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Title:
BIAS-BOUND FABRIC, METHOD FOR MAKING SAME AND WEAVING MACHINE FOR CONTINUOUSLY MAKING SUCH A FABRIC
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2000/056965
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a fabric characterised in that it is in the shape of a finite web of length (L) and width (I), consisting of interlaced yarns, woven along respective directions (D and d) oblique relatively to the length (L) and whereof none has a knotting, even for an infinite length of the web. The invention is applicable to fabrics designed for technical use based on flat yarns.

Inventors:
BRUYERE ALAIN (FR)
DEBAILLE CHRISTIAN (FR)
PERRET FRANCK (FR)
Application Number:
PCT/FR2000/000710
Publication Date:
September 28, 2000
Filing Date:
March 22, 2000
Export Citation:
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Assignee:
HEXCEL FABRICS (FR)
BRUYERE ALAIN (FR)
DEBAILLE CHRISTIAN (FR)
PERRET FRANCK (FR)
International Classes:
D03D13/00; D03D41/00; D03D25/00; (IPC1-7): D03D13/00; D03D41/00
Domestic Patent References:
WO1989001405A11989-02-23
Foreign References:
DE3042569A11982-05-27
US5706867A1998-01-13
US1368215A1921-02-08
Attorney, Agent or Firm:
Ropital-bonvarlet, Claude (Avenue Jean Jaurès B.P. 7073 Lyon, FR)
Thibault, Jean-marc (Avenue Jean Jaurès Boîte postale 7073 Lyon, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS :
1. Tissu en biais, caractérisé en ce qu'il se présente sous la forme d'une laize de longueur (L) et de largeur (1) finie, constituée de fils (2,3) entrelacés, établis selon des directions respectives (D et d) obliques par rapport à la longueur (L) et dont aucun ne présente de nouage, mme pour une longueur (L) infinie de la laize.
2. Tissu selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un fil de renfort (6) emprisonné entre les fils entrelacés et s'étendant parallèlement à la longueur (L).
3. Tissu selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'une au moins des lisières (la, lb) de la laize (1) est formée par les extrémités des fils entrelacés et coupés.
4. Tissu selon les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'une des lisières de la laize est formée par des boucles (4) reliant deux fils (2) successifs.
5. Tissu selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'une au moins des lisières de la laize est bordée.
6. Tissu selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les fils entrelacés le sont selon l'une des armatures suivantes : satin, taffetas, sergé.
7. Tissu selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les fils entrelacés occupent des directions respectives voisines de + et. 45° par rapport à la longueur L.
8. Tissu selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les fils entrelacés sont monofilament.
9. Tissu selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les fils entrelacés sont multifilaments.
10. Tissu selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les fils entrelacés sont plats et exempts de torsion.
11. Tissu selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il est réalisé sous la forme d'une laize (1) de longueur (L) infinie et de largeur (1) finie en étant constituée de fils entrelacés de longueur finie.
12. Procédé de fabrication d'un tissu en biais se présentant sous la forme d'une laize (1) de largeur finie et de longueur infinie, caractérisé en ce qu'il consiste à : * ourdir une nappe de fils (15) de direction (x. x') parallèles entre eux en les faisant prendre en charge par un premier (11) et un deuxième moyen (12) de transfert occupant des directions parallèles (y. y') entre elles qui font un angle (a) avec la direction (x. x'), * constituer progressivement ladite nappe en disposant successivement des fils au droit d'une bordure (10') dite d'établissement de la nappe, * déplacer d'un pas lesdits fils dans le sens travers oblique par les premier et deuxième moyens de tranfert depuis la bordure dite d'établissement vers une bordure opposée (10") dite de reprise, * faire prendre en charge supplémentairement le fil (15") occupant la bordure de reprise (10") par un troisième moyen de transfert (13) situé à distance et parallèlement au premier moyen pour agir sur la partie sensiblement médiane dudit fil, ouvrir la nappe en deux demi. nappes pour délimiter une foule (16) à proximité des premier et troisième moyens de transfert, * couper, dans sa partie sensiblement médiane, le fil (15n) établi et amené au droit de la bordure de reprise, * laisser en place la partie (l5na) dudit fil (15n) maintenue par t'entrée du troisième moyen de transfert et la sortie du premier moyen de transfert pour constituer un fil (2) de la future laize. * prélever le segment dudit fil (15nb) situé entre le troisième et le deuxième moyens de transfert et l'insérer dans la foule selon une direction (z. z') perpendiculaire à la direction (x. x') depuis la bordure de reprise vers la bordure d'établissement pour constituer un fil (3) de la future laize, * procéder de mme successivement avec chaque fil amené au droit de la bordure de reprise, tout en disposant, complémentairement, un nouveau fil au droit de la bordure d'établissement et constituer progressivement un entrelac de segments de fils pris en charge par les premier et troisième moyens de transfert et qui progresse selon la direction oblique (y. y') par rapport à la direction (x. x').
13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on frappe chaque segment de fil (15nb) inséré successivement dans la foule.
14. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on établit chaque fil (15n) de la nappe en prélevant, à partir d'une bobine débitrice (14), une longueur élémentaire de fil choisie pour tre prise en charge, à la fois par les premier et deuxième moyens de transfert.
15. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on établit chaque fil de la nappe à partir du fil (15) dévidé en continu de la bobine débitrice par un chariot trameur en zigzag coopérant avec des picots ou aiguilles de retenue présentés par les premier et deuxième moyens de transfert, puis en ce qu'on coupe le fil (15) amené au droit de la bordure de reprise (10") en sortie du deuxième moyen de transfert et en amont du troisième moyen.
16. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on fait prendre en charge chaque fil (15n) de la nappe pendant toute sa phase de transfert sens travers depuis la bordure d'établissement (10') jusqu'à la bordure de reprise (10") par un système de peignes (50) assurant les fonctions de guidage latéral des fils, d'ouverture et fermeture des demi. nappes selon l'armure choisie et de frappe de chaque segment de fil inséré dans la foule (16).
17. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on dispose le second moyen de transfert (12) sur un support mobile, de compensation de la réduction apparente de longueur des fils par suite de l'ouverture de la foule.
18. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'on emprisonne, entre les fils de la nappe et les segments de fils insérés, au moins un fil droit de renfort (6) s'étendant parallèlement à la longueur (L) de la laize.
19. Procédé selon la revendication 18, caractérisé : * en ce qu'on introduit le fil de renfort (6) par un oeillet guide. fil (82) disposé sensiblement à l'aplomb de l'ouverture de la foule, entre le système de peignes (50) et la direction d'insertion de chaque segment de fil, et en ce que ledit fil de renfort (6) est temporairement retenu en position entre chaque insertion d'un segment de fil, sensiblement au droit du dernier segment déjà inséré, par une aiguille d'alignement amovible (83).
20. Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'aiguille d'alignement est décalée latéralement par rapport à l'oeillet guide. fil d'une mesure égale à la largeur du fil (15tri).
21. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il consiste, lorsque les fils constituant la nappe sont de type plat, à mettre en oeuvre, après la coupe du fil amené au droit de la bordure de reprise, un mécanisme de retournement et d'inflexion sans torsion (70).
22. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il consiste à border l'une au moins des lisières de la laize prise en charge par les premier et trosième moyens de prise en charge et de transfert.
23. Métier à tisser pour la fabrication en continu d'un tissu en biais, se présentant sous la forme d'une laize (1) de largeur (I) finie et de longueur (L) infinie, caractérisé en ce qu'il comprend : une section (21) d'ourdissage d'une nappe de fils (15n) établis successivement, parallèlement les uns aux autres à partir d'une bordure (10') d'établissement de la nappe, * un premier (11) et un deuxième moyens (12) de prise en charge et de transfert transversal oblique desdits fils en direction d'une bordure (10") de la nappe dite de reprise, lesdits moyens étant établis parallèlement entre eux selon une direction oblique (a) par rapport à celle (x. x') des fils et cette direction oblique définissant la direction et le sens de production (y. y') de la laize, * un troisième moyen (13) établi à distance et parallèlement au deuxième et entraîné dans le mme sens que les deux premiers, de manière à prendre en charge la partie sensiblement médiane du fil (15n) de la nappe occupant la bordure de reprise, * une section (45) d'ouverture. fermeture de la nappe en deux demi. nappes pour délimiter une foule (16) en amont des premier et troisième moyens de prise en charge selon le sens de production de la laize, des moyens (17. 18) pour, d'une part, couper le fil (15n) de la nappe occupant la bordure de reprise, en amont du troisième moyen de prise en charge, d'autre part, laisser subsister entre le premier et le troisième moyen de prise en charge une partie (15na) de fil destinée à constituer un fil (2) de la laize et, par ailleurs, prélever et insérer dans la foule ouverte le segment de fil (15nb) compris entre la coupe et le deuxième moyen de prise en charge, et des moyens (50) pour frapper chaque segment de fil (15nb) inséré et le faire prendre en charge par les premier et troisième moyens qui assurent le guidage de la laize de tissu en biais ainsi produite.
24. Métier à tisser en biais selon la revendication 23, caractérisé en ce que la section d'ourdissage comprend, en association avec la bordure d'établissement (10'), un dispositif (40) de mise en place successive d'un fil (15n) tendu entre les extrémités d'entrée des premier et deuxième moyens de prise en charge et de transfert.
25. Métier à tisser en biais selon la revendication 24, caractérisé en ce que le dispositif de mise en place (40) est constitué par un moyen de préhension (41) apte à dérouler une longueur élémentaire de fil à partir d'une bobine (14), à l'établir entre les sections d'entrée des premier et deuxième moyens de prise en charge et en ce que le dispositif est associé à un organe apte à couper cette longueur élémentaire.
26. Métier à tisser en biais selon la revendication 24, caractérisé en ce que le dispositif de mise en place (40) est constitué par un chariot trameur en zigzag déroulant un fil d'une bobine et le passant autour de picots ou aiguilles présentés par les premier et deuxième moyens de prise en charge et de transfert et en ce qu'il comprend alors un organe supplémentaire de coupe (17a) situé à la sortie du deuxième moyen de transfert (12).
27. Métier à tisser en biais selon la revendication 23, caractérisé en ce que les moyens de prise en charge et de transfert sont constitués par des bandes sans fin animées de déplacements synchrones.
28. Métier à tisser en biais selon la revendication 23 ou 27, caractérisé en ce que les moyens de prise en charge et de transfert sont pourvus de systèmes d'accrochage temporaire des fils.
29. Métier à tisser en biais selon l'une des revendications 23,27 ou 28, caractérisé en ce que les moyens de prise en charge et de transfert occupent une direction à 45° par rapport à celle des fils de la nappe.
30. Métier à tisser en biais selon l'une des revendications 23 et 27 à 29, caractérisé en ce que le premier et/ou le troisième moyens de prise en charge sont associés à des moyens (33) pour border l'une au moins des lisières de la laize.
31. Métier à tisser en biais selon la revendication 23, caractérisé en ce que la section d'ouverture. fermeture comprend un système de peignes (50) prenant en charge, individuellement, les fils (15n) de la nappe en assurant leur guidage latéral, leur transfert pas à pas, et leur écartement relatif sélectionné en fonction de l'armure choisie pour délimiter la foule d'insertion et la frappe du segment de fil inséré.
32. Métier à tisser en biais selon la revendication 31, caractérisé en ce que le système de peignes (50) comprend, pour chaque fil de la nappe, une lame (52) déformable élastiquement, associée à un poussoir (56) à commande sélective et formant un étrier (51) de guidage latéral du fil, de transfert latéral de ce dernier et de frappe du segment de fil inséré.
33. Métier à tisser en biais selon la revendication 23, caractérisé en ce que les moyens pour couper le fil (15n), occupant la bordure de reprise (10") et pour l'insérer dans la foule (16), comprennent un organe (17) de coupe dudit fil, un organe (18) de préhension du segment de fil (15nb) compris entre la coupe et le second moyen de prise en charge (12) et un organe (61) d'insertion dudit segment dans la foule depuis la bordure de reprise en direction de la bordure d'établissement (10').
34. Métier à tisser en biais selon la revendication 33, caractérisé en ce que l'organe d'insertion est une lance.
35. Métier à tisser en biais selon la revendication 33, caractérisé en ce que l'organe de préhension est une lance montée pivotante et capable de saisir le segment de fil coupé, parallèlement à sa longueur, de lui faire subir, dans le mme plan, un déplacement de 90° pour 1'amener face à la foule ouverte et d'assurer son insertion dans ladite foule.
36. Métier à tisser en biais selon l'une des revendications 33 à 35, caractérisé en ce que les moyens pour couper et insérer le segment de fil sont associés à un doigt retourneur (70) assumant une fonction d'orientation.
37. Métier à tisser en biais selon la revendication 36, caractérisé en ce que le doigt retourneur (70) comprend un barreau cylindrique (71) associé à une barrette (72) avec laquelle il délimite un guichet de passage du fil (15n) occupant la bordure de reprise (10"), ledit barreau, étant orienté à 45° par rapport à la direction dudit fil.
38. Métier à tisser en biais selon la revendication 37, caractérisé en ce que le barreau est monté orientable sur son axe.
39. Métier à tisser en biais selon la revendication 23, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif d'insertion d'au moins un fil droit de renfort (6) établi parallèlement à la longueur de la laize et emprisonné entre les fils de la nappe et les segments de fils insérés.
40. Métier à tisser en biais selon la revendication 39, caractérisé en ce que le dispositif d'insertion comprend un oeillet guide. fil (82) disposé sensiblement à l'aplomb de la section d'ouverture. fermeture de la nappe.
41. Métier à tisser en biais selon la revendication 39 ou 40, caractérisé en ce que le dispositif d'insertion comprend, sur une aiguille (83) d'alignement amovible disposée sensiblement à l'aplomb du dernier segment de fil inséré et décalée d'une largeur de fil par rapport à l'oeillet.
Description:
TISSU EN BIAIS, PROCEDE DE FABRICATION ET METIER A TISSER POUR LA FABRICATION EN CONTINU D'UN TEL TISSU DOMAINE TECHNIQUE : La présente invention concerne le domaine technique du tissage mais elle vise, plus particulièrement, le domaine des tissus ayant une vocation d'usage industriel.

