[0001 ] L'invention concerne le domaine de l'aviculture et plus précisément celui des cages destinées aux volailles et en particulier aux palmipèdes élevés en vue d'être gavés.

[ooo2] Plus particulièrement, l'invention concerne une cage collective à volume variable comportant un dispositif modulaire. L'invention concerne également un dispositif modulaire destiné à équiper une cage collective. De telles cages collectives à volumes variables sont tout particulièrement utilisées pour le gavage des palmipèdes.

[ooo3] Il est rappelé que les logements de palmipèdes pour la phase de gavage sont essentiellement de trois types :

- Le « parc collectif » où les palmipèdes sont logés dans des cases au sol. Ce logement oblige le gaveur à rentrer dans l'enclos, saisir les palmipèdes un par un, et à les tenir immobilisés pendant la phase de gavage. Cette solution préserve de bonnes conditions de vie aux palmipèdes mais, en raison des pertes de temps durant la phase d'attrapage et de contention ainsi que des efforts physiques important à fournir, le parc collectif n'est pas plébiscité par les gaveurs.

- Le logement individuel ou « cage individuelle », surélevée par rapport au sol, immobilise le palmipède de telle manière que l'animal ne peut pas se retourner de sorte que le gaveur peut attraper l'animal par le cou sans difficulté. Cependant, ce logement individuel est de plus en plus délaissé au profit du troisième type de logement décrit ci-après, qui est un logement en « cage collective », dans laquelle plusieurs palmipèdes sont cloisonnés dans des parcs surélevés par rapport au sol pour faciliter le travail du gaveur.

- Le « logement collectif » à volume variable ou de façon plus générale cages collectives à volume variable, est recommandé par la directive Européenne 98/58 relative à la protection des animaux dans les élevages, est une cage collective suffisamment spacieuse pour accueillir plusieurs palmipèdes, oies et canards essentiellement, tout en leur procurant un espace suffisant pour leur permettre de s'ébattre. Ainsi, les palmipèdes conservent des contacts sociaux, ils peuvent bouger, étendre leurs ailes et ils doivent également pouvoir s'arroser grâce à un abreuvoir judicieusement placé le long d'une paroi de la cage. En pratique, l'espace au sol doit être d'environ 1250 cm ² par animal. On compte en général entre 4 et 6 palmipèdes par cage collective.

[ooo4] Il existe aujourd'hui de nombreuses cages collectives à volume variable qui répondent aux exigences de cette directive Européenne. Ces cages comportent toutes un système de rabattage des palmipèdes vers le gaveur et un système de contention permettant de confiner les palmipèdes dans un espace réduit pendant les opérations temporaires d'alimentation forcée, dite de gavage.

[ooo5] Les cages collectives sont toutes dotées d'un plancher se présentant sous la forme d'une grille formée de tiges métalliques de diamètre de quelques mm et espacées les unes des autres de permettant de laisser les déjections et souillures s'écouler par gravité ou sous l'effet du passage des palmipèdes. Or, le Déposant a fait le constat que les cages collectives n'ont pas été pensées pour le repos des palmipèdes car les grilles constituant le plancher sur lequel reposent les palmipèdes sont inconfortables et sources de nombreuses blessures notamment sur les pattes des palmipèdes. En effet, les animaux souffrent de l'inconfort du contact sur ces grilles, et de plus, se coincent très fréquemment les pattes dans lesdites grilles, entraînant des saignements et des hématomes sur les pattes, ou encore des gonflements paralysant les articulations. Pour éviter cet inconfort, les palmipèdes doivent sans cesse se déplacer. Ainsi, lorsqu'ils s'abreuvent, ils se déplacent constamment pour éviter l'inconfort ressenti lorsque les deux pattes reposent simultanément sur la grille ce qui augmente en outre, les risques de coincer les pattes. D'autre part, lorsque le canard reste couché, le frottement du bréchet sur la grille du plancher peut entraîner l'apparition de lésions sur celui-ci. Ces problèmes liés aux grilles des planchers des cages collectives impactent 95% des palmipèdes. Ils sont source d'inconfort pour les palmipèdes et parfois de blessures.

