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Title:
ON-BOARD DEVICE AND METHOD FOR COMBATING BOARDING BY PRESSURIZED WATER JET
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/050869
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an on-board device for combating boarding of a maritime platform from the flank (B), comprising a water-jet cannon (8) carried by a support (18) and supplied by a pressurized water line (2), characterized in that said cannon is provided with at least one motor for rotation of the jet around two axes, and in that said support is provided with a mobile arm (7) associated with at least one stop and enabling displacement of the cannon from an inward retracted position into an outward deployed position in which the jet can be pointed in the direction of the flank (B) of the platform. The invention further relates to a method for combating boarding by means of said device.

Inventors:
ALHADEF BERNARD (FR)
Application Number:
PCT/EP2015/072609
Publication Date:
April 07, 2016
Filing Date:
September 30, 2015
Export Citation:
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Assignee:
SOFRESUD (FR)
International Classes:
F41B9/00; A62C3/10; B63G13/00
Domestic Patent References:
WO2012029040A12012-03-08
Foreign References:
FR2949749A12011-03-11
KR101128741B12012-03-23
FR2929700A12009-10-09
FR2923934A32009-05-22
EP1842770A22007-10-10
EP2612103A12013-07-10
Other References:
See also references of EP 3201556A1
Attorney, Agent or Firm:
BUGNION Genève et al. (CH)
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Claims:
REVENDICATIONS

Dispositif embarqué de lutte contre l'abordage d'une plateforme maritime à partir de son flanc (B) , comprenant un canon (8) à jet d'eau porté par un support (18) et alimenté par une conduite (2) d'eau sous pression, caractérisé en ce que ledit canon est pourvu d'au moins un moteur assurant la rotation du jet selon deux axes et en ce que ledit support est pourvu d'un bras mobile (7) associé à au moins une butée réglable pour déplacer le canon d'une position d'escamotage vers l'intérieur à une position de déport vers l'extérieur dans laquelle le jet peut être orienté en direction du flanc (B) de la plateforme.

Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que le déplacement dudit bras (7) est commandé par un vérin (6) muni de capteurs de fin de course.

Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit bras (7) est raccordé à la conduite (2) d'alimentation en eau sous pression via un joint tournant (19) permettant le pivotement étanche dudit bras. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit bras (7) est télescopique et est raccordé à la conduite (2) d'alimentation en eau sous pression via un conduit permettant l'élongation étanche dudit bras.

Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une première potence (17a) de support du bras mobile (7) en position déployée et une seconde potence (17b) de support du bras mobile (7) en position escamotée.

Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend un organe de verrouillage (9) coopérant avec ladite première potence (17a) pour immobiliser le bras (7) lorsque le jet est émis.

Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le canon (8) à jet d'eau présente un tronçon coudé dont l'extrémité aval (8a) est pourvue d'un ajutage et dont l'extrémité amont (8b) est raccordée au support (18) via une articulation couplée au dit moteur (M) assurant la rotation dudit tronçon.

8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une électrovanne (5) montée entre la conduite (2) d'alimentation en eau sous pression et l'extrémité amont du bras (7) .

9. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite électrovanne (5) est susceptible d'être télécommandée en vue de contrôler l'émission du jet d'eau.

10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite conduite (2) d'alimentation en eau sous pression est raccordée au circuit à incendie de la plateforme.

11. Dispositif selon les revendications 8, 9 et 10, caractérisé en ce que ladite électrovanne est une vanne sécurisée dont les modes de défaillance n'ont pas d'influence sur le fonctionnement du circuit à incendie.

12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit canon (8) est pourvu d'au moins une caméra (10) opérant dans les longueurs d'onde visibles ou infrarouge et permettant de visualiser le jet ainsi que le théâtre d'action du canon à eau.

13. Procédé de lutte contre les abordages au moyen d'au moins un dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on commande ledit dispositif au moyen, d'une part, de capteurs permettant la détection de la menace et, d'autre part, d'un calculateur et de logiciels assurant l'asservissement de la position et l'orientation du canon (8) pour que le jet d'eau atteigne sa cible jusqu'à l'aplomb et sur les flancs de la plateforme.

14. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'on intègre la balistique du jet en tenant compte des cinématiques respectives de la plateforme et de la cible, des conditions environnementales et de la cinématique propre du jet d'eau.

15. Procédé selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce qu'on commande l'alimentation en eau du dispositif par impulsions pour augmenter la puissance instantanée du jet en minimisant la puissance hydraulique nécessaire.

16. Procédé selon l'une des revendications 13 à 15, caractérisé en ce qu'on alimente le dispositif avec de l'eau illuminée par une source lumineuse interne de façon à visualiser le jet et à corriger ses biais.

17. Procédé selon l'une des revendications 13 à 16, caractérisé en ce qu'on introduit un adjuvant dans l'alimentation en eau du dispositif.

18. Procédé selon l'une des revendications 13 à 17, caractérisé en ce lesdites données cinématiques proviennent d'une centrale inertielle et/ou d'un système GPS.

19. Procédé selon l'une des revendications 13 à 18, caractérisé en ce qu'on cale le jeu mécanique du dispositif par un décentrage prédéfini entre les axes respectifs de poussée et de rotation du jet et les axes moteur du canon à eau.

20. Procédé selon l'une des revendications 13 à 19, caractérisé en ce qu'on utilise des logiciels prenant en compte tant l'écart de la mesure par rapport à la consigne, que la vitesse de comblement de cet écart et l'intégrale de cet écart .

21. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'on utilise un logiciel limitant les changements de sens et/ou anticipant l'influence du jeu mécanique au moyen d'une fonction de coût.

22. Procédé selon l'une des revendications 13 à 21 caractérisé en ce qu'on commande le dispositif à distance au moyen d'un pupitre muni d'un joystick ou d'une tablette tactile (15) .

23. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'on apprécie visuellement les erreurs de visée du dispositif en mode automatique et on les corrige manuellement au moyen du joystick ou de la tablette tactile.

Description:
Dispositif embarqué et procédé de lutte contre 1 ' abordage par jet d'eau sous pression

La présente invention concerne un dispositif de répulsion à jet d'eau sous pression.

Plus précisément, l'invention s'applique au domaine de la protection rapprochée de plateformes maritimes vis-à-vis d'intrusions malveillantes ou d'actes de piraterie.

Elle a plus particulièrement pour objet un dispositif de répulsion comprenant, notamment, un canon à eau et destiné à contrer les tentatives d'abordage.

Il existe déjà des dispositifs équipés de canon à eau.

Ces dispositifs sont montés sur des véhicules et sont utilisés par des pompiers dans la lutte contre les incendies .

Ces dispositifs sont généralement disposés sur des tourelles et permettent, avec le jet d'eau sous pression, d'atteindre une zone éloignée du véhicule.

Cependant, ces dispositifs ne sont pas capables d'atteindre avec précision une zone située aux abords immédiats du véhicule.

De tels dispositifs équipés d'un canon à eau sont parfois aussi embarqués sur des plateformes maritimes pour lutter contre les incendies survenant sur ou autour desdites plateformes ou bien encore pour contrer les abordages.

Toutefois, avec ces dispositifs, le jet est tout au plus susceptible d'être orienté parallèlement ou tangentiellement aux parois de la plateforme ou aux flancs de la coque du navire.

Ces dispositifs ne sont pas conçus pour permettre de diriger le jet incident contre les flancs de la plateforme car ils ne peuvent pas être déportés à l'extérieur. De plus, ils nécessitent l'intervention d'un opérateur travaillant à vue dans un environnement mouvant et se révèlent donc incapables d'assurer une visée précise et efficace permettant de contrer un abordage . D'autres dispositifs équipés de canon à eau sont utilisés par les forces de sécurité pour repousser des émeutiers dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre public.

Ces dispositifs qui sont montés sur les tourelles de camions sont destinés à disperser les foules sans blesser les personnes. Le canon est utilisé pour projeter de l'eau sous pression en direction des individus et bloquer ou ralentir ainsi leur avancée .

