ARRlERE-PLAN TECHNOLOGIQUE On sait qu'une paire de lunettes se compose de deux lentilles ophtalmiques correctrices et/ou solaires rapportées sur une monture qui est conçue pour tre placée sur le nez du porteur de manière à positionner convenablement une lentille devant chaque oeil. Habituellement, les lentilles sont fixées de manière permanente sur la monture lors d'une opération dite de montage.

II existe plusieurs manières de monter des lentilles de lunettes ophtalmiques. On connaît ainsi les montages à lentilles cerclées, dans lesquels, typiquement, la monture comporte des cercles à l'intérieur desquels les bords périphériques des lentilles sont enchâssés par leur chant, après avoir été détourés à la forme correspondante.

On connaît également les montages à lentilles percées mettant en oeuvre des montures filaires dépourvues de cercles, sur lesquelles on vient fixer les lentilles ponctuellement par boulonnage. Typiquement, chaque lentille présente deux trous traversants, latéralement opposés, servant l'un à fixer l'extrémité correspondante du pontet et l'autre la charnière de la branche qui lui est associée. La fixation est alors assurée par des boulons ou analogues traversant la lentille par les trous ainsi ménagés. Pour prévenir le pivotement intempestif de la lentille autour des boulons de fixation, on prévoit généralement de ménager au voisinage de chaque trou une encoche débouchant sur le bord de la lentille, encoche dans laquelle vient s'engager un doigt de blocage en rotation.

S'ils donnent généralement satisfaction du point de vue de la précision du positionnement de la lentilles devant l'oeil, ces montages traditionnels présentent l'inconvénient majeur de nécessiter une opération spéciale relativement fastidieuse, réalisée par une main d'oeuvre qualifiée, au moyen d'un outillage spécifique relativement coûteux. D'autre part, le montage ainsi réalisé est permanent et le remplacement d'une lentille ne peut tre effectué que lors d'une

opération tout aussi complexe qui échappe aux capacités normales d'un porteur non spécialiste du montage de lunettes.

II résulte de ce constat un coût de montage et de remplacement des lentilles relativement élevé. Or, il existe un besoin de lunettes peu coûteuses à montage rapide, ainsi que d'interchangeabilité des lentilles et montures. Un tel besoin de montage et/ou démontage rapide se fait notamment ressentir dans les cas suivants : - équipement des pays pauvres, manquant de main d'oeuvre qualifiée et souhaitant équiper leur population à moindre coût, - porteurs souhaitant disposer de plusieurs paires de lunettes bon marché, - porteurs intéressés par des lunettes modulaires, avec interchangeabilité des verres et montures en fonction de leurs activités, des saisons, de la mode, de modifications rapides de leur vue, etc.

Le brevet US 6,059, 409 apporte une première réponse à cette attente. Il décrit une paire de lunettes à lentilles lippées (ou pincées) rapidement interchangeables. Dans ces lunettes, les lentilles sont lippées ortho-axialement : la monture possède des ergots qui sont élastiquement flexibles ortho-axialement, c'est-à-dire dans le plan de la lentille ou autrement dit perpendiculairement à son axe, et qui sont aptes à coopérer avec des encoches ménagées dans la tranche de la lentille. L'inconvénient majeur de cette solution réside dans le caractère radial du pincement élastique opéré, qui, pour réaliser une fixation efficace de la lentille doit tre complété par un cerclage partiel de la lentille, ce qui rend l'ensemble de la monture relativement encombrant et inesthétique.

Le document US 3,471, 222 EISLER décrit des lunettes demi-lune dont les lentilles sont rapportées sur la monture par la réception de leur bord inférieur dans une rainure correspondante des cercles partiels de la monture, après franchissement d'un point dur d'extrémité. Mais l'effort de pincement exercé par les cercles partiels sur la lentille est essentiellement radial et non axial comme le stipul. e la revendication 1 de la présente demande. Comme pour la solution précédente, la monture ainsi proposée est inesthétique et/ou est réservée à des lunettes demi-lune dans la mesure où elles se prtent mal au montage de lentilles de plus grande taille.

Le document US 3,709, 587 décrit quant à lui une paire de lunettes dont les lentilles sont lippées sur la monture au moyen de protubérances ménagées en périphérie des lentilles et engagées serrées dans des logements correspondants de la monture. Deux modes de réalisations sont envisagés.

Dans le premier mode, illustré par la figure 1 de ce document, la monture possède une cohésion propre, indépendante des lentilles, avec des poutrelles horizontales reliant le pontet aux branches. Chaque lentille est rapportée sur la poutrelle correspondante au moyen d'une protubérance ménagée en partie inférieure de chaque lentille pour tre enchâssée dans un logement correspondant de la poutrelle. Rien n'est dit sur les modalités de l'enchâssement ; mais quoi qu'il en soit la zone d'enchâssement est unique pour chaque lentille, ce qui rend le montage malcommode à réaliser et peu fiable en particulier par manque de stabilité et de rigidité.

