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Title:
BICYCLE FRAME OF COMPOSITE MATERIAL, MOLDS FOR OBTAINING SUCH A FRAME AND FRAME MOLDING METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1995/032887
Kind Code:
A1
Abstract:
Bicycle frame (C) comprising a first sub-assembly (A) molded from a single piece consisting of at least one diagonal tube (1), a crankset housing (2), a saddle tube (3), two stays (4) and a lower steering portion (5). The bicycle frame also consists of a second sub-assembly (B) molded from a single piece consisting of an upper longitudinal tube (6), a saddle joint (7) and the upper steering portion. Said sub-assemblies (A, B) are joined together, by glueing.

Inventors:
GUEUGNEAUD JEAN-MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR1995/000633
Publication Date:
December 07, 1995
Filing Date:
May 16, 1995
Export Citation:
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Assignee:
TIME SPORT INT (FR)
GUEUGNEAUD JEAN MARC (FR)
International Classes:
B29C33/30; B29C70/48; B29D12/00; B62K19/16; B62K19/22; B29C33/48; (IPC1-7): B62K19/16; B29D12/00; B62K19/00
Domestic Patent References:
WO1993008421A11993-04-29
Foreign References:
US5271784A1993-12-21
FR2528002A11983-12-09
EP0491363A11992-06-24
FR2702730A11994-09-23
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Cadre de bicyclette en matériau composite comprenant un tabe diagonal (1) relié, par un boîtier de pédalier (2), à un tabe de selle (3) et à deux bases (4) s 'étendant vers l'arrière, en s 'écartant, à partir du boîtier de pédalier, un hauban arrière (9) reliant les extrémités des bases à une partie haute du tube de selle, et un tabe longitadinal supérieur (6) reliant le tabe de selle (3) à une douille de direction (D), laquelle assure la liaison entre ce tabe longitadinal (6) et l'extrémité supérieure du tabe diagonal (1), caractérisé par le fait qu'il comprend un premier sousensemble (A) moulé d'un seul bloc constitué au moins du tube diagonal (1), du boîtier de pédalier (2), du tube de selle (3), des deux bases (4) et de la partie basse (5) de la douille de direction, et un deuxième sousensemble (B) moulé d'un seul bloc constitué du tabe longitadinal supérieur (6), d'un raccord de selle (7) et de la partie supérieure (8) de la douille de direction (D), la réunion de ces deux sousensembles (A, B) étant réalisée par collage.
2. Cadre de bicyclette selon la revendication 1 , caractérisé par le fait que le hauban arrière (9) constitue un troisième sousensemble (H) moulé d'un seul bloc dont l'extrémité supérieure (11) est reliée par collage à un raccord de hauban (12) prévu sur le tabe de selle (3) et dont chaque extrémité inférieure est reliée à une patte (16) ellemême reliée à la partie arrière d'une base (4).
3. Cadre de bicyclette selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que le tabe diagonal (1), le tabe de selle (3) et le tabe longitadinal supérieur (6) ainsi que la douille de direction (D) et le raccord de selle (7) sont dépourvus de tout noyau à l'intérieur.
4. Cadre de bicyclette selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend une douille de liaison (13) engagée dans les deux parties (5, 8) de la douille de direction en matériau composite (D), ces deux parties (5, 8) étant appliquées bout à bout et collées entre elles et à la douille de liaison (13).
5. Cadre de bicyclette selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la douille de liaison (13) est réalisée en deux pièces (13a, 13b) emboîtées collées.
6. Moule (Ma) pour réaliser le premier sousensemble (A) d'un cadre de bicyclette selon l'une des revendications précédentes, ce moule (Ma) étant constitué de deux demimoules (17, 17') s 'appliquant l'un contre l'autre suivant un plan de joint (Q) passant par l'axe (yl) du tube diagonal et l'axe (y3) du tabe de selle, caractérisé par le fait que chaque demimoule (17, 17') comprend deux éléments (18, 19 ; 18' , 19') assemblés, de manière démontable, suivant un plan de jonction (P) orthogonal au plan de l'axe (yl) du tube diagonal et de l'axe (y3) du tabe de selle, et passant par l'axe du boîtier de pédalier (2), un premier élément (18, 18') comportant une empreinte (20, 20') de tabe de selle et une empreinte de base (27, 27') prévue au fond d'un évidement (26, 26') propre à recevoir un noyau (28) conjugué de l'évidement (26, 26'), tandis que le deuxième élément (19, 19') du demimoule comporte une empreinte (35) de tabe diagonal et de partie inférieure (36) de la douille de direction, le moule (Ma) permettant de mouler un groupe de premiers sousensembles (A) de cadre de dimensions différentes en changeant uniquement le modèle de deuxième élément (19) du demi moule (17, 17').
7. Moule selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le premier élément du demimoule comporte une empreinte de tabe de selle (20) correspondant à la longueur (1) maximale possible du tabe de selle pour le groupe de cadres en matériau composite destinés à être fabriqués avec ce premier élément (18) et avec plusieurs modèles de deuxième élément (19) de demimoule.
8. Moule pour la réalisation du deuxième sousensemble d'un cadre de bicyclette selon l'une des revendications 1 à 5, se composant de deux demimoules appliqués suivant un plan de joint passant par l'axe (y6) du tube longitadinal supérieur et par l'axe (y 8) de la douille de direction et l'axe (y7) du raccord de selle (7), caractérisé par le fait que chaque demimoule comprend deux parties (42, 43) correspondant à chacune des extrémités du tabe longitudinal supérieur avec respectivement la partie supérieure de la douille de direction (D) et le raccord de selle (7), et une entretoise (44) située entre ces deux parties (42, 43), cette entretoise ayant une dimension m variable, suivant la direction de l'axe (y6) du tube longitadinal supérieur pour permettre de faire varier la longueur de ce tabe.
9. Procédé de moulage d'un cadre de bicyclette selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'on réalise le moulage en un seul bloc du premier sousensemble (A) en utilisant des mandrins de moulage (38, 34, 23) pour la partie inférieure de la douille de direction, le tabe diagonal, le tabe de selle, ces mandrins étant propres à être dégagés ultérieurement, et un noyau perdu (40) en mousse rigide pour les bases, que l'on moule en un seul bloc le tabe supérieur longitadinal (6) avec le raccord de selle (7) et la partie supérieure (8) de la douille de direction, en utilisant des mandrins propres à être dégagés ultérieurement, que l'on moule en un seul bloc le hauban arrière (9), et que l'on effectue l'assemblage par collage des divers sousensembles du cadre, après retrait des susdits mandrins.
10. Procédé de moulage d'un cadre de bicyclette selon la revendication 9, caractérisé par le fait que pour préparer l'ébauche du cadre en matériau composite, avant une injection de résine dans le moule, on prévoit des mandrins (23, 25, 34, 38, 39) propres à s'emboîter les uns dans les autres de manière à permettre de constituer une ossature pour le premier (A) et le deuxième sousensemble (B), avant mise en place dans le moule, et l'on habille ensuite cette ossature en matériau composite, l'ensemble étant ensuite placé dans le moule pour l'injection de la résine.
Description:
CADRE DE BICYCLETTE EN MATERIAU COMPOSITE, MOULES POUR LA REALISATION D'UN TEL CADRE, ET PROCEDE DE MOULAGE DU CADRE

