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Patent Searching and Data


Title:
CIRCUIT BREAKER WITH ELECTRONIC TRIP CONTROL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/214235
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a circuit breaker with electronic trip control, the circuit breaker being traversed by at least one current path (L1, L2, L3) and capable of providing protection against at least one short-circuit type fault occurring in an electric circuit connected to the current path (L1, L2, L3) and comprising a power supply (A), a current detector (D) for detecting current in the or at least one of the current paths (L1, L2, L3), an electronic tripper (3, I2, 4, 5) comprising an electronic processing unit (3), an actuator (1) comprising a coil (10), and an opening mechanism capable of being actuated by the actuator (1); it further comprises an inhibiting circuit (2, 2', I1) for inhibiting magnetic influences on the actuator that are able to cause accidental tripping, the inhibiting circuit being capable of short-circuiting the coil, the electronic processing unit being further configured to be able to control the inhibiting circuit and to coordinate the emission of the trip control signal with the control of the inhibiting circuit so as not to short-circuit the coil at the same time as tripping takes place.

Inventors:
GACEUS VINCENT (FR)
HAZEMANN SYLVAIN (FR)
HEITZ ALEXANDRE (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/060550
Publication Date:
October 28, 2021
Filing Date:
April 22, 2021
Export Citation:
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Assignee:
HAGER ELECTRO SAS (FR)
International Classes:
H01H71/10; H01H71/12
Foreign References:
EP2660843A12013-11-06
EP0079271A11983-05-18
EP0061364A11982-09-29
Attorney, Agent or Firm:
CABINET NUSS (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Disjoncteur avec commande de déclenchement électronique, ledit disjoncteur étant traversé par au moins une voie de courant (L1 , L2, L3) et apte à assurer une protection contre au moins un défaut du type court-circuit survenant dans un circuit électrique relié à ladite voie de courant (L1 , L2, L3) et comprenant un détecteur (D) de courant apte à détecter le courant circulant dans la ou au moins l’une des voies de courant (L1 , L2, L3) et à émettre un signal d’acquisition représentatif dudit courant, un déclencheur électronique (3, I2, 4, 5) comprenant une unité de traitement électronique (3) configurée pour pouvoir traiter ledit signal d’acquisition et émettre un signal de commande de déclenchement lors du dépassement d’un seuil de déclenchement, un actionneur (1) piloté en déclenchement par ledit signal de commande de déclenchement et comprenant une bobine (10), et un mécanisme d’ouverture apte à être actionné par ledit actionneur (1 ) pour ouvrir au moins un contact principal (C1 , C2, C3) interrompant le courant électrique dans la ou les voies de courant concernées (L1 , L2, L3), et une alimentation (A), caractérisé en ce qu’il comprend en outre un circuit d’inhibition (11 , 2, 2’) des influences magnétiques sur l’actionneur (1) susceptibles de provoquer un déclenchement intempestif, ledit circuit d’inhibition (11 , 2, 2’) étant apte à court- circuiter la bobine (10) lorsqu’il est commandé dans un état de fermeture pour réaliser l’inhibition et à ne pas court-circuiter la bobine (10) lorsqu’il est commandé dans un état d’ouverture et en ce que l’unité de traitement électronique (3) est configurée en outre pour pouvoir commander ledit circuit d’inhibition (11 , 2, 2’) et pour coordonner l’émission du signal de commande de déclenchement avec la commande dudit circuit d’inhibition (11 , 2, 2’) de sorte à ne pas court-circuiter la bobine (10) en même temps que le déclenchement.

[Revendication 2] Disjoncteur, selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le circuit d’inhibition (11, 2, 2’) consistent en un interrupteur (11), dit interrupteur (11) de court-circuit, commandé par l’unité de traitement électronique (3) et connecté directement aux bornes de la bobine (10) ou par l’intermédiaire d’au moins un conducteur électrique (2, 2’) de résistance nulle ou négligeable et/ou d’un composant électrique de résistance nulle ou négligeable. [Revendication 3] Disjoncteur, selon la revendication 2, caractérisé en ce que l’interrupteur (11) est un transistor, de préférence un transistor à effet de champ du type MOSFET.

