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Patent Searching and Data


Title:
BONE IMPLANTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/016474
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an implant, an instrument for implanting same, and a method for manufacturing said implant, wherein said implant comprises a body (10) extending along a longitudinal axis between a free end and a head (18) and turns (12) of at least one thread on at least one portion of said body (10), near the free end, along the longitudinal axis. Said implant is characterized in that the body (10) comprises an longitudinal inner channel (11) along at least one portion along the longitudinal axis, said channel being produced by at least one first central machining, parallel to the longitudinal axis, and at least one second machining in a so-called "transverse" plane that is not parallel to the longitudinal axis and passes through the walls of the body (10) to the inner longitudinal channel (11) while providing windows (15) that are in communication between said inner longitudinal channel (11) and the outside of the body (10).

Application Number:
PCT/EP2015/067861
Publication Date:
February 04, 2016
Filing Date:
August 03, 2015
Export Citation:
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Assignee:
LDR MEDICAL (FR)
International Classes:
A61B17/70; A61B17/064; A61B17/86
Foreign References:
US20120010662A12012-01-12
EP2589351A12013-05-08
US20100280555A12010-11-04
FR2954692A12011-07-01
US5840078A1998-11-24
FR2726171B11997-01-24
Attorney, Agent or Firm:
DEBAY, Yves (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Implant osseux (1 ) comportant, d'une part, un corps (10) allongé entre une extrémité libre et une tête (18), selon un axe longitudinal et, d'autre part, des spires (12) d'au moins un filetage, sur au moins une portion dudit corps (10) à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal, caractérisé en ce que le corps (10) comporte un conduit interne longitudinal (1 1 ), sur au moins une portion le long de l'axe longitudinal, obtenu par au moins un premier usinage central parallèle à l'axe longitudinal et au moins un second usinage dans un plan, dit transverse, non parallèle à l'axe longitudinal, et traversant les parois du corps (10) jusqu'au conduit interne longitudinal (1 1 ) en ménageant des fenêtres (15) communiquant entre ledit conduit interne longitudinal (1 1 ) et l'extérieur du corps (10), de sorte que la taille de l'implant transversalement à l'axe longitudinal soit localement réduite.

2. Implant osseux (1 ) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que ladite extrémité libre du corps (10) est auto-foreuse.

3. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit corps (10) est sensiblement cylindrique. 4. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 et

2, caractérisé en ce que ledit corps (10) est sensiblement conique ou tronconique.

5. Implant osseux (1 ) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le pourtour dudit filetage est sensiblement cylindrique malgré la forme conique ou tronconique du corps (10).

6. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lesdites fenêtres (15) sont alignées entre elles le long de l'axe longitudinal.

7. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lesdites fenêtres (15) sont décalées les unes par rapport aux autres le long de l'axe longitudinal.

8. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que lesdites fenêtres (15) présentent au moins un bord extérieur affûté.

9. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à Erreur ! Source du renvoi introuvable., caractérisé en ce que ladite tête (18) de l'implant (1 ) ferme le conduit interne longitudinal (1 1 ) ou comporte des moyens (3) de fermeture du conduit interne longitudinal (1 1 ).

10. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit filet (12) possède un pas variable se raccourcissant en direction de la tête (18).

1 1 . Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 0, caractérisé en ce que ledit corps est muni de plusieurs filets (12) de pas différents, le pas d'un filet situé du côté de l'extrémité libre étant de taille plus important que le filet adjacent situé du côté de la tête (18).

12. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 0, que caractérisé en ce que ladite tête (18) de l'implant (1 ) est munie de moyens de stabilisation (2, 3, 5) de l'implant, destinés à prendre appui sur le tissu osseux autour de ladite tête (18).

13. Implant osseux (1 ) selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits moyens de stabilisation (2, 3, 5) comportent au moins un élément de stabilisation (2) formant une sorte d'agrafe comprenant au moins deux tiges (21 ) sensiblement parallèles à l'axe longitudinal et aptes à pénétrer le tissu autour de la tête (18) et éventuellement d'une portion dudit corps (10) à proximité de ladite tête (18).

14. Implant osseux (1 ) selon la revendication 13, caractérisé en ce que lesdites tiges (21 ) de l'élément de stabilisation (2) ont une extrémité libre pointue.

15. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 13 à 0, caractérisé en ce que lesdites tiges (21 ) sont reliées entre elles par une bague rendant l'élément de stabilisation (2) apte à être monté sur ladite tête (18). 16. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 13 à

0, caractérisé en ce que ladite tête (18) comporte au moins deux encoches (14) aptes à recevoir lesdites tiges (21 ) ou des épaulements (22) disposés le long desdites tiges (21 ) pour les maintenir à distance du corps (10).

17. Implant osseux (1 ) selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation (2) en forme de cloche montée sur la tête (18) et dont le pourtour (21 ) est destiné à prendre appui sur le tissu osseux entourant la tête (18).

18. Implant osseux (1 ) selon la revendication 0, caractérisé en ce que ladite cloche (2) comporte au moins une pointe ou dent sur son pourtour (21 ) pour faciliter l'ancrage osseux.

19. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 et 0, caractérisé en ce que ladite cloche (2) est montée solidaire de la tête (18).

20. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 et 0, caractérisé en ce que ladite cloche (2) est montée mobile sur ladite tête (18).

21 . Implant osseux (1 ) selon la revendication 19, caractérisé en ce que ladite tête (18) possède une surface inférieure périphérique en forme de portion de sphère et complémentaire d'une surface supérieure interne de ladite cloche (2) ainsi articulée sur la tête (18) de l'implant. 22. Implant osseux (1 ) selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits moyens de stabilisation comportent au moins une plaque (5) montée autour la tête (18) et munie d'au moins un passage (57) apte à recevoir un élément de stabilisation (2), dit ancre, en forme de plaque (20) apte à être ancrée dans le tissu osseux autour de la tête (18).

23. Implant osseux (1 ) selon la revendication 0, caractérisé en ce que ladite ancre (2) comporte une extrémité pointue (21 ) et/ou des bords affûtés destiné(e)s à pénétrer le tissu osseux.

24. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 et 0, caractérisé en ce que ladite ancre (2) comporte une extrémité munie d'au moins une butée (22) destinée à venir au contact de ladite plaque (5) et limiter la pénétration de l'ancre (2) dans le tissu osseux.

25. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 à 0, caractérisé en ce que ladite ancre (2) est formée par une plaque (20) sensiblement plane.

26. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 à 0, caractérisé en ce que ladite ancre (2) est formée par une plaque (20) sensiblement courbe.

27. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 0 à 26, caractérisé en ce que ladite ancre (2) et ledit passage (57) sont agencés pour une insertion de l'ancre selon un axe oblique par rapport à l'axe longitudinal, de sorte que l'ancre soit orientée du centre vers la périphérie de l'implant lors de l'insertion.

28. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 12 à 27, caractérisé en ce que les moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation (2) en forme de mâchoire comprenant deux mors (20) courbes comprenant chacun une extrémité libre (21 ) et articulés entre eux par deux articulations (28) séparées l'une de l'autre par un espace de taille sensiblement égale à la taille de la tête (18) de sorte que la mâchoire puissent être montée autour de la tête et que les mors puissent venir au contact des tissus osseux autour du corps (10) de l'implant.

29. Implant osseux (1 ) selon la revendication 28, caractérisé en ce que les mors (20) de ladite mâchoire (2) comportent sur leur face concave, au moins un cran (21 1 ) pour les stabiliser contre le tissu osseux.

30. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 28 et 29, caractérisé en ce que l'extrémité libre (21 ) des mors (20) comporte au moins un chanfrein (218) facilitant l'ouverture de la mâchoire (2) lors de l'insertion de l'implant dans le tissu osseux.

31 . Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 12 à 27, caractérisé en ce que lesdits moyens de stabilisation comportent des moyens de verrouillage (3) appuyant sur l'élément de stabilisation (2) pour le maintenir appuyé contre le tissu osseux.

32. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à

31 , caractérisé en ce qu'au moins une partie desdites fenêtres (15) sont séparées par au moins deux spires (12) dépourvues de fenêtres (15).

33. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à

32, caractérisé en ce qu'au moins une partie desdites fenêtres (15) sont ménagées sur plusieurs spires (12).

34. Implant osseux (1 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à

33, caractérisé en ce qu'au moins une partie desdites fenêtres (15) sont ménagées entre lesdites spires (12).

Description:
Implants osseux

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention concerne le domaine des implants osseux, en particulier des implants rachidiens, par exemple pour l'arthrodèse des deux structures vertébrales. La présente invention concerne plus particulièrement des implants rachidiens, notamment des implants, dits « facettaires », destinés à être implantés entre les facettes articulaires des vertèbres (implants dits « inter-facettaires ») et/ou implantés au travers de ces facettes articulaires des vertèbres (implants dits « trans-facettaires »). Divers modes de réalisation de la présente demande sont également adaptés à une implantation dans les pédicules vertébraux (implants dits « pédiculaires ») ou au niveau de l'articulation sacro-iliaque ou dans divers types de structures osseuses, rachidiennes ou non, bien que les caractéristiques des implants décrits dans la présente demande les rendent particulièrement utiles pour leur utilisation dans le rachis.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION

Un problème dans le domaine des implants concernent la croissance osseuse et notamment l'arthrodèse, c'est-à-dire la fusion osseuse de deux structures, comme par exemple des vertèbres. En effet, on cherche parfois à obtenir une fusion d'au moins deux vertèbres, par exemple lorsqu'au moins un de leurs disques intervertébraux adjacents est lésé. Il est connu de l'art antérieur diverses techniques d'arthrodèse, reposant sur divers types d'implants, comme par exemple les cages intersomatiques (ou d'arthrodèse) insérées à la place d'un disque pour promouvoir la croissance osseuse, ou les plaques d'arthrodèse fixée sur deux vertèbres pour les immobiliser et permettre l'arthrodèse, ou encore les barres d'ostéosynthèse ou d'arthrodèse, utilisée pour immobiliser les vertèbres, auxquelles elles sont généralement reliées par des vis pédiculaires ou des crochets, ou enfin les implants inter-épineux insérés entre les épines des vertèbres (ou « apophyses épineuses ») pour les immobiliser et faciliter ainsi la fusion. Ces types d'implants visent à répondre à un problème connu dans le domaine qui est de stabiliser le niveau vertébral à traiter. Il est également connu, notamment au niveau lombaire et sacré, des solutions utilisant des implants facettaires permettant une telle stabilisation, en fixant les facettes articulaires dans le but d'obtenir une fusion. Par exemple, il est connu de l'art antérieur, comme par exemple du brevet FR2726171 B1 , des implants sous forme de cylindre creux muni d'un filetage pour le vissage osseux, formant une vis dans laquelle un conduit et des gorges sont ménagés pour offrir un espace de greffe permettant l'insertion de tissu ou substitut osseux ou de ciment pour faciliter la fusion des structures dans laquelle la vis est implantée. On notera que l'on désigne ici les apophyses articulaires (ou processus articulaires ou facettes pédiculaires) vertébrales par le terme « facette articulaire », car chaque vertèbre s'articule avec celle du dessus et du dessous par des facettes articulaires qui sont postérieures et l'invention est utile pour le traitement de ces facettes articulaires, mais il est possible d'utiliser éventuellement divers modes de réalisation sur d'autres structures, notamment vertébrales, comme par exemple les facettes costales ou sacro- iliaques si besoin. Les apophyses articulaires font saillie au-dessus et au- dessous de la base des apophyses transverses des vertèbres, en arrière des pédicules. Au niveau lombaire par exemple, les apophyses articulaires supérieures sont séparées l'une de l'autre par une distance plus considérable que celle qui sépare les deux inférieures. Les facettes articulaires qu'elles supportent ont la forme d'une gouttière verticale dont la concavité regarde en arrière et en dedans, gouttière dans laquelle viennent se placer les apophyses articulaires inférieures, qui ont une surface articulaire convexe en sens inverse, c'est-à-dire en avant et en dehors. Les apophyses articulaires inférieures offrent une surface articulaire convexe, en forme de segment de cylindre, qui regarde en dehors et légèrement en avant. Cette surface glisse dans la concavité de l'apophyse articulaire supérieure de la vertèbre située au-dessous. Ces structures sont donc importantes pour la stabilité des vertèbres les unes sur les autres et on notera d'ailleurs que le déficit osseux (ou « lyse ») des isthmes (ou « pars interarticularis ») situés à leur base est souvent responsable de spondylolisthesis (glissement d'une vertèbre par rapport aux autres adjacentes) qui conduisent généralement à une dégénérescence des disques intervertébraux. Lorsque l'on cherche à réaliser une arthrodèse vertébrale, il est donc parfois souhaitable d'utiliser un implant facettaire pour fixer les apophyses articulaires inférieures d'une vertèbre aux apophyses articulaires supérieures de la vertèbre adjacente. Ces implants facettaires peuvent être soit « inter-facettaires », c'est-à-dire qu'ils sont insérés entre les surfaces articulaires, soit « trans-facettaires », c'est-à-dire qu'ils sont insérés au travers des apophyses articulaires pour fixer les surfaces articulaires entre elles. Les implants interfacettaires sont généralement mis en place dans le joint articulaire, en identifiant l'axe d'approche et par exemple en positionnant une broche servant de guidage pour l'implant, qui est souvent canulé (i.e., creux). Un problème dans le domaine concerne la solidité puisqu'il est souhaitable de garantir l'intégrité de l'implant malgré sa petite taille et son agencement souvent creux.

