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Title:
CONTACTLESS METHOD FOR DETERMINING THE RAY OF A BEAM, CORRESPONDING SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/050366
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for measuring a ray r0 of a radiation beam (20), characterized in that it comprises the steps according to which a source (2) of a radiation beam (20) excites (S1) a standard member (1) via heat, in a periodic manner at a frequency (f), thereby obtaining a periodic thermal excitation of the standard member (1); a sensor (3) measures (S2) a periodic thermal response on the part of the standard member, in response to the periodic thermal excitation; a processor (4) determines (S3) a phase shift (φ) between the periodic thermal excitation and the periodic thermal response; the source (2) exciting the standard member for a plurality of frequencies (f) and the processor (4) determining a phase shift for each frequency (f), and thereby determining a plurality of phase shifts (φ); the processor (4) determines (S4) a minimum φ min of the phase shift (φ) thanks to the plurality of phase shifts determined in this manner, and determines (S5) the ray r0 of the beam (20) via the following formula: r0=Δ/g(φ min ) where Δ is the thickness of the standard member (1) and where g is a function dependent on the type of heat radiation beam (20).

Inventors:
MELYUKOV DMITRY (FR)
THRO PIERRE-YVES (FR)
Application Number:
PCT/EP2012/069456
Publication Date:
April 11, 2013
Filing Date:
October 02, 2012
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
G01J1/42
Foreign References:
US20040218186A12004-11-04
US7420146B12008-09-02
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
CALLON DE LAMARCK, Jean-Robert (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de mesure d'un rayon rO d'un faisceau (20) de rayonnement, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes selon lesquelles

- une source (2) d'un faisceau (20) de rayonnement excite (S1 ) par chauffage un étalon (1 ), de manière périodique à une fréquence (f), pour obtenir une excitation thermique périodique de l'étalon (1 ) ;

- un capteur (3) mesure (S2) une réponse thermique périodique de l'étalon, en réponse à l'excitation thermique périodique ;

- un processeur (4) détermine (S3) un déphasage (φ) entre l'excitation thermique périodique et la réponse thermique périodique ;

la source (2) excitant l'étalon pour une pluralité de fréquences (f) et le processeur (4) déterminant un déphasage pour chaque fréquence (f), et déterminant ainsi une pluralité de déphasages (φ) ;

- le processeur (4)

- détermine (S4) un minimum (pmin du déphasage (φ) grâce à la pluralité de déphasages ainsi déterminée, et

- détermine (S5) le rayon rO du faisceau (20) par une formule du type :

rO = A/gr(<pmin)

où Δ est l'épaisseur de l'étalon (1 ), et

g une fonction qui dépend du type de faisceau (20) de rayonnement de chauffage. 2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel la fonction g est du type polynomiale, les coefficients du polynôme étant fonction du type de faisceau (20) de rayonnement de chauffage.

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel, lorsque le faisceau (20) de rayon nement de chauffage est du type gaussien, le processeur (4) détermine (S5) le rayon rO du faisceau, en mm, par la formule :

rO = (100 · Δ) /(θ,227 · f), 3 + 57,856 · 2 + 5688,2 · Φηώι + 20862θ) où Δ est l'épaisseur de l'étalon (1 ), en μηη.

4. Procédé selon la revendication 1, dans lequel, lorsque le faisceau de rayonnement de chauffage est du type uniforme, le processeur (4) détermine (S5) le rayon rO du faisceau, en mm, par la formule :

rO = Δ/(0,0032 cpmin 3 + 0,7405 (pmin 2 + 64,894 cpmin + 2163,3) pour (1,68<r0/A<10) ;

r0= Δ/(6Ε-05 (pmin4 + 0,0196 (pmin3 + 2,2587 cpmin2 + 125,58 (pmin + 3046) pour (1,68<r0/A<20) ; et

rO = Δ/(2Ε-06 cpmin5 + 0,0007 cpmin4 + 0,0947 cpmin3 + 6,8299 cpmin2

+ 261,57 (pmin + 4627,7)

pour (1,68<r0/A<100)

où Δ est l'épaisseur de l'étalon (1 ), en μιτι. 5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel la source (2) excite (S1) l'étalon (1) de manière périodique sinusoïdale.