Toutefois, dans ce contexte, les émeutiers ne sont pas armés et leur but n'est pas de prendre le contrôle du camion. Un pilotage manuel est donc suffisant et les groupes ou les personnes visées sont généralement repoussées loin du camion par la puissance du jet qui est telle que les personnes ne peuvent s'approcher et peuvent être facilement dispersées.

Ainsi, aucun de ces dispositifs connus n'est véritablement adapté au traitement de la menace liée à une intrusion venant de la mer, en particulier, au cas où les intrus se sont rapprochés par la voie maritime des abords immédiats de la plateforme (embarcation ou plateforme fixe) et qu'ils se situent sur ses flancs ou à la verticale du bord pour tenter de l'aborder et de la prendre d'assaut.

Dans un tel contexte, la commande manuelle du canon à eau est impossible ou inefficace car l'opérateur n'a pas de visibilité sur le bordé de la plateforme. En outre, le contrôle du jet est trop imprécis compte tenu des jeux habituels des organes mécaniques et de la pression élevée de l'eau et de la forte poussée du jet.

En outre, les cibles peuvent être multiples car l'attaque est en général menée par un groupe d' individus et plusieurs embarcations .

La présente invention a pour but de résoudre les problèmes techniques de l'art antérieur de manière satisfaisante et efficace.

Ce but est atteint grâce à un dispositif de répulsion à eau comprenant un canon à jet d'eau porté par un support et alimenté par une conduite d'eau sous pression, caractérisé en ce que ledit canon est pourvu d'au moins un moteur assurant la rotation du jet selon deux axes et en ce que ledit support est pourvu d'un bras mobile associé à au moins une butée réglable pour déplacer le canon d'une position d'escamotage vers l'intérieur à une position de déport vers l'extérieur dans laquelle le jet peut être orienté en direction du flanc de la plateforme.

Selon une première variante, le déplacement du bras est commandé par un vérin muni de capteurs de fin de course.

Selon une caractéristique avantageuse, le bras est raccordé à la conduite d'alimentation en eau sous pression via un joint tournant permettant le pivotement étanche dudit bras. Selon une variante à cette caractéristique avantageuse le bras est télescopique et est raccordé à la conduite d'alimentation en eau sous pression via un conduit permettant l'élongation linéaire étanche dudit bras. Selon une autre caractéristique, le dispositif comprend une première potence de soutien du bras mobile en position déployée et une seconde potence de soutien du bras mobile en position escamotée . Préfèrentiellement , le dispositif comprend un organe de verrouillage coopérant avec la première potence de soutien du bras mobile en position déployée pour immobiliser le bras lorsque le jet est émis. Selon encore une autre caractéristique, le canon à jet d'eau présente un tronçon coudé dont l'extrémité aval est pourvue d'un ajutage et dont l'extrémité amont est raccordée au support via une articulation couplée à au moins un moteur assurant la rotation dudit tronçon.

Selon une autre variante, le dispositif comprend une électrovanne montée entre la conduite d'alimentation en eau sous pression et l'extrémité amont du bras. Cette électrovanne est susceptible d'être télécommandée en vue de contrôler l'émission du jet.

Selon une variante spécifique, la conduite d'alimentation en eau sous pression est raccordée au circuit à incendie de la plateforme .

Préfèrentiellement , 1 ' électrovanne est une vanne sécurisée dont les modes de défaillance n'ont pas d'influence sur le fonctionnement du circuit à incendie.

Selon encore une autre variante, le canon est pourvu d'au moins une caméra opérant dans les longueurs d'onde visibles ou infrarouges et permettant de visualiser le jet ainsi que le théâtre d'action du canon à eau.

Un autre objet de l'invention est un procédé de lutte contre les abordages au moyen du dispositif précédent, caractérisé en ce qu'on commande ce dispositif au moyen de capteurs permettant la détection de la menace, d'un calculateur et de logiciels assurant l'asservissement de la position et de l'orientation du canon pour que le jet d'eau atteigne sa cible jusqu'à l'aplomb et sur les flancs de la plateforme. Selon une première variante de mise en œuvre du procédé, on intègre la balistique du jet d'eau en tenant compte des cinématiques respectives de la plateforme et de l'embarcation, des conditions environnementales, notamment des données anémométriques et de la cinématique propre du jet.

