Du fait de leur haute teneur en eau, on a déjà propose un grand nombre de techniques de séchage de fientes de volailles, dont le but principal est d'obtenir un produit déshydraté et désodorisé, facilement utilisable pour des applications ultérieures. Une application principale est celle de fertilisant.

Le procédé le plus simple consiste à insuffler, à l'intérieur des bâtiments d'élevage, de 1'air au-dessus des convoyeurs à tapis sans fin qui sont disposes sous les cages d'élevage et sur lesquels tombent les déjections des volailles. Toutefois, 1'air ne se charge que partiellement en humidite, du fait de son passage rapide au contact de la couche mince de fientes étalée sur les convoyeurs.

Pour obtenir un meilleur rendement, il faudrait mettre en oeuvre des volumes d'air très importants et assurer des turbulences au sein de celui-ci, ce qui est très coûteux en énergie.

Dans certains cas, ce type de procédé est mis en oeuvre au sein de tunnels de séchage, en dehors des bâtiments d'élevage. Les inconvénients majeurs de ce type d'installation résident dans son encombrement et sa complexité mécanique.

On décrit dans le document EP-B-0 210 196 un procédé et une installation de séchage et de conditionnement de fumier de poules. Le procédé comprend une étape de transformation microbiologique du fumier, ce qui nécessite de devoir surveiller attentivement tous les paramètres de la transformation, pour tre sur d'assurer un bon séchage du fumier. De plus, 1'installation correspondante est nécessairement complexe et couteuse.

Le document US-A-2679114 se rapporte à un appareil et à un procédé pour la transformation et le compostage de fumier. L'appareil comporte un convoyeur qui achemine le fumier brut en partie supérieure d'un silo. Le fond du silo est forme de deux cloisons ajourées et convergentes entre lesquelles s'étend un canal. Au fond du canal est prévu un convoyeur dispose dans une goulotte. Au- dessus du convoyeur s'étendent deux arbres rotatifs parallèles pourvus de pales.

L'entrainement en rotation des arbres provoque le transfert d'une partie du fumier dans le convoyeur.

De 1'air sous pression, éventuellement charge d'humidité, est introduit dans la masse de fumier, par la partie inférieure du silo, pour assurer sa transformation. L'air circule à contre-courant par rapport au fumier, ce qui contribue à améliorer son séchage ou sa transformation.

Le document DE-A-2723581 concerne un procédé et une installation de décomposition aerobie de solides organiques. L'installation comprend un appareil de pré-séchage du matériau, une enceinte de stockage et un silo pour le produit traite et sec. Cette enceinte et ce silo communiquent par leur fond avec un convoyeur à double vis qui réalise un mélange intime du produit pré-séché et du produit sec.

Ce mélange est alors transféré dans un réacteur de décomposition à fond mobile, via un convoyeur vertical. Le mélange peut tre sélectivement dirige vers une tour de séchage et le produit final est stocke dans le silo précité.

Il est à noter que le fond mobile est, comme dans le document précédent, constitue d'un ensemble d'arbres rotatifs dont la périphérie est pourvue de doigts ou de pales.

Ce type de fond mobile et perméable à 1'air présente de sérieux inconvenients.

En effet, lorsque les déjections séchées s'agglomèrent sous forme de mottes ressemblant à des mottes de terres, on a affaire à un matériau particulièrement dur. La puissance d'entrainement des arbres en rotation doit etre particulièrement élevée pour arriver à désagréger les mottes et les faire passer dans les interstices situes entre les doigts ou pales de deux arbres voisins. Une telle augmentation de puissance est coûteuse en énergie.

Par ailleurs, lorsque les arbres sont au repos, c'est à dire non actionnes en rotation, les interstices précités laissent forcement filtrer la fraction la plus fluide du matériau seche, ce qui est indésirable.

Enfin, on connaît par le document WO-A-97/02222 une installation de séchage de déjections d'animaux, comprenant une enceinte dont le fond est également mobile et permeable.

Ce fond est forme de plusieurs éléments consistant en des profiles articules, aptes à basculer simultanément pour autoriser 1'ecoulement d'une fraction de déjections.

