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Title:
CONTROL OF A HIGH-TEMPERATURE ELECTROLYZER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/059404
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a process for controlling a high-temperature electrolyzer, the stack(s) of cells of which are positioned in a chamber that is preheated to a high temperature and that is thermally insulated, the electrolyzer being connected to a source of electrical energy for the powering thereof in order to carry out an electrolysis reaction, the process comprising: the monitoring (E41) of the power supplied by the energy source; the deviation (E41) upstream of the electrolyzer of a portion of the power supplied by the energy source for the heating of the stack(s) of cells, when the value of the power supplied becomes lower than a previously determined limit value; no deviation otherwise. The invention also relates to a process for producing hydrogen or syngas that incorporates the above control process, a control system using the above control process and a hydrogen production system using the corresponding hydrogen production process.

Inventors:
PETIPAS FLORIANE (DE)
BRISSE ANNABELLE (FR)
BOUALLOU CHAKIB (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052678
Publication Date:
April 30, 2015
Filing Date:
October 22, 2014
Export Citation:
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Assignee:
ELECTRICITE DE FRANCE (FR)
International Classes:
C25B9/00; C25B15/02; H01M8/04
Domestic Patent References:
WO2012153230A12012-11-15
Foreign References:
US20100140102A12010-06-10
US20090325014A12009-12-31
DE102004045375A12006-03-23
Other References:
WANG Z ET AL: "Steam electrolysis performance of intermediate-temperature solid oxide electrolysis cell and efficiency of hydrogen production system at 300 Nm<3> h<-1>", INTERNATIONAL JOURNAL OF HYDROGEN ENERGY, ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS B.V., BARKING, GB, vol. 35, no. 10, 23 March 2010 (2010-03-23), pages 4451 - 4458, XP027028427, ISSN: 0360-3199, [retrieved on 20100424]
QUANDT K H ET AL: "Concept and design of a 3.5 MW pilot plant for high temperature electrolysis of water vapor", INTERNATIONAL JOURNAL OF HYDROGEN ENERGY, ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS B.V., BARKING, GB, vol. 11, no. 5, 1986, pages 309 - 315, XP025414067, ISSN: 0360-3199, [retrieved on 19860101], DOI: 10.1016/0360-3199(86)90149-7
CHRISTOPHER GRAVES ET AL: "Co-electrolysis of CO2 and H2O in solid oxide cells: Performance and durability", SOLID STATE IONICS, vol. 192, no. 1, 16 July 2010 (2010-07-16), pages 398 - 403, XP055066282, ISSN: 0167-2738, DOI: 10.1016/j.ssi.2010.06.014
S. DIETHELM ET AL: "Electrolysis and Co-Electrolysis Performance of SOE Short Stacks", FUEL CELLS, vol. 13, no. 4, 30 July 2013 (2013-07-30), pages 631 - 637, XP055126666, ISSN: 1615-6846, DOI: 10.1002/fuce.201200178
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé de pilotage d'un électrolyseur à haute température comprenant un ou plusieurs empilements de cellules, le ou les empilements de cellules étant disposés dans une enceinte préalablement chauffée à haute température et isolée thermiquement, l'électrolyseur étant relié à une source d'énergie électrique pour son alimentation en puissance afin de réaliser une réaction d'électrolyse, le procédé comprenant :

- la surveillance (E41 ) de la puissance fournie par la source d'énergie ;

la déviation (E42) en amont de l'électrolyseur d'une partie de la puissance fournie par la source d'énergie pour le chauffage du ou des empilements de cellules, lorsque la valeur de la puissance fournie devient inférieure à une valeur limite préalablement déterminée ;

- pas de déviation sinon.

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel la valeur limite préalablement déterminée est choisie comme la valeur de la puissance à laquelle apparaissent des gradients de température à l'intérieur de l'enceinte supérieurs à 50°C/cm en valeur absolue.

3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel les cellules de l'électrolyseur ayant une surface S, la distance entre l'entrée des gaz et la sortie des gaz dans une cellule étant L, la valeur limite Pmjn par cellule est choisie égale à :

min E(Tm1n ) - j(Tm1n ) - S ;

L AT

avec : min ( 1

2

E(T) = EN(T) + j(T) ASR ;

ArGu(T) R J f SC/2

EN(T) = 1 m

2 F 2 F lj - SC/2 j(T) =

2 F ASR ASR ' c (2T - Teau) (TeaU)

L - ΔΤ

A(T) = C (2T - Teau) + - J02 JH20 + \H(T) ;

J 2 sc où Teau la température de la vapeur d'eau entrant au niveau de la cathode ; ΔΤ le gradient de température maximal tolérable ; C la capacité thermique de l'hydrogène à pression constante ; C la capacité thermique de l'oxygène à pression constante ; Cp^Q la capacité thermique de l'eau à pression constante ; ΔΓΗ l'enthalpie de réaction de l'électrolyse de l'eau ; ArG° l'enthalpie libre de réaction de l'électrolyse ; SC le taux de conversion de l'eau en hydrogène ; ASR la résistance spécifique de surface de ou des empilements de cellules ; F la constante de Faraday et R la constante des gaz parfaits.