[Revendication 4] Disjoncteur, selon l’une quelconque des revendications 2 à 3, caractérisé en ce que le déclencheur électronique (3, I2, 4, 5) comprend un interrupteur (I2), dit interrupteur (I2) de pilotage, commandé par l’unité de traitement électronique (3) et apte à être activé en fermeture par le signal de commande de déclenchement émis par cette dernière pour alimenter en courant électrique la bobine (10) et réaliser le déclenchement, de préférence l’interrupteur (I2) de pilotage est un transistor, préférentiellement un transistor à effet de champ du type MOSFET.

[Revendication 5] Disjoncteur, selon la revendication 4, caractérisé en ce que l’unité de traitement électronique (3) est configurée pour commander simultanément les deux interrupteurs (11 , I2) pour les commuter dans un autre état de fermeture ou d’ouverture.

[Revendication 6] Disjoncteur, selon la revendication 5, caractérisé en ce que le déclencheur électronique (3, I2, 4, 5) comprend en outre un circuit de retard (5) apte à réaliser un retard de la commande de l’interrupteur (11 , I2) prévu pour passer d’un premier état à un deuxième état par rapport à la commande de l’autre interrupteur (11 , I2) prévu pour passer du deuxième état au premier état, ceci suite à une commande simultanée des deux interrupteurs (11 , 12) pour les commuter, l’un, du premier état au deuxième état et, l’autre, du deuxième état au premier état et en considérant que la commutation du premier état au deuxième état est plus rapide que celle du deuxième état au premier état, plus particulièrement le premier état étant un état d’ouverture et le deuxième état de fermeture de l’interrupteur (11 , I2) concerné.

[Revendication 7] Disjoncteur, selon la revendication 6, caractérisé en ce que le circuit de retard (5) consiste en un circuit électronique, de préférence un circuit logique, connecté à l’unité de traitement électronique (3) pour sa commande et aux deux interrupteurs (11 , I2) respectivement de court-circuit et de pilotage, ledit circuit de retard (5) étant apte à affecter en sortie de l’unité électronique de traitement (3) un retard sur la commande de l’un des interrupteurs (11 , I2) par rapport à la commande de l’autre interrupteur (I2) suite à une commande simultanée de ces derniers par l’unité de traitement électronique (3).

[Revendication 8] Disjoncteur, selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu’il comprend en outre un circuit de surveillance (4) de l’actionneur (1) par un contrôle de la continuité électrique de la bobine (10) à laquelle il est relié fonctionnellement, ledit circuit de surveillance (4) étant piloté par l’unité de traitement électronique (3) qui est configurée en outre de sorte à ne pas réaliser la surveillance simultanément à la commande du circuit d’inhibition (11 , 2, 2’) dans l’état de fermeture court-circuitant la bobine (10).

[Revendication 9] Disjoncteur, selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu’au moins l’une des voies de courant (L1 , L2, L3), susceptible d’exercer une influence magnétique sur la bobine (10), s’étend, au moins en partie, transversalement ou perpendiculairement à l’axe (X) de l’actionneur (1).

Description:
Description

Titre de l'invention : Disjoncteur à commande de déclenchement électronique

[0001] La présente invention concerne le domaine de la protection des circuits contre les défauts tels que les courts-circuits et a pour objet un disjoncteur à commande de déclenchement électronique.

[0002] La fonction des appareils de protection tels que les disjoncteurs est d’interrompre le courant électrique en cas de défaut dans un circuit électrique.

[0003] Dans une installation comprenant une pluralité d’appareils de protection, la sélectivité consiste à coordonner ces appareils de protection de sorte que, lorsqu’un défaut apparaît dans un circuit à protéger, seul l’appareil de protection le plus proche du défaut déclenche, évitant ainsi la mise hors service du reste de l’installation électrique. Cette méthode de coordination améliorée des appareils de protection permet d’assurer la continuité de service.

[0004] On connaît plusieurs techniques de sélectivité, notamment la sélectivité ampère métrique qui joue sur les seuils de déclenchement des disjoncteurs amont et des disjoncteurs aval et la sélectivité chronométrique qui consiste à retarder le déclenchement du disjoncteur amont pour que le disjoncteur aval déclenche en premier lorsque le seuil de déclenchement est franchi.