Un problème concernant les implants en général, en particulier les implants rachidiens et notamment les implants facettaires, concerne la stabilité de l'implant. Il est nécessaire qu'un implant soit stable dans son site d'implantation, en particulier lorsqu'une arthrodèse est souhaitée puisque cette dernière doit avoir lieu dans une position relative des éléments du rachis qui soit optimale. Une stabilisation et/ou un verrouillage de l'implant est (sont) donc souvent préférable(s). Un autre problème général concerne la facilité et/ou la rapidité de l'implantation. De plus, on souhaite généralement que les implants puissent être implantés avec une invasivité minimale, c'est- à-dire que l'on cherche à limiter la taille des incisions et des dommages sur les tissus environnants. On cherche souvent des solutions percutanées ou ne requérant que quelques millimètres d'incision (par exemple 2 à 40 mm). De plus, il est généralement souhaitable de limiter le recours à l'imagerie pour éviter l'exposition des patients aux rayons.

Les implants inter-facettaires s'accompagnent souvent d'autres problèmes tels que, par exemple, la nécessité d'apporter du greffon ou substitut osseux ou du ciment pour faciliter la fusion, par exemple grâce à la présence d'une chambre de greffe dans l'implant, malgré sa petite taille, et en maintenant une rigidité suffisante de l'implant pour soutenir les efforts entre les deux facettes fixées. De plus, il est généralement souhaitable de tarauder, curer ou aviver les surfaces articulaires, par exemple pour retirer le cartilage et/ou promouvoir la croissance osseuse.

Les implants trans-facettaires, qui fournissent souvent les avantages d'être simples, utilisables en percutané et de permettre une mise en compression des facettes articulaires l'un contre l'autre, s'accompagnent souvent d'autres problèmes tels que, par exemple, l'absence d'avivement, curage ou taraudage des joints articulaires, ce qui limite la vitesse de la croissance osseuse. Ces implants comportent généralement au moins une vis implantée avec une visée au travers des surfaces articulaires (transfacette). Ils sont généralement guidés également par une broche mais ils nécessitent généralement de réaliser un pré-perçage de l'os, souvent en percutané à l'aide d'une mèche. Il est possible de tarauder l'os autour de la broche afin de visser l'implant (souvent « canulé », c'est-à-dire creux et enfilé autour de la broche) qui comporte généralement un filet osseux (e.g., un filetage adapté au vissage dans le tissu osseux), par exemple pour ne pas risquer de fracturer les facettes lors de la mise en place. Enfin, il est généralement souhaitable que ces implants comportent un moyen de stabilisation (de l'une ou l'autre des facettes ou des deux facettes) et/ou de compression et/ou de verrouillage et/ou d'appui osseux venant répartir les efforts sur au moins une des facettes (notamment la facette postérieure) en fin de vissage.

La diversité des problèmes, notamment de ceux exposés ci-dessus, s'accompagne généralement du problème qu'un même implant ne peut pas être utilisé indifféremment comme un implant transfacettaire et comme un implant interfacettaire, ce qui oblige à prévoir divers types d'implants et d'instruments.

Dans ce contexte, il est intéressant de proposer une solution permettant de répondre efficacement à au moins une partie de ces problèmes.

DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION

La présente invention a pour but de pallier certains inconvénients de l'art antérieur en proposant un implant osseux, en particulier destiné à une implantation au niveau des facettes articulaires, permettant en outre une implantation stable, facile et rapide.

Ce but est atteint par un implant osseux comportant, d'une part, un corps allongé entre une extrémité libre et une tête, selon un axe longitudinal et, d'autre part, de spires d'au moins un filetage, sur au moins une portion dudit corps à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal, caractérisé en ce que le corps comporte un conduit interne longitudinal, sur au moins une portion le long de l'axe longitudinal, obtenu par au moins un premier usinage central parallèle à l'axe longitudinal et au moins un second usinage dans un plan, dit transverse, non parallèle à l'axe longitudinal, traversant les parois du corps jusqu'au conduit interne longitudinal en ménageant des fenêtres communiquant entre ledit conduit interne longitudinal et l'extérieur du corps.

Avantageusement, ces fenêtres peuvent être ménagées de sorte que la taille de l'implant transversalement à l'axe longitudinal soit localement réduite.

D'autre part, ces fenêtres peuvent avantageusement être ménagées de sorte qu'elles préservent au moins une partie desdites spires et la paroi du corps derrière les spires, et préservent des portions non usinées sur le pourtour dudit corps. Ce but est également atteint par un implant osseux, en particulier pour une implantation au niveau des facettes articulaires de deux vertèbres adjacentes, comportant, d'une part, un corps allongé entre une extrémité libre et une tête, selon un axe longitudinal et, d'autre part, de spires d'au moins un filetage sur au moins une portion dudit corps à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal, l'implant étant caractérisé en ce que, d'une part, le corps comporte un conduit interne longitudinal sur au moins une portion le long de l'axe longitudinal et des fenêtres communiquant entre ledit conduit interne longitudinal et l'extérieur du corps et, d'autre part, lesdites fenêtres présentent au moins un bord extérieur affûté.

Ce but est également atteint par un implant osseux, en particulier pour une implantation au niveau des facettes articulaires de deux vertèbres adjacentes, comportant, d'une part, un corps allongé entre une extrémité libre et une tête selon un axe longitudinal et, d'autre part, de spires d'au moins un filetage sur au moins une portion dudit corps à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal, l'implant étant caractérisé en ce que, d'une part, le corps comporte un conduit interne longitudinal sur au moins une portion le long de l'axe longitudinal et des fenêtres communiquant entre ledit conduit interne longitudinal et l'extérieur du corps et, d'autre part, ladite tête de l'implant est munie de moyens de stabilisation de l'implant, destinés à prendre appui sur le tissu osseux autour de ladite tête.

Ce type de solutions présente en outre l'avantage de pouvoir être utilisé soit comme implant trans-facettaire, soit comme implant inter- facettaire, par exemple grâce au fait que l'implant offre un large espace de greffe osseuse dans son conduit interne et/ou que l'os sera avivé au passage de l'implant et/ou que la stabilité de l'implant est améliorée par rapport aux solutions connues.

Selon une autre particularité, ladite extrémité libre du corps est autoforeuse. Selon une autre particularité, ledit corps est sensiblement cylindrique. Selon une autre particularité, ledit corps est sensiblement conique ou tronconique.

Selon une autre particularité, le pourtour dudit filetage est sensiblement cylindrique malgré la forme conique ou tronconique du corps.

Selon une autre particularité, lesdites fenêtres sont alignées entre elles le long de l'axe longitudinal.

Selon une autre particularité, lesdites fenêtres sont décalées les unes par rapport aux autres le long de l'axe longitudinal.

Selon une autre particularité, lesdites fenêtres s'évasent vers l'intérieur dudit conduit interne longitudinal en présentant au moins un bord extérieur affûté.

Selon une autre particularité, ladite tête de l'implant ferme le conduit interne longitudinal ou comporte un trou taraudé parallèle à l'axe longitudinal et apte à recevoir des moyens de fermeture du conduit interne longitudinal.

Selon une autre particularité, ledit filet possède un pas variable se raccourcissant en direction de la tête.

Selon une autre particularité, ledit corps est muni de plusieurs filets de pas différents, le pas d'un filet situé du côté de l'extrémité libre étant de taille plus important que le filet adjacent situé du côté de la tête.

Selon une autre particularité, ladite tête de l'implant est munie de moyens de stabilisation de l'implant, destinés à prendre appui sur le tissu osseux autour de ladite tête.

Selon une autre particularité, lesdits moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation formant une sorte d'agrafe comprenant au moins deux tiges sensiblement parallèles à l'axe longitudinal et aptes à pénétrer le tissu autour de la tête et éventuellement d'une portion dudit corps à proximité de ladite tête.

Selon une autre particularité, lesdites tiges de l'élément de stabilisation ont une extrémité libre pointue.

Selon une autre particularité, lesdites tiges sont reliées entre elles par une bague rendant l'élément de stabilisation apte à être monté sur ladite tête. Selon une autre particularité, ladite tête comporte au moins deux encoches aptes à recevoir lesdites tiges ou des épaulements disposés le long desdites tiges pour les maintenir à distance du corps.

Selon une autre particularité, lesdits moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation en forme de cloche montée sur la tête et dont le pourtour est destiné à prendre appui sur le tissu osseux entourant la tête.

Selon une autre particularité, ladite cloche comporte au moins une pointe ou dent sur son pourtour pour faciliter l'ancrage osseux,

Selon une autre particularité, ladite cloche est montée solidaire de la tête.

Selon une autre particularité, ladite cloche est montée mobile sur ladite tête.

Selon une autre particularité, ladite tête possède une surface inférieure périphérique en forme de portion de sphère et complémentaire d'une surface supérieure interne de ladite cloche ainsi articulée sur la tête de l'implant.

Selon une autre particularité, lesdits moyens de stabilisation comportent au moins une plaque montée autour la tête et munie d'au moins un passage apte à recevoir un élément de stabilisation, dit ancre, en forme de plaque apte à être ancrée dans le tissu osseux autour de la tête.

Selon une autre particularité, ladite ancre comporte une extrémité pointue et/ou des bords affûtés destiné(e)s à pénétrer le tissu osseux.

Selon une autre particularité, ladite ancre comporte une extrémité munie d'au moins une butée destinée à venir au contact de ladite plaque et limiter la pénétration de l'ancre dans le tissu osseux.

Selon une autre particularité, ladite ancre est formée par une plaque sensiblement plane.

Selon une autre particularité, ladite ancre est formée par une plaque sensiblement courbe.

Selon une autre particularité, ladite ancre et ledit passage sont agencés pour une insertion de l'ancre selon un axe oblique par rapport à l'axe longitudinal, de sorte que l'ancre soit orientée du centre vers la périphérie de l'implant lors de l'insertion.

Selon une autre particularité, les moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation en forme de mâchoire comprenant deux mors courbes comprenant chacun une extrémité libre et articulés entre eux par deux articulations séparées l'une de l'autre par un espace de taille sensiblement égale à la taille de la tête de sorte que la mâchoire puisse être montée autour de la tête et que les mors puissent venir au contact des tissus osseux autour du corps de l'implant,

Selon une autre particularité, les mors de ladite mâchoire comportent sur leur face concave, au moins un cran pour les stabiliser contre le tissu osseux.

Selon une autre particularité, l'extrémité libre des mors comporte au moins un chanfrein facilitant l'ouverture de la mâchoire lors de l'insertion de l'implant dans le tissu osseux.

Selon une autre particularité, lesdits moyens de stabilisation comportent des moyens de verrouillage appuyant sur l'élément de stabilisation pour le maintenir appuyé contre le tissu osseux.

Selon une autre particularité, au moins une partie desdites fenêtres sont séparées par au moins deux spires dépourvues de fenêtres.