4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel la puissance déviée est obtenue par itération des équations suivantes jusqu'à convergence en considérant comme valeurs initiales PdéV,o = 0 et P = PSOurce :

avec EN (T) EN (T)

2 F 2 ASR S ASR 2 · ASR

Pm Psource " Pdév,m »

avec m > 0, m marquant le rang de l'itération.

5. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel, la distance entre l'entrée et la sortie des gaz dans une cellule étant L, la vapeur d'eau entrant du côté des cathodes étant à une température de Teau et ΔΤ représentant le gradient de température maximal tolérable, alors la valeur limite de la puissance en- deçà de laquelle la déviation est mise en place est égale à la puissance pour laquelle la température Tsortje des gaz en sortie du ou des empilements est égale à :

sortje = Teau " ΔΤ* L.

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel la source d'énergie est une source d'énergie intermittente et/ou fluctuante. 7. Procédé selon la revendication 6, dans lequel la source d'énergie est une source d'énergie renouvelable.

8. Procédé de production d'hydrogène ou de syngas comprenant les étapes de : - préchauffage (E1 ) à une haute température d'une enceinte isolée thermiquement dans laquelle le ou les empilements d'un électrolyseur à haute température sont disposés ;

alimentation (E2) de l'électrolyseur en puissance à partir d'une source d'énergie ;

- mise en circulation (E3) d'eau jusqu'aux cathodes de l'électrolyseur pour réaliser une réaction d'électrolyse ;

pilotage (E4) de l'électrolyseur selon le procédé de pilotage de l'une des revendications 1 à 7 ;

la récupération (E5) de l'oxygène généré par la réaction d'électrolyse au niveau des anodes ;

la récupération (E6) de l'hydrogène généré par la réaction d'électrolyse au niveau des cathodes et éventuellement du monoxyde de carbone dans le cas de la production de syngas. 9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel la haute température est comprise entre 300° C et 1000° C.

10. Système (1 ) de pilotage d'un électrolyseur à haute température comprenant un ou plusieurs empilements de cellules disposés dans une enceinte préalablement chauffée à une haute température, isolée thermiquement, l'électrolyseur étant alimenté par une source d'énergie, comprenant :

une chauffe (1 1 ) à relier à la source d'énergie pour son alimentation en puissance et à disposer au voisinage du ou des empilements de cellules pour le chauffage de celui-ci ou de ceux-ci ;

- un commutateur (12) à disposer entre la source d'énergie et la chauffe (1 1 ) pour la coupure ou le réglage de l'alimentation de celle-ci ;

un contrôleur (13) à relier à la source d'énergie pour le suivi de la puissance fournie par celle-ci et connecté au commutateur (12) pour la commande de celui-ci. 1 1 . Système (1 ) selon la revendication 10, dans lequel la chauffe (11 ) comprend une ou plusieurs résistances électriques disposées à l'intérieur du ou des empilements de cellules ou autour de ceux-ci. 12. Système (10) de production d'hydrogène ou de syngas comprenant :

un électrolyseur (2) à haute température ;

une source (3) d'énergie reliée à l'électrolyseur (2) pour l'alimentation de l'électrolyseur en puissance ;

une enceinte (4) isolée thermiquement dans laquelle le ou les empilements de cellules de l'électrolyseur sont disposés ; et

un système (1 ) de pilotage de l'électrolyseur alimenté par la source (3) d'énergie, selon la revendication 10 ou la revendication 1 1 .

Description:
Titre : Pilotage d'un électrolyseur à haute température

Domaine technique La présente demande concerne le domaine technique des électrolyseurs à haute température. Plus particulièrement, il est question du domaine technique des procédés de pilotage de tels électrolyseurs, en particulier pour la production d'hydrogène et ou du gaz de synthèse (aussi appelé syngas). Il est également question d'un système de pilotage de tels électrolyseurs et d'un système de production comprenant un tel système de pilotage.

État de la technique

L'hydrogène est considéré aujourd'hui comme une ressource énergétique prometteuse. Malheureusement, son application se heurte à des difficultés de production. En effet, les rendements de la production industrielle d'hydrogène, notamment à partir de l'eau moins polluant que la production à partir d'hydrocarbures, sont encore insatisfaisants.

Néanmoins, certaines méthodes sont encourageantes, comme l'électrolyse à haute température (HTE, d'après l'anglais « High-temperature electrolysis »). L'HTE consiste à électrolyser de la vapeur d'eau à une température de 500°C à 1 000°C grâce à l'apport d'énergie électrique à l'aide d'un électrolyseur à haute température. Un tel électrolyseur comprend une pluralité de cellules. Chaque cellule comprend une cathode poreuse et une anode poreuse, ainsi qu'un électrolyte imperméable aux gaz. L'électrolyte est disposé en contact avec la cathode et l'anode et entre celles-ci. Une tension est appliquée entre la cathode et l'anode. Un flux de vapeur d'eau est dirigé vers la cathode. La tension appliquée provoque le craquage de l'eau : l'eau est transformée en hydrogène et en oxygène. L'hydrogène est dégagé du côté de la cathode alors que l'oxygène est dégagé du côté de l'anode :

réduction à la cathode : 2 H + + 2 e " -> H 2 ;

oxydation à l'anode : 2 H 2 0 -> 0 2 + 4 HT + 4 e " ;

réaction globale : 2 H 2 0 -> 2 H 2 + 0 2 .