Si un tel domaine technique apparaît plus préférentiel, il doit tre considéré que l'invention peut tre mise en oeuvre dans d'autres domaines sans exclure par exemple les tissus d'ameublement ou d'habillement.

Dans le domaine préférentiel, on sait que la disposition des fibres d'un tissu possède une grande influence sur ses performances qui peuvent tre de résistance, selon une ou plusieurs directions préférentielles, ou encore d'aptitude à épouser des conformations de surface, notamment lorsque de tels tissus sont utilisés en tant qu'armatures entrant dans la composition d'un matériau composite en étant associés à une matrice, par exemple en résine.

En effet, de telles aptitudes sont reconnues et recherchées pour obtenir des pièces techniques structurelles de formes plus ou moins compliquées, autrement que par les exécutions habituelles d'usinage, voire d'emboutissage ou d'estampage qui sont soit délicates, longues et onéreuses à mettre en oeuvre, soit parfois aussi difficiles à conduire lorsque le matériau devant tre utilisé, quoique de résistance convenable, représente par sa masse un obstacle insurmontable.

La technique de fabrication de pièces en matériaux composites est actuellement particulièrement adaptée à la réalisation de pièces techniques de formes plus ou moins complexes et devant présenter une légèreté certaine ainsi qu'une résistance optimale.

