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Title:
BSAS POWDER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/101368
Kind Code:
A3
Abstract:
The invention relates to a powder that contains at least 95% in number of molten grains having the following composition, in mass percent on the basis of oxides and for a total of 100%:- 0 ≤ BaO ≤ 40.8%, - 0 ≤ SrO ≤ 31.8%, - 27.2% ≤ AI2O3 ≤ 31.3%,-32% ≤ SiO2 ≤ 36.9%, - other species ≤ 1%, wherein at least the content of one of BaO and SrO oxides is higher than 0.3%, and the size of said grains ranges from 5 to 150 microns.

Inventors:
MARLIN SAMUEL (FR)
WALLAR HOWARD (US)
Application Number:
PCT/FR2009/050228
Publication Date:
January 21, 2010
Filing Date:
February 13, 2009
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN CT RECHERCHES (FR)
MARLIN SAMUEL (FR)
WALLAR HOWARD (US)
International Classes:
C04B35/195; C04B35/653
Foreign References:
US20040151840A12004-08-05
EP1591432A22005-11-02
EP1044943A12000-10-18
FR2927272A12009-08-14
FR2921204A12009-03-20
Attorney, Agent or Firm:
SARTORIUS, Jérôme (3 rue de Penthièvre, Paris, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Poudre comportant au moins 95 % en nombre de grains fondus, présentant la composition chimique suivante, en pourcentages massiques sur la base des oxydes, et pour un total de 100 % :

- 0 < BaO < 40,8%,

- 0 < SrO < 31 ,8%,

- 27,2% < AI 2 O 3 <31 , 3%,

- 32% < SiO 2 < 36,9%, - Autres espèces < 1%, au moins la teneur d'un des oxydes BaO et SrO étant supérieure à 0,3 %, la taille desdits grains étant comprise entre 5 à 150 microns.

2. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits grains présentent la composition chimique suivante : - 4,6% < BaO < 37,2%, et/ou

- 2,8% < SrO < 28,2%, et/ou

- 27,5% <AI 2 O 3 <30,8%, et/ou

- 32,4% < SiO 2 < 36,3%, et/ou

- Autres espèces < 0,7%.

3. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits grains présentent la composition chimique suivante :

- 25,9% < BaO < 35,4%, et/ou,

- 4,2% < SrO < 1 1 ,7%, et/ou,

- 27,7% <AI 2 O 3 <28,7%, et/ou - 32,1 % < SiO 2 < 33,8%, et/ou

- Autres espèces < 0,5%.

4. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits grains présentent la composition chimique suivante :

- 29,8% < BaO < 33,6%, et/ou - 5,7% < SrO < 8,6%, et/ou

- 27,9% <AI 2 O 3 < 28,3%, et/ou

- 32,9% < SiO 2 < 33,3%.

5. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits grains présentent la composition chimique suivante :

- BaO : 31 ,7%, et/ou

- SrO : 7,1 %, et/ou - AI 2 O 3 : 28,1 %, et/ou

- SiO 2 : 33,1%.

6. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la taille desdits grains est supérieure à 10 microns.

7. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la taille desdits grains est inférieure à 125 microns.

8. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle la taille desdits grains est inférieure à 45 microns.

9. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, présentant une taille médiane D 50 inférieure à 40 microns.

10. Poudre selon la revendication précédente, présentant une taille médiane D 50 comprise entre 10 et 15 μm.

1 1. Poudre selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, présentant une taille médiane D 50 supérieure à 20 microns.

12. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les grains sont au moins en partie cristallisés.

13. Poudre selon la revendication précédente dans laquelle les phases celsian et hexacelsian représentent au total plus de 10 % en volume desdits grains.

14. Poudre selon la revendication précédente dans laquelle les phases celsian et hexacelsian représentent au total plus de 20 % en volume desdits grains.

15. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, lesdits grains représentant plus de 99 % en nombre des particules de ladite poudre.

16. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle plus de 80% en masse desdits grains présentent une homogénéité chimique telle que : l'écart-type relatif pour SiO 2 , σ R S ιθ 2 , est inférieur à 4%, et

l'écart-type relatif pour AI 2 O 3 , σ R A12 03, est inférieur à 4%, et l'écart-type relatif pour BaO, σ R Ba o, est inférieur à 15%, et l'écart-type relatif pour SrO, σ R Sr o, est inférieur à 15%, l'écart-type relatif σ R pour un oxyde étant calculé par la formule suivante : σ R = 10O x (σ / z ), où

n désigne le nombre de mesures, supérieur à 3, en des emplacements choisis de manière aléatoire dans le grain considéré, z, désigne la teneur massique de l'oxyde considéré mesurée localement à l'emplacement « / » du grain, et z désigne la teneur massique moyenne de l'oxyde considéré dans le grain, obtenue en moyennant arithmétiquement les valeurs z,.

17. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle l'écart-type relatif pour SiO 2 , σ R S ιθ 2 , est inférieur à 3%, et/ou - l'écart-type relatif pour AI 2 O 3 , σ R A12 03, est inférieur à 3%, et/ou l'écart-type relatif pour BaO, σ R Ba o, est inférieur à 10%, et/ou l'écart-type relatif pour SrO, σ R Sr o, est inférieur à 10%.