[0005] La sélectivité entre un disjoncteur amont et un disjoncteur aval est dite totale si elle est assurée jusqu’à la valeur maximale présumée du courant de court-circuit où le disjoncteur aval est installé. Une limite de sélectivité est définie pour indiquer la valeur de courant de court-circuit en dessous de laquelle seul le disjoncteur aval déclenchera.

[0006] Parmi les appareils de protection électrique concernés par la sélectivité, les disjoncteurs à commande de déclenchement électronique assurent une protection contre au moins un type de défaut tel qu’un court-circuit survenant dans un circuit électrique. Ces disjoncteurs sont aptes, lorsque survient le défaut, à déclencher en ouvrant au moins un contact principal interrompant le courant dans au moins une voie de courant traversant ledit disjoncteur et reliée fonctionnellement au circuit électrique. Un tel disjoncteur comprend généralement : [0007] - un détecteur de courant permettant de détecter le courant dans la ou au moins l’une des voie(s) de courant. Il comprend à cet effet un capteur de courant par voie de courant et un circuit de conditionnement émettant des signaux d’acquisition représentatifs du courant circulant dans la voie de courant concernée,

[0008] - un déclencheur électronique comprenant une unité de traitement électronique, analogique ou à microprocesseur, configurée pour pouvoir traiter les signaux d’acquisition émis par le détecteur et émettre un signal de commande de déclenchement, instantanément ou de façon temporisée, lors du dépassement d’un seuil de déclenchement,

[0009] - un actionneur piloté en déclenchement par le signal de commande de déclenchement et comprenant une bobine, du type bobine d’électroaimant, entourant un noyau mobile, généralement un noyau de fer, un ressort à compression et un aimant permanent. Lorsque l’actionneur n’est pas déclenché, le noyau est attiré par l’aimant permanent dans la bobine. Lors du déclenchement, la bobine est alimentée en courant et génère un champ magnétique qui s’oppose et dépasse celui de l’aimant permanent, ce qui a pour effet de déplacer axialement ledit noyau aidé par la force de poussée du ressort et d’actionner alors un mécanisme d’ouverture,

[0010] - ledit mécanisme d’ouverture, connu également sous le nom de mécanisme de serrure, apte, sous l’effet du déplacement dudit percuteur, à actionner l’ouverture du contact principal, et

[0011] - une alimentation, intégrée ou non dans le déclencheur électronique, permettant d’alimenter en énergie, c’est-à-dire en courant et en tension, l’unité de traitement électronique et la bobine de l’actionneur.

[0012] L’alimentation en courant de l’unité de traitement électronique est généralement assurée par au moins l’une des voies de courant et d’un dispositif d’alimentation tel qu’un transformateur de courant relié fonctionnellement à ladite voie de courant.

[0013] Le signal de commande de déclenchement émis par l’unité de traitement électronique active généralement un interrupteur commandé, du type transistor (MOSFET), que comprend en outre le disjoncteur, ledit interrupteur étant apte, lorsqu’il est commandé à l’état de fermeture, à fermer un circuit reliant la bobine de l’actionneur à un potentiel de l’alimentation et à un potentiel de référence, ladite fermeture ayant pour effet de faire circuler le courant dans la bobine pour l’alimenter en courant permettant le déclenchement.

[0014] Généralement; ces disjoncteurs comprennent également une manette de commande qui dépasse du boîtier du disjoncteur et est reliée au contact principal mobile par le mécanisme d’ouverture pour permettre le déclenchement manuel du disjoncteur.

[0015] D’autre part, dans de tels disjoncteurs, l’unité de traitement électronique est en outre configurée pour pouvoir contrôler l’état électrique de la bobine de l’actionneur. Pour effectuer ce contrôle, la bobine doit être alimentée en courant, c’est-à-dire par un courant inférieur à son courant nominal de déclenchement ou suffisamment faible pour ne pas mener au déclenchement, ce qui est réalisé au moyen d’un circuit de surveillance de ladite unité de traitement électronique.

