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Title:
BIO-THERMAL METHOD AND SYSTEM FOR STABILISING TIMBER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2005/116551
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a bio-thermal method of stabilising a load of wood, such as timber, comprising the following steps: generation of a treat gas stream (GT) at a high temperature from thermal generation means (2), treatment of the load of wood with the treat gas stream (GT), and recovery of the laden gas stream (GC) after treatment. The treat gas (GT) is preferably carbon dioxide which can be obtained from an energy cogeneration system.

Inventors:
BERNON JEAN-PIERRE (FR)
DULAC ALAIN (FR)
GUYOMARC H RAYMOND (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/001196
Publication Date:
December 08, 2005
Filing Date:
May 13, 2005
Export Citation:
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Assignee:
BIO 3D APPLIC (FR)
BERNON JEAN-PIERRE (FR)
DULAC ALAIN (FR)
GUYOMARC H RAYMOND (FR)
International Classes:
B27K5/06; F26B3/02; F26B21/14; F26B23/00; F26B23/02; (IPC1-7): F26B3/02; F26B21/14; F26B23/00; F26B23/02
Foreign References:
FR2720969A11995-12-15
FR2757097A11998-06-19
FR2861009A12005-04-22
Attorney, Agent or Firm:
Pontet, Bernard (25 rue Jean Rostan, Parc-Club Orsay-Université Orsay Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé biothermique pour stabiliser une charge de bois (B), notamment du bois d'oeuvre, comprenant : une phase de traitement de la charge de bois (B) dans un four de traitement par un flux gazeux de traitement (GT), une génération d'un flux gazeux de traitement (GT) à haute température à partir de moyens de génération thermique (2) indépendants dudit four de traitement, et une récupération du flux gazeux chargé (GC) après traitement.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un recyclage du flux gazeux chargé (GC) pour récupérer du gaz apte à être utilisé dans le flux gazeux de traitement (GT).
3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le flux gazeux de traitement (GT) est un flux comprenant du dioxyde de carbone CO2.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le gaz employé pour le flux gazeux de traitement (GT) est obtenu à partir d'un gaz de combustion en sortie des moyens de génération thermique (2).
5. Procédé selon les revendications 3 et 4, caractérisé en ce qu'il comprend une phase préalable de condensation d'éléments contenus dans le gaz de combustion, pour récupérer un gaz résiduel contenant du dioxyde de carbone.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que le gaz résiduel transite par un échangeur thermique (21) pour y acquérir la température de traitement, puis est réintroduit dans le cycle de traitement, pour être utilisé dans une phase de séchage du bois.
7. Procédé selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une compression (24) du gaz résiduel, pour condenser et récupérer le dioxyde de carbone en phase liquide.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une phase préalable de concentration du dioxyde de carbone à partir du gaz résiduel.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre, à l'issue de la phase de traitement, une phase de baisse de la température de la charge de bois au cours de laquelle le gaz de traitement est introduit dans le volume de traitement à une température progressivement plus basse.
10. Bois, notamment bois d'oeuvre, présentant les caractéristiques d'un bois qui a été soumis au procédé de stabilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes.
11. Système biothermique (S) pour stabiliser une charge de bois (B), notamment de bois d'œuvre, mettant en œuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant : des moyens de four de traitement (1, 10) prévus pour recevoir la charge de bois (B) et pour soumettre ladite charge (B) au flux gazeux de traitement (GT), des moyens (2) pour générer un flux gazeux de traitement (GT) à haute température, indépendants desdits moyens de four de traitement, et des moyens d'échange gazeux (4, 5), prévus pour réaliser une communication entre les moyens de génération thermique (2) et les moyens de four de traitement (1, 10).
12. Système (S) selon la revendication 11, caractérisé en ce que le gaz employé pour le flux gazeux est un gaz neutre dans des conditions prédéterminées de température et de pression, notamment du dioxyde de carbone (CO2).
13. Système (S) selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comprend en outre de moyens pour récupérer le dioxyde de carbone à partir de gaz résiduels en sortie des moyens de génération thermique (2).
14. Système (S) selon l'une des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que les moyens de génération thermique (2) comprennent au moins un foyer à grille (20) et un échangeur de chaleur (21) dans lequel l'énergie produite par la combustion d'un combustible avec un comburant est récupérée.
15. Système (S) selon l'une des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens (24) pour comprimer le gaz résiduel, de façon à condenser et récupérer le dioxyde de carbone en phase liquide.