L'énergie globale nécessaire pour permettre cette réaction peut être apportée par l'énergie électrique provenant d'une source électrique telle qu'une centrale électrique et/ou par l'énergie thermique provenant d'une source de chaleur.

La réaction d'électrolyse en elle-même est une réaction endothermique. Ainsi, si l'apport en énergie électrique est insuffisant pour couvrir les besoins à la fois électriques et thermiques (via l'effet Joule ayant lieu à l'intérieur du ou des empilements de cellules), la réaction d'électrolyse va puiser de l'énergie thermique dans les gaz qui traversent les cellules, ce qui aboutit à une chute de température à l'intérieur de l'enceinte dans laquelle sont disposées les cellules : c'est le mode endothermique du fonctionnement.

Des solutions existent pour faire fonctionner un électrolyseur à haute température en mode endothermique. Par exemple le document WO2013/060869 décrit un procédé de gestion thermique d'un électrolyseur à haute température, dans lequel de l'énergie est emmagasinée par des moyens de stockage d'énergie lors d'une phase de fonctionnement exothermique de l'électrolyseur (c'est-à-dire que l'apport en énergie électrique est supérieur aux besoins de la réaction d'électrolyse), par exemple à 1 ,5 V, lorsque le prix de l'énergie électrique est bas, et dans lequel cette énergie emmagasinée est restituée sous forme de chaleur lors d'une phase de fonctionnement endothermique de l'électrolyseur, par exemple à 1 ,2 V, lorsque le prix de l'énergie électrique est élevé.

Cette solution est satisfaisante lorsque l'électrolyseur est relié à une source électrique qui produit suffisamment d'énergie. Le cycle mode exothermique/mode endothermique, c'est-à-dire la durée du mode exothermique et la durée du mode endothermique, est déterminé par l'opérateur qui peut par conséquent choisir les moyens de stockage adapté à ce cycle.

L'HTE en combinaison avec une source d'énergie électrique renouvelable, tel que l'éolien, l'hydrolien, le solaire, l'hydraulique, la géothermie, etc., pourrait permettre la production d'hydrogène à partir de sources d'énergie renouvelable. Malheureusement, les sources d'énergie électrique renouvelable sont généralement des sources intermittentes et/ou fluctuantes ne permettant pas une production d'électricité continue, constante et prédictible.

Par conséquent, le procédé du document WO2013/060869 ne peut être utilisé que partiellement dans un tel cas.

Par ailleurs, l'électrolyseur comprend des éléments qui sont sensibles aux gradients thermiques, c'est-à-dire à une différence de température entre deux points du ou des empilements de cellules. Une variation excessive de température entre différents points de l'électrolyseur peut détériorer ces éléments, voire conduire à leur destruction.

Ainsi, dans le cas où l'électrolyseur est alimenté par une source d'énergie électrique renouvelable, il est possible que l'énergie fournie soit extrêmement déficitaire. L'électrolyse puise alors l'énergie manquante dans l'environnement où elle a lieu, c'est-à-dire dans la chaleur emmagasinée dans l'enceinte, conduisant à l'apparition de gradients thermiques à l'intérieur de l'enceinte. Ces gradients thermiques peuvent aller au-delà de 50° C/cm.

Le document FR2921390 apporte une solution pour gérer les gradients thermiques dans le ou les empilements de cellules constituant les électrolyseurs à haute température. La solution choisie consiste à faire circuler de la vapeur d'eau à l'intérieur du ou des empilements de cellules via des conduits indépendants afin d'homogénéiser la température avant de la diriger vers les cathodes. En mode exothermique, la chaleur excédentaire est donc évacuée via une circulation de la vapeur d'eau ayant une température inférieure à la température des cellules. En mode endothermique, la chaleur déficitaire est apportée via une circulation de la vapeur d'eau ayant une température supérieure à la température des cellules. Cette solution ne peut être mise en place en mode endothermique que si une source de vapeur à très haute température est disponible.

Cette solution a pour inconvénient qu'elle nécessite de prévoir un circuit de fluide pour conduire la vapeur à travers les différentes cellules de l'électrolyseur. Ainsi, cette solution est architecturalement complexe. Par ailleurs, quand la puissance fournie par la source d'énergie est fortement déficitaire (mode endothermique), une source de chaleur à très haute température doit être disponible pour couvrir les besoins thermiques de la réaction.

Ainsi, les solutions de l'art antérieur nécessitent encore d'être améliorées afin de pouvoir proposer un procédé permettant de faire fonctionner un électrolyseur à haute température alimenté en électricité par une source d'énergie intermittente et notamment une source d'énergie renouvelable.

Présentation de l'invention

Comme il a été précisé ci-dessus, un objectif de la présente invention est de pallier au moins un inconvénient de l'art antérieur décrit ci-dessus.

Pour cela, la présente invention propose un procédé de pilotage d'un électrolyseur à haute température comprenant un ou plusieurs empilements de cellules, le ou les empilements de cellules étant disposés dans une enceinte préalablement chauffée à haute température et isolée thermiquement, l'électrolyseur étant relié à une source d 'énergie électrique pour son alimentation en puissance afin de réaliser une réaction d 'électrolyse, le procédé comprenant :

la surveillance de la puissance fournie par la source d 'énergie ;

la déviation en amont de l'électrolyseur d 'une partie de la puissance fournie par la source d 'énergie pour le chauffage du ou des empilements de cellules, lorsque la valeur de la puissance fournie devient inférieure à une valeur limite préalablement déterminée ;

pas de déviation sinon.

