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Title:
COSMETIC COMPOSITION COMPRISING A DYESTUFF AND COSMETIC TREATMENT METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/080927
Kind Code:
A2
Abstract:
The present invention relates to a cosmetic composition comprising, in a cosmetically acceptable medium, a dyestuff which comprises a fibrous inorganic matrix comprising tunnels and organic colouring compounds incorporated at least partially into said tunnels, said compounds being chosen from indigoids, and present in an amount such that the colorant/matrix ratio by weight is greater than or equal to 0.028. The invention also relates to a method for the cosmetic treatment of keratin materials, comprising the application of said cosmetic composition.

Inventors:
RODRIGUEZ IVAN (FR)
JEANNE-ROSE VALERIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/052173
Publication Date:
July 02, 2009
Filing Date:
December 02, 2008
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Assignee:
OREAL (FR)
RODRIGUEZ IVAN (FR)
JEANNE-ROSE VALERIE (FR)
International Classes:
A61K8/25; A61K8/26; A61K8/49; A61K8/96; A61Q1/02; A61Q1/06; A61Q1/10; A61Q5/06; C09B63/00; C09C1/42
Foreign References:
JPH0551537A1993-03-02
US20040011254A12004-01-22
Other References:
OLPHEN VAN H: "Maya blue: A clay-organic pigment?" SCIENCE, WASHINGTON, DC, vol. 154, 1 janvier 1966 (1966-01-01), pages 645-646, XP002440497 ISSN: 0036-8075
Attorney, Agent or Firm:
DODIN, Catherine (River Plaza - DIPI25-29 Quai Aulagnier, Asnieres-sur-Seine, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1 . Composition cosmétique, comprenant, dans un milieu cosmétiquement accep- table, au moins une matière colorante comprenant une matrice inorganique fibreuse à tunnels et au moins un composé colorant organique incorporé au moins partiellement dans lesdits tunnels, dans laquelle ledit composé colorant organique est choisi parmi les indigoïdes, et est présent dans la matière colorante en une quantité telle que le rapport pondé- rai composé colorant organique / matrice fibreuse inorganique est supérieur ou égal à 0,028 (soit 2,8%).

2. Composition selon la revendication 1 , dans laquelle la matrice inorganique fibreuse à tunnels est une argile fibreuse, notamment de type sépiolite ou paly- gorskite.

3. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la matrice inorganiques fibreuse à tunnels est une sépiolite.

4. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le composé colorant organique est de l'indigo, seul ou en mélange avec au moins un colorant organique additionnel de la famille des indigoïdes, choisi parmi l'indi- rubine, l'indigotine, les halogéno-indigo tels que le dichloroindigo, le dibromoindi- go, les thioindigos, les acétates d'indigo.

5. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle les composés colorants organiques sont tels qu'au moins deux de leurs dimensions sont inférieures ou égales à, respectivement, 1 ,1 nm et 0,57 nm, la troisième dimension pouvant être quelconque.

6. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le composé colorant organique est présent dans la matière colorante en une quantité telle que le rapport pondéral initial composé colorant organique / matrice fibreuse inorganique est compris entre 0,0285 (2,85%) et 0,20 (20%), encore mieux entre 0,029 (2,9%) et 0,15 (15%), voire entre 0,03 (3%) et 0,13 (13%), pré- férentiellement entre 0,032 (3,2%) et 0,08 (8%).

7. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle les composés colorants organiques et la matrice fibreuse inorganique sont soumis à une étape de mélange/malaxage, qui peut être effectuée pendant 10 secondes à 72 heures, notamment 1 à 120 minutes, encore mieux 10 à 100 minutes.

8. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la matrice inorganique fibreuse et les composés colorants organiques, sont soumis à une étape de traitement thermique à une température supérieure ou égale à 250 0 C, pendant un temps total supérieur ou égal à 12 minutes.

9. Composition selon la revendication 8, dans laquelle le temps total de traitement thermique est compris entre 12 et 120 minutes, notamment entre 15 et 90 minutes, voire entre 20 et 75 minutes.

10. Composition selon la revendication 8, dans laquelle la température de traitement thermique, est, pour chaque étape, comprise entre 250 0 C et 600°C, notamment entre 260 0 C et 575°C, voire entre 270°C et 550 0 C, préférentiellement entre 300 0 C et 500 0 C.

1 1 . Composition selon la revendication 8, dans laquelle le traitement thermique est effectué en une seule étape, à une température supérieure ou égale à 320 0 C, notamment comprise entre 320 0 C et 600 0 C, de préférence comprise entre 340 0 C et 550°C, pendant un temps supérieur ou égal à 15 minutes, notamment compris entre 15 et 45 minutes, de préférence entre 18 et 40 minutes.

12. Composition selon la revendication 8, dans laquelle le traitement thermique est effectué en une seule étape, à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 320 0 C, de préférence comprise entre 260 0 C et 300 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 45 minutes, notamment compris entre 45 et 120 minutes, de préférence entre 50 et 90 minutes.

13. Composition selon la revendication 8, dans laquelle le traitement thermique est effectué en deux étapes, la première étape étant effectuée à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 320 0 C, de préférence comprise entre 260 0 C et 300 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 10 minutes, notamment compris entre 10 et 120 minutes, de préférence entre 15 et 90 minutes; la seconde étape étant effectuée à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 350 0 C, de préférence comprise entre 270 0 C et 320 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 5 minutes, notamment compris entre 5 et 90 minutes, de préférence entre 10 et 60 minutes.

14. Composition selon la revendication 8, dans laquelle le traitement thermique est effectué en trois étapes, chaque étape étant effectuée à une température su- périeure ou égale à 320 0 C, notamment comprise entre 320 0 C et 600 0 C, de préférence comprise entre 340°C et 550°C, pendant un temps supérieur ou égal à 4 minutes, notamment compris entre 4 et 40 minutes, de préférence entre 5 et 30

minutes.

15. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle les matières colorantes sont présentes dans les compositions cosmétiques à raison de 0,1 à 70% en poids, notamment 0,5 à 50% en poids, voire 1 à 40% en poids, préférentiellement 5 à 35% en poids, par rapport au poids total de la composition cosmétique.

16. Composition selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le milieu cosmétiquement acceptable comprend au moins un composé choisi parmi les huiles et/ou solvants d'origine minérale, animale, végétale ou synthétique, carbonés, hydrocarbonés, fluorés et/ou siliconés, volatils ou non volatils; les agents épaississants; les cires d'origine végétale, animale, minérale ou de synthèse, voire siliconée; les pigments, les charges, les nacres et les paillettes, les colorants liposolubles ou hydrosolubles; les antioxydants, les parfums, les huiles essentielles, les conservateurs, les actifs cosmétiques, les hydratants, les vitamines, les céramides, les filtres solaires, les tensioactifs, les agents d'étalement, les agents mouillants, les agents dispersants, les antimousses, les neutralisants, les stabilisants, les polymères et notamment les polymères filmogènes liposolubles, et leurs mélanges.