Tel est, à titre indicatif seulement, le cas de coques, de flotteurs, d'ogives de fusée, voire de capots de groupes moto-propulseurs, etc.

A partir du moment où il est tenté de répondre aux exigences qu'une telle technique de fabrication impose, il est certain que l'optimisation des caractéristiques structurelles passe obligatoirement par la prise en compte de l'orientation dans la ou

les bonnes directions de l'armature que constitue le tissu, de manière que ses fibres puissent reprendre dans le sens ou la direction convenable les sollicitations qui seront imposées ultérieurement à la pièce obtenue.

De mme, il convient de pouvoir répondre à une exigence d'adaptabilité à la conformation de la pièce à obtenir qui est généralement représentée par un moule positif ou négatif sur ou dans lequel le matériau composite doit tre disposé de façon à reprendre fidèlement la forme du modèle.

Dans la technique, cette aptitude à épouser le modèle est généralement qualifiée de nappage ou de drapage, qualité qu'un tissu à vocation technique doit pouvoir présenter en association avec 1'exigence précédente.

Toutes ces raisons font qu'il est généralement recherché la possibilité d'utiliser un tissu dont les fils élémentaires ne sont pas entrelacés ou entrecroisés de façon habituelle, de telle sorte que certains, généralement qualifiés de chaîne, s'étendent dans la longueur de la laize tissée alors que d'autres, généralement qualifiés de trame, s'étendent dans le sens travers, c'est-à-dire la largeur de ladite laize.

En pratique, il est en effet souvent recherché de pouvoir disposer de tissus dont les fils élémentaires s'étendent en biais par rapport aux deux directions fondamentales ci-dessus, un tel biais, généralement qualifié de plus ou moins 45° pouvant, bien évidemment, connaître des variations angulaires privilégiant l'ouverture angulaire de l'une des catégories de fils.

ART ANTERIEUR : Pour satisfaire à une telle exigence à partir des productions textiles traditionnelles, il a été proposé de découper, dans une laize de tissu produit de manière conventionnelle, des bandes de tissu élémentaires, selon une orientation oblique par exemple selon un angle de 45°. Chaque bande peut alors tre qualifiée de tissu en biais susceptible d'tre orienté de telle manière que certains des fils élémentaires soient placés parallèlement à certaines sollicitations que la pièce définitive aura à supporter.

Une telle méthode est certainement pénalisante à différents titres.

Tout d'abord, il est clair que les bandes élémentaires de tissus en biais ainsi produites sont de longueur finie, au mieux égale à la diagonale du carré correspondant à la largeur de la laize lorsque l'orientation retenue est celle de plus ou moins 45°. Il en résulte un taux de chute important qui vient largement pénaliser le prix de revient du tissu en biais, en particulier si la fibre constitutive des fils est d'un coût de production élevé.

Un autre inconvénient tient au fait qu'il devient alors nécessaire de placer côte-à-côte de telles découpes ou bandes de tissus en biais lorsqu'il convient de recouvrir une surface importante et, plus particulièrement, une grande longueur. La question qui se pose alors pour l'obtention d'une structure homogène est bien évidemment celle de la liaison entre les bords accolés, une telle liaison devant tre exécutée de manière à présenter les mmes caractéristiques de nappage, de drapage, mais aussi de résistance mécanique que celles du tissu. Il peut tre considéré que les propositions qui sont faites dans ce sens ne permettent pas de répondre à cette exigence lorsque le matériau composite à utiliser en tant qu'armature peut ou doit n'tre formée que par une seule couche de tissu technique noyée dans une matrice de résine. La seule possibilité pour lier les bandes accolées est alors de superposer localement au moins plusieurs couches de tissus en biais pour former en quelque sorte un sandwich au niveau des bords accolés, ce qui accroît très sensiblement le prix de revient de la pièce définitive et lui confère des caractéristiques dimensionnelles et de résistance locale hétérogènes.

Pour tenter d'apporter une réponse au problème ainsi posé, la technique antérieure a vu naître un certain nombre d'autres propositions.

Il peut tre cité le procédé de mise en biais à partir d'un tissu unidirectionnel constitué de fils élémentaires de chaîne en faible quantité relativement aux fils de trame.

Une telle technique consiste à faire passer la laize de tissu traditionnel entre des rouleaux presseurs au-delà desquels le tissu est repris par un rouleau récepteur dont l'axe est incliné d'un angle donné par rapport à la direction des rouleaux presseurs.

Pour que le résultat attendu puisse tre obtenu durablement, on conçoit qu'il est nécessaire de faire intervenir, dans la partie comprise entre les rouleaux

presseurs et le rouleau récepteur, des moyens de fixation ou de liaison, par exemple aux noeuds d'entrecroisement des fils, de manière à fixer ces derniers dans la nouvelle orientation imposée. Quels que soient les moyens mis en oeuvre, une telle obligation se traduit par une raideur significative du tissu mis en biais qui n'est plus à mme de répondre alors aussi bien à 1'exigence de facilité de nappage ou de drapage.

Par ailleurs, le procédé de fixation implique généralement l'apport d'un produit de liaison dont la présence peut avoir un effet néfaste sur le comportement ultérieur du tissu dans sa liaison avec sa matrice composite.

Enfin, la mise en biais d'un tissu traditionnel se traduit obligatoirement par une réduction de la largeur de la laize initialement produite.

De surcroît, une telle méthode aboutit à disposer d'un tissu dont une seule direction de fils seulement est en biais, ce qui ne répond pas exactement à l'objectif visé.

La technique antérieure a connu une autre proposition consistant à réaliser un tissu avec fils de trame et fils de chaîne traditionnels mais qui est produit sous la forme d'une gaine tubulaire continue. Le principe consiste ensuite à découper une telle gaine selon une trajectoire hélicoïdale, par exemple orientée à 45°, de manière à disposer, après ouverture et mise à plat, d'une nappe tissée dont les fils sont orientés en biais. La production d'une telle gaine peut tre assurée à partir d'un métier traditionnel ou d'un métier circulaire.

Une telle technique peut tre considérée comme une avancée par rapport à la précédente, mais elle recèle néanmoins un certain nombre d'inconvénients.

Parmi ceux-ci, il convient de citer l'opération de reprise que constitue la découpe en hélice qui doit tre menée à bien de façon précise pour l'obtention de lisières à caractère rectiligne. A cette fin, des moyens. de découpe et de maintien de la gaine tubulaire, mais aussi des parties ouvertes de cette dernière sont nécessairement à mettre en oeuvre, ce qui représente un coût industriel non négligeable.

Un autre inconvénient tient au moyen d'alimentation retenu pour les fils de trame, qu'il s'agisse d'un métier traditionnel ou d'un métier circulaire.

En règle générale, 1'alimentation de tels fils est assurée à partir, soit de bobinots, soit de canettes pré-constitués qui possèdent une capacité d'enroulement limitée impliquant de devoir en assurer le changement de façon périodique, avec

1'exigence de devoir rétablir la continuité des fils par raboutage, nouage, liage ou autres moyens techniques. De telles opérations sont pénalisantes pour la production, accroissent le prix de revient et imposent dans la laize produite la présence de moyens de liaison ou de nouage des fils qui ne peuvent pas tre considérés comme fournissant au tissu définitif des caractéristiques homogènes d'épaisseur, de souplesse, de résistance mécanique.

Or, 1'exigence de remplacement des bobinots ou de canettes intervient de façon relativement fréquente, étant donné que leur capacité ne permet généralement une production continue sans liage des fils que pour une longueur de laize relativement faible.

