Titre : Dispositif d'aide à la respiration pour masque de protection respiratoire

1. Domaine de l'invention

Le domaine de l'invention est celui des masques respiratoires, et en particulier de l'amélioration de la respiration lors du port de tels masques.

En particulier, l'invention s'applique aux masques dits jetables, ou à usage unique. Les masques de protection respiratoire sont des équipements de protection individuelle, classiquement utilisés en milieu professionnel (industrie, laboratoire, secteur médical... Ils sont également couramment utilisés désormais dans la vie de tous les jours, et parfois obligatoires, en particulier depuis la pandémie de Covid- 19. Le port d'un tel masque protège en effet les voies respiratoires des risques d'inhalation de poussières, vapeurs, gaz, aérosols et autres particules fines dangereuses mais aussi des infections à transmission respiratoire.

2. Art antérieur

Il existe plusieurs catégories de masques à usage unique (par exemple FFP1, FFP2... selon la normalisation française). La catégorie FFP2 (ou ses équivalents KN95, N95... selon les pays) est plus efficace, et est recommandée dans de nombreuses situations. Elle est parfois obligatoire, par exemple actuellement en Allemagne dans les transports publics. Il est probable que l'usage de masques de ce type sera de plus en plus recommandé, sinon imposé.

Les masques à usage unique présentent une surface de protection venant recouvrir la bouche et le nez de l'utilisateur, et des liens ou des élastiques permettant de maintenir la surface de protection de façon efficace sur le visage, pour isoler la bouche et le nez de l'extérieur. Pour des raisons de sécurité et d'efficacité évidentes, la surface de protection doit être maintenue intacte et sans altération. En particulier, aucun trou ni autre ouverture ne doit être pratiquée, pour faciliter le passage de l'air.

Un problème rencontré par au moins certains utilisateurs de ces masques est une difficulté à respirer, notamment lorsqu'ils font des efforts physiques et/ou que le masque est porté pendant une longue durée. Il peut s'en suivre de la fatigue, des maux de tête, des malaises... ou simplement une sensation d'inconfort.

Ceci peut conduire à un retrait du masque, à un port inadapté de celui-ci (il est important que le masque soit bien placé contre le visage, sans espace permettant le passage de l'air, même si un tel passage apporte un confort respiratoire), voire à un refus de le porter, malgré la nécessité pour la santé et le cas échéant l'obligation légale.

Il existe deux grands types de masque : les masques jetables et les masques réutilisables. Ces derniers peuvent présenter de nombreuses caractéristiques visant à améliorer le confort du porteur, et notamment des moyens de ventilation assistée. Cependant, ceux-ci sont généralement complexes et coûteux. Il n'est par ailleurs pas toujours aisé de contrôler qu'ils vérifient les exigences de sécurité normatives, et par exemple qu'ils sont conformes à la norme FFP2 (ou autre). C'est par exemple le cas des masques décrits dans les documents US2017/120084 et WO2019/043619, qui nécessitent la réalisation d'une ouverture, ou d'un trou, dans la surface de protection, dans laquelle est monté un dispositif amovible de filtration et de ventilation.

Les masques jetables sont les plus utilisés. Des millions de masques jetables sont actuellement utilisés chaque jour, du fait de la pandémie. Ils ne peuvent être utilisés qu'un nombre d'heures réduit, typiquement 4 à 8 heures, et ne sont pas réutilisables. Pour des raisons évidentes de coût, ces masques jetables ne sont pas équipés de moyens intégrés de ventilation assistés.

L'invention a notamment pour objectif de pallier cet inconvénient. Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir une solution permettant d'améliorer la qualité de respiration et/ou le confort du porteur d'un masque respiratoire jetable, de façon simple, fiable et peu coûteuse, sans nuire à l'efficacité de la protection, dans le respect des normes, ni altérer la surface de protection.

