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Title:
CONTROLLABLE LOW PROTON SOURCE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2001/069841
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a controllable low proton source with predetermined wavelength. The invention is characterised in that said source comprises a solid material (10) wherein are implanted in diluted concentration luminescent elements (11) at said predetermined wavelength, a device (20) exciting said luminescent elements, and a probe (30) designed to capture, by near-field coupling, at least a photon emitted by one of the luminescent elements. The invention is applicable to optical telecommunications.

Inventors:
DE FORNEL FREDERIQUE (FR)
FAVENNEC PIERRE-NOEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2001/000402
Publication Date:
September 20, 2001
Filing Date:
February 12, 2001
Export Citation:
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Assignee:
FRANCE TELECOM (FR)
FORNEL FREDERIQUE DE (FR)
FAVENNEC PIERRE N (FR)
International Classes:
G02F2/02; H01S3/06; H01S3/16; H04L9/08; (IPC1-7): H04L9/08
Domestic Patent References:
WO1998011457A21998-03-19
WO1997044936A11997-11-27
Foreign References:
US5675648A1997-10-07
Other References:
LAPORTA P ET AL: "10 KHZ-LINEWIDTH DIODE-PUMPED ER: YB: GLASS LASER", ELECTRONICS LETTERS,GB,IEE STEVENAGE, vol. 28, no. 22, 22 October 1992 (1992-10-22), pages 2067 - 2069, XP000320718, ISSN: 0013-5194
Attorney, Agent or Firm:
Lemoyne, Didier (rue du Général Leclerc Issy Moulineaux Cedex 9, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Source à peu de photons commandable et à longueur d'onde prédéterminée, caractérisée en ce que ladite source comprend un matériau solide (10) dans lequel sont implantés en concentration diluée des éléments luminescents (11) à ladite longueur d'onde prédéterminée, un dispositif (20) d'excitation desdits éléments luminescents, et une sonde (30) apte à capturer, par couplage en champ proche, au moins un photon émis par un des éléments luminescents.
2. Source selon la revendications 1, caractérisée en ce que la concentration surfacique des éléments luminescents dans le matériau solide est inférieure à 10 par um2.
3. Source selon la revendication 2, caractérisée en ce que la concentration surfacique est inférieure à 1 par um2 pour une à photon unique.
4. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le photon capturé par ladite sonde (30) est émis dans t'espace libre.
5. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'une fibre optique (40) est couplée à ladite sonde (30) pour le transport du photon capturé.
6. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ledit élément luminescent est un ion de terre rare.
7. Source selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite terre rare est choisie dans la liste constituée par !'erbium, le praséodyme, le néodyme, et l'ytterbium.
8. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ledit élément luminescent est de l'uranium.
9. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ledit élément luminescent est une molécule organique.
10. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que ledit matériau solide (10) est un isolant électrique.
11. Source selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit isolant électrique est choisi dans la liste constituée par la silice, I'alumine, un nitrure, un polymère, un verre, un cristal fluoré, un solgel.
12. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que ledit matériau solide (10) est un semi conducteur.
13. Source selon la revendication 12, caractérisée en ce que ledit semiconducteur est choisi dans la liste constituée par le silicium amorphe, le silicium polycristallin, ainsi que par GaN, GaAs, GaP, GaSb, InP et leurs dérivés.
14. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de contrôle de la capture par la sonde (30) du photon émis.
15. Source selon la revendication 14, caractérisée en ce que lesdits moyens de contrôle sont des moyens de contrôle de la distance entre la sonde (30) et l'élément luminescent.
16. Source selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisée en ce que ladite sonde (30) est formée par une pointe effilée (31) de taille inférieure à 1, um.
17. Source selon la revendication 16, caractérisée en ce que ladite pointe effilée (31) est en un matériau diélectrique ou semiconducteur.
18. Source selon la revendication 16, caractérisée en ce que ladite pointe effilée (31) est en carbone ou en silicium.
19. Source selon l'une quelconque des revendications 16 à 18, caractérisée en ce que ladite pointe effilée (31) est constituée par l'extrémité d'une fibre optique.
Description:
SOURCE A PEU DE PHOTONS COMMANDABLE La présente invention concerne une source à peu de photons commandable et à longueur d'onde prédéterminée.

