La présente invention concerne une boîte de matière en feuille de carton ondulé du type comportant une paroi supérieure formée par des rabats, des trottoirs ou portions de trottoir ou encore un couvercle, avec centreurs bombés et une paroi inférieure avec évidements de forme complémentaire à celle des portions bombées.

Elle concerne également un flan ou ensemble de flans pour la constitution d'une telle boîte.

Elle concerne aussi une méthode de fabrication d'une telle boîte avec centreurs bombés.

Elle trouve une application particulièrement importante bien que non exclusive dans le domaine des boîtes gerbables sur palette, qui peuvent avoir tendance à glisser les unes par rapport aux autres lors de leur manipulation pendant la phase de transport .

On connaît déjà des systèmes de centrage de boîtes permettant d'éviter leur glissement par tenons latéraux découpés verticalement venant coopérer avec des orifices placés sur les arêtes ou à proximité.

De tels systèmes sont fragiles, ne conviennent pas aux grammages légers et ne résistent pas aux manipulations répétées.

On connaît aussi (FR 2 990 416) des boîtes du type ci-dessus mentionné, dont la paroi supérieure comprend des portions bombées entièrement découpées dans ladite paroi et reliée à la face latérale adjacente par une ligne de jonction non rectiligne pour former un côté déformable qui se soulève lors du pliage . Un tel système, s'il présente l'avantage de pouvoir être utilisé avec des grammages légers, ne permet notamment pas un encastrement très important, ce qui peut se révéler gênant dans le cas de cargaisons particulièrement secouées.

Or, de nouvelles contraintes réglementaires visant à assurer une meilleure sécurisation des charges transportées, sont actuellement en gestation.

Elles concernent notamment la stabilité des emballages sur palettes, et vise à fixer les limites aux glissements de charges gerbées en couches superposées, lors des freinages et/ou des accélérations subies pendant un transport.

La présente invention vise à fournir une boîte, un flan ou ensemble de flans, et une méthode de fabrication d'une boîte en feuille de carton ondulé, répondant mieux que celles antérieurement connues aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'elle permet pour toutes configurations d'emballages (caisses, plateaux à trottoirs, barquettes à coiffe, wrap) une parfaite stabilité des couches de boîtes empilées sur palette les unes par rapport aux autres et ce avec un excellent alignement des parois porteuses. Les dimensions des éléments de centrage qui se forment automatiquement sans collage sont par ailleurs facilement calculables et/ou modulables en fonction des charges prévues dans la boîte et des contraintes imposées par les normes.

Avec l'invention il va donc être possible de limiter les risques de chute lors de l'ouverture des portes des camions et des manutention de palettes en tenant compte du poids des produits transportés, ce qui permet d'optimiser ainsi l'emballage lui-même. L' invention permet en effet la réduction des phénomènes de glissement entre couches, du fait d'un meilleur encastrement des emballages les uns dans les autres, les parties bombées pouvant notamment être dimensionnées de façon spécifique et adaptée à chaque type de charges.

La résistance à la compression peut ainsi être minimisée et la composition fibreuse de l'emballage optimisée, et ce tout en garantissant une bonne tenue des emballages entre eux.

La forme simple du système de centrage permet par ailleurs de le positionner sur des caisses américaines partiellement découpées. Il peut s'adapter aux lignes d'emballages déjà en place, sans ajout de dispositif de collage.

L'élasticité du centreur lui permet de résister temporairement aux bandes horizontales de pression que l'on trouve communément sur les fermeuses de rabats. L'ensemble est par ailleurs compatible avec une fermeture de rabats par bande adhésive.

Enfin, il est utilisable sur tout type de géométries d'emballage dès l'instant où il y a rabattement à 90° d'un rabat, d'un rebord ou d'un trottoir .

Dans ce but la présente invention propose notamment une boîte de matière en feuille de carton ondulé présentant une section polygonale, comportant des parois latérales, une paroi supérieure reliée à au moins deux desdites parois latérales opposées par une ligne de jonction ou un rebord rabattu, et une paroi inférieure formant le fond de la boîte, la paroi supérieure comportant au moins deux portions bombées comprenant chacune une partie en saillie par rapport à la surface de ladite paroi supérieure, et le fond comprenant au moins deux portions de surface ajourée de forme complémentaire avec lesdites parties en saillie, au droit de ces dernières et agencées pour s'encastrer dans les parties en saillie de la boîte du dessous, caractérisée en ce que chaque portion bombée comprend un pan triangulaire ou sensiblement triangulaire en biais appartenant en partie à une paroi latérale ou à un rebord rabattu.

