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Title:
CONTROL OF VARROA (BEE PARASITE) WITH A CHITOSAN-BASED BIOGEL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/057261
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a novel composition of a homogeneous, odourless biogel based on chitosan contained in a slightly alkaline aqueous solution, pH below 5.8, in order to control the bee parasite varroa. The amount of chitosan in the composition is between 0.5% and 3% with a molecular weight of between 150 and 180 kDa, said composition being in the form of a gel and homogeneous at ambient temperature. The subject matter of the invention is also a composition as previously described, characterized in that it can be produced by means of a process comprising at least the following steps: - dissolving the chitosan in water by adding acid such as a weak acid, said weak acid advantageously being chosen from the group consisting of acetic acid, glycolic acid, lactic acid and glutamic acid, and mixtures thereof, and - re-adjusting the pH, preferably at ambient temperature, so as to obtain a gelled solution having a pH above 4.5.

Inventors:
LARIBI KHALED (DZ)
LARIBI-HABCHI HASSIBA (DZ)
Application Number:
PCT/DZ2018/050007
Publication Date:
March 28, 2019
Filing Date:
September 23, 2018
Export Citation:
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Assignee:
LARIBI KHALED (DZ)
LARIBI HABCHI HASSIBA (DZ)
International Classes:
A01N65/00; A01K51/00; C08B37/08
Domestic Patent References:
WO2014038620A12014-03-13
Foreign References:
CN202154500U2012-03-07
DE102014103268A12015-09-17
JP2009051783A2009-03-12
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Claims:
Revendications

1. Procédé de lutte contre varroa par contact utilisant une composition homogène de chitosane contenant dans une solution aqueuse légèrement alcaline, caractérisé en ce que le procédé comprend les étapes de

* mise en place de la composition dans la ruche

* dépôt d'une quantité de chitosane de la composition comprise entre 0,5 et 5 g/ jour et par ruche pendant une durée comprise entre 1 et 20 jours et deux fois par an.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la quantité de chitosane est comprise entre 0,5 et 5g/ jour par ruche.

3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la quantité de chitosane est comprise entre 1 et 4g/ jour par ruche.

4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la quantité de chitosane est comprise entre 1,5 et 3g/ jour par ruche.

5. Procédé selon la revendication 1 à 4, caractérisé en ce que la durée de contact du chitosane est comprise entre 1 et 20 jours.

6. Procédé selon la revendication 1 à 4, caractérisé en ce que la durée de contact du chitosane est comprise entre 1 et 08 jours.

7. Procédé selon la revendication 1 à 4, caractérisé en ce que la composition comprend le chitosane de la chitine des champignons marins, les carapaces de crabs, carapaces de crevettes blanches, carapaces de crevettes rouges , carapaces de langoustines, plume de calamar, plume de sépia seules ou en mélange.

8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'acide organique faible est choisi parmi l'acide citrique, l'acide formique, l'acide oxalique, l'acide lactique, l'acide caprylique, l'acide propionique, l'acide valérique, l'acide butyrique,l' acide acétique, l'acide borique, l'acide ascorbique, l'acide carboxylique, l'acide sulfonique, l'acide malique ou l'acide tartrique.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la composition est susceptible d'être préparée selon les étapes suivantes :

- la dissolution du chitosane dans l'eau par ajout d'acide tel qu'un acide faible pour obtenir une composition gélifiante homogène dans une solution légèrement alcaline, pH inférieur à 5,8 et un poids moléculaire moyen compris entre 150 et 180 KDa.

- le réajustement de pH, de préférence à température ambiante pour obtenir une composition présentant un pH compris entre 4,5 et 5,8.

10. Procédé selon la revendication8 à 9, caractérisé en ce que le chitosane a un degé d'acétylation inférieur à 10%.

11. Procédé selon les revendications précédentes, caractérisé en ce que le chitosane de la composition présente une température de dégradation comprise entre 200 et 500 C°.

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications, caractérisé en ce que le chitosane de la composition présente une absorbance comprise entre 200 et 600 nm.

13. Procédé selon la revendication 8 à 9, caractérisé en ce que lors de l'étape de dissolution, l'acide est ajouté en une quantité strictement nécessaire à la dissolution du chitosane.

14. Méthode selon l'une quelconque de revendication 9 à 10, caractérisée en ce que la composition est mise en présence de chitosane pendant au moins 1 jour, et de préférence pendant au moins 3jours, et encore de préférence pendant au moins 5 jours.

