Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
COMPOSITE APPLICATOR COMPRISING A SHEAR THICKENING MATERIAL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/099734
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a composite applicator (10) comprising a support (15) having an envelope (11) containing at least one shear thickening material (12), said envelope consisting of a film that can be stretched by a minimum of 10% of its initial surface and comprising, in the service position, a wall (13) having a composition (14) in contact with a surface to be treated. The present invention is of particular interest for the deposition of a cosmetic composition or a gel for ultrasonography onto human keratin materials, the epidermal/dermal penetration of drugs, and the covering or impregnation of any natural or synthetic surfaces.

Inventors:
VAN CLEEF JEAN-FRANÇOIS (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/000172
Publication Date:
May 22, 2020
Filing Date:
October 14, 2019
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
VAN CLEEF JEAN FRANCOIS (FR)
International Classes:
A61M35/00; C08J5/10
Domestic Patent References:
WO2004103231A12004-12-02
WO2008029101A22008-03-13
WO2000046303A12000-08-10
Foreign References:
US20150272591A12015-10-01
US20160059195A12016-03-03
US20150272591A12015-10-01
FR3064909A12018-10-12
Download PDF:
Claims:
Revendications

1) Applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec une surface à traiter.

2) Applicateur selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le matériau rhéoépaississant est constituée par une suspension d’une phase dispersée dans une phase dispersante.

3) Applicateur selon la revendication 2, caractérisé en ce que la phase dispersée de la suspension constitutive du matériau rhéoépaississant est choisie parmi l’un au moins des composés suivants, l’amidon de maïs, l’amylopectine, l’amylose, le tétraborate de sodium, le polyéthylène glycol, le polypropylène glycol, et/ou la fumée de silice, de préférence le polyéthylène glycol, le polypropylène glycol et/ou la fumée de silice.

4) Applicateur selon la revendication 2, caractérisé en ce que la phase dispersante de la suspension constitutive du matériau rhéoépaississant est choisie parmi l’eau, l’alcool, une huile, du sérum physiologique, un gaz, de préférence l’eau.

5) Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau rhéoépaississant comprend de la fumée de silice, du polypropylène glycol ou de la fumée de silice et du polyéthylène glycol.

6) Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau rhéoépaississant a une vitesse de cisaillement critique supérieure à 5 s 1, de préférence supérieure à 10 s-1

7) Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le film étirable et/ou la paroi est constituée par au moins un matériau polymérique, de préférence un matériau polymérique synthétique, de préférence le polyuréthane associé ou non au polyamide, ou le silicone.

8) Applicateur selon l’une quelconque des revendications 1 ou 7, caractérisé en ce que le matériau polymérique est sous forme d’un film d’une épaisseur comprise entre 5 et 100 mih, de préférence entre 15 et 80 pm, de préférence entre 40 et 60 pm et d’une étirabilité de 10% minimum, de préférence de 50%, de préférence de 100%, de préférence de plus de 250%.

9) Applicateur selon l’une quelconque des revendications 1, 7 ou 8, caractérisé en ce que le film étirable et/ou la paroi peut être continu ou discontinu, tissé ou non tissé ou tricoté.

10) Flacon comprenant au moins un applicateur composite selon l’une quelconque des

revendications précédentes

Description:
Description

Titre de l’invention : Applicateur composite comprenant un matériau rhéoépaississant

La présente invention a trait à un applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec une surface à traiter. La présente invention présente un intérêt particulier dans le dépôt d’une composition cosmétique ou d’un gel d’échographie sur les matières kératiniques humaines, dans la pénétration épidermo dermique de médicaments, dans le recouvrement, le moulage ou l’imprégnation de toutes surfaces naturelles ou synthétiques.

Ces dernières années, les applicateurs pour traiter des surfaces se sont très largement développés, notamment pour leurs facultés à étaler uniformément une composition, à gommer une surface.

Ainsi, sont habituellement utilisés des papiers, des disques de coton, des pinceaux, des rouleaux, des éponges de silicone, des mousses de polyuréthane, des boules ou plus simplement les doigts du maquilleur, du masseur, de l’ouvrier ou de l’artisan. De plus pour la pénétration dermique de principes actifs il existe des patchs médicamenteux. Il existe aussi bon nombre d’ applicateurs ou d’enveloppements pour les huiles de massage ou les soins de bienêtre.

La publication US 2015/0272591 de la société Boston Scientific Scimed décrit un dispositif comprenant une poche de polymère contenant un fluide rhéoépaississant pour réduire le volume de la cavité pulmonaire. Cette poche sans support, à l’abri des chocs, ne présente pas une paroi avec une composition en contact avec une surface à traiter, son agencement est différent.

La publication FR3064909 Al de la société Soulystones propose un appareil de génération et de diffusion de vibration dans le corps à des fins de relaxation comprenant une poche souple et étanche contenant un fluide visqueux et rhéoépaississant. Le film de la poche peut être en polyuréthane mais son étirabilité n’est pas évoquée et il ne présente pas de paroi avec une composition à appliquer. La demande WO 2008/029101 de la société Regent Medical propose des produits de soins de plaies qui comprennent des fluides rhéoépaississants afin d’augmenter leur résistance à la perforation, par exemple d’une aiguille. Ces fluides enduisent des tissus pare balle comme l’aramide. En variante, ces fluides peuvent être contenus entre des couches fibreuses qui ne sont pas étirables.

La demande WO 2000/046303 de la société Extrade Hone décrit un protecteur de membre formé d’un fluide rhéoépaississant contenu dans tout matériau souple tel un film ou une feuille d’un matériau plastique souple ou un tissu relativement non poreux, une feuille, du cuir ou analogue. Les milieux absorbants décrits n’ont nullement besoin d’avoir des parois minces et l’étirabilité n’est pas évoquée.

Face à ces demandes une personne du métier connaît l’antagonisme suivant : une poche liquidienne à paroi mince et imperméable ne peut résister à un choc externe sans se rompre et une paroi épaisse est un frein à une conformabilité élevée. Ainsi une poche liquidienne ou fluidique, à paroi épaisse ne peut suffisamment mouler les anfractuosités d’une surface à traiter. Les disques de cotons, les éponges ou les mousses ne peuvent transmettre une pression homogène sur les reliefs de cette surface. Une poche liquidienne à parois fines ne peut résister à un massage par percussion.

Donc, dans l’état antérieur de la technique si on désire fabriquer un applicateur avec une conformabilité optimal, il convient de choisir un disque de coton ou de silicone, une boule, un pinceau, un rouleau, un diffuseur, un film d’enveloppement ou un patch.