Au surplus, le recours à un métier traditionnel pose un problème supplémentaire qui est celui découlant du dévidage du fil à partir d'une canette qui n'est pas animée d'une rotation sur elle-mme. Il en résulte, fatalement, une torsion imposée au fil. Une telle technique n'est donc absolument pas adaptée lorsque le tissu doit tre constitué à partir de fils à caractère plat, que ces fils soient monobrins ou pluri-filaments. En effet, par une telle méthode de tissage, de tels fils plats subissent une torsion qui vient détruire le caractère homogène en épaisseur mais aussi en résistance et en faculté de drapage ou nappage du tissu obtenu.

La technique antérieure a aussi proposé de recourir à un procédé assimilé pour l'obtention d'un tissu en biais. Il s'agit de faire intervenir une machine tresseuse ouverte qui effectivement permet de produire une bande dont les fils entrelacés sont orientés en biais par rapport à la direction de production de la bande.

Classiquement, une tresseuse ouverte se compose d'une alimentation en fils à partir de bobinots qui sont soumis à rotation sur leur axe, de sorte que les mmes problèmes de changement de fil sont ici à prendre en compte.

Au surplus, une tresseuse ouverte ne permet pas, généralement et de façon pratique, de réaliser une largeur de laize suffisamment importante pour répondre positivement aux exigences portées au compte d'un tissu en biais, notamment dans une application technique.

Au total donc, le besoin se fait toujours sentir de pouvoir disposer d'un tissu en biais pouvant tre produit de façon continue en étant exempt de tous les

défauts et inconvénients qui sont à mettre au compte des solutions techniques actuellement connues.

C'est justement l'objet de l'invention que de produire un tel tissu se présentant sous l'aspect d'une nappe homogène en épaisseur, en aspect esthétique, en caractéristiques techniques, de façon à pouvoir tre utilisée dans les différents domaines d'application où il est requis une grande faculté d'adaptation par nappage ou drapage relativement à une surface modèle de référence.

C'est encore un objet de l'invention que de fournir les moyens d'obtention d'un tissu en biais susceptible d'tre obtenu à cadence de production relativement élevée, à un coût de fabrication intéressant et qui puisse tre indifféremment réalisé à partir de fils monobrins ou monofilaments ou indifféremment pluri-filaments, de forme régulière, homogène et/ou hétérogène, et mme à partir de mèches ou fils monobrins ou non à caractère plat par nature ou par conformation antérieure, caractère qu'il convient de préserver dans la constitution du tissu en biais obtenu.

EXPOSE DE L'INVENTION : Pour atteindre les objectifs ci-dessus, le tissu en biais selon l'invention est caractérisé en ce qu'il se présente sous la forme d'une laize de longueur (L) et de largeur (1) finie, constituée de fils entrelacés, établis selon des directions respectives obliques par rapport à la longueur (L) et dont aucun ne présente de nouage, mme pour une longueur (L) infinie de la laize.

L'invention a encore pour objet un procédé de fabrication en continu d'un tissu en biais du type ci-dessus, un tel procédé étant caractérisé en ce qu'il consiste à : ourdir une nappe de fils de direction (x-x') parallèles entre eux en les faisant prendre en charge par un premier et un deuxième moyen de transfert occupant des directions parallèles (y-y') entre elles qui font un angle (a) avec la direction (x-x'), * constituer progressivement ladite nappe en disposant successivement des fils au droit d'une bordure dite d'établissement de la nappe,

* déplacer d'un pas lesdits fils dans le sens travers oblique par les premier et deuxième moyens de tranfert depuis la bordure dite d'établissement vers une bordure opposée dite de reprise, * faire prendre en charge supplémentairement le fil occupant la bordure de reprise par un troisième moyen de transfert situé à distance et parallèlement au premier moyen pour agir sur la partie sensiblement médiane dudit fil, * ouvrir la nappe en deux demi-nappes pour délimiter une foule à proximité des premier et troisième moyens de transfert, 'couper, dans sa partie sensiblement médiane, le fil établi et amené au droit de la bordure de reprise, * laisser en place la partie dudit fil maintenue par l'entrée du troisième moyen de transfert et la sortie du premier moyen de transfert pour constituer un fil de la future laize.

. prélever le segment dudit fil situé entre le troisième et le deuxième moyens de transfert et l'insérer dans la foule selon une direction perpendiculaire à la direction (x-x') depuis la bordure de reprise vers la bordure d'établissement pour constituer un fil de la future laize, * procéder de mme successivement avec chaque fil amené au droit de la bordure de reprise tout en disposant, complémentairement, un nouveau fil au droit de la bordure d'établissement et constituer progressivement un entrelac de segments de fils pris en charge par les premier et troisième moyens de transfert et qui progresse selon la direction (a) oblique par rapport à la direction (x-x').

Enfin, 1'invention vise également, pour la production d'un tissu du type ci- dessus, un métier à tisser caractérisé en ce qu'il comprend une section d'ourdissage d'une nappe de fils établis successivement, parallèlement les uns aux autres à partir d'une bordure d'établissement de la nappe, * un premier et un deuxième moyens de prise en charge et de transfert transversal oblique desdits fils en direction d'une bordure de la

nappe dite de reprise, lesdits moyens étant établis parallèlement entre eux selon une direction oblique (a) par rapport à celle des fils et cette direction oblique définissant la direction et le sens de production de la laize, * un troisième moyen établi à distance et parallèlement au premier et entraîné dans le mme sens que les deux premiers, de manière à prendre en charge la partie sensiblement médiane du fil de la nappe occupant la bordure de reprise, * une section d'ouverture-fermeture de la nappe en deux demi-nappes pour délimiter une foule en amont des premier et troisième moyens de prise en charge selon le sens de production de la laize, 'des moyens pour, d'une part, couper le fil de la nappe occupant la bordure de reprise en amont du troisième moyen de prise en charge, d'autre part, laisser subsister entre le premier et le troisième moyen de prise en charge une partie de fil destinée à constituer un fil de la laize et, par ailleurs, prélever et insérer dans la foule ouverte le segment de fil compris entre la coupe et le deuxième moyen de prise en charge, * et des moyens pour frapper chaque segment de fil inséré et le faire prendre en charge par les premier et troisième moyens qui assurent le guidage de la laize de tissu en biais ainsi produite.

Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci- dessous en référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des formes de réalisation de l'objet de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS : La fig. 1 est une vue en plan schématique représentant partiellement une laize de tissu en biais conforme à l'invention.

Les fig. 2 à 6 sont des vues schématiques illustrant différentes phases de mise en oeuvre du procédé.

La fig. 7 est une perspective schématique illustrant le métier pour la mise en oeuvre du procédé conduisant à l'obtention du tissu en biais conforme à l'invention.

La fig. 8 est une perspective partielle mettant en évidence certains des éléments constitutifs du métier.

Les fig. 9 à 12 sont des vues schématiques montrant certains organes constitutifs du métier.

Les fig. 13 et 14 sont des perspectives illustrant certains détails constructifs du métier.

La f ! g. 15 est une élévation schématique faisant apparaître d'autres éléments constitutifs du métier dans une variante de réalisation.

La fig. 16 est une vue en plan prise sensiblement selon la ligne XVI-XVI de la fig. 15.

La fig. 17 est une élévation analogue à la fig. 15 mais montrant une autre caractéristique fonctionnelle.

La fig. 18 est une vue en plan prise sensiblement selon la ligne XVIII- xvm de la fig. 17.

Les fig. 19 et 20 sont des vues en plan, analogues aux fig. 16 et 18 mais illustrant un autre exemple d'armure.

MEILLEURE MANIERE DE REALISER L'INVENTION : Le tissu en biais conforme à l'invention est illustré schématiquement par la fig. 1 qui permet de constater que ce tissu se présente sous la forme d'une laize 1 de longueur L et de largeur 1 finie. Par rapport à cette largeur, la longueur L doit tre considérée comme infinie, c'est-à-dire susceptible de présenter un grand métrage en possédant des caractéristiques constructives homogènes sur toute la longueur.