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel on a la relation :

1,5·Δ≤ ΓΟ≤ 20·Δ.

7. Système de mesure d'un rayon rO d'un faisceau (20) de rayonnement, caractérisé en ce qu'il comporte

- une source (2) d'un faisceau (20) de rayonnement, pour exciter (S1) par chauffage l'étalon (1) de manière périodique, pour obtenir une excitation thermique périodique de l'étalon (1) ;

- un capteur (3), pour mesurer (S2) une réponse thermique périodique de l'étalon, en réponse à l'excitation thermique périodique ;

- un processeur (4) pour

- déterminer (S3) un déphasage (φ) entre l'excitation thermique périodique et la réponse thermique périodique pour chaque fréquence de la pluralité de fréquences (f), - déterminer (S4) un minimum (pmin du déphasage (φ) a i ns i déterminé, et

- déterminer (S5) le rayon rO du faisceau (20) de rayonnement par une formule du type :

où Δ est l'épaisseur de l'étalon (1 ), et

g une fonction qui dépend du type de faisceau (20) de rayonnement de chauffage. 8. Système selon la revendication 7, dans lequel la source (2) est un laser ou une diode laser.

9. Système selon l'une des revendications 7 ou 8, dans lequel le capteur (3) est un capteur optique ou acoustique.

Description:
Procédé de détermination sans contact du rayon d'un faisceau, système correspondant

DOMAINE TECHNIQUE GENERAL

La présente invention concerne un procédé de mesure d'un rayon d'un faisceau de rayonnement.

Elle concerne également un système de mise en œuvre du procédé. ETAT DE L'ART

On connaît des méthodes pour mesurer des rayons de faisceaux de rayonnement (et donc les diamètres), utilisant par exemple des caméras ou des systèmes mécaniques associés à des mesureurs de puissance.

Cependant, ces méthodes demandent un matériel optique onéreux, et/ou sont en général longues à mettre en œuvre. De plus, les capteurs des caméras, par exemple, ont des dimensions assez faibles de l'ordre de quelques millimètres et ne permettent pas d'effectuer des mesures sur des faisceaux de tailles importantes.

PRESENTATION DE L'INVENTION

L'invention propose de pallier au moins un de ces inconvénients.

A cet effet, on propose selon l'invention un procédé de mesure d'un rayon rO d'un faisceau de rayonnement, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes selon lesquelles

- une source d'un faisceau de rayonnement excite par chauffage un étalon, de man ière périod ique à une fréquence, pour obten ir une excitation thermique périodique de l'étalon ;

- un capteur mesure une réponse thermique périodique de l'étalon, en réponse à l'excitation thermique périodique ;

- un processeur détermine un déphasage entre l'excitation thermique périodique et la réponse thermique périodique ;

la source excitant l'étalon pour une plural ité de fréquences et le processeur déterm inant un déphasage pour chaque fréq uence, et déterminant ainsi une pluralité de déphasages;

- le processeur - détermine un minimum (p min du déphasage grâce à la pluralité de déphasages ainsi déterminée, et

- détermine le rayon rO du faisceau par une formule du type :

où Δ est l'épaisseur de l'étalon, et

g une fonction qui dépend du type de faisceau de rayonnement de chauffage.

L'invention est avantageusement complétée par les caractéristiques su ivantes, prises seu les ou en u ne q uelconq ue de leu r combinaison techniquement possible :

- la fonction g est du type polynomiale, les coefficients du polynôme étant fonction du type de faisceau de rayonnement de chauffage ;

- le processeur détermine le rayon rO du faisceau, en mm, par la formule : rO = (100 · Δ) /(θ,227 · f), 3 + 57,856 · 2 + 5688,2 · Φηώι + 20862θ) où Δ est l'épaisseur de l'étalon, en μιτι.