16. Système (S) selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisé en ce que le combustible employé dans les moyens de génération thermique comprend un combustible solide (CB).
17. Système (S) selon la revendication 16, caractérisé en ce que le combustible solide (CB) comprend de la biomasse densifiée.
18. Système (S) selon l'une des revendications 11 à 17, caractérisé en ce que les moyens de traitement du bois comprennent au moins un module de four (10) comprenant deux cloisons d'extrémité amovibles (11, 12) pour permettre un transfert de charges de bois (B) à traiter, par l'une et/ou l'autre desdites deux extrémités.
19. Système selon la revendication 18, comprenant un assemblage d'une pluralité de modules de four (10.1, 10.2, 10.3, 10.4), caractérisé en ce que des cloisons mobiles d'extrémité intermédiaires sont agencées pour pouvoir être retirées, les cloisons amovibles d'extrémité 11.1, 10.4 de l'assemblage de modules étant maintenues fermées pendant le traitement.
20. Système selon la revendication 19, caractérisé en ce que les zones de traitement distinctes comprennent une zone de séchage (ZS) et une zone de stabilisation (ZT) à haute température.
21. Système selon l'une des revendications 18 à 20, caractérisé en ce que le module de four (10) comporte un plafond (13) à doubles parois entre lesquelles un système de distribution (SD) des gaz de traitement est disposé, ce système de distribution (SD) comprenant des moyens pour recevoir du gaz chaud de traitement (GT) en provenance des moyens de génération thermique (2) et des moyens pour extraire ce gaz après passage à l'intérieur du module de four (10° et traitement de la charge de bois (B).
22. Système selon l'une des revendication 18 à 21, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens (50) pour refouler le gaz chargé (GC) extrait du module de four (10° après traitement vers des moyens réacteurs (23) au sein des moyens de génération thermique (2), pour y être épuré.
23. Système selon l'une des revendications 18 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens ventilateurs d'extraction pour maintenir en dépression le volume de traitement du module de four.
24. Système selon l'une des revendications 11 à 23 et la revendication 21, caractérisé en ce que le système de distribution des gaz (SD) comprend des moyens (6) pour alterner l'extraction des gaz chargés (GC) par l'une et l'autre des parois latérales (16.1, 16.2) du module de four (10).
25. Système selon l'une des revendications 18 à 24, caractérisé en ce que les parois verticales fixes (16.1, 16.2) du module de four (10) sont pourvues, sur leurs parois intérieures, d'ouies verticales (52.1, 52.2) ménagées pour réaliser des transferts du gaz de traitement (GT) et du gaz chargé (GC) à extraire, dans le volume de traitement (VT).
26. Système selon la revendication 25, caractérisé en ce que les ouies sont munies de déflecteurs mobiles pour répartir le flux de traitement à l'intérieur du volume de traitement, ces déflecteurs permettant d'obturer lesdites ouies pour réduire le volume de traitement lorsque la charge de bois n'occupe pas toute la longueur du module de four.
27. Système selon l'une des revendications 11 à 26, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens pour injecter de la vapeur d'eau dans le flux de gaz de traitement à l'intérieur du volume de traitement.
Description:
«Procédé et système bio-thermiques pour stabiliser des bois d'oeuvre»

La présente invention concerne un procédé pour stabiliser des bois d'oeuvre. Elle vise également un système pour la mise en œuvre de ce procédé. On entend ici par bois d'œuvre du bois destiné à l'emploi dans les filières de seconde transformation du bois, notamment pour l'industrie, le bâtiment, la menuiserie, ou pour l'aménagement extérieur et intérieur urbain, industriel, collectif et domestique. Passer le bois à la flamme pour le chauffer à la limite d'inflammation afin de le rendre imputrescible, voire inattaquable par ses prédateurs naturels, est une pratique séculaire. C'est pour homogénéiser ces effets sur des masses de bois plus importantes que des recherches dans le chauffage du bois sont menées. Les procédés de stabilisation actuellement développés ont tous leurs particularités. On peut notamment citer le procédé de traitement de bois à haute température divulgué dans le document FR 2757097. Ce procédé de traitement met en œuvre une génération de flux gazeux de traitement inséré dans le four de traitement de la charge de bois. Les procédés actuels sont trop souvent en difficulté pour atteindre l'objectif qui est d'élever la température de manière à ce qu'elle soit homogène jusqu'au