18. Poudre selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les écarts-types relatifs σ R ' sur les teneurs en oxydes de la poudre, en ne considérant que des grains présentant la composition chimique suivante, en pourcentages massiques sur la base des oxydes, et pour un total de 100 % :

- 0 < BaO < 40,8%,

- 0 < SrO < 31 ,8%,

- 27,2% < AI 2 O 3 <31 , 3%, - 32% < SiO 2 < 36,9%, autres espèces < 1%, au moins la teneur d'un des oxydes BaO et SrO étant supérieure à 0,3 %, la taille desdits grains étant comprise entre 5 à 150 microns, sont tels que : l'écart-type relatif pour SiO 2 , σ R ' S ιθ 2 , est inférieur à 4%, et - l'écart-type relatif pour AI 2 O 3 , σ R αι 2 o3, est inférieur à 4%, et l'écart-type relatif pour BaO, σ' R B ao, est inférieur à 15%, et l'écart-type relatif pour SrO, σ' R s r o, est inférieur à 15%,

l'écart-type relatif σ R ' pour un oxyde étant calculé par la formule suivante :

σ R ' = 100 x (σ7 z'), où

n' désigne le nombre de grains considérés, supérieur à 5, - z', désigne la teneur massique de l'oxyde dans le grain « / » de la poudre,

- z ' désigne la teneur massique moyenne de l'oxyde considéré sur les « n' » grains choisis.

19. Poudre selon la revendication précédente, dans laquelle : l'écart-type relatif pour SiO 2 , σ R ' S ιθ2, est inférieur à 1 ,5%, et/ou - l'écart-type relatif pour AI 2 O 3 , σ R ' A ι 2 o3, est inférieur à 1 ,5%, et/ou l'écart-type relatif pour BaO, σ' R Ba o, est inférieur à 6%, et/ou l'écart-type relatif pour SrO, σ' R Sr o, est inférieur à 6%.

20. Procédé de fabrication d'une poudre, comportant les étapes suivantes : a) préparation d'une charge de départ comportant des précurseurs de BSAS, b) fusion de la charge de départ de manière à former un bain de liquide en fusion ; c) solidification du liquide en fusion; d) optionnellement, réduction granulométrique et/ou sélection granulométrique et/ou déferrage et/ou atomisation et/ou agglomération puis consolidation par traitement thermique, la charge de départ étant déterminée de manière qu'à l'issue de l'étape c) ou de l'étape d) la poudre soit conforme à l'une quelconque des revendications précédentes.

21. Procédé selon la revendication précédente dans lequel, à l'étape b), le bain est maintenu en fusion pendant une durée supérieure à 10 secondes.

22. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel, à l'étape b), le bain est maintenu en fusion pendant une durée supérieure à 1 minute.

23. Procédé selon l'une quelconque des revendications 20 à 22, dans lequel, à l'étape c), le bain de liquide en fusion est coulé de manière à former un filet de liquide en fusion, ledit filet étant dispersé en gouttelettes liquides.

24. Procédé de fabrication d'une barrière environnementale, notamment pour protéger des parois d'une turbine à gaz, par projection flamme ou projection plasma d'une matière fondue obtenue à partir d'un mélange de départ comportant une poudre selon l'une quelconque des revendications 1 à 19.

25. Dispositif choisi parmi une turbine à gaz, un échangeur de chaleur et un moteur à combustion interne, comportant une barrière environnementale obtenue à partir d'une poudre selon l'une quelconque des revendications 1 à 19 ou au moyen d'un procédé selon l'une quelconque des revendications 20 à 24.

Description:

Poudre de BSAS Les matériaux composites à base de carbure de silicium (SiC), et particulièrement les composites SiC-SiC, présentent des propriétés mécaniques à hautes températures particulièrement utiles dans des applications telles que des turbines à gaz, des échangeurs de chaleur, des moteurs à combustion interne, etc.

Dans des environnements aqueux, c'est-à-dire en présence d'eau et/ou de vapeur d'eau, les composites à base de carbure de silicium ont cependant tendance à se dégrader, comme cela est décrit notamment dans US 6,254,935. Pour protéger ces composites, on applique classiquement une barrière environnementale, en anglais « environnemental barrier coating », en particulier sous la forme d'un ensemble de couches de silico-aluminate de baryum-strontium (BSAS). Avantageusement, une barrière environnementale de BSAS évite une dégradation trop rapide des composites dans un environnement oxydant aqueux, notamment en présence de vapeur d'eau, à haute température. L'utilisation de BSAS comme élément de barrière environnementale est par exemple décrite dans US 2005/238888, US 6,787,195, US 7,226,668 ou dans l'article « Residual stresses and their effects on the durability of environmental barrier coating for Sic ceramics », de Kang N. Lee et al., J. Am. Ceram. Soc, 88 [12] 3483-3488 (2005) ou encore dans l'article « Upper température limit of environmental barrier coating based on Mullite and BSAS » de Kang N. Lee et al., J. Am. Ceram. Soc, 86 [8] 1299-1306 (2003).

La barrière environnementale peut être fabriquée suivant différentes techniques, et en particulier par projection plasma, ou par imprégnation à partir d'une solution sol-gel ou d'une barbotine, puis traitement thermique. Les poudres utilisées peuvent être des mélanges des différents oxydes de base du BSAS, ou des précurseurs de ces oxydes, ou des poudres de particules de BSAS formées par exemple par frittage de tels mélanges de poudres. Lors d'une projection plasma, les matières premières sont pulvérisées sous forme de fines gouttelettes sur le substrat où elles refroidissent très rapidement, formant ainsi une barrière environnementale de structure lamellaire, amorphe à plus de 90 % en volume, comme décrit dans US 6,254,935. II existe un besoin permanent pour des barrières environnementales à base de

BSAS présentant une efficacité améliorée et pour des procédés permettant de fabriquer de telles barrières environnementales.