Dernièrement un événement surprenant se produisit, événement à l’origine de cette invention. Par inadvertance il a été renversé un liquide rhéoépaississant sur un film protégeant un plan de travail. En repliant le film pour le jeter à la poubelle une poche d’environ 15 cl s’est spontanément formée. Celle ci semblait très conformable, avoir une bonne résistance à la compression des doigts et surtout il semblait impossible de faire éclater cette poche improvisée, posée sur le plan de travail, en tapant du poing sur celle-ci. Ce film avait 12 pm d’épaisseur. Si ce même film de 12 pm forme une poche remplie d’eau ou de Ketchup, il se déchire au moindre choc. On observe donc, secondairement à un choc, une « synergie anti éclatement » entre ce film très fin et le matériau rhéoépaississant.

Ce film se caractérise par sa composition chimique, son épaisseur, son nombre de couches, sa résistance à la traction, à la perforation et au déchirement, à son taux global d’étirement ou encore à son état de surface. En testant de nombreux films nous avons trouvé que la synergie anti éclatement était corrélée au caractère étirable des films et ce indépendamment de leur épaisseur (exemple 1). De plus,· en exemple 2, nous remarquons une synergie dans l’absorption lorsque l’on couple à la fois les effets mélioratifs des constituants de l’applicateur objet de l’invention, à savoir la nature du matériau rhéoépaississant et celle de l’enveloppe étirable ainsi que son utilisation à savoir la compression et le massage. Ainsi en choisissant comme applicateur un matériau rhéoépaississant contenu dans un film étirable nous obtenons une bonne pénétration sans risquer de faire éclater cette poche à parois fines même en cas de percussion ou de compression (exemple 3).

De plus la nature fluidique du matériau rhéoépaississant permet une compression homogène des reliefs surfaciques comme, par exemple, au niveau de la paupière inférieure pour un effet anticeme. Cette compression homogène permet un étalement régulier de la composition cosmétique. Il en est de même pour étaler du cirage sur du cuir ou le lustrer, pour rénover ou consolider une œuvre avec un durcisseur ou une peinture.

Il existe donc un besoin réel et important dans la mise à disposition d’un nouvel applicateur présentant à la fois des propriétés, éventuellement antagonistes, de conformabilité améliorée, de répartition de pression, d’amortissement des massages par percussion et de non éclatement. De plus la dilatation du matériau rhéoépaississant lors de son épaississement augmente la pression exercée au niveau de la surface lors des manipulations. Si l’applicateur composite est placé entre la kératine et une bande de compressothérapie, la pression exercée sur les matières kératiniques est alors supérieure à celle de la compressothérapie.

La présente invention a ainsi pour objet un applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec une surface à traiter.

Figures

[Fig.l] représente une coupe transversale d’un mode de réalisation préféré d’un applicateur composite selon l’invention. [Fig.2] représente une coupe transversale d’un applicateur composite selon l’invention avec une poche réservoir contenant une composition au sein du rhéoépaississant.

[Fig.3] représente une coupe transversale d’un applicateur composite selon l’invention avec un canal traversant la poche de rhéoépaississant et une poche réservoir contenant une composition au sein du support.

Enveloppe

L’applicateur composite selon l’invention comprend un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale.

Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, l’enveloppe de l’applicateur a une épaisseur inférieure à 200 pm, de préférence inférieure à 100 pm, de préférence comprise entre 5 et 60 pm et de préférence encore comprise entre 15 et 40 pm.

Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, l’enveloppe de l’applicateur est étirable de sorte que la surface de cette dernière soit augmentée de 10% minimum, de préférence de 50%, de préférence de 100%, de préférence de plus de 250% de sa surface initiale.

De préférence, l’enveloppe selon l’invention est constituée par au moins un matériau polymérique.

Par « matériau polymérique », on entend tout matériau macromoléculaire, notamment obtenu par polymérisation ou transformation d’un précurseur (monomère, pré-polymère ou polymère). Il peut s’agir d’un matériau synthétique ou naturel, de préférence synthétique, par exemple un textile ou un plastique, une association de tous ces matériaux ou encore une association de différents polymères au sein d’un même matériau ainsi que l’association des matériaux ainsi obtenus.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, le matériau polymérique mis en œuvre est une polyoléfine, et peut être choisi parmi la liste non limitative des composés comprenant entre autres, les polyéthylènes basse densité ou haute densité, les polypropylènes, les polybutylènes, les polyméthylpentènes, et les polymères éthylène-acétate de vinyle (EVA). Le matériau polymérique peut également être choisi parmi la liste non limitative des composés comprenant entre autres les polymères vinyliques tels que les acétates de polyvinyle, l'alcool poly vinylique, le polyvinylbutyral ou le polyvinylformal, les dérivés de chlorure de polyvinyle (chlorure de polyvinyle, chlorure de polyvinylène, le copolymère de polyvinylchloridepropylène) ; les polyuréthanes et les urées-polyuréthanes, les polystyrènes et leurs copolymères (copolymère de styrène-butadiène, de styrène-acrylonitrile, de styrène- butadiène-acrylonitrile), et les dérivés de polymères acryliques (polyacrylates, polyméthacrylate de méthyle, copolymère d'éthylène/acrylate de butyle, copolymère d'éthylène/acrylate de méthyle, copolymère d'éthylène/acide méthacrylique), le polyacrylonitrile, les polyesters (notamment PETE, le polyéthylène téréphtalate, le polybutylène téréphtalate, l'acétate de polyvinyle, les dérivés polylactiques- glycoliques), les films cellulosiques (nitrocellulose, l'éthylcellulose, l'acétate de cellulose, l'acétate butyrate de cellulose, le propionate de cellulose), les polyimides, les polyamides (nylon), les matières plastiques phénoliques et époxy, les polycarbonates, les phénoplastes, les polymères fluorés (polytétrafluoroéthylène, le polyfluorure de vinylidène), les polyoxyméthylènes, les diméthylpolysiloxanes (silicone), les oxydes de polyphénylène, les polysulfones (PSU, PESU, PPSU), le sulfure de polyphényle, et les matériaux à base de polysaccharides.

Le matériau polymérique mis en œuvre dans la réalisation de la présente enveloppe étirable de l’applicateur objet de l’invention peut se présenter sous quasiment toutes les formes possibles. Il peut par exemple s'agir d'un film continu ou discontinu, respirant ou non respirant, perméable ou imperméable, transparent ou opaque, d'un film tissé, tricoté ou non tissé, d’un film en filet ou encore en réseau fibreux.

Selon un mode préféré de réalisation de la présente invention, l’enveloppe de l’applicateur est constituée par au moins un matériau polymérique, de préférence synthétique, qui se présente sous la forme d’un film continu, de préférence en polyuréthane ou en silicone.

Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, l’enveloppe du dispositif a une épaisseur inférieure à 200 mih, de préférence inférieure à 100 pm, et/ou supérieure à 5 pm, de préférence supérieure à 15 pm, de préférence supérieure à 40 pm, de préférence comprise entre 5 et 100 pm, entre 5 et 60 pm, entre 15 et 80 pm ou entre 15 et 40 pm.

Selon un mode avantageux de réalisation de l’invention, l’enveloppe de Tapplicateur a pour fonction de maintenir le matériau rhéoépaississant dans un espace clos, autrement dit étanche afin d’éviter tout contact direct de ce dernier avec l’extérieur ou la surface à traiter. Selon un mode alternatif l’enveloppe du dispositif est perméable, elle peut éventuellement se comporter comme une membrane osmotique.

De préférence l’enveloppe est surdimensionnée par rapport au volume du matériau rhéoépaississant.

Selon un mode de réalisation alternatif de la présente invention, l’enveloppe peut être constituée d’une pluralité de matériaux polymériques synthétiques éventuellement assemblés entre eux par thermosoudage, thermocollage, soudure plasma ou par collage.

Les soudures peuvent être rectilignes, arrondies, ondulées ou en zigzag.

Selon un mode de réalisation alternatif de la présente invention, tout ou partie de l’enveloppe peut être réalisée par moulage ou par moulage trempage.

Selon un autre mode de réalisation de l’invention, l’enveloppe constitutive de l’applicateur composite peut présenter plusieurs faces et avantageusement deux faces, appelées paroi interne et paroi externe et destinées à être respectivement disposées au contact de la surface à traiter et en regard de l’extérieur ou du support.

Selon ce mode de réalisation, la paroi interne et/ou externe est étirable de sorte que la surface de cette dernière soit augmentée de plus de 10%, de préférence de plus de 50%, de 100% et même de plus de 250% de sa surface initiale, voire de plus de 300% ou 600%.

De préférence la paroi interne peut être étirable et non élastique afin de mieux mouler les reliefs surfaciques.

Selon un mode de réalisation, la paroi interne et la paroi externe peuvent présenter des propriétés d’étirabilité et de perméabilité différentes. De préférence, la paroi interne et la paroi externe sont toutes les deux imperméables. Les polyuréthanes étirables sont extrêmement imperméables aux molécules de petites dimensions.

Dans un autre mode de réalisation, l’enveloppe peut présenter une zone dite « d’autoétanchéité » permettant la pénétration d’une aiguille hypodermique, puis son retrait, la zone d’auto-étanchéité venant se refermer alors automatiquement lors de ce retrait. L’enveloppe peut également présenter une connexion électrique si, par exemple, une partie de l’enveloppe est un polymère électro actif, ce polymère permettant alors une contraction de l’enveloppe. Selon un mode de réalisation une partie de la paroi peut être composée de ou accolée à la barrette d’une sonde d’échographie.

Dans une autre mode de réalisation, l’enveloppe peut présenter éventuellement un « hublot » ou une fenêtre transparente, par exemple en matériau polymérique synthétique ou en matière minérale, permettant une visualisation du matériau rhéoépaississant enfermé et/ou de la surface sous jacente.

De préférence, ces deux derniers modes de réalisation de l’invention se présenteront sur la face de l’enveloppe constitutive de l’applicateur destinée à être en regard avec l’extérieur. Avantageusement l’enveloppe peut être entièrement transparente.

Matériau rhéoépaississant

Un applicateur composite comprend un support avec une enveloppe constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec la surface à traiter. L’enveloppe renferme un matériau particulier, à savoir un matériau rhéoépaississant.

Les matériaux rhéoépaississants font partie de la catégorie des fluides non Newtoniens au même titre que les matériaux rhéofluidifiants ou les fluides à seuil. Néanmoins ils se caractérisent des autres matériaux précédemment cités par une viscosité qui augmente lorsque la vitesse de cisaillement augmente. On dit également qu’ils sont « dilatants ».

On peut notamment caractériser un matériau rhéoépaississant par une vitesse de cisaillement critique.

On entend par « vitesse de cisaillement critique », toute vitesse de cisaillement à partir de laquelle la valeur de la viscosité (mesurée en Pa.s) du matériau rhéoépaississant augmente de plus d’un ordre de grandeur (c’est-à-dire d’au moins un facteur 10 ou d’une unité logarithmique). Cela correspond à un brutal « épaississement » de la suspension, dû notamment à un changement du type d’association entre les macromolécules : à faible taux de cisaillement, il y a essentiellement des interactions intramoléculaires et, dans une gamme de concentration adéquate, un taux de cisaillement élevé conduit à des interactions intermoléculaires et à la « gélification » de la suspension. Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, le matériau rhéoépaissaisant est constitué par une suspension d’une phase dispersée, solide ou liquide dans une phase dispersante liquide ou gazeuse, ledit matériau ayant une vitesse de cisaillement critique supérieure à 5 s 1 , de préférence supérieure à 10 s 1 .

Selon un mode de réalisation de l’invention, le matériau rhéoépaissisant au sens de la présente invention est une suspension d’une phase dispersée dans une phase dispersante. Avantageusement, cette suspension peut être transparente.

