Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
CONNECTOR FOR ASSEMBLING TWO RISER SEGMENTS, COMPRISING AN INTERNAL LOCKING RING AND REMOVABLE PINS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/102220
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a compact design for a connecting using an internal locking ring (11). The connector of the invention comprises a locking ring (11) that can be used for the bayonet connection, on either side, of two riser segments. In addition, the connector comprises at least one removable pin (12) for blocking the translational movement of the locking ring (11), in particular during locking and unlocking.

Inventors:
PERSENT EMMANUEL (FR)
PAPON GERARD (FR)
DELEAU FABRICE (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/077754
Publication Date:
June 22, 2017
Filing Date:
November 15, 2016
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
IFP ENERGIES NOW (FR)
International Classes:
E21B17/046; E21B17/08; F16L37/107
Domestic Patent References:
WO2015169559A12015-11-12
WO2015071411A22015-05-21
WO2015169560A12015-11-12
WO2015169559A12015-11-12
Foreign References:
FR2925105A12009-06-19
FR2925105A12009-06-19
FR2956693A12011-08-26
FR2956694A12011-08-26
Download PDF:
Claims:
Revendications

1 ) Connecteur pour assembler deux tronçons de colonne montante, comportant un premier élément de tube principal (6) prolongé par un élément connecteur mâle (9), un deuxième élément de tube principal (6) prolongé par un élément connecteur femelle (8), l'élément connecteur mâle (9) s'emboîtant dans ledit élément connecteur femelle (8) pour connecter lesdits deux éléments de tube principal (6), ledit connecteur comprenant des moyens de verrouillage dudit assemblage comportant une bague de verrouillage (1 1 ), ladite bague de verrouillage (1 1 ) comprenant une première (15) et une deuxième (16) séries de tenons sur sa surface extérieure, et lesdits éléments connecteurs mâle (9) et femelle (8) comportant respectivement sur leur face intérieure une troisième (17) et une quatrième (18) séries de tenons coopérant respectivement avec lesdites première (15) et deuxième (16) séries de tenons, caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent en outre au moins un pion démontable (12) agencé dans ladite bague de verrouillage (1 1 ) et coopérant avec ledit élément connecteur mâle (9) pour bloquer ladite bague de verrouillage (1 1 ) en translation par rapport audit élément connecteur mâle (9).

2) Connecteur selon la revendication 1 , dans lequel les tenons des première (15) et deuxième (16) séries de tenons sont en saillie sur des plages angulaires identiques. 3) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit pion démontable (12) coopère avec un rainure pratiquée dans ledit élément connecteur mâle (9) ou avec un épaulement formé dans ledit élément connecteur mâle (9).

4) Connecteur selon la revendication 3, dans lequel ledit élément connecteur mâle (9) comporte un embout (20) et un manchon (21 ) comportant ladite rainure (19) ou ledit épaulement, ledit manchon (21 ) étant apte à être emboîté dans ledit élément connecteur femelle (8).

5) Connecteur selon la revendication 4, dans lequel ledit manchon (21 ) est boulonné sur ledit embout (20).

6) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel chaque série de tenons (15, 16, 17, 18) comporte au moins une rangée de tenons, et de préférence deux rangées de tenons. 7) Connecteur selon la revendication 6, dans lequel les répartitions circonférentielles desdits tenons de deux rangées de tenons consécutives d'une même série de tenons sont alternées. 8) Connecteur selon l'une des revendications 6 ou 7, dans lequel au moins une rangée de tenons d'une série de tenons est inscrite dans un diamètre différent d'une autre rangée de ladite série de tenons.

9) Connecteur selon l'une des revendications 6 à 8, dans lequel lesdites rangées de tenons d'au moins une série de tenons sont inscrites dans des diamètres identiques.

10) Connecteur selon l'une des revendications 6 à 9, dans lequel lesdits moyens de verrouillage comportent une pluralité de pions démontables (12), de préférence un nombre de pions démontables (12) correspondant au nombre de tenons par rangée de tenons.

1 1 ) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit pion démontable (12) est fileté, et ledit pion démontable (12) est agencé dans ladite bague de verrouillage (1 1 ) par vissage.

12) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit pion démontable (12) est agencé dans ladite bague de verrouillage (1 1 ) entre ladite première (15) et ladite deuxième (16) séries de tenons. 13) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdites séries de tenons (15, 16, 17, 18) comportent au moins trois tenons, et de préférence au moins quatre tenons.

14) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel lesdits éléments connecteurs mâle (9) et femelle (8) sont munis respectivement d'une bride pour le passage respectif d'un premier et d'un deuxième élément (7) de tube auxiliaire.

15) Connecteur selon la revendication 14, dans lequel lesdits éléments de tube auxiliaire (7) sont solidairement fixés auxdites brides.

16) Connecteur selon la revendication 14, dans lequel un élément de tube auxiliaire (7) est solidaire de l'une desdites brides, et l'autre élément de tube auxiliaire (7) est connecté par une liaison pivot glissant avec l'autre desdites brides, ladite liaison pivot glissant autorisant un mouvement de translation relatif entre ledit élément de tube principal (6) et ledit élément de tube auxiliaire (7) sur une distance limitée. 17) Connecteur selon la revendication 14, dans lequel lesdits deux éléments de tube auxiliaire (7) sont connectés par une liaison pivot glissant avec lesdites brides.

18) Connecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel un premier jeu axial (J1 ) est prévu entre ladite première série de tenons (15) et ladite troisième série de tenons (17), et un deuxième jeu axial (J2) est prévu entre ladite deuxième série de tenons (16) et ladite quatrième série de tenons (18).

19) Connecteur selon la revendication 18, dans lequel lesdits premier et deuxième jeux axiaux (J1 , J2) sont compris entre 0,5 et 30 mm, de préférence entre 0,5 et 10 mm.

20) Colonne montante comprenant au moins deux tronçons (4) de colonne montante assemblés par un connecteur (5) selon l'une des revendications précédentes.

21 ) Procédé d'assemblage de deux tronçons (4) de colonne montante au moyen d'un connecteur (5) selon l'une des revendications 1 à 19, caractérisé en ce qu'on réalise les étapes suivantes :

a) on insère ladite bague de verrouillage (1 1 ) dans ledit élément connecteur mâle (9) ; b) on insère ledit pion démontable (12) dans ladite bague de verrouillage (1 1 ) ;

c) on insère ladite bague de verrouillage (1 1 ) dans ledit élément connecteur femelle (8) ; et

d) on verrouille ladite bague de verrouillage (1 1 ).

22) Procédé selon la revendication 21 , dans lequel l'étape de verrouillage est mise en œuvre par rotation relative de ladite bague de verrouillage (1 1 ) par rapport auxdits éléments de tube principal (6).

23) Procédé selon l'une des revendications 21 ou 22, dans lequel au moins une insertion de ladite bague de verrouillage (1 1 ) dans ledit élément connecteur mâle (9) ou femelle (8) est mise en œuvre par une translation relative de ladite bague de verrouillage (1 1 ) par rapport audit élément connecteur mâle (9) ou femelle (8). 24) Procédé selon l'une des revendications 21 à 23, dans lequel au moins une insertion de ladite bague de verrouillage (1 1 ) dans ledit élément connecteur mâle (9) ou femelle (8) est mise en œuvre par au moins une première translation, une première rotation et une deuxième translation relatives de ladite bague de verrouillage (1 1 ) par rapport audit élément connecteur mâle (9) ou femelle (8).

25) Procédé de désassemblage de deux tronçons (4) de colonne montante assemblés au moyen d'un connecteur (5) selon l'une des revendications 1 à 19, caractérisé en ce qu'on réalise les étapes suivantes :

a) on déverrouille ladite bague de verrouillage (1 1 ) ;

b) on retire un premier élément de tube principal (6) de ladite bague de verrouillage (1 1 ) ;

c) on retire ledit pion démontable (12) de ladite bague de verrouillage (1 1 ) ; et d) on retire ladite bague de verrouillage (1 1 ) du deuxième élément de tube principal (6).