Dans le second mode, illustré par la figure 12 de ce document, chaque lentille est pourvue de deux ergots latéraux diamétralement opposés, engagés dans des encoches correspondantes de la monture. Cependant, la monture est réalisée en trois parties séparées : un pontet nasal et deux branches, sans cercle ou poutrelle de liaison entre le pontet et les branches. La cohésion de l'ensemble est assurée par les lentilles qui réalisent par elles-mmes la jonction entre le pontet et les branches. Cette structure de lunettes manque de rigidité, notamment lorsque les lentille et la monture que constituent seuls les branches et le pontet sont en matière plastique. De plus, l'assemblage de l'ensemble est délicat et peut nécessiter l'emploi de colle, ce qui s'avère inesthétique et malcommode. OBJET DE L'INVENTION Le but de la présente invention est de proposer une solution élégante de montage rapide de lentilles de lunettes, qui offre à la fois une fixation efficace de la lentille sur la monture et un faible encombrement autorisant une forme de monture épurée.

A cet effet, on propose selon l'invention une monture de lunettes à lentilles lippées, comportant une armature faciale pourvue de moyens pour clipper au moins une lentille, monture dans laquelle les moyens pour clipper au moins une lentille sont agencés pour opérer un pincement élastique de la lentille, ce pincement étant exercé suivant une direction globalement axiale de la lentille et en une pluralité de zones d'appui localisées, dont deux au moins sont situées au

voisinage du bord de la lentille et sont angulairement distantes l'une de l'autre d'au moins 90 degrés par référence au centre géométrique du bord de la lentille. Grâce au pincement axial ainsi opéré, il est possible de s'affranchir de tout cerclage ou autres systèmes d'enchâssement ou boulonnage complexes et peu commode à mettre en oeuvre sans outillage spécialisé.

Avantageusement, les moyens pour clipper au moins une lentille sont agencés pour opérer un pincement élastique bidirectionnel de la lentille, suivant des directions à la fois ortho-axiale et axiale de la lentille. On réalise ainsi un blocage complet de la lentille avec en particulier un rattrapage de jeu radial. On peut par exemple prévoir que les moyens pour clipper au moins une lentille possèdent au moins une surface de contact oblique pour réaliser, à la façon d'une surface de rampe, le caractère bidirectionnel du pincement de lentille.

Avantageusement encore, les moyens pour clipper au moins une lentille comportent, en complément du pincement axial et éventuellement radial, des moyens de blocage orthoradial de la lentille. On prévient ainsi tout glissement intempestif de la lentille sur la monture et on bloque en particulier la lentille en rotation dans une position angulaire prédéterminée. Le positionnement de la lentille gagne donc en précision, ce qui offre un intért particulièrement fort lorsqu'il s'agit de lentilles à fonction optique complexe, telles que des lentilles personnalisées et/ou à variation progressive de puissance.

Dans ce cas, pour favoriser l'adaptabilité de la monture à différentes épaisseurs de lentilles et faciliter le montage de ceux-ci, il pourra tre avantageux de prévoir que les moyens de blocage orthoradial constituent une glissière axiale pour la lentille.

Dans un premier mode d'exécution, les moyens pour clipper au moins une lentille comportent au moins une pince élastique à au moins trois plots formant chacun une butée simple effet et agencés dans un mme plan horizontal pour opérer sur la lentille un pincement élastique axial distribué en au moins trois zones d'appui alignées, avec deux plots latéraux agencés pour prendre appui contre la lentille au voisinage de son bord, d'un certain côté de celle-ci, et un plot central situé entre les deux plots latéraux et agencé pour prendre appui de l'autre côté de la lentille.

Dans un second mode d'exécution, les moyens pour clipper au moins une lentille comportent au moins deux pinces élastiques agencées pour opérer sur

la lentille deux pincements élastiques axiaux localisés en deux zones de pincement situées au voisinage du bord de la lentille.

Dans un mode de réalisation privilégié, l'armature faciale possède un pontet nasal central et, de part et d'autre dudit pontet nasal et reliées par celui-ci, deux poutrelles horizontales qui sont globalement alignées l'une avec l'autre et dont l'une au moins est pourvue desdits moyens pour clipper au moins une lentille.

Cette structure est particulièrement intéressante en ce qu'elle offre des possibilités nouvelles de conception de monture épurée particulièrement avantageuses tant sur le plan optique qu'esthétique, avec en particulier une partie supérieure ou inférieure (selon la position des poutrelles) du champ visuel totalement dégagée.

Avantageusement alors, l'armature faciale, avec ses deux poutrelles, son pontet nasal et ses moyens pour clipper au moins une lentille, est réalisée en une seule pièce monobloc se présentant sous la forme d'une barre horizontale continue présentant un pli central vertical formant le pontet nasal.

L'invention vise également des lunettes comportant une monture intégrant une ou plusieurs des caractéristiques exposées ci-dessus.

Avantageusement, ces lunettes comportent au moins une lentille présentant des moyens de blocage orthoradial avec lesquels s'engagent par coopération de forme les moyens de blocage orthoradial des moyens pour clipper au moins une lentille de la monture. Dans le cas où la monture est pourvue d'une glissière, les moyens de blocage orthoradial de la lentille coopèrent à coulissement avec la glissière de la monture.

Lorsque les moyens pour clipper de la monture sont pourvus d'une surface de rampe oblique, les moyens de blocage orthoradial de la lentille possèdent également, en correspondance, une surface biseautée. Cette surface coopère par un jeu de rampe oblique avec la surface de contact oblique des moyens pour clipper au moins une lentille de la monture. On favorise en outre, par un contact plan sur plan, la stabilité du montage réduit à deux zones de pincement.