L'invention est relative à un cadre de bicyclette en matériau composite, du genre de ceux qui comprennent un tube diagonal relié, par un boîtier de pédalier, à un tube de selle et à deux bases s 'étendant vers l'arrière, en s' écartant, à partir du boîtier de pédalier, un hauban arrière reliant les extrémités des bases à une partie haute du tube de selle, et un tube longitudinal supérieur reliant le tube de selle à une douille de direction, laquelle assure la liaison entre ce tube longitudinal et l'extrémité supérieure du tube diagonal.

Les cadres de bicyclette en matériau composite, c'est-à-dire en matériau à base de fibres de carbone ou fibres équivalentes, présente l'avantage d'une réduction sensible du poids. Les cadres actuels en matériau composite se divisent, en pratique, en deux grandes familles à savoir les cadres monocoques et les cadres à raccords composites ou raccords aluminium.

Les cadres monocoques sont réalisés par moulage en une seule pièce, ou éventuellement par surmoulage de deux parties fabriquées au préalable.

Ce procédé de fabrication impose un nombre important d'outillages de façon à pouvoir couvrir la totalité de la demande clientèle ; un minimum de douze tailles semble nécessaire pour un produit de ce niveau de gamme, afin de satisfaire à l'éventail des morphologies de cyclistes.

Le coût des investissements en outillages est très lourd pour cette fabrication de cadres monocoques.

En outre, le concept du cadre monocoque est pénalisant pour le produit lui-même. En effet, l'opération de moulage s'effectue avec un noyau perdu, généralement en polyurethane ou en mousse de matière équivalente. La surcharge pondérale imposée par le noyau de moulage qui reste à l'intérieur des tubes du cadre est un inconvénient important puisqu'il va à rencontre de la réduction de poids du cadre. Parfois, des noyaux gonflables sont utilisés lors du moulage pour éviter les noyaux perdus, mais la mise en oeuvre de tels noyaux gonflables est délicate ;

de plus la qualité de moulage est insuffisante et nécessite un surcoût de finition.