L'invention trouve une application particulièrement avantageuse dans le domaine des télécommunications optiques, notamment les télécommunications à faible distance et privatives de haute sécurité.

Dans la suite de ce mémoire, on entendra par l'expression « source à peu de photons » un source lumineuse susceptible d'émettre un photon unique ou quelques photons D'une manière générale, les télécommunications optiques classiques mettent en oeuvre des équipements qui, comme les sources laser, sont prévus pour permettre l'utilisation de photons en grande concentration, ceci afin d'obtenir une puissance lumineuse maximale et la distance de communication la plus grande.

Cependant, des travaux sont actuellement menés en direction de systèmes de communications optiques à très faible flux de photons, allant mme jusqu'à des systèmes à photon unique (voir les articles de J. P.

Goedgebuer, L. Larger et D. Delorme, Phys. Rev. Lett., 82, 8,1656,1999 et de A. Muller, H. Zbinden et N. Gisin, Europhys. Lett., 33,335,1995). En effet, ces dispositifs à peu de photons sont particulièrement recherchés pour l'étude de la cryptographie quantique, laquelle repose sur les modifications de signature des photons lorsqu'ils sont détectés, en vertu du principe d'incertitude d'Eisenberg. II faut alors pouvoir manipuler et identifier des photons uniques et, par conséquent, de disposer de véritables sources à un photon ou d'atténuer des flux de photons et de travailler sur des statistiques.

Les sources à peu de photons étudiées aujourd'hui partent généralement de structures relativement compliquées : structures complexes III-V en microcavités ou molécules chromophores très diluées. Mais, en tout état de cause, ces systèmes connus ne conduisent pas à des sources à peu de photons qui seraient utilisables en télécommunications optiques en vue du déploiement de la cryptographie quantique.

Aussi, le problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est de proposer une source à peu de photons commandable et à

longueur d'onde prédéterminée, qui présenterait une structure simple, dont le débit serait faible et commandable, et qui pourrait fonctionner à la température ambiante à des longueurs d'onde intéressantes pour les télécommunications optiques sur fibre, notamment dans le proche infrarouge autour de 1,5 um.

La solution au problème technique posé consiste, selon la présente invention, en ce que ladite source comprend un matériau solide dans lequel sont implantés en concentration diluée des éléments luminescents à ladite longueur d'onde prédéterminée, un dispositif d'excitation desdits éléments luminescents, et une sonde apte à capturer, par couplage en champ proche, au moins un photon émis par un des éléments luminescents.

Ainsi, dans la source conforme à l'invention, les photons sont émis par les éléments luminescents implantés dans le matériau solide en quantité connue et contrôlée en fonction de la concentration recherchée. Puis, ils sont capturés par la sonde selon des processus physiques liés à l'optique de champ proche.

Pour obtenir un source à peu de photons conforme à l'invention, on prévoit que la concentration surfacique des éléments luminescents dans le matériau solide est inférieure à 10 par um2. Plus particulièrement, la concentration surfacique est inférieure à 1 par um2 pour une source à photon unique.

La source à peu de photons commandable, objet de l'invention, permet donc de réaliser des communications totalement sécurisées par la cryptographie quantique, que ce soit sur fibre ou sans fil dans t'espace libre.

Dans le premier cas, le photon capturé par ladite sonde est émis dans t'espace libre, puis détecté par des transducteurs optiques. Ce type de mise en oeuvre convient à des communications à courtes distances, de l'ordre de quelques dizaines de mètres. Dans le deuxième cas, une fibre optique est couplée à ladite sonde pour le transport du photon capturé, jusqu'à un dispositif de détection. Ce mode de réalisation permet des communications sur des sites plus étendus, de 20 km de rayon maximum, ou dans des immeubles d'affaires par exemple.