Les lunettes ainsi conçues peuvent tre du type informatives, la monture étant alors pourvue d'un dispositif d'affichage actif visible au travers de la lentille lippée. Le montage rapide, à la demande, de lentilles correctrices appropriées par la fixation clippée proposée. Il est alors possible d'adapter aisément les lunettes informatives à la vue du porteur et en particulier à la correction

d'amétropie ou de presbytie dont il a besoin pour voir clair et nette l'image affichée par le dispositif d'affichage actif.

Dans ce cas, il pourra tre avantageux de prévoir qu'une partie au moins du dispositif d'affichage est logé dans au moins l'une des poutrelles de la monture.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN EXEMPLE DE REALISATION D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation particulier, donnée à titre d'exemple non limitatif.

II sera fait référence aux dessins présentés en annexe, parmi lesquels : - la figure 1 est une vue d'ensemble en perspective d'une paire de lunettes selon un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 est une vue de détail de la figure 1, montrant à échelle inférieure la zone de fixation de la lentille ; - la figure 3 est une vue de détail de la figure 2 à échelle encore inférieure ; - la figure 4 est une vue plongeante de face montrant comme sur la figure 2, mais désassemblées, la lentille et la partie de l'armature sur laquelle elle est fixée ; -la figure 5 est une vue de dessus suivant la flèche V de la figure 4 ; - la figure 6 est une vue de détail en perspective analogue à la figure 2, illustrant un second mode de réalisation de l'invention ; - la figure 7 est une vue de dessus suivant la flèche Vil de la figure 6 ; - la figure 8 est une vue en perspective montrant comme sur la figure 6, mais désassemblées, la lentille et la partie de l'armature sur laquelle elle est fixée -la figure 9 est une vue en perspective d'une paire de lunettes informatives selon un troisième mode de réalisation de l'invention, dans lequel le principe de fixation des lentilles est analogue à celui du second mode de réalisation des figures 6 à 8 ; - la figure 10 est une vue de dessus suivant la flèche X de la figure 9 ; -la figure 11 est une vue de détail de la figure 9, montrant sous un angle différent les moyens de fixation rapide clippée de la lentille.

Les lunettes représentées à la figure 1 comportent une monture 1 sur laquelle sont rapportées deux lentilles ou verres 3,4.

La monture 1 comporte d'une part une armature faciale 2 accueillant les deux lentilles 3,4 et d'autre part deux branches 5,6 articulées aux extrémités latérales de l'armature faciale 2. Au porté, les deux branches 5,6 sont classiquement destinées à s'accrocher ou simplement prendre appui sur les oreilles du porteur.

A titre préliminaire, et s'agissant de la géométrie des lentilles 3,4, on admettra dans le cadre de la présente demande les définitions suivantes. Sur les figures 1 et 5, on a noté 102, 103 le centre géométrique du bord périphérique de chaque lentille 3,4. Considérons un plan P (non représenté) défini comme étant, soit le plan contenant ce bord périphérique si ce dernier est plan, soit le plan médian de ce bord périphérique dans le cas contraire. Ce plan P, sensiblement vertical au porté, est appelé dans le cadre de la présente demande plan médian de la lentille ou simplement plan de la lentille. On définit alors un axe 100, 101 de chaque lentille 3,4 comme étant l'axe perpendiculaire au plan P et passant par le centre 102,103.

Dans la suite de la description, pour en faciliter la lecture en liaison avec les figures, il sera fait référence aux notions d'horizontalité et de verticalité. Ces références devront s'entendre de manière approximative. L'horizontale et la verticale s'entendent dans une configuration de porté où la monture est installée sur le nez et les oreilles du porteur, les deux lentilles 3,4 étant situées globalement dans un plan vertical, tandis que les axes 100,101 de ces lentilles et les directions longitudinales des branches 5,6 sont globalement situés dans des plans horizontaux.

Comme cela est visible sur la figure 1, l'armature faciale 2 possède dans sa zone centrale un pontet d'assise nasale 7 en forme générale de V renversé destiné à prendre appui sur le nez du porteur et, symétriquement de part et d'autre de ce pontet nasal 7 et reliées par celui-ci, deux poutrelles horizontales 8,9 qui sont globalement alignées l'une avec l'autre.

Pour faciliter la mise en oeuvre mécanique de l'articulation des branches 5,6 et procurer à la monture une certaine épaisseur protectrice des branches et des lentilles, en particulier lorsque les branches 5, 6 sont repliées contre l'armature 2, les poutrelles 8,9 de l'armature faciale 2 possèdent deux extrémités latérales externes horizontalement coudées 10, 11, appelées tenons, sur

lesquelles les deux branches d'accrochage auriculaire 5,6 sont montées pivotantes autour d'axes verticaux.

Dans les deux exemples illustrés par les figures 1 à 8, l'armature faciale 2 se présente sous la forme d'une barre horizontale continue, présentant un pli central vertical formant le pontet nasal 7 et de part et d'autre de ce plis central, les deux poutrelles symétriques 8,9 alignées l'une avec l'autre horizontalement et se prolongeant extérieurement par les deux tenons 10,11. Les poutrelles 8,9 possèdent une section uniforme sensiblement ovale.