Selon une caractéristique avantageuse, on commande l'alimentation en eau du dispositif par impulsions pour augmenter la puissance instantanée du jet en minimisant la puissance hydraulique nécessaire.

Selon une variante spécifique, on alimente le dispositif avec de l'eau illuminée par une source lumineuse interne de façon à visualiser le jet et à corriger ses biais. Selon encore une autre variante, on introduit un adjuvant dans l'alimentation en eau du dispositif.

Selon une autre variante spécifique, les données cinématiques de la plateforme proviennent d'une centrale inertielle et/ou d'un système GPS.

Avantageusement, on cale le jeu mécanique du dispositif par un décentrage prédéfini entre les axes respectifs de poussée et de rotation du jet et les axes moteur du canon à eau.

Avantageusement, on utilise des logiciels prenant en compte tant l'écart de la mesure par rapport à la consigne, que la vitesse de comblement de cet écart et l'intégrale de cet écart.

Avantageusement, on utilise un logiciel limitant les changements de sens et/ou anticipant l'influence du jeu mécanique au moyen d'une fonction de coût. Une option du procédé consiste à commander le dispositif à distance au moyen d'un pupitre muni d'un joystick ou d'une tablette tactile.

Selon une caractéristique additionnelle, on apprécie visuellement les erreurs de visée du dispositif en mode automatique et on les corrige manuellement au moyen du joystick ou de la tablette tactile.

Le dispositif embarqué et le procédé de l'invention ont donc pour objectif d'assurer la protection d'une plateforme maritime (navigante ou fixe) par des moyens de lutte non létaux, permettant de protéger l'équipage et le matériel embarqué face à une attaque menée par un groupe d'assaillants en contrant, ou tout au moins, en retardant, l'abordage.

Bien entendu, la plateforme pourra être équipée de plusieurs dispositifs selon l'invention adaptés chacun à la défense d'une zone particulière du bord exposée à une menace spécifique. L' invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre en référence aux dessins sur lesquels ;

La figure 1 représente une vue synoptique du dispositif de l'invention destiné à la mise en œuvre du procédé de lutte contre les abordages.

Les figures 2A, 2B et 2C représentent un mode de réalisation du dispositif de l'invention, respectivement, en vues latérales (position d'escamotage fig. 2A et position déployée fig. 2B) et en perspective (position déployée fig. 2C) .

Les figures 3A et 3B représentent des vues de dessus du mode de réalisation du dispositif des figures 2A, 2B et 2C respectivement, en position d'escamotage et en position déployée .

La figure 4 représente un mode de réalisation d'un canon à eau susceptible d'être utilisé dans le dispositif de l'invention.

La mise en œuvre du procédé de lutte contre les abordages au moyen du dispositif de l'invention, est illustrée schématiquement par le synoptique de la figure 1.

De manière globale et synthétique, ce dispositif comprend une pompe 1 assurant un débit donné dans la conduite 2 d'alimentation en eau raccordé à un circuit hydraulique du bord, un clapet anti-retour 3 disposé sur le circuit empêchant l'eau de refouler vers la pompe 1, une soupape de sécurité 4 permettant d'évacuer l'eau en cas de surpression dans le circuit et une électrovanne 5 pour activer le jet d'eau du canon 8. Le canon est porté par un bras mobile 7 relié à un vérin 6 permettant le déploiement du dispositif.

L' électrovanne 5 est montée entre la conduite 2 d'alimentation en eau sous pression et l'extrémité amont du dispositif.

Cette électrovanne est activée en vue de contrôler l'émission du jet. Cette électrovanne simple effet assure l'arrêt du jet en cas de coupure du courant. Elle est équipée de capteurs indiquant son état (ouvert ou fermé) . Un vérin de verrouillage 9 permet de bloquer le canon 8 lorsque le jet est émis.

Un boîtier de jonction 11 reçoit l'alimentation électrique 12a et sert de nœud de raccordement au canon à eau 8, à 1 ' électrovanne 5, à la télécommande 12b, au bouton d'arrêt d'urgence 12c, au vérin 6 du bras 7, et à des moyens de traitement 13 du signal qui permettent de commander la mise en œuvre automatique ou semi-automatique du dispositif de 1 ' invention .