26) Procédé selon la revendication 25, dans lequel l'étape de déverrouillage est mise en œuvre par rotation relative de ladite bague de verrouillage (1 1 ) par rapport auxdits éléments de tube principal (6). 27) Procédé selon l'une des revendications 25 ou 26, dans lequel au moins un retrait d'au moins un élément de tube principal (6) de ladite bague de verrouillage (1 1 ) est mis en œuvre par une translation relative de ladite bague de verrouillage (1 1 ) par rapport audit élément de tube principal (6). 28) Procédé selon l'une des revendications 25 à 27, dans lequel au moins un retrait d'au moins un élément de tube principal (6) de ladite bague de verrouillage (1 1 ) est mise en œuvre par une première translation, une première rotation et une deuxième translation relatives de la bague de verrouillage (1 1 ) par rapport audit élément de tube principal (6). 29) Utilisation d'une colonne montante selon la revendication 20 pour effectuer une opération de forage, ou de reconditionnement de puits ou de production en mer.

Description:
CONNECTEUR POUR ASSEMBLER DEUX TRONÇONS DE COLONNE MONTANTE AVEC BAGUE DE VERROUILLAGE INTERNE ET PIONS DEMONTABLES

La présente invention concerne le domaine du forage et de l'exploitation pétrolière de gisement en mer très profonde. Elle concerne un connecteur de colonne montante.

Une colonne montante (ou « riser ») de forage est constituée par un ensemble d'éléments tubulaires de longueur comprise entre 15 et 27 m (50 et 90 feet), assemblés par des connecteurs. Les éléments tubulaires sont généralement constitués d'un tube principal muni de connecteurs à chaque extrémité. Des conduites auxiliaires tubulaires dites également conduites périphériques couramment nommée "kill line", "choke line", "booster line" et "hydraulic line" permettant la circulation de fluides techniques sont prévues parallèlement au tube principal. Les éléments tubulaires sont assemblés sur le lieu de forage, à partir d'un support flottant. La colonne descend dans la tranche d'eau au fur et à mesure de l'assemblage des éléments tubulaires, jusqu'à atteindre la tête de puits située sur le fond marin.

Dans l'optique de forer à des profondeurs d'eau pouvant atteindre 3500 m ou plus, le poids de la colonne montante devient très pénalisant. Ce phénomène est aggravé par le fait que, pour une même pression maximale de service, la longueur de la colonne impose un diamètre intérieur des conduites auxiliaires plus grand compte tenu de la nécessité de limiter les pertes de charge.

Par ailleurs, la nécessité de diminuer le temps d'assemblage des colonnes montantes est d'autant plus critique que la profondeur d'eau, et donc la longueur de la colonne, sont importantes.

Une colonne montante (ou « riser ») pour les autres applications, notamment la production, le conditionnement (de l'anglais « completion ») ou le reconditionnement (de l'anglais « work-over »), est également constituée par un ensemble d'éléments tubulaires assemblés par des connecteurs. Les documents FR 2925105, FR 2956693 et FR 2956694 décrivent différentes solutions proposant notamment de faire participer les conduites auxiliaires, conjointement avec le tube principal, à la reprise des efforts longitudinaux appliqués à la colonne montante. Toutefois, pour les systèmes décrits dans ces brevets, la fixation des lignes auxiliaires par rapport au tube principal entraîne des efforts de traction dans les lignes auxiliaires. Afin de résister à ces efforts de traction, les épaisseurs des lignes auxiliaires sont importantes, ce qui génère une augmentation de la masse, de la taille des flotteurs et par conséquent du coût de la colonne montante. Une autre problématique de ces connecteurs concerne l'inspection et la maintenance de la bague de verrouillage. En effet, les bagues de verrouillage dans les brevets précédemment cités ne sont pas entièrement démontables. Il n'est donc pas possible d'inspecter l'ensemble de la bague de verrouillage.

Pour pallier ce problème, les demandes de brevet WO 2015/07141 1 , WO 2015/169560, WO 2015/169559 concernent des connecteurs munis de bagues de verrouillage démontables, grâce à deux connexions à baïonnettes. Toutefois, ces trois connecteurs nécessitent un agencement particulier de tenons pour empêcher la déconnexion simultanée de la bague avec les deux tronçons de colonne montante.

La présente invention concerne une conception compacte d'un connecteur au moyen d'une bague de verrouillage interne. Le connecteur selon l'invention comporte une bague de verrouillage permettant une connexion de type à baïonnette de part et d'autre avec deux tronçons de colonne montante. En outre, le connecteur comporte au moins un pion démontable pour bloquer la bague de verrouillage en translation, notamment lors du verrouillage et du déverrouillage. Ainsi, le connecteur selon l'invention est démontable, et le démontage simultané de la bague avec les deux tronçons de colonne montante est empêché.

Le système selon l'invention

L'invention concerne un connecteur pour assembler deux tronçons de colonne montante, comportant un premier élément de tube principal prolongé par un élément connecteur mâle, un deuxième élément de tube principal prolongé par un élément connecteur femelle, l'élément connecteur mâle s'emboîtant dans ledit élément connecteur femelle pour connecter lesdits deux éléments de tube principal, ledit connecteur comprenant des moyens de verrouillage dudit assemblage comportant une bague de verrouillage, ladite bague de verrouillage comprenant une première et une deuxième séries de tenons sur sa surface extérieure, et lesdits éléments connecteurs mâle et femelle comportant respectivement sur leur face intérieure une troisième et une quatrième séries de tenons coopérant respectivement avec lesdites première et deuxième séries de tenons. Lesdits moyens de verrouillage comprennent en outre au moins un pion démontable agencé dans ladite bague de verrouillage et coopérant avec ledit élément connecteur mâle pour bloquer ladite bague de verrouillage en translation par rapport audit élément connecteur mâle.

Selon un mode de réalisation, les tenons des première et deuxième séries de tenons sont en saillie sur des plages angulaires identiques. Avantageusement, ledit pion démontable coopère avec un rainure pratiquée dans ledit élément connecteur mâle ou avec un épaulement formé dans ledit élément connecteur mâle.

Selon une conception, ledit élément connecteur mâle comporte un embout et un manchon comportant ladite rainure ou ledit épaulement, ledit manchon étant apte à être emboîté dans ledit élément connecteur femelle.

De préférence, manchon est boulonné sur ledit embout.

Selon une mise en œuvre, chaque série de tenons comporte au moins une rangée de tenons, et de préférence deux rangées de tenons.

Selon une variante, les répartitions circonférentielles desdits tenons de deux rangées de tenons consécutives d'une même série de tenons sont alternées.

Selon une caractéristique, au moins une rangée de tenons d'une série de tenons est inscrite dans un diamètre différent d'une autre rangée de ladite série de tenons.

Conformément à un mode de réalisation de l'invention, lesdites rangées de tenons d'au moins une série de tenons sont inscrites dans des diamètres identiques.

De manière avantageuse, lesdits moyens de verrouillage comportent une pluralité de pions démontables, de préférence un nombre de pions démontables correspondant au nombre de tenons par rangée de tenons.

Conformément à une conception, ledit pion démontable est fileté, et ledit pion démontable est agencé dans ladite bague de verrouillage par vissage.

Selon un mode de réalisation, ledit pion démontable est agencé dans ladite bague de verrouillage entre ladite première et ladite deuxième séries de tenons.

Conformément à un variante de réalisation, lesdites séries de tenons comportent au moins trois tenons, et de préférence au moins quatre tenons.

Selon une conception de réalisation, lesdits éléments connecteurs mâle et femelle sont munis respectivement d'une bride pour le passage respectif d'un premier et d'un deuxième élément de tube auxiliaire.

Selon une première variante de réalisation, lesdits éléments de tube auxiliaire sont solidairement fixés auxdites brides.

Selon une deuxième variante, un élément de tube auxiliaire est solidaire de l'une desdites brides, et l'autre élément de tube auxiliaire est connecté par une liaison pivot glissant avec l'autre desdites brides, ladite liaison pivot glissant autorisant un mouvement de translation relatif entre ledit élément de tube principal et ledit élément de tube auxiliaire sur une distance limitée.

Selon une troisième variante, lesdits deux éléments de tube auxiliaire sont connectés par une liaison pivot glissant avec lesdites brides. Conformément à un mode de réalisation, un premier jeu axial est prévu entre ladite première série de tenons et ladite troisième série de tenons, et un deuxième jeu axial est prévu entre ladite deuxième série de tenons et ladite quatrième série de tenons. Avantageusement, lesdits premier et deuxième jeux axiaux sont compris entre 0,5 et

30 mm, de préférence entre 0,5 et 10 mm.