Les cadres à raccords composites, constituant la deuxième famille évoquée précédemment, sont réalisés de manière conventionnelle. Des éléments tubulaires en matériau composite sont assemblés par collage sur des raccords de jonction.

Les raccords sont réalisés en matériau composite ce qui permet un gain de poids sensible par rapport aux modèles de raccords traditionnels en aluminium. Cette technologie des cadres à raccords composites permet de réaliser des cadres performants tant au plan du poids que des qualités mécaniques, mais la réalisation des raccords en matériau composite s'avère coûteuse et délicate.

Par ailleurs, les opérations d'assemblage et de fabrication restent aussi nombreuses que pour un cadre à raccords en aluminium ou en alliage léger. Les liaisons par collage sont aussi nombreuses. Il en résulte un côut de fabrication élevé.

L'invention a pour but, surtout, de remédier aux inconvénients des deux grandes familles de cadres composites évoquées ci-dessus. L'invention vise, en particulier, à fournir un cadre en matériau composite qui soit aussi rigide que possible et particulièrement fiable et robuste, tout en restant d'un coût de fabrication acceptable.

Selon l'invention, un cadre de bicyclette en matériau composite, du genre défini précédemment, est caractérisé par le fait qu'il comprend un premier sous-ensemble moulé d'un seul bloc constitué au moins du tube diagonal, du boîtier de pédalier, du tube de selle, des deux bases et de la partie basse de la douille de direction, et un deuxième sous-ensemble moulé d'un seul bloc constitué du tube longitudinal supérieur, d'un raccord de selle et de la partie supérieure de la douille de direction, la réunion de ces deux sous-ensembles étant réalisée par collage.

Avantageusement, le tube diagonal, le tube de selle et le tube longitudinal supérieur sont dépourvus de tout noyau de moulage à l'intérieur. Le hauban arrière constitue généralement un troisième sous- ensemble moulé d'un seul bloc dont l'extrémité supérieure est reliée

par collage à un raccord de hauban prévu sur le tube de selle et dont chaque extrémité inférieure est reliée à une patte elle-même reliée à la partie arrière d'une base.

Avantageusement, le cadre de bicyclette comprend une douille de liaison, engagée dans les deux parties en matériau composite de la douille de direction, ces deux parties étant appliquées bout à bout et collées à la douille de liaison et entre elles.

La douille de liaison, servant à l'assemblage des deux parties en matériau composite de la douille de direction, est de préférence réalisée en deux pièces emboîtées collées. Chaque pièce de la douille de liaison peut comporter à son extrémité extérieure une collerette formant portée de diamètre supérieur à celui de la douille en matériau composite.

L'invention est également relative aux moules pour réaliser un cadre en matériau composite selon l'invention. Un premier moule, pour réaliser le premier sous-ensemble du cadre, est constitué de deux demi-moules s'appliquant l'un contre l'autre suivant un plan de joint passant par l'axe du tube diagonal et l'axe du tube de selle, et est caractérisé par le fait que chaque demi- moule comprend deux éléments assemblés, de manière démontable, suivant un plan de jonction orthogonal au plan de l'axe du tube diagonal et de l'axe du tube de selle et passant par l'axe du boîtier de pédalier, un premier élément du demi-moule comportant une empreinte de tube de selle et une empreinte de base prévue au fond d'un évidement propre à recevoir un noyau, conjugué de l'évidement, lequel noyau comporte une empreinte de base associée à celle de l'évidement, tandis que de deuxième élément du demi-moule comporte une empreinte de tube diagonal et de partie inférieure de douille de direction, le moule permettant de mouler un groupe de premiers sous-ensembles de cadre de dimensions différentes en changeant uniquement le modèle de deuxième élément du demi-moule.

Avantageusement, le premier élément du demi-moule comporte une empreinte de tube de selle correspondant à la longueur maximale possible du tube de selle pour le groupe de cadres en matériau composite destinés à être fabriqués avec ce premier élément et avec plusieurs modèles de deuxième élément de demi-moule.

Le moule pour la réalisation du deuxième sous-ensemble du cadre se compose également de deux demi-moules appliqués suivant un plan de joint passant par l'axe du tube longitudinal supérieur et par l'axe de la douille de direction et du raccord de selle, et est caractérisé par le fait chaque demi-moule comprend deux parties correspondant à chacune des extrémités du tube longitudinal supérieur avec respectivement la partie supérieure de la douille de direction et le raccord de selle, et une entretoise située entre ces deux parties, cette entretoise ayant une dimension variable, suivant la direction de l'axe du tube longitudinal supérieur pour permettre de faire varier la longueur de ce tube.