[0016] Un problème rencontré avec ces disjoncteurs à commande de déclenchement électronique est l’influence électromagnétique entre les pièces qui le composent. En effet, les contraintes d’intégration dans ce type d’appareil de protection imposent de disposer les pièces dans un volume réduit et compact, c’est-à-dire à proximité les unes des autres. Une conséquence est que l’influence entre ces pièces augmente et notamment les influences électromagnétiques générées par au moins l’une des voies de courant sur la bobine. En effet, au moins l’une des voies de courant est généralement située à proximité de la bobine et orientée, au moins en partie, perpendiculairement ou transversalement à l’axe de l’actionneur de sorte que ladite voie de courant peut générer un champ magnétique s’opposant à la force de maintien de l’aimant et ayant alors pour effet de provoquer le déplacement du noyau et de déclencher en conséquence le disjoncteur. Ainsi au moins l’une des voies de courant ou autre influence magnétique ou électromagnétique extérieure peut entraîner un dysfonctionnement du disjoncteur par des déclenchements intempestifs de ce dernier. Une conséquence de ce dysfonctionnement est une perte de sélectivité.

[0017] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en proposant un disjoncteur à commande de déclenchement électronique permettant d’inhiber les influences magnétiques susceptibles de s’exercer sur la bobine et de provoquer un déclenchement intempestif du disjoncteur, et notamment des influences magnétiques provenant d’au moins l’une des voies de courant, notamment lorsque la voie de courant s’étend, au moins en partie, transversalement ou perpendiculairement à l’axe de l’actionneur.

[0018] A cet effet, le disjoncteur avec commande de déclenchement électronique, selon la présente invention, ledit disjoncteur étant traversé par au moins une voie de courant et apte à assurer une protection contre au moins un défaut du type court-circuit survenant dans un circuit électrique relié à ladite voie de courant et comprenant un détecteur de courant apte à détecter le courant circulant dans la ou au moins l’une des voies de courant et à émettre un signal d’acquisition représentatif dudit courant, un déclencheur électronique comprenant une unité de traitement électronique configurée pour pouvoir traiter ledit signal d’acquisition et émettre un signal de commande de déclenchement lors du dépassement d’un seuil de déclenchement, un actionneur piloté en déclenchement par ledit signal de commande de déclenchement et comprenant une bobine, et un mécanisme d’ouverture apte à être actionné par ledit actionneur pour ouvrir au moins un contact principal interrompant le courant électrique dans la ou les voies de courant concernées, et une alimentation, se caractérise essentiellement en ce qu’il comprend en outre un circuit d’inhibition des influences magnétiques sur l’actionneur susceptibles de provoquer un déclenchement intempestif, ledit circuit d’inhibition étant apte à court-circuiter la bobine lorsqu’il est commandé dans un état de fermeture pour réaliser l’inhibition et à ne pas court-circuiter la bobine lorsqu’il est commandé dans un état d’ouverture et en ce que l’unité de traitement électronique est configurée en outre pour pouvoir commander ledit circuit d’inhibition et pour coordonner l’émission du signal de commande de déclenchement avec la commande dudit circuit d’inhibition de sorte à ne pas court- circuiter la bobine en même temps que le déclenchement.

[0019] Selon une caractéristique particulière d’un tel disjoncteur, au moins l’une des voies de courant, susceptible d’exercer une influence magnétique sur la bobine, s’étend, au moins en partie, transversalement ou perpendiculairement à l’axe de l’actionneur. [0020] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :

[0021] [Fig. 1] est un schéma bloc fonctionnel du disjoncteur à commande de déclenchement électronique, selon la présente invention,

[0022] [Fig. 2] montre le schéma électrique du déclencheur électronique et de l’actionneur électromagnétique du disjoncteur représenté sur la figure 1 qui comprend en outre un circuit de surveillance de l’actionneur,

[0023] Fig. 3] montre le schéma électrique représenté sur la figure 2, dans une forme de réalisation préférentielle de l’invention dans laquelle le déclencheur électronique comprend en outre un circuit de retard,

[0024] Fig. 4] montre le schéma électrique détaillé du disjoncteur représenté sur la figure 3, sans l’actionneur,

[0025] [Fig. 5] est une coupe transversale de l’actionneur du dispositif de déclenchement représenté sur la figure 1 ou 3 disposé au-dessus de l’une des trois voies de courant orientées perpendiculairement à l’axe de l’actionneur,

[0026] [Fig. 6] représente un chronogramme sur la surveillance par le circuit de surveillance de l’état de l’actionneur et de la commande des deux interrupteurs, respectivement de court-circuit et de pilotage,

[0027] [Fig. 7] représente un chronogramme de l’état ouvert ou fermé des deux interrupteurs et de la commande simultanée desdits interrupteurs du disjoncteur selon la présente invention, dans une forme de réalisation sans le circuit de retard,

[0028] [Fig. 8] montre le chronogramme représenté sur la figure 7 avec le circuit de retard.