La présente invention concerne en outre une colonne montante comprenant au moins deux tronçons de colonne montante assemblés par un connecteur selon l'une des caractéristiques précédentes.

En outre, l'invention concerne un procédé d'assemblage de deux tronçons de colonne montante au moyen d'un connecteur selon l'une des caractéristiques précédentes. Pour ce procédé, on réalise les étapes suivantes :

a) on insère ladite bague de verrouillage dans ledit élément connecteur mâle ;

b) on insère ledit pion démontable dans ladite bague de verrouillage ;

c) on insère ladite bague de verrouillage dans ledit élément connecteur femelle; et d) on verrouille ladite bague de verrouillage.

Selon une mise en œuvre de l'invention, l'étape de verrouillage est mise en œuvre par rotation relative de ladite bague de verrouillage par rapport auxdits éléments de tube principal.

Selon un mode de réalisation de l'invention, au moins une insertion de ladite bague de verrouillage dans ledit élément connecteur mâle ou femelle est mise en œuvre par une translation relative de ladite bague de verrouillage par rapport audit élément connecteur mâle ou femelle.

Selon une variante de réalisation, au moins une insertion de ladite bague de verrouillage dans ledit élément connecteur mâle ou femelle est mise en œuvre par au moins une première translation, une première rotation et une deuxième translation relatives de ladite bague de verrouillage par rapport audit élément connecteur mâle ou femelle.

De plus, l'invention concerne un procédé de désassemblage de deux tronçons de colonne montante assemblés au moyen d'un connecteur selon l'une des caractéristiques précédentes, caractérisé en ce qu'on réalise les étapes suivantes :

a) on déverrouille ladite bague de verrouillage ;

b) on retire un premier élément de tube principal de ladite bague de verrouillage;

c) on retire ledit pion démontable de ladite bague de verrouillage; et

d) on retire ladite bague de verrouillage du deuxième élément de tube principal. Conformément à un mode de réalisation l'étape de déverrouillage est mise en œuvre par rotation relative de ladite bague de verrouillage par rapport auxdits éléments de tube principal.

Selon une variante de réalisation, au moins un retrait d'au moins un élément de tube principal de ladite bague de verrouillage est mis en œuvre par une translation relative de ladite bague de verrouillage par rapport audit élément de tube principal.

Selon une mise en œuvre de l'invention, au moins un retrait d'au moins un élément de tube principal de ladite bague de verrouillage est mise en œuvre par une première translation, une première rotation et une deuxième translation relatives de la bague de verrouillage par rapport audit élément de tube principal.

En outre, l'invention concerne l'utilisation d'une colonne montante selon l'une des caractéristiques précédentes pour effectuer une opération de forage, ou de reconditionnement de puits ou de production en mer.

Présentation succincte des figures

D'autres caractéristiques et avantages du système et du procédé selon l'invention, apparaîtront à la lecture de la description ci-après d'exemples non limitatifs de réalisations, en se référant aux figures annexées et décrites ci-après.

La figure 1 schématise une colonne montante selon l'invention.

La figure 2 illustre un tronçon de colonne montante selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 3 illustre le connecteur selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 4 est un agrandissement du connecteur illustré à la figure 3.

La figure 5 illustre, selon une vue partielle, un élément connecteur mâle ou femelle pour un connecteur selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 6 illustre une bague de verrouillage pour un connecteur selon un mode de réalisation de l'invention.

Les figures 7a et 7b illustrent deux étapes du démontage de la bague de verrouillage selon un mode de réalisation de l'invention.

Les figures 8a à 8d illustrent la répartition des jeux pour un mode de réalisation de l'invention, respectivement pour les étapes d'approche, de mise en contact de la bague avec l'élément connecteur femelle, de verrouillage et de mise sous tension. Description détaillée de l'invention

Selon un exemple de réalisation non limitatif, la figure 1 schématise une colonne montante 1 de forage installée en mer. La colonne montante 1 prolonge le puits P et s'étend depuis la tête de puits 2 jusqu'à un support flottant 3, par exemple une plateforme ou un bateau. La tête de puits 2 est munie d'obturateur couramment nommé "B.O.P." ou "Blow Out Preventer". La colonne montante 1 est constituée par l'assemblage de plusieurs tronçons 4 assemblés bout à bout par des connecteurs 5. Chaque tronçon est composé d'un élément de tube principal 6 muni d'au moins un élément de conduite auxiliaire 7, également appelée conduite périphérique. Les conduites auxiliaires dénommées "kill line" ou "choke line" sont utilisées pour assurer la sécurité du puits pendant le déroulement des procédures de contrôle des venues de fluides sous pression dans le puits. La ligne "choke" est une ligne de sécurité véhiculant des fluides (huile, eau, gaz) en provenance du puits lors d'une venue et les dirigeant vers le manifold de duses et la torche. La ligne "kill" est une ligne de sécurité qui permet d'injecter dans le puits des fluides lourds et des ciments permettant de stopper une éruption incontrôlable autrement. La conduite auxiliaire dénommée "booster line" permet d'injecter de la boue dans le puits afin d'augmenter sa vitesse de remontée et d'éviter la sédimentation des déblais ; elle sert aussi pour remplacer la boue contenue dans le riser par de l'eau avant une déconnexion. La conduite dénommée "hydraulic line" permet de commander l'obturateur de la tête de puits. Les lignes hydrauliques permettent d'alimenter les organes de sécurité des BOP (vannes et accumulateurs) en fluide hydraulique (eau distillée chargée en glycol) sous pression.

La figure 2 représente schématiquement un tronçon 4 de la colonne montante selon un mode de réalisation de l'invention. Le tronçon 4 comporte un élément de tube principal 6 dont l'axe constitue l'axe de la colonne montante. Les tubes auxiliaires 7 constituent des lignes ou conduites auxiliaires disposées parallèlement à l'axe du tube principal. Les éléments de tube auxiliaire 7 ont des longueurs sensiblement égales à la longueur de l'élément de tube principal 6, en général compris entre 10 et 30 mètres. Au moins une ligne 7 est disposée à la périphérie du tube principal. Sur la figure 2, deux lignes 7 sont schématisées.

Un connecteur 5 représenté sur la figure 1 est constitué de deux éléments désignés, en référence à la figure 2, par l'élément connecteur femelle 8 et l'élément connecteur mâle 9. Les éléments connecteurs 8 et 9 sont montés aux extrémités de l'élément de tube principal 6. L'élément connecteur femelle 8 est solidaire du tube 6, par exemple au moyen d'un soudage, d'un vissage, d'un sertissage ou d'une liaison par coincement. L'élément connecteur mâle 9 est solidaire du tube 6, par exemple au moyen d'un soudage, d'un vissage, d'un sertissage ou d'une liaison par coincement. Pour cet exemple de réalisation illustré, L'assemblage de l'élément connecteur mâle 9 avec un élément connecteur femelle 8 d'un autre tronçon forme le connecteur 5 qui transmet des efforts d'un tronçon de colonne montante au tronçon suivant, notamment les efforts longitudinaux auxquels est soumise la colonne montante.

Le connecteur selon l'invention est adapté à une colonne montante de forage, par exemple telle que décrite en relation avec les figures 1 et 2, mais le connecteur selon l'invention peut également être adapté à une colonne montante de conditionnement (de l'anglais « completion »), de reconditionnement (de l'anglais « work-over ») ou de production, qui possède notamment la particularité de ne pas avoir de conduite auxiliaire. Selon l'invention, le connecteur comprend :

- un premier élément de tube principal prolongé par un élément connecteur mâle, celui-ci peut être éventuellement muni de moyens de guidage (par exemple une bride mâle) pour le passage d'un élément de tube auxiliaire (cas où la colonne montante comporte au moins une ligne auxiliaire),

- un deuxième élément de tube principal prolongé par un élément connecteur femelle, celui-ci peut être éventuellement muni de moyens de guidage (par exemple une bride femelle) pour le passage d'un élément de tube auxiliaire (cas où la colonne montante comporte au moins une ligne auxiliaire), l'élément connecteur mâle s'emboitant dans l'élément connecteur femelle pour connecter les éléments de tube principal et les éléments de tube auxiliaire,

- éventuellement, un premier élément de tube auxiliaire passant dans la bride mâle,

- éventuellement, un deuxième élément de tube auxiliaire passant dans la bride femelle, et

- des moyens de verrouillage de l'assemblage comprenant :

o une bague de verrouillage, dite bague de verrouillage interne, située à l'intérieur des éléments connecteurs mâle et femelle, la bague de verrouillage comprenant, sur sa face extérieure, une première série et une deuxième série de tenons aptes à coopérer avec une troisième série et une quatrième série de tenons disposées respectivement sur des surfaces intérieures des éléments connecteurs mâle et femelle, et

o au moins un pion démontable, le pion démontable étant agencé dans la bague de verrouillage, et étant apte à coopérer avec l'élément connecteur mâle pour bloquer la bague de verrouillage en translation par rapport à l'élément connecteur mâle, le pion démontable peut coopérer notamment avec une rainure pratiquée dans la bague de verrouillage, ou notamment avec un épaulement formé dans la bague de verrouillage.