La phase dispersée de la suspension constitutive du matériau rhéoépaissisant peut donc être choisie parmi la liste non limitative des composés suivants, utilisés seuls ou en mélanges, de préférence sans gluten, à savoir l’amidon de maïs, une farine de riz, de pomme de terre, de pois, de manioc, de l’amylopectine, de l’amylose (ces deux derniers composés pouvant être associés dans des proportions respectives en poids sur 100 de 70/30 et de préférence encore 80/20), du miel dont le miel d’eucalyptus ou de certains de ses constituants, du polyéthylène glycol, du polypropylène glycol, d’une fumée de silice dont les particules présentent une taille comprise entre 10 et 500 nm et par exemple commercialisée sous la dénomination Aerosil® 0X50 par la société Evonik, HDK N20 pharma de la société Wacker® ou encore la référence S5505 commercialisée par la société Sigma Aldrich, et enfin d’un ou plusieurs polymères hydrophiles choisis parmi un polyacrylamide, la polyvinylpyrrolidone, l’hydroxypropyl-cellulose, l’acool poly vinylique, un oxyde de polyéthylène, un oxyde de polypropylène, un polyéthylène glycol, un acide polylactique, un polyuréthane sous forme d’hydrogel, un diméthylsiloxane dont le polyborodimethysiloxane, un sulfate de chondroïtine, un acide hyaluronique ou un alginate, associés à des particules de taille inférieure à 500 nm, de préférence constituées d’un ou plusieurs oxydes, en particulier choisis parmi le silicium, le titane, le zinc, le fer, le cuivre, l’or ; ou encore du tétraborate de sodium ou du carbonate de calcium.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, la phase dispersée de la suspension constitutive du matériau rhéoépaississant est choisie parmi l’un au moins des composés que sont l’amidon de maïs blanchi ou non, le polyéthylène glycol, le polypropylène glycol, ou une fumée de silice. De l’oxyde de graphène (GO) de préférence à une concentration inférieure à 0,3%, peut remplacer, en partie, la fumée de silice. Avantageusement, le matériau rhéoépaississant en est allégé et plus stable. Il en est de même avec des fines ou des nanoparticules de cellulose. Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, la phase dispersante de la suspension constitutive du matériau rhéoépaississant est choisie parmi l’eau, l’alcool, le glycérol, une huile, de la vaseline, du sérum physiologique (comprenant l’un au moins des sels suivants, sodium, calcium, potassium et magnésium), ou un gaz, et est de préférence l’eau.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention le matériau rhéoépaississant comprend de la fumée de silice et du polypropylène glycol ou de la fumée de silice et du polyéthylène glycol. Avantageusement, le matériau rhéoépaississant comprend de la fumée de silice dont les particules présentent un diamètre de taille compris entre 10 et 500 nm et du polypropylène glycol de poids moléculaire compris entre 200 et 800 g-mol 1 , de préférence 400 g-mol 1 . Le polypropylène glycol peut être remplacé par du polyéthylène glycol de poids moléculaire lui aussi compris entre 200 et 800 g-mol 1 -, de préférence 400 g-mol 1 . Du PEG ou du PPG de haut poids moléculaire (4500 à 10 000) peut servir d’additif pour renforcer l’effet rhéo épaississant, voire pour réticuler le gel

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention ce peut être un mélange contenant du tétraborate de sodium avec de l’alcool poly vinylique.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention se peut être une émulsion huile dans l’eau à laquelle on ajoute un amidon à basse température pour éviter toute cuisson qui rendrait la préparation rhéofluidifiante.

Selon un mode de réalisation alternatif de l’invention, le matériau rhéoépaississant peut contenir en outre tout matériau choisi parmi le lin, le coton, le verre, le carbone, l’aramide, la silice, les métaux et leurs alliages, les polymères tel que le polyuréthane, le polystyrène ou le polychlorure de vinyle, les résines, divers composés minéraux ou organiques mis sous forme de mousse, de fibre, de poudre ou encore de granule comme des microbilles de verre creuses, permettant d’alléger le matériau.

De préférence lesdits matériaux mis sous forme de granules, de poudres ou de fibres ont une longueur ou diamètre compris entre 0,1 pm et 20 mm, de préférence entre 10 mi h et 5 mm, de préférence entre 70 et 300 pm. Ces derniers peuvent ainsi former un amas granulaire rhéoépaississant baignant dans de l’eau ou de l’huile, il s’agit préférentiellement de billes de silice pleines ou creuses, de billes de polystyrène ou élastiques, etc. Enfin, différents additifs tels que l’albumine, des protéines, des détergents, des tensioactifs, des émulsifiants, des émollients, des stabilisateurs d’émulsion, des conservateurs, des agents antimicrobiens ou antibactériens tels que la ceftazidime ou d'autres céphalosporines de troisième génération, le miconazole, l'amphotéricine B, le bleu de méthylène ou encore le MgC12 peuvent être ajoutés à la composition du matériau rhéoépaississant.

Le matériau rhéoépaississant peut contenir des composants pouvant diffuser au travers de l’enveloppe.

Composition de l’applicateur composite

Un applicateur composite comprenant une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi en contact avec la surface à traiter, paroi qui présente une composition.

Dans un mode de réalisation, la paroi est recouverte par la composition. Alternativement, cette composition peut être comprise dans la paroi de sorte que la compression de cette paroi contre une surface, par exemple la peau d’un utilisateur, provoque le passage d’une portion de cette composition à l’extérieur de cette paroi, et ainsi son dépôt sur ladite surface.

Cette composition peut être des cosmétiques, des fluides, du gel d’échographie, des poudres, des pigments, des eaux, des gaz, des huiles dont les huiles de massage, des émulsions, des mousses, des crèmes, des oligoéléments, des extrais de matières végétales, d’algues, des vitamines, du collagène, des acides comme l’acide hyaluronique, des dentifrices, des parfums, des vernis, etc.

Ce peuvent être des principes actifs médicamenteux qui passent la barrière cutanée comme, par exemple, des anti-inflammatoires, des hormones, des anesthésiants ou de la nicotine. La pénétration de ses médicaments peut être facilité par des nanoparticules, par exemple de silice, présentent dans le matériau rhéoépaississant.

Cette composition peut être une peinture, un vernis, un cirage, une colle, une résine, un durcisseur, un anti moisissures, un produit d’entretien ou ménager, un gaz, une composition naturelle ou synthétique. Cete composition peut être un film, une feuille, des fibres, un treillis, etc.

Paroi de I’applicateur composite

Un applicateur composite comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec la surface à traiter. Cete paroi est préférentiellement placée à la face interne de l’enveloppe. Elle peut faire corps avec l’enveloppe ou être indépendante. Elle peut être constitué par l’enveloppe elle- même. Elle peut être constituée par l’enveloppe elle même mais modifiée dans sa perméabilité ou par exemple dans son aspect de surface avec des tries, des rayures, des cannelures, des pores, des picots, etc. Elle peut être constituée par tous les matériaux déjà cité pour l’enveloppe. Cete paroi peut aussi constituer toute la surface apparente de l’enveloppe.

Elle peut être aussi préférentiellement en matière absorbante tel un gel, un gel non adhérent, un hydrogel, une plaque de silicone, de la paraffine, de la vaseline, un hydrocolloïde, un alginate ou un de ses sels, des fibres gélifiantes, un tulle enduit ou non, étirable ou non, un tulle monté sur mousse, extensible ou non, si besoin à extensibilité limité, un amas fibreux, un tissu ou un film non tissé, un tissu élastique tricoté, une membrane avec des poils, une brosse, des microcapsules, des microbilles, une matière poreuse comme de la silice ou du corail, etc. Leur disposition peut être multicouches.

Ce peut être avantageusement un ou des tissus tricotés d’élasthanne et de microfibres tendu sur un film étirable multicouches.

Ce peut être un film imperméable ou préférentiellement perméable à la composition, la paroi peut être enduite ou recouverte par la composition.