17. Composition selon l'une des revendications précédentes, se présentant sous la forme d'un produit de soin et/ou de maquillage de la peau du corps ou du visage, des lèvres, des cils, des sourcils, des cheveux, du cuir cheveu ou des on- gles; d'un produit solaire ou autobronzant; d'un produit capillaire notamment de coloration, de conditionnement et/ou de soin des cheveux.

18. Composition selon l'une des revendications précédentes, se présentant sous forme de composition de maquillage, notamment de mascara, de rouge à lèvres, de fard à joues, de fard à paupières, de fond de teint.

19. Procédé de traitement cosmétique des matières kératiniques, notamment de la peau du corps ou du visage, des lèvres, des ongles, des cheveux et/ou des cils, comprenant l'application sur lesdites matières d'une composition cosmétique telle que définie selon l'une des revendications 1 à 18.

20. Procédé de traitement cosmétique selon la revendication 19, pour le maquillage des lèvres, du visage, des paupières et/ou des joues, comprenant l'application d'une composition cosmétique de rouge à lèvres, de fard à paupières ou à joues, ou de fond de teint, telle que définie selon l'une des revendications 1 à 18.

Description:

Composition cosmétique comprenant u ne matière colorante et procédé de traitement cosmétique

La présente invention concerne des compositions cosmétiques comprenant de nouvelles matières colorantes, ainsi qu'un procédé de traitement cosmétique les employant.

Les compositions de maquillage contiennent généralement des matières coloran- tes, telles que pigments ou colorants, qui confèrent au maquillage déposé les couleurs recherchées. Le nombre de matières colorantes bleues utilisables en cosmétique est particulièrement limité. On connaît principalement des pigments ou colorants minéraux comme le bleu de Prusse ou l'ultramarine, et des pigments ou colorants organiques comme le bleu de phtalocyanine, le bleu de patenté (acid blue) et l'indigo. Les matières colorantes organiques présentent une force colonelle supérieure à celle des matières colorantes minérales, ce qui implique que l'on préfère leur utilisation à celle des matières colorantes minérales.

Cependant, on a constaté que lesdites matières colorantes organiques avaient tendance à se décolorer lorsqu'elles étaient soumises aux UV, ce qui n'est pas le cas des matières colorantes minérales, qui présentent une bonne stabilité aux

UV.

Afin de remédier à ces problèmes de stabilité UV, il a été proposé de photostabi- liser des colorants organiques, par l'ajout d'absorbants UV ou d'antioxydants, notamment par Daniela Cristea, Gérard Vilarem dans Dyes and Pigments 70 (2006) p238-245. Toutefois, ces additifs ne permettent pas de stabiliser la couleur de façon durable, c'est-à-dire pendant plusieurs mois; par ailleurs, la présence de certains additifs dans les compositions cosmétiques peut être indésirables, en fonction de la nature de ces additifs, ou peut générer des problèmes de formulation, tels que manque de stabilité, incompatibilité avec d'autres composants, etc.

La présente invention a pour but de proposer de nouvelles matières colorantes organiques, susceptibles d'être employées en cosmétique et présentant une bonne stabilité aux UV, durable pendant plusieurs mois.

Ainsi, la présente invention a pour objet une composition cosmétique, comprenant, dans un milieu cosmétiquement acceptable, au moins une matière colorante comprenant une matrice inorganique fibreuse à tunnels et au moins un composé colorant organique incorporé au moins partiellement dans lesdits tunnels, dans laquelle ledit composé colorant organique est choisi parmi les indigoï- des, et est présent dans la matière colorante en une quantité telle que le rapport

pondéral initial composé colorant organique / matrice fibreuse inorganique est supérieur ou égal à 0,028 (soit 2,8%).

Les matières colorantes selon l'invention peuvent présenter une gamme très va- née de couleur, dans le domaine du bleu, allant du bleu au bleu-vert, en passant par le bleu foncé, le bleu turquoise ou le bleu indigo, ce qui permet de les utiliser de manière particulièrement avantageuse dans les compositions cosmétiques, notamment de maquillage Ceci est particulièrement remarquable et avantageux étant donné que ces matiè- res colorantes présentent une composition de base quasi identique, ce qui permet de simplifier leur mise en œuvre dans les compositions cosmétiques, lesdites matières colorantes étant interchangeables au sein d'une même composition de base, ceci permettant d'éviter les adaptations de chaque composition à la nature de chaque matière colorante. Les matières colorantes selon l'invention présentent aussi comme avantage de ne pas dégorger dans les milieux cosmétiques usuels, qu'ils comprennent des huiles carbonées ou des huiles siliconées usuelles.

Les matières colorantes formées à partir d'indigo et d'argile sont connues dans l'art antérieur. On peut notamment citer les pigments connus dans la littérature sous la dénomination 'Bleus Maya' qui résultent de l'association d'indigo et d'une argile qui peut être du type palygorskyte ou sépiolite.

Le Bleu Maya' est un pigment bleu retrouvé dans plusieurs sites archéologiques, notamment au Mexique et au Guatemala. Il a notamment été retrouvé sur les peintures murales de Chichen Itza (1931 , Merwin) et de Bonampak, au Mexique. Il est remarquable par sa couleur bleue très particulière et également par son incroyable résistance, qui a permis de le retrouver sur des murs, des poteries, des objets de culte, datant du i 6 θmθ siècle, en très bon état de conservation, et ce malgré des conditions de conservation, notamment climatiques, défavorables.

Concernant les pigments de type 'Bleu Maya' synthétiques, on peut notamment citer US7052541 qui décrit des matières colorantes susceptibles d'être utilisées dans le domaine des peintures, des plastiques ou des ciments, et qui sont obtenues à partir d'un dérivé d'indigo et d'une argile qui peut être fibreuse ou lamel- laire.

On connaît également par US2006/0200917, un procédé particulier de préparation de matières colorantes destinées au domaine de la peinture ou du ciment, consistant à mélange un indigo ou un dérivé d'indigo, avec une argile fibreuse ou lamellaire, puis à soumettre le mélange à un rayonnement ultraviolet, notamment à une longueur d'ondes de 200-400 nm, pendant 1 minute à 48 heures.

Toutefois, aucun de ces documents ne décrit ni ne suggère l'utilisation de telles matières colorantes dans des compositions cosmétiques, notamment de maquil-

lage, et encore moins l'utilisation en cosmétique des matières colorantes particulières telles que décrites dans la présente invention.

Par ailleurs, il n'est nullement mentionné dans ces documents que les matières colorantes présentent une bonne photostabilité.