Grâce à un tel procédé, et comme il sera expliqué plus en détail ci-dessous, une partie de l'énergie apportée à l'électrolyseur est, dans certaines conditions, sous forme thermique et sa portion est directement dépendante de l'alimentation fournie par la source d'énergie. Ainsi, il est possible de faire fonctionner l'électrolyseur dans une large gamme de puissances.

D'autres caractéristiques optionnelles et non limitatives sont :

- la valeur limite préalablement déterminée est choisie comme la valeur de la puissance à laquelle apparaissent des gradients de température à l'intérieur de l'enceinte supérieurs en valeur absolue à 50° C/cm ;

les cellules de l'électrolyseur ayant une surface S, la distance entre l'entrée des gaz et la sortie des gaz dans une cellule étant L, la valeur limite P mjn par cellule est choisie égale à :

^min ~~ E(T " min ) · j(T m j n ) · S ,

L AT

avec . i mjn — i eau ,

E(T) = E N (T) + j(T) ASR ; c ^ Δ Γ 0° (Τ) R J f SC/ 2

EN CO = + In

N ' 2 F 2 F 1 - SC/ 2

A(T) E N (T)

j(T) =

A(T) + Δ Γ Η(Τ) ;

où T eau la température de la vapeur d 'eau entrant au niveau de la cathode ; ΔΤ le gradient de température maximal tolérable ; C Ph la capacité thermique de l'hydrogène à pression constante ; C la capacité thermique de l'oxygène à pression constante ; C p ^ Q la capacité thermique de l'eau à pression constante ; Δ Γ Η l'enthalpie de réaction de l'électrolyse de l'eau ; A r G° l'enthalpie libre de réaction de l'électrolyse ; SC le taux de conversion de l'eau en hydrogène ; ASR la résistance spécifique de surface de ou des empilements de cellules ; F la constante de Faraday et R la constante des gaz parfaits ;

la puissance déviée par cellule P dev peut être obtenue par itération des équations suivantes jusqu'à convergence en considérant comme valeurs initiales P d é V ,o = 0 et P 0 = sourœ, P étant la partie de la puissance appliquée à l'électrolyseur et Psourœ la puissance fournie par la source d'énergie électrique :

avec : ii m (T)

Pm Psource " Pdév,m »

avec m > 0 (m supérieur ou égale à 0) (m marquant le rang de l'itération) ;

- L étant la distance entre l'entrée et la sortie des gaz dans une cellules, la vapeur d'eau entrant du côté des cathodes étant à une température de T eau et ΔΤ représentant le gradient de température maximal tolérable, alors la valeur limite de la puissance en-deçà de laquelle la déviation est mise en place est égale à la puissance pour laquelle la température T sort j e des gaz en sortie du ou des empilements est égale à :

Tsortie T e au ~ ΔΤ * L ,

la source d'énergie électrique est une source d'énergie intermittente et/ou fluctuante ; et

la source d'énergie est une source d'énergie renouvelable.

L'invention propose également un procédé de production d'hydrogène ou de syngas comprenant les étapes de :

préchauffage à une haute température d'une enceinte isolée thermiquement dans laquelle le ou les empilements d'un électrolyseur à haute température sont disposés ;

alimentation de l'électrolyseur en puissance à partir d'une source d'énergie électrique ; mise en circulation d'eau jusqu'aux cathodes de l'électrolyseur pour réaliser une réaction d'électrolyse ;

pilotage de l'électrolyseur tel que décrit ci-dessus ;

la récupération de l'oxygène généré par la réaction d'électrolyse au niveau des anodes ;

la récupération de l'hydrogène généré par la réaction d'électrolyse au niveau des cathodes et éventuellement du monoxyde de carbone dans le cas de la production de syngas.

Puisque les gradients thermiques peuvent être évités même à très faible puissance, il est possible de faire fonctionner un électrolyseur à haute température alimenté par une source d'énergie renouvelable qui par essence est une source d'énergie intermittente et/ou fluctuante avec des périodes de production d'énergie faible et produire de l'hydrogène de préférence de manière écologique.

Cependant, la présente invention n'est pas limitée à la production d'hydrogène par une énergie renouvelable, et l'utilisation de tout type de centrale électrique quelle que soit sa filière pour l'alimentation de l'électrolyseur est également envisageable.

L'invention propose également un système de pilotage d'un électrolyseur à haute température comprenant un ou plusieurs empilements de cellules disposés dans une enceinte préalablement chauffée à une haute température, isolée thermiquement, l'électrolyseur étant alimenté par une source d'énergie, comprenant :

une chauffe à relier à la source d'énergie pour son alimentation en puissance et à disposer au voisinage du ou des empilements de cellules pour le chauffage de celui-ci ou de ceux-ci ;

- un commutateur à disposer entre la source d'énergie et la chauffe pour la coupure ou le réglage de l'alimentation de celle-ci ;

un contrôleur à relier à la source d'énergie pour le suivi de la puissance fournie par celle-ci et connecté au commutateur pour la commande de celui-ci.