Ce boitier 11 centralise également les informations de capteurs additionnels contribuant à assurer la sécurité du dispositif tels que les capteurs de fin de course du vérin, le capteur de proximité du support en position sorti et le capteur de l'état de 1 ' électrovanne .

La mise en œuvre du dispositif selon l'invention peut se faire selon deux modes : automatique ou télé-opéré.

Dans le mode automatique, des capteurs 10 optroniques (caméras,...) ou radioélectriques hyperfréquences (radars,....) fournissent les informations de position de la menace et les moyens de traitement déterminent en conséquence les éléments de contrôle/commande du canon à eau pour assurer le suivi automatique de la menace.

Dans le mode semi-automatique, les moyens de traitement 13 reçoivent les ordres de pilotage du canon via une interface 15 de type tablette tactile ou pupitre, mise en œuvre par un opérateur. Cette mise en œuvre peut alors être effectuée à distance (et à couvert) en utilisant la vidéo de la scène affichée sur l'interface.

Ces moyens de traitement permettent de prendre en compte les données utiles au fonctionnement du dispositif, telles que :

- Les données externes au répulseur : navigation (route, cap,...), vent, niveau d'engagement, données capteurs,

- Le contrôle/commande : asservissement du canon, commande du vérin et de l' électrovanne, acquisition des capteurs du dispositif,

- Le filtrage des données des capteurs pour le suivi automatique de la menace, - Les balistiques principale (but futur, temps de trajet, inclinaison) et secondaire (influence du vent relatif) du jet,

- La redondance des moyens de sécurité : électrique (mouvement et émission du jet interdite en position escamotée) , butées pour éviter de diriger le jet vers l'intérieur de la plateforme,

- L'adaptation des allocations dynamiques des différents dispositifs à canon à eau aux menaces répertoriées autour du navire,

- L'introduction d'hystérésis (prise en compte de l'état antérieur dans la détermination de l'état à un instant postérieur donné) dans les commandes de priorisation des menaces à traiter pour éviter que le dispositif oscille intempestivement entre les différentes menaces,

- L'introduction d'hystérésis dans les commandes d'allocation de plusieurs dispositifs installés sur la plateforme selon leur zone d'efficacité respectives.

La tablette tactile ou le pupitre 15 et les moyens de traitement 13 communiquent entre eux au moyen, d'une liaison radio 14 de type Wifi.

Les moyens de traitement 13 comprennent un calculateur associé à un système d'exploitation (logiciels).

Le calculateur intègre aussi un calcul de la balistique du jet d'eau de façon à assurer une meilleure visée de la cible en tenant compte des cinématiques respectives de la plateforme et de la cible (vitesse, position, cap, roulis, tangage) , des conditions environnementales (vitesse et direction du vent notamment) et des tables de tir du canon à eau (angle d' inclinaison à donner au canon à eau pour atteindre la cible en fonction de la pression et du débit d'eau en sortie du canon) . Le calculateur intègre les algorithmes d'asservissement du jet d'eau sur la cible pour déterminer automatiquement les paramètres d'orientation (site et azimut) du canon à eau à partir des acquisitions de capteurs 10 disposés judicieusement sur la plateforme ou sur le canon. Le dispositif de l'invention va maintenant être décrit en détail en référence aux figures 2A, 2B, 2C et 3A, 3B.

Le dispositif de l'invention comprend un support 18 pourvu d'un bras mobile 7 associé à au moins une butée réglable et portant un canon 8 à jet d'eau alimenté par une conduite 2 d'alimentation en eau sous pression.

La conduite 2 est raccordée ici, via une bride, à 1 ' électrovanne 5 et au circuit hydraulique du bord équipé de plusieurs pompes (non représentées) .

Le bras mobile 7 permet de déployer le canon 8 d'une position d'escamotage à l'intérieur du bord (Int.) de la plateforme vers une position de déport à l'extérieur (Ext.) dans laquelle le jet du canon 8 est susceptible d'être orienté en direction du flanc ou bordé B.

