulation 7 et un axe 9 solidaire du châssis 1, situé sous ledit dossier 3. Cette biellette 8 a une longueur qui correspond sensiblement aux 2/3 de la longueur du dossier 3. On remarque que l\'axe 14 de la branche 13, disposé sur le dossier 3, se situe légèrement au-dessus du niveau de l\'axe d\'articulation 7 dudit dossier 3.

Le mouvement du bras 12 provoque un mouvement de la biellette 8 grâce à un levier coudé 21 interposé entre les deux. Ce levier est coudé pour passer sous l\'arbre 15 centré sur l\'axe 16. Ce levier est articulé sur le prolongement 12\' du bras 12, autour d\'un axe d\'articulation 28 et autour d\'un axe d\'articulation 29 situé sur la biellette 8 à proximité de son axe fixe 9. Ainsi, lorsque le bras 12 pivote autour de l\'axe 16, dans un premier temps, la biellette 8 reste pratiquement immobile compte- tenu de la faible variation de distance entre les axes 28 et 29 puis, au fur et à mesure du relevage du dossier 3, la biellette 8 pivote autour de l\'axe 9, poussée par le levier 21 et relève ainsi l\'axe d\'articulation 7 du dossier 3.

La têtière 6 est articulée autour d\'un axe 22 sur le dossier 3. Cette têtière est mobile sous l\'effet d\'un levier coudé 23 qui comporte un doigt 30 à son extrémité, sous ladite têtière 6, pour réaliser le pivotement de cette dernière autour de son axe d\'articulation 22. Le levier coudé 23 est articulé autour d\'un axe 24 situé sous le dossier 3, à l\'extrémité d\'une platine 25 solidaire dudit dossier. Une bielle 26 est interposée entre le levier coudé 23 et la branche 13 de manoeuvre du dossier,

articulée autour d\'un axe 33 disposé à proximité de l\'axe

14 de ladite branche 13. La bielle 26 est articulée autour d\'un axe 34 situé dans le coude du levier 23. Lorsque la branche 13 pivote autour de l\'axe 14 du dossier 3, la bielle 26 exerce une traction sur le levier coudé 23 et, par son doigt 30, ce dernier réalise le pivotement de la têtière 6 autour de son axe 22.

On a représenté, figure 4, une série de positions prises par le dossier et la têtière au fur et à mesure du pivotement du bras 12 autour de son axe d\'articulation 16 situé sur le châssis 1. Cette illustration est essentiellement théorique. Dans la réalité, on remarque que l\'axe d\'articulation 7 du dossier 3 reste fixe au début du mouvement de pivotement.

De même, la têtière 6 a un mouvement qui n\'est sensible qu\'à partir de la position à 45° environ du dossier 3. On remarque, sur cette figure 4, que le compas 11 se développe d\'environ 90° ; dans sa position de départ, l\'angle a _^ formé par le bras 12 et la branche 13 est de l\'ordre de 30° ; dans la position maximale du dossier 3, cet angle _a est de l\'ordre de 120°.

On remarque, toujours figure 4, que l\'axe d\'articulation 7 du dossier 3, se déplace sur une portion d\'arc de cercle dont le centre correspond à l\'axe 9 situé à l\'extrémité de la biellette 8, cet axe 9 étant solidaire du châssis 1.

La têtière 6 se relève grâce au levier coudé 23 qui est tiré par la bielle 26 au fur et à mesure du mouvement de la branche 13. On a représenté, figure 5, de façon partielle, le matelas adapté au sommier selon l\'invention. Ce matelas est principalement constitué d\'un bloc de mousse 40. Ce bloc de mousse comporte, sur chaque face, de façon à être réversible, des rainures transversales 41 à section en Vé et dont la profondeur correspond sensiblement au quart de l\'épaisseur du bloc 40. Ces rainures transversales 41 sont disposées par groupes de deux par exemple au niveau des zones de pliage du matelas c\'est-à-dire au niveau des zones d\'articulation du sommier.

Les deux faces du bloc 40 comportent un revêtement

42 approprié c\'est-à-dire un revêtement qui présente la particularité de pouvoir s\'allonger pour suivre les mouvements du sommier et éviter une compression du matelas et en particulier une compression de la face sur laquelle repose l\'utilisateur. Le revêtement utilisé en surface est par exemple un stretch, c\'est-à-dire un tissu ou tricot qui permet une certaine extension. Les coutures et piquages

43 sont réalisés transversalement sur le revêtement 42 pour permettre l\'extension en longueur de ce revêtement.

On remarque encore, dans le bloc de mousse 40, au niveau de la zone d\'épaule du matelas, des orifices 44 qui procurent un meilleur confort pour l\'utilisateur. Ces découpures ont une section dont la dimension correspond sensiblement au tiers de l\'épaisseur du bloc et elles sont espacées d\'une distance qui correspond sensiblement à la moitié de l\'épaisseur du bloc. On a représenté trois orifices 44 qui s\'étendent transversalement et qui sont disposés sensiblement au centre de la zone du matelas qui est posée sur le dossier 3.

Ce matelas est particulièrement adapté pour être utilisé en association avec tous types de sommier articulé et en particulier avec le sommier décrit précédemment, mais il est bien évident que ses applications ne se limitent pas à ce genre de sommier.

La structure particulière de cette nouvelle literie évite pratiquement les mouvements relatifs du matelas sur le sommier. En outre, tel qu\'on l\'a représenté sur les figures 6a_ à 6_ç, l\'ensemble dossier-matelas est adapté pour reproduire fidèlement le déplacement du torse de l\'utilisateur, maintenant ainsi des contacts permanents de la position couchée à la position assise et vice-versa. On note en effet que les points A, B et C de contact entre l\'utilisateur et la partie dossier du matelas ne changent pas, quelle que soit la position de la literie.

Les signes de référence insérés après les caracté¬ ristiques techniques mentionnées dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n\'en limitent aucunement la portée.