Selon une autre particularité, au moins une partie desdites fenêtres sont ménagées sur plusieurs spires.

Selon une autre particularité, au moins une partie desdites fenêtres sont ménagées entre lesdites spires.

DESCRIPTION DES FIGURES ILLUSTRATIVES

D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- les figures 1A, 1 B et 1 C représentent des vues, respectivement, en perspective, de face et de profil, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 1 D représente une vue en coupe selon le plan de coupe 1 D-1 D de la figure 1 C,

- les figures 2A et 2D représentent des vues en perspective d'un implant selon divers modes de réalisation et les figures 2B et 2C représentent des vues en perspective, respectivement, d'un moyen de verrouillage et d'un élément de stabilisation selon divers modes de réalisation,

- la figure 3A représente une vue en perspective d'un implant muni de moyens de stabilisation et de verrouillage selon divers modes de réalisation, les figures 3B, 3C et 3F représentent des vues, respectivement, en perspective, de profil et de dessus, d'un corps d'implant selon divers modes de réalisation et les figures 3D et 3E représentent des vues en perspective, respectivement, d'un élément de stabilisation et d'un moyen de verrouillage selon divers modes de réalisation,

- la figure 4A représente une vue en perspective d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et la figure 4B représente un agrandissement de ce porte-implant au niveau de sa portion retenant l'implant,

- les figures 5A et 5B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 5B-5B de la figure 5A, d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et les figures 5C et 5D représentent des agrandissement des figures, respectivement, 5A et 5B,

- les figures 6A, 6B et 6C représentent des vues, respectivement, en perspective, de face et de profil, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 6D représente une vue en coupe selon le plan de coupe 6D-6D de la figure 6C,

- les figures 7A, 7B et 7C représentent des vues en perspective, respectivement, d'un moyen de verrouillage, d'un élément de stabilisation et d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 8A et 8B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 8B-8B de la figure 8A, d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et les figures 8C et 8D représentent des agrandissement des figures, respectivement, 8A et 8B,

- les figures 9A et 9B représentent des vues, respectivement, en perspective et de profil, d'un implant selon divers modes de réalisation et la figure 9C représente une vue en coupe selon le plan de coupe 9C-9C de la figure 9B,

- la figure 10A représente une vue en perspective d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et la figure 10B représente un agrandissement de ce porte-implant au niveau de sa portion retenant l'implant,

- les figures 1 1A et 1 1 B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 1 1 B-1 1 B de la figure 1 1 A, d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et la figure 1 1 C représente un agrandissement de la figure 1 1 B,

- les figures 12A et 12B représentent des vues, respectivement, en perspective et de profil, d'un implant selon divers modes de réalisation et la figure 12C représente une vue en coupe selon le plan de coupe 12C-12C de la figure 12B,

- les figures 13A et 13B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 13B-13B de la figure 13A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 14A et 14B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 14B-14B de la figure 14A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 15A et 15B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 15B-15B de la figure 15A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 16A et 16B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 16B-16B de la figure 16A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- la figure 17A représente une vue en perspective d'un porte-implant selon divers modes de réalisation et la figure 17B représente un agrandissement de ce porte-implant au niveau de sa portion destinée à retenir l'implant,

- les figures 18A et 18B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 18B-18B de la figure 18A, d'un porte-implant retenant un implant selon divers modes de réalisation et la figure 18C représente un agrandissement de la figure 18B,

- les figures 19A, 19B représentent des vues en perspective de moyens de stabilisation, respectivement, avant et après assemblage selon divers modes de réalisation et la figure 19C représente une vue en perspective d'un implant muni de tels moyens de stabilisation,

- les figures 19A et 19B représentent des vues en perspective de moyens de stabilisation, respectivement, avant et après assemblage selon divers modes de réalisation et la figure 19C représente une vue en perspective d'un implant muni de tels moyens de stabilisation et de moyens de verrouillage,

- la figure 20A, représente une vue en perspective d'un implant et d'une partie de moyens de stabilisation selon divers modes de réalisation et les figures 20B et 20C représentent des vues en perspective d'un implant muni de moyens de stabilisation et de moyens de verrouillage, respectivement, avant et après assemblage, selon divers modes de réalisation,

- les figures 21 A et 21 C représentent des vues en perspective d'un implant et de moyens de stabilisation et de verrouillage, respectivement, avant et après assemblage, selon divers modes de réalisation et la figure 21 B représente une vue en perspective de tels moyens de stabilisation,

- les figures 22A, 22B et 22C représentent des vues, respectivement, de face, de profil et de dessus, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 22D représente une vue en coupe selon le plan de coupe 22D-22D de la figure 22B, les figures 22E, 22F et 22G représentent des vues, respectivement, de face, de profil et de dessus, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 22H représente une vue en coupe selon le plan de coupe 22H-22H de la figure 22F, - les figures 23A, 23B, 23C et 23E représentent des vues, respectivement, de face, de profil, de dessus et en perspective, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 23D représente une vue en coupe selon le plan de coupe 23D-23D de la figure 23A,

- les figures 24A et 24B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 24B-24B de la figure 24A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 25A et 25B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 25B-25B de la figure 25A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 26A, 26B et 26C représentent des vues, respectivement, de dessus, de profil et en coupe selon le plan de coupe 26C-26C de la figure 26B, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 27A, 27B et 27C représentent des vues, respectivement, de dessus, de profil et en coupe selon le plan de coupe 27C-27C de la figure

27B, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 28A et 28B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 28B-28B de la figure 28A, d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 29A et 29E représentent des vues de profil d'un implant selon divers modes de réalisation, avec un verrouillage poly-axial dans diverses positions, la figure 29B représente une vue en coupe selon le plan de coupe 29B-29B de la figure 29A, les figures 29C et 29D représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 29D-29D de la figure 29C d'un implant selon divers modes de réalisation,

- les figures 30A et 30B représentent des vues, respectivement, de profil et en coupe selon le plan de coupe 30B-30B de la figure 30A, d'un implant selon divers modes de réalisation, les figures 30C et 30E représentent des vues de profil d'un implant selon divers modes de réalisation, avec une stabilisation poly-axiale dans diverses positions, la figure 30D représente une vue en coupe selon le plan de coupe 30D-30D de la figure 30C, - les figures 31 A, 31 C et 31 D représentent des vues de profil d'un implant selon divers modes de réalisation, avec diverses configurations de ses moyens de stabilisation, les figures 31 B et 31 E représentent des vues en coupe, respectivement selon le plan de coupe 31 B-31 B de la figure 31 A et selon le plan de coupe 31 E-31 E de la figure 31 D,

- les figures 32A et 32D représentent des vues, respectivement, de profil et de face, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 32B représente une vue en coupe selon le plan de coupe 32B-32B de la figure 32A et la figure 32C représente un agrandissement de la portion entourée sur la figure 32B,

- les figures 33B et 33C représentent des vues, respectivement, de profil et de face, d'un implant selon divers modes de réalisation, la figure 33A représente une vue en coupe selon le plan de coupe 33A-33A de la figure 33B,

- les figures 34B et 34C représentent des vues, respectivement, de profil et en perspective, de deux implants selon divers modes de réalisation, la figure 34A représente une vue en coupe selon le plan de coupe 34A-34A de la figure 34B,

- la figure 35A représente une vue de profil d'un implant selon divers modes de réalisation et la figure 35B représente une vue en coupe selon le plan de coupe 35B-35B de la figure 35A,

- les figures 36A, 36B et 36C représentent des vues en perspective d'un implant selon divers modes de réalisation, respectivement avant, pendant et après assemblage de leurs moyens de verrouillage.

DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES DE

L'INVENTION

La présente invention concerne divers modes de réalisation d'implants osseux et d'instruments d'implantation de tels implants. Comme mentionné dans le préambule de la présente demande, l'invention peut concerner en particuliers des implants rachidiens, par exemple pour l'arthrodèse des deux structures vertébrales. La présente détaille plus particulièrement des implants rachidiens, notamment des implants, dits « facettaires », destinés à être implantés entre les facettes articulaires des vertèbres (implants dits « inter-facettaires ») et/ou implantés au travers de ces facettes articulaires des vertèbres (implants dits « trans-facettaires »). Divers modes de réalisation de la présente demande sont également adaptés à une implantation dans les pédicules vertébraux (implants dits « pédiculaires ») ou au niveau de l'articulation sacro-iliaque ou dans divers types de structures osseuses, rachidiennes ou non, bien que les caractéristiques des implants décrits dans la présente demande les rendent particulièrement utiles pour leur utilisation dans le rachis. De plus, les implants de divers modes de réalisation sont obtenus par une méthode de fabrication permettant d'obtenir des implants particulièrement utiles, par exemple pour répondre à au moins une partie des problèmes exposés dans la présente demande. Ainsi, divers modes de réalisation pourront concerner également le procédé de fabrication de ces implants.

D'une manière générale, la présente invention comporte de préférence au moins un implant osseux (1 ) dont les caractéristiques techniques sont détaillées ci-après dans divers modes de réalisation. En général, dans le cas d'une implantation au niveau des facettes articulaires, on préfère utiliser 2 implants de façon à sécuriser les 2 facettes (gauche et droite) qui articulent deux vertèbres adjacentes, mais cette utilisation n'est bien entendu pas limitative.

En général, l'implant osseux (1 ) comporte, d'une part, un corps (10) allongé entre une extrémité libre et une tête (18), selon un axe longitudinal et, d'autre part, des spires (12) d'au moins un filetage, sur au moins une portion dudit corps (10) à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal. De plus, le corps (10) de l'implant (1 ) comporte de préférence au moins un conduit interne longitudinal (1 1 ) sur au moins une portion du corps (10) le long de l'axe longitudinal et des fenêtres (15) communiquant entre ledit conduit interne longitudinal (1 1 ) et l'extérieur du corps (10). Dans certains modes de réalisation, ce conduit interne longitudinal (1 1 ) est obtenu par au moins un premier usinage central parallèle à l'axe longitudinal et au moins un second usinage dans un plan, dit transverse, non parallèle à l'axe longitudinal, et traversant les parois du corps (10) jusqu'au conduit interne longitudinal (1 1 ) en ménageant des fenêtres (15) communiquant entre ledit conduit interne longitudinal (1 1 ) et l'extérieur du corps (10). Ainsi, l'implant comporte un conduit interne (1 1 ) qui préserve au moins une partie desdites spires (12) et la paroi du corps derrière les spires, et en préserve des portions non usinées sur le pourtour dudit corps (10). En effet, l'usinage transverse ménage des fenêtres sur seulement certaines parties du pourtour (certains secteurs angulaires, radialement) et laisse des parties non usinées entre les fenêtres. On notera que le terme transverse est ici utilisé pour désigner un usinage qui n'est en fait, de préférence, que sensiblement transverse car lorsqu'il est réalisé entre les spires, il n'est pas dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal, mais plutôt parallèle aux spires du filetage, de sorte qu'il ménage des fenêtres selon la même orientation que celle des spires. Néanmoins, dans le cas d'un usinage transverse sur plusieurs spires, on peut utiliser usiner perpendiculairement à l'axe longitudinal. On utilise donc des usinages radiaux, tangentiels ou obliques selon les configurations mais la présente description les regroupe sous le terme « transverese ». En général, quelle que soit la façon dont le conduit interne (1 1 ) est obtenu, on préserve de préférence de telles portions non usinées sur le pourtour dudit corps (10), de façon à améliorer la solidité de l'implant. On comprend qu'il est possible de préserver un nombre variable de portions non usinées selon le nombre d'usinages transverses réalisés. On peut par exemple prévoir deux portions diamétralement opposées ou trois portions réparties radialement autour de l'axe longitudinal (réparties régulièrement ou non) ou encore une multitude de portions, comme par exemple visible sur les figures 1 C, 22F ou 2D. En d'autres termes, on peut prévoir un usinage transverse tous les 90°, mais on peut préférer un usinage tous les 60° ou tous les 180° pour laisser des portions non usinées plus importantes et préserver ainsi la solidité de l'implant. Les termes « tête » et « extrémité libre » sont utilisés dans la présente description en référence au fait que l'implant se présente généralement sous la forme d'une vis, avec un corps (10) généralement cylindrique ou conique ou tronconique, mais ces termes et ces formes de l'implant ne doivent pas être considérés comme limitatifs. D'autre part, les diverses portions de l'implant sont désignées dans la présente demande par les termes « proximal » signifiant « à proximité de la tête », ou « distal » signifiant « à proximité de l'extrémité libre » ou encore « médiane » signifiant « sensiblement au milieu entre les deux extrémités », mais il est clair que ces termes ne sont pas limitatifs non plus et que l'homme de métier appréciera que la position de ces portions peut varier le long de l'axe longitudinal. De plus, le terme « sensiblement » ou « substantiellement » est utilisé en référence à diverses caractéristiques pour indiquer qu'elles peuvent être exactement comme défini ou être approximativement comme défini. Par exemple, l'expression « une forme sensiblement plane » doit être comprise comme désignant une forme approximativement plane puisque l'homme de métier pourra faire varier la forme exacte dans la mesure où elle conserverait une forme globalement plane répondant aux exigences techniques concernées. De même, la présente description peut définir des caractéristiques sans cette précision d'approximation par les termes « sensiblement » ou « substantiellement », mais il sera clair pour l'homme de métier que cette notion s'applique même en l'absence de tels termes.