Les deux lentilles 3,4 étant disposées de part et d'autre du pontet 7, chacune des deux poutrelles 8,9 est pourvue de moyens de fixation de la lentille 3,4 qui lui est associée.

Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, la fixation de chaque lentille 3,4 est, pour sa commodité et sa rapidité, de type clippée. Pour cette raison, dans le cadre de la présente demande, on utilise l'expression « moyens pour clipper » pour désigner ces moyens de fixation rapide des lentilles.

Par « clipper » on entend fixer par pincement élastique temporaire, au moyen d'un clip ou de toute autre forme de pince élastique.

Une première forme d'exécution de ces moyens est présentée aux figures 1 à 5. Pour recevoir la lentille 3,4 qui lui est associée, chacune des deux poutrelles horizontales 8,9 de l'armature 2 présente une encoche frontale d'accueil 12. Chacune des poutrelles 8,9 est, le long de cette encoche d'accueil, longitudinalement cambrée pour épouser la cambrure de la lentille. Les moyens pour clipper la lentille sont agencés aux deux extrémités latérales de cette encoche d'accueil.

L'encoche d'accueil 12 possède en effet deux extrémités latérales 14,15 qui sont agencées en contre-dépouille, de manière à constituer par leurs forme et matériau, et avec le fond sensiblement rigide 13 de l'encoche d'accueil 12, deux pinces élastiques en forme de V. Ces deux pinces constituent en l'espèce les moyens pour clipper la lentille 3,4 correspondante et sont à cet effet agencées pour opérer sur la lentille deux pincements élastiques axiaux localisés en deux zones de pincement situées au voisinage du bord de la lentille 3,4 concernée.

Grâce à leur forme en V, les deux pinces ainsi formées s'adaptent, par leur degré. d'ouverture, aux dimensions axiales et radiales des lentilles 3,4. Cette forme en V, et plus précisément en l'espèce l'oblicité des extrémités en contre-

dépouille 14,15 de l'encoche d'accueil 12 par rapport à l'axe de la lentille concernée, permet de plus à la pince 13,14, 15 d'exercer, par sa fermeture élastique et à la façon d'une rampe oblique, un pincement à double composante, axiale et ortho-axiale, comme cela sera mieux expliqué au paragraphe suivant. En outre, cette forme d'exécution est particulièrement avantageuse pour sa facilité de fabrication et le dessin épuré qu'elle autorise, tout en remplissant la triple fonction mentionnée ci-dessus.

On observe que les moyens ainsi constitués pour clipper chaque lentille 3,4 sont agencés pour opérer un pincement élastique de la lentille suivant une direction globalement axiale de la lentille, c'est-à-dire suivant son épaisseur. De plus, ces moyens pour clipper les lentilles 3,4 possèdent des surfaces de contact obliques pour réaliser, à la façon de surfaces de rampe, un pincement élastique bidirectionnel de chaque lentille, suivant des directions à la fois axiale et ortho- axiale de la lentille. On réalise ainsi un blocage complet de chaque lentille avec en particulier un rattrapage de jeu de la lentille dans son plan. On comprend en effet que le pincement ortho-axial opère en complément du pincement axial suivant une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe 100,101 de la lentille 3,4, c'est-à- dire suivant une direction globalement située dans le plan de la lentille 3,4. Dans J'exemple illustré, le pincement ortho-axial s'exerce horizontalement suivant la largeur de chaque lentille 3,4.

On observe par ailleurs que les moyens pour clipper les lentilles sont exclusivement constitués, pour la fixation d'une lentille, de deux pinces élastiques à pincement localisé du type précédemment décrit, agencées dans un mme plan horizontal sur les poutrelles 8,9. Il est préférable de prévoir, pour la robustesse et la fiabilité de la fixation, que ces pinces ne soient pas trop rapprochées l'une de l'autre. Elles seront au contraire, de préférence, angulairement distantes l'une de l'autre d'au moins 90 degrés par référence à l'axe 100,101 ou au centre géométrique 102,103 du bord de la lentille 3,4. A l'inverse, on évitera une configuration se rapprochant d'un écartement à angle plat. On préférera restreindre l'écartement angulaire des deux pinces en dessous de 160 degré, l'axe des lentilles passant au-dessus des poutrelles horizontales 8,9. Le champ de vision de chaque lentille n'est ainsi affecté que dans sa partie inférieure par la poutrélle horizontale correspondante. En l'espèce cet écartement angulaire est d'environ 145 degrés et un bon compromis, entre robustesse de fixation et

dégagement du champ de vision supérieur, se situe entre 130 et 160 degrés. Ce compromis permet également de dégager une partie inférieure de chaque lentille située en-dessous des poutrelles horizontales 8,9.

La largeur de la pince 13,14, 15, qui dépend ici directement de celle de la poutrelle 8, 9 correspondante, est d'environ 5 mm De manière générale, il sera préférable de prévoir que les zones de pincement s'étendent sur une largeur d'au moins 4 mm.

Les moyens pour clipper les lentilles 3,4 comportent de plus des moyens de blocage orthoradial de chaque lentille. Dans l'exemple illustré par les figures 1 à 5, ces moyens de blocage sont constitués par les poutrelles 8,9 elles-mmes, et plus précisément par les parties de ces poutrelles qui sont adjacentes aux extrémités 14,15 de l'encoche d'accueil 12, comme cela sera mieux compris à la lecture de ce qui suit.