cœur d'une masse de bois, au point de rendre ce bois stable et imputrescible sans agent chimique ajouté. Ce point de température se situe aux environs de 230 0C. Il faut nécessairement l'atteindre et le maintenir sans risque pour la charge ni pour le système, étant donné que la température d'auto inflammation du bois se situe autour de 120/1600C. Le but de la présente invention est de proposer un procédé de stabilisation du bois d'œuvre, qui procure des garanties de sécurité et de traitement en parfaite harmonie avec l'environnement et l'écologie. Cet objectif est atteint avec un procédé bio-thermique pour stabiliser une charge de bois, notamment du bois d'œuvre, comprenant : une phase de traitement de la charge de bois dans un four de traitement par un flux gazeux de traitement, une génération d'un flux gazeux de traitement à haute température à partir de moyens de génération thermique indépendants dudit four de traitement, et une récupération du flux gazeux chargé après traitement. L'indépendance des moyens de génération thermique par rapport au four de traitement contribue significativement à la sécurisation du procédé de traitement de bois selon l'invention. Par ailleurs, ce procédé peut être mis en œuvre simultanément avec plusieurs fours de traitement tout en n'utilisant qu'une seule génération de flux de gazeux de traitement. Le procédé selon l'invention peut avantageusement comprendre un recyclage du flux gazeux chargé pour récupérer du gaz apte être utilisé dans le flux gazeux de traitement. Le flux gazeux thermique est de préférence un flux comprenant du dioxyde de carbone CO2. Le gaz employé pour le flux gazeux de traitement est avantageusement obtenu à partir d'un gaz de combustion en sortie des moyens de génération thermique. Dans un mode particulier de réalisation, le procédé selon l'invention comprend une phase préalable de condensation d'éléments contenus dans le gaz de combustion, pour récupérer un gaz résiduel contenant du dioxyde de carbone. Le gaz résiduel peut transiter par un échangeur thermique pour y acquérir la température de traitement, puis est réintroduit dans le cycle de traitement, pour être utilisé dans une phase de séchage du bois. On prévoit en outre une compression du gaz résiduel, pour condenser et récupérer le dioxyde de carbone en phase liquide. Le procédé selon l'invention peut en outre avantageusement comprendre, à l'issue de la phase de traitement, une phase de baisse de la température de la charge de bois au cours de laquelle le gaz de traitement est introduit dans le volume de traitement à une température progressivement plus basse. Suivant un autre aspect de l'invention, il est proposé un système bio-thermique pour stabiliser une charge de bois, notamment de bois d'oeuvre, mettant en œuvre le procédé selon l'invention, comprenant : des moyens de four de traitement prévus pour recevoir la charge de bois et pour soumettre ladite charge au flux gazeux de traitement, - des moyens pour générer un flux gazeux de traitement à haute température, indépendants desdits moyens de four de traitement, et des moyens d'échange gazeux, prévus pour réaliser une communication entre les moyens de génération thermique et les moyens de four de traitement. Les moyens de génération thermique comprennent par exemple au moins un foyer à grille et un échangeur de chaleur dans lequel l'énergie produite par la combustion d'un combustible avec un comburant est récupérée. Dans une forme particulière de mise en œuvre, le système de stabilisation selon l'invention comprend en outre des moyens pour réintroduire dans un cycle de traitement le gaz résiduel en sortie des moyens de génération thermique, ces moyens de réintroduction comprenant des moyens pour condenser la vapeur d'eau H2O présente dans ledit gaz résiduel, et des moyens pour faire transiter ledit gaz résiduel par l'échangeur thermique où ledit gaz résiduel acquiert la température du traitement en cours. Ce système peut en outre comprendre des moyens pour comprimer le gaz résiduel, de façon à condenser et récupérer le dioxyde de carbone en phase liquide, ainsi que des moyens pour concentrer le dioxyde de carbone dans le gaz résiduel. Dans un exemple pratique de réalisation du système de stabilisation selon l'invention, les moyens de traitement du bois comprennent au moins un module de four comprenant deux cloisons d'extrémité amovibles pour permettre un transfert de charges de bois à traiter, par l'une et/ou l'autre desdites deux extrémités. Le module de four peut être de forme sensiblement parallélépipédique et comprendre des cloisons latérales verticales fixes comportant des doubles parois pour ménager un