Ainsi, grâce aux quatre séries de tenons, deux connexions de type à baïonnette sont formées : une première entre la bague de verrouillage et l'élément connecteur mâle, une deuxième entre la bague de verrouillage et l'élément connecteur femelle. De cette manière, la bague de verrouillage est rendue démontable par rapport aux éléments connecteurs mâle et femelle, ce qui permet son inspection et sa maintenance.

Le placement de la bague à l'intérieur des éléments connecteurs mâle et femelle permet de réduire l'encombrement du connecteur, et apporte ainsi une compacité du connecteur.

Le pion démontable est apte à coopérer avec l'élément connecteur mâle, pour empêcher une translation axiale de la bague de verrouillage avec l'élément connecteur mâle. Le pion démontable peut coopérer notamment avec une rainure pratiquée dans la bague de verrouillage ou avec un épaulement formé dans la bague de verrouillage. Ainsi, lors de l'assemblage de deux tronçons au moyen du connecteur, il est possible d'empêcher le démontage de la bague de verrouillage, pendant l'assemblage ou le désassemblage de l'élément connecteur femelle. Avantageusement, le pion démontable, une fois monté dans la bague de verrouillage, est en saillie sur la partie intérieure de la bague de verrouillage. La distance de saillie du pion démontable peut être équivalente à la profondeur de la rainure ou de l'épaulement pratiqué dans l'élément connecteur mâle. Le pion démontable peut être monté sur la surface extérieure de la bague de verrouillage. Le pion démontable peut être inséré dans la bague de verrouillage une fois que le premier assemblage (bague de verrouillage et un élément connecteur mâle) est assemblé mais non verrouillé. Le pion démontable peut être retiré de la bague de verrouillage une fois que le deuxième assemblage (bague de verrouillage et élément connecteur femelle) est désassemblé, et que le premier assemblage (bague de verrouillage et élément connecteur mâle) est déverrouillé.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les tenons des première et deuxième séries de tenons (et a fortiori des troisième et quatrième séries de tenons) sont en saillie sur des plages angulaires identiques. On appelle plage angulaire d'un tenon, l'angle formé par la portion de disque occupée par le tenon sur le diamètre dans lequel il est inscrit. Par exemple, si une série de tenons comporte des tenons qui représentent chacun un sixième de disque, alors la plage angulaire du tenon est de 60°. Ainsi, grâce à cette conception, le verrouillage et le déverrouillage de la bague de verrouillage par rapport aux deux éléments connecteurs peuvent résulter d'une seule rotation et devient simultané. De cette manière, la bague de verrouillage n'est entraînée en rotation qu'entre seulement deux positions angulaires. Selon une première mise en œuvre de l'invention, les répartitions circonférentielles des première et deuxième séries de tenons sont symétriques par rapport à un plan radial passant entre les deux séries de tenons. En d'autres termes, les tenons des première et deuxième séries de tenons se font face (sont alignés). Ainsi, la bague de verrouillage peut avoir un plan de symétrie, ce qui peut faciliter sa conception. Selon une deuxième mise en œuvre de l'invention, les répartitions circonférentielles des première et deuxième séries de tenons sont opposées : la répartition circonférentielle de la deuxième série de tenons est décalée par rapport à la première série de tenons, d'un angle correspondant à la plage angulaire d'un tenon. En d'autres termes, les tenons d'une série font face aux intervalles de l'autre série. Selon une troisième mise en œuvre de l'invention, les répartitions circonférentielles des tenons des première et deuxième séries sont décalées l'une par rapport à l'autre d'un angle correspondant à la moitié de la plage angulaire d'un tenon (ou tout autre angle).

Alternativement, les tenons des première et deuxième séries de tenons (et a fortiori des troisième et quatrième séries de tenons) sont en saillie sur des plages angulaires différentes. Ainsi le déverrouillage des deux connexions à baïonnette est réalisé par des rotations distinctes.

De préférence, la bague de verrouillage peut être réalisée en une seule pièce.

Le connecteur peut être conçu et dimensionné pour satisfaire les spécifications mentionnées par les normes API 16 R et API 2RD éditées par l'American Petroleum Institute (Institut Américain du Pétrole).

Les différents modes de réalisation décrits précédemment et ci-après peuvent être combinés, de manière à combiner leurs effets.

Selon un mode de réalisation de l'invention, l'élément connecteur mâle peut être formé avec un embout et un manchon. L'embout comporte une première extrémité destinée à être fixée sur un élément de tube principal, et une deuxième extrémité, qui comporte, sur sa surface intérieure, la troisième série de tenons, qui est destinée à coopérer avec la bague de verrouillage. Le manchon vient en butée contre un épaulement de l'embout, et est fixé dans l'embout, au niveau d'une extrémité du manchon, par exemple par boulonnage. De l'autre côté, le manchon est en saillie pour être emboîté dans l'élément connecteur femelle. Le manchon a une forme sensiblement cylindrique. L'embout, sur sa partie servant à la connexion avec la bague de verrouillage, comporte un diamètre interne supérieur au diamètre extérieur de la bague de verrouillage. Le manchon comporte, quant à lui, un diamètre extérieur correspondant sensiblement au diamètre intérieur de la bague de verrouillage. Le manchon comporte, sur sa surface extérieure, la rainure destinée à recevoir au moins un pion démontable en saillie sur la surface intérieure de la bague de verrouillage. Dans ce cas, la bague de verrouillage est insérée entre le manchon et les troisième et quatrième séries de tenons. Selon une conception de l'invention, le pion démontable peut être fileté. Il peut alors être monté dans la bague de verrouillage par vissage. Cette conception permet un assemblage rapide du pion démontable. Afin de faciliter son montage, le pion démontable peut être creux pour permettre sa manipulation avec un outil. Selon une caractéristique de l'invention, le pion peut être de forme quelconque, notamment de forme cylindrique (de section circulaire ou elliptique), conique, parallélépipédique (de section rectangulaire ou carré), etc.

Le pion démontable peut être agencé dans la bague de verrouillage entre les première et deuxième séries de tenons. Ainsi, le pion démontable peut être sensiblement au centre de la bague de verrouillage.

La rainure pratiquée dans l'élément connecteur mâle (le cas échéant dans le manchon) peut posséder avantageusement une profondeur et une largeur supérieures aux dimensions du pion démontable, de manière à permettre au pion démontable de coulisser dans la rainure, en particulier pour permettre la rotation de la bague de verrouillage lors que le pion démontable est monté.

Selon un mode de réalisation de l'invention, chaque série de tenons peut comporter au moins une rangée de tenons. On appelle rangée de tenons une répartition circonférentielle des tenons. Dans chaque rangée de tenons, il existe une alternance de tenons en saillie et d'espaces vides (intervalles), ces espaces vides permettent le passage des tenons correspondant de la série de tenons avec laquelle la rangée de tenons coopère.

Conformément à une mise en œuvre de l'invention, les séries de tenons peuvent comprendre une pluralité de rangées de tenons, en particulier deux ou trois rangées de tenons. La pluralité de rangées de tenons permet une diminution des efforts axiaux sur les tenons, ce qui permet de limiter la fatigue mécanique des tenons.