Enfin, l'invention propose un système pour la production d'hydrogène ou de syngas comprenant :

un électrolyseur à haute température ;

une source d'énergie reliée à l'électrolyseur pour l'alimentation de l'électrolyseur en puissance ;

une enceinte isolée thermiquement dans laquelle le ou les empilements de cellules de l'électrolyseur sont disposés ; et un système de pilotage de l'électrolyseur tel que décrit ci-dessus.

Dessins D'autres objectifs, caractéristiques et avantages apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit en référence aux dessins donnés à titre illustratif et non limitatif, parmi lesquels :

la figure 1 est une illustration schématique d'un exemple de système de production d'hydrogène et/ou de syngas selon l'invention ;

- la figure 2 est une illustration schématique du système de la figure 1 avec le système de pilotage détaillé ;

la figure 3 est une illustration schématique et détaillée de l'électrolyseur à haute température utilisé dans le système de la figure 1 ;

la figure 4 est un diagramme représentant les étapes d'un exemple de procédé de pilotage selon l'invention ;

la figure 5 est un diagramme représentant de manière schématique les étapes d'un exemple de procédé de production d'hydrogène utilisant le procédé de pilotage de la figure 4 ;

la figure 6a est un graphe montrant la charge appliquée à l'électrolyseur et à la chaufferette électrique en fonction de la charge provenant de la source électrique ;

la figure 6b est un agrandissement de la figure 6a ; et

la figure 7 est un graphe montrant, en fonction de la charge provenant de la source électrique, le rendement sur PCS de l'électrolyseur, c'est-à-dire en prenant en compte les composants auxiliaires (notamment le chauffage de l'eau liquide de la température ambiante jusqu'à 800° C et la compression de l'hydrogène de la pression atmosphérique jusqu'à 30 bar) et la température moyenne de l'enceinte.

Description

Dans toute la description qui suit, il est fait mention de la puissance à apporter à un électrolyseur à haute température. Cependant, la puissance est parfois difficile à régler directement, c'est pourquoi il est parfois préférable de régler la tension ou le courant apporté aux bornes de l'électrolyseur. L'homme du métier n'éprouvera aucune difficulté à adapter l'enseignement de l'exposé suivant à un réglage de la tension ou du courant au lieu de la puissance. On comprendra alors que les modes de réalisation où la tension ou le courant apporté aux bornes de l'électrolyseur est pris en compte plutôt que la puissance font partie intégrante de la présente invention.

Par ailleurs, dans toute la description qui suit, les systèmes et les procédés sont décrits en relation avec la production d'hydrogène. Cependant, les systèmes et les procédés décrits permettent aussi la production de syngas par co-électrolyse. Cet objectif fait partie intégrante de la présente invention et l'homme du métier saura adapter la description ci-dessous à ce type de production, notamment en introduisant en entrée des cathodes de la vapeur d'eau mélangée à du dioxyde de carbone (C0 2 ), les gaz produits émanant des cathodes sont alors l'hydrogène et le monoxyde de carbone (CO).

Un système de production d'hydrogène selon l'invention est décrit ci-après en référence aux figures 1 à 3.

Ce système 10 de production d'hydrogène comprend un électrolyseur 2 à haute température, une source 3 d'énergie, une enceinte 4, et un système 1 de pilotage de l'électrolyseur. L'électrolyseur 2 comprend au moins un empilement 21 de cellules. Chaque cellule comprend une cathode 21 12 poreuse, une anode 21 1 1 poreuse et un électrolyte 21 13 disposé entre la cathode 21 12 et l'anode 21 1 1 et en contact avec celles-ci. La cathode 21 12, l'anode 21 1 1 et l'électrolyte 21 13 sont par exemple en métal ou en céramique, de préférence en céramique. Deux cellules sont séparées entre elles par une plaque bipolaire 212, encore appelée interconnecteur. L'interconnecteur 212 est conducteur d'électricité et comprend des canaux de circulation de fluide (non représentés sur les dessins).

L'électrolyseur comprend également des composants auxiliaires, parmi lesquels au moins un conduit 22 d'amenée de vapeur d'eau est prévu pour conduire de la vapeur d'eau jusque dans les canaux des interconnecteurs. Il est également prévu un conduit 23 d'évacuation et de collecte d'hydrogène pour extraire l'hydrogène formé au niveau des cathodes par l'électrolyse hors de celles-ci, et un conduit 24 d'évacuation d'oxygène pour conduire l'oxygène formé au niveau des anodes hors de celles-ci. D'autres composants auxiliaires sont également prévus, notamment une chauffe pour chauffer les gaz d'entrée (comprenant éventuellement un ou plusieurs échangeurs de chaleur), et sont connus de l'homme du métier ; ainsi ils ne sont pas décrits ici pour des raisons de concision.

La source 3 d'énergie est reliée à l'électrolyseur 2 à haute température pour son alimentation en puissance. La source 3 d'énergie est ici une source d'énergie électrique, par exemple choisie parmi : une éolienne, un ensemble d'éoliennes, une hydrolienne, un ensemble d'hydroliennes, un panneau solaire, un ensemble de panneaux solaires, une centrale géothermique, une centrale thermique, une centrale nucléaire, et une centrale hydraulique.

De préférence, la source 3 d'énergie est une source d'énergie électrique renouvelable. Par exemple, la source d'énergie est choisie parmi : une éolienne, un ensemble d'éoliennes, une hydrolienne, un ensemble d'hydroliennes, un panneau solaire, un ensemble de panneaux solaires, une centrale géothermique et une centrale hydraulique, sans que cette liste soit limitative.