Ce type d'installation donne satisfaction sur le plan du fonctionnement. Toutefois, la manoeuvre de basculement requiert une consommation d'énergie importante.

La présente invention vise à pallier ces inconvénients.

Plus précisément, elle vise à fournir une installation de séchage de conception simple et peu couteuse, qui permet d'assecher efficacement les fientes de volailles en utilisant un volume d'air réduit. Elle vise à atteindre ce but en utilisant peu d'énergie, tout en récupérant 1'air utilise avec un haut degré de saturation en humidité.

Par ailleurs, elle vise à fournir une installation dont le fond mobile et perméable à 1'air ne présente pas les désagréments décrits ci-dessus.

Selon un premier aspect de 1'invention, celle-ci concerne une installation de séchage de déjections d'animaux, qui est adaptée pour recevoir un mélange de déjections fraiches et de déjections seches, le fond de celle-ci étant prévu pour retenir le mélange tout en étant perméable à 1'air, ce fond consistant en un ensemble d'éléments aptes à former chacun un moyen de retenue des déjections et comportant des moyens qui permettent, périodiquement, de transférer hors de 1'enceinte et au travers de ce fond, une fraction de déjections seches.

Elle se caractérise principalement par le fait que lesdits éléments consistent en deux séries de traverses horizontales organisées selon deux plans parallèles superposes, ces traverses étant disposées de telle manière que le fond ne présente pas de solution de continuité en direction verticale, et par le fait que lesdits moyens de transfert consistent en au moins un tiroir mobile horizontalement entre ces deux plans de traverses, le déplacement longitudinal de ce tiroir, apte à balayer la totalité de la surface dudit fond d'une extrémité à 1'autre, poussant les déjections accumulées sur le dessus des traverses du plan inferieur, de sorte qu'elles tombent par gravite hors de 1'enceinte.

Ainsi,"le fond permeable"ne comporte qu'un seul type de pièce en mouvement, à savoir le ou les tiroirs. Cela permet de simplifier grandement la structure de 1'enceinte et de réduire la consommation d'énergie consacrée au déplacement du tiroir.

Par ailleurs, selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de cette installation: -vues de côté, les traverses sont disposées en quinconce, les bords des traverses du plan supérieur chevauchant partiellement les traverses du plan inférieur; -les traverses du plan supérieur sont ajourées ;

-1'enceinte comporte deux tiroirs de forme rectangulaire, dont la largeur est égale à la moitie de celle du fond, et ces deux tiroirs sont mobiles en sens opposes; -les moyens d'actionnement desdits tiroirs consistent en un premier cable qui relie leurs bords transversaux diriges d'un mme cote, ce cable passant sur une série de poulies dont un au moins est motrice, et un second cable qui relie leurs bords transversaux opposes aux premiers, ce cable passant sur une série de poulies de renvoi, de sorte que par actionnement de la poulie motrice, 1'un des tiroirs se déplace dans un sens, tandis que le second se déplace dans le sens oppose ; -ils comprennent des moyens aptes a toujours mettre les deux brins du premier cable, respectivement attaches au premier et au second tiroirs, sous tension; -elle comporte un chariot mobile longitudinalement, apte a recevoir ledit mélange et le distribuer uniformément sur ledit fond; -ledit chariot porte une série de doigts dirigés vers le bas, aptes à égaliser la couche de mélange déversée sur ledit fond; -ladite série de doigts est escamotable en bout d'enceinte.

L'invention concerne également une installation de séchage de déjections d'animaux.