Selon une conception possible, chaque série de tenons comporte une seule rangée de tenons. Selon une première alternative, chaque série de tenons comporte deux rangées de tenons. Selon une deuxième alternative, chaque série de tenons comporte trois rangées de tenons. Selon une troisième alternative, deux des quatre séries de tenons comportent une rangée de tenons, et les deux autres séries comportent deux rangées de tenons. Selon une quatrième alternative, deux des quatre séries de tenons comportent deux rangées de tenons, et les deux autres séries comportent trois rangées de tenons.

Dans le cas où une série de tenons comporte plusieurs rangées de tenons, alors les rangées de tenons peuvent être inscrits dans des diamètres différents. Cette conception permet de faire passer la rangée de tenons de plus faible diamètre, et ainsi, il est possible de verrouiller et déverrouiller la connexion à baïonnette par une seule rotation.

Dans le cas où une série de tenons comporte plusieurs rangées de tenons, alors les rangées de tenons peuvent être inscrits dans des diamètres identiques. Cette conception impose une insertion et un verrouillage de la connexion à baïonnette par un mouvement relatif composé d'une première translation, une première rotation, une deuxième translation et une deuxième rotation. Cette conception permet donc une meilleure sécurisation de la connexion car elle permet d'éviter une déconnexion non souhaitée.

Chaque rangée de tenons comporte une pluralité de tenons répartis régulièrement sur un diamètre. De manière avantageuse, les tenons des différentes rangées peuvent être agencés pour permettre un verrouillage sur 360°. Selon une conception, les rangées de tenons peuvent comprendre trois tenons ayant une plage angulaire de 60°, ou 40°. Selon une alternative, les rangées de tenons peuvent comprendre quatre tenons ayant une plage angulaire de 45°, ou 30°. Selon une alternative, les rangées de tenons peuvent comprendre cinq tenons ayant une plage angulaire de 36°, ou 24°. Selon une autre alternative, les rangées de tenons peuvent comprendre six tenons ayant une plage angulaire de 30°, ou 20°. Selon une alternative, les rangées de tenons peuvent comprendre huit tenons ayant une plage angulaire de 22,5°, ou 15°. De manière à avoir les tenons en saillie sur des plages angulaires identiques, toutes les rangées de toutes les séries de tenons peuvent comporter le même nombre de tenons.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les moyens de verrouillage comportent une pluralité de pions démontables. Ainsi, il est possible de répartir les efforts sur les pions démontables. Pour ce mode de réalisation, il peut être prévu un nombre de pions démontables correspondant au nombre de tenon de la troisième série ou de la quatrième série de tenons (a fortiori de la première ou de la troisième série de tenons). Alternativement, il peut être prévu un nombre de pions démontables correspondant sensiblement à la moitié du nombre de tenons de la troisième ou de la quatrième série de tenons. Cette alternative permet d'obtenir un compris entre nombre de pions et efforts exercés sur les pions. La figure 3 illustre, de manière non limitative, un connecteur selon un mode de réalisation de l'invention, le connecteur assemble deux tronçons de colonne montante. La figure 3 correspond à une vue en coupe du connecteur. Sur cette figure, seul un côté de la vue en coupe est représenté, le deuxième côté peut se déduire par symétrie axiale. L'axe des tronçons et du connecteur est représenté horizontalement. Sur cette figure, les brides et les éléments de tube auxiliaire 7 sont représentés, mais ne sont pas nécessaires au connecteur selon l'invention. Un élément connecteur mâle 9 est emboîté dans un élément connecteur femelle 8. L'élément connecteur mâle 9 comporte un embout 20 et un manchon 21 . Des moyens de verrouillage verrouillent l'assemblage. Les moyens de verrouillage comportent une bague de verrouillage 1 1 . La bague de verrouillage 1 1 comprend, sur sa face extérieure, une première série de tenons 15 et une deuxième série de tenons 16. La première série de tenons 15 coopère avec une troisième série de tenons 17, agencés sur la face intérieure de l'élément connecteur mâle 9, en particulier de l'embout 20. La deuxième série de tenons 16 coopère avec une quatrième série de tenons 18, agencés sur la face intérieure de l'élément connecteur femelle 8. En outre, les moyens de verrouillage comportent au moins un pion démontable 12. Le pion démontable 12 est monté dans la bague de verrouillage 1 1 , de manière à être en saillie sur sa partie intérieure. Le pion démontable 12 est apte à coopérer avec une rainure formée dans le manchon 21 . Le pion démontable 12 illustré a sensiblement une forme cylindrique avec un épaulement. L'épaulement permet un positionnement précis du pion démontable 12 dans la bague de verrouillage. De plus, le pion démontable 12 illustré est creux pour le passage d'un outil permettant sa mise en place et/ou pour un outil permettant la manœuvre de la bague de verrouillage 1 1 , par exemple au moyen d'une barre de manœuvre.

La figure 4 illustre, de manière non limitative, un agrandissement de la figure 3 au niveau du pion démontable 12. Le pion démontable 12 est monté dans la bague de verrouillage 1 1 . 11 est situé entre la première série de tenons et la deuxième série de tenons. En outre, le pion démontable est situé dans un intervalle séparant l'élément connecteur mâle 9 et l'élément connecteur femelle 8. Le pion démontable 12 est en saillie à l'intérieur de la bague de verrouillage 1 1 , et peut coulisser dans une rainure 19 formée dans le manchon 21 . La rainure 19 a des dimensions (largeur, profondeur) supérieures aux dimensions (diamètre et longueur par exemple) de l'extrémité du pion démontable pour permettre au pion démontable 12 de coulisser dans la rainure.

La figure 5 illustre, de manière non limitative, selon une vue en coupe, un embout 20 d'un élément connecteur mâle 9 pour le mode de réalisation de la figure 3. Sur cette figure, le manchon qui est destiné à être fixé dans l'embout 20 n'est pas représenté. L'embout 20 est une pièce sensiblement cylindrique, comprenant une première extrémité 22, destinée à être fixée à un élément de tube principal. L'embout 20 de l'élément connecteur mâle 9 comprend, sur sa face intérieure, une troisième série de tenons constituée de deux rangées de tenons 17A et 17B. La rangée 17A est la rangée la plus au centre du connecteur. Selon le mode de réalisation illustré, chaque rangée de tenons 17A, 17B comprend quatre tenons ayant une plage angulaire de 45°. Les deux rangées de tenons 17A, 17B sont inscrits dans des diamètres différents. De cette manière, l'insertion et le verrouillage dans la bague de verrouillage (et de manière inversée le déverrouillage et le retrait) sont permis par une unique translation. De plus, les répartitions circonférentielles des tenons des rangées 17A, 17B sont alternées : les tenons de la rangée 17A font face aux (sont alignés avec) intervalles entre deux tenons de la rangée 17B et inversement. De manière non limitative, cette figure représente schématiquement la forme de la bride qui permet le passage d'élément de tube auxiliaire.

L'élément connecteur femelle peut être identique à l'embout 20 représenté sur la figure 5. Dans ce cas, il comporte une première extrémité destinée à un deuxième élément de tube principal, et deux rangées de tenons pour former la quatrième série de tenons. Cette réalisation permet une uniformisation des éléments du connecteur (pièce adaptable à l'élément connecteur mâle ou femelle), ce qui facilite la fabrication.