Un but de l'invention est de satisfaire ce besoin.

Résumé de l'invention

Selon l'invention, on atteint ce but au moyen d'une poudre comportant au moins 95%, de préférence au moins 99%, de préférence encore sensiblement 100% en nombre, de grains fondus et de préférence coulés, lesdits grains présentant la composition chimique suivante, dite « composition conforme à l'invention », en pourcentages massiques sur la base des oxydes, et pour un total de 100 % :

- 0 < BaO < 40,8%, de préférence 4,6% < BaO < 37,2%, de préférence 25,9% < BaO < 35,4%, de préférence 29,8% < BaO < 33,6%, de préférence encore BaO : sensiblement égal à 31 ,7%, - 0 < SrO < 31 ,8%, de préférence 2,8% < SrO < 28,2%, de préférence

4,2% < SrO < 11 ,7%, de préférence 5,7% < SrO < 8,6%, de préférence encore sensiblement égal à 7,1%,

- 27,2% < AI 2 O 3 < 31 ,3%, de préférence 27,5% < AI 2 O 3 < 30,8%, de préférence 27,7% < AI 2 O 3 < 28,7%, de préférence 27,9% < AI 2 O 3 < 28,3%, de préférence encore AI 2 O 3 : sensiblement égal à 28,1 %,

- 32% < SiO 2 < 36,9%, de préférence 32,4% < SiO 2 < 36,3%, de préférence 32,1 % [problème] < SiO 2 < 33,8%, de préférence 32,9% < SiO 2 < 33,3% de préférence encore SiO 2 : sensiblement égal à 33,1 %.

- Autres espèces : < 1 %, de préférence < 0,7%, de préférence encore < 0,5%, au moins la teneur d'un des oxydes BaO et SrO, voire la teneur de chacun de ces oxydes, étant supérieure à 0,3 %, la taille desdits grains (présentant une composition conforme à l'invention) étant comprise entre 5 à 150 microns.

La fusion des matières premières, nécessaire pour fabriquer cette poudre, permet une distribution des différents oxydes au sein des grains plus homogène que la distribution de ces oxydes dans les particules frittées utilisées selon la technique antérieure. Elle permet également une distribution plus homogène des différents oxydes entre les grains de la poudre.

Ces effets de la fusion sont encore accrus lorsque le liquide en fusion a été maintenu sous cette forme pendant plusieurs secondes, de préférence pendant au moins 10 secondes, de préférence au moins une minute.

Sans être liés par cette théorie, les inventeurs considèrent que c'est cette grande homogénéité de la poudre et des grains de la poudre qui améliore la durée de vie de la barrière environnementale, en particulier dans un environnement aqueux.

Cette homogénéité permet en effet d'augmenter l'uniformité chimique du dépôt. Elle conduit donc à une homogénéité de dilatation thermique supérieure à celle d'une barrière obtenue avec les poudres de l'art antérieur. Il en résulte une diminution de la quantité de microfissures dans la couche de BSAS formée, ce qui permet de mieux protéger le substrat des éléments agressifs, notamment de la vapeur d'eau. La meilleure homogénéité chimique de la barrière obtenue à partir d'une poudre de l'invention permet en outre, avantageusement, de construire des modèles de durée de vie plus prévisibles.

De préférence, les grains présentant une composition conforme à l'invention représentent plus de 97 % en masse, de préférence plus de 99 %, de préférence encore plus de 99,9 %, de préférence 100 % des particules de la poudre selon l'invention.

La poudre selon l'invention peut encore comporter une ou plusieurs des caractéristiques optionnelles suivantes :

- La taille médiane D 50 de la poudre est supérieure à 20 microns et/ou inférieure à 40 microns, une taille médiane d'environ 30 microns étant bien adaptée. - La taille des grains peut être supérieure à 5 microns, voire supérieure à 10 microns, voire même à 45 microns et/ou inférieure à 140 microns, voire inférieure à 125 microns ou inférieure à 75 microns.

- En variante, la taille des grains peut être supérieure à 10 microns et/ou inférieure à 45 microns, la taille médiane étant alors de préférence comprise entre 10 et 15 μm. - Les grains sont au moins en partie cristallisés, notamment sous les phases celsian et hexacelsian. En particulier, la poudre selon l'invention peut comporter plus de 90%, de préférence plus de 95%, de préférence encore plus de 99%, en nombre, voire être constituée de grains dans lesquels les phases celsian et hexacelsian représentent au total plus de 10 % en volume, voire plus de 15 %, voire même plus de 20 % en volume desdits grains.

- La composition molaire des grains est

(BaO) 1-x .(SrO) x .AI 2 O 3 .SiO 2 (1 ) avec 0≤x<1 , de préférence 0,1 <x<0,9, de préférence 0,15 < x < 0,4, de préférence encore O,2 ≤ x < 0,3. - Dans un mode de réalisation, la poudre contient moins de 1% massique de mullite, de préférence moins de 0,1 % massique de mullite, voire pas de mullite.