Ici, le bras mobile 7 pivote, grâce à un joint tournant 19, sur action de moyens de transmission mécanique tels qu'un vérin électrique 6.

Selon d'autres variantes non représentées, le bras mobile pourrait tout aussi bien effectuer un mouvement de translation le long d'un rail ou d'une glissière sur action de moyens de transmission mécanique tels que le vérin électrique 6 ou encore un vérin pneumatique actionné de façon automatique ou manuelle.

Ici, le vérin électrique 6 est muni de capteurs de fin de course (non représentés) et d'une tige dont l'extrémité est reliée au bras 7 via un étrier 16.

Le bras est raccordé à la conduite 2 d'alimentation en eau sous pression via le joint tournant 19 permettant le pivotement étanche du bras 7 portant le canon 8 ici dans un plan sensiblement parallèle au pont de la plateforme. Selon des variantes, ces moyens de transmission sont sous forme d'un organe télescopique permettant l'élongation linéaire étanche du bras ou bien d'un conduit flexible à durite ou soufflet permettant tant le pivotement que l'élongation étanches du bras . Une première potence 17a assure le soutien et permet le verrouillage du bras mobile 7 en position déportée tandis qu'une seconde potence 17b assure le soutien du bras mobile en position escamotée.

La potence 17a présente un berceau à ouverture inclinée dans lequel le bras 7, en position de saillie, vient se loger et reposer de façon guidée.

En position déployée, l'information donnée par le capteur de fin de course du vérin 6 est doublée, pour des raisons de sécurité, par celle d'un détecteur de proximité (non représenté) situé sur la première potence de soutien 17a. Le bras 7 est muni d'un second vérin 9 qui assure le verrouillage sur la potence 17a lorsque le jet est émis.

Ici, il s'agit d'un vérin hydraulique dont la tige, sous l'effet de la pression de l'eau lorsque le jet est émis, vient repousser un ressort pour se loger dans un orifice de blocage sur la potence 17a.

Lorsque la pression retombe (arrêt du jet) , le vérin est repoussé de l'orifice par le ressort, entraînant le déverrouillage du bras.

Pour assurer ce fonctionnement, le vérin hydraulique peut être relié à un système de deux électrovannes positionnées en amont de 1 ' électrovanne 5 de pilotage du jet et commandé avec cette électrovanne 5 de façon à coupler le verrouillage / déverrouillage du vérin à la demande d'émission du jet.

La fonctionnalité de verrouillage peut tout aussi bien être assurée par un vérin électrique actionné sur information de la présence du bras renvoyée par le capteur de proximité.

Le dispositif est équipé d'au moins une butée mécanique, électrique ou logicielle pour protéger la plateforme en évitant que le jet ne vienne à être dirigé vers l'intérieur.

Dans le mode de réalisation illustré par ces figures, le dispositif est installé sur le pont en étant fixé sur des poutrelles P de la structure de la plateforme. Ces poutrelles sont celles qui soutiennent ici le pont « avia » destiné à l' appontage d'hélicoptères ou à 1 ' hélitreuillage .

Le dispositif est ici suspendu à ces poutrelles de façon à ne pas gêner la circulation sur le pont.

Selon des variantes de réalisation non représentées et destinées plus particulièrement à des navires marchands ou de croisière, le dispositif suivant l'invention pourrait être fixé sur un support différent, par exemple le long des pavois ou à plat sur le pont .

Selon une variante ergonomique non représentée, le bras peut être intégré dans le pavois ou le bastingage de la plateforme ou du navire.

Selon une autre variante non représentée, qui s'applique plus particulièrement à l'équipement de plateformes en construction, la structure sera pourvue de trappes latérales formant sabords au travers desquels, en opération, le bras sera susceptible de venir faire saillie avec le canon.

Selon d'autres variantes de réalisation non représentées, le dispositif selon l'invention pourrait être fixé sur un chariot pourvu de moyens de roulement lui permettant de se déplacer sur un rail préalablement installé sur le pont ou le long du bordé.

Le bras 7 est constitué ici d'une embase et d'un tronçon 20 de tube coudé en acier avec un réducteur pour le raccord avec l'extrémité amont 8a du canon 8.