- lorsque le faisceau de rayonnement de chauffage est du type uniforme, le processeur détermine le rayon rO du faisceau, en mm, par la formule :

rO = Δ/(0,0032 cp min 3 + 0,7405 (p min 2 + 64,894 cp min + 2163,3) pour (1 ,68<r 0 /A<10) ;

r0= Δ/(6Ε-05 (p min 4 + 0,0196 (p min 3 + 2,2587 cp min 2 + 125,58 (p min + 3046) pour (1 ,68<Γο/Δ<20) ; et

rO = Δ/(2Ε-06 cp min 5 + 0,0007 cp min 4 + 0,0947 cp min 3 + 6,8299 cp min 2

+ 261 ,57 (p min + 4627,7)

pour (1 ,68<r 0 /A<100)

où Δ est l'épaisseur de l'étalon, en μιτι.

- la source excite l'étalon de manière périodique sinusoïdale ;

- on a la relation :

1,5 · Δ≤ ΓΟ≤ 20 · Δ .

L'invention concerne également un système de m ise en œuvre du procédé.

L'invention présente de nombreux avantages. Elle permet de mesurer des rayons de faisceaux de rayonnement (et donc de déterminer des diamètres de faisceaux) avec un matériel peu onéreux, de manière simple et rapide.

L'invention ne nécessite que de connaître précisément l'épaisseur de l'étalon, sans connaître sa conductivité thermique, sa capacité calorifique ou sa densité.

L'étalon peut être de forme quelconque, par exemple un tube ou une plaque, et en tout matériau homogène, et ne doit donc pas forcément présenter des caractéristiques particulières de conductivité électrique et/ou magnétique, de transparence optique ou d'impédance acoustique.

Une des conditions de la mesure est que l'étalon doit être dans un fluide ou posé sur un substrat thermiquement peu conducteur ou, plus précisément, être entouré d'un milieu transparent qui a une effusivité (l'effusivité est une grandeur qui rend compte de l'aptitude d'un corps ou d'un milieu à changer de température lorsqu'il reçoit un apport d'énergie thermique et s'exprime en W.s 0 5 /m 2 .K) très inférieure à celle de l'étalon (par exemple l'air). Cette condition n'est cependant pas contraignante.

PRESENTATION DES FIGURES

D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 représente schématiquement un système possible de mise en œuvre d'un procédé selon l'invention, pour une mesure d'un rayon d'un faisceau,

- la figure 2 représente schématiquement des étapes principales d'un procédé de mesure d'un rayon d'un faisceau selon l'invention ;

- la figure 3 représente une courbe de la température de surface de l'étalon soumis à une excitation thermique périodique ;

- la figure 4 représente l'influence de la diffusivité thermique sur le minimum d'un déphasage et sur des coefficients de sensibilité, pour une feuille de

300 μιτι d'épaisseur pour une taille de faisceau r 0 =3 mm,

- figure 4(a) : diffusivité égale à 0,1 [x10 "5 m 2 /s], - figure 4(b) : diffusivité égale à 1 [x10 "5 m 2 /s], et

- figure 4(c) : diffusivité égale à 10 [x10 "5 m 2 /s] ;

- la figure 5 représente l'influence de la répartition spatiale de l'énergie du faisceau laser sur le minimum d'un déphasage et sur des coefficients de sensibil ité, pour une feu il le de 600 μιτι d'épaisseu r pour u ne ta il le de faisceau r 0 =3 mm ;

- la figure 6 représente un nomogramme de l'épaisseur de l'étalon en fonction du minimum de déphasage pour des valeurs différentes du rayon du faisceau de chauffage ;

- la figure 7 représente l'influence du rapport r 0 /A sur le m in imu m d'un déphasage et sur des coefficients de sensibilité, pour une feuille de 300 μιτι d'épaisseur et une diffusivité thermique de 10 "5 m 2 /s

- figure 7(a) : rapport r 0 /A égale à 1 ;

- figure 7(b) : rapport r 0 /A égale à 1 ,5;

- figure 7(c) : rapport r 0 /A égale à 2;

- figure 7(d) : rapport r 0 /A égale à 5;

- figure 7(e) : rapport r 0 /A égale à 20;

- figure 7(f) : rapport r 0 /A égale à 100 ;

- la figure 8 représente une répartition gaussienne de l'énerg ie dans le faisceau de chauffage ; et

- les figu res 9A, 9B et 9C montrent des mesures de déphasage de la réponse thermique en fonction de la fréquence d'excitation, respectivement pour des étalons en acier inoxydable, en titane et en tungstène.