De plus, le terme « usinage » est utilisé ici de façon non limitative pour désigner la fabrication de l'implant et il est clair que ce terme couvre en fait tout type de techniques de fabrication, tels que, par exemple, les alésages, perçages ou fraisages, mais également l'électro-érosion ou tout type de technique permettant de ménager des surfaces ou logements sur ou dans l'implant. De même, le terme « transverse » est utilisé pour indiquer que le second usinage est dans un plan non parallèle à l'axe longitudinal et tend à indiquer qu'il est perpendiculaire à l'axe longitudinal, mais l'homme de métier comprendra, notamment à cause de l'orientation oblique des spires d'un filetage, que ce plan (qui est donc sensiblement transverse) n'est pas forcément perpendiculaire à l'axe longitudinal et sera généralement plutôt orienté obliquement, de préférence parallèlement aux spires.

Dans certains modes de réalisation, ledit corps (10) est sensiblement cylindrique, comme par exemple visible sur la plupart des figures, notamment les figures 1 C, 2D, 9C, etc. Dans d'autres modes de réalisation, ledit corps (10) est sensiblement conique ou tronconique, comme par exemple représenté sur les figures 22A, 22B, 22E, 22F ou 23A, 23B et 23E. Cette forme facilite l'implantation du corps puisque l'extrémité libre (distale) est plus fine que l'extrémité proximale. Dans certains de ces modes de réalisation à corps conique ou tronconique, le pourtour dudit filetage est sensiblement cylindrique malgré la forme conique ou tronconique du corps (10), comme par exemple représenté sur les figures 22A, 22B, 22E et 22F. Ce type de filetage à pourtour cylindrique sur un corps tronconique améliore la stabilité de l'implant puisque les spires de l'extrémité distale pénétreront plus profondément dans le tissu osseux.

Quelle que soit la façon dont sont obtenues les fenêtres (usinages longitudinaux ou transversaux), on peut préférer les aligner ou les décaler les unes par rapport aux autres. Ainsi, dans certains modes de réalisation, lesdites fenêtres (15) sont décalées les unes par rapport aux autres le long (ou plutôt autour) de l'axe longitudinal, par exemple comme représenté sur la figure 2D, tandis que dans d'autres modes de réalisation, lesdites fenêtres (15) sont alignées entre elles le long de l'axe longitudinal, par exemple représenté sur la figure 1 C. On notera qu'il est également possible de prévoir une combinaison de ces agencements, en prévoyant des fenêtres alignées sur une portion et des fenêtres décalées sur une autre portion. Lorsqu'elles sont décalées entre elles, on préfère généralement qu'une fenêtre plus proximale soit décalée par rapport à une fenêtre plus distale du côté qui correspond au sens du vissage. Ainsi, par exemple, avec un filetage orienté dans le sens horaire, une fenêtre proximale sera décalée à gauche par rapport à une fenêtre plus distale, de sorte à améliorer l'avivement de l'os ou cartilage qui pourra être obtenu progressivement par les fenêtres successives lors du vissage. Dans les modes de réalisation comprenant un conduit interne longitudinal (1 1 ) et des fenêtres (15) obtenus par, respectivement, au moins un premier usinage et au moins un second usinage. Dans ces modes de réalisation, le second usinage, permettant d'obtenir les fenêtres (15), préserve de préférence la matière du corps (10) derrière les spires (12), comme par exemple représenté sur les figures 1 C, 1 D, 2D, 7C et plus particulièrement visible sur les figures 12C, 26C ou 27C. Ainsi, en particulier dans les modes de réalisation dans lesquels les fenêtres sont obtenues par un second usinage qui est réalisé selon une orientation sensiblement transversale à l'axe longitudinal, ces fenêtres préservent de la matière derrière les spires (puisque le premier usinage longitudinal possède un diamètre inférieur à celui du corps au niveau des spires). Ainsi, l'homme de métier comprend que l'implant qui en résulte se trouve amélioré par le fait qu'il possède des spires pénétrant plus profondément dans le tissu, comme si elles étaient plus grandes, puisque la matière autour des spires a été enlevées par l'usinage (réduisant ainsi la largeur résiduelle du corps) et que la pression présente dans les tissus environnants, en particulier dans le cas d'une implantation au niveau articulaire, fera que la spire s'enfonce plus profondément dans l'os. De plus, la solidité de l'implant se trouve amélioré grâce à la matière préservée par l'usinage, alors que dans l'art antérieur, notamment lorsque les fenêtres sont ménagées par un usinage réalisé uniquement selon l'axe longitudinal de l'implant, seul le filet est préservé et les spires (12) sont donc seules à supporter les efforts importants pendant et après le vissage. Ainsi, on obtient un implant stable et solide. De plus, en ménageant des fenêtres par un second usinage non longitudinal, il est possible d'obtenir (ou optimiser) un effet d'avivement des structures osseuses autour de l'implant, lors du vissage, s'accompagnant généralement d'un effet de remplissage de l'implant par ces structures osseuses avivées lors du vissage. En effet, en ménageant des fenêtres (15) alignées entre elles sur plusieurs spires successives (alignées selon l'axe longitudinal) et/ou s'étendant sur plusieurs spires successives, on obtient une réduction locale de la taille du pourtour de l'implant (i.e., réduction locale du diamètre, si l'implant est cylindrique ou conique), comme par exemple visible en comparant les figures 6C et 6D, 9B et 9C, 12B et 12C, 13A et 13B, 14A et 14B ou 24A et 24B, 25A et 25B, 26B et 26C, 27B et 27C, 28A et 28B, mais également comme déductible d'une configuration telle que celle de l'a figure 35A, comme détaillé ci-après. Ainsi, lors du vissage, la pression des structures osseuses environnantes conduit à un enfoncement des spires dans le tissu osseux et la rotation de l'implant entraine un avivement de l'os contre les bords des fenêtres (15), et souvent un « auto-remplissage » de l'implant par les tissus ainsi avivés/curés. Dans certains de ces modes de réalisation, le second usinage peut par exemple être réalisé tangentiellement au pourtour du corps (10), résultant en des fenêtres (15) qui s'évasent de l'intérieur vers l'extérieur du corps (10), comme par exemple représenté (en outre) sur les figures 1A, 2A, 3B, 3C, 6C, 6D, etc. Cependant, en alternative, le second usinage peut être réalisé sensiblement radialement (ou selon un axe oblique entre l'orientation radiale et l'orientation tangentielle), de façon à obtenir des fenêtres possédant au moins un bord extérieur affûté, comme détaillé ci-après. Ainsi, certains modes de réalisation concernent un implant osseux (1) comportant, d'une part, un corps (10) allongé entre une extrémité libre et une tête (18), selon un axe longitudinal et, d'autre part, des spires (12) d'au moins un filetage, sur au moins une portion dudit corps (10) à proximité de l'extrémité libre, le long de l'axe longitudinal. Cet implant est caractérisé en ce que le corps (10) comporte un conduit interne longitudinal (11 ), sur au moins une portion le long de l'axe longitudinal, obtenu par au moins un premier usinage (de préférence central, mais dans tous les modes de réalisation, cet usinage longitudinal n'est pas forcément central) parallèle à l'axe longitudinal et au moins un second usinage dans un plan, dit transverse, non parallèle à l'axe longitudinal, et traversant les parois du corps (10) jusqu'au conduit interne longitudinal (1 1 ) en ménageant des fenêtres (15) communiquant entre ledit conduit interne longitudinal (1 1) et l'extérieur du corps (10). De façon avantageuse, cet implant possède des fenêtres (15) alignées entre elles le long de l'axe longitudinal et ménagées entre plusieurs spires successives et/ou s'étendant sur plusieurs spires, de sorte que la taille

FEUÎLLE RECTIFIEE (REGLE 91 " )

iSA/EP de l'implant transversalement à l'axe longitudinal (éventuellement à l'exclusion des spires, c'est-à-dire en ne tenant pas compte des spires) soit localement réduite, ce qui favorise l'avivement des tissus dans lesquels l'implant est vissé et éventuellement le remplissage automatique du conduit (1 1 ) interne de l'implant par ces tissus.

Dans certains modes de réalisation, non exclusifs mais cependant éventuellement indépendants de ceux à deux usinages non parallèles définis ci-dessus, lesdites fenêtres (15) de l'implant osseux (1 ) présentent avantageusement au moins un bord extérieur affûté. En effet, quelle que soit la manière dont le conduit et les fenêtres sont obtenus il peut être utile de prévoir au moins un bord extérieur affûté pour les fenêtres (15). En particulier, on préfère généralement que le bord affûté soit celui qui attaque en premier l'os lors du vissage de l'implant, de sorte que ce bord affûté puisse progressivement creuser de l'os (par exemple en découpant des copeaux) pendant le vissage. Ainsi, lorsque les fenêtres (15) sont obtenues par un second usinage, celui peut par exemple être réalisé selon un axe radial ou oblique comme expliqué ci-dessus, de sorte à obtenir au moins un bord d'attaque affûté, comme par exemple représenté sur les figures 23A et 23D (le bord extérieur de droite sur la fenêtre de la figure 23D présente un fil coupant qui permet de découper l'os ou le cartilage). De même, si les fenêtres sont obtenues, comme dans l'art antérieur, par des usinages longitudinaux, il est possible de prévoir ces derniers de sorte à ménager un tel bord coupant, comme par exemple représenté sur les figures 22C, 22D, 22E et 22F, qui montrent des exemples illustratifs et non limitatifs de tels usinages (et montre d'ailleurs le fait qu'on peut prévoir un nombre variable d'usinage pour ménager les fenêtres). Ce type d'agencement d'au moins un bord (de préférence le bord d'attaque) permet au moins d'aviver ou curer l'os pendant le vissage, ce qui stimule la croissance osseuse et stabilise l'implant, mais cela permet aussi éventuellement de remplir automatiquement (au moins partiellement) le conduit interne longitudinal (1 1 ) pendant le vissage, ce qui permet de limiter le recours à du tissu osseux exogène ou du substitut ou du ciment, même si ces derniers peuvent être utilisés (en complément ou en alternative) dans divers modes de réalisation. En effet, divers modes de réalisation prévoient l'utilisation de tissu osseux exogène et/ou de substitut osseux et/ou de ciment dans les implants, injecté/injectés avant ou après (i.e., in situ) la mise en place de l'implant, pour faciliter la croissance osseuse.

D'autre part, dans certains modes de réalisation, non exclusifs mais cependant indépendants de ceux à deux usinages et/ou à bord affûté définis ci-dessus, ladite tête (18) de l'implant (1 ) est munie de moyens de stabilisation (2, 3, 5) (e.g., de compression, de verrouillage, d'appui) de l'implant, destinés à prendre appui sur le tissu osseux autour de ladite tête (18) (ces moyens de stabilisation comprenant optionnellement des moyens de verrouillage pour les sécuriser sur l'implant). Divers modes de réalisation sont décrits ci-après pour les moyens de stabilisation mais l'homme de métier comprendra de cette définition fonctionnelle que l'implant est prévu pour que sa tête (qui est généralement la partie qui subsiste à l'extérieur du tissu osseux ou de l'espace articulaire) soit stabilisée sur le tissu osseux (sur une surface osseuse ou sur les bords de l'articulation).