Les matières colorantes selon l'invention comprennent une matrice inorganique fibreuse à tunnels, et au moins un composé colorant organique incorporé au moins partiellement dans lesdits tunnels.

Par partiellement, on entend qu'au moins 30% en poids de la quantité totale de colorant organique est inclus dans les canaux de la matrice fibreuse.

L'incorporation du colorant organique dans ladite matrice organique peut notamment être illustrée par RMN, notamment par RMN 2D HECTOR à très haute vi- tesse de rotation MAS du 29Si, 13C et 1 H du colorant organique; on peut ainsi déterminer la structure de la matrice fibreuse et la présence de colorant inclus (espèce 'in') et de colorant adsorbé en surface (espèce Ouf); en comparant les déplacement chimiques du spectre 13C du colorant organique tel quel, à celui du colorant organique dans la matière colorante finale, il est possible de caractériser l'incorporation dudit colorant dans ladite matrice. Enfin, la corrélation observée entre les protons du colorant organique et le site 1 de la matrice fibreuse dans l'expérience 2D HECTOR 1 H-29Si offre une preuve tangible de l'inclusion dudit colorant dans ladite matrice.

On a en effet constaté qu'avec les procédés selon l'invention, il était possible d'obtenir des matières colorantes particulièrement photostables, ladite photostabilité étant notamment en partie due au fait que les composés colorants organiques sont au moins partiellement incorporés dans les tunnels de la matrice fibreuse.

Ladite matrice inorganique fibreuse à tunnels est de préférence une argile. On sait que l'argile est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux spécifiques, silicates en général d'aluminium plus ou moins hydratés, qui présentent une structure feuilletée (ou lamellaire) ou bien une structure fi- breuse. On les classe en trois grandes familles selon l'épaisseur des feuillets, qui correspondent à un nombre de couches d'oxydes tétraédriques et octaédriques. L'interstice entre feuillets peut contenir de l'eau ainsi que des ions. Il en résulte des variations de la distance entre feuillets, et donc des variations dimensionnel- les macroscopiques de l'argile quand elle s'hydrate ou s'assèche. Les argiles utilisables dans le cadre de la présente invention sont des argiles fibreuses (ou à structure fibreuse), et notamment de type sépiolite ou palygorskite (aussi appelée attapulgite).

Les palygorskites et les sépiolites sont des argiles généralement constituées de fibres de l'ordre de 1 à 3 microns de long.

Dans la sépiolite, chaque fibre est formée d'une multitude de tunnels (ou canali- cules) d'environ 1 nm 2 régulièrement espacés. Cette configuration particulière en briques creuses allongées, propre à son arrangement cristallin, lui confère une surface spécifique très importante. La formule générale retenue dans la littérature pour sa structure cristalline est Mg 4 Si 6 O 5 (OH) 2 .6(H 2 O) ou encore plus préféren- tiellement (Si)i 2 (Mg) 8 (O)3o(OH) 4 (OH 2 ) 4 .8H 2 O Dans le cadre de l'invention, on peut utiliser indifféremment la sépiolite ou la pa- lygorskyte, ou encore un mélange de sépiolite et de palygorskyte, en toute proportion; et de préférence la sépiolite seule.

Les composés colorants organiques selon l'invention sont choisis parmi les indi- goïdes, seuls ou en mélange entre eux. De préférence, on utilise comme composé colorant organique l'indigo; c'est un colorant naturel, provenant notamment de l'indigotier et dont la formule brute est : Ci6H-ι 0 N 2 O 2 ; il a pour structure :

II est possible d'utiliser, en mélange avec l'indigo, d'autres colorants organiques additionnels de la famille des indigoïdes, seuls ou en mélange entre eux, tels que l'indirubine, l'indigotine, les halogéno-indigo tels que le dichloroindigo, le dibro- moindigo, les thioindigos, les acétates d'indigo.

De préférence, lorsqu'ils sont présents, ces colorants organiques additionnels représentent 0,01 à 25% en poids, notamment 0,1 à 20% en poids, voire 0,5 à 13% en poids, du mélange 'indigo + colorants additionnels indigoïdes'.

De préférence, les composés colorants organiques se présentent sous forme solide à 25°C; ils peuvent toutefois se présenter sous forme liquide à 25 0 C.

Avantageusement, les composés colorants organiques sont employés tels quels, c'est-à-dire en l'absence de solvant.

Pour pouvoir être incorporés dans les tunnels de la matrice fibreuse, les composés colorants organiques sont de préférence tels qu'au moins deux de leurs dimensions sont inférieures ou égales à, respectivement, 1 ,1 nm et 0,57 nm, la

troisième dimension pouvant être quelconque. De préférence, l'une des dimensions est comprise entre 1 ,0 et 1 ,1 nm, notamment entre 1 ,04 et 1 ,08 nm; et/ou une autre dimension est comprise entre 0,25 et 0,45 nm, notamment entre 0,30 et 0,40 nm.

Les composés colorants organiques peuvent porter une ou plusieurs fonctions polaires, notamment thiol, qui peuvent faciliter leur incorporation dans les tunnels de la matrice fibreuse.

Afin de préparer les matières colorantes selon l'invention, on mélange la matrice inorganique fibreuse à tunnels et les composés colorants organiques, de manière à ce que lesdits composés colorants soient incorporés, au moins partiellement, dans les tunnels de la matrice fibreuse.

Le composé colorant organique est présent dans la matière colorante en une quantité telle que le rapport pondéral initial composé colorant organique (totaux, donc optionnels compris) / matrice fibreuse inorganique est supérieur ou égal à 0,028 (soit 2,8%), notamment compris entre 0,0285 (2,85%) et 0,20 (20%), encore mieux entre 0,029 (2,9%) et 0,15 (15%), voire entre 0,03 (3%) et 0,13 (13%), préférentiellement entre 0,032 (3,2%) et 0,08 (8%).

Afin d'obtenir un mélange particulièrement homogène, on peut effectuer une étape de mélange/malaxage, qui peut être effectuée dans un broyeur notamment de type mortier-pilon, ou encore dans une bétonnière. L'étape optionnelle de mélange/malaxage n'a de préférence pas pour objet de diminuer la taille de la matrice fibreuse, la matrice fibreuse comprenant les composés colorants ayant de préférence une taille quasi-identique à celle de la matrice fibreuse initiale. L'étape de mélange/malaxage peut être effectuée pendant 10 secondes à 72 heures, notamment 1 à 120 minutes, encore mieux 10 à 100 minutes. Elle est de préférence effectuée à température ambiante (20-30 0 C).

Le mélange comprenant la matrice inorganique fibreuse et les composés colorants organiques, éventuellement broyés/malaxés, est de préférence traité ther- miquement à une température supérieure ou égale à 250 0 C, pendant un temps total supérieur ou égal à 12 minutes.