Sur l'ensemble des fig ures, les éléments sim ilaires portent des références numériques identiques.

DESCRIPTION DETAILLEE

La figure 1 représente schématiquement un système possible de mise en œuvre d'un procédé selon l'invention, pour une mesure d'un rayon rO d'un faisceau 20 grâce à un étalon 1 dont on connaît précisément l'épaisseur Δ, procédé dont des étapes principales sont représentées schématiquement à la figure 2. L'étalon 1 est de forme quelconque, par exemple un tube ou une plaque, et peut être en tout matériau homogène (c'est-à-dire un matériau non composite). Le matériau ne doit pas forcément présenter des caractéristiques de conductivité électrique et/ou magnétique, d'impédance acoustique ou de transparence optique particulières (on comprend qu'il doit malgré tout être absorbant à la longueur d'onde d'excitation). Le matériau peut être par exemple à titre non limitatif de l'acier inoxydable, de l'aluminium, du titane, du tungstène, ou un alliage des métaux précités, ou du carbone.

L'étalon 1 doit être dans un fluide thermiquement peu conducteur ou posé sur un substrat thermiquement peu conducteur ou, plus précisément, être entouré d'un milieu, transparent et qui a une effusivité très inférieure à celle de la couche (par exemple l'air). Typiquement le rapport des effusivités entre l'étalon 1 et le milieu peu conducteur doit être de l'ordre de 1000.

Le système comporte principalement

- une source 2 d'un faisceau 20 de rayonnement dont le rayon rO est à déterminer (le faisceau 20 doit pouvoir chauffer l'étalon 1 et l'étalon est donc opaque à la longueur d'onde du faisceau 20 utilisé) ;

- un capteur 3 d'une réponse thermique de l'étalon, en réponse à l'excitation thermique ; et

- un processeur 4.

La source 2 peut être toute source du faisceau 20 de rayonnement, mais pour que la mesure de son rayon rO soit possible, le faisceau 20 doit être apte à chauffer l'étalon 1 . A titre d'exemple non limitatif, la source 2 peut être un laser ou une diode laser.

La répartition de l'énergie E(r) dans le faisceau 20 peut être par exemple :

- circulaire, à savoir

E(r) = (1 -—f (1 +—f , 0<r<2r0

2r0 2r0

où rO est le rayon du faisceau 20,

- gaussienne, à savoir E(r) = e r " , OU

- uniforme, à savoir

E(r) = 1 , 0<r<r0

Comme on le verra plus en détail dans la suite de la présente description, la source 2 est modulée pour exciter l'étalon 1 de manière périodique, par exemple de manière sinusoïdale. La modulation peut être générée par un système extérieure à la source 2, par exemple un hacheur mécanique (appelé chopper en anglais) si la source 2 est continue.

En réponse à l'excitation, l'étalon 1 a une réponse thermique, le capteur 3 étant adapté pour mesurer la réponse thermique. Le pic de sensibilité du capteur 3 dépend de la température à laquelle s'effectue la mesure.

La réponse thermique de l'étalon 1 peut ainsi être, à titre non limitatif :

- une dilatation thermique de l'étalon 1 ,

- une variation de la réflectance d'une surface de l'étalon 1 , c'est à dire le rapport de l'énergie réfléchie sur l'énerg ie incidente, généralement exprimée en décibel ou pourcentage ;

- une variation de l'émissivité de l'étalon, c'est à dire le rapport entre l'énergie qu'il rayonne et celle qu'un corps noir rayonnerait à la même température, rapport compris entre 0 et 1 ;

- une variation de la luminance, c'est-à-dire de l'intensité lumineuse calculée par rapport à une surface donnée (le m 2 ), généralement exprimée en candela par mètre carré (cd/m 2 ) ;

- etc.