[ooo6] Dans la recommandation du 22 juin 1999 adoptée par le Comité Permanent de la Convention Européenne sur la protection des animaux d'élevage dictant le principe suivant « désireux d'encourager la poursuite des recherches par toutes les parties en vue d'utiliser au mieux les nouvelles techniques afin d'assurer que les besoins des canards soient satisfaits et, partant, que leur santé et bien-être soient bons », il est recommandé d'amener le meilleur confort possible aux animaux. C'est dans ce but que le Déposant a cherché une solution au problème rencontré.

[ooo7] L'invention a donc pour but de remédier aux inconvénients de l'art antérieur en proposant un dispositif modulaire destiné à équiper les planchers des cages collectives, afin de permettre aux palmipèdes de se reposer en évitant toute blessure améliorant le confort et préservant leur santé.

[ooo8] A cet effet, l'invention a pour objet une cage collective à volume variable pour le gavage de palmipèdes, comportant des parois avant (23) et arrière) et un plancher formé par une grille, ladite cage étant principalement caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un dispositif modulaire_comprenant une plaque perforée d'une pluralité d'orifices ladite plaque étant mobile en rotation autour d'un axe longitudinal, parallèle à la largeur (l _p ) de ladite cage, ladite plaque étant disposé sur le plancher ,de sorte que sa longueur (L _d ) soit parallèle à la largeur (l _p ) du plancher de la cage et à une distance des parois avant et arrière de la cage, telle qu'elle puisse être retournée.

[ooo9] Ainsi, les palmipèdes peuvent se reposer sur un plancher qui ne se présente pas sous forme d'un caillebotis ou de grilles métalliques. Le plancher sur lequel reposent les palmipèdes comprend au moins un dispositif modulaire comportant une plaque perforée d'une pluralité d'orifices destinée à être disposée sur une grille de plancher de la cage. La plaque ou les plaques présentent un meilleur confort que des grilles métalliques.

[ooi o] Le dispositif offre aux palmipèdes une plage sur laquelle ils peuvent se reposer sans risque de blessures, augmentant ainsi significativement le confort des animaux et leur bien-être.

[ooi i] Selon d'autres caractéristiques optionnelles du dispositif :

- le au moins un dispositif modulaire comporte en outre une tige formant l'axe de rotation longitudinal de longueur supérieure à la longueur (L _d ) de la plaque, fixée le long d'un bord longitudinal de ladite plaque et dépassant de part et d'autre de ladite plaque. - l'axe de rotation est maintenu à chacune de ses extrémités par un système de maintien, formant charnière.

- le système de maintien formant charnière se présente sous la forme d'un tube fixé aux parois latérales de la cage collective ou sur la grille de plancher de la cage collective ou encore se présente sous forme d'un système de clip, apte à s'enclipser sur la grille de plancher ou sur les faces latérales de la cage collective,

- la plaque est rigidifiée sur sa longueur par la tige formant l'axe de rotation d'une part et par un pli formé le long de la plaque à une distance comprise entre 1 et 3 cm du bord opposé à celui portant l'axe de rotation, de sorte que la plaque présente un bord incliné opposé à l'axe de rotation, l'angle d'inclinaison du bord étant inférieur à 30° .

- le matériau de constitution du dispositif est choisi parmi au moins l'un des matériaux suivants : du polyéthylène haute densité (PEHD), de l'acrylonitrile butadiène styrène (ABS), de l'acier galvanisé ou de l'acier inoxydable et de préférence l'acier inoxydable.

- la cage collective comprend un abreuvoir disposé le long de sa paroi arrière; le dispositif modulaire est situé à une distance de l'abreuvoir telle que les palmipèdes puissent poser leurs pattes sur la plaque pendant qu'ils s'abreuvent.

- l'axe de rotation du dispositif et les moyens de maintien formant charnières sont disposés en regard de l'abreuvoir, de sorte que le dispositif pivote en direction de la paroi arrière de la cage.

- le au moins un dispositif modulaire est amovible et peut ainsi être installé dans toute cage existante.

- Selon un mode de réalisation avantageux, la cage collective comprend au moins un premier dispositif modulaire, et au moins un deuxième dispositif modulaire tel que décrit précédemment. Le deuxième dispositif modulaire est positionné devant le premier dispositif par rapport aux parois avant et arrière de la cage collective, lesdits dispositifs étant disposés dans la cage de sorte que les plaques des premier et deuxième dispositifs sont mobiles en rotation autour de leur axe de rotation, lesdits axes de rotation étant parallèles entre eux. - l'extrémité de la première plaque opposée à son axe de rotation est apte à venir en appui sur l'axe de rotation de la deuxième plaque, de sorte que les première et deuxième plaques forment une surface continue.