Les divers modes de réalisation décrits dans la présente demande concernent généralement un implant osseux (1 ) qui est en particulier utile pour une implantation au niveau des facettes articulaires de deux vertèbres adjacentes, soit entre deux facettes (implant intra-facettaire) soit au travers des deux facettes (implant trans-facettaire). Le filet (12) est donc en particulier adapté à un vissage dans du tissu osseux ou articulaire. Dans certains modes de réalisation, l'implant comporte des moyens de stabilisation par fixation osseuse à proximité ou à distance du premier corps (10) de l'implant.

Dans certains de ces modes de réalisation, cette stabilisation par fixation osseuse est réalisée à proximité du premier corps (10), comme par exemple les tiges (21 ) ou cloches (2), bagues, couronnes, etc. détaillées dans la présente demande en référence aux figures 1 à 8 et 9 à 12. D'autres modes de réalisation avantageux de stabilisation par fixation osseuse à proximité de l'implant sont représentés sur les figures 29, 30, 32, 35 et 36. Dans certains modes de réalisation, on prévoit des moyens de verrouillage poly-axiaux, c'est-à-dire permettant un verrouillage des moyens de stabilisation (généralement poly-axiaux également) dans diverses orientations. Les figures 29 et 30 montrent des exemples de tels moyens de verrouillage (3, 26, 6) poly-axiaux. Dans les figures 29A, 29B, 29C et 29D, les moyens de stabilisation comportent à nouveau une bague, couronne ou cloche (2) dont le pourtour peut venir prendre appui sur les tissus environnants pour stabiliser l'implant. Cette cloche (2) est munie de trous (24) aptes à recevoir des clous ou ancres (6) présentant un corps (60) allongé et munis d'une pointe (61 ) permettant l'ancrage dans du tissu osseux autour de l'implant. De préférence, ces clous ou ancres sont munis d'une tête poly-axiale, par exemple grâce à une forme en portion de sphère, apte à coopérer avec la forme complémentaire des trous (24) dans la cloche (2) de stabilisation. Ainsi, on peut planter les clous (6) selon diverses orientations, une fois la cloche (2) positionnée sur le tissu environnant. Selon la forme des trous (24) de la cloche (2), il est possible de prévoir que les clous (6) s'y bloquent tous seuls en s'appuyant contre une butée. Néanmoins, on préfère généralement prévoir un moyen de verrouillage (3) supplémentaire, comme par exemple représenté sur les figures 29C et 29D. Dans cet exemple, la cloche (2) est munie d'un filetage extérieur (229) sur lequel est vissé un moyen de verrouillage (3) telle qu'une bague taraudée (39), apte à immobiliser les clous (6) ou ancres dans leurs logements (24) de la cloche (2). On obtient ainsi un élément de stabilisation (2) poly-axial, avec une stabilisation supplémentaire par fixation osseuse, également poly-axiale, et verrouillable de manière poly-axiale également. Le même type d'avantage est montré dans l'exemple des figures 30A, 30B, 30C, 30D et 30E. Dans ces exemples, la cloche (2) de stabilisation est également munie de trous (24) pour recevoir des moyens (26) de fixation osseuse, mais ces derniers sont formés par une couronne (261 ) munie de dents (265) aptes à être insérées au travers des trous (24) de la cloche (2) et à être plantées dans l'os autour de l'implant. Cette couronne (261 ) a de préférence un diamètre intérieur supérieur au diamètre extérieur de la cloche (2), de sorte que la poly-axialité soit préservée même après le verrouillage. La figure 32A montre un autre exemple de moyen de stabilisation (2) comprenant un ancrage de préférence cartilagineux plutôt qu'osseux. Dans cet exemple, la bague (2) enfilée sur la tête de l'implant comporte au moins une lame (276), de préférence deux lames, s'étendant longitudinalement et apte(s) à être ancrées dans les tissus autour de l'implant. Ce type de mode de réalisation est de préférence destiné à une implantation interfacettaire, c'est-à-dire avec l'implant disposé entre deux cartilages, mais les lames sont également plutôt destinées à s'insérer entre ces deux cartilages. De telles lames peuvent comporter des crans (277) s'opposant au retrait des lames du tissu dans lequel elles sont plantées ou contre lequel elles reposent. Ainsi, ces lames viennent de préférence se loger entre deux cartilages et leurs crans les y stabilisent. Sur la figure 32A, ces lames sont représentées comme longeant le corps de l'implant à une faible distance de celui-ci, mais on peut bien entendu prévoir divers écartement, notamment lorsque ces moyens de stabilisation sont prévus pour être poly-axiaux comme détaillé dans la présente demande et comme représenté sur cette figure 32A. On notera qu'une telle stabilisation cartilagineuse peut bien entendu être réalisée à l'aide d'autres structures que de simples lames et qu'il est possible d'utiliser des éléments plus étendus. D'autre part, dans divers modes de réalisation, il est possible de prévoir des moyens de verrouillage (3) par ancrage osseux au travers de l'implant, comme par exemple représenté sur les figures 32B, 32C et 32D. Dans ces exemples, les moyens de verrouillage (3) comportent des moyens de couplage (31 ) avec l'implant (par exemple un couplage par vissage) mais comportent surtout au moins une pointe (390), de préférence courbe, montée sur une articulation (395) du moyen de verrouillage, de sorte que lors de l'introduction des moyens de verrouillage (3) dans l'implant, la pointe (390) pivote autour de son articulation (395) et traverse un passage (159) ménagé dans la paroi du corps (10) de l'implant pour pénétrer le tissu autour de l'implant. On obtient ainsi une sorte d'ancre sensiblement transverse à l'axe longitudinal de l'implant et permettant de verrouiller ce dernier. On notera que dans le cas d'un couplage par vissage du moyen de verrouillage (3) dans le corps (10) de l'implant, l'articulation (395) de la pointe ou des pointes (390) sera de préférence découplée de la rotation du moyen de verrouillage, de sorte que cette articulation ne soit déplacée qu'en translation à l'intérieur de l'implant et que la pointe (390) puisse pénétrer les tissus environnants sans entrave.

Dans certains modes de réalisation, on prévoit une double poly- axialité des moyens de stabilisation, qui permet d'augmenter l'angle d'inclinaison possible, mais qui permet également d'avoir recours ou non à divers éléments de stabilisation en combinaison les uns avec les autres. Un exemple est représenté sur la figure 30D. Par exemple, une première bague ou couronne (25) dont la paroi intérieure épouse au moins une partie de la forme de portion de sphère de la tête de vis permet d'offrir une poly-axialité. Cette première bague peut alors être utilisée seule comme un moyen de stabilisation capable de prendre appui sur le tissu osseux environnant. De plus, grâce à une paroi extérieure en forme de portion de sphère, cette première bague (25) peut recevoir une seconde bague ou couronne (23) dont la surface intérieure épouse la forme de la première bague (25), formant ainsi un moyen de stabilisation (2) plus large que la première bague seule, permettant un appui plus étendu sur les tissus environnants, mais permettant également une inclinaison plus importante si nécessaire, grâce à la double poly-axialité. La seconde bague (23) représentée sur les exemples des figures 30C, 30D et 30E comporte des ouvertures (24) pour recevoir des moyens de fixation osseux (26) du type de ceux des figures 30A et 30B, mais l'homme de métier comprendra bien entendu que tout autre type de moyen de verrouillage ou de fixation osseux pourra être utilisé, notamment parmi ceux (3, 6, 26, etc.) détaillés dans la présente demande.

Dans certains de ces modes de réalisation, cette stabilisation par fixation osseuse est réalisée à distance du premier corps (10). Dans certains de ces modes de réalisation, comme par exemple représenté sur les figures illustratives et non limitatives 33A, 33B et 33C, particulièrement utiles dans le cas d'une implantation du corps (10) dans l'espace interfacettaire, l'implant comporte un second corps (8), de forme également allongée selon un axe longitudinal et sensiblement parallèle au premier corps (10). Ce second corps (généralement cylindrique ou conique ou tronconique à l'image du premier corps) est de préférence muni d'un filet (82) adapté à un vissage dans du tissu osseux. On obtient ainsi un vissage dans le cartilage par le premier corps et un vissage dans une des facettes (et non plus au niveau articulaire) ou dans un des pédicules, des lames ou à la base de l'épineuse grâce au second corps (8). On notera qu'il est possible, comme dans l'exemple représenté, de prévoir que le second corps (8) soit également poly- axial, c'est-à-dire avec une tête dont le pourtour (88) en portion de sphère coopère avec un logement complémentaire (58) dans la plaque (5), pour permettre une fixation selon diverses orientations du second corps (8). Dans certains modes de réalisation, le second corps pourra en fait être allongé mais ne pas comporter de filetage, comme par exemple un clou ou une plaque affûtée, ni même être rectiligne, comme par exemple des ancres courbes (2), de préférence pointues (21 ), par exemple du type de celles représentées sur les figures 19A, 19B, 19C, 20B, 20C ou 36B et 36C. On notera que sur les figures 36B et 36C, on prévoit une utilisation des ancres courbes avec une orientation telle que l'ancrage courbe s'éloigne du premier corps (10) afin d'offrir une stabilisation et une fixation plus étendue et limiter les risques de rupture des structures osseuses autour du premier corps (10). En revanche, dans certains cas, on préfère une fixation plus proche du premier corps (10) et on utilise alors des ancres courbées en direction de ce dernier, comme par exemple sur les figures 19A, 19B, 19C, 20B et 20C. On notera également qu'il est possible de prévoir que la fixation à distance par une ancre (courbe ou droite) ou un clou (courbe ou non) soit réalisée par l'intermédiaire d'un insert poly-axial disposé dans l'épaisseur de la plaque (5) et apte à recevoir cette ancre ou ce clou, ce qui permet de donner diverses orientation à ces derniers. Ce type de solutions à second corps permet une bonne stabilisation de l'implant. D'autres modes de réalisation de moyens de stabilisation par fixation à distance peuvent être envisagés, comme par exemple un crochet ou une plaque formant crochet, comme par exemple représenté sur la figure 34A montrant une plaque (5) de stabilisation se terminant par un crochet (273) capable d'être planté dans une structure osseuse voisine ou de venir crocheter une structure osseuse saillante voisine. Le second corps (8) est généralement disposé à distance du premier corps qui est prévue pour éviter de fissurer ou fracturer le tissu osseux par le vissage ou l'implantation des deux corps. Le second corps est ainsi maintenu à distance du premier corps, de préférence par des moyens de stabilisation tels que ceux décrits dans la présente demande, comme par exemple des plaques (5) de stabilisation permettant de prendre appui sur le tissu osseux environnant et éventuellement une fixation à proximité du premier corps (10) ou à distance de ce premier corps (10). Divers exemples illustratifs et non limitatifs de telles plaques sont montrés sur les figures 19A, 19B, 19C, 20A, 20B, 20C, 31A, 31B, 31 C, 31D, 31 E, 33A, 33B, 33C ou encore 34A, 34B et 34C. En particulier, dans divers modes de réalisation, la présente demande décrit des moyens de stabilisation comprenant des tiges ou une cloche ou encore des plaques et l'homme de métier notera que ces moyens de stabilisation sont montés sur l'implant par des portions qui ont généralement une épaisseur prévue pour fournir une bonne solidité, contrairement à certains implants de l'art antérieur muni de plaques fines qui risquent de se tordre intempestivement ou se rompre, comme représenté par exemple sur les figures 19A, 19B, 19C, 20A, 20B et 20C montrant des plaques épaisses. En revanche, dans certains modes de réalisation, il est possible de tirer avantage de plaques fines capables de se tordre et d'épouser ainsi l'anatomie du lieu d'implantation. Ainsi, comme par exemple représenté sur les figures 31A, 31 B, 31C, 31D, 31E, 33A, 33B, 33C ou encore 34A, 34B et 34C, on peut prévoir des plaques déformables, ou à mémoire de forme, de manière plastique pour les conformer in situ à l'anatomie environnante du site d'implantation. Comme le suggèrent ces figures, une telle plasticité peut être obtenue bien entendu par le matériau ou par l'épaisseur (57) de la plaque (5), mais également être obtenu par un amincissement local, comme par exemple des rainures (271) ménagées dans la plaque (5) pour faciliter son façonnage par le chirurgien lors de l'implantation. Dans l'exemple illustratif et non limitatif de la figure 34C, il est tiré avantagé à la fois d'une