De préférence, le hauban arrière, constituant le troisième sous- ensemble du cadre, est identique sur tous les modèles de cadres et le moule pour ce troisième sous-ensemble est unique. L'invention est également relative à un procédé de moulage d'un cadre de bicyclette tel que défini précédemment, caractérisé par le fait qu'on réalise le moulage en un seul bloc du premier sous-ensemble en utilisant des mandrins de moulage pour la partie inférieure de la douille de direction, le tube diagonal, le tube de selle, le boîtier de pédalier, ces mandrins étant propres à être dégagés ultérieurement, et un noyau en mousse rigide perdu pour les bases, que l'on moule en un seul bloc le tube supérieur longitudinal avec le raccord de selle et la partie supérieure de la douille de direction, en utilisant des mandrins propres à être dégagés ultérieurement, que l'on moule en un seul bloc le hauban arrière, et que l'on effectue l'assemblage par collage des divers sous- ensembles du cadre, après retrait des susdits mandrins.

Pour préparer l'ébauche du cadre en matériau composite, avant une injection de résine dans le moule, on peut prévoir des mandrins propres à s'emboîter les uns dans les autres de manière à permettre de constituer une ossature pour le premier et le deuxième sous-ensemble, avant mise en place dans le moule, et l'on habille ensuite cette ossature en matériau composite, l'ensemble étant ensuite placé dans le moule pour l'injection de la résine.

Le mandrin du tube de selle s'emboîte, à son extrémité inférieure, dans le mandrin de boîtier de pédalier, de même que les noyaux en mousse rigide perdus pour les bases. Le mandrin du raccord

de hauban s'emboîte dans le mandrin du tube de selle. Le mandrin de la partie inférieure de la douille de direction reçoit l'extrémité supérieure de mandrin du tube diagonal.

Ce mandrin du tube diagonal peut, selon une première possibilité, traverser le mandrin du boîtier de pédalier de manière à être extrait à travers ce mandrin de boîtier de pédalier. Selon une autre possibilité, le mandrin du tube diagonal ne débouche pas dans le boîtier de pédalier et ce n'est qu'après moulage que les zones en matériau composite du boîtier de pédalier, situées dans l'alignement du mandrin du tube diagonal, sont percées pour permettre l'extraction de ce mandrin de tube diagonal.

L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci- dessus, en un certain nombre d'autres dispositions dont il sera plus explicitement question ci-après à propos d'un exemple de réalisation décrit avec référence aux dessins ci-annexés, mais qui n'est nullement limitatif.

La figure 1 , de ces dessins, est une vue en élévation schématique montrant les trois sous-ensembles monoblocs d'un cadre selon l'invention, avant assemblage. La figure 2, montre, semblablement à la figure 1, le cadre réalisé après assemblage des trois sous-ensembles.

La figure 3 est une vue schématique en plan d'un demi-moule, avec ses deux éléments, pour la réalisation du premier sous-ensemble.

La figure 4 est une vue en élévation des mandrins emboîtés, en cours d'habillage avec du matériau composite, en vue du moulage ultérieur du premier sous-ensemble.

La figure 5 est une coupe, à plus grande échelle, suivant la ligne V-V figure 3 des deux demi-moules appliqués l'un contre l'autre.

La figure 6 est une coupe suivant la ligne VI-VI, figure 3, à plus grande échelle, des deux demi-moules appliqués l'un contre l'autre.

La figure 7 est une vue en plan du demi-moule pour le deuxième sous-ensemble.

La figure 8 est une vue en élévation du hauban arrière.

La figure 9 est une coupe axiale, à plus grande échelle, illustrant l'assemblage de la douille de direction.

La figure 10, enfin, est une coupe axiale partielle, illustrant

l'assemblage du raccord de hauban et du hauban arrière.

En se reportant à la figure 1, on peut voir un cadre de bicyclette C en matériau composite, avant assemblage, conforme à l'invention.

Le cadre C comprend un premier sous-ensemble A moulé d'un seul bloc constitué du tube diagonal 1, du boîtier de pédalier 2, du tube de selle 3, des deux bases 4 qui s'étendent vers l'arrière, en s 'écartant, à partir du boîtier de pédalier 2 et de la partie basse 5 de la douille de direction D.

