Le domaine de l’invention est celui de la conception et de la fabrication de bagages.

L’invention s’applique à tout type de bagages, tel que des valises, et en particulier à des mallettes de type « attaché-case ».

Des mallettes de type « attaché-case » permettent de transporter des documents ou autres objets de manière facile et sure.

Dans le domaine de l’invention, il est classique de prévoir la mise en œuvre de dispositifs de verrouillage sur les mallettes, autorisant ou non l’ouverture de l’ouvrant par rapport au contenant. Un tel dispositif de verrouillage peut-être simplement mécanique et destiné à être actionné manuellement. Il peut être également électromécanique et être déclenché sans contact, par l’intermédiaire par exemple d’une télécommande ou d’une application informatique chargée sur un ordiphone.

Plus récemment, il a été proposé des mallettes avec un ou plusieurs actionneurs électromécaniques montés entre l’ouvrant et le contenant, et destinés à être déclenchés pour engendrer une mobilité de l’ouvrant par rapport au contenant. Le déclenchement de ces actionneurs électromécaniques peut par exemple être obtenu par l’intermédiaire d’un bouton de demande d’ouverture accessible de l’extérieur de la mallette et relié aux actionneurs électromécaniques.

Par ailleurs, il est devenu classique de rendre les objets intelligents et connectés. Les mallettes n’échappent pas à cette tendance et peuvent désormais être régulièrement pourvues d’une unité informatique embarquée apte à recevoir et traiter différentes données numériques, par exemple, celles procurées par des moyens de géolocalisation, par différents capteurs de poids, de température, de pression, de luminosité (environnement intérieur ou extérieur), de vibrations acoustiques (microphone)... , ou encore celles procurées par un accéléromètre, et en particulier par un accéléromètre trois axes.

Quoi qu’il en soit, l’utilisateur d’une telle mallette peut être tenté de procéder à l’ouverture de la mallette en des circonstances diverses et variées, y inclus dans certaines conditions dans lesquelles l’ouverture de la mallette peut s’accompagner d’un déversement de son contenu et éventuellement d’un endommagement du contenu consécutivement à la chute de celui-ci. Pour éviter cela, une solution consisterait à utiliser les données d’un inclinomètre et/ou d’un accéléromètre (ou plus généralement de tout capteur permettant d’estimer l’orientation de la mallette) pour anticiper les situations à risque au cours desquelles il est préférable d’éviter l’ouverture de la mallette. En d’autres termes, il serait possible de n’autoriser l’ouverture de la mallette que si celle-ci occupe une position à plat et est potentiellement statique.

Cependant, il en résulterait que de telles restrictions à l’ouverture de la mallette ne permettrait pas des accès rapides et/ou urgents au contenu quand la mallette est inclinée et/ou en mouvement. Or, dans certaines circonstances, comme cela pourrait être le cas dans un avion en vol ou dans un train roulant, la mallette peut -être inclinée (et donc en mouvement) tout en étant dans une position contrôlée par l’utilisateur (par exemple posée sur ses genoux), ceci pour consulter ou accéder à certains documents, par exemple des titres de transport.

L’invention a notamment pour objectif de pallier cet inconvénient de l’art antérieur.

Plus précisément, l’invention a pour objectif de proposer une mallette du type incluant des actionneurs électromagnétiques pour l’ouverture/fermeture de la mallette, susceptible d’être déclenchés par un bouton de demande d’ouverture, qui limite les cas d’ouverture autorisés tout en évitant d’être trop restrictif sur ces limitations.

L’invention a également pour objectif de fournir une telle mallette qui soit simple d’utilisation pour la personne souhaitant procéder à son ouverture.

Ces objectifs, ainsi que d’autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce une mallette composée d’un contenant et d’un ouvrant monté mobile sur le contenant entre une position d’ouverture procurant un accès à un volume interne délimité par le contenant et une position de fermeture du contenant, comprenant en outre : au moins un actionneur électromécanique monté entre l’ouvrant et le contenant, destiné à être déclenché pour autoriser une mobilité de l’ouvrant vers sa position d’ouverture, au moins un bouton de demande d’ouverture accessible de l’extérieur de la mallette et relié à ou aux actionneurs électromécaniques pour le ou les déclencher, au moins un accéléromètre trois axes, une unité informatique embarquée apte à recevoir et traiter des données procurées par l’accéléromètre, caractérisée en ce que l’unité informatique intègre une base de données représentatives de différents modes de transport de la mallette, chaque mode de transport étant associé dans la base de données à une catégorisation positive, autorisant une ouverture de la mallette, ou négative, bloquant l’ouverture de la mallette, et en ce que l’unité informatique est paramétrée pour : collecter des données procurées par l’accéléromètre ; effectuer une comparaison des données procurées par l’accéléromètre avec les données de la base de données représentatives de différents modes de transport ; déterminer un mode de transport en cours à l’aide de ladite comparaison et collecter la catégorisation dudit mode de transport en cours ; autoriser ou non, après un premier actionnement du bouton de demande d’ouverture, un déclenchement du ou des actionneurs électromécaniques en fonction de la catégorisation.