La laize est constituée de fils 2 et 3 qui sont entrelacés ou entrecroisés selon toutes armures appropriées, la plus générale étant l'armature taffetas. Les fils 2 et 3 sont établis selon des directions respectives D et d qui sont obliques par rapport à la direction de la longueur L. De préférence, les directions D et d sont orthogonales et symétriques par rapport à la direction L en faisant par rapport à cette dernière

chacune un angle qui est généralement qualifié dans la technique de plus ou moins 45°.

Il va de soi que tout en restant orthogonales entre elles, les directions D et d pourraient présenter une obliquité différente par rapport à la direction de la longueur L avec, de façon compréhensible l'incidence d'une hétérogénéité comportementale du tissu obtenu en raison de l'existence de directions angulaires différentes et non symétriques par rapport à la direction L et complémentaires en valeur comme par exemple + 50° et-40°.

Selon une autre caractéristique, les fils 2 et 3 sont de longueurs finies et sont interrompus sur l'une au moins des lisières telles que la par rapport à l'autre telle que Ib.

Selon un procédé de mise en oeuvre, tel qu'il apparaîtra dans ce qui suit, la laize de tissu peut comporter des fils tels que 2 qui forment une fois sur deux une boucle 4 au niveau de l'une des lisières telles que lb.

La laize 1 peut aussi comporter des lisières la et lb garnies d'une ganse 5 formée par un ruban ou cordon ou encore par un enrobage de matière appropriée, rapporté lors de la fabrication pour emprisonner, soit les extrémités coupées des fils 2 et 3, soit les boucles 4.

Dans une variante de réalisation, la laize 1 comporte au moins un fil droit de renfort 6 qui s'étend parallèlement à la direction L de la laize. Un tel fil de renfort est alors emprisonné entre les fils 2 et 3 qui peuvent tre de nature monobrin ou multibrins, monifilament ou multifilaments et présenter une section plate de faible épaisseur ou une conformation en section droite transversale différente telle que circulaire. Les fils élémentaires 2 et 3 peuvent tre en toute matière appropriée, et notamment en fibres de carbone.

Sur la base des moyens techniques généralement mis en oeuvre, il est concevable de réaliser une laize 1 pouvant présenter une largeur t équivalente à celle d'une laize produite par un métier traditionnel.

Selon une caractéristique de réalisation du tissu en biais conforme à l'invention, la laize est produite sur une longueur L infinie à partir de fils élémentaires 2 et 3 dont aucun ne présente d'interruption compensée par une quelconque jonction ou un nouage, comme cela intervient avec les méthodes traditionnelles de tissage, de

tressage, voire de tricotage. Cette caractéristique est essentielle et déterminante à considérer au sens de l'invention, mme pour une longueur L infinie de la laize 1.

Selon une autre caractéristique également essentielle et déterminante au sens de l'invention, la laize 1 peut tre produite sur une longueur L infinie à partir de fils élémentaires 2 et 3 de forme plate et qui, dans un tel cas, sont exempts de torsion sur toute leur longueur, mme dans le cas où les fils 2 forment une boucle ouverte 4 au droit de l'une des lisières telles que lb.

Pour obtenir le tissu en biais, tel que décrit ci-dessus, on procède selon l'invention de la façon suivante.

Tout d'abord, on définit un plan d'ourdissage tel que P représenté en traits mixtes à la fig. 2, de manière à disposer d'une bordure 10', dite d'établissement et d'une bordure 10", dite de reprise et qui est parallèle à la bordure d'établissement 10'. Le plan P est, par ailleurs, délimité transversalement aux bordures 10 par un premier moyen 11 et un deuxième 12 de prise en charge et de transfert qui sont parallèles entre eux en s'étendant sur toute la largeur comprise entre les bordures 10, <BR> <BR> <BR> <BR> tout en faisant avec la direction x-x'de ces dernières un angle a déterminé, par exemple égal à 45°. Les moyens 11 et 12 occupent ainsi une mme direction y-y'qui est oblique à la direction x-x'.

Selon une condition de l'invention, la distance entre les moyens parallèles 11 et 12 est avantageusement choisie au plus égale, voire légèrement inférieure au double de la largeur prise entre les bordures 10'et 10", perpendiculairement à la direction x-x'.

Le procédé fait également intervenir un troisième moyen de prise en <BR> <BR> <BR> <BR> charge et de transfert 13 s'étendant selon la mme direction a par rapport à la référence x-x'à partir de la bordure de reprise 10"qu'il intercepte par sa section d'entrée tout en étant disposé parallèlement au moyen 11.

Les moyens 11 à 13 peuvent tre animés, dans le mme sens qui est celui de la flèche fl, de déplacements synchrones intermittents ou pas à pas ou encore continus.

Selon une première étape du procédé représenté à la fig. 3, on dévide d'une bobine 14 un fil 15 que l'on établit, sous tension relative, au droit de la bordure 10'en assurant sa prise en charge par les moyens 11 et 12. Le fil 15, une fois établi

comme dit ci-dessus, est sectionné en amont du moyen de prise en charge 11 relativement au sens de dévidage, de telle sorte qu'il ne subsiste alors sur le plan d'ourdissage P qu'un fil élémentaire 15,.

Selon une autre étape du procédé, on déplace alors, par les moyens 11 et 12 entraînés simultanément dans le sens de la flèche fi, d'un pas dans le sens travers, le fil 15l pour permettre l'établissement, comme décrit ci-dessus, d'un deuxième fil 152 au droit de la bordure d'établissement 10'.

Par le fonctionnement intermittent des moyens de prise en charge et de transfert 11 et 12, on procède comme décrit ci-dessus autant de fois qu'il est nécessaire pour garnir complètement le plan d'ourdissage P avec une succession de fils 15 dont le dernier 15n selon la fig. 4 est établi au droit de la bordure 10'alors que le premier 15l est placé au voisinage de la bordure de reprise 10"en étant toujours maintenu par les moyens 11 et 12. Il convient de noter que dans cet état, le fil 15, est alors également pris en charge, dans sa partie sensiblement médiane, par l'entrée du moyen 13.

Pour que cette condition soit avantageusement réalisée convenablement, le procédé fait intervenir un moyen 13 dont t'entrée est alignée avec celle du moyen 11, de telle sorte que cet alignement occupe une direction z-z'qui est perpendiculaire à la direction x-x'.

Dans cette situation, comme illustré par la fig. 5, on procède à l'ouverture d'une foule dans une zone telle que 16 située en deçà des entrées alignées des moyens 11 et 13. Une telle ouverture s'effectue par des moyens convenables pour déplacer la <BR> <BR> <BR> <BR> nappe de fils 15, a 15"ourdis sur le plan P en deux demi-nappes qui sont égales en nombre de fils dans le cas où le choix de l'armure à constituer est du type taffetas.

Dans un tel cas, l'ouverture de la foule 16 peut intervenir, par exemple en élevant un fil sur deux. Un résultat semblable serait obtenu en ne déplaçant vers le bas qu'un fil sur deux ou en agissant vers le haut pour un fil sur deux et vers le bas pour un fil sur deux également. L'homme du métier est à mme d'adapter cette exigence d'ouverture de la foule lorsqu'il convient de choisir un type d'armure différent.

Selon une étape suivante, on procède alors à une coupe du fil 15, par un organe 17 situé juste en amont de l'entrée du moyen de transport 13 (fig. 4), de manière à laisser subsister entre l'entrée de ce moyen 13 et approximativement la

sortie du premier moyen 11, un segment de fil 151, qui aura pour vocation de constituer ultérieurement un fil 2 de la laize 1. La seconde partie 151b du fil 151 coupé reste maintenue entre la sortie du moyen 12 et un organe 18 de préhension et d'insertion susceptible d'tre animé au moins d'un déplacement dans le sens de la flèchef2.