- l'extrémité de la première plaque opposée à son axe de rotation comporte une zone de chevauchement avec la deuxième plaque au-dessus de l'axe de rotation,

- les angles situés à l'extrémité de la deuxième plaque opposée à son axe de rotation sont tronqués, la partie tronquée joignant les bords latéraux et longitudinaux de ladite deuxième plaque.

- Avantageusement, l'épaisseur de la plaque est de préférence comprise entre 0.05 millimètre et 5 millimètres, de manière davantage préférée entre 0.5 millimètre et

1 millimètre.

[0012] L'invention concerne également un dispositif modulaire pour cage collective de palmipèdes tel que décrite précédemment, le dispositif modulaire comportant avantageusement une plaque perforée d'une pluralité d'orifices (16) ladite plaque étant mobile en rotation autour d'un axe longitudinal, parallèle à la largeur (l _p ) de ladite cage.

[0013] Selon d'autres caractéristiques optionnelles de l'invention :

- Le dispositif modulaire comporte en outre une tige formant l'axe de rotation longitudinal de longueur supérieure à la longueur (Ld) de la plaque, fixée le long d'un bord longitudinal de ladite plaque et dépassant de part et d'autre de ladite plaque.

Avantageusement, la plaque présente une largeur (l _d ) inférieure à la moitié de la profondeur (P) de la cage collective et inférieure à la hauteur (H) de ladite cage. - Avantageusement, le dispositif modulaire peut être installé aisément sur des cages existantes et fixé par le système de maintien précédemment décrit. Le dispositif modulaire est amovible.

- la plaque est mobile en rotation autour d'un axe longitudinal, parallèle à la largeur du plancher de ladite cage, ledit axe de rotation étant maintenu, à chacune de ses extrémités, par un système de maintien, formant charnière, fixé audit plancher,

- chaque système de maintien est fixé au plancher mécaniquement, par des colliers de serrage par exemple, ou par soudure, ou par collage, - la plaque présente une largeur inférieure à la moitié de la profondeur de la cage collective et inférieure à la hauteur de ladite cage,

[ooi 4] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante donnée à titre d'exemple illustratif et non limitatif, en référence aux Figures annexées qui représentent : · La Figure 1 , un schéma en vue de dessus et éclatée du dispositif modulaire selon l'invention,

• La Figure 2, un schéma vu de dessus et en position assemblée du dispositif de la Figure 1 , fixé sur la grille de plancher d'une cage collective de palmipèdes,

• La Figure 3, un schéma du dispositif de la Figure 2 vus en coupe latérale selon l'axe A-A,

• La Figure 4, un schéma en coupe latérale d'une cage collective à volume variable de palmipèdes équipée, sur sa grille de plancher, d'un dispositif modulaire selon l'invention,

• La Figure 5, un schéma en vue de dessus et éclaté d'un premier et d'un deuxième dispositif modulaire selon l'invention,

• La Figure 6, un schéma vu de dessus et en position assemblée des premier et deuxième dispositifs de la Figure 5, fixés sur la grille de plancher d'une cage collective,

• La Figure 7, un schéma des dispositifs de la Figure 6 vus en coupe latérale selon l'axe A-A,

• La Figure 8, un schéma en coupe latérale de la cage collective à volume variable de la Figure 4 équipée, sur sa grille de plancher, des premier et deuxième dispositifs modulaires selon l'invention, • La Figure 9, un schéma d'un exemple de réalisation d'un système de fixation d'un ou plusieurs dispositifs modulaires selon l'invention.

[0015] Sur toutes les Figures, les mêmes signes de référence sont utilisés pour désigner les mêmes éléments. [0016] Les figures 4 et 8 illustrent un exemple de cage collective portant la référence 20. La cage comporte deux logements en regard l'un de l'autre ayant des structures identiques et formant un même ensemble porté par un piètement, plaçant ledit ensemble à hauteur d'homme. Pour simplifier, on désignera dans la suite de la description, de façon indifférente, par cage collective 20 ou logement collectif 20, un logement de la cage 20 relativement à l'exemple de cage illustré sur ces figures 4 et 8.