Ainsi, grâce à l’invention, il est possible de différencier les modes de transport de la mallette en vue d’autoriser ou non son ouverture, ceci possiblement en distinguant les cas où elle est théoriquement mal orientée pour être ouverte (au risque de déplorer un déversement de son contenu) mais transportée selon un mode qui peut tolérer cette ouverture malgré la mauvaise orientation de la mallette.

Par exemple, une personne qui souhaite procéder à l’ouverture de la mallette alors qu’il est en train de marcher peut être contraint de stopper sa marche pour procéder à l’ouverture plutôt que de lui laisser prendre le risque d’ouvrir la mallette avec un possible déversement de son contenu.

Selon une solution avantageuse, l’unité informatique est paramétrée pour déclencher une demande de confirmation d’une demande d’ouverture.

De cette façon, l’utilisateur de la mallette est amené à bien considérer la situation dans laquelle il se trouve pour confirmer la demande d’ouverture.

Dans ce cas, la mallette comprend un élément vibrateur susceptible d’être déclenché par l’unité informatique en cas de demande de confirmation d’une demande d’ouverture.

Un tel mode de demande de confirmation est clairement perceptible par l’utilisateur et, là encore, lui permet de disposer d’un délai supplémentaire pour apprécier les conditions d’ouverture de la mallette. Selon un mode de réalisation particulier, l’unité informatique est paramétrée pour détecter un deuxième actionnement du bouton de demande d’ouverture en tant que confirmation d’une demande d’ouverture.

Ainsi, l’utilisateur n’a pas à se poser de question sur l’action à réaliser pour confirmer la demande d’ouverture, qui se trouve être la même que celle réalisée pour la demande initiale d’ouverture.

Selon une solution préférentielle, la base de données représentatives de différents modes de transport de la mallette comprend des caractéristiques numériques parmi lesquels des caractéristiques numériques de moyens de transport et/ou d’usages de transport.

Dans ce cas, les caractéristiques numériques sont des données temporelles et/ou fréquentielles, et comprennent préférentiellement des fréquences caractéristiques d’un mode de transport ainsi que les fréquences harmoniques des fréquences caractéristiques.

Alternativement, les caractéristiques numériques comprennent des fréquences caractéristiques d’un moyen de transport incluant une fréquence d'oscillation des masses suspendues et la fréquence d’oscillation des masses non suspendues.

Un tel mode de réalisation particulier fait référence en particulier à un véhicule routier ou roulant, pour lequel les modes vibratoires ainsi que les fréquences associées sont connues de l’Homme du métier.

Selon un premier mode de réalisation envisageable, le ou les actionneurs électromagnétiques sont des moyens de verrouillage de l’ouvrant en position de fermeture.

Selon un deuxième mode de réalisation envisageable, le ou les actionneurs électromagnétiques sont des moyens d’entraînement de l’ouvrant de sa position de fermeture vers sa position d’ouverture.

Selon une solution préférentielle, la mallette intègre un inclinomètre et l’unité informatique est paramétrée pour collecter des données procurées par l’inclinomètre et pour autoriser ou non, après un premier actionnement du bouton de demande d’ouverture, un déclenchement du ou des actionneurs électromagnétiques en fonction des données procurées par l’inclinomètre. Ainsi, non seulement le mode de transport de la mallette est pris en considération pour autoriser ou non son ouverture, mais cette donnée sur le mode de transport est combinée avec les données d’inclinaison de la mallette pour autoriser ou non l’ouverture de celle-ci.

En d’autres termes, il est possible d’autoriser l’ouverture de la mallette même si celle-ci transite selon un mode de transport associé à une catégorisation négative, si son inclinaison est jugée sécurisée pour procéder à l’ouverture de la mallette. Inversement, il est possible de ne pas autoriser l’ouverture de la mallette qui transite selon un mode de transport associé à une catégorisation positive, si l’inclinaison de la mallette est considérée non sécurisée pour procéder à l’ouverture.

D’autres caractéristiques et avantages de l’art apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d’un mode de réalisation préférentiel de l’invention, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés parmi lesquels : la figure 1 illustre schématiquement une mallette selon l’invention ; la figure 2 illustre de façon schématique le processus d’acquisition et de traitement de données relatives à un mode de transport par une unité informatique d’une mallette selon l’invention.