L'invention concerne encore un procédé de fabrication d'une poudre selon l'invention comportant les étapes suivantes :

a) préparation d'une charge de départ comportant des précurseurs de BSAS, de préférence au moins en partie sous forme solide, de préférence tous sous forme solide ; b) fusion de la charge de départ de manière à former un bain de liquide en fusion ; c) solidification du liquide en fusion, après coulage optionnel du bain de liquide en fusion ; d) optionnellement, réduction granulométrique, en particulier par broyage, et/ou sélection granulométrique et/ou déferrage et/ou atomisation et/ou agglomération puis consolidation par traitement thermique, les paramètres du procédé, notamment la charge de départ, et en particulier la nature et la quantité des précurseurs de la charge de départ, étant déterminés de manière à obtenir, à l'issue de l'étape c) ou de l'étape d), une poudre conforme à l'invention.

Avantageusement, ce procédé permet de fabriquer des grains de BSAS de façon plus productive que par des procédés par frittage. Les grains présentent en outre avantageusement une grande homogénéité chimique, c'est-à-dire que sensiblement tous les grains de la poudre présentent une composition chimique sensiblement identique.

La poudre obtenue par ce procédé est d'une très grande pureté, notamment elle ne contient pas de mullite. Avantageusement, cette pureté permet de réduire la vitesse de corrosion à la vapeur d'eau.

A l'étape b), la fusion peut notamment être effectuée au moyen d'une torche plasma, d'un four à plasma, d'un four à induction, ou, de préférence, d'un four à arc. De préférence, le temps de maintien en fusion est supérieur à 10 secondes, de préférence à 1 minute, ce qui exclut l'utilisation d'une torche plasma. L'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'une barrière environnementale, notamment pour protéger des parois d'une turbine à gaz, d'un échangeur de chaleur ou d'un moteur à combustion interne, par projection flamme ou projection plasma d'une matière fondue obtenue à partir d'un mélange de départ comportant une poudre selon l'invention. Le mélange de départ peut ne contenir que des grains selon l'invention, mais en variante, on peut ajouter d'autres grains, et en particulier des grains de mullite. Ces autres grains peuvent notamment favoriser l'accord dilatométrique entre le substrat et la barrière environnementale de BSAS.

L'invention concerne enfin une turbine à gaz, un échangeur de chaleur, et un moteur à combustion interne comportant une barrière environnementale obtenue à partir d'une poudre selon l'invention.

Comme on le verra plus en détail dans la suite de la description, cette barrière environnementale présente avantageusement une homogénéité chimique très élevée et s'avère particulièrement résistante dans le temps.

Brève description de figures

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront encore à la lecture de la description qui va suivre et à l'examen du dessin annexé dans lequel : - la figure 1 représente les diagrammes de diffraction X obtenus pour une poudre d'un exemple comparatif (référencé « 2 ») et pour une poudre conforme à l'invention (référencée « 1 »), l'axe des abscisses représentant le domaine angulaire 2θ considéré, les pics de diffraction repérés « B » étant des pics de diffraction de BSAS et les pics de diffraction repérés « M » étant des pics de diffraction de mullite ; - les figures 2 et 3 représentent des cartographies d'une poudre selon l'invention et d'une poudre selon la technique antérieure, respectivement. Quatre photographies permettent de visualiser, pour chaque cartographie, la distribution des éléments baryum, strontium, silicium et aluminium.

Définitions

Les percentiles ou « centiles » 10 (D 10 ), 50 (D 50 ), et 90 (D 90 ) sont les tailles de grains correspondant aux pourcentages, en nombre, de 10 %, 50 %, et 90 % respectivement, sur la courbe de distribution granulométrique cumulée des tailles de grains de la poudre, les tailles de grains étant classées par ordre croissant. Par exemple, 10 %, en volume, des grains de la poudre ont une taille inférieure à D 10 et

90 % des grains en volume ont une taille supérieure à D 10 . Les percentiles peuvent être déterminés à l'aide d'une distribution granulométrique réalisée à l'aide d'un granulomètre laser. D 50 correspond à la « taille médiane » d'un ensemble de grains, c'est-à-dire la taille divisant les grains de cet ensemble en première et deuxième populations égales en nombre, ces première et deuxième populations ne comportant que des grains présentant une taille supérieure, ou inférieure respectivement, à la taille médiane.

On appelle « taille » d'une particule sa plus grande dimension mesurée sur une image de cette particule. La mesure de la taille des particules d'une poudre s'effectue à partir d'une image de cette poudre versée sur un feutre autocollant.

Par « précurseur » de BSAS, on entend un constituant dont au moins un des éléments est susceptible d'être incorporé dans du BSAS d'un grain selon l'invention lors de sa fabrication. Les poudres de particules frittées de BSAS utilisées selon la technique antérieure, les poudres d'alumine, de silice, de BaO, de BaCO 3 , de SrO et de SrCO 3 sont des exemples de précurseurs.

Par « impuretés», on entend les constituants inévitables, introduits nécessairement avec les matières premières ou résultant de réactions avec ces constituants. Les impuretés ne sont pas des constituants nécessaires, mais seulement tolérés. Les « autres espèces » constituant le complément à 100 % des grains présentant une composition conforme à l'invention comprennent les impuretés et, de préférence, sont constituées des impuretés. Par « produit fondu », on entend un produit obtenu par solidification par refroidissement, d'un bain de liquide en fusion.