L'enceinte 4 est formée d'un isolant thermique pouvant supporter de hautes températures, typiquement jusqu'à 1 000° C. Le ou les empilements de l'électrolyseur sont disposés à l'intérieur de cette enceinte pour minimiser les pertes thermiques. Une chauffe 1 1 peut être prévue pour le chauffage préalable de l'enceinte avant la mise en fonctionnement de l'électrolyseur.

Le système 1 de pilotage est relié à l'électrolyseur 2 et à la source 3 d'énergie. Le système 1 de pilotage comprend une chauffe 1 1 , un commutateur 12 et un contrôleur 13.

La chauffe 1 1 est reliée à la source 3 d'énergie pour sa propre alimentation en puissance et est disposée au voisinage du ou des empilements de cellules. La chauffe 1 1 permet le chauffage du ou des empilements de cellules de l'électrolyseur par effet Joule et plus particulièrement de chacune des cellules composant le ou les empilements.

La chauffe 1 1 peut être composée d'une ou de plusieurs résistances électriques disposées au sein de (par exemple intégrées aux interconnecteurs) ou autour du ou des empilements de cellules.

Le commutateur 12 est disposé entre la source 3 d'énergie et la chauffe 1 1 pour la coupure ou le réglage de l'alimentation de celle-ci.

Le contrôleur 13 est relié à la source 3 d'énergie pour le suivi de la puissance fournie par celle-ci et connecté au commutateur 12 pour la commande de celui-ci en fonction de la puissance fournie mesurée.

Un procédé de pilotage d'un électrolyseur à haute température dont le ou les empilements de cellules sont disposés dans une enceinte préalablement chauffée à une haute température, isolée thermiquement, l'électrolyseur étant relié à une source d'énergie pour son alimentation en puissance, est décrit ci-après en référence à la figure 4.

Ce procédé de pilotage peut être mis en œuvre par le système de pilotage décrit ci-dessus faisant partie par exemple d'un système de production d'hydrogène également décrit ci-dessus.

Le procédé de pilotage comprend :

la surveillance E41 de la puissance fournie par la source d'énergie ;

la déviation E42 en amont de l'électrolyseur d'une partie de la puissance fournie par la source d'énergie pour le chauffage du ou des empilements de cellules, lorsque la valeur de la puissance fournie devient inférieure à une valeur limite préalablement déterminée.

Ainsi, grâce à un tel procédé, une partie de l'énergie apportée à l'empilement ou aux empilements de cellules est, dans certaines conditions, sous forme thermique et sa portion est directement dépendante de l'alimentation reçue de la source d'énergie. Ceci permet de réguler la température au sein de l'enceinte et ainsi d'éviter les gradients thermiques de plus de 50° C/cm, de préférence de plus de 20° C/cm, encore de préférence de plus de 10° C/cm, toujours de préférence de plus de 5° C/cm, à l'intérieur de l'enceinte.

En effet, l'énergie globale nécessaire pour permettre la réaction d'électrolyse peut être apportée par l'énergie électrique provenant d'une source électrique telle qu'une centrale électrique et/ou par l'énergie thermique provenant d'une source de chaleur.

Par ailleurs, lorsque de l'énergie électrique est apportée à l'empilement ou aux empilements de cellules, une partie est dissipée par effet Joule au niveau du ou des empilements de cellules sous forme de chaleur, contribuant aux besoins thermiques de la réaction d'électrolyse.

Ainsi, il est possible de couvrir entièrement les besoins de la réaction par apport de la source électrique uniquement si l'énergie dissipée compense entièrement les besoins en énergie thermique.

Dans le cas où le ou les empilements de cellules de l'électrolyseur sont disposés dans une enceinte isolée thermiquement et préalablement chauffée, comme il est prévu ici, si l'énergie nécessaire à la réaction est seulement apportée par une source électrique, trois modes de fonctionnement peuvent être identifiés selon la puissance apportée : (a) le mode endothermique à faible puissance pour lequel l'énergie thermique dissipée par effet Joule est inférieure aux besoins thermiques de la réaction ;

(b) le mode thermoneutre pour lequel l'énergie thermique dissipée par effet Joule est égale à l'énergie thermique nécessaire à la réaction ; et

(c) le mode exothermique à forte puissance pour lequel l'énergie thermique dissipée par effet Joule est supérieure aux besoins thermiques de la réaction.

Dans le cas (b), la réaction d'électrolyse est en équilibre énergétique, il n'y a donc pas besoin d'autre apport d'énergie.

Dans le cas (a), la réaction d'électrolyse est déficitaire en énergie thermique, elle va donc consommer de l'énergie thermique disponible dans son environnement, c'est- à-dire la chaleur qui est disponible dans l'enceinte : il y a alors apparition de gradients thermiques à l'intérieur de l'enceinte.

Dans le cas (c), la réaction d'électrolyse est excédentaire en énergie thermique. Cet excédent va être évacué sous forme de chaleur provoquant des gradients thermiques à l'intérieur de l'enceinte.