Tel que cela apparaît sur la figure 1 , une mallette selon l’invention est classiquement composée d’un contenant 1 et d’un ouvrant 2 monté mobile sur le contenant entre une position d’ouverture procurant un accès à un volume interne V délimité par le contenant 1 , et une position de fermeture du contenant, l’ouvrant étant en l’occurrence monté mobile en pivotement sur le contenant 1 .

Une telle mallette comprend en outre : un ou plusieurs actionneurs électromécaniques 3 montés entre l’ouvrant 2 et le contenant 1 , et destinés à être déclenchés pour autoriser une mobilité de l’ouvrant vers sa position d’ouverture, au moins un bouton 4 de demande d’ouverture accessible de l’extérieur de la mallette, et relié aux actionneurs électromécaniques 3 pour les déclencher, au moins un accéléromètre 5 trois axes, une unité informatique 6 embarquée, apte à recevoir et traiter les données procurées par l’accéléromètre 5.

Tel qu’illustré par la figure 1 , la mallette comprend deux actionneurs électromécaniques susceptibles d’entraîner le pivotement de l’ouvrant 2 par rapport au contenant 1 , pour l’amener de sa position de fermeture à sa position d’ouverture, ou inversement. Selon un autre mode de réalisation envisageable, le ou les actionneurs électromécaniques peuvent constituer des actionneurs de verrouillage/déverrouillage qui, lorsqu’ils sont déclenchés par le bouton de commande d’ouverture, déverrouille l’ouvrant 2 de sa position de fermeture par rapport au contenant, permettant ensuite un entraînement manuel de l’ouvrant vers sa position d’ouverture.

Selon le principe de l’invention, l’unité informatique 6 intègre une base de données 60, dans laquelle les données sont représentatives de différents modes de transport de la mallette. De plus, dans cette base de données 60, chaque mode de transport identifié est associé à une catégorisation. Cette catégorisation est dite positive pour identifier un mode de transport comme autorisant une ouverture de la mallette. Inversement, la catégorisation est dite négative pour engendrer une instruction de blocage de l’ouverture de la mallette ou, à tout le moins, une absence d’instruction d’ouverture et/ou de déverrouillage.

L’unité informatique 6 est connectée aux différents composants de la mallette pour effectuer l’acquisition de données et le traitement de celles-ci de la façon décrite par la suite, à savoir : l’unité informatique est connectée au bouton 4 pour recevoir de ce dernier un signal de demande d’ouverture ; une unité informatique est connectée aux actionneurs électromécaniques 3 de façon à leur transmettre un signal de déclenchement ; l’unité informatique est connectée à l’accéléromètre 5 pour recevoir des données procurées par l’accéléromètre.

Dans ce contexte, l’unité informatique est paramétrée selon l’invention pour : collecter des données procurées par l’accéléromètre 5 ; traiter, voire filtrer, en « temps » et en « espace », les données dont le résultat sera un ensemble fini de variables d’état caractéristiques de la scène courante ; il est noter que ces variables d’état caractéristiques peuvent être utilisées pour former tout ou partie du jeu de coordonnées de la base de données ; effectuer une comparaison des données procurées par l’accéléromètre (ou plus généralement des états caractéristiques identifiés) avec les données de la base de données 60 incluant des données représentatives de différents modes de transport ; déterminer un mode de transport en cours à l’aide de ladite comparaison et collecter la catégorisation du mode de transport en cours, la comparaison effectuée par l’unité informatique permettant de corréler des données de l’accéléromètre avec des données d’un mode de transport de la base de données et, en conséquence, d’extraire la catégorisation du mode de transport corrélé ; autoriser ou non, après un premier actionnement du bouton 4 de demande d’ouverture, un déclenchement des actionneurs électromécaniques en fonction de la catégorisation.

Comme indiqué précédemment, l’unité informatique autorise le déclenchement des actionneurs électromécaniques si le mode de transport identifié est associé à une catégorisation positive et, inversement, ne déclenche pas les actionneurs électromécaniques si la catégorisation associée au mode de transport identifié est négative.

Pour ce faire, l’unité informatique 6 collecte à une fréquence d’échantillonnage prédéterminée selon une fenêtre de période fixée, les mesures d’accélération obtenues par l’accéléromètre.

Par ailleurs, l’unité informatique peut en outre être paramétrée pour déclencher une demande de confirmation d’une demande d’ouverture. Dans ce cas, la mallette peut comprendre un élément vibrateur 7 connecté à l’unité informatique 6 et susceptible d’être déclenché par celle-ci en cas de demande de confirmation d’une demande d’ouverture.