La figure 6 illustre, de manière non limitative, une bague de verrouillage 1 1 pour le mode de réalisation de la figure 3. La bague de verrouillage 1 1 est une pièce sensiblement cylindrique. La bague de verrouillage 1 1 comporte, sur sa surface extérieure, une première série de tenons 15 et une deuxième série de tenons 16. La première série de tenons 15 est apte à coopérer avec la troisième série de tenons de l'élément connecteur mâle. La deuxième série de tenons 16 est apte à coopérer avec la quatrième série de tenons de l'élément connecteur femelle. Selon le mode de réalisation illustré, chaque série de tenons 15, 16 comprend deux rangées de tenons 15A, 15B et 16A, 16B. Les rangées 15A et 16A sont les rangées de tenons les plus au centre. Chaque rangée de tenons comportent quatre tenons ayant une plage angulaire de 45°. Sur l'exemple illustré, les tenons des rangées de tenons centrales 15A, 16A sont inscrits dans des diamètres inférieurs aux diamètres des rangées de tenons externes 15B, 16B. De plus, les répartitions circonférentielles des tenons des rangées 15A, 15B sont alternées : les tenons de la rangée 15A font face aux (sont alignés avec) intervalles entre deux tenons de la rangée 15B et inversement. De la même manière, les répartitions circonférentielles des tenons des rangées 16A, 16B sont alternées : les tenons de la rangée 16A font face aux (sont alignés avec) intervalles entre deux tenons de la rangée 16B et inversement. En outre, pour le mode de réalisation illustré, les répartitions circonférentielles des tenons des première et troisième séries sont symétriques par rapport à un plan radial situé entre les première et troisième série de tenons : les tenons de la rangée 15A font face (sont alignés avec) aux tenons de la rangée 16A, et les tenons de la rangée 15B font face (sont alignés avec) aux tenons de la rangée 16B. La bague de verrouillage 1 1 comporte également quatre orifices 23 pour le passage des pions démontables. Lorsque la colonne montante est prévue avec au moins une ligne auxiliaire, les éléments connecteurs mâle et femelle peuvent comporter des moyens de guidage des éléments de tube auxiliaire. Ces moyens de guidage peuvent être une bride (par exemple formée par un élargissement du diamètre des éléments connecteurs mâle et femelle), un support (pouvant par exemple être fixé sur les éléments connecteurs mâle et femelle), une plaque guide (pouvant par exemple être fixée sur les éléments connecteurs mâle et femelle) out tout moyen analogue. La bride, le support, et la plaque peuvent comprendre au moins un orifice pour le passage des éléments de tube auxiliaire.

Le connecteur selon l'invention peut être prévu de manière à ce que l'élément de tube auxiliaire puisse avoir un mouvement relatif par rapport à l'élément de tube principal. Pour cela, les deux éléments de tube auxiliaire peuvent être montés en liaison pivot glissant ou en liaison glissante dans les moyens de guidage(par exemple dans un support d'un côté dans une plaque guide de l'autre). Dans la présente demande, une liaison pivot glissant désigne une liaison qui lie un premier solide à un deuxième solide, le premier solide pouvant translater par rapport au deuxième solide dans la direction d'un axe, et le premier solide pouvant pivoter par rapport au deuxième solide autour de ce même axe. Ainsi, l'élément de conduite auxiliaire peut coulisser et pivoter selon sa direction axiale par rapport au tube principal, l'élément de conduite auxiliaire n'étant pas libre de mouvement dans les directions radiale et tangentielle. Dans la présente demande, une liaison glissante désigne une liaison qui lie un premier solide à un deuxième solide, le premier solide pouvant translater par rapport au deuxième solide dans la direction d'un axe. Ainsi, l'élément de conduite auxiliaire peut coulisser selon sa direction axiale par rapport au tube principal.

En variante, le connecteur selon l'invention peut être prévu de manière à ce que l'élément de tube auxiliaire ne puisse avoir aucun mouvement relatif avec l'élément de tube principal. Pour cela, les deux éléments de tube auxiliaire peuvent être solidairement fixés dans les moyens de guidage, par exemple dans les deux brides. Ainsi, les contraintes axiales peuvent être réparties dans la ligne principale et les lignes auxiliaires. Alternativement, le connecteur selon l'invention peut être prévu de manière à ce que, d'un côté, l'élément de tube auxiliaire ne puisse avoir aucun mouvement relatif avec l'élément de tube principal, et que, de l'autre côté, l'élément de tube auxiliaire puisse avoir un mouvement relatif avec l'élément de tube principal. Pour cela, l'élément de tube auxiliaire peut être solidairement fixé à un premier moyen de guidage, par exemple une bride, et être en liaison pivot glissant avec un deuxième moyen de guidage, par exemple une bride. La distance de mouvement relatif peut être limité, par exemple par un moyen de réglage de jeu. En d'autres termes, le tronçon de colonne montante comporte à chacune de ses extrémités des moyens de liaison, schématisés sur la figure 2, qui permettent d'un côté de lier axialement un élément de conduite auxiliaire 7 au tube principal 6 et de l'autre côté de former la liaison pivot glissant entre l'élément de conduite auxiliaire 7 et le tube principal 6.

Pour cette dernière variante de réalisation, la liaison encastrement entre l'élément de conduite auxiliaire et l'élément de conduite principale est réalisée au niveau de l'élément connecteur femelle, et la liaison pivot glissant entre l'élément de conduite auxiliaire et l'élément de conduite principale est réalisée au niveau de l'élément connecteur mâle. Alternativement, la liaison encastrement entre l'élément de conduite auxiliaire et l'élément de conduite principale est réalisée au niveau de l'élément connecteur mâle, et la liaison pivot glissant entre l'élément de conduite auxiliaire et l'élément de conduite principale est réalisée au niveau de l'élément connecteur femelle.

Les tubes auxiliaires sont soumis à des efforts de compression axiale engendrés par la différence de pression interne/externe qui génère un « effet de fond » qui s'applique sur les extrémités de tubes (par exemple les lignes auxiliaires peuvent être soumises à des pressions de l'ordre de 1034 bar soit 15000 psi). Sous ces pressions, les éléments du tube principal s'allongent, et les éléments des tubes auxiliaires se raccourcissent jusqu'à ce que le jeu soit nul. Lorsque que le jeu devient nul, toutes les lignes s'allongent de manière identique. Les éléments du tube principal sont susceptibles de s'allonger car ils doivent supporter en totalité ou partiellement, d'une part le poids de la colonne montante et le poids de la boue de forage, et d'autre part, les efforts de tension imposés à la colonne montante pour la maintenir sensiblement verticale. En général, les éléments de tube principal en tête de la colonne montante, c'est-à-dire proches de la surface de la mer, subissent les efforts de tension maximum, donc l'allongement maximum. Les éléments des tubes auxiliaires sont susceptibles de se raccourcir sous l'effet de la différence entre la pression interne et la pression externe due au fluide qu'ils contiennent. En effet, le fluide applique une pression sur les extrémités des éléments de tube auxiliaire en imposant des efforts de compression aux éléments de tube auxiliaire. De plus, la déformation radiale du tube dûe à la différence entre la pression interne et la pression externe entraîne un raccourcissement du tube. En général, les éléments en pied de colonne montante, c'est-à-dire à proximité du fond marin, subissent la différence de pression interne/externe maximum, donc le raccourcissement maximum.

Tant que le jeu est positif, l'élément de tube auxiliaire et l'élément de tube principal situés à la même hauteur peuvent varier de longueur indépendamment les uns par rapport aux autres. En revanche quand le jeu devient nul c'est-à-dire lorsque le moyen de réglage de jeu est en contact avec la bride, l'élément de tube auxiliaire et l'élément de tube principal 6 correspondant forment un ensemble hyperstatique : l'élément de tube auxiliaire est solidaire à l'élément de tube principal d'une part au niveau de moyen de fixation, et d'autre part au niveau de la butée qui est en contact avec la bride. Par conséquent, l'élément de tube principal induit des efforts de tension dans l'élément de tube auxiliaire, et réciproquement.

Ainsi, ces liaisons permettent de répartir les efforts de tension, s'appliquant sur chacun des tronçons de la colonne montante, entre le tube principal 6 et les éléments de conduite auxiliaire. L'intégration selon l'invention via la mise en place du jeu J permet d'augmenter la contribution du tube principal et par conséquent de réduire les efforts axiaux dans les lignes périphériques. La réduction des efforts axiaux dans les lignes périphériques grâce à cette intégration présente un bénéfice sur le dimensionnement des embouts et sur le dimensionnement des épaisseurs des tubes auxiliaires.

Avantageusement, le jeu est choisi en fonction de la longueur du tronçon, en effet les déformations des différentes lignes dépendent de la longueur de celles-ci. Pour un tronçon de colonne montante classique de 75 ou 90 ft (22,86 m et 27,43 m), le jeu peut être réglé entre 0 et 1 ,5 pouce (0 et environ 38,1 mm). De préférence, le jeu peut être choisi entre 0,1 et 1 pouce, (2,54 et 25,4 mm) pour une répartition optimale des efforts dans les lignes, permettant d'engendrer une diminution de la masse de la colonne montante. Alternativement, le jeu peut être choisi entre 0,1 et 0,25 pouce (2,54 et 6,35 mm). Selon une alternative le jeu peut être choisi entre 0,25 et 1 pouce (6,35 mm et 25,4 mm). Une solution préférentielle présentant un bon compromis est un jeu d'environ 0,5 pouce (12,7 mm) ou un pouce (25,4 mm).