La paroi peut être de toutes formes : circulaire, rectangulaire, cylindrique pour une application en rouleau, en doigt de gant, etc. Sa forme est adaptée à sa fonction, par exemple en demi lune pour un anticerne.

Support de l’ applicateur composite

Un applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec la surface à traiter.

De préférence, le support et l’enveloppe peuvent être fixés l’un à l’autre par une colle, un adhésif, un cohésif, une soudure, un enserrement, une couture, une agrafe, un vide, un gel, etc.

Un simple gel d’échographie peut permettre au support de glisser sur l’enveloppe, par exemple pour réaliser une échographie en 3 dimensions ou une télé échographie, l’ensemble étant solidarisé par un bras mécanique.

Selon ce mode de réalisation de l’invention, l’applicateur 10 tel que décrit à la figure 1 comprend donc un support 15 maintenant une enveloppe 11 renfermant au moins un matériau rhéoépaississant 12. Cette enveloppe présente avantageusement la forme d’une demi sphère déformable qui peut être appliqué en position de service par l’intermédiaire d’une paroi 13 avec une composition 14 sur la surface à traiter.

Selon un autre mode en figure 2 un réservoir 18 de la composition 14 est positionné à l’intérieur de l’enveloppe 11 enfermant ou circonscrivant au moins partiellement, au moins un matériau rhéoépaississant 12. L’enveloppe 11 peut être fixée directement au support 15, par exemple au moyen d’un adhésif. Le support 15 associé à l’applicateur composite 10 peut présenter une surface laissée libre par cette association 16 facilement préhensible ou manipulable par l’utilisateur. Il est possible que le support présente une fenêtre transparente 17 à l’interface de l’endroit auquel est fixé l’applicateur composite 10.

Avantageusement, la quantité de principe au sein du flaconnage comprenant au moins un applicateur peut être augmentée, la durabilité d’utilisation en est optimisée.

Selon un mode de réalisation alternatif de l’invention, en figure 3 le support 15 contient un réservoir de grande capacité 16 pour contenir la composition 14 ; un canal 19 traverse la poche de rhéoépaississant 12 pour alimenter la paroi 13 en contact avec la surface à traiter en composition 14. Le canal peut présenter une valve pour réguler l’écoulement de la composition

Selon un mode de réalisation alternatif de l’invention, le support peut comprendre une pluralité d’applicateurs composites superposés, juxtaposés, isolés ou communicants, voire même concentriques et directement accolés au support. Selon un autre mode de réalisation alternatif, l’invention peut comprendre éventuellement au moins une poche accolée au support et renfermant une pluralité duplicateurs composites objets de l’invention directement adjacents, superposés, juxtaposés, voire même concentriques. De préférence la ou les chambres présentent des angles arrondis. Une pluralité de poches connectées entre elles par un ou plusieurs moyens de connexion, par exemple par un film étirable, peut former par exemple un masque facial et c’est cette pluralité de moyens de connexion qui forme le support.

Le support peut se présenter sous la forme d’une bande, d’un filet, d’un bas, d’un gant, d’un manchon, d’un bracelet, d’un masque, d’une sonde d’échographie, d’un protège sonde, d’un capuchon, etc.

Selon un autre mode de réalisation alternatif de l’invention la poche de rhéoépaississant peut être placée au-dessus du réservoir contenant la composition.

Selon un autre mode de réalisation alternatif de l’invention, la composition peut être contenu dans un réservoir située à l’intérieur de l’enveloppe du rhéoépaississant ; ce réservoir communique avec la paroi en contact avec la surface à traiter afin d’y appliquer la composition (figure 2).

De préférence, selon l’un quelconque des deux modes de réalisation alternatifs de l’invention précédemment décrits, ces applicateurs adjacents, superposés ou juxtaposés peuvent être éventuellement séparés par des cloisons absorbantes, drainantes, ou adhésivées. Ces applicateurs peuvent également être immobilisés ou rendus mobiles les uns par rapport aux autres, ou les uns dans les autres dans le cas où une pluralité d’ applicateurs composites ont une relation concentrique entre eux. Ils peuvent en outre présenter des volumes, des tailles ou des formes similaires ou différentes. Selon ce dernier mode de réalisation, lorsque l’applicateur composite comprend avantageusement deux faces appelées paroi interne et paroi externe telles que décrit précédemment, la paroi externe de G enveloppe constitutive de l’applicateur peut être fixée directement à un support de nature plastique adhésivé ou à tout autre élément permettant une prise en main facile. De la même manière, la paroi externe de l’enveloppe constitutive de l’applicateur peut être fixée à ou incorporée au sein d’un bouchon, couvercle, intercalaire, diffuseur, manche, stylet, ébauchoir, pinceau, brosse, éponge, feuille, spatule, truelle, etc. Le support peut être aussi un cylindre pour une application en rouleau. Selon un mode particulier le support est en contact direct avec le matériau rhéoépaississant. Par exemple un cylindre plein peut être placé à l’intérieur d’une poche cylindrique, le matériau rhéoépaississant se plaçant entre le cylindre et l’enveloppe.

Une pluralité de poches connectées entre elles par un ou plusieurs moyens de connexion, par exemple par un film étirable, peut former par exemple un masque facial et c’est cette pluralité de moyens de connexion qui forme le support.

Le support peut être le doigt de l’utilisateur ou une partie de sa main, un gant, une bande élastique ou non, un renforcement ou un repli ou une pliure de l’enveloppe, une zone de fermeture, de collage ou de thermosoudage, une zone striée de l’enveloppe elle-même, un bord plus rigide etc. Le support peut être une sonde d’échographie sur laquelle est fixée une poche en forme de barrette.

Selon un autre mode de réalisation alternatif de l’invention, le support, l’enveloppe contenant au moins un matériau rhéoépaississant, la paroi et la composition sont agencés au sein d’un flacon. Ainsi, par exemple, l’applicateur composite fixé au bout d’une tige baigne dans un flacon rempli de la composition, cette tige étant elle-même fixée au bouchon du dit flacon.

Le support peut comprendre un élément électrique ou électromécanique de type vibratoire ou contractile.

Applicateur composite Un applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec la surface à traiter.

De préférence, l’applicateur objet de l’invention est défini comme un applicateur composite comprenant un support avec une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaississant, ladite enveloppe étant constituée d’un film étirable de 10% minimum de sa surface initiale, ayant une épaisseur inférieure à 200 pm et comprenant en position de service une paroi avec une composition en contact avec la surface à traiter. Selon ce mode de réalisation préféré tel que décrit à la figure 1, l’applicateur composite 10 comprend donc un support 15 maintenant une enveloppe 11 renfermant au moins un matériau rhéoépaississant 12. Cette enveloppe présente avantageusement la forme d’une demi sphère déformable qui peut être appliqué par une paroi 13 avec une composition 14 sur la surface à traiter.