[0017] Ainsi et selon l'invention la cage collective à volume variable, telle que schématisée sous la référence 20 sur les vues en coupe des Figures 4 et 8, comprend des parois avant 23, arrière 26, latérales 22, et un plancher 24. La paroi avant 23 est celle vers laquelle les palmipèdes sont confinés pendant les périodes de gavage et qui fait face au gaveur. Cette paroi présente en général une forme inclinée entre le bas et le haut 27 de la cage. La paroi arrière 26 est opposée à la paroi avant 23. Comme cela vient d'être dit, en général, une cage collective comprend deux logements collectifs en regard l'un de l'autre et séparés l'un de l'autre par une paroi arrière, un abreuvoir 25 étant logé entre les deux parois 26. Par conséquent la paroi arrière 26 est en réalité située entre les deux logements. Les parois latérales 22 sont les parois qui permettent de fermer la cage en reliant les parois avant et arrière.

[ooi 8] Toutes les parois ou façades de la cage sont ajourées afin de permettre une ventilation suffisante des animaux, de façon pratique, elles sont constituées de grilles métalliques.

[ooi 9] Dans la suite de la description, on désigne par « profondeur » P de la cage, la distance entre la façade avant 23 et la façade arrière 26; on désigne par « largeur » l _p de la cage, la distance entre les deux parois latérales 22; et enfin on désigne par « hauteur » H la distance verticale entre le plancher 24 et le haut de la cage, ladite hauteur H étant de dimension variable le long du bord incliné de la paroi avant 23. La paroi avant se situe dans un couloir le long duquel circulent les opérateurs pendant les opérations de gavage et pendant les opérations de nettoyage des cages (les cages étant vides).

[0020] Les Figures 1 , 2 et 3 schématisent un dispositif 1 0 modulaire permettant d'équiper une cage collective conformément à l'invention. Les figures illustrent des vues respectivement de dessus sous forme éclatée, de dessus sous forme assemblée et fixé sur le plancher d'une cage, et en coupe selon l'axe transversal A-A.

[0021 ] Le dispositif modulaire selon l'invention comprend avantageusement une plaque 1 3 perforée d'une pluralité d'orifices 1 6. La plaque comporte une surface plane sans relief ne procurant pas d'inconfort ni blessure aux palmipèdes, que ces derniers restent debout ou couchés. La plaque est fine, elle ne comporte pas d'alvéoles dans son épaisseur mais des orifices pour laisser passer les déjections des palmipèdes. Avantageusement, la plaque présente une longueur L _d inférieure ou égale à la largeur l _p de la cage collective. Elle est destinée à être disposée sur la grille de plancher 24 pré-existante de la cage collective. [0022] Les orifices 1 6 permettent l'évacuation des déjections des palmipèdes sous le passage des palmipèdes et par gravité. Le diamètre des orifices est suffisamment petit pour éviter tout risque de blessure des palmipèdes et suffisant pour permettre l'évacuation des déjections par gravité. Ainsi, leur diamètre n'excédera pas 20 mm, de préférence il est de l'ordre de 1 6 mm. La longueur L _d de la plaque dépend essentiellement des dimensions de la cage à équiper et notamment de sa largeur l _p . En général la longueur de la plaque 1 3 variera entre 70 cm et 1 20 cm.

[0023] De manière avantageuse, la plaque 1 3 est mobile en rotation autour d'un axe 1 1 . Cet axe 1 1 se présente sous la forme d'une tige, dont la longueur est supérieure à celle L _d de la plaque 1 3. La tige 1 1 est fixée à la plaque 13 le long d'un bord longitudinal par tout moyen connu tel que le soudage, le collage ou toute autre fixation mécanique. De manière avantageuse elle dépasse de part et d'autre du bord longitudinal de la plaque. Elle est maintenue en place, dans la cage, à chacune de ses extrémités par un système de maintien 1 2 formant charnière. Chaque système de maintien 1 2 se présente de préférence sous la forme d'un tube, dans lequel vient s'encastrer une extrémité de la tige 1 1 formant l'axe de rotation de sorte que la tige est maintenue fermement en translation dans le tube 1 2 mais reste libre en rotation. Ainsi, pour une tige 1 1 de diamètre de 10 mm par exemple, le tube 12 présentera un diamètre intérieur de 12 mm et une longueur de l'ordre de 100 mm.