Les pompes qui alimentent le canon 8 sont ici celles du circuit à incendie tout en laissant la priorité, pour des raisons de sécurité, à la lutte contre le feu.

Dans ce but, 1 ' électrovanne 5 est une vanne sécurisée de manière à conserver au circuit à incendie le niveau « Safety Integrity Level » (SIL) requis.

Plus précisément, la vanne sécurisée présente des modes de défaillance qui n' influencent pas le fonctionnement du circuit à incendie . Une soupape de dépressurisation avec rejet à la mer est installée sur la conduite d'alimentation 2 pour maintenir le canon 8 en situation opérationnelle.

Selon d'autres variantes de réalisation non représentées, le canon est alimenté par une pompe dédiée de forte puissance.

Avantageusement, un chariot muni de moyens de roulement peut porter, outre le canon à eau, cette pompe dédiée et une manche flexible d'aspiration ainsi que le boitier de jonction assurant la liaison avec le système de contrôle commande. Cet ensemble autonome peut être déplacé sur un rail installé sur le pont ou le long du bordé permettant, après largage de la manche d'aspiration, la mise en œuvre du dispositif selon l'invention en différents points du navire.

Toujours selon d'autres variantes de réalisation non représentées, le circuit d'alimentation en eau comprend un tube rigide mobile immergé en tant que de besoin qui est pourvu de moyens de maintien et d'accrochage.

Ce tube rigide pouvant avantageusement être pourvu à son extrémité immergée d'un bec entonnoir de grande section orienté dans le sens de la marche lui permettant de récupérer l'eau avec un bon rendement et une grande fiabilité tout en diminuant les risques de cavitation.

Selon encore d'autres variantes de réalisation non représentées, le circuit d'alimentation en eau comporte une pompe de très forte puissance actionnée par un moteur thermique ou électrique, un réseau de canalisations de grande section terminées par des électrovannes permettant de répartir la puissance hydraulique de la pompe à un groupe déterminé de canons à eau en fonction du besoin .

Le cas échéant, les canalisations d'eau maintenues sous pression grâce à un système auxiliaire faible puissance lorsque l'ensemble des vannes est fermé. Dans le mode de réalisation illustré par la figure 4, le canon 8 à jet d'eau est pourvu, d'une part, de 2 moteurs Ml et M2 chacun commandant la rotation du jet suivant un axe et, d'autre part, d'un codeur disposé à l'extrémité de chaque axe de rotation (Cl étant l'axe de rotation piloté par le moteur Ml et C2 (non visible sur les figures) l'axe piloté par le moteur M2) permettant de mesurer la valeur réelle de l'angle de rotation.

Selon une variante, il est possible de remplacer l'un des deux moteurs Ml, M2 par un embrayage couplé au moteur unique.

Les valeurs réelles de rotation mesurées à l'aide des codeurs sont transmises sous forme de « feedback » aux moyens de traitement qui prennent en compte l'écart de la mesure par rapport à la consigne, la vitesse de comblement de cet écart et l'intégrale de cet écart pour ajuster la contre-réaction.

L'extrémité aval 8b du canon est pourvue d'une lance à redresseur de jet terminée par un ajutage 80 assurant la convergence et la consistance du jet (« jet bâton ») . L'extrémité amont 8a du canon est raccordée au bras 7 via une articulation .

Le canon 8 est pourvu d' au moins une et ici de deux caméras (symbolisées par les capteurs 10 de la figure 1) opérant dans les longueurs d'onde visibles ou infrarouges et permettant de visualiser conjointement le jet et le théâtre d'opération. Ces caméras sont, le cas échéant, équipées de moyens de nettoyage automatique . Les moyens de traitement du dispositif utilisent les images des caméras pour asservir la direction du jet d'eau sur la cible.

Selon une variante, l'asservissement peut consister en un tir de barrage dans l'azimut de la cible mais à distance plus faible empêchant ainsi la progression de l'assaillant vers le navire.

Selon d'autres variantes, le canon peut être commandé de manière à ce que le jet effectue un balayage à grande vitesse le long du bordé pour créer un rideau d'eau empêchant l'abordage, ou tout autre profil d'arrosage programmé ou préenregistré.