Ce segment de fil 151b est ensuite inséré dans la foule 16 par l'organe 18 de manière à tre disposé parallèlement aux entrées des moyens de prise en charge 11 et 13 selon la direction z-z'pour y tre engagé ensuite par une opération de frappe pouvant tre considérée comme classique en matière de tissage.

On procède ainsi de suite avec chacun des fils 152,153... successivement amenés au droit de la bordure de reprise 10"au fur et à mesure que l'on établit les fils successifs au droit de la bordure 10'de manière à disposer toujours d'un plan d'ourdissage complet en fils 15.

De la sorte, chaque segment de fil 15nb, compris entre l'entrée du moyen de transport 13 et celle du moyen de transport 11, est inséré dans la foule 16 et pris en charge par les moyens de transport 11 et 13 en constituant comme cela ressort de la fig. 6 un fil élémentaire qui est entrecroisé avec les fils 2 maintenus entre les transporteurs 11 et 13 pour donner lieu à la formation d'une laize qui progresse dans <BR> <BR> <BR> le sens de la flèche f3 selon la direction y-y'définissant la direction L de production.

On constate sur la base de la fig. 6 que progressivement s'établit la laize 1 composée des fils 2 et 3 qui sont perpendiculaires entre eux tout en étant orientés obliquement par rapport à la direction de progression y-y'-L, selon l'angle a. Dans le cas présent, la laize tissée en biais peut tre qualifiée de plus ou moins 45° pour l'orientation des fils 2 et 3.

Le procédé mis en oeuvre tel que décrit ci-dessus fait intervenir différentes phases annexes dont l'une d'elles est l'adaptation du second moyen 12 sur un chariot coulissant ou sur un montage oscillant susceptible d'tre déplacé dans le sens de la <BR> <BR> <BR> flèche f4 pour compenser la variation de longueur des fils 15n consécutivement à l'ouverture de la foule 16.

Dans le procédé décrit, chaque fil, 15n établi au droit de la bordure 10', correspond à un dévidage à partir de la bobine 14 sur une longueur élémentaire

voisine à celle du plan d'ourdissage P, puis à une coupe par un organe 19 situé entre la bobine 14 et le moyen 11 et précédé d'une pince de retenue ou analogue 20 (fig. 2).

Il pourrait tre envisagé d'assurer cet établissement sans coupe du fil 15, par exemple au moyen d'un chariot trameur en zig-zag qui établirait continûment le fil 15 issu de la bobine 14 sur les moyens 11 et 12 alors pourvus de picots, doigts, aiguilles ou autres moyens techniques à mme de retenir le fil dévidé en continu et bouclé alternativement. Dans un tel cas, la coupe du fil 15n occupant la bordure 10" fait intervenir un organe 17 et un organe homologue 17a implanté au voisinage du moyen 12 (fig. 4).

Une autre variante du procédé consiste à border les lisières la et lb de la laize 1 avec les ganses 5 permettant d'arrter les extrémités des fils 2 et 3 résultant de la coupe successive de chaque fil 15. Chaque ganse 5 peut tre formée par un ruban, un cordon ou une bande de matière appropriée ou encore peut résulter d'un apport par enduction, prélèvement ou moulage d'un enrobage de matière choisie parmi celles à mme de posséder une souplesse résiduelle qui soit compatible avec celle de la laize 1. Chaque ganse 5 peut tre rapportée de façon définitive ou temporaire.

Ainsi que cela ressort du procédé décrit ci-dessus, l'objet de l'invention permet de constituer une laize 1 de largeur I finie et de longueur L infinie en ne mettant en oeuvre qu'un seul fil tel que 15 issu de la bobine 14 pour constituer les fils élémentaires 2 et 3 qui, en conséquence, et quelle que soit la longueur de la laize 1, sont toujours exempts de points de jonction, de nouage, de liage. La laize ainsi obtenue est de nature homogène dans sa constitution, dans sa présentation et dans ses caractéristiques techniques, et peut tre fabriquée sur une longueur infinie par le simple remplacement d'une bobine 14 de grande capacité qui est simplement changée lorsqu'elle n'est plus dans l'état, avec le seul enroulement qui subsiste sur elle, de délivrer une longueur de fil élémentaire capable d'tre établi entre les entrées des transporteurs 11 et 12.

Une telle caractéristique permet de disposer de cadences de production industrielle ininterrompue et de produire ainsi une laize de tissu en biais de longueur infinie sans que le processus de fabrication connaisse des phases d'interruption qui sont rendues nécessaires, comme cela se pratique dans la technique de tissage habituel, pour le nouage des fils interrompus lors des changements de bobinots

notamment, ainsi que par toutes opérations intermédiaires nécessaires, telles qu'ourdissage et garnissage de bobinots et canettes. Il en résulte une réduction sensible du coût de production.

A titre de variante, il doit tre noté que les fils 15. pourraient tre issus de plus d'une bobine 14, avec ou sans alternance, chacune correspondant à un titre et/ou à une matière constitutive déterminée.

Il va de soi que l'opération d'ouverture de la foule 16 telle que décrite précédemment, fait intervenir un déplacement local des fils concernés en élévation et/ou en abaissement, de manière à respecter, comme cela est traditionnel en tissage, l'armure souhaitée pour l'entrelacement des fils 2 et 3. Une telle ouverture peut tre menée à bien par la mise en oeuvre d'un système de peignes assurant les fonctions de guidage latéral de chacun des fils, d'ouverture et de fermeture des demi-nappes et de frappe de chaque segment de fil coupe a partir de celui occupant la bordure de reprise 10".

La fig. 6 montre que, selon une variante du procédé, il peut tre prévu de mettre à profit l'ouverture de la foule 16 pour insérer au moins un fil droit de renfort 6 emprisonné entre les fils entrelacés 2 et 3 et s'étendant parallèlement à la direction y-y'.

La fig. 7 montre, de façon schématique, un exemple de construction d'un métier à tisser capable de mettre en oeuvre le procédé décrit ci-dessus pour obtenir le tissu en biais selon l'invention.

Selon cette figure, le métier se présente sous une forme constructive horizontale au sens général du terme, mais il est bien évident qu'un type de construction selon une direction verticale pourrait aussi tre envisagée.

Le métier à tisser, désigné dans son ensemble par la référence M, comprend une section d'ourdissage 21 qui est destinée à délimiter le plan P décrit précédemment. Cette section d'ourdissage 21 est essentiellement constituée par les deux transporteurs de prise en charge 11 et 12 qui forment les moyens parallèles entre eux pour prendre en charge et déplacer sens travers les différents fils 15n ourdis comme dit précédemment.

Dans 1'exemple illustré, les transporteurs 11 et 12 sont constitués chacun par deux duos de bandes transporteuses sans fin dont les brins supérieur 22 et

inférieur 23 se faisant face sont superposés et pressés de manière à assurer le maintien des parties terminales de chaque fil 15n ourdi. Les bandes transporteuses 22 et 23 peuvent tre de simples courroies ou des courroies à picots ou à aiguilles ou à revtement accrochant ou encore adhésif.

Pour délimiter une bordure d'établissement 10'et une bordure de reprise 10", les bandes transporteuses inférieures 23 des moyens 11 et 12 présentent une longueur inférieure à celle des bandes 22 pour définir, en quelque sorte, des zones d'entrée et de sortie des fils 15n Les deux moyens 11 et 12 sont, comme dit précédemment, établis parallèlement l'un à l'autre en ayant une mme longueur et en faisant chacun un angle a par rapport à la direction des bordures 10'et 10"du plan P dont la longueur d'établissement occupe la direction x-x'. En considération de cette direction, l'orientation des transporteurs 11 et 12 s'établit selon la direction y-y'qui correspond à la direction de production L de la laize de tissu en biais. Les moyens 11 et 12 sont distants l'un de l'autre sur la direction x-x', de préférence d'une mesure égale au double de la largeur considérée perpendiculairement à la direction x-x', entre les bordures 10'et 10".