Le temps et la température de traitement thermique doivent être choisis de manière telle que les composés colorants organiques soient au final incorporés au moins partiellement dans la matrice inorganique fibreuse. Ainsi, plus la température de traitement thermique sera élevée, plus le temps pourra est réduit. A l'inverse, plus la température sera faible, plus le temps de traitement thermique devra être élevé; ceci pour obtenir une incorporation adé-

quate des composés colorants dans la matrice, et donc une photostabilité telle que recherchée.

Le nombre d'étape de traitement thermique peut également être pris en compte; il est ainsi possible d'effectuer ledit traitement thermique en plusieurs étapes, no- tamment en deux, trois ou quatre étapes de chauffage. Il est possible de chauffer moins longtemps, et/ou à une température moins élevée, si l'on effectue le traitement thermique en plusieurs étapes.

Ainsi, le temps de traitement thermique est de préférence supérieur ou égal à 12 minutes, de préférence compris entre 12 et 120 minutes, notamment entre 15 et 90 minutes, voire entre 20 et 75 minutes; ce temps est le temps total de traitement thermique, c'est-à-dire la somme des temps de traitement thermique, lorsqu'il y a plusieurs étapes de chauffage.

La température de traitement thermique, quant à elle, est, pour chaque étape, supérieure ou égale à 250 0 C, de préférence comprise entre 250 °C et 600 0 C, notamment entre 260 0 C et 575°C, voire entre 270 0 C et 550 0 C, préférentiellement entre 300 0 C et 500 0 C.

Dans un premier mode de réalisation préféré de l'invention, le traitement thermique peut être effectué en une seule étape, à une température supérieure ou égale à 320 0 C, notamment comprise entre 320 0 C et 600 0 C, de préférence comprise entre 340 0 C et 550 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 15 minutes, notamment compris entre 15 et 45 minutes, de préférence entre 18 et 40 minutes.

Dans un second mode de réalisation préféré de l'invention, le traitement thermique peut être effectué en une seule étape, à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 320 0 C, de préférence comprise entre 260 0 C et 300 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 45 minutes, notamment compris entre 45 et 120 minutes, de préférence entre 50 et 90 minutes.

Dans un troisième mode de réalisation préféré de l'invention, le traitement thermique peut être effectué en deux étapes, la première étape étant effectuée à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 320 0 C, de préférence comprise entre 260 0 C et 300 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 10 minutes, notamment compris entre 10 et 120 minutes, de préférence entre 15 et 90 minutes; la seconde étape étant effectuée à une température supérieure ou égale à 250 0 C, notamment comprise entre 250 0 C et 350 0 C, de préférence comprise entre 270 0 C et 320 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 5 minutes, notamment compris entre 5 et 90 minutes, de préférence entre 10 et 60 minutes.

De préférence, la température de la seconde étape est supérieure à celle de la première étape, notamment supérieure d'au moins 10 0 C.

Dans un quatrième mode de réalisation préféré de l'invention, le traitement ther- mique peut être effectué en trois étapes, chaque étape étant effectuée à une température supérieure ou égale à 320 0 C, notamment comprise entre 320 0 C et 600 0 C, de préférence comprise entre 340 0 C et 550 0 C, pendant un temps supérieur ou égal à 4 minutes, notamment compris entre 4 et 40 minutes, de préférence entre 5 et 30 minutes.

Le traitement thermique peut être effectué par l'homme du métier dans tout type de four; de préférence le mélange est introduit dans le four préalablement chauffé à la température de traitement souhaitée. Lorsque le traitement thermique est effectué en plusieurs étapes, le mélange est de préférence laissé à refroidir jusqu'à température ambiante (25 9 C), à l'air libre, entre chaque étape.

On a constaté que le traitement thermique selon l'invention conduit à des matières colorantes très photostables, qui conservent donc leur couleur et leur force colonelle même après exposition pendant une longue période, à la lumière.

Par ailleurs, les matières colorantes selon l'invention présentent un très faible, voire inexistant, relarguage au chauffage, les composés colorants organiques étant stabilisés et immobilisés à long terme dans la matrice fibreuse inorganique.

Les matières colorantes selon l'invention peuvent être avantageusement utilisées dans le domaine cosmétique.

Elles peuvent être présentes dans les compositions cosmétiques à raison de 0,1 à 70% en poids, notamment 0,5 à 50% en poids, voire 1 à 40% en poids, préfé- rentiellement 5 à 35% en poids, par rapport au poids total de la composition cosmétique.

Ladite composition cosmétique comprend par ailleurs un milieu cosmétiquement acceptable, c'est-à-dire un milieu compatible avec les tissus cutanés comme la peau du visage ou du corps, et les matières kératiniques telles que les cheveux, les cils, les sourcils et les ongles.

La composition peut alors comprendre, selon l'application envisagée, les consti- tuants habituels à ce type de composition.

La composition selon l'invention peut avantageusement comprendre une phase grasse liquide, qui peut comprendre au moins un composé choisi parmi les huiles

et/ou solvants d'origine minérale, animale, végétale ou synthétique, carbonés, hydrocarbonés, fluorés et/ou siliconés, volatils ou non volatils, seuls ou en mélange dans la mesure où ils forment un mélange homogène et stable et sont compatibles avec l'utilisation envisagée. Par 'volatil', on entend au sens de l'invention, tout composé susceptible de s'évaporer au contact des matières kératiniques, ou des lèvres, en moins d'une heure, à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (1 atm). Notamment, ce composé volatil a une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, notamment allant de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10 "3 à 300 mm de Hg).

Par opposition, on entend par 'non volatil', un composé restant sur les matières kératiniques ou les lèvres à température ambiante et pression atmosphérique, au moins une heure et ayant notamment une pression de vapeur inférieure à 10 "3 mm de Hg (0,13Pa).

De préférence, le milieu cosmétiquement acceptable de la composition selon l'invention peut comprendre, dans une phase grasse liquide, au moins une huile et/ou un solvant qui peut être choisi parmi, seul ou en mélange :

1/ les esters des acides monocarboxyliques avec les monoalcools et polyalcools; avantageusement, ledit ester est un benzoate d'alkyle en C12-C15 ou répond à la formule suivante : R 1 I-COO-FT 2 où :

R'i représente un radical alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 7 à 19 atomes de carbone, comprenant éventuellement une ou plusieurs double liaisons éthyléniques, éventuellement substitué et dont la chaîne hydrocarbonée peut être interrompue par un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi N et O et/ou une ou plusieurs fonctions carbonyles, et R' 2 représente un radical alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 40 atomes de carbone, de préférence de 3 à 30 atomes de carbone et mieux de 3 à 20 atomes de car- bone, comprenant éventuellement une ou plusieurs double liaisons éthyléniques, éventuellement substitué et dont la chaîne hydrocarbonée peut être interrompue par un ou plusieurs hétéroatomes choisis parmi N et O et/ou une ou plusieurs fonctions carbonyles. Par "éventuellement substitué", on entend que R'i et/ou R' 2 peuvent porter un ou plusieurs substituants choisis, par exemple, parmi les groupements comprenant un ou plusieurs hétéroatomes choisi parmi O et/ou N, tels que amino, aminé, al- coxy, hydroxyle.