Par « produit coulé », on entend un produit obtenu par un procédé dans lequel un bain de liquide en fusion a été préparé, puis versé, par exemple dans un moule, pour refroidir. Le versement peut aussi être effectué dans un liquide ou être utilisé pour produire un filet de liquide en fusion. Un soufflage, par exemple avec un gaz, peut alors être effectué à travers ce filet pour produire des gouttelettes.

Un « bain de liquide en fusion » est une masse qui, pour conserver sa forme, doit être contenue dans un récipient. Un bain de liquide en fusion peut contenir des parties solides, mais en quantité insuffisante pour qu'elles puissent structurer ladite masse.

Dans la formule (1 ) donnant une composition molaire préférée des grains selon l'invention, 0 < x < 1. Lorsque x est égal à 0, les grains selon l'invention sont constitués d'aluminosilicate de strontium (SAS). Lorsque x est égal à 1 , les grains selon l'invention sont constitués d'aluminosilicate de baryum (BAS). Par souci de clarté, dans la présente description, on entend par « BSAS » tous les produits de

BSAS, de SAS ou de BAS présentant une composition conforme à l'invention, et notamment les produits dont la composition répond à la formule (1 ), même si x = 0 ou x = 1.

Pour fabriquer une poudre selon l'invention, on peut procéder suivant un procédé comportant les étapes a) à d), notamment comme décrit en détail ci-après.

A l'étape a), des poudres de précurseurs sont mélangées de manière à constituer un mélange sensiblement homogène. De préférence, les précurseurs comportent, de préférence sont constitués par, des oxydes, notamment BaO, SrO, SiO 2 et AI 2 O 3 , et/ou des précurseurs de ces oxydes, par exemple sous forme de carbonate ou de nitrate, et/ou des poudres de BSAS selon la technique antérieure.

Selon l'invention, l'homme du métier ajuste la composition de la charge de départ de manière à obtenir, à l'issue de l'étape b) de fusion, une masse de liquide en fusion présentant une composition conforme à celle des grains selon l'invention.

L'analyse chimique des grains est généralement sensiblement identique à celle de la charge de départ, au moins en ce qui concerne les éléments Ba, Sr, Al et Si. En outre, le cas échéant, par exemple pour tenir compte de la présence d'oxydes volatils, ou pour tenir compte de la perte en SiO 2 lorsque la fusion est opérée dans des conditions réductrices, l'homme du métier sait comment adapter la composition de la charge de départ en conséquence.

De préférence, aucun ingrédient autre que BaO, SrO, SiO 2 , AI 2 O 3 , des précurseurs de ces oxydes et une poudre de particules de BSAS selon la technique antérieure, notamment frittées ou obtenues par « spray pyrolyse », n'est introduit volontairement dans la charge de départ, les autres oxydes présents étant des impuretés.

A l'étape b), la charge de départ est fondue, de préférence dans un four à arc électrique. L'électrofusion permet en effet la fabrication de grandes quantités de produit avec des rendements intéressants. Mais tous les fours connus sont envisageables, comme un four à induction, un four solaire ou un four à plasma par exemple, pourvu qu'ils permettent de faire fondre, de préférence complètement, la charge de départ. Les conditions peuvent être oxydantes ou réductrices, de préférences oxydantes. Si la fusion se déroule sous atmosphère réductrice, il sera cependant nécessaire de réaliser ensuite un traitement thermique dans une atmosphère oxygénée visant à ré-oxyder la poudre de BSAS obtenue.

Pour obtenir une poudre bien oxydée, il est donc préférable d'opérer la fusion dans des conditions oxydantes.

De préférence, la fusion en conditions oxydantes s'effectue en arcs courts.

A l'étape b), la fusion est de préférence réalisée grâce à l'action combinée d'un arc électrique, court ou long, ne produisant pas de réduction, et d'un brassage favorisant la réoxydation des produits.

On peut utiliser le procédé de fusion à l'arc décrit dans le brevet français n° 1 208 577 et ses additions n° 75893 et 82310.

Ce procédé consiste à utiliser un four à arc électrique dont l'arc jaillit entre la charge et au moins une électrode écartée de cette charge et à régler la longueur de l'arc pour que son action réductrice soit réduite au minimum, tout en maintenant une atmosphère oxydante au-dessus du bain de liquide en fusion et en brassant ledit bain, soit par l'action de l'arc lui-même, soit en faisant barboter dans le bain un gaz oxydant (air ou oxygène, par exemple) ou encore en ajoutant au bain des substances dégageant de l'oxygène telles que des peroxydes.

Le liquide résultant de la fusion est de préférence maintenu en fusion pendant une durée minimale, de préférence supérieure à 10 secondes, de préférence encore supérieure à 1 minute, de manière à favoriser son homogénéisation chimique. La durée de maintien sous la forme liquide pendant une durée supérieure à 10 secondes permet d'obtenir un liquide particulièrement homogène avant le coulage. Au contraire, les gouttelettes obtenues par projection plasma lors de la fabrication de barrières environnementales selon la technique antérieure sont classiquement formées par fusion d'une poudre de grains frittes ou d'un mélange de poudres des oxydes précurseurs de BSAS mais sont refroidies pratiquement immédiatement après leur fusion, ce qui ne favorise pas l'homogénéisation chimique.

A l'étape c), le bain de liquide en fusion est de préférence coulé. Il peut être versé dans un moule, dans un liquide de refroidissement, par exemple de l'eau, ou être dispersé, par exemple par soufflage, tous ces procédés étant bien connus.

