Structure de bâtiment pour ranger le mobi l ier d'un logement afin de dégager la su face maximale au sol.

Dans les centres urbains, l 'augmentation des coûts fonciers entraînent traditionnel lement une diminution des surfaces de lo¬ gement pour l 'habitant et souvent l 'enchevêtrement des activités dans un même I ieu. En effet, encombrés d'objets et de mob i I i er , ces 'espaces réduits accuei l lent aussi ien l'activité du repos que ce I I e du trava i I ou du repas.

La présente invention a pour but de conci I ier les exigences de confort et de surface maximum avec les impératifs d'un coût mi¬ nimum de mise en oeuvre. El le s' inscrit dans la continuité des recherches menées sur les espaces de rangement.

Cn connaît différents types de construction a étages, qui pour la plupart, ont été conçus suivant une règle répondant à des conditions et des objectifs précis. On a prouvé également que, d'un point de vue économique, i I est préférable de loger dans un conduit principal, au coeur du bâtiment, les distribu ions d'eau, d'élect ici é et de chauffage, celui-ci permet de plus d'autres branchements à venir.

Le logement, en règle générale, se caractérise par trois élé¬ ments différents:

^";:" ) des espaces servis (a), où les activités de longue durée sont pr i v i légiées. Ce sont la sa I le à manger, le salon, la cham¬ bre, etc ... ^" * ^•" ) des espaces servants (b), où les activités de plus courte du¬ rée se déroulent, i Is sont entièrement consacrés au service des premiers. Ce sont la cuisine, les sanitaires, le couloir. ^" " ^" ) du mob i I ier servant (c), dont on use temporairement ou occa¬ sionnel I ement, i I encombre les espaces servis lorsqu' i l n'est pas exploité. Ce sont le l it, la table, les objets, le l in¬ ge... Par ai l leurs on résoud traditionnel lement le problème du ran¬ gement par des meubles ou placards dont l 'emprise au sol réduit la surface disponible pour l 'habitant. C'est une solution mobi¬ l ière qui résoud donc le problème des rangements. En revanche ce

nouveau dispositif des rangements les rend partie intégrante de la structure du bâtiment et devient une solution immobi l ière. La structure du bâtiment selon l ' invention permet de remédier à cet inconvénient de la construction classique.

Le dispositif consiste donc en la construction d'une structure de bâtiment qui intègre les contraintes du mobi l ier et de son rangement, dès le premier stade de sa conception, ce qui impose la réa I i sat i on de meub les (l it, table dimensionnés et faci l ement déplaçables pour permettre leur fonctionnement et rangement). La structure du bâtiment est caractérisée en ce que la hauteur sous plafond des espaces servants (b) est ramenée entre 2,00 et 2,50m (mais de préférence à 2,15 m) pan rapport à cel le des espaces servis (a) (qui est de 2,50 à 5,00 m, mais de préférence 2,85m).

Cette disposition particul ière l ibère un espace en dessous ou au-dessus des espaces servants (b) et permet ainsi de réa I iser, dans cette épaisseur, deux planchers parai I è I es (g), éloignés l 'un de l 'autre de 0,40 à 1,40 m (de préférence 0,65 m), qui accuei l lent tous les mobi l iers servants. C'est le décalage des niveaux du ou des I ogements, qu i rend accessible latéralement les épaisseurs de planchers (c) . Espaces servants (b) (sanitaire, cuisine par exemple) et mob i I iers servants (c), rangés par ce dispositif, se superposent donc, tels des étagères.

Le décalage des niveaux entre eux permet aussi d'obtenir des accès de rangement différenciés (c): haut, moyen, bas, que l 'on qual ifie respectivement, et selon leur usage le plus probable, de rangement de stockage, courant ou de mobi l ier. Les meubles, destinés à être rangés, sont d'ai l leurs montés sur roulettes a- fin de faci l iter leur déplacement dans l 'espace servi (a) et leur déblaiement.

En ce qui concerne la structure du bâtiment, les travées por¬ tantes reçoivent les espaces servants (b) et les mob i I iers ser¬ vants (c). Ces travées portantes sont constituées de murs pou¬ tres paral lèles (e) d'entraxe de 1,00 à 3,00 m (mais de préfé¬ rence 1,50 m) entretoisés par des murs porteurs (f). Entre ces murs poutres et ces murs porteurs sont logés les sanitaires, les cuisines et les couloirs. Ces espaces servants (b) sont suppor¬ tés par des planchers porteurs doubles paral lèles (g) d'entraxe de 0,50 à 1,50 m (mais de préférence 0,75 m) où sont. rangés les

mob i I iers servants (c) et où passent les fluides arrivant du conduit principal (d).

Les travées portées circonscrites par les travées portantes (e) et les murs de façade du bâtiment accuei I lent les espaces ser¬ vis (a) .

Dorénavant les rangements ou mobi l iers servants, juxtaposés à des espaces de service, n'entravent plus la surface habitable et ne sont plus I iés au pourcentage de I 'emprise au sol mais se rattachent ^" à celui de la hauteur de bâtiment. "Les surfaces de rangement se transforment en hauteurs de rangement." Ce disposi¬ tif engage à dire que l 'on vit au-dessus ou en dessous de ses rangements. Les pièces se trouvant dès lors moins encombrées, e I I es peuvent se prêter à de nouveaux usages occasionnels ou plus stables. Ainsi la juxtaposition ou la succession d'activi¬ tés différentes est rendue possible dans une même pièce.