espace dans lequel sont véhiculés le gaz de traitement et le gaz extrait après traitement. Les parois extérieures des cloisons latérales verticales sont isolées thermiquement. On peut avantageusement prévoir un assemblage d'une pluralité de modules de four, caractérisé en ce que des cloisons mobiles d'extrémité intermédiaires sont agencées pour pouvoir être retirées, les cloisons amovibles d'extrémité de l'assemblage de modules étant maintenues fermées pendant le traitement. Des cloisons mobiles intermédiaires peuvent être installées pour définir plusieurs zones de traitement distinctes comprenant par exemple une zone de séchage et une zone de stabilisation à haute température. Le module de four comporte de préférence un plafond à doubles parois entre lesquelles un système de distribution des gaz de traitement est disposé. Ce système de distribution des gaz comprend des moyens pour recevoir du gaz chaud de traitement en provenance des moyens de génération thermique et des moyens pour extraire ce gaz après passage à l'intérieur du module de four et traitement de la charge de bois. La paroi intérieure du plafond peut être réglable en hauteur de façon à compenser une hauteur variable de la charge de bois à stabiliser. Le système selon l'invention peut aussi comprendre des moyens pour refouler le gaz extrait du module de four après traitement vers des moyens réacteurs au sein des moyens de génération thermique, pour y être épuré, ainsi que des moyens ventilateurs d'extraction pour maintenir en dépression le volume de traitement du module de four. On peut aussi prévoir un système de compensation de pertes de charge installé sur une conduite de gaz de traitement entre les moyens de génération thermique et les moyens de traitement de charge de bois. Le système de distribution des gaz comprend par exemple des moyens pour alterner l'extraction des gaz chargés par l'une et l'autre des parois latérales du module de four. Ces moyens d'alternance comprend un mécanisme à quatre voies disposé à la jonction des raccordements de la conduite amenant le gaz chaud, de la conduite d'extraction du gaz chargé après traitement, et des conduites communiquant avec les parois verticales fixes du module de four. Le procédé de stabilisation selon l'invention utilise un gaz totalement neutre, aux températures et pressions du procédé, ce qui permet d'élever la température du bois bien au delà de ses limites d'auto inflammation. Ce gaz est avantageusement du dioxyde de carbone CO2. Le CO2 est la phase ultime de la combustion du Carbone, et est donc ininflammable. Le dioxyde de carbone est utilisé dans le procédé comme : vecteur de la chaleur; la température du CO2 étant élevée, au juste degré pour le programme en cours, dans l'échangeur thermique du générateur, - neutralisant, aucune inflammation dans un espace occupé par ce gaz n'étant possible, ce qui contribue à sécuriser le volume de traitement du procédé durant la stabilisation du bois, moyen pour empêcher toute entrée d'air par les zones sensibles du système de stabilisation, donc d'oxygène comburant indispensable pour toute combustion. Le dioxyde de carbone CO2 utilisé dans le procédé selon l'invention est avantageusement issu du mode de production de chaleur exploité dans le générateur thermique. Suivant encore un autre aspect de l'invention, il est proposé un bois, notamment un bois d'oeuvre, présentant les caractéristiques d'un bois qui a été soumis au procédé de stabilisation selon l'invention. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée d'un mode de mise en œuvre nullement limitatif, et des dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est un schéma synoptique d'un système de stabilisation selon l'invention ; - les figures 2A et 2B sont respectivement une vue en coupe longitudinales et une vue en coupe transversale d'un module de four mis en oeuvre dans un système de stabilisation selon l'invention ; - la figure 3 illustre un assemblage de modules de four tels que représentés en figure 2 ; - la figure 4 illustre schématiquement la structure d'un système de génération thermique mis en œuvre dans un système de stabilisation selon l'invention ; - les figures 5A et 5B sont respectivement une vue en coupe longitudinale et une vue de dessus d'un module de four ; et - les figures 6A et 6B représentent schématiquement les deux états caractéristiques du système de distribution équipant un module de four dans un système de stabilisation selon l'invention. On va maintenant décrire, en référence aux figures précitées, un exemple de réalisation d'un système de stabilisation selon l'invention, en même temps que le procédé mis en œuvre dans ce