Le cadre comprend un deuxième sous-ensemble B moulé d'un seul bloc et constitué du tube longitudinal supérieur 6, d'un raccord de selle 7 et de la partie supérieure 8 de la douille de direction. Le tube supérieur 6, dans l'exemple considéré, est un tube horizontal ; ce tube pourrait cependant être incliné en particulier de haut en bas du raccord de selle 7 vers la douille de direction. Un troisième sous-ensemble H moulé d'un seul bloc est constitué par le hauban arrière 9 comportant, comme visible sur la figure 8, deux branches 10 formant une sorte de fourche arrière, reliées à leur l'extrémité supérieure à un élément tubulaire unique 11 de plus fort diamètre. Le tube de selle 3 est muni d'un raccord de hauban 12 dont la position relativement aux bases et au boîtier de direction 2 reste constante. Pour des cadres de tailles différentes, c'est-à-dire dont le tube de selle 3 a des longueurs différentes, tout en conservant le même angle avec les bases 4, le hauban arrière 9 reste identique. D'un tube de selle à l'autre, c'est la zone f, située au-dessus du raccord 12 qui peut varier de longueur. Les parties 5 et 8 de la douille de direction en matériau composite varieront également de longueur dans les zones cylindriques g et j, en liaison avec les variations de longueur dans la zone f . Du fait que le hauban arrière 9 demeure identique d'un cadre à l'autre, ce hauban pourrait, en variante, être moulé d'un seul bloc ave le premier sous-ensemble A.

L'axe du tube de selle 3 est sensiblement parallèle, ou est parallèle, à l'axe de la douille de direction D, de telle sorte qu'une variation de hauteur conjuguée de la zone f d'une part et des zones j, g d'autre part, n'entraîne pas de changement sensible de longueur du tube

longitudinal supérieur 6. Dans le cas où les axes ne sont que sensiblement parallèles, la variation de longueur engendrée par une variation de hauteur de la zone f, est de l'ordre de quelques dizièmes de millimètre qui peuvent être rattrapés par usinage, sans avoir à changer le tube 6.

Il apparaît donc, dès maintenant, que la solution de l'invention permet de réaliser un groupe de cadres de tailles différentes en modifiant un nombre réduit de pièces.

La réunion des trois sous-ensembles est effectuée par collage. L'assemblage de la partie basse 5 et de la partie supérieure 8 de la douille de direction en matériau composite est réalisé, comme illustré sur la figure 9, à l'aide d'une douille de liaison 13, par exemple métallique ou en matériau composite. Cette douille 13 est réalisée en deux pièces 13a, 13b, cylindriques, emboîtées à leur extrémité située à l'intérieur du cadre. Chaque pièce 13a, 13b de la douille comporte à son extrémité extérieure une collerette respectivement 14a,- 14b, formant portée, de diamètre supérieur à celui des parties 8, 5 en matériau composite de la douille. Les parties 13a, 13b sont ajustées pour entrer dans les parties 5, 8 en matériau composite avec le jeu nécessaire pour un film de colle. Les parties 13a, 13b sont assemblées entre elles par collage au niveau de leur emboîtement. Les parties 5 et 8 en matériau composite sont appliquées bout à bout et sont collées à la surface extérieure des pièces 13a, 13b et entre elles. L'assemblage ainsi réalisé est particulièrement fiable. La figure 10 illustre l'assemblage de l'élément tabulaire 11 du hauban arrière 9 et du raccord 12 de hauban prévu en partie haute du tube de selle 3. Le raccord tabulaire 12 et l'élément 11 ont même diamètre interne et même diamètre externe. Un manchon 15, engagé sans jeu sensiblement sur la moitié de sa longueur dans le raccord 12 et dans l'élément 11 , est collé à ces deux éléments placés bout à bout et également collés ensemble.

L'extrémité inférieure des branches 10 du hauban est reliée à l'extrémité arrière des bases 4, de manière classique, par une patte métallique 16 collée, visible sur la figure 2. Les tubes 1, 3 et 6 sont creux et dépourvus de tout noyau de moulage dans le cadre assemblé. Les bases 4 comportent un noyau de

moulage perdu, par exemple en polyurethane, dont le poids est très réduit en raison du volume interne réduit de ces bases 4. Il en est de même au niveau des branches 10 du hauban 9 qui peuvent avoir un noyau perdu en mousse de polyurethane, sans que le poids du cadre soit modifié de manière sensible.

On considère maintenant les outillages, moules et mandrins, mis en oeuvre pour réaliser le cadre de l'invention.

La figure 3 illustre un demi-moule 17 pour le moulage du premier sous-ensemble A. Le moule Ma complet, pour réaliser ce premier sous-ensemble A, est constitué de deux demi-moules 17, 17' (voir figures 4 et 5) s 'appliquant l'un contre l'autre suivant un plan de joint Q passant par l'axe du tabe diagonal 1 et du tabe de selle 3. Le demi-moule 17' conjugué du demi-moule 17 représenté sur la figure 3 est symétrique de ce dernier par rapport au plan de joint Q. Les parties du moule 17' seront désignées par les mêmes références numériques affectées du signe ' . L'ouverture du moule Ma s'effectue en écartant les deux demi-moules 17, 17' de part et d'autre du plan Q.