Selon un mode de réalisation de l'invention, les éléments de tube auxiliaire sont des tubes frettés par des fils de renfort, telles que des fibres de verre, de carbone, ou en aramide enrobées dans une matrice polymère. Ainsi, la résistance et le poids des lignes auxiliaires sont optimisés. En effet, la présente invention est particulièrement adapté pour les éléments de tubes auxiliaires frettés qui présentent l'avantage de réduire l'épaisseur d'acier et donc le poids de la colonne montante. L'inconvénient du frettage de présenter une plus faible raideur en flexion est compensé par le jeu qui permet de limiter le flambage des conduites auxiliaires. Alternativement, les éléments de tube principal et de tubes auxiliaires peuvent être composés en alliage métallique, par exemple un alliage d'aluminium ou en alliage de titane.

Afin de faciliter le montage et d'éviter des problèmes de blocage des tenons en cas d'usure, au moins un jeu axial peut être réalisé entre un élément connecteur et la bague de verrouillage. Le jeu axial est de préférence strictement positif.

Selon un mode de réalisation de l'invention, un jeu axial est réalisé entre chaque élément connecteur et la bague de verrouillage. Ainsi, les problèmes liés à l'usure des tenons peuvent être évités, ce qui facilite la manipulation de la bague de verrouillage. Les deux jeux axiaux peuvent être identiques ou distincts. Les jeux axiaux se répartissent dans le connecteur au fur et à mesure des étapes de montage, verrouillage, déverrouillage, mise sous tension du connecteur. Par exemple, lors du montage, un jeu axial peut exister entre les tenons coopérant entre eux, et une fois le connecteur verrouillé et sous tension, un jeu axial peut exister entre les extrémités des deux éléments connecteurs.

Chaque jeu axial, strictement positif, peut être compris entre 0,5 et 30 mm, et de préférence entre 0,5 et 10 mm. Au-delà de 30 mm, l'effet technique relatif à l'évitement des problèmes de blocage reste présent, toutefois, l'encombrement augmente. En outre, conformément à une conception du connecteur, la bague peut comporter des moyens de limitation de la rotation de la bague, par exemple des butées, ces moyens limitant une rotation de la bague de verrouillage pour un angle égal à la plage angulaire des tenons. De plus, selon une caractéristique de l'invention, le connecteur peut comprendre des moyens de blocage de la bague de verrouillage dans au moins une position, notamment dans la position verrouillée. Ces moyens peuvent permettre également d'empêcher la rotation de la bague par rapport à l'élément mâle ou femelle dans la position déverrouillée. Les moyens de blocage de la bague de verrouillage permettent d'éviter tout déverrouillage non désiré de la bague de verrouillage.

Conformément à une conception de l'invention, la bague de verrouillage peut comprendre des moyens de manipulation qui sont externes à la bague de verrouillage. Ces moyens de manipulation permettent de faire tourner la bague de verrouillage. Par exemple, les moyens de manipulation peuvent être une barre de manipulation. Selon une conception, les moyens de manipulation peuvent être insérés dans un pion.

De plus, la présente invention concerne une colonne montante, comprenant au moins deux tronçons de colonne montante assemblés par un connecteur tel que décrit précédemment. Le connecteur peut être réalisé selon l'une quelconque des combinaisons des modes de réalisation précédemment décrits : pluralité de pions démontables, pluralité de rangées de tenons, rangées de tenons inscrits sur des diamètres identiques ou distincts, jeux axiaux... En outre, la présente invention concerne l'utilisation d'une telle colonne montante (avec l'une quelconque des combinaisons de modes de réalisation précédemment décrits) pour effectuer une opération de forage en mer, pour produire un effluent pétrolier en mer, pour une opération de reconditionnement (« work-over »)...

Par ailleurs, la présente invention concerne un procédé d'assemblage de deux tronçons de colonne au moyen d'un connecteur selon l'invention. Pour ce procédé, on peut mettre en œuvre les étapes suivantes :

a) on insère la bague de verrouillage dans l'élément connecteur mâle, ainsi le premier élément de tube principal est positionné dans la bague de verrouillage sans être verrouillé ; b) on insère au moins un pion démontable dans la bague de verrouillage jusqu'à pénétrer dans la rainure de l'élément connecteur mâle, ainsi le premier élément de tube principal est positionné dans la bague de verrouillage, en étant bloqué en translation, et possède encore un mouvement de rotation, il n'est donc pas verrouillé ;

c) on insère la bague de verrouillage dans l'élément connecteur femelle, de manière à emboîter l'élément connecteur mâle dans l'élément connecteur femelle, ainsi le deuxième élément de tube principal est positionné dans la bague de verrouillage sans être verrouillé ; et

d) on verrouille la bague de verrouillage, par rotation de la bague de verrouillage, cette rotation unique verrouille les deux éléments connecteurs qui n'ont plus de mouvements relatifs par rapport à la bague de verrouillage.

Pour l'étape d), lors du verrouillage, la rotation de la bague engendre la coopération respective des première et troisième séries de tenons, et des deuxième et quatrième séries de tenons. La rotation permettant le verrouillage simultané des deux connexions de type à baïonnette est une rotation d'un angle correspondant à la plage angulaire des tenons. Par exemple si les tenons ont une plage angulaire de 36°, alors la rotation de verrouillage est une rotation de 36°.

Pour l'étape b), le blocage en translation axiale du premier élément de tube principal par rapport à la bague de verrouillage est réalisé dans les deux directions axiales par le contact du/des pion(s) démontable(s) avec la rainure.

Les étapes d'insertion consistent à mettre en place la bague de verrouillage dans l'élément connecteur concerné, de manière à ce qu'une seule rotation subséquente puisse permettre le verrouillage du connecteur.

Dans certains cas, les étapes d'insertion correspondent à un seul mouvement de translation relative de la bague par rapport à l'élément connecteur. C'est le cas par exemple, lorsque la série de tenons concernée ne comprend qu'une rangée de tenons, ou lorsque la série de tenons concernée comporte une pluralité de rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents. Cette translation permet de mettre en position les tenons pour le blocage de la connexion à baïonnette. Dans d'autres cas, les étapes d'insertion correspondent à un mouvement combiné comprenant une première étape de translation, suivie d'une première rotation et suivie d'une deuxième translation. Il s'agit de mouvements relatifs entre la bague de verrouillage et l'élément connecteur concerné. C'est par exemple le cas, lorsque la série de tenons concernée comprend une pluralité de rangées de tenons inscrits dans des diamètres identiques. Les deux premiers mouvements relatifs permettent de faire passer une première rangée de tenons. La dernière étape de translation permet de mettre en position les tenons pour le blocage de la connexion à baïonnette.

Selon un mode de réalisation de l'invention, pour lequel plusieurs pions sont montés pour coopérer avec les tenons de l'élément connecteur mâle, et pour lequel la première et la troisième séries de tenons comportent deux rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents, et les deuxième et quatrième séries de tenons comportent deux rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents, le procédé peut comporter les étapes suivantes :

a) on insère la bague de verrouillage dans l'élément connecteur mâle, au moyen d'une unique translation ;

b) on insère les pions démontables dans la bague de verrouillage ;

c) on insère l'élément connecteur femelle dans la bague de verrouillage, par une unique translation, de manière à emboîter l'élément connecteur mâle dans l'élément connecteur femelle ; et

d) on verrouille la bague de verrouillage, par rotation de la bague de verrouillage.

En outre, la présente invention concerne un procédé de désassemblage de deux tronçons de colonne assemblés au moyen d'un connecteur selon l'invention. Pour ce procédé, on peut mettre en œuvre les étapes suivantes :

a) on déverrouille la bague de verrouillage, par rotation de la bague de verrouillage, cette rotation unique déverrouille les deux éléments connecteurs qui peuvent avoir des mouvement relatifs par rapport à la bague de verrouillage ;

b) on retire l'élément connecteur femelle de la bague de verrouillage, de manière à libérer l'emboîtement de l'élément connecteur mâle de l'élément connecteur femelle, ainsi, l'élément connecteur femelle est extrait de la bague de verrouillage, alors que l'élément connecteur mâle est déverrouillé, mais est bloqué en translation dans la bague de verrouillage, notamment par au moins un pion démontable ;

c) on retire au moins un pion démontable de la bague de verrouillage, ainsi l'élément connecteur mâle est positionné dans la bague de verrouillage, en étant déverrouillé et libre de mouvement ; et d) on retire la bague de verrouillage de l'élément connecteur mâle, ainsi l'élément connecteur mâle est extrait de la bague de verrouillage.