Chaque lentille 3,4 possède elle-mme des moyens de son blocage orthoradial avec lesquels s'engagent par coopération de forme les moyens de blocage orthoradial de la monture 2. En l'espèce, les moyens de blocage orthoradial de chaque lentille sont réalisés sous la forme de deux encoches analogues 16,17 latéralement opposées sur un mme plan horizontal. Ces encoches viennent, au montage, en prise avec la partie correspondante des poutrelles 8,9 et présentent quasiment la mme largeur verticale que cette partie pour obtenir un blocage à jeu faible, voire quasi nul.

Il s'agit avec ces moyens de blocage de compléter la fixation rapide par pincement axial et radial pour prévenir un possible glissement intempestif de la lentille sur la monture. Ces moyens bloquent en particulier la lentille en rotation autour de son axe dans une position angulaire prédéterminée. Le positionnement de la lentille gagne donc en précision, ce qui offre un intért particulièrement fort lorsqu'il s'agit de lentilles à fonction optique complexe, telles que des lentilles personnalisées et/ou à variation progressive de puissance.

Les encoches 16,17 des lentilles 3,4 possèdent de plus, en l'espèce, un fond biseauté 18,19 qui coopère après montage avec les extrémité obliques 14, 15 de l'encoche d'accueil 12 pour concourir, à la façon d'une rampe oblique, au double pincement à rattrapage de jeu axial et ortho-axial. On favorise en outre, par un contact plan sur plan, la stabilité du montage réduit à deux zones de pincement.

Grâce à la structure épurée ainsi conçue, il est possible de prévoir comme en l'espèce que l'armature faciale 2, avec ses deux poutrelles, son pontet nasal, ses extrémités coudées et ses moyens pour clipper les lentilles, soit réalisée en une seule pièce monobloc se présentant sous la forme d'une barre horizontale continue présentant un pli central vertical formant le pontet nasal 7. En l'espèce, cette barre d'armature 2 est réalisée en une seule pièce venue de matière en matière plastique moulée. On prendra soin de choisir une matière offrant une rigidité globale suffisante à la monture pour éviter sa déformation inopportune au porté, notamment le cintrage, de la barre 2 en utilisation normale, et une certaine capacité de déformation élastique pour permettre l'enchâssement clippé des lentilles dans les encoches. On pourra par exemple utiliser du polyamide (cristallin ou amorphe), du propionate, acétobotyrate, de l'acétate de cellulose, du polycarbonate ou du copolymère polyester-polycarbonate.

En alternative, on pourrait également prévoir, par exemple, une armature faciale 2 métallique formée à partir d'un fil de métal plastiquement déformable, cintré pour former le pontet nasal et les extrémités coudées.

Aux figures 6 à 8, on a représenté un second mode de réalisation de lunettes conformes à l'invention.

L'architecture générale de la monture est similaire à celle de la monture 1 précédemment décrite en référence à la figure 1. Comme précédemment, les deux lentilles étant disposées de part et d'autre du pontet 7, chacune des deux poutrelles 8, 9 est pourvue de moyens de fixation de la lentille qui lui est associée.

Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, la fixation de chaque lentille est, pour sa commodité et sa rapidité, de type lippée. Aux figures 6 à 8, seule la poutrelle de droite 8 a été représentée avec une lentille associée 31. Le reste de la structure générale de la monture reste analogue à celle de la figure 1, avec les deux branches 5,6 et le pontet central nasal 7 reliant les deux poutrelles 8,9. Seuls les moyens pour clipper les lentilles sur les poutrelles 8,9 diffèrent de ceux du premier exemple précédemment décrit.

Ces moyens pour clipper affectent, comme précédemment, les poutrelles de l'armature. Seuls sont représentés les moyens pour clipper de la poutrelle de droite 8 ; mais on comprend que la poutrelle de gauche 9 non représentée est pourvue de moyens symétriques.

Pour recevoir la lentille 31 qui lui est associée, la poutrelle horizontale 8 de l'armature 2 présente une encoche frontale d'accueil 22. Chacune des poutrelles 8,9 est, le long de cette encoche d'accueil, longitudinalement cambrée pour épouser la cambrure de la lentille.

Les moyens pour clipper la lentille sont agencés d'une part sur le fond 23 et d'autre part aux deux extrémités latérales 24,25 de cette encoche d'accueil.

Deux retours ou doigts de maintien 26,27 sont en effet ménagés aux extrémités latérales 24,25 de l'encoche 22. Ces retours s'étendent en saillie intérieure des extrémités latérales 24,25, parallèlement à la direction longitudinale de la poutrelle 8 dans la zone correspondante, et sont agencés pour prendre appui contre la face convexe de la lentille 31, au voisinage de sa périphérie.

L'encoche d'accueil 22 possède un fond 23 qui présente une surface convexe, avec une arrte verticale centrale 28 agencée pour prendre appui contre la face concave de la lentille 31, à distance de son bord périphérique. En variante, on pourrait prévoir de substituer à l'arrte centrale 28 une face d'appui sphérique ou torique, continue au deuxième ordre.

Les retours latéraux 26,27 et l'arrte centrale 28 de l'encoche d'accueil 22 sont alignés à horizontale et constituent par leur agencement et l'élasticité du matériau constitutif de la poutrelle 8, trois branches ou plots d'une pince élastique.