Par pan sensiblement triangulaire, on entend un pan triangulaire comprenant au moins un côté qui peut ne pas être droit (courbe, par exemple concave) .

Par en biais on entend en biais par rapport au plan vertical des parois latérales ou par rapport au plan horizontal de la paroi supérieure ou dessus de la boîte.

Par portion bombée on entend notamment une portion qui n'est pas uniquement située dans un même plan et en l'espèce dans le même plan que la face externe de la paroi supérieure de la boîte.

En l'espèce la partie en saillie par rapport à la surface du dessus de la boîte de la portion bombée va former le système de centrage qui, du fait du pan triangulaire ou sensiblement triangulaire va se développer automatiquement lors du repli à 90° des rabats, rebords ou portions de trottoir.

Du fait de la troisième ligne de pliage ou raineur décalé par rapport à la ligne de jonction de la paroi supérieure avec la paroi latérale correspondante, la matière issue du rabat se redresse automatiquement lors du pliage pour créer une surépaisseur.

Lors de l'empilage de deux boîtes l'une sur l'autre, celle-ci vient alors se placer dans les portions de surface ajourées, ou ouvertures, réalisées dans le fond (rabats ou panneau central) de la boîte placée dessus.

Avec l'invention l'élément de centrage ou centreur est donc formé d'une portion de matière déformable de forme globalement trapézoïdale, dont une partie (le pan triangulaire) est à cheval sur une paroi verticale de la boîte, l'autre partie s' étendant à plat sur le dessus, et dont deux côtés adjacents sont découpés de façon à permettre leur soulèvement, tandis que les deux autres côtés sont reliés au corps de l'emballage par des lignes de pliage ou plis rainés .

Le soulèvement est obtenu automatiquement lorsque le rabat est plié à 90°, une portion du centreur étant forcée de former un angle avec la verticale du fait du double pli en triangle.

En fonction de l'angle Alpha formé entre le triangle ou pan en biais et la face externe de la paroi supérieure, mais également des distances de coupe A (dans la face latérale) et B (dans la face supérieure) la partie en saillie est :

- Plus ou moins décalée vers l'intérieur de l'emballage ;

- plus ou moins résistante à un écrasement vertical, et donc plus ou moins élastique, ce qui présente un intérêt majeur lors d'un empilage en couches croisées ;

- plus ou moins proéminant (hauteur de soulèvement) .

Aussi, pour une même hauteur de soulèvement, il existe plusieurs solutions de combinaisons d'angles Alpha, de longueur de coupes A et B, qui vont donc pouvoir être déterminés en fonction de l'effet de centrage recherché, de l'élasticité voulue et de la résistance à l'aplatissement du centreur, comme cela va encore être précisé ci-après en référence aux figures ..

En d'autres termes il est possible de jouer sur ces paramètres notamment en fonction des autres caractéristiques de la boîte (épaisseur du carton, qualité ...) et de la charge qu'elle va contenir, et ce pour respecter les contraintes de glissement /non glissement imposées.

Dans des modes de réalisation avantageux on a par ailleurs et/ou de plus recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- chaque portion bombée présente quatre côtés, à savoir deux côtés adjacents libres ou découpés dans la paroi supérieure, les deux autres côtés opposés étant respectivement reliés à la paroi supérieure par une première ligne de pliage et à la paroi latérale adjacente ou au rebord rabattu par une deuxième ligne de pliage en biais vers le fond de la boîte, et comprend de plus une troisième ligne de pliage, en biais et de sommet commun avec les première et deuxième lignes de pliage, pour former le pan triangulaire ou sensiblement triangulaire ;

la troisième ligne de pliage est courbe. Avantageusement elle est concave ;

- la boîte forme une barquette rectangulaire avec des portions de trottoir situées aux quatre coins de la barquette, symétriques par rapport à l'axe transversal de la barquette,

chaque portion de trottoir étant formée par un rabat présentant une partie d'extrémité formant la partie en saillie de la portion bombée et par une partie médiane reliée à une languette de fixation sur la paroi latérale en vis à vis, adjacente à la paroi reliée à la portion de trottoir ;