Pour l'étape a), lors du déverrouillage, la rotation de la bague libère la coopération respective des première et troisième séries de tenons, et des deuxième et quatrième séries de tenons. La rotation permettant le déverrouillage simultané des deux connexions de type à baïonnette est une rotation d'un angle correspondant à la plage angulaire des tenons. Par exemple, si les tenons ont une plage angulaire de 36°, alors la rotation de déverrouillage est une rotation de 36°.

Les étapes de retrait consistent à extraire l'élément connecteur concerné de la bague de verrouillage, à partir d'une position où l'élément connecteur est positionné dans la bague de verrouillage.

Dans certains cas, les étapes de retrait correspondent à un seul mouvement de translation relative de la bague par rapport à l'élément connecteur. C'est le cas par exemple, lorsque la série de tenons concernée ne comprend qu'une rangée de tenons, ou lorsque la série de tenons concernée comporte une pluralité de rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents. Cette translation permet de libérer les tenons de la connexion à baïonnette.

Dans d'autres cas, les étapes de retrait correspondent à un mouvement combiné comprenant une première étape de translation, suivie d'une première rotation et suivie d'une deuxième translation. Il s'agit de mouvements relatifs entre la bague de verrouillage et l'élément connecteur concerné. C'est par exemple le cas, lorsque la série de tenons concernée comprend une pluralité de tenons inscrits dans des diamètres identiques. La première étape de translation permet de désengager les tenons de la deuxième série de tenons. Les deux derniers mouvements relatifs permettent de faire passer une première rangée de tenons.

Les figures 7a et 7b illustrent, de manière non limitative, deux étapes du procédé de désassemblage. La figure 7a correspond à l'étape de retrait des pions démontables 12. La figure 7b correspond à l'étape de retrait de la bague de verrouillage 1 1 de l'élément connecteur mâle 9. Avant le retrait des pions démontables 12, l'élément connecteur femelle (non illustré) a été retiré. La bague de verrouillage 1 1 est alors déverrouillée (les tenons des première et troisième séries de tenons ne coopèrent pas), et la bague de verrouillage 1 1 est maintenue sur le manchon 21 de l'élément connecteur mâle 9 par des pions démontables 12. Le retrait des pions démontables 12 permet le déplacement de translation relatif de la bague de verrouillage 1 1 (figure 7b) par rapport à l'élément connecteur mâle, cette translation relative permet de retirer la bague de verrouillage 1 1 , notamment pour sa maintenance ou son inspection. Selon un mode de réalisation de l'invention, pour lequel plusieurs pions sont montés pour coopérer avec les tenons de l'élément connecteur mâle, et pour lequel la première et la troisième séries de tenons comportent deux rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents, et les deuxième et quatrième séries de tenons comportent deux rangées de tenons inscrits dans des diamètres différents, le procédé comporte les étapes suivantes : a) on déverrouille la bague de verrouillage, par rotation de la bague de verrouillage ; b) on retire l'élément connecteur femelle de la bague de verrouillage, par un unique mouvement de translation de manière à libérer l'emboîtement de l'élément connecteur mâle de l'élément connecteur femelle ;

c) on retire les pions démontables dans la bague de verrouillage ; et

d) on retire la bague de verrouillage de l'élément connecteur mâle, par un mouvement unique de translation.

Pour le mode de réalisation, pour lequel deux jeux axiaux sont prévus de part et d'autre entre les éléments connecteurs et la bague de verrouillage, la répartition des jeux axiaux est illustrée sur les figures 8a à 8d pour différentes étapes de l'assemblage. Ces figures sont des vues en coupe similaires à la vue en coupe de la figure 3, et illustrent des étapes de l'assemblage de l'élément connecteur mâle 9 dans l'élément connecteur femelle 8 au moyen d'une bague de verrouillage 1 1 et de pions démontables 12. L'élément connecteur mâle comprend un manchon 21 .

Le verrouillage du connecteur peut être réalisé par les opérations suivantes :

1 . Phase d'approche (figure 8a) : emboîtement de la partie mâle 9 dans la partie femelle 8. Les tenons de la bague de verrouillage 1 1 passent entre ceux de l'élément femelle 8.

2. L'emboîtement se poursuit (figure 8b), la bague de verrouillage 1 1 vient en contact sur la partie intérieure de l'élément femelle 8. A ce stade, un épaulement de l'élément connecteur femelle 8 est en contact C avec l'extrémité de la bague de verrouillage 1 1 , alors qu'un jeu axial J2 existe entre les tenons des deuxième 16 et quatrième séries 18 de tenons, c'est-à-dire entre les rangées centrales 16A et 18A et entre les rangées externes 16B et 18B des deuxième et quatrième séries.

3. A la fin de l'emboîtement (figure 8c), le manchon 21 vient en contact contre un épaulement de l'élément femelle 8. A ce stade, un jeu axial J1 existe entre tenons des première 15 et troisième 17 séries de tenons (c'est-à-dire entre les rangées centrales 15A et 17A et entre les rangées externes 15B et 17B des deuxième et quatrième séries), un épaulement de l'élément connecteur femelle 8 est en contact C avec l'extrémité de la bague de verrouillage 1 1 , alors qu'un jeu axial J2 entre les tenons des deuxième 16 et quatrième séries 18 de tenons (c'est-à-dire entre les rangées centrales 16A et 18A et entre les rangées externes 16B et 18B des deuxième et quatrième séries). A la fin de cette étape, le connecteur est prêt à être verrouillé.

4. La rotation de la bague pour le verrouillage (figure 8d) vient mettre en coïncidence les quatre rangées de dentures. Celle-ci ne risque plus d'être entravée car la surface de glissement se situe sur une zone peu sollicitée. A l'issue du verrouillage, la mise en tension de la conne montante vient mettre les dentures des deux systèmes à baïonnette en contact. Ainsi, un contact C est réalisé au niveau des tenons des quatre séries de tenons, et un jeu axial correspondant à la somme J1 + J2 existe entre les extrémités du manchon 21 et un épaulement de l'élément connecteur femelle 8. De plus, un jeu J2 peut être présent entre l'extrémité de la bague de verrouillage 1 1 et un épaulement de l'élément connecteur femelle 8.

Pour cet exemple, les jeux axiaux J1 et J2 sont strictement positifs, peuvent être différents ou identiques et peuvent valoir 1 , 2, 3, 4 ou 5 mm.

Le dispositif selon l'invention offre une solution intéressante pour monter rapidement et simplement une colonne montante dont les efforts de tension sont répartis entre les éléments de tubes auxiliaires et le tube principal. En effet, la connexion d'un tronçon de colonne montante à un autre tronçon de colonne montante est réalisée en une unique opération au moyen de la rotation de la bague de verrouillage. Cette connexion permet de mettre en communication et de rendre étanche l'élément de tube principal d'un tronçon avec celui de l'autre tronçon et, simultanément, de mettre en communication et de rendre étanche les éléments de conduites auxiliaires d'un des tronçons avec ceux de l'autre tronçon.

Pour le mode de réalisation, pour lequel la colonne montante comporte au moins une ligne auxiliaire, le connecteur compact selon l'invention permet de minimiser les efforts de flexion dans les brides, et donc de réduire les dimensions des brides et d'alléger le poids des connecteurs. Par ailleurs, le fait que la bague soit positionnée entre l'élément de tube principal et les éléments de tube auxiliaire permet d'augmenter la tenue du connecteur. En effet, la bague maintient les brides et empêche leurs flexions. En outre, ce positionnement permet de réduire le problème d'interférence des raccords des lignes auxiliaires, car les moments de flexion engendrés par les efforts axiaux désaxés sont de signes opposés. De plus, en position verrouillée, les tenons de la bague sont en prise avec les tenons de l'élément connecteur femelle qui sont positionnés sur la partie massive de l'élément connecteur femelle.