Ces trois plots 26,27, 28 forment chacun une butée simple effet et sont agencés pour opérer sur la lentille un pincement élastique axial distribué en au moins trois zones d'appui alignées. Par « alignés », on comprend que les trois plots et zones d'appui correspondantes sont agencés dans un mme plan, qui est en l'espèce horizontal.

Au montage, la partie de la poutrelle 8 dans laquelle est ménagée l'encoche d'accueil 22 est déformée élastiquement de façon à réduire sa cambrure et la lentille 31 est accueillie dans l'encoche 22 et y est maintenue sous l'effet de la mémoire élastique de forme de la poutrelle. On comprend en effet que cette mémoire élastique de forme de la poutrelle engendre un pincement élastique axial résultant de sa prise en sandwich entre, d'une part, les retours latéraux 26,27 et, d'autre part, l'arrte centrale 28 du fond 23 de l'encoche d'accueil.

Les deux plots latéraux sont angulairement distants l'un de l'autre d'au moins 90. degrés par référence au centre géométrique du bord de la lentille lippée.

Les moyens pour clipper les lentilles sont exclusivement constitués, pour la fixation d'une lentille, par la pince élastique à trois plots alignés du type précédemment décrit. Il est préférable de prévoir, pour les mmes raisons que celles précédemment évoquées au sujet du premier mode de réalisation, que les plots latéraux de cette pince, à savoir en l'espèce les retours 26,27 soient angulairement distants l'un de l'autre d'au moins 90 degrés et d'au plus 160 degrés par référence à l'axe ou au centre géométrique du bord périphérique de la lentille. En l'espèce cet écartement angulaire est d'environ 145 degrés et un bon compromis, entre robustesse de fixation et dégagement du champ de vision supérieur, se situe entre 130 et 160 degrés.

Les moyens pour clipper la lentille 37 comportent de plus des moyens de blocage orthoradial de chaque lentille. Dans l'exemple illustré par les figures 6 à 8, ces moyens de blocage sont constitués par des nervures axiales 29,30 de la poutrelle 8 ménagées dans un plan horizontal aux extrémités latérales de l'encoche d'accueil 22, entre le fond 23 et les retours 26,27.

La lentille 31 possède elle-mme des moyens de son blocage orthoradial avec lesquels s'engagent par coopération de forme les moyens de blocage orthoradial précités de la monture 2, à savoir en l'espèce les nervures 30.

Ces moyens de blocage orthoradial de la lentille sont ici réalisés sous la forme de deux encoches analogues 32,33 latéralement opposées sur un mme plan horizontal. Ces encoches viennent, au montage, en prise avec la nervure correspondante 29,30 de la poutrelle 8 et présentent quasiment la mme largeur verticale que cette nervure pour obtenir un blocage à jeu faible, voire quasi nul.

Il s'agit avec ces moyens de blocage de compléter la fixation rapide par pincement axial pour prévenir un possible glissement intempestif de la lentille sur la monture. Ces moyens bloquent en particulier la lentille en rotation autour de son axe dans une position angulaire prédéterminée. Le positionnement de la lentille gagne donc en précision, ce qui offre un intért particulièrement fort lorsqu'il s'agit de lentilles à fonction optique complexe, telles que des lentilles personnalisées et/ou à variation progressive de puissance.

De plus, dans ce second mode de réalisation, et comme cela est mieux visible sur la figure 7, il a été prévu que les moyens de blocage orthoradial constituent une glissière axiale pour la lentille. Cette disposition constructive, selon laquelle les moyens de blocage orthoradial de la lentille coopèrent à coulissement

avec la glissière de la monture, a pour fonction de favoriser l'adaptabilité de la monture à différentes épaisseurs de lentilles et faciliter le montage de celles-ci, tout en préservant le blocage de la lentille. C'est ainsi que l'on prévoira de préférence entre chacun des retours 26,27 et le fond 23, un espace d'adaptation, noté d sur la figure 7, d'au moins 4 mm, procurant aux moyens pour clipper la lentille un jeu axial rattrapé par l'élasticité de la poutrelle 8.

Aux figures 9 à 11, on a représenté des lunettes informatives réalisées conformément à l'invention. Ces lunettes sont dites informatives en ce qu'elles sont aptes à afficher devant les yeux du porteur une image dynamique générée par un dispositif d'affichage électronique incorporé à la monture.

Les lunettes informatives ainsi proposées comportent une monture 40 sur laquelle sont rapportées deux lentilles 41,42.

La monture 40 comporte d'une part une armature faciale 43 accueillant les deux lentilles 41,42 et d'autre part deux branches 44,45 articulées aux extrémités latérales de l'armature faciale 43. Ces branches sont classiquement destinées à s'accrocher ou simplement prendre appui sur les oreilles du porteur.

L'armature faciale 43 possède dans sa zone centrale un pontet nasal 46 destiné à contourner le nez du porteur et, symétriquement de part et d'autre de ce pontet nasal 46 et reliées par celui-ci, deux poutrelles horizontales 47,48 qui sont globalement alignées l'une avec l'autre. Plus précisément en l'espèce, l'armature faciale 43 se présente sous la forme d'une barre horizontale continue présentant un pli central formant le pontet nasal 46 et de part et d'autre de ce plis central, les deux poutrelles 47,48 alignées l'une avec l'autre horizontalement. Les poutrelles 47,48 possèdent ici une section uniforme sensiblement carrée, émoussée à ses angles.