Elle se caractérise essentiellement par le fait qu'elle comprend : -des moyens pour melanger des dejections fraiches avec des déjections seches; -une enceinte de séchage conforme à l'une ou l'autre des caractéristiques précitées; -des moyens d'insufflation d'air dans ladite enceinte, au travers dudit fond.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel mais non limitatif. Cette description sera faite en référence aux dessins annexes dans lesquels: -la figure 1 est une présentation très schématique d'une installation incluant une enceinte conforme à 1'invention, destinée à montrer les différents éléments qui la composent, la partie inférieure de la figure s'inscrivant normalement dans la continuité de la partie supérieure;

-la figure 2 est une vue de cote des moyens qui permettent d'alimenter en déjections 1'enceinte selon 1'invention, son fond étant coupe par un plan vertical longitudinal; -la figure 3 est une vue partielle de dessus de traverses qui composent le fond perméable de 1'enceinte; -la figure 4 est une vue de dessus simplifiée de l'enceinte, avec ses moyens d'approvisionnement en déjections; -la figure 5 est une vue de dessus des moyens d'actionnement des tiroirs mobiles qui équipent 1'enceinte; -la figure 6 est une vue générale de dessus de ces tiroirs, avec leur câble d'actionnement et leurs poulies de renvoi ; -la figure 7 est une vue de détail de ces poulies et du câble d'actionnement; -la figure 8 est une vue de cote du chariot d'alimentation de 1'enceinte en déjections, équipé d'une série de doigts egaliseurs; -la figure 9 est une vue de détail d'un de ces doigts, en position escamotée.

L'installation représentée à la figure 1 comprend essentiellement une enceinte de séchage 1, un ensemble de convoyeurs à vis d'Archimede 2 et 3, un convoyeur d'amenee de déjections fraiches B, ainsi que des moyens d'insufflation d'air A dans 1'enceinte 1.

Comme on le verra plus loin, le dessous de 1'enceinte 1 est pourvu d'une fosse de réception 8 de déjections seches S, dans laquelle plonge 1'extremite amont du convoyeur 2 à vis d'Archimede; son extrémité aval, qui s'étend hors de 1'enceinte 1, surplombe un premier tronçon 30 d'une seconde vis d'Archimede 3.

Ce premier tronçon est à deux sens de rotation, un premier sens ou la vis qu'il renferme dirige les matières vers 1'enceinte 1 et un second sens ou la vis dirige les matières dans le sens oppose.

Une goulotte 300 fait communiquer le convoyeur 2 avec le tronçon 30. Ce dernier est par ailleurs ouvert à proximité de la goulotte 300, cette ouverture se trouvant juste à 1'aplomb d'un convoyeur B à tapis mobile d'amenee de déjections fralches.

Par ailleurs, l'extrémité aval du tronçon 30 communique avec l'extrémité amont d'un second tronçon 31, également à vis d'Archimede. Le sens de rotation de cette vis est unique et est apte à diriger les matières vers son extrémité aval ouverte, opposée au premier tronçon.

Ainsi, si les vis d'Archimede des tronçons 30 et 31 sont actionnées dans le mme sens (par des moyens moteurs non représentés), les déjections seches prélevées dans la fosse sont déversées dans un tas S.

Dans l'hypothèse ou la vis du tronçon 30 est actionnée dans le sens oppose. le second tronçon est rendu inopérant et le convoyeur B est mis en route. Il s'opère alors dans le tronçon 30 un mélange intime M de déjections fraîches et seches qui va tre dirige dans 1'enceinte 1, comme on le verra ci-apres.

L'enceinte de séchage 1 a la forme d'un parallélépipède rectangle allonge et est ouverte en son sommet.

Elle est pourvue dans sa partie supérieure, à proximité d'une de ses parois longitudinales et verticales, d'un convoyeur à tapis mobile 4 dont les brins supérieur et inférieur s'etendent horizontalement, parallèlement 1'un à 1'autre.

Ce tapis a un seul sens de rotation; ce sens est tel que son brin supérieur se déplace de la gauche vers la droite, quand on considère la figure 1. Son extrémité amont est située légèrement à l'extérieur de 1'enceinte 1 et est surplombée par l'extérieur aval du tronçon 30 à vis d'Archimede.

Ainsi que le montre la figure 4, le convoyeur 4 occupe une infime partie de la largeur de 1'enceinte.

L'enceinte est également pourvue, dans sa partie supérieure, d'un chariot mobile 5 en forme de caisson, guide en translation longitudinale par des galets 55 prenant appui sur des voies de guidage prévues dans les parois longitudinales de 1'enceinte.