PIUILLE RECTIFIEE (REGLE 91 )

ISA/EP plaque déformable (5) et d'un moyen d'ancrage osseux non fileté, comme par exemple une ancre ou un clou à planter au travers d'un orifice (279) ménagé dans la plaque (5). Dans les exemples de la figure 31 , les moyens de stabilisation (5) formés par une plaque (57) munie de pointes ou dents (275) adaptées à s'ancrer dans le tissu osseux (ou cartilagineux) environnant, une fois la forme définitive donnée à la plaque (57). On notera que dans ces exemples, la tête de vis (munie encore une fois d'encoches (14) pour recevoir un outil d'implantation) est polyaxiale, grâce à une portion de sphère avec laquelle coopère un trou dans la plaque (57) qui peut donc prendre diverses orientations par rapport à l'implant. De plus, l'implant peut prévoir, comme représenté sur la figure 31 E, des moyens (13) d'accroché aptes à recevoir des moyens d'attaches (non représentés) permettant de verrouiller la position des divers éléments de l'implant, pour un moyen D'autre part, la tête ou la portion de l'implant qui est destinée à rester à l'extérieur du tissu osseux est généralement prévue pour posséder une hauteur restreinte, de sorte à éviter une protrusion (ou saillie) trop importante risquant d'endommager les tissus environnants ou de désceller l'implant par le contact avec d'autres structures. Ainsi, ces deux types d'agencement sont parfois combinés dans certains modes de réalisation de sorte qu'une tête de faible hauteur est munie de moyens de stabilisation, notamment ceux muni d'un second corps maintenu à distance du premier corps (10), dont l'épaisseur représente au moins un tiers de la hauteur de la portion de l'implant saillante à la surface du tissu osseux. Ce type de combinaison permet de fournir un implant particulièrement stable puisqu'il possède une tête peu soumise à des agressions (extérieures) et solidement retenue par des moyens de stabilisation qui protègent en plus cette tête de telles agressions. D'autre part, on notera que dans le cas d'un second corps maintenu à distance du premier corps (10), on choisira de préférence également un corps muni d'une tête de dimensions restreintes, par exemple d'une hauteur ne dépassant pas l'épaisseur de la partie reliant les deux corps entre eux, mais on préfère généralement que le second corps ait une longueur qui ne soit pas inférieure à un quart de celle du premier corps, pour fournir une stabilisation efficace. Enfin, on notera qu'un tel second corps peut partager avec le premier corps tout ou partie des autres caractéristiques techniques décrites dans la présente demande.

Les divers modes de réalisation indépendants mais non exclusifs détaillés ci-dessus représentent des solutions présentant en outre l'avantage de pouvoir être utilisées soit comme implant trans-facettaire, soit comme implant inter-facettaire, par exemple grâce au fait que l'implant offre un large espace de greffe osseuse dans son conduit interne et/ou que l'os sera avivé au passage de l'implant et/ou que la stabilité de l'implant est améliorée par rapport aux solutions connues.

De plus, il est parfois préférable, pour une meilleure solidité, de conserver un corps plein au niveau de la portion sur laquelle les efforts les plus importants seront exercés, comme par exemple la portion qui sera au final disposée entre les facettes et/ou celle où s'exercent les forces transmises par les moyens de stabilisation. Ainsi, ladite « au moins une portion de l'axe longitudinal » dans laquelle est ménagée le conduit interne (1 1 ) sera parfois une portion distale (du coté de l'extrémité opposée à la tête) ou médiane, notamment dans le cas d'une implantation inter-facettaire, mais pourra également être plus proximale. Néanmoins, le corps peut être creux et plein sur des portions variables le long de l'axe longitudinal, par exemple selon les usages prévus pour l'implant. De plus, on préfère généralement que le corps (10) soit creux sur toute sa longueur, de sorte que l'implant puisse être plus aisément implanté à l'aide d'une broche pré-positionnée comme dans les techniques connues de l'art antérieur et permettant que l'implant, enfilé sur la broche puisse coulisser jusqu'à son site d'implantation et puisse être ensuite vissé dans le tissu osseux (ou cartilagineux, on notera d'ailleurs que les termes « os » ou « osseux » désignent dans la présente demande aussi bien de l'os que du cartilage). Il est donc préférable de prévoir au moins un passage pour une telle broche, même s'il est fait usage d'au moins une portion ne comportant pas de conduit interne longitudinal. Ainsi, par exemple, les figures 24A et 24B représentent de manière illustrative et non limitative un implant comprenant une portion proximale creuse, une portion médiane pleine et une portion distale creuse, tandis que les figures 25A et 25B représentent un implant du même type, mais dans lequel la portion pleine médiane comporte tout de même un passage (1 10) pour une telle broche et/ou pour une communication entre les deux chambres de greffe fournies par les deux conduits internes longitudinaux. L'homme de métier comprendra que diverses variantes de positionnement et de dimensionnement des divers conduits et passages sont possibles. En effet, la rigidité de l'implant ou de certaines portions peut varier en fonction du conduit ou passage interne qui peut être, le long de l'axe longitudinal, gros, puis petit, puis gros, etc., comme par exemple représenté sur la figure 16B où les deux conduits internes (1 1 ) communiquent par un passage plus important que celui représenté sur la figure 25B. De plus, on notera qu'il est possible de ménager des fenêtres (15) au niveau des portions possédant un tel passage, comme par exemple sur la figure 16B, ou de préférer ne pas en ménager comme sur la figure 25B. Ceci reste vrai quelle que soit la taille du passage et quelle que soit la méthode de réalisation des fenêtres (usinage longitudinal ou transverse), dans la mesure où le diamètre de celui-ci n'excède pas une certaine valeur au-delà de laquelle il débouchera nécessairement sur l'extérieur du corps. De plus, au lieu de prévoir un conduit interne longitudinal (1 1 ) fournissant une chambre de greffe sensiblement cylindrique, comme par exemple représenté sur les figures 13A et 13B, il est possible de prévoir des conduits et/ou passages (de broche et/ou de communication en particulier) de forme conique, comme par exemple représenté sur les figures 14B et 15B. Une telle forme présente l'avantage d'offrir une taille de chambre de greffe et une solidité de l'implant qui sont variables le long de l'axe longitudinal. En fonction des besoins, on pourra donc ajuster les conduits et/ou passages pour obtenir des portions plus ou moins solides et/ou destinées à offrir des chambres de greffe plus ou moins larges. On notera que toute combinaison de conduit et/ou passage de forme conique ou tronconique avec des portions pleines ou munies d'un passage plus ou moins large sont possibles et dans la portée de la présente description. Dans certains modes de réalisation, ladite extrémité libre du corps (10) est auto-foreuse. Par le terme « auto-foreuse », on désigne ici le fait que cette extrémité est capable de forer elle-même du tissu osseux. Une telle définition fonctionnelle peut trouver application simplement par une forme pointue de l'extrémité mais peut également être avantageusement obtenu par une tête fendue ou par le fait qu'une fenêtre (15) est présente sur une portion distale extrême et offre une surface coupante permettant de forer dans du tissu osseux. Les figures 26B et 26C représentent un exemple d'extrémité libre pointue. Dans cet exemple, l'extrémité est pleine et elle est munie d'une encoche (1 12) qui fournit une tranche coupante permettant de faciliter la pénétration dans l'os. On notera que l'on peut prévoir que cette extrémité libre ne soit pas pleine, mais plutôt creuse, comme par exemple représenté sur la figure 27C où elle comporte un passage (1 1 1 ) (plus étroit que le conduit interne) ou, par exemple, parce que le conduit interne (1 1 ) se prolonge jusqu'à cette extrémité distale. D'autre part, au lieu d'une encoche sur une extrémité pointue, il est possible de prévoir une encoche sur une extrémité cylindrique ou conique ou tronconique, mais il est également possible de prévoir que la fonction de forage soit obtenue par au moins une fenêtre (15) au niveau de l'extrémité distale. Ainsi, par exemple, on peut ménager une fenêtre (15) qui s'étend sur plusieurs spires (12) et qui offre une tranche coupante permettant d'aviver l'os plus facilement.

D'ailleurs, on notera que dans de nombreux modes de réalisation représentés sur les figures, les fenêtres (15) sont ménagées entre les spires (12) du filetage et généralement entre la totalité (ou la quasi-totalité) des spires. Cependant, il est possible de ménager ces fenêtres que sur une partie des spires. Ainsi, au moins une partie desdites fenêtres (15) sont, par exemple, séparées par au moins deux spires (12) dépourvues de fenêtres (15). Inversement (mais non exclusivement et de manière combinable aux modes détaillés ci-dessus), comme pour l'extrémité libre, il est possible de prévoir sur diverses portions (proximale, médiane ou distale) des fenêtres qui s'étendent sur plusieurs spires plutôt que d'être confinées à l'espace entre deux spires. Ainsi, dans certains modes de réalisation, au moins une partie desdites fenêtres (15) sont ménagées sur plusieurs spires (12), comme par exemple représenté sur les figures 29B, 30B, 31 B, 32B ou 35B. On notera que l'on peut choisir diverses répartitions angulaires (radialement) de ces ouvertures ou fenêtres autour de l'axe longitudinal, pour optimiser l'effet d'avivement et/ou d'auto-remplissage lors du vissage. En effet, lorsque les fenêtres sont présentes sur des zones qui s'étendent sur plusieurs spires, ces zones forment des portions où le diamètre de l'implant est localement réduit et permet éventuellement que l'avivement des structures osseuses soit amélioré et que l'implant creux se remplisse progressivement d'os ainsi avivé au cours du vissage, au moins au niveau de ces zones à diamètre réduit, comme expliqué précédemment, notamment (mais pas exclusivement) lors d'un vissage entre deux structures osseuses qui tendent à se rapprocher l'une de l'autre (au moins localement, par exemple sur des portions de taille similaire à ces zones de diamètre réduit). De plus, en répartissant les fenêtres radialement par paires (c'est-à-dire de sorte qu'une fenêtre soit toujours diamétralement opposé à une autre), on augmente encore cet effet puisque le diamètre est encore plus réduit localement. On notera que ce remplissage de l'implant avec de l'os ou du cartilage peut aussi avantageusement limiter les risques de retrait spontané de l'implant, car la croissance et la fusion osseuses à travers l'implant bloque la rotation et donc le retrait de l'implant (ou une avancée non souhaitée).

Ainsi, on comprend de ce qui précède que diverses combinaisons de caractéristiques exposées dans la présente demande sont envisageables, comme par exemple un corps de l'implant conique avec des filets cylindriques qui peuvent être prévus de manière à accentuer la prise osseuse en bout et faciliter l'effet auto-remplissant, et éventuellement avec des fenêtres de dimensions variables, par exemple principalement plus grande en bout pour favoriser aussi l'aspect auto-forant ou auto-taraudant en l'occurrence.

Concernant les spires (12) du filetage du corps, on comprend qu'elles peuvent être prévues sur tout ou partie du corps, que ce soit le long de l'axe longitudinal ou autour de ce dernier. Par exemple, on peut prévoir des portions (19) où aucune spire/filetage ne dépasse du pourtour du corps, même si des fenêtres sont tout de même ménagées sur ces portions, comme par exemple représenté sur les figures 9A, 9B, 9C, 13A, 13B, 14A, 14B, 15A, 15B, 16A, 16B. De plus, on notera que ces exemples illustratifs des figures montrent de telles portions (19) à un niveau généralement proximal puisque c'est là qu'il est le moins nécessaire d'avoir des spires profondément ancrées dans le tissu osseux, mais diverses variantes sont bien entendu possibles. D'autre part, dans certains modes de réalisation, les spires (12) du filetage sont « rétentives », c'est-à-dire qu'elles possèdent une forme qui favorise la rétention de l'implant dans le tissu osseux. Une telle fonction peut être réalisée par le fait que les spires possèdent une face (120) en vis-à-vis de l'extrémité proximale (la tête) qui s'oppose au retrait de l'implant, par exemple par le fait que cette face est orientée dans un plan sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal, voire même inclinée légèrement vers cette extrémité proximale, comme par exemple représenté sur les figures 27C et surtout 28B. De plus, pour faciliter l'implantation, l'autre face (121 ) des spires (celle face à l'extrémité distale) peut être au contraire inclinée pour faciliter la pénétration, c'est-à-dire qu'elle est de préférence non parallèle à l'axe longitudinal mais plutôt inclinée en direction de l'extrémité distale, comme par exemple représenté sur la figure 28B. Néanmoins, cet agencement utile n'est pas limitatif et la géométrie du filet peut être diverse, comme par exemple trapézoïdale, triangulaire, etc.