En particulier, un filet du liquide en fusion peut être dispersé en petites gouttelettes liquides qui, par suite de la tension superficielle, prennent, pour la majorité d'entre elles, une forme sensiblement sphérique. Cette dispersion peut être opérée par soufflage, notamment avec de l'air et/ou de la vapeur d'eau, ou par tout autre procédé d'atomisation d'une matière fondue connu de l'homme de l'art. Le refroidissement résultant de la dispersion conduit à la solidification des gouttelettes liquides. On obtient alors des grains de BSAS fondus et coulés présentant classiquement une taille de 0,1 à 4 mm.

En variante, le bain en fusion peut être coulé dans de l'eau, sans soufflage.

Dans un mode de réalisation, la vitesse de refroidissement est adaptée de manière à cristalliser au moins 10 % en volume, voire au moins 20 % en volume, de la matière en cours de solidification. Il faut donc alors éviter un refroidissement trop brutal ou prévoir un traitement thermique de cristallisation. A l'étape d), la taille des produits fondus et coulés obtenus à l'étape c) est éventuellement ajustée. A cet effet, les blocs ou les grains fondus et coulés peuvent être broyés, puis subir un tri granulométrique.

Avant l'opération de tri granulométrique, qui peut notamment être réalisée par tamisage ou par séparation à air, les particules peuvent subir un traitement de déferrage visant à réduire, voire éliminer, les particules magnétiques éventuellement introduites dans la poudre de BSAS lors de l'étape de broyage.

Après l'étape c), ou, le cas échéant, après l'étape d), la poudre peut également être encore transformée par atomisation, ou par agglomération puis consolidation par traitement thermique, afin d'être parfaitement adaptée à l'application visée. Notamment pour des applications par projection, la taille des grains est de préférence supérieure à 5 microns, voire supérieure à 10 microns, voire même à 45 microns et/ou inférieure à 140 microns, voire inférieure à 125 microns ou inférieure à 75 microns. Les tailles sont de préférence choisies en fonction de l'épaisseur et de la porosité souhaitées pour la barrière environnementale, et peuvent notamment être dans les plages suivantes : 10-63 ; 5-25 ; 10-45 ; 45-75 ; 45-125 microns.

Notamment pour des applications impliquant un coulage d'une barbotine, la taille des grains est de préférence inférieure à 45 microns, le diamètre médian étant de préférence compris entre 10 et 15 μm.

La poudre selon l'invention peut être amorphe si le refroidissement a été très rapide, ou partiellement cristallisée. A la différence de grains amorphes, des grains partiellement cristallisés ne sont pas transparents. En particulier, la poudre selon l'invention peut comporter plus de 90%, voire plus de 95%, ou encore plus de 99%, en nombre, voire être constituée de grains dans lesquels les phases celsian et hexacelsian représentent au total plus de 10 % en volume, voire plus de 15 %, voire même plus de 20 % en volume.

La quantité de phases celsian et hexacelsian est classiquement déterminée par une mesure par diffraction X sur poudre en utilisant la méthode de Rietveld avec un étalon externe et en appliquant la correction de Briendley.

L'écart-type « σ » pour estimer l'homogénéité de la distribution d'un oxyde dans un grain peut être évalué par « n » mesures ou « pointés », en des emplacements choisis de manière aléatoire dans le grain, de la manière suivante :

z, désigne la teneur massique de l'oxyde considéré mesurée localement à l'emplacement du pointé « / » dans le grain, et z désigne la teneur massique moyenne de l'oxyde considéré dans le grain, obtenue

en moyennant arithmétiquement les valeurs Z 1 , c'est-à-dire z = — V z, . ι=l

De préférence n est supérieur à 3, de préférence à 5, de préférence encore à 10.

L'écart-type relatif ou « coefficient de variation », noté σ R , exprimé en pourcentage de la moyenne est calculé de la manière suivante :

σ R = 100 x (σ / z )

Dans un mode de réalisation selon l'invention, plus de 80%, voire plus de 90% en masse, plus de 95%, plus de 99%, et même sensiblement 100% des grains présentent des écarts-types relatifs σ R suivants :

- Pour SiO 2 : σ R S ιθ 2 est inférieur à 4%, de préférence inférieur à 3 %, de préférence inférieur à 1 %, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- Pour AI 2 O 3 : σ R A12 03 est inférieur à 4%, de préférence inférieur à 3 %, de préférence inférieur à 1 %, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- Pour BaO : σ R Ba o est inférieur à 15%, de préférence inférieur à 10%, de préférence inférieur à 3%, de préférence encore inférieur à 1%, et

- Pour SrO : σ R Sr o est inférieur à 15%, de préférence inférieur à 10%, de préférence inférieur à 3%, de préférence encore inférieur à 1%. Dans un mode de réalisation selon l'invention, plus de 40%, en masse, voire plus de 60%, plus de 80%, plus de 95%, plus de 99%, et même sensiblement 100% des grains présentent des écarts-types relatifs σ R suivants :

- Pour SiO 2 : σ R S ιθ 2 est inférieur à 3 %, de préférence inférieur à 1 %, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- Pour AI 2 O 3 : σ R A1203 est inférieur à 3 %, de préférence inférieur à 1 %, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- Pour BaO : σ R Ba o est inférieur à 10%, de préférence inférieur à 3%, de préférence encore inférieur à 1%, et - Pour SrO : σ R Sr o est inférieur à 10%, de préférence inférieur à 3%, de préférence encore inférieur à 1 %.