[0024] Selon le premier mode de réalisation, le système de maintien 12 disposé en chaque extrémité du dispositif modulaire est fixé sur la grille de plancher 24 de la cage collective par tout moyen connu. Selon le deuxième mode de réalisation, le système de maintien 12 disposé en chaque extrémité est fixé aux parois latérales 22 de la cage collective par tout moyen connu. Selon ces deux modes de réalisation les systèmes de maintien peuvent être fixés sur chaque bord latéral du plancher 24 ou sur chaque paroi latérale 22 de la cage par soudure, par collage ou par tout autre moyen mécanique, tel que des colliers de serrage par exemple. Dans une variante de réalisation, le système de maintien peut par exemple être formé d'un système de clip, apte à s'enclipser sur la grille de plancher ou sur les faces latérales de la cage collective, et comprenant un orifice dans lequel vient s'insérer une extrémité de la tige 1 1 formant l'axe de rotation. [0025] Le dispositif modulaire n'est pas accessible par le dessous du fait de la présence d'abreuvoir et/ou d'une tôle déflecteur sur la face avant des cages. La grille de plancher 24, et par conséquent le dispositif, ne peuvent être nettoyés que par le dessus de la cage 20. Par conséquent, afin de pouvoir le nettoyer facilement et rapidement des souillures et déjections rejetées par les palmipèdes, le dispositif est de préférence conçu pour se retourner complètement, c'est-à-dire pour tourner à 180° autour de son axe de rotation 1 1 . Ainsi, le dispositif peut être nettoyé facilement sans nécessité de le démonter et de le remonter après nettoyage. Pour permettre au dispositif de tourner à 180° autour de son axe de otation 1 1 , sa largeur l _d est de préférence inférieure à la moitié de la profondeur P de la cage collective et inférieure à la hauteur H de la cage. Dans un exemple de réalisation, la plaque 13 perforée présente par exemple une largeur l _d de l'ordre de 17 cm.

[0026] Pour conserver une certaine rigidité sur toute sa longueur et éviter qu'elle ne se torde sous le poids des palmipèdes, la plaque 13 est de préférence rigidifiée. Pour cela, elle est rigidifié le long d'un bord longitudinal par la tige 1 1 formant l'axe de rotation et le long de l'autre bord longitudinal, par un pli 14 formé le long de la plaque à une distance comprise entre 1 et 3 cm du bord longitudinal, de préférence à une distance sensiblement égale à 2 cm, de sorte que la plaque présente un bord incliné 15 opposé à l'axe de rotation 1 1 , l'angle d'inclinaison du bord étant inférieur à 30° , et de préférence de l'ordre de 20° .

[0027] De manière avantageuse, le dispositif modulaire est réalisé dans un matériau résistant aux chocs et suffisamment rigide. Ce matériau est avantageusement choisi parmi au moins l'un des matériaux suivants : du polyéthylène haute densité (PEHD), de l'acrylonitrile butadiène styrène (ABS), de l'acier galvanisé ou de l'acier inoxydable. On préférera cependant l'acier inoxydable, qui est facile d'entretien.

[0028] L'épaisseur d'une plaque se mesure généralement en dixième de millimètre (1 /10 ^eme de millimètre). L'épaisseur d'une plaque selon l'invention est de préférence comprise entre 0.05 millimètre (soit 0.5/10 ^eme de millimètre) et 5 millimètres (soit 50/10 ^eme de millimètre). De manière davantage préférée, l'épaisseur d'une plaque est comprise entre 0.5 millimètre (soit 5/10 ^eme de millimètre) et 1 millimètre (soit 10/10 ^eme de millimètre).

[0029] Le dispositif modulaire reste en place sous son propre poids. Cependant, dans une variante de réalisation, le dispositif modulaire peut en outre être maintenu en place par au moins un ressort de torsion disposé sur au moins une extrémité de l'axe de rotation 1 1 et dont au moins une spire entoure ladite extrémité. Un tel ressort de torsion permet d'éviter que les palmipèdes soulèvent la plaque avec leurs pattes.