A titre d'exemple non limitatif, pour mesurer une dilatation thermique de l'étalon et/ou une variation de la réflectance d'une surface de l'étalon et/ou une variation de la luminance de l'étalon, le capteur peut être un capteur optique ou acoustique.

L'exemple de la figure 1 , non limitatif, décrit un capteur 3 optique mesurant une réponse therm ique consistant en une variation de la luminance de l'étalon 1 . Le capteur 3 est ainsi un capteur HgCdZnTe, sensible entre 2 et 1 1 μιτι (infrarouge moyen), car les mesures s'effectuent pour des températures comprises entre 20°C et quelques centaines de degrés Celsius (typiquement 200°C). Sur la figure 1 , le capteur 3 est un capteur de la marque VIGO avec une bande spectrale de 3-1 1 μιτι avec un temps de réponse de 7 ns.

Le processeur 4 comporte classiquement tous les moyens de mémoire, de traitement et de calcul pour la mise en œuvre d'un procédé selon l'invention. Il peut notamment comporter un amplificateur de détection synchrone, connu en soi par l'homme du métier, pour la mesure d'un déphasage comme on le verra plus en détail dans la suite de la présente description. D'autres moyens informatiques que l'amplificateur de détection synchrone sont bien entendu possibles.

Pour pouvoir mesurer le déphasage entre une excitation thermique de l'étalon 1 et une réponse thermique de l'étalon 1 à l'excitation, le processeur 4 est relié d'une part au capteur 3 et d'autre part à un capteur 5 auxiliaire, observant directement l'excitation de l'étalon 1 . Le capteur 5 est avantageusement une photodiode silicium. L'observation directe de l'excitation de l'étalon 1 par le capteur 5 auxiliaire permet d'éviter de devoir prendre en compte un déphasage parasitaire dû à la source 2 dans les calculs de mesure de l'épaisseur. Le déphasage parasitaire précité peut être par exemple dû à

- un déphasage entre un signal électrique d'un générateur 21 de la source 2 et une émission du faisceau 20 par un laser 22 de la source 2 ;

- un déphasage entre l'émission du faisceau 20 par le laser 22 de la source et une excitation réelle de l'étalon 1 ,

- etc.

On comprend que le processeur 4 peut également être relié à la source et non à un capteur auxiliaire si le déphasage dû à la source 2 est pris en compte dans les calculs de mesure de l'épaisseur. Selon un procédé possible de mesure du rayon rO du faisceau 20, lors d'une étape S1 , la source 2 excite l'étalon 1 de manière périodique grâce au faisceau 20, pour obtenir une excitation thermique périodique de l'étalon 1 , par chauffage.

Comme le montre la courbe C1 de la figure 3, l'excitation de manière périod ique s'effectue par exemple de manière sinusoïdale, mais peut également être une excitation périodique, en créneau par exemple ou autre. La courbe C1 de la figure 3 est tracée pour une fréquence d'excitation f d'une seconde par exemple.

Comme on peut le constater sur la courbe C2 de la figure 3, lors d'une étape S2, le capteur 3 mesure une réponse thermique périodique de l'étalon 1 , en réponse à l'excitation thermique périodique. La réponse thermique est par exemple ici la variation de la luminance de l'étalon due à la variation de température de l'étalon 1 .

Lors d'une étape S3, le processeur 4 détermine expérimentalement un déphasage φ entre l'excitation thermique périod iq ue et la réponse thermique périodique, c'est-à-dire l'écart par exemple entre un sommet de la courbe C1 et un sommet correspondant de la courbe C2.

La source 2 excite l'étalon 1 pour une plural ité de fréquences f (typiquement une quinzaine de fréquences, les fréquences étant comprises par exemple entre 1 Hz et 10kHz, en fonction de l'étalon 1 ) et le processeur 4 détermine un déphasage pour chaque fréquence f d'excitation, et déterminant ainsi une pluralité de déphasages φ.