Le demi-moule 17 comprend deux éléments 18, 19 en appui suivant un plan de jonction P orthogonal au plan des axes géométriques yl, y3 du tabe diagonal et du tabe de selle. Autrement dit, le plan P est orthogonal au plan de la figure 3. Les éléments 18, 19 sont assemblés mécaniquement l'un à l'autre, de manière démontable.

L'élément 18, sensiblement en forme d'angle droit tournant sa concavité vers l'arrière, comporte une empreinte 20 de tabe de selle. Cette empreinte 20 correspond à une cavité semi-cylindrique et à la demi-section du tabe de selle 3. L'empreinte 20 comporte une sorte de moignon 21 correspondant à la demi-empreinte du raccord 12 de hauban. L'extrémité supérieure de l'empreinte 20 est prolongée par un logement 22 coaxial, de dimension moindre, destiné à recevoir l'extrémité supérieure d'un mandrin 23 visible sur la figure 4. D'une manière semblable, l'empreinte 21 est prolongée, vers le bas, par un logement 24, coaxial, de dimension moindre destiné à recevoir l'extrémité inférieure d'un mandrin 25 (figure 4) pour le raccord de hauban 12. Dans l'exemple de réalisation considéré, les mandrins 23 et 25, ainsi que les autres mandrins dont il sera question plus loin, sont des

mandrins métalliques démontables qui peuvent être dégagés, par retrait des tubes après moulage.

Les mandrins pourraient être réalisés en toute autre matière, notamment en une matière susceptible d'être éliminée par exemple par dissolution ou par fusion, après moulage des tubes. On peut citer à titre indicatif la matière connue sous le nom de commerce "Paraplast" fabriquée par la société Hexcel.

La longueur 1 de l'empreinte 20 prise entre l'extrémité supérieure de cette empreinte et l'axe géométrique du boîtier de pédalier correspond à la longueur maximale du tabe de selle d'un groupe de cadres de tailles différentes destinés à être fabriqués à l'aide du moule

Ma. Lorsque le cadre fabriqué correspond à une taille de tube de selle

3 inférieure à la longueur 1, il suffit de tronçonner ce tabe à son extrémité supérieure, au-dessus du raccord de hauban 12, à la longueur souhaitée.

L'élément de moule 18 comporte un évidement 26 à section transversale sensiblement en V ouvert, comme visible sur la figure 5.

Les deux faces de l'évidement 26 sont planes. Dans le fond de cet évidement 26 est prévue une empreinte 27 correspondant à la demi- section d'une base 4.

L'évidement 26 est destiné à recevoir la demi-section d'un noyau

28 (figure 5) dont la section transversale par un plan de coupe orthogonal au plan des axes géométriques des bases 4 a sensiblement la forme d'un losange. L'autre demi-section du noyau 28 est reçue dans l'évidement 26' de l'élément 18' de l'autre demi-moule 17' . Le noyau

28 comporte des empreintes 29, 29' conjuguées des empreintes 27, 27' pour le moulage des bases 4.

La figure 6, qui correspond à une coupe du moule et du noyau suivant le plan des axes géométriques des bases, fait apparaître la forme en coin triangulaire du noyau 28 dont la dimension transversale augmente progressivement de la zone proche du boîtier de pédalier vers l'arrière des bases.

La partie inférieure de l'empreinte 20 et la partie avant de l'empreinte 27 débouchent dans une empreinte 30 (voir figure 3) pour le moulage du boîtier de pédalier 2. Cette empreinte 30 se raccorde à un logement cylindrique 31 (voir figure 6) dont l'axe, perpendiculaire

au plan de la figure 3, passe par l'intersection des axes géométriques yl et y3. Ce logement 31 est traversé par le plan de jonction P de sorte qu'une cavité semi-cylindrique est située dans l'élément 18 et la cavité complémentaire est située dans l'élément 19. Dans l'exemple illustré sur la figure 3, un logement 32, coaxial à l'axe yl du tabe de selle, débouche dans l'empreinte 30 et s'étend du côté opposé à l'élément 19. Ce logement 32 est destiné à recevoir l'extrémité 33 (figure 4) du mandrin métallique 34 pour le tabe diagonal 1. L'élément 19 comporte une empreinte 35 correspondant à la demi-section du tabe diagonal. Cette empreinte 35, en partie basse, se raccorde à l'empreinte 30 de boîtier de pédalier. En partie haute, l'empreinte 35 débouche dans une empreinte 36 correspondant à la demi-section de la partie basse 5 de la douille de direction. L'extrémité supérieure de l'empreinte 36 est prolongée par un logement coaxial 37 de diamètre plus faible, destiné à recevoir l'extrémité supérieure du mandrin 38 pour la partie basse 5 de la douille de direction.