Dans un mode de réalisation selon l'invention, plus de 20%, en masse, voire plus de 30%, plus de 40%, plus de 50%, voire plus de 60%, des grains présentent des écarts-types relatifs σ R suivants : - Pour SiO 2 : σ R S ιθ 2 est inférieur à 1 %, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- PoUr AI 2 O 3 : σ R A1203 est inférieur à 1%, de préférence encore inférieur à 0,5%, et

- Pour BaO : σ R Ba o est inférieur à 3 %, de préférence encore inférieur à 1 %, et

- Pour SrO : σ R Sr o est inférieur à 3 %, de préférence encore inférieur à 1 %.

Dans un mode de réalisation selon l'invention, plus de 10%, en masse, voire plus de 15%, plus de 20%, plus de 25 %, voire plus de 30 %, des grains présentent des écarts-types relatifs σ R suivants :

- Pour SiO 2 : σ R S ιθ 2 est inférieur à 0,5%, et

- Pour AI 2 O 3 : σ R A12 03 est inférieur à 0,5%, et

- Pour BaO : σ R Ba o est inférieur à 1%, et - Pour SrO : σ R Sr o est inférieur à 1%.

L'écart-type « σ ' » pour estimer l'homogénéité de la distribution d'un oxyde entre les différents grains dans une poudre peut être évalué par « n' » mesures effectuées sur des grains de la poudre choisis de manière aléatoire, de la manière suivante :

- z', désigne la teneur massique de l'oxyde dans le grain « / ' » de la poudre, éventuellement calculée par une moyenne arithmétique entre plusieurs mesures locales sur ce grain, et

- z ' désigne la teneur massique moyenne de l'oxyde considéré sur les « n' » grains choisis. Cette teneur est obtenue en moyennant arithmétiquement les valeurs z), c'est- à-dire ? = Iç z . \

De préférence n' est supérieur à 5, de préférence supérieur ou égal à 10. L'écart-type relatif est alors σ R ' = 100 x (σ' / z')

De préférence selon l'invention, les écarts-types relatifs σ R ' sur les teneurs en oxydes de la poudre, en ne considérant que des grains présentant une composition conforme à l'invention, sont tels que:

- Pour SiO 2 : σ R ' S ιθ 2 est inférieur à 4%, de préférence inférieur à 2%, de préférence inférieur à 1 ,5%, de préférence encore inférieur à 1%, et

- Pour AI 2 O 3 : σ R ' A ι 2 o3 est inférieur à 4%, de préférence inférieur à 2%, de préférence inférieur à 1 ,5%, de préférence encore inférieur à 1%, et - Pour BaO : σ' R Ba o est inférieur à 15%, de préférence inférieur à 10%, de préférence inférieur à 6%, de préférence encore inférieur à 1%, et

- Pour SrO : σ' R Sr o est inférieur à 15%, de préférence inférieur à 10%, de préférence inférieur à 6%, de préférence encore inférieur à 1%.

Une poudre selon l'invention peut être utilisée pour la fabrication d'une barrière environnementale, notamment pour protéger des parois d'une turbine à gaz, d'un échangeur de chaleur ou d'un moteur à combustion interne, par projection flamme ou projection plasma.

A cet effet, la poudre est classiquement fondue, puis projetée sous la forme de fines gouttelettes sur la paroi à protéger où elles se solidifient par refroidissement rapide.

Dans un mode de réalisation, les gouttelettes sont projetées sur une couche intermédiaire, par exemple en mullite, SiO 2 , aluminosilicate de mullite-baryum strontium, silicate d'yttrium-mullite, aluminosilicate de mullite-calcium ou silicium métal. Cette couche intermédiaire peut elle-même être fixée sur la paroi à protéger par l'intermédiaire d'une couche d'accrochage, par exemple en silicium métal, déposée sur cette paroi, de préférence préalablement nettoyée, par exemple par grenaillage. Avant dépôt de la couche de BSAS, la couche intermédiaire peut subir un traitement thermique, par exemple à environ 1250 0 C, pendant environ 24 heures.

Dans certaines applications, la matière projetée est obtenue par fusion d'un mélange d'une poudre selon l'invention et d'autres poudres, en particulier d'une poudre de mullite.

La projection thermique peut être effectuée à une température comprise entre 870 0 C et 1200 0 C.

L'épaisseur de la barrière environnementale peut être supérieure à 10 μm, ou supérieure à 50 μm, voire 75 μm et/ou inférieure à 750 μm, voire inférieure à 125 μm.

Tous les procédés connus pour fabriquer une barrière environnementale sont envisageables, et en particulier ceux décrits dans US 6,254,935 ou US 6,387,456, incorporés par référence.

Les exemples non limitatifs suivants sont donnés dans le but d'illustrer l'invention.