[0029] Les figures annexées 1 à 8 concernent un disjoncteur avec déclencheur électronique, selon la présente invention, ledit disjoncteur étant traversé par au moins une voie de courant L1 , L2, L3 et apte à assurer une protection contre au moins un défaut du type court-circuit survenant dans un circuit électrique relié à la ou chaque voie de courant L1 , L2, L3 et comprenant :

[0030] - un détecteur D de courant apte à détecter le courant circulant dans la ou au moins l’une des voies de courant L1 , L2, L3 et à émettre un signal d’acquisition représentatif dudit courant. Il peut comprendre à cet effet au moins un capteur DO apte à détecter le courant circulant dans la voie de courant L1 , L2 ou L3 concernée et un circuit de conditionnement D1 émettant les signaux d’acquisition représentatifs du courant détecté par le ou les capteur(s) DO

[0031] - un déclencheur électronique 3, I2, 4, 5 comprenant une unité de traitement électronique 3 configurée pour pouvoir traiter ledit signal d’acquisition émis par le détecteur D et émettre un signal de commande de déclenchement lors du dépassement d’un seuil de déclenchement,

[0032] - un actionneur 1 piloté en déclenchement par ledit signal de commande de déclenchement et comprenant une bobine 10, notamment du type bobine d’électroaimant, et,

[0033] - et un mécanisme d’ouverture, connu également sous le nom de mécanisme de serrure, est apte à être actionné par ledit actionneur 1 pour ouvrir au moins un contact principal C1 , C2, C3 apte à interrompre le courant dans la ou l’une des voies de courant concernées L1 , L2, L3,

[0034] une alimentation A,

[0035] L’alimentation A peut être intégrée ou non dans le déclencheur électronique 3, I2, 4, 5 et permet d’alimenter en énergie, c’est-à-dire en courant et/ou en tension, l’unité de traitement électronique 3 et la bobine 10 de l’actionneur 1 , ainsi que, le cas échéant, les autres éléments ou composants électriques ou électroniques constituant le disjoncteur et nécessitant une telle alimentation. Elle peut être réalisée par au moins l’une des voies de courant L1 , L2, L3, par exemple au moyen d’un transformateur de courant D’ qu’elle peut comprendre relié fonctionnellement à ladite voie de courant L1 , L2 ou L3.

[0036] Conformément à la présente invention un tel disjoncteur comprend en outre un circuit d’inhibition 11 , 2, 2’, des influences magnétiques sur l’actionneur 1 susceptibles de provoquer un déclenchement intempestif, ledit circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ étant apte à court-circuiter la bobine 10 lorsqu’il est commandé dans un état de fermeture pour réaliser l’inhibition et à ne pas court-circuiter la bobine 10 lorsqu’il est commandé dans un état d’ouverture. [0037] Les influences magnétiques doivent être comprises selon la présente invention comme étant des influences magnétiques ou électromagnétiques.

[0038] Toujours conformément à la présente invention, l’unité de traitement électronique 3 est configurée en outre pour pouvoir commander ledit circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ et pour coordonner l’émission du signal de commande de déclenchement avec la commande dudit circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ de sorte à ne pas court-circuiter la bobine 10 en même temps que le déclenchement.

[0039] On comprendra que la commande du circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ dans l’état de fermeture par l’unité de traitement électronique 3 peut être réalisée de manière permanente, cyclique ou ponctuelle. Dans le cas où la commande est réalisée de manière permanente, celle-ci sera interrompue par l’unité de traitement électronique 3 lors d’un déclenchement de sorte à ne pas court-circuiter la bobine 10 en même temps que ledit déclenchement.