Le procédé de lutte contre l'abordage de la plateforme utilise plusieurs dispositifs selon l'invention installés de part et d'autre pour couvrir les différentes zones vulnérables. Ce procédé est mis en œuvre de la façon suivante en effectuant successivement les tâches définies ci-après :

- Acquisition par les capteurs,

- Synthèse du théâtre d'opération,

- Détermination du caractère menaçant et proposition de réponse,

- Demande d' activation du système de répulsion à eau,

- En mode automatique : affectation par zone de couverture et par ordre de dangerosité du dispositif le plus adapté à fournir une réponse efficace ; Suivi automatique de la menace par le dispositif assigné à cette menace à partir des positions fournies par les capteurs,

- En mode télé-opération : contrôle-commande du dispositif par un opérateur via la tablette tactile / pupitre, le pilotage pouvant se faire à distance (et à couvert) ; la vidéo de la scène étant affiché sur la tablette / pupitre.

De manière générale, on commande le dispositif au moyen d'un calculateur et d'un logiciel permettant d'intégrer la balistique du jet d'eau et tenant compte des cinématiques respectives de la plateforme et de la personne-cible, des conditions environnementales et des tables de tir du canon à eau.

De préférence, on utilisera une conduite de tir automatique contrôlant la position et l'orientation du canon et s' accrochant sur la personne-cible et on commandera le dispositif à distance au moyen d'une tablette tactile.

On pourra aussi avantageusement activer des profils d'arrosage programmés ou préenregistrés empêchant le ou les assaillant (s) d'approcher le navire (par exemple des profils en « 8 ») .

Afin d'augmenter la puissance du jet d'eau, on effectue l'alimentation en eau du dispositif par impulsions en mettant en œuvre une seconde électrovanne (non représentée) couplée à un réservoir sous pression (non représenté) . La configuration présentée ci-dessus correspond à un mode de réalisation spécifique mais, sans sortir du cadre de l'invention, il est possible d'alimenter le dispositif avec de l'eau chaude sous pression, éventuellement mélangée à de la vapeur, de façon à visualiser le jet en mode infrarouge et à corriger ses biais.

Il est aussi possible d'introduire, dans l'alimentation en eau du dispositif, un adjuvant tel qu'un colorant.

L'adjuvant rajouté à l'eau sous pression peut aussi contenir des substances incommodantes de manière à gêner l'intrus dans sa progression, des marqueurs ou des traceurs chimiques ou physiques, comme certains marqueurs radioactifs utilisés dans le domaine médical ou géologique.

Selon une autre variante, on illumine le jet d'eau par une source interne de lumière permettant d'apprécier visuellement la trajectoire du jet.

Par exemple, on disposera des lampes LED en amont de l'ajutage du canon, le jet jouant alors le rôle de guide et de conduit de lumière.

La balistique du jet d'eau est déterminée en intégrant les données GPS de la plateforme (ou du navire) et/ou les données anémométriques ou bien encore en utilisant une centrale inertielle.

Le jeu mécanique du dispositif est calé par un décentrage de quelques millimètres entre les axes respectifs de poussée et de rotation du jet sur chacun des deux axes moteur du canon à eau. Le biais du jet d'eau sur la cible peut être compensé manuellement à l'aide d'un module logiciel implanté dans la tablette tactile qui permet d'agir à distance (en Wifi) sur le pointage courant du canon.

L'observation des erreurs de pointage est facilitée par la visualisation sur la tablette tactile des images prises par les caméras .

De manière avantageuse, le dispositif peut être intégré dans un système de défense dit « multicouches » comprenant des moyens de détection, d'alarme, de communications, de dissuasion, et de protection dans lequel un système de gestion et d'exploitation de ces différents moyens assure l'établissement et le maintien en temps réel de la tenue de situation autour de la plateforme, l'analyse automatique de la menace, la génération automatique d'alarmes à l'aide de moteurs de règles, l'établissement d'un plan de réponse et le contrôle/commande des différents moyens d' intervention .

Un tel système avec ses logiciels associés est déjà décrit, par exemple, dans le brevet EP 2 612 103 de la demanderesse.