DOMAINE DE L’INVENTION

5 L’invention concerne un dispositif de compostage, plus particulièrement destiné à un usage domestique. Ce dispositif de compostage est avantageusement mobile, de telle sorte à en faciliter l’utilisation.

ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE

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Le compostage est un processus biologique aérobie, donc en présence d’oxygène notamment contenu dans l’air ambiant, destiné de manière connue à assurer la conversion et la valorisation des matières organiques contenues dans les déchets, notamment d’origine ménagère, mais également susceptibles d’être contenus dans les 15 sous-produits de l’élevage (la biomasse etc.) afin d’obtenir un produit stabilisé riche en composés humiques et minéraux, traditionnellement appelé le compost.

Dans le cadre de ce compostage, les déchets organiques sont dégradés en présence de l’oxygène de l’air et d’humidité, par l’action conjuguée notamment de bactéries, 20 champignons, micro-organismes et macro-organismes. C’est une technique aujourd’hui largement usitée.

De nombreux bacs de compostage ou dispositifs équivalents existent à ce jour. Parmi ceux-ci, il n’est pas rare de trouver des bacs semblables à des poubelles classiques, mais 25 dont l’expérience démontre que la dégradation aérobie des déchets organiques n’intervient pas correctement, de sorte qu’en lieu et place du compostage, on aboutit à des poches de méthanisation, c’est-à-dire à la genèse de gaz, typiquement du méthane, qui ne correspond pas au but recherché.

30 On connaît également le principe de bacs de compostage, non pas statiques, mais rotatifs, tel que par exemple décrit dans de document US 2007/327432, dont la vocation est de permettre un brassage, à périodicité plus ou moins régulière, du contenu du bac afin de favoriser l’opération proprement dite de compostage.

35 Ces bacs rotatifs sont soit réalisés en tôle, soit en matière plastique. L’expérience démontre que, soit ces bacs sont de volume insuffisant de sorte que la montée en température inhérente à la dégradation des déchets organiques est insuffisante, soit en raison du caractère isolant du matériau qui les constitue, l’opération de compostage n’intervient pas pendant les périodes froides ou trop chaudes (hiver et été), affectant en conséquence l’opération de compostage proprement dite.

5 En outre, lors de l’opération de compostage, il se forme des jus qu’il convient d’évacuer de manière périodique. Les bacs de compostage de l’art antérieur ne présentent pas en général du système de vidange de ces jus, affectant dès lors l’optimisation de l’opération de compostage.

10 L’objet de la présente invention vise un dispositif de compostage, surmontant ces différents inconvénients, dont la structure optimise, d’une part, les opérations de compostage proprement dites et, d’autre part, facilite son utilisation par l’opérateur, tant dans le cadre du remplissage que de la vidange du bac de compostage.

15 EXPOSE DE L’INVENTION

Le dispositif de compostage de l’invention comprend au moins un bac de compostage destiné à recevoir les déchets à composter, ledit bac étant monté rotatif sur un axe horizontal solidaire d’un châssis, ledit bac étant pourvu d’une ouverture, obturable, apte

20 à permettre d’une part le remplissage du bac en déchets organiques, et la vidange dudit bac après compostage.

Selon l’invention, l’axe de rotation du bac de compostage est décentré par rapport au centre de gravité rotationnel dudit bac, de telle sorte que par défaut, c’est-à-dire en

25 l’absence de toute contrainte ou action extérieure, l’ouverture du bac est positionnée en zone supérieure du dispositif, typiquement en haut de celui-ci.

En d’autres termes, l’invention consiste, d’une part, à conférer au bac une forme particulière, typiquement non pas en symétrie de révolution, mais dont le plan sagittal

30 vertical est en forme de poire, de telle sorte à déplacer son centre de gravité vers le bas, et, d’autre part, à décentrer l’axe de rotation du bac ainsi constitué, favorisant l’accessibilité du bac par l’opérateur en raison de la position haute de l’ouverture donnant accès à l’intérieur dudit bac. Selon une caractéristique avantageuse de l’invention, l’ouverture du bac est obturée par un couvercle articulé sur l’un des bords de ladite ouverture, ledit couvercle étant clipsable réversiblement sur le bord opposé de l’ouverture, fermant ainsi de manière étanche le bac.

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Afin de favoriser cette étanchéité, un joint caoutchouc, par exemple thermocollé sur le bord du couvercle, est mis en œuvre.

Avantageusement, ce couvercle est muni d’une poignée, dont la forme arquée est

10 susceptible de coopérer avec le châssis sur lequel est monté le bac, pour maintenir le bac en position de vidange, c’est-à-dire avec l’ouverture dirigée vers le bas.

Selon une autre caractéristique de l’invention, le bac est réalisé en matière plastique, typiquement en polypropylène ou en PEHD (polyéthylène haute densité) par

15 rotomoulage. Alternativement, le bac est réalisé par injection, notamment en polypropylène, voire même en polypropylène recyclé.

Il présente un certain nombre de saillies radiales dirigées en direction de l’intérieur du bac, et définissant au niveau de sa périphérie des zones de positionnement des mains de

20 l’opérateur afin de favoriser sa rotation. Ces saillies radiales ont pour objectif d’optimiser la désagglomération des déchets contenus dans le bac ou en cours de transformation, résultant du compostage.

Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif comprend également un seau,

25 muni d’un couvercle articulé, l’axe d’articulation du couvercle sur le seau étant susceptible d’être réceptionné dans des logements prévus à cet effet au niveau de la zone d’ouverture du bac, les dimensions de l’ouverture supérieure du seau correspondant à celles de l’ouverture dont est muni le bac. Ce seau à vocation à être rempli des bio déchets, par exemple d’origine ménagère, afin de remplir le bac de compostage.

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Selon une autre caractéristique de l’invention, le châssis comportant l’axe horizontal de rotation du bac, est muni d’au moins deux roues montées libres en rotation, aptes à favoriser le déplacement du dispositif, l’axe reliant les deux roues permettant la fixation réversible de la poignée émanant du couvercle dont est munie l’ouverture du bac. Selon une autre caractéristique de l’invention, le dispositif de compostage ne comporte pas un mais deux bacs, sensiblement identiques l’un à l’autre, montés parallèlement et indépendamment l’un de l’autre sur l’axe de rotation du châssis.

5 Ce faisant, il est possible à l’opérateur de remplir un premier bac et permettre ainsi le démarrage d’un premier compostage et, concomitamment, de remplir au fur et à mesure l’autre bac, au gré de la disposition des déchets organiques, optimisant l’efficacité du dispositif de l’invention et surtout son utilisation.

10 BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

La manière dont l’invention peut être réalisée, et les avantages qui en découlent, ressortiront mieux de l’exemple de réalisation qui suit, donné à titre indicatif et non limitatif à l’appui des figures annexées.

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Les figures 1 et 2 sont des représentations schématiques en perspective du dispositif de compostage conforme à l’invention, vues selon deux angles différents.

Les figures 3 et 4 sont des vues analogues aux figures 1 et 2, dans lesquelles l’un des bacs subit une rotation.

20 Les figures 5 à 7 sont des vues en section sagittale du dispositif de l’invention, selon différents positionnement, soit du couvercle, soit de l’un des bacs proprement dit.

La figure 8 est une représentation en détail du bac de l’invention, mettant en évidence l’organe de purge du jus résultant du compostage.

La figure 9 est une représentation en détail de la zone d’ouverture de l’un des bacs du

25 dispositif de compostage de l’invention.

Les figures 10 et 11 sont des représentations schématiques d’un seau susceptible de venir se positionner au niveau de l’ouverture du bac de compostage.

Les figures 12 à 15 illustrent schématiquement la coopération du seau des figures 10 et 11 avec l’ouverture du bac.

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DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION

Les figures 1 et 2 illustrent donc schématiquement le dispositif de compostage conforme à un mode particulier de réalisation de l’invention. Ce dispositif de compostage

35 comporte fondamentalement un châssis (1), muni d’un axe d’articulation horizontal (4), sur lequel sont articulés deux bacs de compostage (2) et (3). Plus spécifiquement, ces bacs de compostage (2) et (3) sont sensiblement identiques l’un à l’autre, et sont typiquement réalisés par injection de polypropylène recyclé. Ils sont étanches.

5 Dans l’exemple décrit, le volume de chacun de ces bacs de compostage est typiquement compris entre 140 et 170 litres. L’épaisseur des parois des bacs, par exemple 5 millimètres, est bien évidemment choisie en fonction de la résistance mécanique nécessaire, d’une part, et donc de la charge que sont susceptibles de recevoir chacun des deux bacs, et d’autre part, en fonction des impératifs thermiques : ainsi, une bonne

10 isolation permet une montée en température supérieure à 55 °C, favorisant l’hygénisiation du compost.

Ainsi qu’on peut l’observer, notamment sur les figures 1 et 2, voire encore sur les figures 3 et 4, ces bacs présentent une forme asymétrique, typiquement en forme de poire, la

15 zone d’asymétrie définissant une ouverture (5), en l’espèce de forme carrée ou rectangulaire. Cette ouverture (5) est destinée à permettre à l’opérateur d’introduire les déchets organiques dans les bacs (2) et (3) en vue de leur futur compostage. De plus, cette asymétrie contribue à rompre le phénomène de colmatage et facilite l’aération du compost en cours de constitution.

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Par ailleurs et selon une caractéristique fondamentale de la présente invention, l’axe d’articulation (4), horizontal, et intégré dans le châssis (1), est décentré par rapport au centre gravitationnel des bacs (2) et (3). En raison de ce décentrage, par défaut, c’est-à- dire en l’absence de toute contrainte extérieure, les bacs (2) et (3) sont, par simple effet

25 de la gravité, positionnés tel que représenté sur les figures 1 et 2, c’est-à-dire avec l’ouverture (5) en zone supérieure du dispositif, c’est-à-dire en haut sur lesdites figures. On favorise ce faisant le chargement des bacs (2) et (3) en déchets organiques à composter.

30 Selon l’invention, l’ouverture (5) de chacun des bacs (2, 3) est de forme rectangulaire ou carrée. Elle est obturée au moyen d’un couvercle (6), de forme correspondant à celle de l’ouverture (5), ce couvercle (6) étant articulé au moyen d’une charnière (7) sur l’un des bords de l’ouverture (5).

35 Le couvercle (6) est avantageusement muni d’un joint caoutchouc thermocollé, de telle sorte à optimiser l’étanchéité du bac, notamment lors des opérations de rotation dudit bac. En position de fermeture, le couvercle (6) vient se clipser au voisinage du bord de l’ouverture (5), opposé à celui recevant la charnière (7).

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A cet effet, l’ouverture (5) présente au voisinage dudit bord, des organes (8) (voir figure 9) aptes à coopérer avec des axes (non représentés) émanant du bord interne du couvercle pour assurer ce clipsage. On favorise ainsi l’étanchéité de chacun des deux bacs (2) et (3).

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Par ailleurs, le couvercle (6) présente, au niveau de son bord opposé à celui recevant la charnière (7), une poignée (9) de forme courbe, tel qu’on peut bien l’observer par exemple sur les figures 15 et 16. Cette poignée, outre qu’elle favorise la manipulation et notamment la rotation des bacs en cours d’opération de compostage, a également pour

15 vocation de venir coopérer avec l’un des tubes (10) constitutifs du châssis (1), comme illustré sur la figure 7. Ce faisant, on facilite l’opération de vidange du bac considéré, en maintenant ledit bac en position de vidange (figure 7), nonobstant la gravité s’exerçant sur ledit bac et s’opposant donc à son positionnement naturel tel que représenté dans les figures 1 et 2.

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Les figures 5, 6 et 7 illustrent ainsi l’un des deux bacs (3) respectivement en position obturée, en position de remplissage (figure 6) et en pension de vidange (figure 7).

Chacun des deux bacs (2, 3) est en outre muni :

25 • d’au moins un évent supérieur (11), ménagé dans l’une et avantageusement les deux cloisons latérales planes définissant lesdits bacs. Ces évents ont vocation à permettre l’entrée permanente d’air et donc d’oxygène à l’intérieur du volume défini par chacun de ces bacs, afin de permettre la réalisation effective de l’opération de compostage.

30 • au voisinage de sa zone inférieure, d’un orifice de vidange (12) des jus résultant de l’opération de compostage, ces orifices étant obturés au moyen d’un organe d’obturation (13) tel qu’illustré sur les figures 8 et 9.

• d’un thermomètre (22), plongeant à l’intérieur desdits bacs, et permettant de surveiller et de contrôler la température. En effet, si cette dernière ne s’élève pas,

35 typiquement vers 50 - 55 °C, le compostage ne s’effectue pas et il convient alors de brasser le contenu du ou des bacs par rotation desdits bacs. Avantageusement, la paroi périphérique liant entre elles les deux parois latérales planes de chacun des deux bacs, est munie de saignées (14), typiquement deux, résultant de l’injection, favorisant la préhension par l’opérateur des bacs en vue d’assurer leur rotation périodique en vue de brassage ou l’opération de vidange. Ces saignées (14)

5 définissent des saillies radiales (15), dirigées en direction de l’intérieur des bacs, destinées lors des opérations de rotation desdits bacs à assurer une désagglomération des déchets contenus dans celui-ci lors des opérations de compostage, ce dans le but d’optimiser l’opération de compostage proprement dite.

10 Avantageusement, le dispositif de compostage de l’invention comporte également un seau indépendant (16), destiné à recueillir les bio-déchets, typiquement résultant des opérations ménagères, épluchures, etc.., puis à verser ces bio-déchets ainsi collectés dans l’un des deux bacs de compostage.

15 A cet effet, ce seau présente une ouverture supérieure (17), dont la forme également carrée ou rectangulaire correspond à celle des ouvertures (5). Ce seau peut être obturable par un couvercle (18), de forme complémentaire à l’ouverture (17), articulé sur l’un des bords de l’ouverture (17) au moyen d’un axe d’articulation (19). Cet axe d’articulation présente deux saillies extrêmes (20) et (21), destinées à être reçues dans les organes (8)

20 ménagés au niveau de l’ouverture (5) des bacs, permettant le clipsage du couvercle (6) sur l’ouverture (5). Ce faisant et ainsi qu’illustré sur les figures 13 et 14, lorsque l’opérateur, après avoir collecté des bio-déchets, souhaite les vider dans l’un des deux bacs (2, 3), il positionne le seau par le biais des saillies (20) et (21) dans les organes (8) alors même que le bac considéré est en position haute, c’est-à-dire naturellement en

25 l’absence de toute contrainte (figure 14), rabat le seau sur l’ouverture (5) (figure 15), engendrant la chute des bio-déchets contenus dans le seau dans le bac considéré par simple gravité et de manière propre, c’est-à-dire sans risque d’étaler des bio-déchets à l’extérieur du bac considéré.

30 Le châssis (1), typiquement réalisé à l’aide de tubes tubulaires, est avantageusement muni de deux roues (figures 1 à 4), outre de deux poignées, favorisant le transport du dispositif de compostage au lieu souhaité par l’opérateur. On conçoit tout l’intérêt du dispositif de l’invention en raison, d’une part, de l’optimisation de l’opération de compostage résultant de sa structure, mais également, de son utilisation par l’opérateur, plus particulièrement lorsque le dispositif comporte deux bacs (2) et (3), indépendants de l’autre et, corollairement, pouvant être actionnés 5 là encore indépendamment l’un de l’autre.