Par les termes « en contact avec » on entend que la paroi moule au moins partiellement une surface à traiter.

Par « surface à traiter » on entend toute peau, muqueuse externe ou interne, ongle, poil, cil, cheveu, chéloïde, œil de perdrix, cor, durillon ; cuir, bois, plâtre, béton enduit, métal, toile, tissus, fibres, plastiques, toutes surfaces naturelles ou synthétiques. Ce traitement consiste à recouvrir, à imprégner, à polir, brosser ou lustrer, à nettoyer, à modifier la surface ou ses aspérités. Ce traitement de surface est aussi une opération mécanique, chimique, électrochimique ou physique qui a pour conséquence de modifier l'aspect ou la fonction de la surface des matériaux afin de l'adapter à des conditions d'utilisation données. Par le terme « renfermant », on entend toute inclusion d’au moins un matériau rhéoépaississant au sein d’une enveloppe définissant un volume apte à être rempli et circonscrivant au moins partiellement, et de préférence totalement ledit matériau. Idéalement, l’enveloppe circonscrit intégralement le matériau rhéoépaississant, de sorte à ce que ledit matériau ne puisse pas se trouver en contact direct de l’une quelconque des surfaces à traiter, ni même de l’environnement extérieur.

Par le terme « film » on entent une fine couche de matériaux, sans préjuger de leurs agencements au sein du film.

Par les termes « étirable de X% de sa surface initiale », on entend qu’un morceau carré de 1 cm de coté du film peut être étiré jusqu’à cette valeur X sans se perforer, se déchirer ou se rompre.

Dans ce texte les bornes chiffrées sont toujours comprises, ainsi, par exemple, « d’épaisseur comprise entre 15 et 40 pm, on entend que les épaisseurs 15 et 40 sont incluses dans l’intervalle. Selon un mode de réalisation de l’invention, Papplicateur composite a une enveloppe circonscrivant un volume compris entre 0,1 et 20 cm 3 , de préférence compris entre 2 et 6 cm 3 .

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, Papplicateur composite comprend une· enveloppe qui est un film polyuréthane ou de silicone étirable d’au delà de 100% de sa surface initiale et d’épaisseur comprise entre 15 et 40 pm renfermant un matériau rhéoépaississant comprenant du polyéthylène glycol et de la fumée de silice.

Selon différents modes de réalisation de l’invention, Papplicateur composite présente une enveloppe sous différentes formes géométriques, telles que par exemple un disque, un cylindre, un obus, un bi haltère, un cube, ou encore une sphère. Ce dernier peut présenter en outre une forme moins commune de type croissant ou « fer à cheval » voire des formes complexes.

Selon un autre mode de réalisation alternatif de l’invention, Papplicateur peut comprendre un bourrelet pour protéger la poche de pressions statiques importantes. La poche peut contenir une mousse imprégnée de fluide rhéoépaississant, la mousse s’opposant à l’aplatissement trop important de la poche sous la contrainte d’une pression lente.

Procédé de fabrication d’un applicateur composite

L’applicateur composite selon l’invention peut être réalisé à l’aide d’une thermosoudeuse. Pour ce faire, certaines bordures latérales constitutives dudit applicateur doivent être thermo soudées préalablement à son remplissage de sorte à former un réceptacle destiné à recevoir un contenu. Ce dernier est alors rempli à l’aide d’un matériau rhéoépaississant tel que défini supra moyennant le versement d’un volume pré-pesé. Ce remplissage peut être réalisé manuellement, ou par l’intermédiaire d’un appareillage de type injecteur adapté à ladite injection d’un tel type de matériau. Enfin, préalablement à la fermeture de la dernière bordure, l’air résiduel se trouve chassé à l’aide d’une seringue. L’applicateur composite est alors finalisé par thermosoudage de la ou des dernières portions latérales à coller. Le même procédé est transposable quelque soit la forme de l’applicateur composite désirée.

Selon d’autres modes de réalisation de l’invention, l’applicateur composite peut être également fabriqué par collage des bordures latérales constitutives de l’enveloppe par l’intermédiaire d’une colle silicone, d’un adhésif acrylique, ou d’un adhésif à base de cyanoacrylate, par lacets, par agrafe, ou encore par couture. Un autre mode est de fabriquer l’enveloppe par moulage, par moulage trempage pour diminuer les zones de fermeture peu étirables.

De préférence, la fermeture de l’applicateur composite est réalisée sous vide.

TJtilisatinn d’un applicateur composite

L’emballage de P applicateur peut épouser la forme de la poche et la protéger, préférentiellement l’emballage peut être étanche. Un opercule peut protéger la paroi et/ou empêcher l’écoulement de la composition.

La composition peut être fourni avec ou indépendamment de l’applicateur composite.

En position de service l’applicateur composite est maintenu à la surface à traiter par la main de l’opérateur ou par un système de fixation adapté. L’applicateur peut comprendre une fixation apte à assurer une immobilisation sur la surface à traiter. Dans un autre mode c’est la forme de la poche, par exemple entre deux orteils qui maintient l’applicateur en place.

Selon différents modes de réalisation de l’invention, l’applicateur composite peut être utilisé en association avec une ou plusieurs bandes de contention, bandes de compression, pansement(s), patch(s), ou encore une bande de serrage à pression contrôlée.

Avantageusement, l’applicateur composite est utilisé en association avec une bande, un filet, un bas, de contention ou de compression.

En cas de survenue d’un choc externe, d’un tamponnement, d’une percussion, la pression exercée directement ou indirectement sur l’applicateur composite se trouve absorbé par le matériau rhéoépaississant qui se solidifie au moins partiellement, sa dilatation augmentant de façon synergique l’effet appliquant.

Une fois la contrainte externe du choc levée, G applicateur reprend sa viscosité initiale, ce qui lui permet de continuer de s’adapter aux anfractuosités, aux reliefs des surfaces à traiter.

Exemples

L’objet de l’invention est décrit plus en détails dans les 5 exemples non limitatifs suivants. Exemple 1 : Test d’éclatement

Ce test est réalisé en positionnant les poches entre deux plateaux horizontaux. Le choc est provoqué par la chute libre d’une hauteur de 2 m d’un poids de 0,4 kg en caoutchouc dure. Les poches sont remplies de 15 cl de liquide ou de gel liquide sans air résiduel. Les poches ont une forme de figue, sont fermées par la ligature d’un fil nylon multibrin et sont remplies à seulement 80% de leur capacité volumique. Cette solution a été choisie pour ne pas dénaturer les propriétés physiques des films plastiques par de la colle ou du thermosoudage. La zone de ligature est placée vers le zénith. Trois liquides sont testés : l’eau, un matériau rhéoépaississant à base d’amidon de maïs mis en présence d’une solution d’eau, dans une proportion de 55/45 en poids sur 100 respectivement et un matériau rhéofluidifïant à base de sauce tomate, de vinaigre, et de sucre commercialisé sous la dénomination de Ketchup.