Ce chariot est pourvu d'une lame racleuse 51 qui s'appuie sur le brin supérieur du convoyeur 4. Il est également équipé d'une vis d'Archimede 50, d'axe de rotation horizontal et transversal, qui se situe dans un plan situe en dessous de celui du brin inférieur du convoyeur 4. Le fond de 1'auget dans lequel elle se déplace est en partie ouvert.

Comme on le verra plus loin, les matières fécales réceptionnées par le convoyeur 4 sont raclées par la lame 51, déversées dans le chariot 5 et distribuées sur toute la largeur de 1'enceinte par la vis 50.

Des moyens électriques ou électroniques non représentés, par exemple à cellule photo-électrique, permettent de faire avancer automatiquement le chariot, des lors que la présence de déjections est détectée dans la vis d'Archimede.

Le fond de 1'enceinte 1 est généralement référencé 6 et s'inscrit dans un rectangle.

Il est constitue de deux séries de traverses 60 et 60', disposées horizontalement et organisées selon deux plans parallèles superposes Pi et P2.

L'agencement des traverses est tel que le fond 6 ne présente aucune solution de continuité en direction verticale. En d'autres termes, cela signifie que vu de dessus ou de dessous, le fond donne l'impression d'tre constitue d'une seule et unique plaque continue. La projection du fond sur un plan horizontal forme donc une surface continue (dépourvue d'ouvertures).

Les traverses sont généralement planes, peu épaisses, à section rectangulaire. Elles sont par exemple réalisées en métal.

Ainsi que le montrent plus particulièrement les figures 2 et 3, les traverses 60 du plan supérieur P1 sont disposées de telle manière que leurs bords transversaux 601 surplombent partiellement les traverses 60'du plan inférieur P2.

Les traverses 60 du plan supérieur Pi sont pourvues d'ouvertures oblongues 600, disposées transversalement. On expliquera plus loin dans la description l'intért d'une telle caractéristique.

Dans 1'espace qui sépare les deux plans Pi et P2 de traverses 60 et 60'est présent au moins un tiroir T mobile horizontalement. Il s'agit d'une plaque peu épaisse, de forme rectangulaire, dont la largeur correspond à celle du fond. Ce tiroir a pour fonction, comme on le verra ci-apres, de pousser les déjections qui se sont accumulées sur les traverses 60'du plan inférieur de manière à les évacuer hors de 1'enceinte.

Il est apte à balayer la totalité de la surface du fond, d'une extrémité à 1'autre.

Dans la forme de réalisation de la figure 6 qui correspond à une solution particulièrement avantageuse, 1'enceinte est équipée de deux tiroirs T, et T2, en forme de plaques rectangulaires, dont la largeur correspond sensiblement à la moitie de celle de 1'enceinte.

Ces tiroirs sont équipés de moyens permettant de les déplacer en translation longitudinale entre les deux plans de traverses, 1'un se déplaçant dans un sens, tandis que 1'autre se déplace dans le sens oppose.

Pour ce faire, chaque tiroir est attache par une de ses faces transversales à l'extrémité d'un premier câble 92 qui coopère avec une série de poulies de renvoi qui présentent la référence générale 9.

Plus précisément, en référence à la figure 5, est disposée, dans 1'axe médian longitudinal de 1'enceinte, une poulie maîtresse 90 dont 1'axe de rotation, dispose verticalement, est entraîné au moyen d'un moteur non représenté. Il s'agit

d'une poulie à gorge, de profil avantageusement trapézoïdal. Cette poulie est associée à deux poulies secondaires 90A et 90B de sorte que le cheminement du câble 92 sur ces trois poulies lui confère sensiblement la forme de la lettre grecque oméga (Q).

Le système est équipé également d'une seconde paire de poulies de renvoi ou d'angle 91, chacune étant disposée sensiblement selon 1'axe médian longitudinal des tiroirs T, et T2.

Les faces transversales des tiroirs, opposées aux précédentes sont, quant à elles, reliées par un second câble 93 qui coopèrent avec une paire de poulies de renvoi ou d'angle 94 disposées selon 1'axe médian longitudinal médian des tiroirs Tl et T2 Les quatre poulies d'angle 91 et 94 sont disposées aux angles d'un rectangle fictif, le long des grands cotes duquel les tiroirs sont amenés à tre déplacés.