Cependant, pendant les phases de nettoyage, opérées sans la présence des animaux, il conviendra de veiller à bien maintenir la plaque lorsqu'elle est retournée, pour éviter qu'elle ne se referme brutalement sur le plancher et qu'elle ne blesse l'opérateur.

[0030] On peut en outre adjoindre au dispositif d'autres éléments pour faciliter son retournement. Ainsi, il est possible de rajouter un levier ou une poignée, située à l'extérieur de la cage et apte à coopérer avec l'axe de rotation 1 1 .

[0031 ] La Figure 2 illustre le dispositif modulaire disposé sur la grille de plancher 24 d'une cage collective, tandis que la Figure 4 schématise une cage collective comprenant deux logements en regard l'un de l'autre et séparés l'un de l'autre par leur paroi arrière 26, chaque logement étant équipé du dispositif 10 modulaire selon l'invention. La cage collective comprend, entre chaque paroi arrière 26, un abreuvoir 25 commun aux deux logements. Le dispositif modulaire est avantageusement situé à une distance des parois avant 23 et arrière 26 telle qu'il puisse être complètement retourné, en pivotant à 180° autour de son axe de lotation 1 1 , afin de pouvoir être nettoyé correctement.

[0032] De manière avantageuse, le dispositif modulaire est placé sur le plancher 24 à une distance de l'abreuvoir 25 telle que les palmipèdes puissent poser leurs pattes sur le dispositif pendant qu'ils s'abreuvent et ainsi se reposer correctement sans avoir à descendre/quitter le dispositif. En pratique, cette distance sera de l'ordre de 20 cm. Le sens de rotation pour le nettoyage est dans tous les cas vers l'abreuvoir 25.

[0033] Par ailleurs, le dispositif 10 est placé de telle sorte que l'axe de rotation 1 1 et les moyens de maintien formant charnière 12 sont disposés en regard de l'abreuvoir 25. De cette manière, la plaque pivote en direction de la paroi arrière 26, tel que schématisé par la flèche sur la Figure 4, vers une zone de la cage où la hauteur H est la plus grande, afin de pouvoir avoir un dispositif présentant une largeur suffisante pour les palmipèdes.

[0034] Avantageusement, on respectera un espace suffisant entre le dispositif modulaire et les parois de la cage pour permettre aux déjections de s'écouler à travers la grille du plancher 24 et éviter qu'elles ne se retrouvent piégées dans la cage. Typiquement, cet espace devra être supérieur ou égal à 10 cm entre la paroi coté abreuvoir et de 5 à 6 cm entre parois latérales et dispositif modulaire.

[0035] Le dispositif modulaire décrit forme un plancher confortable pour les palmipèdes qui peuvent donc se reposer sans risque de blessure, notamment lorsqu'ils s'abreuvent. Leur stress s'en trouve donc diminué.

[0036] Grâce au fait que le dispositif puisse se retourner complètement autour de son axe de rotation, son nettoyage recto verso s'en trouve facilité.

[0037] Le bord incliné 15 permet non seulement de rigidifier la plaque 13 mais présente également l'avantage de la surélever par rapport au plancher 24. Il permet alors aux animaux de ressentir la sensation d'être perché et d'éviter ainsi qu'ils montent les uns sur les autres et éviter tout contact avec le plancher existant 24.

[0038] Un autre mode de réalisation avantageux illustré par les figures 5 à 8, est proposé dans la suite avec deux dispositifs modulaires disposés dans un logement (cage). [0039] Selon un ce deuxième mode de réalisation avantageux proposé, plusieurs dispositifs modulaires 10 sont installés dans un logement. Les dispositifs modulaires sont de préférence agencés l'un devant l'autre par rapport aux parois avant 23 et arrière 26 de la cage collective, comme représenté sur les Figures 6, 7, et 8. Sur ces mêmes Figures, un premier 10.1 et un deuxième dispositif modulaire 10.2 sont positionnés sur la grille de plancher 24 de la cage collective, le deuxième dispositif étant situé devant le premier par rapport aux parois avant 23 et arrière 26 de ladite cage. Chaque dispositif modulaire comprend une plaque 13.1 ; 13.2 et un axe de rotation 1 1 se présentant sous la forme d'une tige et autour de laquelle la plaque est mobile en rotation. La plaque de chaque dispositif modulaire est fixée à son propre axe de rotation 1 1 par un bord longitudinal.