[0040] Le court-circuit de la bobine 10 ainsi créé par le circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ permet la circulation d’un courant induit dans la bobine 10 qui s’oppose à la cause qui lui a donné naissance et compense ainsi les influences magnétiques s’exerçant sur l’actionneur 1. Une influence magnétique susceptible de s’exercer sur l’actionneur 1 peut être celle générée par au moins l’une des voies de courant L1 , L2, L3 orientée transversalement ou perpendiculairement à l’axe X de l’actionneur 1 et disposée à proximité de l’actionneur 1 (figures 1 et 5) ou d’une partie d’au moins l’une desdites ladite voie de courant L1 , L2, L3 orientée transversalement ou perpendiculairement à l’axe X de l’actionneur 1 et disposée à proximité de l’actionneur 1 .

[0041 ] Dans une forme de réalisation préférentielle du circuit d’inhibition 11 , 2, 2’ celui- ci consiste en un interrupteur 11 , dit interrupteur de court-circuit, commandé par l’unité de traitement électronique 3 et connecté directement aux bornes de la bobine 10 (forme de réalisation non représentée sur les figures annexées) ou par l’intermédiaire d’un ou plusieurs conducteur(s) 2, 2’ électrique(s) de résistance nulle ou négligeable (voir notamment les figures 2 et 3) et/ou d’un composant électrique de résistance nulle ou négligeable.

[0042] Si on se réfère à la figure 5 on peut voir que la bobine 10, de manière connue, entoure un noyau 11 mobile, tel qu’un noyau de fer et à un ressort 12 à compression et un aimant permanent 13. L’aimant permanent 13 tend à maintenir le noyau 11 dans la bobine 10 en l’attirant par son champ magnétique lorsqu’aucun autre champ ne vient s’opposer et dépasser celui-ci, lequel noyau 11 comprime le ressort 12. Lors d’un déclenchement commandé par l’unité de traitement électronique 3, un courant de déclenchement circule dans la bobine 10 et celle-ci génère alors un champ magnétique qui s’oppose et dépasse celui de l’aimant permanent 13, ce qui a pour effet de déplacer axialement ledit noyau 11 aidé par la force de poussée du ressort 12 à l’encontre de la force d’attraction de l’aimant permanent 13 et d’actionner le mécanisme d’ouverture non représenté sur les figures annexées.

[0043] De préférence, comme on peut le voir sur la figure 4, l’interrupteur 11 de court- circuit, est un transistor, de préférence un transistor à effet de champ du type MOSFET. Un tel transistor est prévu pour fonctionner en régime bloqué ou saturé.

[0044] De manière connue, si on se réfère plus particulièrement aux figures 2, 3, 4, 7 et 8, le déclencheur électronique 3, I2, 4, 5 peut comprendre un interrupteur I2, dit interrupteur I2 de pilotage, commandé par l’unité de traitement électronique 3 et apte à être activé en fermeture par le signal de commande de déclenchement émis par cette dernière pour alimenter en courant électrique la bobine 10 et réaliser le déclenchement. De préférence, comme on peut le voir sur la figure 4, l’interrupteur I2 de pilotage est un transistor, préférentiellement un transistor à effet de champ du type MOSFET.

[0045] On peut voir plus particulièrement sur les figures 2 et 3 que la bobine 10 est connectée, par l’une de ses bornes, à un potentiel Vs de l’alimentation A pour son alimentation en courant et, par son autre borne, via l’interrupteur I2 de pilotage, à un potentiel de référence GND. L’interrupteur I2 de pilotage est ainsi apte à ouvrir ou fermer le circuit alimentant en courant la bobine 10 sous la commande de l’unité électronique de traitement 3.

[0046] La coordination de la commande, selon la présente invention, permet de coordonner la commande des deux interrupteurs 11 , I2 de sorte à court-circuiter la bobine 10 de l’actionneur 1 lorsque ladite bobine 10 n’est pas pilotée/commandée par l’unité de traitement électronique 3, c’est-à-dire que l’interrupteur I2 de pilotage n’est pas commandé en fermeture, ceci pour éviter une conduction électrique simultanée desdits interrupteurs 11 , I2 conduisant à un court-circuit de l’alimentation du déclencheur électronique 3, I2, 4, 5 et de l’actionneur 1 se traduisant par une perte de la fonction de protection du disjoncteur.