- les parois latérales forment une ceinture, et la paroi supérieure est formée par deux rabats reliés à deux parois opposées par lesdites lignes de jonction ;

la boîte est en forme de barquette rectangulaire, et la paroi supérieure est formée par un couvercle muni de rebords rabattus et collés sur les faces externes des parois latérales en vis à vis après pliage des lignes de jonction avec les rebords ;

- le pan en biais forme un angle alpha avec la face supérieure de la boîte compris entre 40° et 55°;

la paroi supérieure est un panneau principal d'une ceinture de wrap et les parois latérales sont formées en partie par des rabats reliés audit panneau par lesdites lignes de jonction.

L' invention propose également un flan ou ensemble de flans permettant d'obtenir une boîte telle que décrite ci-dessus.

Elle propose aussi un flan ou ensemble de flans de matière en feuille de carton ondulé destiné à former une boîte à section polygonale comportant des parois latérales, une paroi supérieure reliée à deux desdites faces latérales opposées par une ligne de jonction, et une ou plusieurs faces inférieures formant le fond de la boîte, caractérisé en ce que la paroi supérieure est formée par une paire de rabats, une paire de portion de trottoir, un couvercle à rebords ou un panneau de wrap, et comporte au moins deux portions munies chacune d'un pan sensiblement triangulaire en biais appartenant en partie à une paroi latérale ou à un rebord, à cheval sur la ligne de jonction entre parois ou paroi et rebord, et propres à former une portion bombée créant une partie en saillie par rapport à la surface du dessus de la boîte lorsque la boîte est formée,

et le fond comprend au moins deux portions de surface ajourée de forme complémentaire avec lesdites parties en saillie lorsqu'elles sont formées, au droit de ces dernières quand la boîte est formée et agencées pour s'encastrer dans les parties en saillie d'une boîte du dessous.

Avantageusement chaque portion propre à former une portion bombée présente quatre côtés, à savoir deux cotés adjacents libres ou découpés dans la paroi supérieure, les deux autres côtés opposés étant respectivement reliés à la paroi supérieure par une première ligne de pliage et à la paroi latérale ou au rebord du couvercle par une deuxième ligne de pliage en biais, et comprend de plus une troisième ligne de pliage, en biais et de sommet commun avec les première et deuxième lignes de pliage, pour former le pan triangulaire ou sensiblement triangulaire.

Egalement avantageusement la troisième ligne de pliage est courbe, avantageusement concave avec une concavité correspondant à un rayon de courbure compris entre 20 cm et 80 cm.

Dans un mode de réalisation avantageux le flan est propre à former une barquette rectangulaire avec des portions de trottoir situées aux quatre coins de la barquette, symétriques par rapport à l'axe transversal de la barquette. Chaque portion de trottoir est formée par un rabat présentant une partie d'extrémité formant la partie en saillie de la portion bombée et par une partie médiane reliée à une languette de fixation sur la paroi latérale en vis à vis lorsque la boîte est formée .

Egalement avantageusement la troisième ligne de pliage ou la tangente au sommet de la troisième ligne de pliage, forme un angle beta avec la ligne de jonction compris entre 15° et 45°.

L' invention propose aussi une méthode de fabrication d'une boîte telle que décrite ci-dessus.

L' invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation donnés ci-après à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent dans lesquels :

La figure 1 est une vue en perspective d'une boîte selon un premier mode de réalisation de l'invention.

Les figures 1A et 1B sont des vues en perspective de face et en vue arrière d'un centreur bombé de la figure 1.

La figure 1C est une coupe selon Ic-Ic de la portion bombée de la figure 1A.

La figure 1D est une vue à plat de la portion bombée avant repli du rabat à 90°.

La figure 2 est une vue en perspective montrant deux boîtes selon la figure 1 s' encastrant l'une sur 1' autre .

La figure 3 est une vue en plan du flan permettant d' obtenir la boîte de la figure 1.

La figure 4 montre un graphe donnant les valeurs des côtés A et B de coupe (cf. figure 1A) et de l'angle a en fonction d'une hauteur fixée du centreur bombé (ici 10 mm) par rapport à la face supérieure de la paroi supérieure.

La figure 5 est une vue en perspective d'une boîte selon un deuxième mode de réalisation en forme de barquette à portions de trottoir.