[0040] Comme indiqué sur les Figures 6, 7, et 8, les plaques 13.1 et 13.2 de deux dispositifs modulaires voisins sont avantageusement positionnées dans la continuité l'une de l'autre, de manière à former une surface de support des palmipèdes correspondant à la somme des surfaces individuelles de chacune des deux plaques. Les bords latéraux des deux plaques sont situés dans le prolongement les uns des autres, et les axes de rotation 1 1 des deux plaques sont parallèles entre-eux. Ainsi, les palmipèdes peuvent circuler d'une plaque à l'autre sans entrer en contact avec la grille de plancher 24 de la cage collective, et sans risque de blessure due notamment au contact des pattes des palmipèdes sur la grille ou due à des pattes coincées dans les ouvertures de la grille de plancher de la cage collective.

[0041 ] De manière analogue, lorsque les plaques 13.1 et 13.2 des deux dispositifs modulaires voisins sont simultanément retournées, notamment durant le nettoyage de ces dernières, lesdites plaques sont avantageusement positionnées dans la continuité l'une de l'autre de manière à former une surface correspondant à la somme des surfaces individuelles de chacune des deux plaques. Les bords latéraux des deux plaques sont situés dans le prolongement les uns des autres, et les axes de rotation 1 1 des deux plaques sont parallèles entre eux. Ainsi, lors de l'opération de nettoyage, les deux plaques peuvent être nettoyées de manière rapide et efficace, sans perte d'eau s'infiltrant dans d'éventuels espaces formés entre les deux plaques voisines. [0042] La première plaque 13.1 comporte avantageusement une zone de chevauchement 17 avec la deuxième plaque 13.2, au-dessus de l'axe de rotation 1 1 ou tige sur laquelle est fixée ladite deuxième plaque. Le chevauchement est visible lorsque la première plaque est en appui sur la deuxième plaque (Figure 7). La deuxième plaque 13.2 peut être rigidifiée sur sa longueur par un pli comme représenté sur la figure 1 , de sorte que ladite plaque présente un bord 15 incliné opposé à l'axe de rotation, dont l'angle d'inclinaison est de préférence inférieur à 30° . Ainsi, La combinaison du chevauchement 17 de la première plaque et du bord 15 incliné de la deuxième plaque permet auxdites plaques de former une surface d'appui plane permettant aux palmipèdes de garder un bon équilibre lorsqu'ils sont en appui sur lesdites plaques.

[0043] Alternativement, et tel que représenté sur les Figures 7, 8, et 9, la deuxième plaque 13.2 peut être régulière. L'absence de bord incliné permet de former une pente afin que les palmipèdes soient dans une position légèrement inclinée vers la paroi avant 23 de la cage. Cette configuration peut être avantageuse pour la réalisation d'opérations nécessitant que la tête des palmipèdes soit au voisinage de la paroi avant, notamment pendant le gavage.

[0044] De manière avantageuse, les angles de la deuxième plaque 13.2 sont tronqués, la partie tronquée 18 joignant les bords latéraux et longitudinaux de ladite plaque. Cette caractéristique permet d'empêcher une accumulation des déjections des palmipèdes dans les angles de la cage, en particulier dans les angles d'un compartiment de la cage.

[0045] Par ailleurs, les dimensions du dispositif peuvent varier d'un dispositif à l'autre afin de former une surface de plancher partiellement ou totalement inclinée. En particulier, les axes de rotation 1 1 des deux dispositifs peuvent avoir un diamètre identique ou différent. De même, les plaques 13.1 ; 13.2 des deux dispositifs ont une épaisseur de préférence identique.

[0046] Selon la Figure 9, le dispositif modulaire comprend avantageusement un système de fixation amovible correspondant à la variante de réalisation décrite précédemment. Le système se présente sous la forme d'un clip 19 venant se positionner aux extrémités des tiges 1 1 des plaques. Le système de fixation est de forme sensiblement linéaire afin de correspondre aux fils (tiges) du plancher de la cage collective et à la plaque du dispositif modulaire. Le système de fixation comprend plusieurs courbures sur sa longueur. Dans l'exemple, le système 19 comprend, dont une première courbure et une de19.1 , et une deuxième courbure 19.2 destinées à accueillir la tige 1 1 d'une plaque 13.1 et 13.2 (non visibles sur cette figure) et plusieurs autre courbures 19.3 destinée à accueillir les fils 26 (tiges) du plancher parallèles à la largeur l _p de la cage collective ou à la longueur L _d de la plaque du dispositif modulaire.