Des exemples des groupes R'i sont ceux dérivés des acides gras de préférence supérieur choisis dans le groupe constitué des acides acétique, propionique, bu- tyrique, caproïque, caprylique, pélargonique, caprique, undécanoïque, laurique, myristique, palmitique, stéarique, isostéarique, arachidique, béhénique, oléique, linolénique, linoléïque, oléostéarique, arachidonique, érucique, et de leurs mé-

langes.

De préférence, R'i est un groupe alkyle ramifié non substitué de 4 à 14 atomes de carbone, de préférence de 8 à 10 atomes de carbone et R 2 est un groupe alkyle ramifié non substitué de 5 à 15 atomes de carbone, de préférence de 9 à 1 1 atomes de carbone.

On peut en particulier citer, de préférence, les esters en C 8 -C 48 , éventuellement incorporant dans leur chaîne hydrocarbonée un ou plusieurs hétéroatomes parmi N et O et/ou une ou plusieurs fonctions carbonyle; et plus particulièrement l'huile de purcellin (octanoate de cétostéaryle), l'isononanoate d'isononyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2-hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, l'érucate d'octyl-2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle, le benzoate d'alcool en Ci 2 à Ci 5 , le laurate d'hexyle, l'adipate de diisopropyle; et les heptanoates, octanoates, décanoates ou ricinoléates d'alcools ou de polyal- cools, par exemple d'alcools gras comme le dioctanoate de propylène glycol, ainsi que le N-lauroyl sarcosinate d'isopropyle (notamment Eldew-205SL d'Ajinomo- to); les esters hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de di- isostéaryle; et les esters du pentaérythritol; les esters ramifiés en C8-C16, notamment le néopentanoate d'isohexyle.

2/ les huiles végétales hydrocarbonées à forte teneur en triglycérides constitués d'esters d'acides gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées de C 4 à C 24 , ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées; ces huiles sont notamment les huiles de germe de blé, de maïs, de tournesol, de karité, de ricin, d'amandes douces, de maca- damia, d'abricot, de soja, de colza, de coton, de luzerne, de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, d'avocat, de noisette, de pépins de raisin ou de cassis, d'onagre, de millet, d'orge, de quinoa, d'olive, de seigle, de carthame, de bancou- lier, de passiflore, de rosier muscat, de jojoba, de palme, de calophyllum; ou en- core les triglycérides des acides caprylique/caprique comme ceux vendus par la société Stearinerie Dubois ou ceux vendus sous les dénominations "Miglyol 810 ® " , "812 ® " et "818 ® " par la société Dynamit Nobel.

3/ les alcools, et notamment les monoalcools, en C6-C32, notamment C12-C26, comme l'alcool oléïque, l'alcool linoléique, l'alcool linolénique, l'alcool isostéaryli- que, le 2-hexyldécanol, le 2-butyloctanol, le 2-undécylpentadécanol et l'octyldo- décanol;

4/ les huiles hydrocarbonées, linéaires ou ramifiés, volatiles ou non, d'origine synthétique ou minérale, qui peuvent être choisies parmi les huiles hydrocarbonées ayant de 5 à 100 atomes de carbones, et notamment la vaseline, les poly- décènes, les polyisobutènes hydrogénés tel que le Parléam, le squalane, le per-

hydrosqualène et leurs mélanges.

On peut plus particulièrement citer les alcanes linéaires, ramifiés et/ou cycliques en C5-C48, et préférentiellement les alcanes ramifiés en C8-C16 comme les isoalcanes en C8-C16 d'origine pétrolière (appelées aussi isoparaffines); notam- ment le décane, l'heptane, le dodécane, le cyclohexane; ainsi que l'isododécane, l'isodécane, l'isohexadécane.

5/ les huiles de silicone, volatiles ou non volatiles;

Comme huiles de silicone volatiles, on peut citer les huiles de silicones linéaires ou cycliques volatiles, notamment celles ayant une viscosité inférieure à 8 centis- tokes, et ayant notamment de 2 à 10 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyles ou alkoxy ayant de 1 à 22 atomes de carbone; et en particulier l'octaméthylcyclotétrasiloxane, le décaméthylcyclopen- tasiloxane, le dodécaméthylcyclohexasiloxane, l'heptaméthylhexyltrisiloxane, l'heptaméthyloctyltrisiloxane, l'hexaméthyldisiloxane, l'octaméthyltrisiloxane, le décaméthyltétrasiloxane, le dodécaméthylpentasiloxane, le méthylhexyldiméthyl- siloxane et leurs mélanges.

Les huiles de silicone non volatiles utilisables selon l'invention peuvent être les polydiméthylsiloxanes (PDMS), les polydiméthylsiloxanes comportant des grou- pements alkyle ou alcoxy, pendant et/ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone, les silicones phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsi- loxydiphénylsiloxanes, les diphényldiméthicones, les diphénylméthyldiphényltrisi- loxanes, les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates.

La phase grasse liquide peut en outre comprendre des huiles et/ou solvants additionnels, qui peuvent être choisis parmi, seul ou en mélange :

- les huiles fluorées telles que les perfluoropolyéthers, les perfluoroalcanes comme la perfluorodécaline, les perfluorodamantanes, les monoesters, diesters et triesters de perfluoroalkylphosphates et les huiles esters fluorés;

- les huiles d'origine animale;

- les éthers en C 6 à C 40 , notamment en C10-C40; les éthers de propylène glycol liquides à température ambiante tels que le monométhyléther de propylène glycol, l'acétate de monométhyléther de propylène glycol, le mono n-butyl éther de di- propylène glycol ;

- les acides gras en C 8 -C 32 , comme l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide lino- lénique et leurs mélanges.

- les huiles bifonctionnelles, comprenant deux fonctions choisies parmi ester et/ou amide et comprenant de 6 à 30 atomes de carbone, notamment 8 à 28 atomes de carbone, mieux de 10 à 24 carbones, et 4 hétéroatomes choisis parmi O et N; de préférence les fonctions amide et ester étant dans la chaîne;

- les cétones liquides à température ambiante (25°C) tels que la méthyléthylcé-

tone, la méthylisobutylcétone, la diisobutylcétone, l'isophorone, la cyclohexanone, l'acétone ;

- les aldéhydes liquides à température ambiante tels que le benzaldéhyde, l'acé- taldéhyde;

La phase grasse liquide peut représenter 1 à 90% en poids de la composition, notamment de 5 à 75% en poids, en particulier de 10 à 60% en poids, voire de 25 à 55% en poids, du poids total de la composition.