Lors d'une étape S4, le processeur 4 détermine un minimum (p min du déphasage φ grâce à la pluralité de déphasages ainsi déterminée. La méthode d'interpolation de φ,™ à partir de la plural ité de déphasages déterminée par le processeur 4, et utilisée pour obtenir le minimum (p min , est connue de l'homme du métier, par exemple une interpolation polynomiale ou autre.

La détermination de p mm est importante pour la détermination du rayon rO. Les inventeurs ont en effet découvert que, comme le montre la figure 4, de manière tout à fait inattendue, la valeur de (p mm est indépendante des variations des propriétés thermiques de l'étalon, et permet de déterminer le rayon rO, comme expliqué ci-après.

ETAPE PRELIMINAIRE

La figure 4 reprend la courbe de la phase cp(f), avec l'équation (E1 ), connue de l'homme du métier :

et où

K

où ξ - variable indépendante,

c - capacité calorifique massique, [J/kg-K],

p - densité [kg/m 3 ],

k - conductivité thermique, [W/m-K],

R - résistance thermique éventuelle entre l'étalon et le milieu, [m 2 K-W "1 ],

a - coefficient d'absorption de l'étalon à la longueur d'onde d'excitation, [m "1 ], et

où les indices c et s correspondent respectivement à l'étalon et au milieu,

Pour mieux comprendre comment chaque paramètre infl uence la courbe de la phase cp(f) de la figure 4 (et en conséquence la possibil ité d'extraire ces paramètres à partir de cette courbe), on procède à une analyse numérique de sensibilité pour chacun desdits paramètres thermophysiques de l'étalon 1 .

Des coefficients X de sensibilité réduits sont définis, et obtenus par modélisation:

Chaque coefficient X de sensibilité indique comment la phase φ est modifiée pour une variation relative donnée du paramètre χ. On comprend en effet qu'on ne peut identifier un paramètre χ que si la phase φ est sensible à sa variation.

On trace également sur la figure 4 les coefficients X de sensibilité pour les paramètres χ suivants :

- l'épaisseur Δ de l'étalon 1 ;

- le rayon rO du faisceau 20 de rayonnement de chauffage ;

- la conductivité thermique kc de l'étalon 1 ; et

- la capacité calorifique CcPc de l'étalon 1 .

Les courbes de la figure 4 ont été ainsi réalisées avec différentes valeurs numériques de la diffusivité thermique de l'étalon par exemple, c'est-à-dire la grandeur physique qui caractérise la capacité de l'étalon à transmettre la chaleur d'un point à un autre de celui-ci par conduction ; la diffusivité thermique est égale au rapport de la conductivité thermique sur la capacité calorifique volumique, et s'exprime en m 2 /s et est généralement notée a. Sur la figure 4, la diffusivité thermique prend les valeurs 0,1 x10-5 m 2 /s (figure 4(a)), 1 x10-5 m 2 /s (figure 4(b) et 10x10-5 m 2 /s (figure 4(c)).

Sur la figure 4, on voit que la variation des propriétés thermiques de l'étalon 1 , sous la forme de la diffusivité thermique, translate certes la courbe de déphasage φ dans le domaine des fréquences plus élevées lorsque la diffusivité augmente, mais que le minimum de déphasage de ( m i n reste toujours indépendant de la diffusivité thermique et a toujours la même valeur. On constate de plus que pour la valeur de la fréquence d'excitation donnant (p min , les coefficients de sensibilité Xcp,kc et Xcp,ccpc s'annulent, c'est-à-dire qu'à cette fréquence, la phase ne dépend pas de la conductivité thermique kc de l'étalon 1 ni de la capacité calorifique CcPc de l'étalon 1 . En revanche, pour cette valeur de la fréquence d'excitation, (p min dépend de l'épaisseur Δ de l'étalon 1 et du rayon rO du faisceau 20 de rayonnement de chauffage (car les sensibilités correspondantes sont non nulles, et sont en fait corrélées : cela signifie que la valeur (p min dépend du rapport AJr 0 ). Comme le montre la figure 5, la fréquence d'excitation donnant le minimum ( min et sa valeur absolue varie certes en fonction de la forme du faisceau (pour une distribution d'énergie dans le faisceau respectivement circulaire, gaussienne ou uniforme), mais restent indépendantes de la diffusivité (car les sensibilités Xcp,kc et Xcp,ccpc correspondantes sont non nulles).