Lorsque l'électrolyseur est relié à une source d'énergie renouvelable, le cas (a) est le plus préoccupant. En effet, pour résoudre le problème des gradients thermiques dans l'enceinte en mode exothermique, un dimensionnement de l'électrolyseur permet d'ajuster la puissance maximale de ce dernier avec la puissance maximale de la source d'énergie, ce qui permet de limiter les gradients thermiques qui y apparaîtraient alors.

Pour le mode endothermique, une partie de la puissance fournie par la source d'énergie est déviée pour le chauffage additionnel du ou des empilements de cellules de l'électrolyseur, lorsque la valeur de la puissance fournie devient inférieure à une valeur limite préalablement déterminée.

En fonction du gradient thermique maximal tolérable par les empilements de cellules (50° C/cm, voire plus bas : 20° C/cm ; 10° C/cm ou 5° C/cm), la valeur limite préalablement déterminée est avantageusement choisie comme la valeur de la puissance à fournir pour que les gradients thermiques présents à l'intérieur de l'enceinte demeurent inférieurs à ce gradient thermique maximal tolérable, c'est-à- dire inférieurs à 50° C/cm, de préférence inférieurs à 20° C/cm, encore de préférence inférieurs à 10° C/cm, toujours de préférence inférieurs à 5° C/cm, si la déviation n'était pas mise en œuvre. Cette puissance dépend de la configuration des empilements de cellules ainsi que des matériaux employés pour les éléments du ou des empilements. La partie déviée est fonction du gradient de température maximal tolérable et de la puissance fournie par la source d'énergie.

Par exemple, les cellules de l'électrolyseur ayant une surface S, la distance entre l'entrée des gaz et la sortie des gaz dans une cellule étant L, la valeur limite P mjn par cellule est choisie égale à :

^min ~~ E(T " min ) · j(T m j n ) · S ,

L - ΔΤ

avec T " min — " 'eau

E(T) = E N (T) + j(T) ASR ;

A r G SC/ 2

E N (T) =

2 F 1 - SC/ 2

A(T) E N (T)

j(T) =

2 F - ASR ASR

A(T) ;

où T eau la température de la vapeur d'eau entrant au niveau de la cathode ; ΔΤ le gradient de température maximal tolérable ; C la capacité thermique de l'hydrogène à pression constante ; C la capacité thermique de l'oxygène à pression constante ; C p ^ Q la capacité thermique de l'eau à pression constante ; Δ Γ Η l'enthalpie de réaction de l'électrolyse de l'eau ; A r G ° l'enthalpie libre de réaction de l'électrolyse ; SC le taux de conversion de l'eau en hydrogène ; ASR la résistance spécifique de surface de ou des empilements de cellules ; F la constante de Faraday et R la constante des gaz parfaits.

Les capacités thermiques à pression constante (C p ), l'enthalpie de réaction (Δ Γ Η) et l'enthalpie libre de réaction (A r G ° ) sont connues de tables de propriétés thermodynamiques.

Afin d'obtenir la valeur limite pour le ou les empilements de l'électrolyseur, il suffit de multiplier la valeur limite ci-dessus par le nombre de cellules.

Si la puissance apportée est contrôlée par le biais de la tension appliquée aux bornes de l'électrolyseur, la tension limite E[ jm est :

EN(Tmin ) + j(T m1n ) - ASR Lorsque la puissance fournie par la source d'énergie électrique est inférieure à cette puissance limite P m j n , une partie de la puissance est déviée pour que la température moyenne dans l'enceinte soit maintenue à T m j n .

La puissance déviée par cellule P dev peut être obtenue par itération des équations suivantes jusqu'à convergence en considérant comme valeurs initiales P d é V ,o = 0 et Po = Psourœ, P étant la puissance appliquée à l'électrolyseur et P SO urce la puissance provenant de la source électrique :

avec : ii m (T)

Pm Psource " Pdév,m »

avec m > 0, m marquant le rang de l'itération.

Là encore, afin d'obtenir la puissance déviée pour le ou les empilements de l'électrolyseur, il suffit de multiplier la puissance déviée ci-dessus par le nombre de cellules.

Afin de s'assurer que les gradients de température à l'intérieur de l'enceinte restent à des valeurs tolérables, il est possible de ne prendre en compte que la différence de températures entre les gaz en entrée du ou des empilements et les gaz en sortie du ou des empilements. En effet, les gradients de température apparaissent principalement au niveau du ou des empilements.

Ainsi, si la distance entre l'entrée et la sortie des gaz dans une cellule est L, la vapeur d'eau entrant du côté des cathodes étant à une température de T eau et si ΔΤ représente le gradient de température maximal tolérable, alors la valeur limite de la puissance, en-deçà de laquelle la déviation est mise en place, est égale à la puissance pour laquelle la température T sort j e des gaz en sortie du ou des empilements est égale à :

Tsortie T e au ~ ΔΤ * L.

La source d'énergie peut être une source d'énergie intermittente et/ou fluctuante. Une source d'énergie intermittente désigne une source dont la production d'énergie électrique est interrompue puis reprise par intervalles, c'est-à-dire que des périodes pendant lesquelles la production d'énergie est nulle alternent avec des périodes pendant lesquelles la production d'énergie n'est pas nulle. Une source d'énergie fluctuante désigne une source dont la production d'énergie électrique n'est pas fixée à une valeur constante. La source d'énergie intermittente et/ou fluctuante est de préférence une source d'énergie renouvelable. Ainsi, il est possible d'utiliser une énergie renouvelable pour alimenter l'électrolyseur. Des exemples de telles sources ont été donnés ci-dessus. Ceci est possible grâce au procédé de pilotage qui permet de suivre la production d'énergie de ces sources d'énergie qui peut parfois descendre très bas.