procédé. Le système de stabilisation S comprend, en référence à la figure 1, un générateur thermique 2 et un ou plusieurs fours de traitement à haute température 1. Le générateur thermique 2 et les fours de traitement 1 sont indépendants et peuvent être installés à distance l'un de l'autre, et ils communiquent par un système d'échange gazeux, flux et reflux en aller/retour. L'ensemble du système de stabilisation selon l'invention est par exemple contrôlé et géré par un système métrologique et un programme informatique de commandes numériques. Le générateur thermique 2 est un système composé, en référence à la figure 4, d'un ou plusieurs foyers à grille 20 et d'un échangeur de chaleur 21 où toute l'énergie produite par la combustion est récupérée. Cette récupération permet la condensation 22 de tous les éléments contenus dans le gaz de combustion (qui sont récupérés et recyclés) y compris la condensation de H2O qui, dans le procédé, est condensé entre 80 et 600C. Après que les gaz de combustion aient été débarrassés des éléments, autres que le CO2 et ceux non condensables à cette température, le CO2 est récupéré à la sortie du générateur 2. Selon le principe de combustion qui est appliqué, Ia concentration de CO2 dans le gaz résiduel est plus ou moins élevée. Si la combustion est réalisée sous air comburant, le gaz résiduel comporte un pourcentage d'azote important : environ 4 volumes d'azote pour 1 volume de CO2. Si la combustion est réalisée sous O2, le gaz résiduel est composé à plus de 95% de CO2. Selon le type d'installation et sa finalité le comburant peut être l'air ambiant en l'état, de l'air enrichi d'O2, à un pourcentage plus ou moins élevé, de IO2 industriel, ou bien encore les trois modes de combustion à la suite, au cours d'un cycle, en fonction de la montée en température et de la garantie de sécurité. Compte tenu du mode de combustion choisi, le rendement thermique est différent: du rendement minimum avec de l'air comburant au rendement maximum avec de I1O2 industriel. C'est le mode de combustion qui détermine la procédure de récupération du CO2. Si le gaz résiduel après la condensation de H2O est composé à plus de 90% de CO2, il est récupéré tel quel pour : - être réintroduit dans le cycle de traitement après avoir transité par l'échangeur thermique 21, où il acquiert la température du traitement en cours (contrôlée par le programme électronique). Ce cas est utilisé pour la phase de séchage du bois durant laquelle il n'y a pas de risque d'auto inflammation ; - être comprimé à 25 Bars, cette opération permettant de condenser et récupérer le CO2 en phase liquide. Le gaz résiduel n'étant plus que de l'azote et des éléments non pollués ni polluants, il peut être rejeté à l'extérieur. Par cette méthode, le CO2 condensé a toutes les qualités requises par le procédé ; être refroidi par un système réfrigérant, en basse pression et à la température de condensation du CO2 aux alentours de moins cent degrés (-10O0C) Par cette méthode le CO2 condensé a toutes les qualités requises par le procédé et pour être commercialisé a toute fin utile. Lorsque le gaz résiduel après la condensation de H2O est composé à moins de 30% de CO2 il faut mettre en œuvre les deux méthodes pour concentrer le CO2. Le résiduel gazeux est recyclé dans le générateur 2 au cours du cycle de traitement. La méthode de concentration du CO2 est appliquée jusqu'à ce que la quantité recueillie soit suffisante pour la phase haute température. Le CO2 liquide est stocké 25 pour être employé dans le procédé. Le stock de CO2 s'accroît au fil des cycles de traitement, et il y a donc un intérêt économique à écouler le trop plein en qualité commercialisable. Dans le ou les foyers à grilles 20, des "biomasses végétales" sont brûlées, sous toutes les formes de combustibles solides CB (de dimensions supérieures aux sciures et broyats). Ce sont toutes les formes dites de "bois énergie" (bûches, rondins, plaquettes forestières, dosses, délignures, briquettes reconstituées stables à la combustion, granulés, etc.). Le combustible solide est de préférence de la biomasse densifiée [Bio-D]® qui, du fait de son procédé de densification, est un concentré de carbone (85% au lieu de 50% pour la biomasse "énergie") et donc un concentré d'énergie. La biomasse densifiée [Bio-D]® permet de réaliser une récolte plus importante de CO2 au cours d'un cycle. Le cumul de CO2 récupéré permet une exploitation dans des procédés annexes divers. Le retrait de son équivalent atmosphérique en gaz à effet de serre, dans chaque emploi et chaque utilisation, est un gain énorme pour l'écosystème. Le dioxyde de carbone CO2 est produit une fois et utilisé