Un autre objectif de l'invention est de fournir une solution optionnelle, c'est-à- dire pouvant être utilisée temporairement, puis retirée (le masque étant alors utilisable classiquement) et le cas échéant à nouveau réutilisée sur un même masque jetable, et bien sûr aisément utilisable sur un nouveau masque jetable. 3. Exposé de l'invention

Cet objectif, ainsi que d'autres qui apparaîtront à la lecture de la description suivante, sont atteints à l'aide d'un dispositif d'aide à la respiration pour masque de protection respiratoire jetable présentant une surface de protection, comprenant au moins un ventilateur monté dans un boîtier portant au moins un premier élément magnétique apte à coopérer avec au moins un second élément magnétique complémentaire amovible, lesdits premier(s) et second(s) éléments magnétiques étant aptes à être solidarisés, de part et d'autre de de ladite surface de protection dudit masque de protection, de façon à permettre une circulation de l'air entraîné par ledit ventilateur au travers de ladite surface de protection. II est ainsi possible de placer le ventilateur à l'intérieur du masque, et de le maintenir en place, sans nuire à l'intégrité de ce masque. Il ne se pose pas de question particulière sur l'homologation du dispositif : il suffit que le masque, typiquement un masque jetable par exemple de type FFP2, soit homologué. Bien sûr, ce dispositif peut, le cas échéant, être utilisé sur un autre type de masque, en fonction des situations et des besoins.

Le dispositif est amovible et aisément désolidarisable d'un masque usagé et solidarisable à un nouveau masque, sans outil ni manipulation complexe. Le problème de la faible respirabilité des masques à forte filtration, par exemple FPP2 est ainsi corrigé de façon simple et efficace, sans détérioration ni modification des caractéristiques de filtration et d'étanchéité des masques.

La surface de protection du masque n'est pas altérée, par exemple par un trou, et le masque peut être utilisé avec ou sans le dispositif, en fonction des besoins. Selon un mode de réalisation particulier, ledit second élément magnétique est un anneau métallique.

La forme annulaire permet de faciliter la solidarisation des deux éléments, et correspond à la forme circulaire d'un ventilateur. Dans ce cas, ledit boîtier peut présenter une gorge annulaire dans laquelle ledit anneau peut s'inscrire. Ceci facilite à nouveau l'assemblage, et peut permettre de mieux guider l'air.

Selon un mode de réalisation particulier, ledit boîtier et/ou ledit second élément magnétique est ou porte au moins un aimant permanent. Selon un mode de réalisation particulier, ledit boîtier porte une batterie apte à entraîner ledit ventilateur.

Selon un mode de réalisation particulier, ledit boîtier porte un connecteur externe permettant une connexion électrique à une source d'alimentation électrique. Cette connexion peut permettre de recharger la batterie et/ou de connecter le dispositif à une batterie externe.

Dans ce cas notamment, ledit connecteur peut être relié à ladite source d'alimentation par un câble plat, de façon à ne pas nuire à l'efficacité du masque. Selon les mises en oeuvre, ledit ventilateur peut assurer l'extraction de l'air chaud vicié après respiration et/ou l'aspiration de l'air pur extérieur pour aider la respiration.

Ledit ventilateur peut être placé de façon à se trouver entre ledit masque de protection et la peau de l'utilisateur, de préférence en un emplacement permettant d'assurer une ventilation efficace tout en assurant le confort de l'utilisateur. Notamment, ledit boîtier peut être destiné à être monté sous le menton ou sur un côté dudit masque de protection.

4. Liste des Figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description du mode de réalisation suivant, donnée titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et de la :

[Fig. 1] annexé, présentant schématiquement le principe de l'invention.

Comme illustré sur cette [Fig. 1], le dispositif de l'invention comprend un boîtier 11, par exemple en matière plastique, portant un ventilateur 12 et une portion magnétique 13.

Dans le mode de réalisation illustré, la portion magnétique 13 se présente sous la forme d'une gorge annulaire, apte à coopérer avec un anneau magnétique 14 de même diamètre que la gorge annulaire, de façon à pouvoir s'inscrire dans celle-ci. La présence d'une gorge facilite un auto-centrage de l'anneau, mais n'est cependant pas impérative, l'effet magnétique pouvant être suffisant pour guider et maintenir les deux pièces de part et d'autre du masque.

Selon les modes de réalisation, la portion magnétique 13 et l'anneau 14 sont ou portent respectivement un (ou plusieurs) aimants permanents ou un (ou plusieurs) éléments métalliques aptes à coopérer avec un aimant permanent, ou un ou plusieurs aimants permanents complémentaires.

Dans une variante, la portion magnétique peut être distribuée, par exemple sous la forme de deux, trois ou quatre aimants placés dans le boîtier 11.