Dans le mode d'exécution présenté, les deux poutrelles 47,48 et le pontet nasal 46 forment une seule pièce monobloc se présentant sous la forme d'une barre horizontale continue présentant un pli central vertical formant le pontet nasal 46. En l'espèce, cette barre d'armature est réalisée en une seule pièce venue de matière en matière plastique moulée transparente. On pourra par exemple utiliser du polyméthacrylate de méthyle, du polycarbonate, un copolymère de polyesther-polycarbonate ou toute autre matière thermoplastique transparente.

Chacune des poutrelles 47,48 de la monture renferme un miroir oblique 49,50, visible au travers de la poutrelle et de la lentille clippée, dont la fonction d'affichage actif sera mieux expliquée ultérieurement.

Les poutrelles horizontales 47,48 de l'armature faciale 2 possèdent deux extrémités latérales externes sur lesquelles sont emmanchés deux embouts 56, 57 horizontalement coudés sur lesquels les deux branches d'accrochage auriculaire 44,45 sont montées pivotantes autour d'axes verticaux.

Chacun des embouts 56,57 renferme des moyens d'affichage actif, tels qu'un écran rétro-éclairé ou un projecteur. Ces moyens d'affichage forment avec les miroirs obliques 49,50 un dispositif d'affichage actif susceptible d'tre réalisé sous plusieurs formes, comme décrit par exemple dans les brevets américains US 6,091, 546 et US 6,023, 372. Le dispositif d'affichage étant bien connu ne faisant pas en lui-mme l'objet de la présente demande, il ne sera pas davantage décrit ; on pourra par exemple, au besoin, se reporter aux descriptions des documents précités.

L'armature 40 possède en outre dans sa zone centrale, adjacent au pontet 46, une assise nasale 51 agencée en forme générale de V renversé apte à épouser la forme du nez du porteur. Cette assise nasale 51 est rapportée sur les poutrelles horizontales 47, 48 au moyen de deux pattes de fixation 52,53 agencées dans un plan vertical parallèle aux poutrelles 47, 48 et fixées à ces poutrelles par des bagues de cerclage 54,55 emmanchées sur les poutrelles de part et d'autre du pontet 46. En l'espèce, l'assise 51, les pattes 52,53 et les bagues 54,55 sont réalisées en une seule pièce en du polyamide (cristallin ou amorphe), du propionate, acétobotyrate, de l'acétate de cellulose, du polycarbonate ou du copolymère polyester-polycarbonate.

Les deux lentilles 41,42 étant disposées de part et d'autre du pontet 46, chacune des deux poutrelles 47,48 est pourvue de moyens de fixation de la lentille qui lui est associée. Les lentilles 47,48 sont fixées de telle sorte que les miroirs 49,50 du dispositif d'affichage actif soient visibles au travers de la partie inférieure des lentilles 41,42. Les lentilles exercent ainsi leur fonction de correction optique lorsque le porteur regarde les informations fournies par le dispositif d'affichage, à l'intérieur des poutrelles horizontales 47,48. Cette disposition constructive s'avère particulièrement intéressante dans le cas de patients presbytes, car il est alors possible de monter sur la monture 40 des

lentilles de type multifocales, par exemple à double foyer ou à variation progressive de puissance. Les lunettes informatives ainsi pourvues, à la demande, de lentille multifocales adaptées à l'amétropie et à la déficience accommodative du porteur offrent alors à ce dernier un confort visuel optimum, avec une vision de loin dégagée et corrigée à la bonne puissance par la partie haute des lentilles et une vision de près corrigée à la bonne addition de puissance pour permettre l'observation claire et nette des images délivrées par le dispositif d'affichage. De plus, la vision de près est partiellement dégagée de part et d'autre des miroirs 49, 50 du fait de la transparence des poutrelles 47, 48.

Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, la fixation de chaque lentille 41,42 est, pour sa commodité et sa rapidité, de type clippée suivant une direction axiale. Les moyens pour clipper utilisés dans l'exemple illustré sont analogues à ceux proposés dans le second mode de réalisation précédemment décrit en référence aux figures 6 à 8.

C'est ainsi que, pour recevoir les lentilles 41,42, l'armature 40 est pourvue de deux pinces agencées de part et d'autre du pontet 46 pour recevoir chacune la lentille 41,42 correspondante. Pour fixer la lentille qui lui est associée, chaque pince est constituée de trois plots alignés aptes à prendre la lentille en étau. On distingue ainsi pour la fixation de chaque lentille 42,43 deux plots latéraux d'appui sur la face concave de la lentille, dont un plot latéral intérieur 58, 60 et un plot latéral extérieur 59,61, et un plot central 62,63 d'appui sur la face convexe de la lentille.

Le plot latéral intérieur 58,60 est ménagé sur l'assise nasale 51 et est en l'espèce venu de matière avec celle-ci. Le plot latéral extérieur 59,61 est ménagé sur l'embout correspondant 56,57 et est en l'espèce venu de matière avec celui- ci.