La figure 6 est une vue en plan du flan permettant d'obtenir la boîte de la figure 5.

La figure 7 est une vue en perspective d'un troisième mode de réalisation de boîte selon l'invention, en wrap.

La figure 8 est une vue en plan du flan de la boîte de la figure 7.

Les figures 9A et 9B montrent des vue en plan d'un ensemble de flans pour former une boîte à couvercle selon un quatrième mode de réalisation de 1' invention .

La figure 1 montre une boîte parallélépipédique 1 en feuille de carton ondulé, par exemple double face de 3 mm d'épaisseur.

La boîte 1 comprend une ceinture 2 de parois latérales rectangulaires 3, 4, 5, 6, une paroi supérieure 7 formée par deux rabats rectangulaires 8, 9 jointifs à leurs extrémités 10, reliés à deux parois latérales correspondantes 3, 5 par des lignes de jonction 11, 12 opposées et une paroi inférieure 13 (voir figure 2) formant le fond de la boîte.

La paroi supérieure comporte quatre portions bombées 14 (cf. également figures 1B, 1C et 1D) comportant chacune une partie en saillie 15 par rapport à la face externe de la paroi supérieure.

La paroi inférieure 13, est également formée par deux rabats opposés 16 et 17, jointifs à leurs extrémités, et comprenant, pour chacun des rabats, deux portions de surfaces ajourées 18 agencées pour s'encastrer avec les parties en saillie 15' de la boîte du dessous l' (voir figure 2) et présentant en l'espèce une forme de trapèze éventuellement à angle à la base inclinée de quelques degrés dans le même sens .

Chaque portion bombée 14, 14' comprend un pan triangulaire ou sensiblement triangulaire 19, 19' appartenant en partie à une paroi latérale 3, 3' , 5, 5' adjacentes.

Plus précisément, en référence aux figures 1A, 1B, 1C et 1D, chaque portion bombée 14 est de forme généralement trapézoïdale et comprend quatre côtés, à savoir deux côtés adjacents 20, 21 découpés dans le rabat 8 de la paroi supérieure, les deux autres côtés 22, 23 étant respectivement reliés à la paroi supérieure 8 par une première ligne de pliage 24 partiellement perforée pour permettre le pliage à l'envers de la partie en saillie du centreur, et à la paroi adjacente 3 par une deuxième ligne de pliage 25 en biais vers le fond (flèche 26) de la boîte.

La portion bombée 14 comprend de plus une troisième ligne de pliage 27 en biais, concave et de sommet 28 commun avec les première et deuxième lignes de pliage 24 et 25 pour former le pan triangulaire 19 en diamant.

Dans ce mode de réalisation le pan en biais 19 forme un angle a avec la face supérieure 7 (rabat 8) de la boîte de 60°.

Mécaniquement, la portion bombée va subir une légère torsion au niveau du point P au moment du soulèvement (cf. figure 1D) . Le point P va alors de déplacer latéralement vers l'intérieur de la surface de la caisse.

Selon le mode de réalisation de l'invention plus particulièrement décrit ici, on fait alors l'approximation de considérer que ce point P se soulève strictement verticalement lors du repli du rabat, à une distance B du bord vertical de la caisse, ce qui permet une relation mathématique simple pour déterminer A et B (donc A + B, qui est la cote de dimensionnement nécessaire) et ce en fonction de l'angle a recherché et de la hauteur de soulèvement H.

Dans ce cas, on a la relation : Tangente (Alpha) = (A + H) /B qui permet un excellent dimensionnement, comme cela va être précisé ci-après en référence à la figure 4.

La figure 3 montre le flan 29 permettant d'obtenir la boîte de la figure 1.

Il est formé de la ceinture 2 comprenant les quatre parois latérales 3, 4, 5, 6 en forme de panneaux rectangulaires reliés par des lignes de pliage 30 parallèles entre elles. La ceinture 2 est terminée par une languette 31 de collage de façon connue en elle-même. Avantageusement la boîte est formée autour d'un mandrin, ce qui permet un équerrage parfait, et permet un aplomb impeccable et un encastrement en conséquence, entre parties en saillie 15 et évidements 18.