La composition selon l'invention peut comprendre avantageusement un agent épaississant qui peut en particulier être choisi parmi :

- les silices notamment hydrophobes,

- les argiles telles que la montmorillonite, les argiles modifiées telles que les ben- tones par exemple, l'hectorite stéaralkonium, la bentonite stéaralkonium, - les alkyléther de polysaccharides (notamment dont le groupe alkyle comporte de 1 à 24 atomes de carbones, de préférence de 1 à 10, mieux de 1 à 6, et plus spécialement de 1 à 3).

La quantité d'agent épaississant dans la composition selon l'invention peut aller de 0,05 à 40% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préfé- rence de 0,5 à 20% et mieux de 1 à 15% en poids.

La composition selon l'invention peut également comprendre au moins une cire d'origine végétale, animale, minérale ou de synthèse, voire siliconée.

On peut en particulier citer, seules ou en mélange, les cires hydrocarbonées tel- les que la cire d'abeilles; la cire de Carnauba, de Candellila, d'Ouricoury, du Japon, les cires de fibres de lièges ou de canne à sucre; les cires de paraffine, de lignite; les cires microcristallines; la cire de lanoline; la cire de Montan; les ozoké- rites; les cires de polyéthylène; les cires obtenues par synthèse de Fischer- Tropsch; les huiles hydrogénées, les esters gras et les glycérides concrets à 25°C. On peut également utiliser des cires de silicone, parmi lesquelles on peut citer les alkyls, alcoxys et/ou esters de polyméthylsiloxane. La quantité de cire dans la composition selon l'invention peut aller de 0,1 à 70% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence de 1 à 40% en poids, et mieux de 5 à 30% en poids.

La composition selon l'invention peut également comprendre une ou plusieurs matières colorantes additionnelles qui peuvent être choisies parmi les composés pulvérulents comme les pigments, les charges, les nacres et les paillettes, et/ou les colorants liposolubles ou hydrosolubles. Les matières colorantes, notamment pulvérulentes, peuvent être présentes, dans la composition, en une teneur de 0,01 à 50% en poids, par rapport au poids de la composition, de préférence de 0,1 à 40% en poids, voire de 1 à 30% en poids.

Par pigments, il faut comprendre des particules de toute forme, blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans le milieu physiologique, destinées à colorer la composition.

Par nacres, il faut comprendre des particules de toute forme irisées, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées.

Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques, interfé- rentiels ou non. On peut citer, parmi les pigments minéraux, le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hy- drate de chrome et le bleu ferrique. Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.

Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d'oxychlorure de bismuth, les pigments na- crés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth. Les charges peuvent être minérales ou organiques, lamellaires ou sphériques. On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de Nylon et de poly- éthylène, de poly-β-alanine et de polyéthylène, le Téflon, la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène, les microsphères creuses telles que l'Expancel (Nobel Industrie), le polytrap (Dow Corning) et les microbilles de résine de silicone (Tospearls de Toshiba, par exemple), le carbonate de calcium précipité, le carbonate et l'hydrocarbonate de magnésium, l'hydroxyapatite, les microsphères de silice creuses (SILICA BEADS de MAPRECOS), les microcapsules de verre ou de céramique, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium ou de lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium. Les colorants liposolubles sont par exemple le rouge Soudan, le DC Red 17, le DC Green 6, le β-carotène, l'huile de soja, le brun Soudan, le DC Yellow, 1 1 , le DC Violet 2, le DC orange 5, le jaune quinoléine. Ils peuvent représenter 0,01 à 20% du poids de la composition et mieux de 0,1 à 6 %. Les colorants hydrosolubles sont par exemple le jus de betterave, le bleu de méthylène et peuvent représenter 0,01 à 6% du poids total de la composition.

La composition peut comprendre, en outre, d'autres ingrédients utilisés couramment dans les compositions cosmétiques. De tels ingrédients peuvent être choi- sis parmi les antioxydants, les parfums, les huiles essentielles, les conservateurs, les actifs cosmétiques, les hydratants, les vitamines, les céramides, les filtres solaires, les tensioactifs, les agents d'étalement, les agents mouillants, les agents

dispersants, les antimousses, les neutralisants, les stabilisants, les polymères et notamment les polymères filmogènes liposolubles, et leurs mélanges. Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telle que les propriétés avanta- geuses de la composition pour l'utilisation selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.

Les compositions selon l'invention peuvent se présenter sous toute forme acceptable et usuelle pour une composition cosmétique ou pharmaceutique. Elles peuvent donc se présenter sous la forme d'une suspension, une dispersion notamment d'huile dans de l'eau grâce à des vésicules; une solution organique ou huileuse éventuellement épaissie voire gélifiée; une émulsion huile-dans-eau, eau-dans-huile, ou multiple; un gel ou une mousse; un gel huileux ou émulsion- né; une dispersion de vésicules notamment lipidiques; une lotion biphasé ou mul- tiphase; un spray; d'une lotion, d'une crème, d'une pommade, d'une pâte souple, d'un onguent, d'un solide coulé ou moulé et notamment en stick ou en coupelle, ou encore de solide compacté.

L'homme du métier pourra choisir la forme galénique appropriée, ainsi que sa méthode de préparation, sur la base de ses connaissances générales, en tenant compte d'une part de la nature des constituants utilisés, notamment de leur solubilité dans le support, et d'autre part de l'application envisagée pour la composition.

Les compositions selon l'invention peuvent être utilisées pour le soin ou le maquillage des matières kératiniques telles que les cheveux, la peau, les cils, les sourcils, les ongles, les lèvres, le cuir chevelu et plus particulièrement pour le maquillage des lèvres, des cils et/ou du visage. Elles peuvent donc se présenter sous la forme d'un produit de soin et/ou de ma- quillage de la peau du corps ou du visage, des lèvres, des cils, des sourcils, des cheveux, du cuir cheveu ou des ongles; d'un produit solaire ou autobronzant; d'un produit capillaire notamment de coloration, de conditionnement et/ou de soin des cheveux; elles se présentent avantageusement sous forme de composition de maquillage, notamment de mascara, de rouge à lèvres, de fard à joues, de fard à paupières, de fond de teint.

Les matières colorantes selon l'invention trouvent une application toute préférée dans des compositions de maquillage de type fard à paupières ou fard à joues.

Dans ce mode de réalisation, la composition selon l'invention comprend de préférence un milieu anhydre cosmétiquement acceptable, c'est-à-dire un milieu anhydre compatibles avec la peau des paupières. Ce milieu anhydre forme une

phase continue. Par milieu "anhydre", on entend un milieu comprenant moins de 5% d'eau, et encore mieux moins de 1 % d'eau.