Un mandrin métallique 39 (figure 4) est prévu pour s'engager dans le logement 31. Dans l'exemple considéré, le mandrin 39 est traversé par un trou diamétral propre à permettre le passage de l'extrémité inférieure du mandrin 34 qui fait saillie, par son extrémité 33, de l'autre côté. Le mandrin 39 comporte en outre un logement propre à recevoir l'extrémité inférieure du mandrin 23 engagé par translation suivant la direction de son axe dans ce logement du mandrin 39.

Le mandrin 39 comporte en outre des logements propres à recevoir, respectivement, l'extrémité de noyaux 40, par exemple en mousse de polyurethane, destinés au moulage des bases 4. Les noyaux 40 sont perdus et restent à l'intérieur des bases 4 au démoulage ; lors de l'extraction du manchon 39, les extrémités des noyaux 40 engagées dans les logements correspondants du manchon 39 sont cisaillées.

Le mandrin 23 comprend un logement dans lequel s'emboîte l'extrémité supérieure du mandrin 25, tandis que le mandrin 38 en partie basse comporte un logement dans lequel s'emboîte l'extrémité supérieure du mandrin 34.

En vue du moulage, les différents mandrins 23, 25, 34, 39 et 38 sont emboîtés les uns dans les autres et les noyaux 40 sont mis en place pour constituer une ossature de premier sous-ensemble de cadre comme illustré sur la figure 4. Les mandrins sont ensuite habillés du matériau composite, c'est-à-dire de tresses 41 en fibres de carbone ou en matériau analogue. Cet habillage enveloppe de manière continue l'ossature, notamment dans les zones du boîtier de pédalier (mandrin 39) et dans les zones de jonction entre le tabe diagonal 1 et la partie 5 du boîtier de direction. L'ébauche ainsi préparée est ensuite mise en place en vue d'une injection de résine, par exemple une résine époxy, d'une manière classique, comme décrit, par exemple, dans FR-A-2 684 062.

Pour obtenir, dans une certaine gamme, des cadres de tailles différentes, on conserve l'élément 18 inchangé, et on l'assemble avec différents modèles d'éléments 19, dont l'axe yl de l'empreinte 35 va former, avec l'axe y3 de l'empreinte 20 un angle variant d'un modèle d'élément 19 à l'autre, ce qui correspond à des longueurs différentes du tabe supérieur 6. La hauteur de l'empreinte 36 au-dessus de l'empreinte 30 restera constante, pour garder une hauteur constante de fourche avant.

On peut ainsi fabriquer avec un outillage réduit (seul l'élément 19 varie) une gamme relativement étendue de tailles différentes de cadres. Il est à noter que dans l'élément 19, l'empreinte 36 peut être prévue avec la hauteur maximale de sorte que pour un même angle il sera possible par tronçonnage de l'extrémité supérieure de la partie 5 et du tabe de selle 3, de réaliser des cadres de hauteurs différentes, mais avec même longueur de tabe supérieur 6.

Après injection de la résine et traitement thermique dans des conditions déterminées, l'opération de moulage du sous-ensemble A est terminée. On procède alors à l'ouverture du moule Ma, à la séparation des deux demi-moules 17, 17' , puis à la séparation des deux éléments 18, 19 du demi-moule 17 dans lequel est resté le sous-ensemble moulé A.

On effectue alors le retrait du mandrin 34 en tirant sur l'extrémité inférieure 33 suivant la direction axiale. Le mandrin 38 peut ensuite être dégagé.

On extrait le mandrin 25 ce qui permet de dégager ensuite par le haut le mandrin 23 suivant la direction axiale. Il est enfin possible d'extraire le mandrin 39 suivant la direction de son axe, en cisaillant comme déjà indiqué les extrémités des noyaux 40 qui demeurent dans les bases 4. .

En variante, le mandrin 39 pourrait être réalisé en deux parties de manière à faciliter son extraction.

Toujours en variante, l'élément 18 peut être dépourvu de logement 32, tandis que le mandrin 34 a une longueur plus faible que celle montrée sur la figure 4, de manière à s'arrêter avant d'atteindre le mandrin 39 dans lequel il n'est pas emboîté. Dans ces conditions, après démoulage, on extrait d'abord le mandrin 25, puis le mandrin 23 ; le mandrin 39 peut alors être extrait, avec cisaillement des extrémités des noyaux 40, puisque le mandrin 34 ne pénètre plus dans le mandrin 39. Le boîtier de pédalier 2 est obtenu avec une paroi périphérique continue. Pour extraire le mandrin 34, on perce un trou diamétral dans la paroi du boîtier 2, dans l'alignement du mandrin 34 qui peut alors être extrait par coulissement axial vers le bas. La zone du boîtier 2 où est pratiqué le trou pour le passage du mandrin 34 n'est que faiblement sollicitée mécaniquement, de sorte que la résistance du cadre n'est pas affectée.