En outre, l’unité informatique peut alors être paramétrée pour détecter un deuxième actionnement du bouton de demande d’ouverture en tant que confirmation d’une demande d’ouverture.

Selon un mode de réalisation envisageable, la mallette intègre un inclinomètre 8 connecté à l’unité informatique 6, de telle sorte que cette dernière puisse recevoir des données fournies par l’inclinomètre. Alors, l’unité informatique fixée paramétrée pour autoriser ou non un premier actionnement du bouton 4 de demande d’ouverture, un déclenchement du ou des actionneurs électromécaniques en fonction des données procurées par l’inclinomètre.

Bien entendu, ces données sont croisées avec celles fournies par l’accéléromètre et l’unité informatique est paramétrée pour autoriser ou non l’ouverture de la mallette selon différents scénarios prédéterminés et prévoyant des cas d’inclinaison de la mallette dans le contexte des différents moyens de transport et/ou d’usage.

Selon une autre caractéristique de l’invention, la base de données 60 incluant des données représentatives de différents modes de transport comprend des caractéristiques numériques parmi lesquelles des caractéristiques numériques de moyens de transport et/ou d’usage de transport, constitués notamment par des données temporelles et/ou fréquentielles (ou plus généralement des états caractéristiques identifiés pour la scène courante). Ainsi, les caractéristiques numériques peuvent comprendre une fréquence caractéristique d’un mode de transport ainsi que les fréquences harmoniques de la fréquence caractéristique.

Ces caractéristiques numériques peuvent également comprendre des fréquences caractéristiques d’un moyen de transport (en particulier un véhicule routier) incluant une fréquence d’oscillation des masses suspendues et une fréquence d’oscillation des masses non suspendues.

L’unité informatique peut en outre être paramétrée pour recevoir et traiter des données provenant d’autres capteurs intégrés le cas échéant à la mallette, tels qu’un microphone, un capteur de pression, un capteur de température, un capteur de luminosité...

En référence à la figure 2, on décrit le processus d’acquisition et de traitement de données par l’unité informatique 6 d’une mallette selon l’invention.

Les données captées par l’accéléromètre 5 trois axes sont celles illustrées par un graphe 20, dans lesquelles sont représentés les signaux captés selon un axe Z (courbe 200), selon un axe X (courbe 201) et selon un axe Y (courbe 202).

De ces signaux, sont extraites des données temporelles telles qu’illustrée par le graphe 21 et les données fréquentielles telles qu’illustrées par le graphe 22.

Dans le domaine temporel, le module, la moyenne, l’écart-type, le minimum, le maximum, l’énergie, les coefficients d’auto-régression, le kurtosis et l’asymétrie des signaux de l’accéléromètre selon la fenêtre de temps donnée sont calculés par l’unité informatique 6.

Dans le domaine fréquentiel (après une transformée de Fourrier discrète), les fréquences vibratoires caractéristiques correspondent aux fréquences dont les magnitudes ou les puissances mécaniques sont les plus élevées sont extraites du spectre.

Par exemple, dans le cas où la mallette est portée à la main, les fréquences caractéristiques sont le rythme de la marche (1 ,8 Hz) et ses harmoniques (3.6, 5.4, 7.2, ... Hz). Dans le cas où la mallette est transportée dans un véhicule routier, deux fréquences caractérisent le système, c’est-à-dire la fréquence d’oscillation des masses suspendues (2 à 4 Hz) et la fréquence des masses non suspendues (12 à 14 Hz). Préalablement, la base de données 60 de l’unité informatique est renseignée à l’aide d’un système expert entraîné (de type classificateur vectoriel, réseau de neurones, modèle paramétrie, ...). Ainsi, différents modes de transport sont classifiés et répertoriés tels qu’illustrés par le graphe 23.

A l’aide d’enregistrements de référence pris sur différents moyens de transport (voiture, train, avion...), ou en différents lieux (escalator, ascenseur, ...) ou encore selon l’usage (porté à la main, roulé, ... ) l’entraînement du système expert est réalisé par des méthodes dites itératives bien connues de l’homme du métier.

En fonction de l’ensemble des variables temporelles et fréquentielles collectées par l’unité informatique 6, la situation courante de transport et/ou d’usage de la mallette ainsi que le niveau de confiance sont calculés. L’unité informatique 6 de la mallette est paramétrée selon la situation reconnue et le niveau de confiance, de telle sorte que l’autorisation de déverrouillage ou d’ouverture de l’ouvrant soit donnée ou non.

Si le niveau de confiance est trop faible, une confirmation d’ouverture peut être demandée à un utilisateur.