Ces liquides sont enveloppés par des films plastiques d’une épaisseur de 12, 15, 20, 30, 40, 60, 90 et 100 pm de nature et d’étirabilité différentes.

Toutes les poches remplies d’eau ou de Ketchup éclatent. Toutes les poches remplies d’un matériau rhéoépaississant combiné avec les films non étirables ou faiblement étirables (5% de la surface initiale) éclatent, y compris en prenant des films de polypropylène ou de polyuréthane de 100 pm d’épaisseur ayant une bonne rigidité, une bonne résistance à la traction, à la déchirure et à la perforation. Avec les films étirables de 100 à plus de 250% toutes les poches remplies de matériau rhéoépaississant sont intactes.

On voit donc clairement toute l’importance du pourcentage d’étirabilité du film présent dans l’applicateur composite objet de l’invention. Il existe bien une synergie de non éclatement d’une poche en film étirable contenant un matériau rhéoépaississant. Une poche faite avec un film suffisamment étirable de 12 pm d’épaisseur résiste à un choc violent contrairement avec un film faiblement étirable de 100 pm. Dans cette expérience le non éclatement d’une poche en film étirable dépend de son pourcentage d’étirement et non de l’épaisseur du film.

Exemple 2 : Test de pénétration

Sur une balance on pose un paquet de 30 feuilles de papier absorbant. On dépose deux gouttes d’huile de massage à l’arnica de marque Weleda® pendant une minute recouvert d’un film étirable, puis dans une deuxième expérience recouvert d’un film identique et d’une vitre de 1 kg, puis dans une troisième expérience recouvert d’une poche de rhéoépaississant formée par la composition eau/farine de maïs de l’exemple 1 et du film étirable massée par un opérateur avec une pression n’excédant pas 1 kg. Avec le simple film étirable seule 5 feuilles ont été traversées par l’huile. Avec le film étirable et la vitre de 1 Kg, 7 feuilles ont été traversées par l’huile. Enfin avec la poche 9 feuilles ont été traversées. Ces valeurs montrent que la poche objet de l’invention facilite la pénétration de l’huile de massage au sein des feuilles de papier. Il existe donc bien une synergie de pénétration si cette composition est appliquée avec l’objet de l’invention.

Exemple 3 : Mesure de conformabilité

On a testé la conformabilité de plusieurs types d’applicateurs composites selon l’objet de l’invention et tels que notamment décrits dans l’art antérieur, afin de voir lequel était le plus apte à épouser au mieux les anfractuosités d’une surface à traiter.

Par simplicité nous avons utilisé des films d’étirabilité sensiblement identique, même si l’art antérieur n’en fait pas mention.

Dans le présent exemple également, il est à noter que l’air résiduel présent au sein de l’applicateur non encore fermé est aussi retiré de ce dernier au moyen d’une seringue et d’une aiguille, de sorte à ce qu’aucun gaz pouvant perturber le bon fonctionnement dudit applicateur ne soit présent une fois ce dernier refermé.

On a testé les dispositifs suivants :

- Un applicateur comprenant une enveloppe renfermant des billes de polystyrène de 1.63 mm de diamètre moyen, ladite enveloppe étant un film en polyuréthane étirable et imperméable de 40 pm. ?

Un applicateur comprenant une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaissisant à base d’amidon de maïs mis en présence d’une solution d’eau (de même composition que celle décrite dans l’exemple 1), ladite enveloppe étant un film en polyuréthane étirable et imperméable de 100 pm.

Un applicateur comprenant une enveloppe renfermant au moins un matériau rhéoépaissisant à base d’amidon de maïs mis en présence d’une solution d’eau (de même composition que celle décrite dans l’exemplel), ladite enveloppe étant un film en polyuréthane étirable et imperméable de 40 pm. On a disposé chacun des produits à tester sur un plateau en acier perforé de forme annulaire de 38.1 mm de diamètre Par l’intermédiaire d’un plateau supérieur, on applique ensuite une pré-force également appelée pré-charge de 0,5N à 50 mm/min puis une fois la valeur de pré-charge atteinte on descend le plateau de 0,5 cm afin d’appliquer une déformation similaire sur le produit. On maintien alors le plateau dans cette position. On caractérise enfin la déformation du produit testé correspondant à la hauteur du produit pénétrant sous le plateau perforé et la partie inférieure du produit accolé au plateau.

Chacun des applicateurs suivants présente une forme carrée et des dimensions internes latérales de 7 cm. Chacun de ces applicateurs a en outre été rempli à capacité maximale et ce afin d’obtenir des épaisseurs de produits comparables.

[Table 2]

_ Tableau 2 : valeurs des déformations _

Hauteur de Billes de polystyrène Matériau Matériau déformation en cm + film polyuréthane rhéoépaississant + rhéoépaississant + d’épaisseur 40 mhi film polyuréthane film polyuréthane d’épaisseur 100 um d’épaisseur 40 uni

_ Mesure 1 _ _ Q l _ 1.7 _

Mesure 2 0.7 1.0 1.9

Moyenne 0.8 1.0 1.9

Deux points importants sont à relever :

1- L’applicateur comprenant le matériau rhéoépaississant enveloppé par un film polyuréthane étirable et d’une épaisseur de 40 mhi est celui qui semble être le plus conformable, car il est celui qui présente des valeurs de déformation les plus élevées.

2- L’applicateur comprenant les billes de polystyrène enveloppé dans un film identique est celui qui est le moins conformable, derrière notamment le produit comprenant un matériau rhéoépaississant enveloppé dans un film polyuréthane étirable et d’une épaisseur de 100 pm. On voit clairement toute l’importance de la nature du matériau enveloppé présent dans l’applicateur objet de l’invention. Ainsi un applicateur objet de la présente invention comprenant un matériau rhéoépaississant autorise mie conformabilité améliorée au regard des billes de polystyrène. On remarque même une synergie dans l’effet technique recherché lorsque l’on couple à la fois les effets mélioratifs sur la conformabilité des deux constituants de Papplicateur objet de l’invention, à savoir la nature du matériau rhéoépaississant et celle de l’enveloppe étirable.