[0047] Dans une forme préférentielle de la commande des deux interrupteurs 11 , I2 respectivement de court-circuit et de pilotage, l’unité de traitement électronique 3 est configurée pour commander simultanément les deux interrupteurs 11 , I2 pour les commuter dans un autre état de fermeture ou d’ouverture (figures 7 et 8). La commande simultanée, comme on le verra par la suite, est réalisée plus particulièrement en tenant compte de leur temps de commutation (Temps d’ouverture 11 , Temps de fermeture I2, Temps de fermeture 11 , Temps d’ouverture I2, sur les figures 7 et 8) qui peut être différent selon qu’il s’agit d’une commande à l’ouverture (Temps d’ouverture 11 ou I2, sur les figure 7 et 8) ou d’une commande à la fermeture (Temps de fermeture 11 ou I2, sur les figures 7 et 8).

[0048] Toutefois, le fait de commander simultanément les deux interrupteurs 11 , I2 n’entraîne pas forcément leur commutation simultanée pour changer d’état. En effet, il est connu qu’une commutation d’un interrupteur, du type de ceux que l’invention peut prévoir, peut être plus rapide pour passer d’un état à un autre que inversement. Par exemple, comme cela est représenté sur les figures 7 et 8, la commutation des interrupteurs 11 , I2 de l’état d’ouverture à l’état de fermeture (Temps de fermeture 11 ou I2) est plus rapide que celle de l’état de fermeture à l’état d’ouverture (Temps d’ouverture 11 ou I2). Par conséquent, l’un des deux interrupteurs 11 ou I2 change d’état sans que l’autre interrupteur 11 ou I2 ne change d’état sur une courte durée (figure 7) de sorte que, malgré la coordination de la commande pour ne pas déclencher lors de la commande du circuit d’inhibition dans l’état de fermeture, le disjoncteur peut se retrouver quand même dans un état interdit (que l’on ne souhaite pas) où les deux interrupteurs 11 et I2 sont fermés simultanément sur une courte durée (Alimentation en court-circuit) sur la figure 7), c’est-à-dire un état de court-circuit sur l’alimentation Vs de la bobine 10 empêchant son pilotage lors de l’apparition d’un défaut dans le circuit auquel est connecté le disjoncteur nécessitant son déclenchement.

[0049] Pour remédier à ce problème, comme on peut le voir sur les figures 3, 4 et 8, la présente invention peut prévoir que le déclencheur électronique 3, I2, 4, 5 comprenne en outre un circuit de retard 5 apte à réaliser un retard de la commande de l’interrupteur 11 ou I2 prévu pour être commuté d’un premier état à un deuxième état par rapport à la commande de l’autre interrupteur 11 ou I2 prévu pour être commuté du deuxième état au premier état, ceci suite à une commande simultanée des deux interrupteurs 11 , I2 pour les commuter, l’un, du premier état au deuxième état et, l’autre, du deuxième état au premier état et en considérant que la commutation (Temps de fermeture 11 ou I2 sur la figure 8) du premier état au deuxième état est plus rapide que celle (Temps d’ouverture 11 ou I2 sur la figure 8) du deuxième état au premier état.

[0050] On peut voir sur les figures 7 et 8, que le premier état peut être un état d’ouverture et le deuxième état peut être un état de fermeture de l’interrupteur 11 , I2 concerné. La commutation de chaque interrupteur 11 , I2 de l’état d’ouverture à l’état de fermeture (Temps de fermeture 11 ou I2) est alors plus rapide que leur commutation de l’état de fermeture à l’état d’ouverture (Temps d’ouverture 11 ou I2) et le circuit de retard 5 va alors retarder, comme on peut le voir sur la figure 8, la commande de l’interrupteur 11, I2 concerné pour le commuter de l’état d’ouverture à l’état de fermeture par rapport à la commande de l’autre interrupteur concerné 11 , 12 pour le commuter de l’état de fermeture à l’état d’ouverture de sorte que les deux interrupteurs 11 , I2 ne soient pas commutés simultanément dans le même état de fermeture.