De manière avantageuse, l'élément luminescent est un ion de terre rare notamment pris dans la liste constituée par l'erbium, le praséodyme, le néodyme et l'ytterbium. On choisira plus spécialement l'ion Er3+ dont la longueur d'onde d'émission située à 1,5 um est très largement utilisée dans

les télécommunications optiques sur fibre. Les ions erbium sont de préférence implantés sous concentration diluée dans un matériau solide présentant une grande bande d'énergie interdite, les isolants électriques en particulier, car il a été établi (Electronics Letters, 25,11,718,1989) que l'émission de 1'erbium à 1,5 um à la température ambiante est obtenue sous une excitation supérieure à 0,8 eV, ce qui impose des matériaux-hôtes dont la bande d'énergie interdite soit au moins égale à cette valeur.

De façon pratique, ladite sonde est formée par une pointe fine de taille inférieure à 1 um. A titre d'exemple, elle est constituée par l'extrémité d'une fibre optique, en verre ou en silice.

Enfin, la source à peu de photons selon l'invention présente l'avantage de pouvoir tre commandée. A cet effet, il est prévu qu'elle comprend des moyens de contrôle de la capture par la sonde du photon émis. Ces moyens peuvent tre de moyens de contrôle de la distance entre la sonde et l'élément luminescent.

En conclusion, la source à peu de photons commandable, objet de l'invention, ouvre la voie à des systèmes de communications optiques quantiques sur fibre ou sans fil, à faibles distances et hautement sécurisées par l'utilisation de la cryptographie quantique.

La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut tre réalisée.

La figure 1 est un schéma d'un mode de réalisation d'une source à photon unique commandable conforme à l'invention.

La figure 2 est un schéma d'un mode de réalisation d'une source à quelques photons conforme à l'invention.

Sur la figure 1 est représentée une source à photon unique commandable et à longueur d'onde prédéterminée, par exemple 1,5 um, comprenant un matériau solide 10, ou matériau-hôte, dans lequel sont implantés des éléments luminescents 11 émettant à 1,5 um quand ils sont soumis au rayonnement produit par un dispositif 20 d'excitation. L'élément luminescent de choix à cette longueur d'onde est l'ion erbium Er3+.

Le matériau-hôte 10 sera de préférence de la silice se présentant sous forme de plaquette, facilement manipulable, diélectrique et donc à large bande d'énergie interdite, favorable à la luminescence de la terre rare à température

ambiante. La silice présente en outre davantage d'avoir de l'oxygène comme constituant principal. II a en effet été démontré que, pour augmenter l'efficacité optique de l'impureté erbium, il était préférable d'utiliser des matériaux-hôtes ayant comme éléments principaux de l'oxygène ou du fluor (Japanese Journal of Applied Physics, 29, L524,1990). De plus, ce matériau est stable chimiquement, il peut tre facilement implanté et recuit jusqu'à des températures de 900°C sans dégradation.

L'implantation est effectuée conformément aux résultats des travaux de P.-N. Favennec et de ses collaborateurs (voir « L'implantation ionique pour la microélectronique et l'optoélectronique », Collection Technique et Scientifique des Télécommunications, Editions Masson, 1993).

Les paramètres proprement dits d'implantation et les recuits sont conditionnés par le choix de la silice. L'énergie des ions utilisée peut varier de 10 keV à 800 keV. Les doses implantées devront tre compatibles avec le résultat recherché. Pour une source à photon unique, la concentration d'erbium en surface du matériau solide 10 sera de préférence inférieure à 1 par um2. Les recuits sont nécessaires pour activer optiquement les ions erbium, c'est à dire pour qu'ils se mettent en site stable dans le matériau-hôte, et pour réarranger la silice perturbée par le bombardement ionique en évitant ainsi une absorption des photons par des défauts induits. L'optimisation des conditions de recuit des plaquettes de silice implantées donne les conditions suivantes : de 600 à 900°C pour les températures et de quelques à quelques dizaines de minutes pour les temps de recuit.