De la même manière en prenant des films de 100, 90, 80, 70, 60, 50, 40, 30, 20 et 10 pm d’épaisseur dans une qualité donnée, on remarque une augmentation de la conformabilité du film avec la diminution de son épaisseur.

De plus on réalise un deuxième test de conformabilité d’une sonde d’échographie de 4, 6, 9, 12, 15,18, 20 MHz avec et sans poche. La poche à une forme de coussinet de 4 mm d’épaisseur, une enveloppe étirable de 50 pm d’épaisseur pm (société Prochimir® réf 5526 CX 205) remplie avec un mélange rhéoépaississant PEG 400 - 22% de silice. La poche enduite de gel échographique sur ses deux faces est fixée à la sonde et posée sur la peau. On constate avec le dispositif objet de l’invention un effet mélioratif : les structures très superficielles type veinule ne sont pas écrasées, la résolution spatiale est augmentée et surtout, fait surprenant et inattendu, le bruit en arrière-plan est nettement diminué, ce qui permet de découvrir des structures tissulaires jusque-là invisibles. Le PEG 400 peut être remplacé par du 200 ou du 600 ; les concentrations de silice peuvent varier de 15 à 45%, préférentiellement de 18 à 25%.

Exemple 4 : Test en compression

- Test sur cylindre

Sur un cylindre en verre de 10 cm de diamètre, on pose une poche décrite en exemple 1 contenant un matériau rhéoépaississant, puis on entoure le cylindre et la poche avec un manchon gonflable type tensiomètre ou brassard pour mesurer la tension artérielle. Une poche composée avec un film étirable de 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90 ou 100 pm d’épaisseur résiste à la compression maximale du brassard soit 300 mm Hg (40000 Pa). Cette valeur est parfaitement compatible avec un masque facial.

Test entre deux plateaux

Entre deux plateaux horizontaux on pose une poche contenant un matériau rhéoépaississant décrite en exemple 1, puis on dépose un poids pour un total de 20 kg, plateau supérieur compris. La poche composée avec un film étirable de 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90 ou 100 pm d’épaisseur résiste à cette compression statique. Cette valeur est parfaitement compatible avec un patch médicamenteux, une poche pour sonde d’échographie ou un applicateur de cirage.

Exemple 5 : Procédé de fabrication d’un applicateur composite

L’applicateur composite de remplissage et protection de plaie selon l’invention est réalisé à l’aide d’une thermosoudeuse à sachet commercialisée par la société CCM®. Afin de réaliser cet applicateur composite de forme carrée, on prend un film polyuréthane étirable d’épaisseur 30 pm constitutif de l’enveloppe que l’on plie sur lui-même. On thermo soude ainsi 3 des 4 portions latérales de l’enveloppe sur des longueurs de 8 cm. On procède dans une seconde étape au remplissage de l’enveloppe finalisée à la première étape par un matériau rhéoépaississant composé de 45% en poids de fumée de silice commercialisée par la société Evonik sous la dénomination Aerosil® 0X50 et 55% en poids d’une solution à base polypropylène glycol 400 réf 81350 commercialisée par la société Sigma Aldrich. Le mélange se fait avec de la silice parfaitement déshydratée, par brassage et par sonotrode monobloc de 20 kHz. Le remplissage est réalisé au moyen d’une seringue, le volume d’introduction étant préalablement pesé. Une fois l’enveloppe remplie, l’air résiduel est évacué au moyen d’une seringue avec une aiguille. Enfin, lors d’une dernière étape les bordures libres du film polyuréthane sont accouplées et soudées au moyen de la

thermosoudeuse de type SM. Les bordures libres forme le support et c’est le film

polyuréthane lui-même qui forme la paroi.

Dans un autre mode de réalisation du polyéthylène glycol 400 commercialisé par la société Cari Roth est mélangé avec de la fumée de silice S5505, particules de 0,2 à 0,3 pm, commercialisée par la société Sigma Aldrich. Les particules de silice sont précipitées dans de l’éthanol et passées au four à 65°C pendant deux heures, Ensuite le mélange se fait par brassage, mixage et sonotrode de 20 kHz. Ce rhéoépaississant transparent de 15 ml est enfermé dans une enveloppe de silicone médical de 200 pm (société Wacker, Silpuran® film) en forme de figue, collé par du Silpuran® 4200, biologiquement compatible. A la face externe un film identique est superposé et collé au premier et sert de support. La face interne de l’enveloppe est trempée dans une composition et c’est le film silicone lui-même qui sert de paroi en contact avec la surface à traiter.

On fabrique un masque facial multipoches. A l’aide d’une sonotrode 20 KHz on réalise une émulsion huile dans l’eau avec, par exemple, en poids Glycérol 16%, vaseline 9%, d’huile de paraffine 5%, PEG 600 3%, PEG 8000 1%, 66% d’eau contenant comme additif du chlorure de Benzolkonium ; puis on ajoute à froid de l’amidon de maïs jusqu’à obtenir un liquide rhéoépaississant. Cette formulation hydratante est compatible avec un contact cutané. On peut y ajouter un principe actif. Ici, contrairement aux amidons glycérines qui sont chauffés et deviennent rhéofluidifiants, le mélange se fait à basse température ce qui permet d’obtenir un liquide rhéoépaississant (amidon 51% - liquide 49%). Cette émulsion stabilise l’amidon dispersé tout en conservant le caractère rhéoépaississant du mélange. Cette émulsion se gélifie au repos à 20°C ou au réfrigérateur et se liquéfie au contact avec la chaleur de la peau. L’enveloppe de la poche coté peau est, par exemple, un film de coton non tissé et coté extérieur une membrane en polyuréthane de 25 pm d’épaisseur (PU non adhésif réf 9832F de chez 3M®).

Il existe une infinité d’émulsions possibles et l’homme de métier saura adapter la composition de l’émulsion rhéoépaississante à son utilisation, la grande majorité des laits et crèmes pharmaceutiques et cosmétique étant des émulsions. Dans le commerce ces émulsions ne sont jamais rhéoépaississantes car elles s’étalent difficilement. A titre d’exemple on a émulsionné à la sonotrode du lait Lipikar® avec de l’eau puis on a ajouté de l’amidon de maïs et obtenu une émulsion rhéoépaississante blanchâtre.

Avec un mélange glycérol - eau - amidon de maïs - conservateur on réalise une poche de 14 x 50 mm avec un film de 40 pm (société Prochimir® réf 5526 CX 205) pour la face en regard de la barrette de la sonde d’échographie et un film 3M® polyuréthane de 25 pm de qualité médical, la poche se prolonge latéralement par deux films support de 50 x 50 mm que l’on peut adhésiver sur la sonde.