[0051] Si on se réfère aux figures 3 et 4, on peut voir que le circuit de retard 5 peut consister en un circuit électronique, de préférence un circuit logique, connecté à l’unité de traitement électronique 3 pour sa commande et aux deux interrupteurs 11 , I2 respectivement de court-circuit et de pilotage, ledit circuit de retard 5 étant apte à affecter en sortie de l’unité électronique de traitement 3 un retard sur la commande de l’un des interrupteurs 11 , I2 par rapport à la commande de l’autre commande de l’autre interrupteur suite à une commande simultanée de ces derniers par l’unité de traitement électronique 3 (figures 3 et 4). Plus particulièrement, on peut voir, notamment sur la figure 4, que le circuit logique formant le circuit de retard 5 peut comprendre une première porte logique 50 du type « ou » dont la sortie est connectée à l’interrupteur 11 de court-circuit au travers d’une adaptation de niveau de tension, le cas échéant à la grille du transistor à effet de champ formant ledit interrupteur 11 de court-circuit, et une deuxième porte logique 51 du type « et » dont la sortie est connectée à l’interrupteur I2 de pilotage, le cas échéant à la grille du transistor à effet de champ formant ledit interrupteur 11 de court-circuit. L’une des entrées de la première porte logique 50 est connectée à la sortie d’une troisième porte 52 de type « ou ». Les deux entrées de la troisième porte 52 forment les entrées du circuit logique et sont connectées au circuit électronique de traitement 3 pour recevoir les signaux de commandes respectivement de court-circuit et de pilotage. L’une des entrées de la deuxième porte 51 est connectée à l’une des deux entrées de la troisième porte 52 de type « ou ». Un circuit RC 53, 54 est connecté sur l’une des deux autres entrées de chaque porte logique 51 , 52.

[0052] Le circuit de retard 5 peut également être prévu dans une autre forme de réalisation en étant intégré dans l’unité de traitement électronique 3.

[0053] Le disjoncteur peut comprendre en outre, de manière connue, un circuit de surveillance 4 permettant, par le contrôle de la continuité électrique de la bobine 10, de contrôler son état et celui de l’actionneur 1 et plus particulièrement selon que la continuité est assurée ou non la présence fonctionnelle ou l’absence fonctionnelle de la bobine 10 (figures 2, 3 et 4). Un tel circuit de surveillance 4 est piloté par l’unité de traitement électronique 3 et peut comprendre un interrupteur I3 commandé par l’unité de traitement électronique 3. De préférence, comme on peut le voir sur la figure 4, l’interrupteur I3 est un transistor, préférentiellement un transistor à effet de champ du type MOSFET.

[0054] L’unité de traitement électronique 3 peut être configurée pour coordonner les commandes des trois interrupteurs 11, I2, I3 et donc les trois fonctions de court- circuit, de pilotage du déclenchement et de la surveillance. Plus particulièrement, l’unité de traitement électronique 3 peut être configurée pour que la durée de l’ouverture de l’interrupteur 11 de court-circuit soit suffisamment courte pour ne pas obtenir un déclenchement intempestif si une perturbation magnétique arrive au moment de la surveillance de l’état du disjoncteur et suffisamment long pour permettre à la fonction de surveillance de détecter une anomalie sur l’actionneur 1 et plus particulièrement sur la bobine 10 (figure 6).

[0055] Le dispositif de déclenchement magnétique monté dans un tel appareil de protection permet ainsi, en court-circuitant la bobine 10 l’actionneur 1 , de sorte à permettre la circulation d’un courant induit dans la bobine 10 s’opposant à la cause qui lui a donné naissance, de compenser et donc d’inhiber l’influence magnétique de la voie de courant sur l’actionneur 1 et plus particulièrement sur le noyau 11. Un tel dispositif peut également être utilisé pour compenser et donc inhiber des influences magnétiques provenant d’autres éléments électriques.

[0056] Le dispositif de déclenchement selon la présente invention, grâce à la coordination, permet de maintenir la fonction connue de pilotage de l’actionneur 1 , et plus particulièrement la bobine 10, et/ou, le cas échéant, la fonction de surveillance, tout en assurant la nouvelle fonction de court-circuit permettant d’inhiber les influences magnétiques sur l’actionneur 1 et susceptibles de provoquer un déclenchement intempestif du disjoncteur.

[0057] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.