En ce qui concerne le pas du filetage, c'est-à-dire l'espacement des spires le long de l'axe longitudinal, la présente demande prévoit également divers types d'agencements non limitatifs qui peuvent être utiles selon les conditions. En particulier, dans certains modes de réalisation, les spires (12) du filet (ou par extension le filet (12) de l'implant) possède un pas variable se raccourcissant en direction de la tête (18). De même, dans certains modes de réalisation, le corps (10) est muni de plusieurs filets (12) de pas différents. De préférence, le pas d'un filet situé du côté de l'extrémité libre est de taille plus importante que le filet adjacent situé du côté de la tête (18), de sorte que le pas du filet se réduit au fur et à mesure que l'on avance vers la tête. Ce type d'agencements à pas variable permet d'obtenir un effet compressif. En effet, lorsque l'on visse un tel implant à pas variable ou comprenant plusieurs filets à pas décroissants, on obtient un effet de compression, qui est par exemple particulièrement utile dans le cas d'un vissage dans une structure osseuse où l'on souhaite bien plaquer les structures entre elles, comme par exemple une implantation transfacettaire.

D'une manière générale, l'implant sera inséré de sorte que la majorité du corps (10) pénètre dans du tissu osseux ou cartilagineux ou entre deux structures osseuses et de sorte que la tête reste à l'extérieur, mais il est possible de prévoir que la tête soit, au moins partiellement, destinée à être également insérée à l'intérieur des structures traitées. De préférence, on prévoit que la tête reste à l'extérieur et divers modes de réalisation de la présente demande prévoient de façon utile que la tête soit en appui (et donc à l'extérieur) des surfaces osseuses. Comme divers modes de réalisation prévoient au moins un conduit interne (1 1 ), il peut être utile de boucher celui- ci pour éviter des risques de croissance osseuse à la surface de la partie traitée et/ou d'envahissement de l'intérieur de l'implant par d'autres tissus ou des organismes indésirables. Ainsi, dans certains modes de réalisation, ladite tête (18) de l'implant (1 ) ferme le conduit interne longitudinal (1 1 ) ou comporte des moyens (3) de fermeture du conduit interne longitudinal (1 1 ). De tels moyens de fermeture permettent de prévoir un implant apte à être enfilé sur une broche aidant à l'implantation comme dans l'art antérieur et permet néanmoins de boucher l'implant après l'implantation. On notera cependant que divers modes de réalisation comportent en fait des moyens de stabilisation de l'implant, comme détaillé ci-après, qui incluent généralement des moyens de verrouillages qui peuvent, selon divers modes de réalisation, remplir cette fonction de fermeture de l'implant. Néanmoins, dans divers modes de réalisation, les moyens de verrouillage seront agencés pour ne pas boucher l'implant de sorte que le verrouillage des moyens de stabilisation puisse être réalisé en présence d'une éventuelle broche. On pourra alors prévoir ou non des moyens de fermeture pour boucher, selon diverses variantes de réalisation. De tels moyens de fermeture ou de bouchage pourront par exemple comporter au moins une vis ou un boulon complémentaire d'un trou taraudé dans la tête, mais pourra également comporter un bouchon muni d'ergots destinés à être clipsés dans un logement de la tête, ou tout autre moyen à la portée de l'homme de métier.

Dans certains modes de réalisation, ladite tête (18) de l'implant (1 ) est munie de moyens de stabilisation (2, 3, 5) de l'implant, qui sont de préférence destinés à prendre appui sur le tissu osseux autour de ladite tête (18). Dans certains de ces modes de réalisation, lesdits moyens de stabilisation (2, 3, 5, 6) comportent au moins un élément de stabilisation (2) comprenant des structures pointues (21 , 61 , 265, 275, 276, 390), telles que des crans ou des dents, des pointes, des tiges ou des clous ou des ancres ou encore des crochets, adaptées à pénétrer dans le tissu osseux. De tels moyens de stabilisation permettent un ancrage osseux supplémentaire à proximité de la l'implant, ce qui stabilise ce dernier. Par exemple, certains de ces modes de réalisation comprennent un élément de stabilisation (2) formant une sorte d'agrafe comprenant au moins deux tiges (21 ) sensiblement parallèles à l'axe longitudinal et aptes à pénétrer le tissu autour de la tête (18) et éventuellement d'une portion dudit corps (10) à proximité de ladite tête (18). Des exemples de tels moyens de stabilisation (2) sont représentés par exemple sur les figures 2C, 3D, 7B montrant des éléments comprenant une bague destinée à être enfilé sur une portion de la tête et au moins une pointe destiné à être plantée dans des tissus environnants. Dans certains de ces modes de réalisation, lesdites tiges (21 ) de l'élément de stabilisation (2) ont une extrémité libre pointue. Le terme « pointu » dans la présente description désigne en fait plus largement le fait qu'une structure est apte à pénétrer du tissu osseux, en couvrant donc, de manière non limitative, des structures biseautées aussi bien que des structures en pointe et. De plus, dans certains modes de réalisation, lesdites tiges (21 ) sont reliées entre elles par une bague (23) rendant l'élément de stabilisation (2) apte à être monté sur ladite tête (18), comme par exemple représenté sur les figures 2C, 3D, 7B, mais l'homme de métier appréciera que ce type de montage sur la tête n'est qu'un exemple illustratif et non limitatif puisque divers agencements permettront de fournir des moyens de montage pour les moyens de stabilisation sur la tête (ou toute autre partie de l'implant éventuellement). Selon divers variantes, la bague (23) est enfilée ou vissée sur une portion haute (13) qui dépasse de la tête (18), comme par exemple représenté sur les figures 6A, 6B, 6C et 6B, alors que dans d'autres variantes, la bague repose sur la tête et son ouverture est apte à recevoir une portion basse (13) de moyens de verrouillage (3) qui se fixent dans la tête de l'implant, comme par exemple représenté sur les figures 1 D ou 3A. On notera que les figures montrent des filetages et taraudages pour la fixation des moyens de verrouillage sur la tête, mais que divers types d'agencements sont possibles, comme détaillé ci-dessus en référence aux moyens de fermeture de l'implant.

Dans certains modes de réalisation, en particulier ceux comprenant un élément de stabilisation (2) muni de deux tiges (21 ) destinés à pénétrer le tissu osseux autour de ladite tête (18), cette dernière comporte au moins deux encoches (14) aptes à recevoir lesdites tiges (21 ) ou des épaulements (22) disposés le long desdites tiges (21 ), comme par exemple représenté sur les figures 1 A, 1 B, 1 C, 1 D, 2A, 2C, 2D, 3A, 3B, 3D, 3F ou 6A, 6B, 6C, 6D, 7B et 7C. De telles encoches (14) permettent d'imposer la position des tiges (21 ) autour de l'implant, de sorte qu'il soit possible de prévoir qu'elles soient idéalement positionnées par rapport aux structures osseuses traitées (notamment pour qu'elles soient plantées chacune dans l'une des vertèbres adjacentes lors d'une implantation inter-facettaire). De plus, la présence d'un épaulement (22) (et de matière entre le centre de l'élément de stabilisation et lesdites tiges) permet de maintenir lesdites tiges à distance du corps (10), de sorte que ces tiges puissent être plantées à une distance assurant une meilleure stabilisation que si elles avaient été plus proches du corps de l'implant.

De plus, dans certains modes de réalisation, un instrument (4) est prévu pour l'implantation de divers modes de réalisation de l'implant (1 ). Un tel instrument (4) comporte généralement un corps allongé entre une extrémité manipulable grâce à une poignée (41 ) par exemple et une extrémité tenant l'implant et comporte de préférence un conduit interne (46), comme par exemple représenté sur les figures 5B et 8B, de manière à pouvoir être enfilé autour d'une broche de guidage comme détaillé ci-dessus. De plus, pour faciliter l'implantation, un tel instrument (4) peut comporter à son extrémité destinée à tenir l'implant au moins un ergot ou une saillie (44) complémentaire d'au moins une encoche (14) de l'instrument tel que détaillé ci-dessus. La coopération entre cet ergot (44) et l'encoche (14) permet d'actionner l'implant en rotation par l'instrument de manière à visser l'implant dans les structures à traiter. De plus, l'instrument (4) comporte parfois sur le pourtour de son corps tubulaire au moins une rainure (43) apte à recevoir un outil de perçage permettant de percer le tissu osseux dans lequel les tiges (21 ) de l'élément de stabilisation seront insérées. Dans de tels modes de réalisation, l'implant comporte de préférence un nombre d'encoches (14) double du nombre de tiges (21 ) présentes sur les moyens de stabilisation, pour faciliter l'implantation comme détaillé ci-après. Dans de tels modes de réalisation, l'implant comporte par exemple quatre encoches disposées régulièrement autour de l'axe longitudinal de l'implant et de sorte que l'instrument permettent la préhension de l'implant avec ses ergots (44) diamétralement opposés, tandis que les tiges (21 ) de l'élément de stabilisation (2) sont tenues par l'instrument et engagées dans les autres encoches, par exemple dans une position radiale décalée de 90° par rapport aux ergots (44). Ainsi, il est possible en reculant l'instrument, d'opérer une rotation d'un quart de tour pour amener les tiges en face des encoches (14) via lesquelles un perçage a été réalisé dans le tissu osseux et ainsi introduire ces tiges dans les perçages. Ce type d'agencement facilite l'implantation en permettant un pré-perçage et en évitant que les tiges (21 ) ne viennent gêner le vissage du corps, par exemple comme dans le cas où elles seraient prévues solidaires du corps (10) en rotation. On notera que l'on utilise ici le terme de « tige » pour désigner les structures destinées à pénétrer dans le tissu osseux autour du corps, mais il est clair que la forme de tels moyens de stabilisation peut varier et il est prévu de pouvoir utiliser plutôt des plaques, de section variable et éventuellement de sections en T, en V, en H ou U pour fournir une meilleur résistance dans plusieurs dimensions. Dans le cas de plaques, on notera qu'elles pourront être pointues ou affûtées, éventuellement au point de ne pas nécessiter de pré-perçage. L'instrument comporte de préférence des moyens de retenue de l'implant et généralement un élément de retenu (45) des moyens de verrouillage, comme par exemple représenté sur les figures 5D et 8D. Dans ces exemples, l'implant comporte un trou taraudé (13) apte à recevoir une tige filetée (31 ) des moyens de verrouillage (3) comme par exemple représenté sur les figures 1 D, 2D, 3B, 3C, 3F ou comporte une tige filetée (13) apte à recevoir un trou taraudé (31 ) des moyens de verrouillage (3) comme par exemple représenté sur les figures 6D, 7C, 8D. Un tel moyen de retenu (45) peut alors par exemple comporter une tige destinée à être plaquée contre la tige filetée (13) et ainsi retenir l'ensemble comme représenté dans ces exemples de figures ou comporter une tige (46) filetée (de préférence tubulaire pour la broche de guidage) coopérant avec un trou taraudé (13) de l'implant, comme par exemple représenté sur la figure 18C. De plus, l'instrument peut comporter, à son extrémité retenant l'implant, des moyens de transmission de la rotation, comme par exemple des surfaces planes non tangentielles au pourtour de l'implant et coopérant avec des surfaces d'orientation sensiblement identiques de l'implant, comme par exemple une extrémité en forme d'écrou destiné à pénétrer dans un logement à six pans de l'implant, comme visible dans l'exemple illustratif de la figure 17B par exemple. Dans les exemples des figures 6A, 6B, 6C, 6D, 7A, 7B, 7C, 8A et 8B, on notera que l'implant comporte en fait une tige filetée (13) dépassant de la tête (18) et munie d'une portion auto-sécable, obtenue par exemple grâce à une encoche (130) comme par exemple visible sur la figure 7C. Dans ce type d'agencement, les moyens de stabilisation (2) comportent de préférence une bague (23) munie de pointes (21 ) comme détaillé précédemment, mais sont associés à des moyens de verrouillage (3) qui pourront par exemple comporter une bague munie d'un taraudage (31 ) apte à être vissé sur la tige filetée (13). Cette bague comporte de préférence également des encoches (34) aptes à coopérer avec l'extrémité d'un outil de vissage. D'autre part, une rainure (32) pourra être prévue sur ce moyen de verrouillage (3) afin de permettre son clipsage sur une lèvre (234) des moyens de stabilisation, comme par exemple visible sur les figures 6 et 7. L'homme de métier comprendra des diverses considérations techniques ci-dessus que divers agencements sont possibles pour la retenue de l'implant et que les moyens et éléments détaillés ci-dessus sont illustratifs et non limitatifs.