Ce milieu anhydre peut comprendre en particulier au moins une huile qui est de préférence choisie parmi les huiles d'origine minérale, animale, végétale ou syn- thétique, hydrocarbonées et/ou siliconées, notamment tells que citées ci-dessus, et leurs mélanges. L'huile peut être présente dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,1 % à 60% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 1 % à 40% en poids, et préféren- tiellement allant de 5% à 25% en poids. Ce milieu peut également comprendre des corps gras additionnels autres que les huiles, tels que les cires notamment citées ci-dessus, les pâteux ou les gommes. Comme corps gras pâteux, on peut citer des corps gras ayant un point de fusion allant de 25 à 45 0 C et/ou une viscosité à 40 0 C allant de 0,1 à 40 Pa.s mesurée au Contraves TV équipé d'un mobile MS-r3 ou Ms-r4 tournant à 60 Hz. A titre d'exemple de corps gras pâteux, on peut citer les lanolines et les dérivés de lanoline comme les lanolines acétylées ou les lanolines oxypropylènées, et leurs mélanges; des esters d'acides ou d'alcools gras, notamment ceux ayant 20 à 65 atomes de carbone comme le citrate de tri-isostéaryle ou de cétyle, le propionate d'arachidyle, le polylaurate de vinyle, les esters du cholestérol comme les trigly- cérides d'origine végétale tels que les huiles végétales hydrogénées, les polyesters visqueux comme l'acide poly(12-hydroxystéarique) et leurs mélanges. Comme triglycérides d'origine végétale, on peut utiliser les dérivés d'huile de ricin hydrogénée, tels que le « THIXINR » de Rheox. On peut aussi citer les corps gras pâteux siliconés tels que les polydiméthylsiloxanes (PDMS) ayant des chaî- nés pendantes du type alkyle ou alcoxy ayant de 8 à 24 atomes de carbone, et un point de fusion de 20-55 0 C, comme les stéaryl diméthicones; et leurs mélanges. Comme gommes, on peut utiliser les gommes de silicone (diméthiconols) comme par exemple le mélange dimethiconol/cyclopentasiloxane. Le corps gras additionnel peut être présent en une teneur de 0,1 % à 30% en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 1 % à 15% en poids.

La composition peut comprendre un émulsionnant. En particulier, on utilise un émulsionnant hydrosoluble, en particulier ayant une balance HLB (hydrophile- lipophile balance) supérieure ou égale à 10 à 25 0 C. L'émulsionnant peut être choisi parmi les émulsionnants amphotères, anioniques, cationiques ou non ioni- ques, et leurs mélanges. Comme émulsionnants amphotères, on peut citer les N- acyl-aminoacides tels que les N-alkyl-aminoacétates et le cocoamphodiacetate disodique et les oxydes d'aminés tels que l'oxyde de stéaramine. Comme émulsionnants anioniques, on peut citer les acylglutamates tels que le "disodium hy- drogenated tallow glutamate" (AMISOFT HS-21 R commercialisé par la société Ajinomoto); les acides carboxyliques et leurs sels tels que le stéarate de sodium; les esters phosphoriques et leurs sels tels que le "DEA oleth-10 phosphate"; les sulfoccinates tels que le "Disodium PEG-5 citrate lauryl sulfosuccinate" et le "Di-

sodium ricinoleamido MEA sulfosuccinate"; les alkyl éther sulfates tels que le lau- ryl éther sulfate de sodium; les sulfosuccinates; les iséthionates. Comme émul- sionnants cationiques, on peut citer les alkyl-imidazolidinium tels que l'étho- sulfate d'isostéaryl-éthylimidonium; les sels d'ammonium tels que le chlorure de N,N,N-triméthyl-1 -docosanaminium (Behentrimonium chloride). Comme émul- sionnants non ioniques, on peut citer les esters et éthers d'osés tels que le stéarate de sucrose, le cocoate de sucrose, et le mélange de stéarate de sorbitan et de cocoate de sucrose commercialisé par la société ICI sous la dénomination d'Arlatone 2121 ; les esters d'acides gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en C16-C22) et de polyol, notamment de glycérol ou de sorbitol, tels que le stéarate de glycéryle, le stéarate de polyglycéryl-2, le tristéarate de sorbitan, le ricinoléate de glycéryle; les éthers de glycérol; les éthers oxyéthylénés et/ou oxypropylénés (pouvant comporter de 1 à 150 groupes oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) d'alcools gras (notamment d'alcool en C8-C24, et de préférence en C12-C18) tels que l'éther oxyéthyléné, oxypropyléné de l'alcool laurique à 25 groupes oxyéthylénés et 25 groupes oxypropylénés (nom CTFA "PPG-25 lau- reth-25") et l'éther oxyéthyléné du mélange d'alcools gras en C12-C15 comportant 7 groupes oxyéthylénés (nom CTFA "C12-15 Pareth-7"); les esters d'acide gras (notamment d'acide en C8-C24, et de préférence en C16-C22) et de poly- éthylène glycol (pouvant comprendre de 1 à 150 motifs d'éthylèneglycol) tels que le stéarate de PEG-50 et le stéarate de PEG-40; les copolymères d'oxyde de propylène et d'oxyde d'éthylène tels que ceux vendus sous les dénominations SYNPERONIC par UNIQEMA. Comme émulsionnants siliconés, on peut citer les diméthicone copolyols., telle que celles vendues sous les dénominations "DC2- 5695" et « Q2-5220 » par la société Dow Corning, le mélange de cyclométhi- cone/diméthicone copolyol vendu sous la dénomination "Q2-3225C" par la société Dow Corning, les diméthicone copolyols phosphates tels que celui vendu sous la dénomination PECOSIL PS 100 par la société PHOENIX CHEMICAL. Comme émulsionnant siliconé, on peut également utiliser un diméthicone copolyol ben- zoate c'est-à-dire un ester partiel d'acide benzoïque et de diméthicone copolyol, ce dernier étant un polymère de diméthylpolysiloxane comportant des chaînes latérales de polyoxyéthylène et/ou de polyoxypropylène. Comme diméthicone copolyol benzoate, on peut utiliser ceux vendus sous la dénomination FINSOLV par la société FINETEX. L'émulsionnant peut être présent dans la composition selon l'invention en une teneur de 0,1 % à 30% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,5% à 20% en poids, et préférentielle- ment de 1 % à 10% en poids.