Si 1'erbium a été explicitement mentionné plus haut, c'est parce que sa longueur d'onde d'émission à 1,5 um présente un fort intért en télécommunication optique. Mais il est bien entendu que d'autres espèces chimiques sont susceptibles d'tre utilisées. Parmi les terres rares, on peut citer, en plus de !'erbium, le praséodyme (1,3 um), le néodyme (1,06 um) et l'ytterbium (1um). Mentionnons également l'uranium pour une émission à 2,5 um. Enfin, les molécules organiques luminescentes peuvent aussi convenir.

Le matériau solide 10 n'est pas non plus limité à la silice mais peut tre étendu à d'autres matériaux, la régie pour le choix du couple matériau- hôte/élément luminescent étant que la bande d'énergie interdite du matériau soit inférieure à l'énergie de la transition radiative de l'élément luminescent.

Parmi les matériaux isolants électriques, on peut choisir, outre la silice, I'alumine, un nitrure, un polymère, un verre de silice ou fluoré, un cristal fluoré, un sol-gel. Conviennent égaiement les semi-conducteurs cristallins (GaN, GaAs, GaP, GaSb, InP et leurs dérivés) ou non cristallins comme le silicium amorphe ou polycristallin.

Le dispositif 20 d'excitation doit fournir des photons de longueur d'onde inférieure à la longueur d'onde de luminescence souhaitée. Ainsi, si l'on veut une émission de photons à 1,5 um par excitation d'ions erbium, le faisceau excitateur devra contenir des photons de longueur d'onde inférieure à 1,5 um, ce peut donc tre un faisceau lumineux situé dans le proche infra-rouge, le visible ou l'ultra-violet.

L'excitation se fait par tout dispositif 20 commandable électroniquement en impulsions courtes dont le rayonnement est photonique et issu d'un laser, d'une source de lumière blanche, ou obtenu par bombardement électronique au moyen d'un canon à électrons par exemple.

Comme le montre la figure 1, un photon émis par un élément luminescent est capturé par une sonde 30 selon le mécanisme physique du couplage en champ proche. D'une manière générale, I'optique de champ proche résulte de l'interaction, à une distance inférieure à la longueur d'onde utilisée, entre un élément nanométrique et le champ total généré au voisinage de l'espèce luminescente ( « Les ondes évanescentes en optique et en optoélectronique » par F. de Fornel, Collection Technique et Scientifique des Télécommunications, Editions Eyrolles, 1997). Sur la figure 1, ledit élément nanométrique est constitué par la sonde 30, laquelle est formée par une pointe effilée 31 de taille inférieure à 1 um placée à moins de 100 nm de la surface du matériau solide 10. La fonction de la sonde 30 est donc de capturer le photon émis par un élément luminescent et de le guider jusqu'à une fibre optique 40 terminée par un détecteur 50.

La pointe effilée 31 de la sonde 30 peut tre une extrémité de fibre optique de silice, de verre fluoré, de silice dopée à 1'erbium ou une autre terre rare. Elle peut tre également diélectrique ou semiconductrice, en carbone ou en silicium. Enfin, elle peut tre revtue totalement ou superficiellement d'autres marériaux diélectriques ou métalliques.

La source de la figure 1 est commandée en intensité par des moyens de contrôle de la capture par la sonde 30 du photon émis. Ces moyens

peuvent tre des moyens de contrôle de la distance entre la sonde 30 et l'élément luminescent, comme des composants piézoélectriques, photoélastiques, microélectromécaniques.

La source de la figure 2 diffère de celle de la figure 1 en ce qu'il s'agit d'une source à quelques photons dans laquelle la concentration en surface des éléments luminescents est plus élevée mais inférieure à 10 par um2. Une autre différence réside dans le fait que les photons capturés par la sonde 30 sont émis sans fil à l'air libre jusqu'au détecteur 50. La portée d'une telle source est bien entendu inférieure à celle d'une source guidée par fibre comme dans le cas de la figure 1.