Le procédé de pilotage que l'on vient de décrire peut être utilisé dans un procédé de production d'hydrogène. Un tel exemple est illustré par la figure 5 et comprend les étapes de :

préchauffage E1 à une haute température de l'enceinte isolée thermiquement dans laquelle le ou les empilements de cellules d'un électrolyseur à haute température sont disposés ;

alimentation E2 de l'électrolyseur en puissance à partir d'une source d'énergie ;

mise en circulation E3 de vapeur d'eau jusqu'aux cathodes de l'électrolyseur pour réaliser une réaction d'électrolyse ;

pilotage E4 de l'électrolyseur tel que décrit ci-dessus ;

la récupération E5 de l'oxygène généré par la réaction d'électrolyse au niveau de l'anode ;

la récupération E6 de l'hydrogène généré par la réaction d'électrolyse et de la vapeur d'eau non consommée au niveau de la cathode.

Avantageusement, l'enceinte est préalablement chauffée à une température comprise entre 300° C et 1000° C, de préférence entre 500° C et 1000° C, encore de préférence entre 700° C et 900° C, toujours de préférence autour de la température de la vapeur d'eau entrante. Quand les cellules (i.e. cathodes, anodes et électrolytes) sont en céramique, la température à laquelle l'enceinte est chauffée est de préférence entre 500° C et 1000° C, encore de préférence entre 700° C et 900° C, toujours de préférence autour de la température de la vapeur d'eau entrante.

La température de la vapeur d'eau est typiquement comprise entre 300° C et 1000° C, préférentiellement entre 500° C et 1000° C, encore préférentiellement entre 700° C et 900° C. Quand les cellules sont en céramique, la température de la vapeur d'eau est de préférence entre 500° C et 1000° C, encore de préférence entre 700° C et 900° C.

Exemple Dans l'exemple suivant, le procédé est décrit par rapport à la tension appliquée aux bornes de l'électrolyseur. L'enceinte est préalablement chauffée à 800° C. L'électrolyseur à haute température utilisé comprend des résistances électriques comme chauffe. La vapeur d'eau apportée aux cathodes est à 800° C. Le gradient thermique maximum tolérable entre l'entrée et la sortie de chaque cellule est de 10° C/cm en valeur absolue. Chaque cellule est de forme carrée avec un côté de 10 cm et une résistance spécifique de 0,5 O.cm 2 (ohm centimètre carré).

Ainsi, la température des gaz à la sortie des cellules est limitée à 800 ± 100° C (100° C est le gradient thermique maximal tolérable d'un côté à un autre opposé d'une cellule), ce qui permettrait un fonctionnement de l'électrolyseur à une tension de 1 ,29 ± 0,03 V si le procédé de pilotage n'était pas mis en œuvre. L'électrolyseur est dimensionné de manière à ce que la tension maximale soit égale à 1 ,32 V, ce qui correspond à une puissance maximale fournie par la source de 1 10 Watt. La valeur limite de la tension est fixée à 1 ,25 V.

En-deçà de cette valeur, une partie de la puissance fournie par la source d'énergie électrique est déviée vers les résistances électriques pour maintenir la température des gaz de sortie à 700° C ; ce qui permet de s'assurer que les gradients de température à l'intérieur d'une cellule demeurent inférieurs à 10° C/cm.

La répartition entre la partie de la puissance apportée à l'électrolyseur pour la réaction d'électrolyse et la partie de la puissance déviée vers les chaufferettes électriques est donnée par les figures 6a et 6b dont certaines valeurs sont reproduites dans le tableau 1 ci-dessous.

Puissance fournie Puissance fournie Partie de la Partie de la par la source (W) par la source (%*) puissance fournie puissance fournie à aux empilements la chauffe (%*)

(% * )

0 0 0 0

1 1 10 7,94 2,06

22 20 16,75 3,25

33 30 26,44 3,56

44 40 36,98 3,02

55 50 48,40 1 ,60

66 60 60 0 77 70 70 0

88 80 80 0

99 90 90 0

1 10 100 100 0

Tableau 1 : Répartition de la puissance fournie par la source d'énergie entre les empilements et la chauffe (* les pourcentages sont donnés par rapport à la puissance maximale fournie par la source, soit 1 10 W)

Un tel pilotage de l'électrolyseur n'a pas d'impact sur le rendement du système de production d'hydrogène dans son ensemble, comme illustré sur la figure 7, si l'on considère que le rendement des résistances électriques, placées dans l'enceinte, est de 100%. En effet, la figure 7 montre que le rendement du système est proche de 91 ,8% sur PCS (pouvoir calorifique supérieur) sur toute la plage de fonctionnement avec le chauffage électrique apporté par les résistances électriques.

Par ailleurs, la gamme de puissance dans laquelle l'électrolyseur peut fonctionner est étendue à 3-100% de la puissance maximale de l'électrolyseur, correspondant à un fonctionnement possible de l'électrolyseur à une tension comprise entre 1 V et 1 ,32 V .