On comprend que 1'actionnement de la poulie 90 dans un sens ou dans 1'autre, va se traduire par le déplacement du tiroir T, dans un sens et, simultanément du tiroir T2 dans le sens oppose.

Afin d'éviter des a-coups dans le fonctionnement, dus au fait que le brin de câble 92 qui correspond au tiroir non tracte est mou ou lache, on prévoit, comme illustre à la figure 7, que les deux poulies 90A et 90B soient solidaires d'un étrier, lui-meme solidaire de la poulie maîtresse 90.

Ainsi, en fonction de 1'effort exerce sur le câble, 1'ensemble des poulies 90,90A et 90B s'oriente en direction du brin de cible dit mou, pour le mettre sous-tension.

Ce système permet de s'affranchir d'une surveillance continuelle du bon fonctionnement du système.

Bien entendu, lorsque les tiroirs T, et T2 sont arrives chacun à une extrémité de 1'enceinte 1, on pilote alors le moteur d'actionnement de la poulie 90 de telle manière que son sens de rotation soit inverse. Des détecteurs de fin de course peuvent tre employés pour ce faire.

Bien entendu, le matériau des câbles devra tre choisi suffisamment résistant. Il peut s'agir par exemple de câbles d'acier revtu de matière plastique.

En référence à la figure 8, on a illustre le chariot d'alimentation en déjections avec, à sa partie avant, un bras vertical 54 basculant, dont l'extrémité inférieure est pourvue d'une série de doigts coudes 52 diriges vers le fond et en biais, en direction des déjections.

La fonction de ces doigts est de repartir uniformément les déjections sur les traverses de façon à éviter que celles-ci ne s'accumulent sur les traverses du plan supérieur, au détriment du plan inferieur.

Comme le montre la figure 9, ce système de doigt est prévu basculant, par rapport à une pièce de liaison 53 de façon à ce que, en bout d'enceinte 10, celui-ci s'escamote. Cela permet au chariot 5 de se déplacer jusqu'au fond de 1'enceinte, sans tre gné par les doigts.

En dessous du fond 6 est prévu un système de racleur 7 de type connu, qui, comme on le verra plus loin, est destine à ramener vers la fosse 8 les déjections seches qui ont traverse le fond perméable 6. Dans une forme de réalisation particulière, il peut tre prévu plusieurs racleurs.

Enfin, 1'installation est pourvue de moyens d'amenee d'air A provenant par exemple d'un bâtiment d'élevage situe à proximité de 1'installation.

Cet air est amené par le dessous du fond et force à traverser celui-ci de bas en haut, par exemple au moyen de ventilateurs V.

Nous allons maintenant décrire la façon dont on utilise 1'installation et 1'enceinte de 1'invention, en référence aux dessins annexes.

Dans une étape préliminaire, on réalise un mélange de déjections fraiches, par exemple des fientes, avec des fientes seches de maniere à réaliser un mélange meuble M, perméable à 1'air. Cette phase a pour but d'obtenir un produit facile à manipuler, au contraire d'une masse de fientes fraîches qui constitue un produit semi-liquide, beaucoup plus difficile à manipuler et à traiter.

Pour ce faire, les fientes fraiches sont acheminées, par le convoyeur à tapis roulant B dans le tronçon de convoyeur 30 precite.

Un mélange intime de ces deux produits se fait à l'intérieur de la vis du convoyeur et 1'ensemble est déversé sur le convoyeur à tapis mobile 4 prévu en partie supérieure de 1'enceinte 1.

Le déplacement du chariot 5 par rapport au tapis 4 provoque un déversement du mélange et le transfert de celui-ci à l'intérieur de 1'enceinte sur le fond 6. A titre indicatif, le mélange M comporte par exemple environ 50% en poids de matière seche.

On aura pris soin, préalablement au déversement, de mettre en route les moyens d'insufflation d'air A, de sorte que celui-ci remonte à l'intérieur de 1'enceinte 1 en passant prioritairement à travers les intervalles situes entre les traverses 60 et 60'. Une fraction de 1'air s'écoule également en traversant les ouvertures 600 des traverses 60.