En d'autres termes, l'épaisseur Δ étant connue, il est possible de déterminer, à partir de (pmin, la valeur du rayon rO du faisceau 20, et ce sans connaître la conductivité thermique kc de l'étalon 1 n i sa capacité calorifique CcPc-

Or il n'y a pas de formule analytique qui donne directement la valeur du rayon rO du faisceau 20 en fonction :

- du minimum (pmin de déphasage, et

- de l'épaisseur Δ.

Par conséquent, lors d'une étape préliminaire au procédé, on trace donc une pluralité de courbes selon l a fig u re 4 , à parti r d e ca lcu l s numériques conformément à (E1 ), pour différentes valeurs numériques de l'épaisseur Δ et du rayon r 0 .

A partir de la pluralité de valeurs de (p m in numériques ainsi obtenues, on trace les courbes de la figure 6, reprenant la valeur de l'épaisseur Δ en fonction de chaque (p m in numérique obtenu, par exemple pour trois valeurs numériques du rayon rO du faisceau 20 de chauffage gaussien , à savoir respectivement 1 0 mm , 1 mm et 1 00 μιτι (on rappelle ici que pour une répartition spatiale différente du faisceau, les courbes seraient différentes). On constate que les courbes de la figure 6, obtenues numériquement, sont parallèles pour les différentes valeurs de r 0 , et l'on en déduit que la phase (pmin dépend du rapport A/r 0 .

Les courbes de la figure 6 sont obtenues numériquement, mais il est possible de trouver, également lors de l'étape préliminaire précitée, une fonction analytique g qu i approxime une desdites courbes obtenues numériquement, comme le montre la courbe en pointillés de la figure 6 (exemple d'une approximation polynomiale de degré 3 pour approximer la courbe tracée pour rO égal à 10 mm).

On détermine ainsi, à partir d'une des courbes numériques de la figure

6, une fonction approximative g((pmin) telle que :

où g est une fonction qui dépend du type de faisceau 20 de rayonnement de chauffage.

La fonction g peut prendre toute forme d'approximation analytique pour une des courbes de la figure 6.

Préférentiellement, mais non limitativement, la fonction g est du type polynomiale (voir figure 6), les coefficients du polynôme étant fonction du type de faisceau 20 de rayonnement de chauffage. Le degré du polynôme peut être quelconque (plus le rapport rO/Δ est grand, plus l'utilisation d'un polynôme de degré élevé est nécessaire pour obtenir une bonne précision), par exemple 5, 4 ou 3.

Cette approximation g peut être ainsi faite, par exemple, grâce une formule du type (polynôme de degré 3) :

où l e quadruplet (α, β, γ, δ) est fonction d u type de fa isceau d e rayonnement de chauffage, Δ étant exprimé en μιτι et rO en mm.

Par exemple, lorsque le faisceau 20 de rayonnement de chauffage est du type gaussien, et comme le montre la figure 6, g est donné par la formule :

Δ

(o,227 - <p min 3 + 57,856 - φ^ 2 + 5688,2 - φ^ + 20862θ) rO 100 Selon un autre exemple, lorsque le faisceau 20 de rayonnement de chauffage est du type uniforme :

Δ/rO = (0,0032 cp min 3 + 0,7405 (p min 2 + 64,894 cp min + 2163,3) pour (1,68<r 0 /A<10)

Δ/rO = (6E-05 (p min 4 + 0,0196 (p min 3 + 2,2587 cp min 2 + 125,58 (p min + 3046) pour (1,68<Γο/Δ<20)

Δ/rO = (2E-06 cp min 5 + 0,0007 (p min 4 + 0,0947 cp min 3 + 6,8299 (p min 2

+ 261,57 (p min + 4627,7)

pour (1,68<r 0 /A<100)

La détermination de la fonction g approximative d'une des courbes de la figure 6 est effectuée lors d'une étape préliminaire au déroulement du procédé (par exemple avant l'étape S1), mais ne correspond pas à une étape de calibration par rapport à l'étalon comme dans l'art antérieur.