plusieurs fois dans des processus qui en auraient produit d'une autre façon. Le comburant utilisé est de préférence de l'oxygène industriel, surtout si le système doit être utilisé dans un complexe avec co-génération d'énergie. Le rapport thermique est alors nettement plus important. Le comburant peut aussi être de l'air "atmosphérique" enrichi ou non, dans des installations où seule la stabilisation du bois est recherchée. L'énergie récupérée dans l'échangeur 21 permet de réchauffer le CO2 destiné à être utilisé pour le traitement du bois, elle est aussi utilisée pour produire de la vapeur d'eau à haute pression pour la cogénération d'électricité 26. Cette électricité est utilisée pour le procédé de stabilisation selon l'invention, ce qui le rend autonome. Si le procédé de stabilisation selon l'invention est exploité pour réaliser aussi de la co-combustion de déchets, l'énergie produite est plus importante que les besoins du système. L'excédent des énergies cogénérées peut être commercialisé et utilisé dans des annexes du complexe. Le four de traitement du bois 10 est par exemple réalisé, en référence aux figures 2A et 2B, sous la forme d'un module parallélépipédique rectangle de 6 mètres de long pour une section technique interne de I x h = 150 x 220 cm, dont les deux extrémités 11, 12 sont amovibles pour permettre le transfert des matières traitées par les deux extrémités. Cette particularité permet, en référence à la figure 3 l'assemblage de plusieurs modules de four 10.1, 10.2, 10.3, 10.4 pour réaliser des unités de traitement de longueur personnalisée. Les cloisons verticales fixes 16.1, 16.2 du module 10 sont à doubles parois pour ménager un espace dans lequel sont véhiculés le gaz de traitement GT et le gaz chargé GC extrait après traitement. La paroi extérieure est de préférence isolée pour contrôler les déperditions thermiques. Les extrémités 11, 12 sont mobiles et amovibles, et elles ferment le volume de traitement VT lorsque la charge de bois B est entrée. Lorsque plusieurs modules de four 10.1, 10.2, 10.3, 10.4 sont assemblés, ce sont les extrémités 11.1, 10.4de l'ensemble qui sont closes, comme l'illustre la figure 3. Dans ce mode de réalisation, des cloisons mobiles intermédiaires peuvent être installées pour permettre deux zones de traitement distinctes ZS, ZT, par exemple : séchage d'un côté, stabilisation à haute température de l'autre. Que ce soit pour un module de four ou plusieurs modules assemblés 10.1, 10.2, 10.3, 10.4, un seul générateur 2 avec ses périphériques spécifiques fournira le gaz de traitement GT t les énergies utiles au système. Le plafond 13 du module de four 10; 10.1, 10.2, 10.3, 10.4 est aussi à doubles parois 130, 131 entre lesquelles est organisé le système de distribution des gaz SD ; SDl, SD2, SD3, SD4. Ce système de distribution est conçu pour recevoir le gaz chaud GT en provenance du générateur thermique 2 et extraire ce gaz chargé GC après son passage dans le volume technique de traitement VT. La paroi basse/intérieure, qui concerne le volume technique de traitement, est mobile afin d'être réglée à hauteur convenable, pour compenser des hauteurs variables de la charge de bois B à stabiliser. Le plancher du module de four 10 est équipé de rails 15A, 15B, en référence aux figures 2A et 2B, pour le roulage du chariot 14, porteur de la charge de bois B à stabiliser. Pour éviter des couloirs, qui créeraient des perturbations dans la répartition du gaz chaud dans la charge de bois B, des déflecteurs 140 équipent le chariot 14 de part et d'autre pour effacer la hauteur technique de roulement. Le gaz extrait GC est refoulé vers le réacteur 23 du générateur thermique 2 pour être épuré avant son réemploi. Ce gaz extrait est alors chargé d'éléments gazéifiés lors de l'élévation de la température du bois à traiter. Le gaz CO2 utilisé pour le traitement du bois est ainsi recyclé en continu. Il est récupéré à la sortie du générateur 2 avec le CO2 produit par les combustions dans le réacteur (combustion du combustible solide et des éléments du bois qui ont été gazéifiés lors du traitement). Le gaz extrait après traitement du bois est composé du CO2 introduit, de la vapeur d'eau en provenance du bois, et de molécules volatiles combustibles, gazéifiées au cours de l'élévation de température de la charge de bois. Les parties de gaz combustibles vont être réduites aux éléments natifs dans le réacteur thermique, où toute leur énergie disponible sera réalisée. La vapeur d'eau est épurée en passant au travers du réacteur 23 de combustible solide, elle sera condensée en eau pure après récupération de l'énergie thermique. L'énergie thermique récupérée permet