Les plots latéraux s'étendent en saillie intérieure de l'assise 51 et des embouts 56,57, parallèlement à la direction longitudinale des poutrelles 47,48, et sont agencés pour prendre appui contre la face convexe de la lentille 41,42 correspondante, au voisinage de sa périphérie.

Le plot central 62,63 de chaque pince est agencée pour prendre appui contre la face concave de la lentille 41,42 concernée, à distance de sa périphérie.

Dans l'exemple illustré, chaque plot central 62,63 est constitué par une saillie bombée d'une bague de cerclage 64,65 emmanchée sur la poutrelle horizontale

47,48. Cette bague est réalisée avec sa saillie formant plot en une seule pièce en élastomère tel qu'un élastomère de silicone.

Les plots latéraux 58,59, 60,61 et le plot central 62,63 sont alignés à horizontale, parallèlement à la direction longitudinale des poutrelles 47,48 et constituent par leur agencement et l'élasticité de leur matériau constitutif et/ou de celui des poutrelles 47,48, trois branches ou plots d'une pince élastique pour clipper la lentille correspondante. Ces trois plots 58,59, 62 et 60,61 et 63 forment chacun une butée simple effet et sont agencés pour opérer sur la lentille un pincement élastique axial distribué en au moins trois zones d'appui alignées. Par « alignés », on comprend que les trois plots et zones d'appui correspondantes sont agencés dans un mme plan, qui est en l'espèce horizontal.

Pour procurer l'effet de pincement élastique axial, les plots centraux et/ou latéraux possèdent une capacité de retrait élastique axial. On pourra par exemple prévoir dans l'exemple illustré que les plots centraux 62,63 sont élastiquement compressibles.

Au montage, la partie de la poutrelle 47,48 concernée par la lentille à monter est déformée élastiquement de façon à réduire sa cambrure et/ou les plots centraux ou latéraux 58,59, 60,61, 62,63 concernés sont écartés ou comprimés élastiquement suivant une direction axiale pour permettre l'accueil de la lentille dans la pince. La lentille y est maintenue par un pincement élastique axial résultant de sa prise en sandwich entre, d'une part, les plots latéraux 58,59, 60, 61 et, d'autre part, les plots centraux 62,63.

Les moyens pour clipper la lentille 37 comportent de plus des moyens de blocage orthoradial de chaque lentille. Dans l'exemple illustré par les figures 9 à 11, ces moyens de blocage sont constitués par des nervures 66,67, 68,69 ménagées dans un plan horizontal sur l'assise nasale 51 et les embouts 56,57.

Les nervures 66,68 de l'assise nasale 51 s'étendent ainsi entre les plots intérieurs 58,60 d'une part et les pattes de fixation 52,53 d'autre part. Les nervures 67,69 des embouts 56,57 s'étendent entre les plots extérieurs 59,61 d'une part et des fonds d'encoche 70,71 des embouts 56,57 d'autre part.

Chaque lentille 41,42 possède elle-mme des moyens de son blocage orthoradial avec lesquels s'engagent par coopération de forme les moyens de blocage orthoradial précités de la monture 40, à savoir en l'espèce les nervures 66,67, 68,69. Ces moyens de blocage orthoradial de la lentille sont ici réalisés

sous la forme de deux encoches analogues latéralement opposées sur un mme plan horizontal.

Au montage, les nervures 66,67, 68,69 se rétractent ou se compriment élastiquement, à l'opposé l'une de l'autre, pour permettre aux encoches de la lentille de venir, après franchissement d'un point dur, en prise avec les nervures 66,67, 68,69 correspondantes. Comme les encoches de la lentille présentent quasiment la mme largeur verticale que celle des nervures, on obtient de la sorte un blocage à jeu faible, voire quasi nul.

Comme dans les autres modes de réalisation, il s'agit avec ces moyens de blocage de compléter la fixation rapide par pincement axial pour prévenir un possible glissement intempestif de la lentille sur la monture. Ces moyens bloquent en particulier la lentille en rotation autour de son axe dans une position angulaire prédéterminée.

Le positionnement de la lentille gagne donc en précision, ce qui offre un intért particulièrement fort lorsqu'il s'agit de lentilles à fonction optique complexe, telles que des lentilles personnalisées et/ou à variation progressive de puissance.

Un tel blocage revt de surcroît une importance particulière dans le cas de lunettes informatives, dans la mesure où la zone de la lentille dédiée à la vision de l'image issue du dispositif d'affichage doit tre stable et positionnée avec précision pour que le porteur puisse jouir d'une vision nette et claire.

De plus, comme dans le second mode de réalisation illustré par les figures 6 à 8, il a été prévu que les moyens de blocage orthoradial constituent une glissière axiale pour la lentille. Cette disposition constructive, selon laquelle les moyens de blocage orthoradial de la lentille coopèrent à coulissement avec la glissière de la monture, a pour fonction de favoriser l'adaptabilité de la monture à différentes épaisseurs de lentilles et faciliter le montage de celles-ci, tout en préservant le blocage de la lentille.

C'est ainsi que l'on prévoira de préférence, entre d'une part chacun des plots latéraux 58,59, 60,61 et d'autre part les plaquettes de fixations 52,53 de l'assise 51 et les fond d'encoche 70,71, un espace d'adaptation procurant aux moyens pour clipper la lentille un jeu axial rattrapé par l'élasticité de la poutrelle 47,48 et/ou du plot central 62,63.