Chaque paroi 3 et 5 est reliée aux rabats 8 et 9 (muni des centreurs) correspondants, d'un côté par une ligne de jonction 11 et 12, et de l'autre côté aux rabats 16, 17 munis des évidements 18 par des lignes de pliage 32. Des rabats 33 sont reliés de part et d'autres aux parois 4 et 6 de façon connue en elle-même pour former l'intérieur, au moins de partie, de la face supérieure de la boîte.

Comme indiqué ci-avant le système de centrage se forme automatiquement lors du repli à 90° des rabats 8, 9 du fait de la forme en diamant, la tangente T au sommet 28 de la troisième ligne de pliage 27 étant par exemple un angle β de 20' .

Avec l'invention il va être possible de dimensionner de façon précise et modulable la hauteur de la partie 15 en saillie ou hauteur du centrage.

Un des avantages du système est de plus de permettre, en fonction de l'angle a et des paramètres de coupe A et B, de faire en sorte que la partie en saillie du centreur soit plus ou moins éloignée (distance x = B) de la paroi latérale verticale de la boîte, ce qui permet de conserver plus ou moins de matière entre le bord extérieur de la partie ajourée réceptive de la partie en saillie et ledit bord, et éviter ainsi les amorces de déchirure.

On a représenté sur la figure 4 les valeurs des côtés A (abscisse), B (ordonnée) et de l'angle a en fonction de la hauteur de centrage H ici prise dans l'exemple à 10 mm (cf. figure 1A) (cf. courbes 34 et 35) .

Plus précisément, pour une hauteur donnée par exemple H = 10 mm, et une coupe A donnée, on a automatiquement la valeur de B et de l'angle Alpha sur les courbes selon l'équation définie ci-dessus. Pour des raisons de fabrication (difficulté à former des raineurs trop proches) , on cherchera à obtenir une valeur A + B supérieure à 6 ou 8 mm. On voit qu' il y a plusieurs solutions possibles de couples (A) et (B) pour une même hauteur de soulèvement, l'angle Alpha dépendant de chacun des couples .

Le concepteur devra donc sélectionner sur le graphique le bon couple (A) et (B) selon qu' il souhaite définir en priorité un décalage (B) plus ou moins important ou au contraire définir en priorité 1' angle Alpha .

Dans le tableau I ci-après, pour une hauteur recherchée de 10 mm, si le concepteur veut une solution avec un angle Alpha proche de 40° pour obtenir une élasticité importante, la seule solution est de fixer (A) à 5, 6 mm et de ce fait (B) sera égal à 19 mm. Le bord d'attaque de la patte de centrage sera donc décalé à 19 mm du bord vertical de la caisse .

Si le concepteur veut absolument que le décalage (B) n'excède pas 15 mm, alors la valeur de la coupe verticale (A) devra être de 10 mm et l'angle alpha sera de 53°, de ce fait il y aura moins d'élasticité lors d'un écrasement vertical de la patte (par un rouleau de fermeture de collage des rabats par exemple) .

II va de soi que l'homme du métier adoptera sans difficulté à d'autres hauteurs.

Les valeurs des courbes sont également données à titre d'exemple sur le tableau I ci-après, les valeurs de A, B et H étant exprimées en mm.

Par ailleurs et pour des raisons structurelles on choisit avantageusement et par exemple les valeurs suivantes : A + B mini : 8 mm, A mini : 2 mm, a mini = 40° et a maxi : 55°

Tableau I

H A B Alpha

10 50,0 11 80°

25, 0 12 71°

16, 7 13 64°

12, 5 14 58°

10,0 15 53°

8,3 16 49°

7,1 17 45°

6, 3 18 42°

5, 6 19 39°

5, 0 20 37°

4,5 21 35°

4,2 22 33°

3, 8 23 31°

3, 6 24 29°

3, 3 25 28°

3,1 26 27°

2, 9 27 26°

2, 8 28 25°

2, 6 29 24°

2,5 30 23°

2,4 31 22°

2,3 32 21°

2,2 33 20°

2,1 34 20°

2, 0 35 19° Dans la suite de la description on utilisera les mêmes numéros de référence pour désigner les mêmes éléments ou des éléments similaires.

Les figures 5 et 6 montrent respectivement un plateau 36 et le flan 37 permettant d'obtenir le plateau .

Ici la paroi supérieure 7 est formée par des portions 38 de trottoirs situées aux quatre coins de la barquette, symétriques par rapport à l'axe 39 transversal de la barquette.