Le métier à tisser comprend, par ailleurs, un troisième moyen de prise en charge et de transfert désigné par la référence 13 et qui répond aux caractéristiques constructives des moyens 11 et 12, voire à des caractéristiques équivalentes au plan technique. Dans le cas illustré, le moyen 13 comprend donc aussi une bande transporteuse 22 supérieure et une bande transporteuse 23 inférieure. Le moyen 13 est situé parallèlement au moyen 11, de manière que son entrée soit à mme de prendre en charge le fil ourdi occupant la bordure de reprise 10"dans la partie médiane de ce dernier. A cette fin, l'entrée 30 du moyen 12 et celle 31 du moyen 13 sont alignées selon la direction z-z'qui est orthogonale à la direction x-x'.

Dans le cas illustré, l'angle a est voisin de 45° et la longueur du troisième moyen de prise en charge et de transfert 13 est calculée pour que sa sortie soit sensiblement alignée avec la sortie du moyen 12 selon une direction qui est perpendiculaire à la direction y-y'.

Les moyens de prise en charge et de transfert sont chargés d'assurer le déplacement selon la direction oblique y-y'des fils de nappe ourdis 15n et, à cette fin,

sont animés, par des organes moteurs non représentés mais classiques en la matière, d'entraînement en déplacements préférentiellement synchrones intermittents selon un pas qui correspond, élémentairement, à l'écartement devant tre respecté entre chaque fil 15n de la nappe ourdie. Il doit, bien entendu, tre considéré qu'il est possible de provoquer le déplacement synchrone continu des moyens 11 à 13 dans la mesure où les organes d'établissement de chaque fil 15n sont à mme d'assurer la dépose de chaque longueur élémentaire de fil en temps masqué pour obtenir une disposition parallèle de ces fils sur le plan d'ourdissage P.

A distance de la sortie des moyens de prise en charge 11 et 13, le métier comprend un cylindre 32 d'enroulement de la laize 1 produite. Cette distance est, avantageusement, mise à profit pour disposer des moyens 33 capables de border les lisières de la laize 1 produite au moyen d'une ganse, d'un ruban, d'une bande, etc...., ou encore d'assurer le garnissage d'un enrobage en toute matière appropriée. Il doit tre considéré qu'un tel garnissage pourrait aussi provenir de la dépose préalable, par exemple à l'entrée des moyens 11 et 13 d'une couche de produit adhésif destinée à prendre en charge les extrémités des fils puis, ensuite, à tre décollée des bandes transporteuses pour constituer les enrobages des lisières.

Une telle méthode de prise en charge peut, également, tre retenue pour ce qui concerne les bandes transporteuses du moyen 12 en prévoyant, en plus au droit de la zone de sortie 34, une pellicule ou un film de pelage, de manière à dégarnir les bandes transporteuses 22 et 23 au fur et à mesure qu'elles échappent de la bordure de reprise 10".

Le métier à tisser comprend, par ailleurs, un dispositif 40 de mise en place de chaque fil élémentaire 15., au droit de la bordure d'établissement 10'. Un tel dispositif est, par exemple, constitué par une pince de préhension 41 qui est adaptée à un chariot ou autre organe moteur susceptible d'tre guidé en déplacement alternatif motorisé dans l'un et/ou l'autre sens de la flèche f5, de façon à pouvoir prélever le fil 15, issu d'une bobine 14, pour le faire passer sur la section d'entrée du transporteur 11 et l'amener ensuite jusqu'à la section d'entrée du transporteur 12.

La course selon la flèche 5 prend en considération la présence de l'organe de coupe 19 qui est situé au-delà de la pince 20 en prenant en compte le sens de

dévidage du fil par rapport à la bobine 14. La position de la pince 20 peut tre considérée comme étant approximativement celle de prise en charge par la pince 41 lors de la phase d'extension-dévidage du fil 15.

Le métier à tisser comprend, encore, une section 45 d'ouverture-fermeture de la foule 16 par action sur la nappe de fils ourdis pour la constituer en deux demi- nappes. Un tel système 45 comprend, selon les fig. 7 à 12, une pluralité de peignes ou analogues 50 chargés, de prendre en charge les fils 15n pour en assurer le guidage latéral et le transfert pas à pas, le cas échéant, le maintien de leur écartement relatif sélectionné. Ces peignes 50 sont, avantageusement, constitués chacun par deux parois 51 délimitant une sorte d'étrier ouvert vers le haut et chargé de guider un fil 15n. Les parois 51 sont montées en bout d'une lame 52 déformable élastiquement qui est liée à un système d'entraînement en déplacement 53 susceptible d'adopter différentes formes structurelles.

A titre d'exemple selon les fig. 9 et 10, le système 53 est constitué par une bande sans fin 54 susceptible d'tre animée d'un déplacement intermittent dans le sens de la flèche f6 en passant sur des organes de renvoi 55 ayant pour effet d'établir certaines des lames 52 dans un mme plan sous le plan d'ourdissage P avec pour lesdites barres une orientation des étriers ouverts vers le haut. Il doit tre considéré qu'une forme structurelle différente pourrait consister à adapter les lames 52 sur un chariot pouvant tre animé d'un déplacement alternatif en étant associé à un système d'effacement, de manière que chaque peigne 50 puisse tre déplacé latéralement dans le sens travers, en mme temps que les fils 15n pour chaque pas d'incrémentation puis, ensuite, abaissé pour tre effacé en dessous de la nappe de fils ourdis, afin d'tre ramené à une position initiale dans laquelle il est de nouveau élevé pour prendre en charge un autre fil 15n.

Quel que soit le système mis en oeuvre, les lames 52 sont aussi associées à des poussoirs d'élévation 56 qui peuvent tre commandés de toute manière appropriée et sélectivement en fonction de l'armure choisie pour tre élevés à partir d'une position d'effacemement, telle qu'illustrée aux fig. 9 et 10 jusqu'à une position d'élévation, telle qu'illustrée par la fig. 11. Chaque poussoir élevé agit sur la lame correspondante pour déformer celle-ci vers le haut, de telle façon que le peigne 50

élève le fil 15n correspondant pour délimiter, par rapport à ceux maintenus en place, la foule 16 dans laquelle le segment de fil 1Snb coupé à partir du fil 15n occupant la bordure de reprise 10", se trouve inséré, comme décrit en relation avec le procédé.

Le système d'ouverture-fermeture 45, tel que décrit ci-dessus, est, avantageusement, monté sur un châssis 57 qui est porté par un banc 58 par rapport auquel il peut tre déplacé par un organe moteur approprié pour tre animé d'un déplacement dans le double sens de la flèche f7 par rapport à la position initiale dans laquelle il ouvre la foule 16.

Ainsi, après l'insertion du segment de fil 15nb dans la foule 16, comme illustré par la fig. 11, les poussoirs 56 sont commandés en rétraction, de manière à ramener l'ensemble des peignes dans la position d'origine dans laquelle ils sont alignés parallèlement au plan d'ourdissage P (fig. 12). Dans cet état, l'organe moteur est commandé pour déplacer l'ensemble du système sur le banc 58 en direction de l'alignement des sections d'entrée 30 et 31 des moyens de prise en charge 11 et 13, de façon que les différents peignes 50 assument une fonction de battant pour frapper et plaquer le segment de fil inséré 15nb contre les précédents à la manière de ce qui se produit dans le tissage conventionnel, tel que cela est montré par la fig. 12.