de produire une qualité de vapeur d'eau qui va être utilisée pour la cogénération d'électricité 26. La chaleur résiduelle, après cogénération, est utilisée pour le processus de stabilisation. Le gaz de traitement étant recyclé en permanence, cette chaleur résiduelle est récupérée. Il y a un trop plein de chaleur au fur et à mesure des recyclages, cette chaleur peut être exploité dans les annexes d'un complexe, par exemple : pour déshydrater des boues de station d'épuration dans un procédé clôt où le CO2 a aussi un rôle actif et neutralisant, pour fournir électricité et chaleur à une industrie, une collectivité... Le volume de traitement VT du module de four 10 est maintenu en dépression par un ventilateur d'extraction 50 indépendant du four. Il est situé à l'extérieur sur la conduite 5 d'extraction des gaz du module de four 10 et de refoulement vers le générateur thermique 2. C'est cette extraction des gaz chargés GC qui créée la dépression dans le volume de traitement VT du module de four 10. Le gaz chargé GC est refoulé vers le réacteur 23 du générateur 2 qui épure ce gaz en un recyclage permanent. Le CO2 est récupéré en sortie du générateur 2 par les méthodes décrites plus haut. Le CO2 récupéré est en phase liquide, sa température se situe entre -85 et -100 0C. Le changement de phase gazeux/liquide nécessite une quantité d'énergie importante. Cette même quantité d'énergie est restituée lors du changement de phase liquide/gazeux, c'est au cours de ce changement de phase que se réalise la condensation de la vapeur d'eau contenue dans le gaz extrait. Le CO2 qui doit être introduit pour le traitement capte sa chaleur appropriée dans l'échangeur thermique 21 en fonction de la température programmée par le cycle de traitement. Le CO2 est ainsi tempéré et propre à un nouveau cycle de traitement, il est aspiré par la dépression créée dans le volume technique VT du module de four 10, via le système SD de distribution des gaz et ainsi de suite. Un système de compensation des pertes de charge, liées à une distance importante entre le générateur 2 et le module de four 10, peut être installé sur la conduite 4 de gaz de traitement GT. Le générateur thermique 2, le module de four 1 et les conduites de gaz 4, 5, raccordant ces deux unités, sont isolées thermiquement, de façon efficace pour réduire les pertes d'énergie et sécuriser les abords. La production continue de CO2 se cumule au CO2 recyclé, ce qui induit une surabondance de ce gaz. Le CO2 est un gaz stratégique dans l'économie en devenir, par ses propriétés de gaz neutre pour la conservation de certaines denrées dans l'agro-alimentaire, de gaz de substitution des gaz frigorigènes prohibés, de matière première dans des matériaux technologiques. En référence aux figures 2A, 2B, 5A, 5B, et 6A, 6B, le système SD de distribution des gaz, situé dans la double paroi du plafond 13 du module de four 10, est conçu pour alterner l'extraction des gaz chargés GC, tantôt par la paroi de gauche 16.1 et tantôt par la paroi de droite 16.2. Par conséquent, ceci assure l'alternance d'entrée des gaz chauds de traitement GT par la paroi opposée. Les effets du gaz chaud de traitement GT sur la masse de bois B à stabiliser sont ainsi répartis uniformément, la température de cette masse s'élevant ainsi de manière très homogène. Pour réaliser cette alternance, un mécanisme à quatre voies 6 est positionné à la jonction des raccordements : de la conduite 4 amenant le gaz chaud GT pour la stabilisation, de la conduite 5 extrayant le gaz chargé GC et, - des conduites 62.1, 62.2 communicant avec les parois verticales fixes 16.1, 16.2 du module de four 10. Ce mécanisme 6 est commandé automatiquement par le programme électronique de conduite du traitement. Il transfère et alterne les flux/extraction de l'une à l'autre des parois verticales 16.1, 16.2. Ce mécanisme à quatre voies 6 est réalisé par exemple sous la forme d'un parallélépipède dont les quatre faces verticales sont raccordées en vis à vis : aux parois droite et gauche 16.2, 16.1 du module de four 10, à l'entrée 4 des gaz chauds de traitement GT en provenance du générateur thermique 2, ainsi qu'à la canalisation d'extraction 5 des gaz chargés GC qui sont refoulés vers le générateur thermique 2. Ce mécanisme 4 comporte une paroi mobile60, centrée sur son axe vertical 61, qui occulte les diagonales du parallélépipède en pivotant sur l'axe 61. Cette action alterne les communications de gaz entrants et sortants vers les parois de droite 16.2 ou de gauche 16.1. Dans les faces intérieures des parois verticales fixes 16.1, 16.2 du module de four 10, sont aménagées des ouies verticales 52.1, 52.2 pour que les