La figure 7 illustre en plan un demi-moule 41 pour la fabrication du deuxième sous-ensemble B.

Le moule pour la réalisation du deuxième sous-ensemble B se compose du demi-moule 41 visible sur la figure 7 et d'un deuxième demi-moule appliqué sur le premier suivant un plan de joint passant par l'axe géométrique y6 du tabe supérieur 6 et par les axes géométriques y8 et y7 de la partie 8 de la douille de direction et du raccord de selle 7. Le demi-moule 41 se compose de deux parties extrêmes 42, 43 et d'une entretoise 44, tous ces éléments ayant la forme de parallélépipèdes rectangles. Les plans de joint entre l' entretoise 44 et les parties d'extrémité 42, 43 sont orthogonaux à l'axe y 6.

La partie d'extrémité 42 comporte une empreinte 45 semi- cylindrique correspondant à la demi-section de la partie arrière du tabe supérieur 6. Cette empreinte 45 débouche dans une cavité 46

correspondant à la demi-section du raccord de selle 7. A partir de l'empreinte 46, un logement 47 s'étend coaxialement à l'empreinte 45, du côté opposé à cette empreinte pour recevoir l'extrémité d'un mandrin métallique, non représenté, correspondant au volume intérieur du tabe 6.

L'autre partie 43 de moule comporte une empreinte 48 correspondant à la demi-section de la zone avant du tabe supérieur 6.

L'empreinte 48 débouche, à son extrémité avant, dans une empreinte

49 correspondant à la demi-section de la partie supérieure 8 de la douille de direction.

Dans l'empreinte 46, comme dans l'empreinte 47, débouchent, suivant la direction de l'axe de chaque empreinte, et à chaque extrémité, des logements respectivement 50, 51 pour l'empreinte 46 et 52, 53 pour l'empreinte 49. Ces logements sont destinés à recevoir les extrémités de mandrins métalliques démontables, non représentés, qui traversent le raccord 7 et la partie 8 de douille lors du moulage.

Il est à noter que l'empreinte 49 est fermée vers l'avant suivant l'axe y 6 de sorte que la partie 8 moulée ne comporte aucune ouverture vers l'avant. Le raccord de selle 7 comportera une ouverture correspondant au passage du mandrin du tabe 6.

L' entretoise 44 comprend une empreinte 54 correspondant à une zone intermédiaire de la demi-section du tube 6 et assurant le raccordement entre les empreintes 45 et 48.

Pour réaliser différents modèles de sous-ensembles B, dans lesquels la longueur du tabe 6 sera différente, il suffit de prévoir des entretoises 44 qui différeront, d'un modèle à l'autre, par la dimension m suivant l'axe y6.

Si, par exemple, on prévoit 7 modèles d'élément 19 de demi- moule (figure 3) associés à un même modèle d'élément 18, on fera correspondre sept modèles d' entretoise 44 pour obtenir les longueurs souhaitées de tabe supérieur 6, alors que les inclinaisons des axes géométriques du tabe 3 et du raccord de selle 7 d'une part et des douilles de direction 5 d'autre part ne sont pas modifiées.

Pour tous ces modèles différents, les parties 42 et 43 du demi- moule 41 de la figure 7 restent les mêmes.

Il apparaît donc que l'investissement en outillages est considérablement réduit.

Comme expliqué à propos de la figure 4, les mandrins, non représentés, destinés à la fabrication du sous-ensemble B s'emboîtent les uns dans les autres. L'extraction du mandrin du tabe 6 ne sera possible qu'après avoir extrait le mandrin de la partie 8 de la douille de direction et le mandrin du raccord 7.

Pour élargir la gamme des cadres de bicyclette fabriqués selon l'invention, on peut prévoir un ou plusieurs autres modèles d'éléments 18 et de parties 42, 43, dans lesquelles, notamment, les angles d'inclinaison des axes géométriques y3, y7 et y 8 pourront être différents. A chaque modèle unique d'élément 18 et de parties 42, 43 seront associés plusieurs modèles d'élément 19 et d' entretoise 44.

L'invention permet de réaliser un cadre en matériau composite très léger grâce à l'absence de noyau perdu dans les tubes principaux à savoir le tabe diagonal 1, tabe de selle 3 et tabe supérieur 6.

De plus, le cadre de bicyclette selon l'invention est très fiable et robuste grâce à la diminution du nombre de collages qui, en outre, se situent dans des zones peu sollicitées mécaniquement. La suppression de pièces d'assemblage de fonderie ainsi que la diminution de zones de reprise d'usinage permet de réduire sensiblement le coût de fabrication.