Dans ces exemples, les matières premières employées suivantes ont été choisies, les pourcentages donnés étant des pourcentages massiques : - Poudre d'alumine AI 2 O3 (nom commercial AR75), commercialisée par la société ALCAN, dont la pureté est supérieure à 99% en masse et dont taille médiane D 50 est de 90μm ;

- Poudre de BaCC>3, commercialisée par la société SPCH, dont la pureté à l'E.D.T.A. est supérieure à 99 % en masse et dont le passant au tamis de 45 μm est supérieur à 98% ;

- Poudre de SrCO 3 , commercialisée par la société SPCH, dont la pureté à l'E.D.T.A. est supérieure à 96 % en masse et dont le passant au tamis de 45 μm est supérieur à

99 % ;

- Sable sédimentaire de silice, commercialisé par la société SIFRACO, de granulométrie 0 à 1 mm.

Une charge de départ de 50 Kg présentant la composition chimique suivante, en pourcentages massiques, a été préparée à partir des matières premières ci-dessus :

AI 2 O 3 : 25%

SiO 2 : 29,5 %

BaCO 3 : 36,5 %

SrCO 3 : 9%

La charge de départ ainsi obtenue a été versée dans un four de fusion à arc de type Hérault. On a opéré une fusion en arc court de façon à fondre tout le mélange de façon complète et homogène. Les conditions d'élaboration étaient oxydantes. La tension appliquée était de 450 Volts au démarrage, puis de 325 Volts en régime stabilisé. L'énergie appliquée était d'environ 1800 kWh/T de matières premières. La température du liquide en fusion mesurée lors du coulage était comprise entre 1900 et 2100 0 C.

Le liquide en fusion a ensuite été coulé dans de l'eau à température ambiante. Le produit obtenu se présentait sous la forme de morceaux de quelques millimètres, de couleur sombre et non transparents.

Ces morceaux ont ensuite été broyés dans un broyeur à mâchoires, puis dans un broyeur à rouleaux avec une consigne de pression sur les rouleaux égale à 15 bars.

Une sélection granulométrique par tamisage a ensuite été effectuée afin de sélectionner les grains de la poudre présentant une taille comprise entre 100 et 250 microns et ceux présentant une taille inférieure à 100 microns. La fraction 100 - 250 microns a ensuite été broyée en tourne jarre avec boulet en zircone partiellement stabilisée à la magnésie, pendant 30 minutes. Un tamisage a ensuite été effectué de façon à sélectionner les grains présentant une taille inférieure à 100 microns. Les deux poudres inférieures à 100 microns sélectionnées ont ensuite été réunies, puis ont subi une étape de classification en turbine à air de façon à sélectionner les grains de la poudre présentant une taille comprise entre 10 et 45 microns.

La poudre de l'exemple comparatif est une poudre de grains frittes de BSAS de l'art antérieur disponible sur le marché présentant un D 90 mesuré à 55,5 μm, un D 50 mesuré à 31 ,2 μm et un D 10 mesuré à 16,7 μm.

Les analyses chimiques et les diagrammes de diffraction X, notamment pour identifier les phases cristallines, ont été réalisés sur des échantillons broyés à une taille médiane D 50 inférieure à 40 μm et représentatifs de la poudre obtenue.

L'analyse chimique a été effectuée par fluorescence X et à la microsonde.

Le tableau 1 fournit les compositions massiques des poudres testées et les phases identifiées.

Tableau 1

Le tableau 2 résume les teneurs des impuretés principales Tableau 2

n.d. : non déterminé

Dans la poudre selon l'invention, sensiblement 100 % des grains comportent simultanément SiO 2 , AI 2 O 3 , SrO et BaO. Dans la poudre de l'exemple comparatif, moins de 90 % des grains présentent simultanément ces quatre oxydes. L'homogénéité chimique entre les différents grains de la poudre selon l'invention est donc remarquable.

La figure 1 montre que la poudre de l'exemple comparatif (diagramme 2) contient de la mullite, à la différence de la poudre selon l'invention testée, où sensiblement 100 % des grains sont des grains de BSAS.

Comme cela apparaît sur les différentes photos de la figure 3, la poudre selon l'invention testée est monophasée et particulièrement homogène. Au contraire, comme représenté sur la figure 4, la poudre selon la technique antérieure est constituée de deux types de grains de morphologie et de composition très différentes.

Le tableau 3 illustre l'homogénéité chimique au sein des grains de la poudre de l'invention testée, et le tableau 4 résume les analyses chimiques effectuées au sein des grains de BSAS de la poudre de l'art antérieur.

Tableau 3

Tableau 4 (art antérieur)

Le tableau 5 illustre enfin l'homogénéité chimique remarquable entre les différents grains de la poudre selon l'invention.

Pour chaque oxyde considéré, les teneurs moyennes « z', » des 10 grains de la poudre selon l'invention testée du tableau 3 ont été moyennées pour calculer z', c'est-

à-dire L'écart-type σ' a été déterminé de la manière suivante :

Par exemple, pour AI 2 O 3 , la moyenne z' est la moyenne sur les 10 grains des moyennes obtenues sur les 5 pointés effectués sur chacun de ces grains.

Tableau 5

La même analyse sur les analyses chimiques réalisées sur les 10 grains de la poudre de l'art antérieur du tableau 4 donne les résultats illustrés par le tableau 6.

Comme cela apparaît clairement à présent, les grains de la poudre selon l'invention présentent une homogénéité chimique remarquable. La poudre elle-même présente une grande homogénéité, pratiquement tous les grains présentant tous sensiblement la même composition chimique. Ces résultats permettraient d'expliquer les bonnes performances des poudres selon l'invention lorsqu'elles sont incorporées dans un mélange de départ destiné à un revêtement pour barrière environnementale.

Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés fournis à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs.