Lors d'un paiement par carte à puce un commerçant saisit le montant d'une transaction sur un terminal (un terminal de paiement ou une caisse enregistreuse par exemple), ou sur un appareil de saisie de code confidentiel. Puis le commerçant ou le client insère la carte à puce dans un lecteur, situé sur le terminal ou sur I'appareil. Le commerçant invite alors le client à saisir son code confidentiel sur I'appareil. Lors de cette dernière étape, il est nécessaire d'assurer la confidentialité du code de la carte à puce. A cet effet, un cache code masque la vue du clavier des regards indiscrets.

Les appareils de saisie de code confidentiel, appelés encore Pinpad dans la littérature anglo-saxonne, comportent généralement un clavier numérique, un écran à cristaux liquides, un lecteur de carte à puce, un cache code, et une connexion par fil à un terminal. L'écran à cristaux liquide permet d'afficher le montant de la transaction et d'autres messages à I'attention du client. Le cache code est fixé par exemple de façon rigide à I'appareil ou a un support sur lequel est posé I'appareil.

Un inconvénient de ce type de cache code est son encombrement. En particulier, cet encombrement ne permet pas de faire passer I'appareil de saisie de code confidentiel sous un hygiaphone par exemple.

Un autre inconvénient est le manque de souplesse d'utilisation. En effet, le lecteur de carte à puce est généralement orienté du côté client. Cette orientation n'est pas pratique lorsque le commerçant doit insérer la carte à puce avant de tendre l'appareil de saisie de code confidentiel au client.

Un autre inconvénient apparaît notamment pour les appareils de saisie de code confidentiel placés sur un support. II est plus pratique d'insérer sa carte sans avoir à soulever ledit appareil, mais ceci implique qu'il y ait un espace suffisant entre le lecteur et le support de I'appareil. On comprend bien en effet qu'il faut au minimum pouvoir placer ses doigts entre la carte et ledit support de I'appareil. Plus le lecteur de carte à puce est haut,

plus l'accès à la carte est facilité. Mais alors l'appareil permettant d'avoir un lecteur haut, et reposant sur un support, doit tre particulièrement haut, et par conséquent encombrant.

Un but de l'invention est de pallier les inconvénients précités, et notamment de permettre la réalisation d'un appareil de faible épaisseur.

A cet effet, l'invention concerne un appareil de saisie de code confidentiel pour carte à puce comprenant au moins : -un cache code articulé suivant un degré de liberté en ; -un lecteur de carte à puce situé à l'intérieur du cache code.

L'invention a pour principaux avantages : -qu'elle permet la réalisation d'appareils de faible épaisseur, légers, possédant un cache code amélioré par la présence d'une carte à puce, possédant en outre une articulation robuste ; -qu'elle est maniable à la fois pour le commerçant et le ; -qu'elle est économique ; -qu'elle peut combiner dans un mme appareil un lecteur de carte à puce et un lecteur de carte porte-monnaie électronique.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement dans la description qui va suivre et dans les figures annexées qui représentent : -la figure 1, un exemple de réalisation d'un appareil de I'art antérieur ; -la figure 2a, un exemple de réalisation d'un appareil selon l'invention, le cache code étant en position ouverte, sans la carte à puce ; -la figure 2b, un exemple de réalisation d'un appareil selon l'invention, le cache code étant en position fermée ; -les figures 3a et 3b, un exemple de réalisation d'un appareil selon l'invention, comprenant avantageusement deux positions ouvertes pour le cache code, représentées dans les deux figures avec la carte à puce ; -les figures 4a et 4b, un exemple de réalisation d'un appareil selon l'invention, comprenant avantageusement la fonction de lecture de carte porte-monnaie électronique, le cache code étant représenté en position ouverte et en position fermée.

On se réfère tout d'abord à la figure 1 pour décrire un appareil de saisie de code confidentiel de la technique antérieure. Dans l'exemple décrit, il s'agit d'un appareil de saisie de code confidentiel pour carte à puce, relié à une caisse enregistreuse sur laquelle le commerçant saisi le montant des achats effectués par le client.

Un tel appareil comporte un boîtier 1 connecté par un fil 2 à un terminal. Un cache code 3 est fixé de façon rigide sur le boîtier et masque un clavier numérique 4 des regards indiscrets. Un lecteur de carte à puce 5 est placé sur la face avant du boîtier, de sorte que le client puisse insérer sa carte à puce lorsque le clavier numérique est tourné vers lui. Un afficheur 6, tel qu'un écran à cristaux liquides, optionnel, permet de communiquer des messages à l'attention du client.

Un inconvénient d'un tel appareil est sa grande épaisseur, principalement due au cache code 3, ce qui rend en particulier son passage sous un hygiaphone impossible. Un autre inconvénient de cet appareil est que le commerçant ne peut par insérer lui-mme la carte à puce dans le lecteur 5, à moins de tourner l'appareil vers lui.

On se réfère maintenant aux figures 2a et 2b pour décrire un exemple de réalisation de I'appareil de saisie de code confidentiel selon la présente invention.

Par rapport à l'appareil représenté sur la figure 1, cet appareil comporte les mmes éléments 1 à 6 (un boîtier, un fil connecté à un terminal, un cache code, un clavier numérique, un lecteur de carte à puce, un afficheur). Le cache code 2 est fixé sur la face arrière du boîtier avec un degré de liberté en rotation autour d'un axe horizontal 7.

Le lecteur de carte à puce est placé dans le cache code comme représenté sur la figure 2a. L'entrée de la carte à puce se fait sur le dessus 22 du cache code. Suivant une variante, on peut prévoir t'entrée de la carte à puce sur un côté 21 ou 23 du cache code, ou sur le bas 20 du cache code près de I'axe de rotation. Le cache code possède une position fermée, représentée sur la figure 2b. Dans cette position, le cache code est rabattu sur le clavier ce qui réduit l'épaisseur de I'appareil. Suivant une variante, on peut prévoir une position fermée alternative telle que le cache code soit rabattu à l'opposée du clavier, aligné avec le boîtier, et ne recouvrant alors plus le clavier.

Ainsi, I'appareil selon l'invention est plat pour deux principales raisons. D'abord le cache code est mobile, ce qui permet de le placer en position fermée, comme représenté sur la figure 2b. Ensuite le lecteur de carte à puce est placé dans le cache code, ce qui permet d'avoir un boîtier plus plat. En effet, les éléments contribuant à l'épaisseur du boîtier sont principalement le lecteur de carte à puce et le clavier numérique (avec son circuit de lecture placé sous les touches). Dans I'art antérieur, le lecteur de carte à puce est placé sous le clavier numérique, ce qui oblige à prévoir un boîtier assez épais pour superposer ces deux éléments encombrants. Selon l'invention, on gagne de t'épaisseur sous le clavier numérique. Le boîtier étant plus petit, il en résulte notamment un faible poids. L'appareil peut présenter une épaisseur inférieure à 30mm, ce qui est un avantage important pour sa manipulation, notamment pour son passage sous un hygiaphone.

De plus, I'appareil selon l'invention permet de réduire avantageusement les coûts de production. Dans les techniques antérieures, le lecteur de carte à puce est placé dans le boîtier, ce qui implique de prévoir une forme spécifique de boîtier adaptée pour inclure le volume du lecteur de carte à puce, et surtout comprenant une ouverture pour permettre le passage d'une carte à puce. Selon l'invention, le lecteur de carte à puce est placé dans le cache code et non dans le boîtier. On peut produire par exemple deux séries de caches codes ayant la mme forme, une première série avec lecteur de carte à puce, une seconde série sans. On produit alors une seule série de boîtiers sur lesquels on peut placer soit les premiers caches codes, soit les seconds. Ceci permet d'utiliser le mme moule pour produire les boîtiers de I'appareil selon l'invention d'une part, et un appareil de saisie de code confidentiel sans lecteur de carte à puce d'autre part. On réduit ainsi avantageusement les coûts de production, notamment des boîtiers.

Suivant une variante avantageuse représentée sur la figure 3a, la carte à puce 30 peut prolonger le cache code de manière à augmenter le camouflage du clavier. Ici, le lecteur de carte à puce est placé longitudinalement dans le plan du cache code. Le client insère sa carte dans le lecteur de carte à puce, mais sa carte reste partiellement à l'extérieur du cache code. Cette partie restante de la carte masque la vue du clavier des regards indiscrets, tout comme le cache code, augmentant ainsi le camouflage du clavier. Dans cette configuration, il est possible de prévoir un

cache code moins haut sans nuire au camouflage, car la faible hauteur du cache code est compensée par la présence de la carte. Ce cache code, moins haut, représenté en position fermée sur la figure 2b, ne recouvre pas le clavier numérique, ce qui rend I'appareil plus plat et plus léger.

Un avantage de l'invention apparaît encore dans cette configuration. En effet, pour que la carte puisse participer au camouflage, il faut que celle ci soit positionnée sensiblement verticalement. II en résulte que le lecteur, et en particulier le connecteur, soient aussi placés verticalement, d'où une épaisseur minimum imposée par 1'encombrement de ces éléments en position verticale. Ce problème d'épaisseur est résolu par le rabattement du lecteur contenu dans le cache.

Suivant une autre variante avantageuse, I'appareil est équipé d'un ressort de rappel qui retient le mouvement d'ouverture du cache code, rendant ainsi plus robuste l'articulation entre le cache code et le boîtier. On définit la notion d'angle normal d'ouverture pour la suite de la description : c'est I'angle entre le cache code et le boîtier lorsque le cache code est en position ouverte. Selon cette variante avantageuse, le ressort de rappel est placé près de I'axe de rotation. Tant que l'angle entre le boîtier et le cache code est inférieur à I'angle normal d'ouverture, le ressort n'est pas mis en tension. Dès que I'angle entre le cache code et le boîtier est supérieur à I'angle normal d'ouverture, le ressort est mis en tension et tend à diminuer I'angle entre le cache code et le boîtier. Si on n'applique aucune pression sur le cache code dans cette position, celui-ci revient à une position telle que I'angle entre le cache code et le boîtier soit égal à I'angle normal d'ouverture.

Ainsi, le ressort de rappel permet de limiter les risques de casse mécanique pouvant provenir d'une manipulation maladroite du cache code.

Suivant une autre variante avantageuse, I'appareil est équipé d'une butée qui limite le mouvement d'ouverture du cache code, rendant ainsi plus robuste I'articulation entre le cache code et le boîtier. Cette butée peut tre un ergot placé sous I'axe de rotation entre le cache code et le boîtier. Elle limite I'angle entre le cache code et le boîtier à une valeur maximale, supérieure ou égale à I'angle normal d'ouverture défini ci-dessus.

La valeur maximale de I'angle entre le cache code et le boîtier autorisé par la butée est choisie de manière à éviter toute casse mécanique.

II est possible de combiner les deux variantes avantageuses décrites ci-dessus. Lors du mouvement d'ouverture du cache code, au delà de l'angle normal d'ouverture, le ressort de rappel donne une sensation de résistance. Puis arrivé à la limite imposée par la butée, la course est arrtée à un angle qui évite toute casse mécanique.

On se réfère maintenant aux figures 3a et 3b pour décrire une autre variante avantageuse de réalisation d'un appareil selon l'invention.

Cette variante comprend au moins deux positions ouvertes de cache code, de manière à faciliter l'insertion de la carte à puce à la fois pour le client et le commerçant.

Une première position ouverte représentée sur la figure 3a est prévue pour le client. Le client peut tenir l'appareil d'une main, et insérer sa carte de I'autre main en ayant toujours le clavier numérique orienté vers lui.

Sans retourner I'appareil, il peut alors saisir son code confidentiel avec sa main libre. A la fin de la transaction, il peut lui-mme retirer sa carte et rendre l'appareil au commerçant.

Une seconde position ouverte représentée sur la figure 3b est prévue pour le commerçant. Dans cette position, le commerçant peut insérer la carte du client et présenter l'appareil sans le retourner, avec le clavier numérique 4 orienté vers le client qui se tient face à lui. Le commerçant ou le client place le cache code dans la première position ouverte, et le client utilise I'appareil comme décrit dans le paragraphe ci-dessus.

On se réfère maintenant aux figures 4a et 4b pour décrire une autre variante avantageuse de réalisation d'un appareil selon l'invention.

Cette variante permet d'utiliser le mme appareil non seulement pour saisir le code confidentiel d'une carte à puce, mais aussi pour valider un paiement avec une carte porte-monnaie électronique.

Une carte porte-monnaie électronique est une carte à puce faisant fonction de porte-monnaie virtuel. Elle s'utilise pour payer des achats chez les commerçants possédant un dispositif de lecture de carte porte-monnaie électronique. Un tel dispositif possède un lecteur de carte porte-monnaie électronique, et un clavier numérique comprenant au moins une touche de validation, et par exemple deux autres touches d'annulation, et de correction.

II est important de noter que les cartes porte-monnaie électroniques

s'utilisent comme des porte-monnaie virtuels et par conséquent ne sont pas protégées par un code confidentiel.

Lorsque I'appareil est utilisé pour saisir le code confidentiel d'une carte à puce, le cache code est en position ouverte, comme représenté sur la figure 4a ; lorsqu'il est utilisé pour valider un paiement avec une carte porte- monnaie électronique, le cache code est en position fermée, comme représenté sur la figure 4b. Dans cet exemple de réalisation, le cache code possède deux ouvertures 40 et 41. Ces ouvertures permettent de voir I'afficheur 6 et les touches de validation 42, annulation 43 et correction 44 du clavier numérique 4 lorsque le cache code est en position fermée.

L'utilisation de I'appareil pour saisir le code confidentiel d'une carte à puce est la mme que celle décrite en se référant aux figures 2a et 2b : la structure du cache code est changée, mais sa fonction reste inchangée. Le lecteur de carte à puce est placé dans le cache code de manière à ne pas obturer les ouvertures 40 et 41, mme lorsque la carte à puce est insérée. Les ouvertures présentent dans le cache code diminuent très faiblement le camouflage du clavier numérique 4 étant donné leurs positions.

L'utilisation de I'appareil pour valider un paiement avec une carte porte-monnaie électronique est représentée sur la figure 4b. Le cache code est en position fermée, mais laisse apparaître I'afficheur 6 et les touches de validation 42, annulation 43, correction 44 à travers les ouvertures 40 et 41.

Le client insère sa carte porte-monnaie électronique dans le mme lecteur de carte à puce 5, toujours accessible. Le montant de la transaction apparaît sur I'afficheur 6, et le client choisit entre valider, annuler ou corriger l'opération.

Le montant est alors débité, et le client peut retirer sa carte.

On peut citer à titre d'exemple une variante de réalisation, qui consiste à déplacer I'axe de rotation 7 sous I'afficheur 6, et diminuer la largeur du cache code. Les touches de validation, annulation et correction sont placées alignées en hauteur, sur le côté droit du boîtier, de manière à ne pas tre recouvertes par le cache code. Le cache code n'a plus les ouvertures 40 et 41, mais sa caractéristique essentielle est conservée. En position fermée il ne masque pas I'afficheur 6 car il est placé en dessous ; il ne masque pas non plus les touches de validation, annulation et correction car il est placé à leur gauche.

Enfin, on a décrit un appareil de saisie de code confidentiel relié par fil à un terminal à titre d'illustration. Cette liaison vers un terminal n'est pas nécessaire notamment si le commerçant peut saisir le montant de la transaction sur l'appareil lui-mme. Ou encore si I'appareil est connecté au terminal par une liaison sans fil.