Chaque portion 38 est formée par un rabat 40 présentant une partie d'extrémité 41 formant la partie en saillie 15 de la partie bombée comme décrite ci-avant (triangle 19 etc..) et par une partie médiane 42 reliée à une languette 43 par une ligne de pliage 44, de fixation sur la paroi latérale 4, 6 adjacente à la paroi 3, 5 reliée à la portion 38 de trottoir par la ligne de jonction 11, 12.

La barquette est par ailleurs formée de façon connue en elle-même avec un panneau rectangulaire formant le fond 45 muni des évidements 18, respectivement situés à la distance x = B des parois correspondantes, et déterminée comme décrit ci-avant.

Les deux autres parois latérales opposées sont formées par les rabats 46 reliés au panneau central 45 par des lignes de pliage et par les rabats latéraux 47 rattachés aux parois 3 et 4 et repliés/collés sur la face interne des rabats 46, de façon connue en elle-même.

La figure 7 montre une boîte 50 formée à partir du wrap 51 de la figure 8 muni des centreurs bombés 14.

Le flan est formé par une ceinture 52 de panneaux 53, 54, 55, 56, la paroi 53 comprenant les centreurs bombés et la paroi 55 les évidements 18 situés à la distance x = B de la ligne de jonction 57 entre les panneaux 55 et les rabats rectangulaires 58, à l'aplomb desdits éléments bombés.

Les centreurs ou éléments bombés 14 sont quant à eux sur le panneau 53 à cheval sur les lignes de jonction 12, comme décrit ci-avant, avec les rabats 59.

Les figures 9A et 9B montrent quant à elles en vue de dessus le flan 60 formant barquette de façon connue en elle-même, avec un panneau central rectangulaire 61 et des rabats rectangulaires 62 latéraux raccordés par des lignes de pliage 63 audit panneau .

Chaque rabat 62 comprend de part et d' autre des rabats d'extrémité 64 agencés pour être collés sur la face externe ou interne du rabat 65 adjacent, de façon connue .

Les évidements 18 sont à proximité des lignes de pliage 63 dans le panneau 61.

La figure 9B montre le couvercle 66 comprenant un panneau central 67 muni des centreurs bombés 14 à cheval sur les lignes de jonctions 68 entre les rabats 69 à rabattre et ledit panneau 67. Celui-ci comprend également, sur ses deux côtés opposés, des rebords 70 avec languettes d'extrémité 71 pour achever le couvercle une fois rabattu.

On va maintenant décrire la mise en œuvre du procédé et de la méthode correspondant à l'invention plus particulièrement décrit notamment en référence aux figures 1, 1A et 1B.

A partir d'une charge, d'un grammage et d'une dimension de boîte déterminés, on détermine la hauteur H d'encastrement souhaité et la distance x acceptable. Puis par le biais du calcul simple de triangulation on détermine les valeurs A et B et l'angle a à retenir grâce notamment à des courbes du type décrites en référence à la figure 4.

Puis à partir d'un flan en matière en feuilles du type décrit en référence à la figure 3 on procède à l'enroulement autour d'un mandrin de l'emballage. Celui-ci va ensuite être rempli par un produit avant qu'on procède au repliement des rabats.

Dans un premier temps les rabats intérieurs 33 sont rabattus, puis on rabat les rabats supérieurs 8 et 9 autour de leurs lignes de jonction 11 et 12. Lorsque le pliage de la ligne de jonction est effectué, il y a alors automatiquement redressement des centreurs bombés du fait de la partie triangulaire. Les parties en saillie de hauteur H et situées à la distance x des bords sont alors formées.

Les rabats ayant été préalablement encollés sur leur face interne permettent ainsi de constituer complètement la face supérieure 7.

Puis (cf. figure 2) les caisses vont être empilées, les évidements des caisses supérieures étant encastrés dans les centreurs bombés des caisses inférieures de façon à obtenir une pile de boîtes parfaitement équerrée à l'aplomb les unes des autres, encastrées, de façon à empêcher tout glissement en cas d'angle donné à la pile lors des contraintes risquant d' advenir pendant le transport.

Comme il va de soi et comme il résulte également de ce qui précède, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation plus particulièrement décrits. Elle en embrasse au contraire toutes les variantes et notamment celles où les évidements comprennent au moins un angle arrondi ou sont de forme rectangulaire ou carrée.