Description:
Titre de l'invention

Lutte contre le varroa ( parasite des abeilles ) par un biogel à base de chitosane

Domaine technique auquel se rapporte l'invention

La présente invention concerne un procédé de lutte contre le Varroa, parasite des abeilles, notamment contre le Varroa destructor parasite de l'abeille Apis mellifera. Le Varroa, est un acarien parasite des abeilles adultes ainsi que les larves et des nymphes. Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est l'une des causes de la diminution du nombre d'abeilles d'où II est responsable de l'effondrement des colonies d'abeilles. Le cycle de reproduction du Varroa se déroule exclusivement dans le couvain. La prolifération peut être relativement rapide et une ruche peut se voir rapidement dépeuplée. De nombreuses méthodes permettant de lutter contre ce parasite ont déjà été mises en œuvre. L'invention concerne un procédé biologique de lutte contre les varroas qui présente une activité acaricide élevée et qui ne soit pas préjudiciable aux abeilles et aux produits de ruche (cire, miel ).

Etat de la technique antérieure

La majorité des compositions des médicaments antérieurs comprennent des substances à activité acaricide telles que des organophosphorés (Metraze), des acides organiques (acide oxalique , acide formique...), des analogues structuraux de certaines huiles essentielles dont le thymol, ainsi que les huiles essentielles dont l'huile de moutarde. Cependant ces solutions utilisées présentent à des degrés divers, des effets indésirables : résidus dans les cires et produits de la ruche, résistance du parasite à ces molécules, effets secondaires vis-à-vis des abeilles.

Des moyens de lutte biologique destinés à éviter les effets indésirables sont aujourd'hui proposés :

• L'usage d'une composition contenant un ou plusieurs terpènes comme le linalol permettant de tuer les varroas. Ces compositions sont préparées sous des formes compatibles avec l'évaporation, la vaporisation ou la fumigation.

• L'usage de bacilles ou de virus capables d'affaiblir les parasites de l'abeille, l'activité de ces virus n'est encore qu'hypothétique (complément alimentaire renforçant la résistance de l'abeille). Ce traitement ne permet pas une lutte directe contre le varroa.

• Nous avons également le Timovar où le thymol est la seule substance active mais dans la formulation comporte aussi de l'huile essentielle d'eucalyptus, du menthol et du camphre. Le mode d'action du thymol est mal connu mais il s'avérerait toxique par inhalation : les vapeurs des substances actives sont libérées pendant la durée du traitement et elles vont saturer l'air de la ruche et provoquer la mort des varroas présents sur les abeilles. La durée du traitement est de 6 à 8 semaines avec deux applications.

• Un autre traitement se présente sous forme de bande contenant un gel composé d'acide formique enveloppé dans un film plastique biodégradable (ecovio). Cette méthode apporte une grande efficacité. Les varroas sont atteints par l'acide formique au niveau du système respiratoire (inhibition de la respiration). La toxicité dépend des trois variables : la concentration, température et le temps d'exposition des varroas mais des perturbations du comportement des abeilles ont été décrites par plusieurs utilisateurs . L'acide formique est présent naturellement dans les miels. Cependant l'utilisation de l'acide formique pose la question d'un risque d'augmentation anormal de la teneur en acide formique des miels après traitement. Les reines sont affectées par la toxicité aiguë de l'acide formique avec un taux de mortalité de 5%.

• Nous avons également une composition pour lutter contre varroa consistant en une émulsion aqueuse d'huile de moutarde.

Cependant, les compositions citées dans ces spécialités présentent l'inconvénient de ne pas permettre une action prolongée dans le temps. De plus, les produits de synthèse tels que le thymol, a un effet négatif sur la santé des abeilles. Il a ainsi été démontré qu'une abeille exposée pendant plusieurs semaines à des vapeurs de Thymol est neuf fois plus sensible aux pesticides que les abeilles non exposées.

But de l'invention

Le but de l'invention est de décrire un nouveau procédé biologique contre le varroa qui consiste à mettre au point une composition biologique de lutte contre le varroa par contact composé d'un mélange acide organique faible et le chitosane afin de pallier les inconvénients précités.

En particulier, on propose selon l'invention un procédé biologique afin d'éliminer le parasite varroa sans impact néfaste sur l'abeille ni sur les produits de la ruche (cire, miel ...).

De préférence, le chitosane comprend un degré d'acétylation (DA) compris entre 0 et 15 %. Le degré d'acétylation est le rapport du nombre d'unités N-acétyl- glucosamine sur le nombre de monomères totaux. Le degré d'acétylation du chitosane est déterminé par titration potentiométrique qui consiste à déterminer le degré d'acétylation du chitosane par titration des groupes aminés.

De manière surprenante, une poudre ayant une granulométrie inférieure à 150 microns permet d'obtenir un effet très important et très rapide sur la dissolution du chitosane. Cet effet est particulièrement marqué lorsque la granulométrie est inférieure à 100 microns.

Présentation de la molécule d'invention

L'invention concerne un procédé de lutte contre le varroa par contact en utilisant une composition comprenant un mélange d'acide organique dilué entre 5 et 20% et un bioplymére , chitosane extrait d'une biomasse marine afin de préparer un biogel, qui comprend les étapes de :

• Mise en place de la composition dans la ruche

• Utilisation d'une quantité du polymère comprise entre 0,5 et 3 g /jour et par ruche pendant une durée de là 8 jours pour une période de 2 à 4 fois / an.

Dans un mode de réalisation, la biomasse marine utilisée pour l'extraction du polymère est choisie pour la disponibilité et le rendement d'extraction parmi les biomasses marines biodégradables telles que les champignons marins, les carapaces de crabs, carapaces de crevettes blanches, carapaces de crevettes rouges , carapaces de langoustines, mélange de carapaces de crevettes blanches et rouges, mélange de carapaces de crevettes blanches et carapaces de crabs, mélange de carapaces rouges et carapaces de crabs, mélange de carapaces de crevettes et carapaces de langoustines, mélange de carapaces de crabs et carapaces de langoustines, plumes de calamar, plumes de sépia et mélange de plumes de calamar et sépia.

La quantité de biomasse en matière sèche peut atteindre entre 5 et 25kg pour produire entre 30 et 70 g de poudre du polymère chitosane.

Dans un mode de réalisation, la composition comprend en outre une solution d'acide organique diluée afin d'assurer la solubilité et la gélification du chitosane ; l'acide organique est choisi parmi les acides organiques acide citrique, acide formique, acide oxalique, acide lactique, acide caprylique, acide propionique, acide valérique, acide butyrique, acide acétique, acide borique, acide ascorbique, acide carboxylique, acide sulfonique, acide malique, acide tartrique.

De préférence les acides organiques sont choisis parmi l'acide formique, acide caprylique, acide ascorbique, acide oxalique, acide acétique, acide oxalique, acide lactique, acide tartrique.

Le traitement de la biomasse marine choisie avant l'extraction a lieu avantageusement à une température de 50 - 200°C.

Dans le cas où la biomasse marine choisie est riche en sels minéraux, lipides et protéines, on procède à un broyage par voie mécanique de façon à avoir un polymère plus facile à solubiliser.

Si on désire avoir une composition selon l'invention est caractérisée en ce que les produits déposés génèrent une difficulté de repérage pour les parasites (varroas) sans gêne pour les abeilles.

Polymère purifié avec un degré de solubilité important, on effectue un traitement de déminéralisation et de déprotéinisation dans des conditions acides et basiques sous agitation continue durant une période de 10 à 72h.

Mode de réalisation de l'invention Le procédé d'invention convient exceptionnellement bien à une application dans la lutte biologique.

• La composition selon l'invention est caractérisée en ce que le biogel déposé dans la ruche n'entraîne pas la présence de résidus indésirables dans les cires ou les produits de la ruche.

• La composition selon l'invention est caractérisée en ce que le biogel formé et déposé génère une difficulté de repérage pour les parasites (varroas) sans gêne pour les abeilles.

• Dans un autre mode de réalisation, le biogel permet à l'abeille par contact direct en rentrant dans la ruche de se débarrasser du varroa.

• Dans un mode de réalisation le ratio en poids entre le mélange de la solution d'acide organique et le chitosane est compris entre 0,5:40, 1,5:70 et 5:100, de préférence entre 0,5:40 et 3:60.

L'invention sera maintenant sera maintenant illustré avec plus de détail :

Un rucher de type "conventionnel", un rucher de type "traitement " et un rucher de type témoin sont sélectionnés. On entend par rucher de type conventionnel un rucher traité avec des médicaments conventionnels, notamment de la metraze de synthèse. On entend par rucher traitement un rucher traité par la composition selon l'invention pendant

Les mois de printemps et automne pour une durée comprise entre 1 à 20 jours. On entend par un rucher témoin, un rucher non traité (naturel).

Douze ruches estimées équivalentes (même âge des reines et même nombre de cadres de couvain initial) sont retenues : 03 ruches tirées au sort sont soumises aux traitements avec biogels, 03 autres servent de ruches témoins (sans traitement), 03 traitées avec l'huile de moutarde et les 03 dernières sont soumises à un traitement conventionnel avec la metraze.

Résultats obtenus

Les résultats sont illustrés dans le tableau suivant :

Type de ruche Type de traitement Nombre de varroa Observations

éliminé

Ruches Amétraze de 300 520 d'abeilles mortes « conventionnelles » synthèse (1/3 de ruche) +

Présence du produit dans les produits de la ruche

Ruches Composition 200 Sans aucun effet « traitement » d'invention néfaste ni sur l'abeille ni sur les produits de la ruche Ruches traitées Huile de moutarde 140 50 abeilles mortes avec perturbation du comportement des abeilles

Ruches Témoins Sans aucun 0 2/3 des abeilles de la traitement ruches mortes