En effet, les courbes de la figure 4 sont obtenues numériquement à partir de la relation (E1), et les courbes de la figure 6, reprenant les valeurs numériques de (pmin, sont, comme on l'a vu, indépendantes des caractéristiques du matériau de l'étalon 1.

La réalisation des courbes de la figure 4, de celles de la figure 6 et la détermination de g par interpolation peuvent être réalisées par des moyens classiques de traitement et de calcul, par exemple mais pas nécessairement, le processeur 4.

Après avoir décrit ci-dessus l'étape préliminaire de détermination de g, on reprend le cours de la description d'un exemple d'un procédé selon l'invention.

Une fois qu'il a déterminé expérimentalement (pmin, lors de l'étape S4, grâce à la pluralité de déphasages φ sur l'étalon 1, le processeur 4 peut donc ensuite déterminer, lors de l'étape S5, le rayon rO par une formule du type :

rO = A/g((p min ). Avec les exemples précédents, lorsque le faisceau 20 de rayonnement de chauffage est du type gaussien , le processeur 4 détermine, lors de l'étape S5, le rayon rO, en mm, par la formule :

r0 = 100 - Δ /(θ,227 · f), 3 + 57,856 · f), 2 + 5688,2 · Φηώι + 20862θ)

où Δ est l'épaisseur de l'étalon 1 , en μιτι.

De même, lorsque le faisceau de rayonnement de chauffage est du type uniforme, l e processeur 4 détermine le rayon rO, en mm , par l a formule :

rO = Δ/(0,0032 cp min 3 + 0,7405 (p min 2 + 64,894 cp min + 2163,3) pour (1 ,68<r 0 /A<10) ;

rO = Δ/(6Ε-05 (p min 4 + 0,0196 (p min 3 + 2,2587 cp min 2 + 125,58 (p min + 3046) pour (1 ,68<r 0 /A<20) ; et

rO = Δ/(2Ε-06 cp min 5 + 0,0007 cp min 4 + 0,0947 cp min 3 + 6,8299 cp min 2

+ 261 ,57 (p min + 4627,7)

pour (1 ,68<r 0 /A<100)

où Δ est l'épaisseur de l'étalon 1 , en μιτι.

Les figures 7 montrent que des résultats de simulation de déphasages pour un étalon 1 , avec une diffusivité thermique a=10-5 m 2 /s et une épaisseur Δ de 300 μιτι, pour différents rapports de rO/Δ.

On constate sur les figures 7 que dans le cas d'un rapport précité égal à 1 (figure 7(a)), il n'existe pas de minimum pour les coefficients de sensibilité Xcp,kc et Xcp,ccpc. L'apparition d'extrema indépendants de l a diffusivité commence à partir du rapport ΓΟ/Δ¾1 ,5 (figure 7(b)). Lorsque la valeur du rapport rO/Δ continue d'augmenter, on perd la sensibil ité d u m in imum par rapport à l 'épaisseur de la couche, et quand le rayon rO devient cent fois plus grand que l'épaisseur Δ (figure 7(f)), l'extraction du minimum devient quasi impossible. Par conséquent, on a la relation

1,5 · Δ≤ ΓΟ≤ 20 · Δ .

Comme le montrent les figures 9, des mesures ont été effectuées pour : - des étalons en forme de tôles d'acier inoxydable d'épaisseurs comprises entre 100 et 400 μηη (figure 9A) ;

- un étalon en forme de plaque de titane, d'épaisseur égale à 1 ,3mm (r0=2,07mm) (figure 9B) ; et

- un étalon en forme de plaque de tungstène, d'épaisseur égale à 1 mm (r0=2,07mm) (figure 9C).

Les zones de fréquences d'excitation trop élevées ne doivent bien entendu pas être prises en compte.

Dans tous les cas des figures 9, la précision obtenue sur la mesure du rayon rO est comprise entre 2% et 1 0% , avec une valeur comprise généralement autour de 5%.