D'autres particularités et avantages de l ' invention ressorti- ront plus particul ièrement de la description qui va suivre, d'un logement volontai ement réduit à une seule pièce pour donner de la structure un exemple simple. Cette description, qui se réfère aux dessins annexés, n'est en aucun cas l imitative et l ' inven¬ tion peut être mise en oeuvre selon d'autres variantes sans pour autant que l 'on sorte de son cadre. Pour plus de clarté, les mê¬ mes éléments portent des références identiques dans toutes les f i gures . pi .1/6: Vue schématique en axono étr i e de l ' invention, pi .2/6: Vues schématiques en axonométr ie de l'assemblage du ou ou des logements suivant une structure de bâtiment en esca I ier droit ou hé I icoïdal . p I .3/6 : Vues schématiques des plans d'un logement suivant une structure de bâtiment hél icoïdale, pi .4/6: Vues schémati ques es coupes d'un logement suivant une structure de bâtiment hél icoïdale, pi .5/6: Vues schématiques en axonométrie d'un ensemble de loge¬ ments suivant une structure de bâtiment hél icoïdale et une structure de bâtiment en escal ier droit, pi .6/6: Vues schématiques en axonométrie d'un ensemble de loge¬ ments suivant une structure de bâtiment hél icoïdale, les circulations verticales d'accès aux logements sont au

-A-

coeur du bâtiment. La f i g.1 représente une structure-colonne superposant alterna¬ tivement un espace servant (b) et un rangement pour mob i I ier servant (c) . L'espace servant est supporté par un plancher por¬ teur double qui permet le rangement et la saisie latérale du mobi I ier servant. Ainsi :

(1) correspond au rangement bas du mobi I ier, tels I it, table ou meuble bas monté sur roulettes.

(2) correspond au rangement moyen courant, tels vêtements, I ivres ...

(3) correspond au rangement haut de stockage, tels val ises, ten¬ te, I i nge de saison...

Dans l'exemple de la figure, toutes les descentes de charge sont reprises par des voiles de béton armé (f) par l 'intermédiaire des murs poutres (e) qui viennent supporter à la fois les plan¬ chers doubles (g) des espaces servants (b) et mobi l iers servants (c) d'une part et les planchers simples des espaces servis (a) d'autre part.

La fi g.2 représente un assemblage de logements suivant une structure de bâtiment en esca I ier droit. Les niveaux du ou des logements sont décalés les uns par rapport aux autres de 0,50 à 1,50 m suivant une succession horizontale de pal iers.

La fi g.3 représente un assemblage de logements suivant une structure de bâtiment hél icoïdale. Les .niveaux du ou des loge¬ ments sont décalés les uns par rapport aux autres de 0,50 à 1,30 m suivant une succession horizontale de n pal iers autour d'un axe vertical . Cette configuration hél icoïdale, formée par n pal iers décalés l 'un de l 'autre d'une hauteur h, induit une hauteur pour les espaces servis de h x n, pour les espaces ser¬ vants de h(n - 1 ) et pour les rangements de mobi I ier servant de h (dans les trois cas l'épaisseur de plancher est comprise).

Les f i .4, 5, 6,7 représentent les plans aux niveaux 0 . 00 m, 0.75 m, 1.50 m, 2.25 m, d'un logement assemblé à d'autres loge¬ ments suivant une structure de bâtiment hél icoïdale. La volumé- trie des espaces servants (b) diminuée par l 'épaisseur du plan¬ cher rangement (0.75 -m) est ici compensée, d'une part par le dé¬ cloisonnement possible sur l 'espace servi (a) au moyen d'un vo-

I et à enroulement vertical, et d'autre part par son usage, en général, de courte durée.

Les fig.8,9_ 10-ll représentent les coupes suivant les indica¬ tions des schémas du logement de la planche 3/6 assemblé à d'au¬ tres logements suivant une structure de bâtiment hél icoïdale. La présence de l'échel le humaine rend compte des proportions de l 'espace de service (b) et de l'accessibi l ité des rangements (c) bas, haut et moyen des figures 8,9 et 10.

En outre, la profondeur des rangements accessible latéralement, est 'ergonom i quement l imitée de 1,00 à 2,00 m, suivant la hauteur de ce rangement. Ainsi les doubles planchers sont particul ière¬ ment adaptés aux largeurs des espaces servants tels couloirs, sa I les de bain, cuisines si cette largeur n'excède pas 3,00 m.

La f i g.12 représente un schéma axonométr i que d'un ensemble de logements assemblés suivant une structure de bâtiment hél icoïda¬ le présentée aux planches 3/6 et 4/6. A l 'intersection des deux structures-colonnes en "croix" se situe le conduit principal (d) qui reçoit la distribution des fluides, leur évacuation se fai¬ sant verticalement par la structure-colonne.

Les circulations verticales d'accès aux logements flanquent de part et d'autre cet ensemble de logements permettant de les chaîner l'un à l 'autre pour les organiser en bande. Cette circulation verticale peut parfaitement se présenter, com¬ me pour la distribution des fluides, au coeur du bâtiment, pour l 'organiser en tour.

La fig .13 représente un schéma axonométr i que d'un ensemble de logements assemblés suivant une structure de bâtiment en esca- l ier droit. Dans ce fragment de bâtiment, les espaces servants (b), les rangements de mobi l ier servant (c) et le décalage des logements (0,75m) sont volontairement identique à ceux de la fig.12, afin de mettre l 'accent sur le dispositif d'assemblage des logements organisés le long d'un couloir à pal iers succes¬ sifs. La distribution des fluides a l ieu par un conduit princi¬ pal (d) situé dans le couloir d'accès aux logements et leur éva¬ cuation se fait verticalement par la structure-colonne.

La fi .14 représente un schéma axonométr i que d'un ensemble de logements assemblés suivant une structure de bâtiment hél icoïda¬ le, les circulations verticales d'accès aux logements, la dis-

tribution des fluides, leur évacuation sont au coeur du bâti¬ ment, pour l 'organiser en tour.