Dans certains modes de réalisation, lesdits moyens de stabilisation comportent au moins un élément de stabilisation (2) en forme de cloche, de couronne, d'anneau, de bague, ou toute forme adaptée à être montée sur (ou solidaire de) la tête (18), de préférence autour d'au moins une portion de la tête. On utilise ici le terme de « cloche » pour désigner le montage autour de la tête et pour indiquer que le pourtour (210) de cet élément de stabilisation est destiné à prendre appui sur le tissu osseux entourant la tête (18), comme par exemple représenté sur les figures 9A, 9B, 9C, 10A, 10B, 1 1 A, 1 1 B, etc. On comprend que tout le pourtour (210) de la cloche ne prend pas forcément appui sur les tissu osseux tout autour de la vis, selon les configurations, mais qu'un appui est obtenu et permet de stabiliser la vis et les articulaires. En particulier, divers modes de réalisation visent à ce que le pourtour de la cloche entoure et recouvre une partie des structures osseuses saillantes, afin de les stabiliser entre elles. De plus, un tel pourtour (210) peut comporter des dents ou crans (21 ) aidant la stabilisation, comme par exemple sur les figures 12A, 12B et 12C. Dans divers modes de réalisation, la cloche solidaire de la tête est formée d'un seul tenant avec la tête ou est fixée dessus. Dans d'autres modes de réalisation, la cloche est montée de manière mobile autour de la tête. De plus, la cloche peut être dans le même matériau que le corps de l'implant (généralement un matériau solide métallique, comme par exemple le titane), mais il est possible de prévoir une cloche dans un autre matériau, notamment plus souple de sorte qu'elle soit écrasée lors du vissage final des moyens de verrouillage et assure ainsi une compression efficace. Un matériau possible et utile pour ce type de variantes de réalisation est le PEEK bien connu dans le domaine. De préférence, le corps de l'implant est en matériau résistant ou du moins revêtu d'un tel matériau, comme par exemple le titane. On notera que même si l'on préfère généralement un matériau résistant et durable pour l'implant, comme le titane par exemple, certains modes de réalisation prévoient au contraire l'utilisation d'un matériau résorbable, par exemple comme de l'os ou du substitut osseux. En effet, l'utilisation d'un tel matériau résorbable, de préférence suffisamment résistant avant sa résorption pour maintenir la fonction de fixation visée, permet d'obtenir au final une fusion osseuse complète sans corps étranger, ce qui présente naturellement de nombreux avantages, notamment pour le patient.

Dans certains modes de réalisation, la cloche est mobile et permet un appui de type « poly-axial » c'est-à-dire qu'elle peut être disposée contre le tissu osseux environnant, voire verrouillée, dans diverses positions par rapport à l'axe longitudinal de l'implant. Par exemple, dans certains de ces modes de réalisation, ladite tête (18) possède une surface inférieure (180) périphérique en forme de portion de sphère, comme par exemple représenté sur les figures 18C, 22A, 22B, 22E, 22F, 23A, 23B, 23E, 28A et 28B. Une telle surface est généralement prévue pour être complémentaire d'une surface supérieure interne de ladite cloche (2) ainsi articulée sur la tête (18) de l'implant, comme par exemple représenté sur la figure 12C, de sorte à permettre un ajustement de l'orientation de la cloche par rapport à l'axe de la tête. De plus, on notera que dans de tels modes de réalisation, il est préféré d'utiliser une portion de sphère restreinte au lieu d'une sphère complète ou de dimensions trop importantes, de sorte que la portion de l'implant qui subsiste à la surface du tissu osseux ne soit pas trop exposée à des agressions (extérieures notamment), comme déjà détaillé dans la présente demande. En effet, même si la gamme d'orientations possibles de la cloche se trouve ainsi restreinte, elle reste généralement suffisante et l'implant sera nettement plus stable qu'avec un angle plus important et surtout une protrusion plus importante à la surface du tissu osseux.

Dans certains modes de réalisation, ladite cloche (2) comporte au moins une pointe ou dent (21 ) sur son pourtour (210) pour faciliter l'ancrage osseux, comme par exemple représenté sur les figures 12A, 12B et 12C. Ce type d'agencement de la partie basse de la cloche, destinée à être en appui sur le tissu osseux, permet d'améliorer l'accroche de la cloche sur ce dernier et améliore ainsi la stabilité de l'implant.

Dans certains modes de réalisation, la cloche (2), en particulier lorsqu'elle est solidaire du corps (10) de l'implant, comporte des moyens de couplage (29) avec un outil de vissage de l'implant, comme par exemple représenté sur les figures 9A, 9B, 9C, 10A, 10B et 1 1 C. Dans ces exemples, ces moyens de couplage (29) sont avantageusement des trous aptes à recevoir des ergots d'un instrument de vissage mais la configuration inverse peut être envisagée ou divers moyens de couplage peuvent être utilisés. Lorsque les moyens de stabilisation sont mobiles autour de l'implant, on préférera bien entendu un couplage directement sur l'implant, comme les moyens de couplage (14) détaillés dans la présente demande par exemple. On notera que ces moyens de couplage (14) de l'implant peuvent également prendre diverses formes, comme précisé ici pour les moyens de couplage de la cloche (2).

Dans certains modes de réalisation, lesdits moyens de stabilisation comportent au moins une plaque (5) montée autour la tête (18) et munie d'au moins un passage (57) apte à recevoir un élément de stabilisation (2), dit ancre, en forme de plaque (20) apte à être ancrée dans le tissu osseux autour de la tête (18), comme par exemple représenté sur les figures 19A, 19B, 19C, 20A, 20B et 20C. De même que pour les tiges (21 ) décrites dans la présente demande, les plaques (20) peuvent avoir divers formes et ce terme n'est pas limitatif, bien qu'on préfère les plaques à des tiges pour la stabilité qu'elles offrent. De même, les plaques représentées sur les figures ne sont pas limitatives et, comme expliqué pour les tiges, il est possible de prévoir des plaques en T, en V, en H, en U, etc. pour fournir une meilleur stabilisation (grâce au fait que l'on possède en fait plusieurs plaques non parallèles entre elles qui s'opposent aux mouvements dans plusieurs directions. Dans certains de ces modes de réalisation, ladite ancre (2) comporte une extrémité pointue (21 ) et/ou des bords affûtés destiné(e)s à pénétrer le tissu osseux (pointu ou affûté désignant ici des moyens pour pénétrer l'os). De préférence, ladite ancre (2) comporte une extrémité munie d'au moins une butée (22) destinée à venir au contact de ladite plaque (5) et limiter la pénétration de l'ancre (2) dans le tissu osseux. L'ancre peut d'une manière générale être munie de moyens de retenue dans le tissu osseux. Ainsi, en complément ou en alternative d'une telle butée, l'ancre peut comporter des crans évitant son retrait hors de l'os ou être associée à un autre moyen de verrouillage comme par exemple une vis additionnelle dont au moins une portion retient l'ancre. De plus, selon les voies d'approche et l'invasivité prévues pour l'implant, il est possible de prévoir diverses formes pour une telle ancre. Ainsi, dans certains modes de réalisation, ladite ancre (2) est formée par une plaque (20) sensiblement plane, tandis que dans d'autres modes de réalisation, ladite ancre (2) est formée par une plaque (20) sensiblement courbe. Une combinaison d'une ancre plate et d'une ancre courbe est bien entendu envisagée. Pour une meilleure stabilité de l'ancre, certains modes de réalisation prévoient que ladite ancre (2) et ledit passage (57) sont agencés pour une insertion de l'ancre selon un axe oblique par rapport à l'axe longitudinal, de sorte que l'ancre soit orientée du centre vers la périphérie de l'implant lors de l'insertion, comme par exemple représenté sur les figures 19A, 19B, 19C, 20A, 20B et 20C. On notera que les exemples illustratifs de ces dernières figures montrent des variantes qui différent notamment en ce que ladite plaque (5) est prévue pour être montée sur (ou éventuellement solidaire de) l'implant et pour recevoir les ancres qui sont verrouillées par un moyen de verrouillage (3) tel qu'une vis ou un boulon, comme par exemple représenté sur les figures 20A, 20B et 20C. Un tel moyen de verrouillage ajouté après insertion des ancres permet de verrouiller l'ensemble. En revanche, dans les exemples des figures 19A, 19B et 19C, ladite plaque (5) est séparée de l'implant qui est alors vissé au travers de la plaque (5) recevant les ancres (2). Dans ces exemples, le verrouillage peut être obtenu par la tête de l'implant qui appuie sur les ancres comme par exemple représenté sur la figure 19C ou par un pion (vis ou boulon) additionnel du type de celui de la figure 20B par exemple. Enfin, dans d'autres modes de réalisation illustrant la diversité possible des moyens de stabilisation, il est possible de prévoir au moins un élément de stabilisation (2) en forme de mâchoire comprenant deux mors (20) courbes comprenant chacun une extrémité libre (21 ) et articulés entre eux par deux articulations (28) séparées l'une de l'autre par un espace de taille sensiblement égale à la taille de la tête (18), comme par exemple représenté sur les figure 21 A, 21 B et 21 C. Dans ce type d'agencement, la mâchoire peut être montée autour de la tête et les mors peuvent venir au contact des tissus osseux autour du corps (10) de l'implant pour stabiliser l'ensemble. Dans ces modes de réalisation, lesdits moyens de stabilisation comportent de préférence des moyens de verrouillage (3) appuyant sur l'élément de stabilisation (2) pour le maintenir appuyé contre le tissu osseux. Dans certains de ces modes de réalisation, les mors (20) de ladite mâchoire (2) comportent sur leur face concave, au moins un cran (21 1 ) pour les stabiliser contre le tissu osseux. De plus, dans certains modes de réalisation, l'extrémité libre (21 ) des mors (20) comporte au moins un chanfrein (218) facilitant l'ouverture de la mâchoire (2) lors de l'insertion de l'implant dans le tissu osseux. La présente demande décrit diverses caractéristiques techniques et avantages en référence aux figures et/ou à divers modes de réalisation. L'homme de métier comprendra que les caractéristiques techniques d'un mode de réalisation donné peuvent en fait être combinées avec des caractéristiques d'un autre mode de réalisation à moins que l'inverse ne soit explicitement mentionné ou qu'il ne soit évident que ces caractéristiques sont incompatibles ou que la combinaison ne fonctionne pas ou ne fournisse pas une solution à au moins un des problèmes techniques du domaine, en particulier ceux mentionnés dans la présente demande. De plus, les caractéristiques techniques décrites dans un mode de réalisation donné peuvent être isolées des autres caractéristiques de ce mode à moins que l'inverse ne soit explicitement mentionné, notamment grâce aux considérations fonctionnelles fournies dans la présente demande et aux précisions structurelles détaillées dans la description et les figures de la présente demande.

Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que la présente invention permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué. Par conséquent, les présents modes de réalisation doivent être considérés à titre d'illustration, mais peuvent être modifiés dans le domaine défini par la portée des revendications jointes, et l'invention ne doit pas être limitée aux détails donnés ci-dessus.