transferts des gaz, flux/extraction, puissent se faire dans le volume de traitement VT. Ces ouies sont munies de déflecteurs mobiles, qui peuvent êtres mécanisés pour bien répartir le flux de traitement. Une partie haute de ces déflecteurs est composé d'éléments qui peuvent être clos indépendamment, pour permettre d'ajuster la hauteur du plafond dans le volume de traitement VT. Le réglage du flux de gaz de traitement GT est réalisé en faisant varier la dépression dans le volume de traitement VT du module de four 10 par la variation de puissance du moteur d'extraction 50. Ce mode de transfert thermique a pour objet de rendre l'aérodynamique des gaz plus fluide et d'éviter ainsi des surchauffes de zones. La constante dépression garantit l'impossibilité de concentration de gaz à l'intérieur du module de four. Des moyens d'injection de vapeur d'eau dans le flux de gaz de traitement sont aménagés pour maîtriser le séchage du bois dans les meilleures conditions techniques. En effet, un séchage trop rapide aurait pour conséquence de créer des dommages physiques aux bois traités. Les déflecteurs des parois verticales fixes peuvent obturer totalement les ouies, cela permet de ménager des zones neutres quand la charge de bois à traiter n'occupe pas tout l'espace technique du module de four. Dans ce cas, une cloison amovible et ajustable sépare la zone neutre de celle active pour économiser l'énergie utilisée et réduire le coût du traitement. Le module de four 10 peut aussi être agencé de façon à ce que les parois mobiles d'extrémité puissent également être déplacées en translation horizontale de façon à être placée à proximité étroite des extrémités de la charge de bois B. On minimise ainsi le volume de traitement VT pour une charge de bois donnée, ce qui procure une meilleure efficacité du processus de stabilisation et une économie d'énergie. Lorsque la stabilisation est réalisée, la charge de bois B est à une température trop élevée pour être sortie. Cette température doit être descendue pour ne pas risquer l'auto inflammation à l'air et sécuriser les manipulations de la charge B. Pour réaliser cette baisse de température le cycle se poursuit jusqu'à ce que la charge puisse être sortie en toute sécurité. Le CO2 est introduit à température progressivement plus basse sous contrôle de la programmation, pour ne pas créer de chocs thermiques préjudiciables à la charge de bois. La condition de récupération du CO2 en phase liquide permet d'abaisser la température de la charge de bois de manière très significative. L'énergie qui est produite par le générateur thermique 2 , pour êfre transférée au gaz CO2 de traitement (qui en transfère une partie au bois à traiter) est récupérée en grande partie par le générateur 2, puisque le gaz de traitement GT est recyclé en continu, donc l'énergie qu'il véhicule l'est aussi. Le gaz utilisé pour le refroidissement de la charge de bois B, avant de le sortir du module de four 10, est recyclé aussi dans le générateur 2. Il y a donc une grande quantité d'énergie disponible au cours et à la fin du cycle de traitement. Cette énergie peut être utilisée dans des procédés annexes, notamment pour sécher le bois, énergie qui peut être utilisée dans le procédé de stabilisation. L'exploitation du système peut être pérennisée et mieux rentabilisée en utilisant certains déchets comme co-combustibles avec de la [Bio-D]®, par exemple, des Pneumatiques Usagés Non Réutilisables (PUNR) ou des bois pollués, qui bénéficient d'une taxe d'élimination qui vient au bénéfice de l'exploitation. Cette exploitation du système permet de l'intégrer dans un ensemble synergique où : - l'énergie initiale et la base thermique est de la biomasse végétale, donc une source d'énergie renouvelable, une énergie supplémentaire est fournie par un ou des déchets combustibles dont la fabrication a nécessité une fourniture énergétique. Le déchet "co- combustible" contient donc un résiduel de l'énergie de fabrication qui est intégralement restituée dans le procédé. Il s'agit donc là aussi d'une source d'énergie renouvelable, le cumul d'énergie produite peut être utilisé dans des systèmes annexes ayant leur propre rentabilité et qui achèteront cette énergie propre. Par exemple la déshydratation des boues de station d'épuration urbaines et industrielles pour rendre les matières sèches recyclables comme fertilisant organique si elles sont compatibles, ou comme co-combustible qui réalisera l'intégralité de son potentiel d'énergie dans le système. Dans cet exemple, l'élimination du déchet est assujettie d'une taxe qui participe à l'intérêt économique du système. Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.