[0047] Lorsque la plaque est en position d'utilisation ou en position retournée par exemple pour la nettoyer, l'utilisateur insère le clip depuis l'extérieur de la cage collective, de manière à ce que les fils du plancher ou de l'une face latérale de la cage collective, et l'extrémité de la tige de la plaque viennent se positionner respectivement dans les première et deuxième courbures du clip. Puis l'utilisateur fait coulisser le clip vers l'extérieur de la cage collective jusqu'à ce qu'il vienne en butée contre la paroi latérale de ladite cage collective. [0048] Une fois mis en place, le clip permet de maintenir en position fixe une ou plusieurs plaques, que lesdites plaques soient en position d'utilisation ou en position retournée. Comme indiqué sur la Figure 9, les courbures viennent avantageusement entourer les fils du plancher de la cage collective par le dessous, de sorte que lesdites courbures viennent en butée contre lesdits fils de planchers, empêchant ainsi la plaque de bouger. Alternativement, les courbures viennent avantageusement entourer les tiges des axes de rotation des plaques par le dessus, coiffant ainsi lesdites tiges, de sorte que le frottement engendré par le contact entre les courbures et les tiges contribuent à empêcher la plaque de bouger.

[0049] Bien entendu, le système de fixation peut comprendre un nombre de courbures variable en fonction du nombre de tiges à fixer. En particulier, il est possible de prévoir que le clip permette de maintenir en position fixe seulement une partie des plaques positionnées dans la cage collective, de sorte que les dispositifs restant conservent leur mobilité. Il est également possible de prévoir des courbures venant coiffer indifféremment les tiges et/ou les fils du plancher de la cage collective par le dessus, par le dessous, ou encore par le côté.

[0050] Selon un autre mode de réalisation non représenté, lorsque le dispositif modulaire peut constituer le plancher de la cage collective, le système de fixation vient se positionner en appui contre la paroi latérale de la cage collective, de manière à ce que les courbures viennent entourer les tiges des plaques et les fils de chaîne ou de trame de la paroi latérale de la cage.

[0051 ] Le dispositif modulaire selon l'invention s'adapte sur n'importe quelle cage collective existante quel que soit le système de confinement, telles que celles commercialisées sous les dénominations « Labadie », « palmistar », « L640 », « palmizen », « Aquaduck », ou « La Guitoune » par exemple.

[0052] Les dispositifs modulaires installés dans plusieurs cages juxtaposées peuvent être indépendants comme sur le plan mais surtout dépendant les uns les autres et permettre un gain de temps pour le retournement au moment du nettoyage.

[0053] Avantageusement, les dispositifs sont juxtaposés les uns aux autres et sont liés par la même tige formant l'axe 1 1 qui a une longueur de plusieurs mètres et jusqu' à environ la moitié de la salle de gavage. Généralement 10 à 15 cages sont juxtaposées et forment un alignement. Ainsi, les 10 à 15 dispositifs disposés chacun dans une cage et reliés par la tige formant l'axe 1 1 peuvent être retournés simultanément. La tige 1 1 peut être équipée, à une extrémité d'une poignée permettant à un opérateur d'effectuer le retournement de l'ensemble des dispositifs fixés sur ladite tige.

[0054] Grâce au dispositif qui vient d'être décrit, les palmipèdes peuvent se reposer en posant les deux pattes sur la plaque 13 (ou plaques), et ressentir un bien être, sans stress ou risques de blessures. Ainsi, ils peuvent s'abreuver tranquillement, les pattes en appui sur la plaque en tout confort. Le confort des animaux a été ainsi amélioré et le nombre de blessures est considérablement diminué grâce à ce dispositif modulaire. L'état de bien- être des animaux est ainsi amélioré. La réversibilité de la plaque autour de son axe de rotation permet de nettoyer parfaitement avec une grande facilité.