Le métier à tisser est enfin pourvu, encore, de l'organe de préhension et d'insertion 18 qui est destiné à prendre en charge l'extrémité libre après coupure du segment 15nb de fil 15n occupant la bordure de reprise 10", pour l'insérer dans la foule 16. Un tel organe peut tre constitué par une pince de préhension adaptée en bout d'une lance 61 susceptible d'tre introduite dans la foule, par exemple à partir de la bordure d'établissement 10'. Il va de soi qu'une disposition inverse peut également tre envisagée. Dans tous les cas, la lance est animée d'une course rectiligne alternative qui est suffisante pour insérer le segment de fil coupé 15nb dans la foule 16 sur toute la largeur de la nappe ourdie.

Il va de soi que la lance 61 peut aussi tre remplacée par deux demi-lances opposées pourvues, chacune en bout, de moyens complémentaires de préhension et animées de déplacements rectilignes inversement synchronisés.

Il peut aussi tre prévu de réaliser l'organe 61 sous la forme d'un actionneur à déplacement rectiligne alternatif, doté de moyens de préhension latéraux

et qui serait, dans une position d'attente, immobilisé parallèlement au segment de fil devant tre coupé au droit de la bordure de reprise 10". Un tel organe de préhension serait alors monté sur un pivot vertical situé à proximité de la section de coupe du fil, de manière qu'après prise en charge, il puisse tre soumis à une rotation pour amener la pince de préhension 18 qu'il comporte dans 1'axe de la foule, à l'intérieur de laquelle le segment de fil 15nb coupé, et prélevé en son entier, serait alors inséré. Comme illustré par la fig. 8, l'organe 61 est disposé pour prendre en charge l'extrémité du segment 15nb sectionné par l'organe de coupe 17 qui est situé à proximité de la section d'entrée 31 du moyen 13.

Lorsque l'organe de préhension 61 est du type illustré schématiquement par la fig. 7, le métier est doté, supplémentairement, d'un doigt 70 d'inflexion qui, dans une forme de réalisation, est constitué par une tige verticale cylindrique, implantée sensiblement au droit de la bordure de reprise 10"et à distance de l'organe de coupe 17. Un tel doigt est escamotable, de façon à pouvoir tre commandé en élévation après déplacement sens travers du fil 15n amené au droit de la bordure 10" Une séquence fonctionnelle peut alors s'établir de la manière suivante.

L'organe de préhension, tel que la pince 18, vient saisir le fil 15n occupant la bordure de reprise 10", puis l'organe de coupe 17 est actionné pour couper ledit fil et laisser subsister un premier segment de fil l5na qui est retenu au droit de la sortie du moyen 11 et de l'entrée du moyen 13 pour constituer ultérieurement un fil 2.

L'organe 18 peut alors tre commandé en course de déplacement à l'intérieur de la foule 16 selon une direction perpendiculaire à la direction x-x', de telle sorte que le segment de fil 15nb coupé est entraîné et amené à contourner le point d'inflexion 70 pour tre disposé et convenablement aligné à l'intérieur de la foule 16.

Dans une application largement préférée, le fil utilisé et dévidé à partir de la bobine 14 est du type plat, en étant par exemple constitué par une association multi- filaments de fibres de carbone qui peuvent par exemple tre du type 3K, 6K, 12K, voire 24K, 48K, 80K. Dans un tel exemple de mise en service, il est impératif de pouvoir insérer dans la foule 16 le segment de fil plat 15nb sans lui faire subir une quelconque torsion qui pourrait normalement intervenir par contournement du point d'inflexion 70. Afin de respecter cette exigence, le point d'inflexion 70 peut alors,

avantageusement, tre réalisé comme illustré par la fig. 13 en étant constitué par un doigt 71 associé à une barrette 72 délimitant avec le doigt un guichet de passage de largeur restreinte. Le doigt 71 s'étend, au-dessus de la nappe de fils ourdi 15n, de manière que le dernier fil occupant la bordure de reprise 10", soit engagé entre le doigt 71 et la barrette 72. En outre, la disposition du point d'inflexion 70 est effectuée de telle sorte que le doigt 71 s'étende, de façon oblique par rapport à la direction x-x', en étant orienté à 45° pour tre dirigé vers la foule 16.

De cette manière, lorsque le segment de fil 15nb est prélevé, il est automatiquement amené à s'enrouler en une demi-boucle ouverte sur le doigt 71 qui en assure l'inflexion selon une direction à 90° par rapport à la direction originelle, sans effet de torsion induit.

Un mme effet peut tre obtenu en mettant en oeuvre des organes à caractère dynamique plutôt que statique et en remplaçant le doigt 71 par un barreau retourneur susceptible d'tre animé éventuellement d'une rotation sur son axe sur 180° immédiatement après l'actionnement de l'organe de coupe 17, de façon que la partie terminale 15'nb, comprise entre le barreau retourneur et l'organe de coupe, soit automatiquement, après retournement, orientée selon la direction favorable à une prise en charge par l'organe de préhension, tel que 18, se déplaçant parallèlement à la foule 16, comme cela est illustré par la fig. 14.

Le point d'inflexion 70 pourrait aussi comporter à la place de la barrette 72 un patin ou une mâchoire de serrage relatif de la partie terminale 15'nb Enfin, le métier peut comporter un dispositif d'insertion d'au moins un fil droit de renfort, tel que le fil portant la référence 6 aux fig. 1 et 6. Un tel dispositif, désigné dans son ensemble par la référence 80 aux fig. 15 et 16, comprend une barre guide-fil 81 portant au moins un oeillet 82 dans lequel est engagé le fil 6 qui est dévidé d'une bobine superposée non représentée. La barre guide-fil 81 est disposée en butée contre les peignes 50 entre ces derniers et l'alignement des entrées 30 et 31 des moyens de prise en charge et de transfert 11 et 13. Au. delà de l'oeillet 82, chaque fil 6 est inséré dans la foule 16 pour tre emprisonné dans une zone de croisement entre un fil 2 et un fil 3 composant la laize de tissu en biais 1.

Les fig. 15 et 16 montrent une possibilité d'insertion de plusieurs fils de renfort droit 6 qu'il convient, dans un tel cas, de pouvoir emprisonner pour qu'ils s'établissent parallèlement à la direction de formation de la laize, définie par l'axe y-y'.

Dans un tel cas, le dispositif d'insertion comprend alors, pour chaque fil de renfort 6, une aiguille escamotable 83 qui assure, dans sa position d'abaissement, telle qu'illustrée par la fig. 15, le maintien de la partie du fil de renfort 6 emprisonnée au droit du dernier fil 3 inséré et à distance des oeillets 82.

Lors de l'opération de frappe, exécutée comme dit précédemment par les peignes 50, les aiguilles 83 sont escamotées, comme illustré par la fig. 17, de manière à permettre l'insertion à fond d'entrecroisement du dernier segment 15nb de fil inséré.

Lors de la phase de retrait des peignes 50, les aiguilles 83 sont animées d'un mouvement inverse pour venir maintenir chaque fil 6 dans la position d'attente, telle qu'illustrée par la fig. 18.

Il doit tre noté que, pour l'obtention du résultat souhaité, chaque aiguille pivotante 83 est décalée de l'oeillet 82 lui correspondant d'une largeur de fil élémentaire 15n.

Les fig. 16 et 18 montrent un exemple de tissage de la laize 1 selon une armure satin. Les fig. 19 et 20 illustrent un exemple de tissage selon l'invention avec adoption d'une armure sergé 2/1, avec position des oeillets 82 lors de l'insertion du segment de fil 15"b (fig. 19) et lors de la frappe dudit segment (fig. 20).

APPLICATION INDUSTRIELLE : L'invention trouve une application préférée dans la production de tissus dits techniques à 45° et réservés à la production de pièces en forme à partir d'une matrice en matière synthétique dans laquelle ledit tissu est noyé en tant qu'armature de renfort.

L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car diverses modifications peuvent y tre apportées sans sortir de son cadre.