Bien que la forme annulaire soit avantageuse, notamment pour sa facilité d'assemblage, d'autres formes peuvent être envisagées sans sortir du cadre de l'invention. Une languette peut être prévue sur l'anneau, pour faciliter son retrait. Ce boîtier peut porter encore une batterie 15 qui peut être rechargée par induction à l'aide d'un chargeur adapté, et/ou par une liaison par câble avec un chargeur ou une batterie externe, un connecteur 16 étant alors prévu sur le boîtier 11. De préférence, dans ce cas, le câble est un câble plat, sous la forme d'une nappe par exemple. Il est également possible de s'affranchir de la présence d'une batterie dans le boîtier, et d'utiliser uniquement une batterie externe, moulée dans du silicone par exemple et le cas échéant adaptée pour être portée confortablement, par exemple autour du cou ou intégrée à une barrette permettant une solidarisation aux liens ou élastiques de maintien du masque, à une branche de lunette ou un vêtement.

Un circuit électronique 17 permet de contrôler le fonctionnement du ventilateur, la batterie...

Un interrupteur peut être prévu sur le boîtier 11, pour mettre en mouvement ou arrêter le ventilateur. En variante, la présence de l'anneau peut faire office d'interrupteur : le ventilateur fonctionne dès que l'anneau est assemblé au boîtier, ou lorsqu'il est dans une certaine position par rapport au boîtier. On peut également prévoir un moyen de réglage de la vitesse du ventilateur. L'interrupteur et/ou le moyen de réglage peuvent également être placés sur le câble de connexion, de façon à pouvoir interagir avec le ventilateur sans toucher ni ôter le masque. Une télécommande peut également être prévue.

La forme du boîtier 11 et des pièces 15 et 17 qu'il contient (représentées de façon décalée pour l'illustration) sont bien sûr adaptables, de façon à minimiser l'encombrement et maximiser le confort et l'ergonomie. Comme illustré sur la figure 1, le masque 18, classiquement un masque de type FFP2, KN95, N95 ou similaire (dont seul une portion de la surface de protection 181 est illustrée) est placé (pris en sandwich) entre le boîtier 11 et l'anneau 13. Dès que ces deux éléments sont rapprochés l'un de l'autre, ils se solidarisent fermement l'un à l'autre, l'anneau venant s'inscrire dans la gorge 12. Le boîtier est ainsi maintenu efficacement sur le masque 18, à l'emplacement souhaité par l'utilisateur (sous le menton, à proximité du nez...), dans une position qui lui convient.

Lorsque le ventilateurtourne, l'air peut circuler au travers de la surface du masque et à l'intérieur de l'anneau. Il est important de noter qu'aucun trou n'a été ménagé dans la surface de protection 181 : le masque conserve son intégrité et son niveau de protection, et peut également être utilisé plus tard sans le dispositif de l'invention, qui est aisément séparable du masque, et peut être ensuite replacé sur un nouveau masque, ou sur le même masque. La portion de la surface de protection prise entre la portion magnétique 13 et l'anneau magnétique 14 assure de façon inchangée la filtration. Le dispositif de l'invention assure une ventilation, mais n'interfère ni ne modifie la filtration.

Le ventilateur 12 peut être, selon les modes de réalisation, poussant et/ou aspirant, et ainsi assurer plusieurs utilisations : - extraction de l'air chaud vicié après respiration ; aspiration de l'air pur extérieur pour aider la respiration ; combinaison de l'extraction et de l'aspiration.

Selon les modes de réalisation, le boîtier peut être interne (placé entre le masque et le visage du porteur) ou externe (placé sur la face extérieure du masque). La version interne présente notamment l'intérêt de la discrétion et de l'absence d'interférences physiques avec des contraintes extérieures (une excroissance sur l'extérieur du masque peut provoquer une gêne physique des mouvements de la tête, des risques de contacts avec l'extérieur, un encrassement...). A contrario, le boîtier peut venir en contact avec la peau du porteur, et le gêner. Le dispositif de l'invention présente ainsi les avantages : d'être totalement indépendant des normes de masque par pays : l'utilisateur utilise les masques existants choisis dans son pays ; d'un montage et d'un démontage aisés en quelques secondes sans détérioration ni modification des spécifications du masque. Le dispositif de l'invention n'altère pas les caractéristiques de protection et de sécurité du masque, mais apporte une amélioration du confort. Il peut donc être mis en œuvre en permanence ou par moment, et une interruption du fonctionnement (batterie déchargée par exemple) ne pose pas de problème, le masque conservant toutes les caractéristiques pour lesquelles il a été homologué.