Au fur et à mesure de sa progression du fond vers le sommet de 1'enceinte, 1'air se charge en humidité (jusqu'a environ 95%) et assèche progressivement le mélange M de fientes.

C'est bien entendu la couche de mélange la plus proche du fond 6 qui est séchée la premiere.

Périodiquement, on actionne le moteur de la poulie 90 de telle manière que les tiroirs T, et T2 subissent une translation en sens inverse entre les deux plans de traverses 60 et 60'.

Durant cette manoeuvre, la fraction de déjections seches qui s'est accumulée sur le dessus des traverses 60'est poussée et tombe par gravite sur le sol présent en partie inférieure de 1'enceinte.

La présence de trous oblongs 600 dans les traverses du plan supérieur Pl a pour but d'accélérer l'assèchement de la fraction de fientes qui s'y est accumulée car, dans cette zone, les fientes ne sont pas prioritairement traversées par le flux d'air A.

Chaque transfert d'une fraction de fientes à travers le fond perméable 6 se traduit par la création de cônes de matiere au-dessus des traverses 6 du plan supérieur. C'est pour éviter ce phénomène que 1'on a prévu des doigts egaliseurs 52 sur le chariot 5. De cette manière on égalise constamment la couche de fientes sur le fond 6.

Le racleur 7 est périodiquement mis en action par un système de câble, de manière à transférer les fientes seches dans la fosse de réception 8. A ce niveau, elles sont récupérées par le convoyeur à vis d'Archimede 2 et transférées, soit intégralement dans un tas S en vue d'une utilisation ultérieure, soit mélangées en partie avec un nouvel arrivage de fientes fraiches.

Il est bien évident que tout ce processus est mis en oeuvre en continu, des fractions de fientes seches étant extraites de 1'enceinte de maniere régulière.

Des moyens permettant une mesure automatique de l'hygrométrie des fientes peuvent tre mis en place, légèrement au-dessus du fond mobile.

Dans un mode de réalisation non représenté, les tiroirs sont formes d'un cadre constitue d'un assemblage par soudage de quatre profiles, à savoir deux profiles longitudinaux et deux profiles transversaux, 1'espace intérieur qu'ils délimitent étant vide.

Dans ce cas, ce sont les faces verticales des deux profiles transversaux qui poussent les déjections qui se sont accumulées sur les traverses inférieures 60'du fond 6. De préférence, l'écartement entre les deux profiles

transversaux sera choisi supérieur à l'écartement entre deux traverses voisines. Par exemple, il peut tre de 75 cm, 1'ecartement entre deux traverses étant de 50 cm. De cette maniere, lorsque 1'un des profiles pousse des déjections, 1'autre est inactif, et inversement. Ceci permet de delimiter la puissance nécessaire au déplacement des tiroirs.

Dans l'hypothèse ou la largeur de tiroirs est de deux mètres, chaque profile déplace, à chaque fois qu'il"balaye"une traverse, une surface d'environ 1 m2 de fientes (0,5 m x 2 m).

L'écartement entre les deux plans de traverse et par exemple de l'ordre de 25 mm.

Par conséquent, la quantité de déjections seche enlevée à chaque passage de tiroirs est peu importante.

La technique selon 1'invention permet donc de récupérer régulièrement, à 1'aide de moyens simples et en consommant peu d'énergie, une couche régulière, peu important et uniforme de fientes seches, c'est à dire au sein de laquelle le taux d'humidite est partout le mme.

Par ailleurs, pour réaliser ce travail, il est nécessaire de développer un effort de traction sur le câble 92 de l'ordre de 400 kg, ce qui correspond à une puissance de l'ordre de 750 watts.

Dans l'hypothèse d'une surface de fond de l'ordre de 200 m2, s'il fallait déplacer 200 tiroirs aptes à balayer chacun une surface d'un m2, la puissance correspondante à développer serait de 150 kwatts (0,750x200).

Enfin bien que la présente invention ait été décrite en référence à des fientes de volailles, d'autres types de déjections peuvent tre également traitées.