De préférence, la composition selon l'invention comprend une matière colorante additionnelle qui peut être choisie parmi les matières colorantes pulvérulentes comme les pigments, les nacres, les paillettes ou bien encore les matières colorantes hydrosolubles, habituellement utilisés dans les compositions cosmétiques et telles que décrites ci-dessus, et leurs mélanges. La matière colorante addition-

nelle peut être présente dans la composition selon l'invention en une teneur de 0,1 à 50% en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence de 1 à 40% en poids, et préférentiellement de 10% à 35% en poids. La composition selon l'invention peut comprendre, en outre, au moins un glycol pour permettre un bon mouillage des pigments, c'est-à-dire faciliter leur mise en œuvre et leur dispersion homogène (absence d'agglomérat) dans le milieu aqueux lors de la préparation de la composition, puis favoriser la redispersion des pigments lors de la mise en contact du fard à paupières solide avec une phase aqueuse avant application sur les paupières. Le glycol permet un bon mouillage de la peau facilitant l'étalement de la composition sur la paupière. Dans la présente demande, on entend par glycol un diol comprenant de 2 à 8, et de préférence de 2 à 4, atomes de carbone. Le glycol peut être choisi parmi le pro- pylène glycol, l'éthylène glycol, le 1 ,3-butylène glycol, le dipropylène glycol, et leurs mélanges. Le glycol peut être présent dans la composition en une teneur de 0,1 % à 40% en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence de 5% à 20% en poids.

La composition selon l'invention peut comprendre des charges qui peuvent être choisies parmi le talc, utilisé sous forme de particules généralement inférieures à 40 microns; les micas, qui sont des aluminosilicates de compositions variées se présentant sous la forme d'écaillés ayant des dimensions de 2 à 200 microns, et une épaisseur comprise entre 0,1 à 5 microns, ces micas pouvant être d'origine naturelle telle que la muscovite la margarite, la roscoelithe, la lipidolithe, la biotite ou d'origine synthétique; l'amidon en particulier l'amidon de riz; le kaolin qui peut se présenter sous la forme de particules de forme isotrope ayant des dimensions généralement inférieures à 30 microns; les oxydes de zinc et de titane généralement utilisés sous la forme de particules ayant des dimensions ne dépassant pas quelques microns; le carbonate de calcium, le carbonate ou l'hydrocarbonate de magnésium; la cellulose microcristalline; la silice; les poudres de polymères synthétiques tels que le polyéthylène, les polyesters (l'isophtalate ou le téréphtalate de polyéthylène), les polyamides tels que ceux vendus sous la dénomination commerciale de "Nylon" ou de "Téflon" et les poudres de silicone.

Selon un mode avantageux de réalisation, le fard à paupières selon l'invention comprend : - une phase grasse solide, qui comprend au moins une cire; de préférence la phase grasse solide est présente en une teneur de 1 % à 30% en poids, notamment de 2% à 20% en poids par rapport au poids total de la composition. - une phase grasse liquide en une teneur inférieure ou égale à 10% en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence inférieure ou égale à 7% en poids, de préférence inférieure ou égale à 5% en poids, mieux inférieure ou égale à 3% en poids et encore mieux inférieure ou égale à 3% en poids; encore mieux la composition de fard à paupière est exempte de phase grasse liquide.

- au moins une charge qui peut être organique ou minérale, de forme sphérique ou lamellaire; qui peut être présentes en une teneur de 0,1 % à 50% en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 1 % à 40% en poids. Préférentiellement, le fard à paupières est anhydre, c'est-à-dire est une composition contenant moins de 2% en poids d'eau (eau ajoutée), voire moins de 0,5% d'eau, notamment moins de 0,2% d'eau, l'eau susceptible d'être présente n'étant pas ajoutée lors de la préparation de la composition mais correspondant à l'eau résiduelle apportée par les ingrédients mélangés.

L'invention a encore pour objet un procédé de traitement cosmétique des matières kératiniques, notamment de la peau du corps ou du visage, des lèvres, des ongles, des cheveux et/ou des cils, comprenant l'application sur lesdites matières d'une composition cosmétique telle que définie précédemment. Ce procédé selon l'invention permet notamment le maquillage desdites matières kératiniques, en particulier des lèvres, du visage, des paupières et/ou des joues, par application d'une composition de rouge à lèvres, de fard à paupières ou à joues, ou de fond de teint, selon l'invention.

L'invention est illustrée plus en détails dans les exemples de réalisation suivants.

Exemple 1

On mélange à sec, (x) g d'indigo (indigo synthétique; teneur en indigo cristallisé: 95%) avec 25 g de sépiolite (Toisa S9 grade, (Si)i 2 (Mg) 8 (O) 30 (OH) 4 (OH 2 ) 4 , 8H 2 O, dimension des tunnels 1 ,06 x 0,37 nm).

Le cas échéant, le mélange est mélangé/broyé pendant (y) minutes, dans un broyeur de type mortier-pilon, puis le mélange est traité thermiquement dans un four à moufle d'un volume de 8000 cm 3 , pendant un temps (t) à une température (T). Le chauffage est effectué sous air ambiant, et le mélange est mis dans le four préalablement porté à la température requise.

Le cas échéant, le traitement thermique peut être effectuée en plusieurs étapes, avec une phase de refroidissement à l'air libre, jusqu'à température ambiante

(25 0 C) entre chaque étape.

On laisse ensuite refroidir jusqu'à 25°C la matière colorante ainsi obtenue, qui se présente sous forme de poudre.

On détermine les coordonnées colorimétriques de ladite matière colorante, de la manière suivante: on prépare des poudres compactées sous une pression de

100 bars, dans une coupelle de type FAP247; la quantité de matière colorante est ajustée de manière à remplir complètement la coupelle. La coupelle est re-

couverte d'une lamelle de verre puis les coordonnées colorimétriques sont mesurées en mode SCE (spéculaire exclu) sous illuminant D65 (lumière du jour).

On obtient les résultats indiqués dans le tableau suivant, dans lequel : -(x) indique, en gramme, la quantité initiale d'indigo ajoutée à la sépiolite

- % indique le rapport, en poids, indigo/sépiolite (x 100)

- (y) indique, en minute, le temps de mélange/broyage

- (T) indique, en 0 C, la température du traitement thermique

- (t) indique, en minute, la durée du traitement thermique.

- (i) une seule étape de chauffage :

- (ii) deux étapes de chauffage (avec refroidissement à 25°C entre chaque étape):

- (iii) trois étapes de chauffage (avec refroidissement à 25 0 C entre chaque étape) :

On obtient des matières colorantes sous forme de poudre, qui présentent des teintes variées de bleu, selon la température et le temps de chauffage.

On constate d'une manière générale, que plus la température du traitement thermique est élevée et/ou plus la durée de ce traitement augmente, plus la teinte obtenue est sombre (diminution de L * et C * ).

On constate également que plus le taux d'indigo est élevé (matières colorantes C et H), plus la teinte est sombre (diminution de L * ).

Le traitement thermique du mélange indigo/argile peut être appliqué soit en une seule étape, soit en plusieurs : on parle alors de recuit. Le recuit a une influence sur la teinte obtenue comme l'illustrent les expériences C et H : l'échantillon recuit H est plus saturé et plus bleu que l'échantillon non recuit C.

Exemple 2

De manière identique à l'exemple 1 , on mélange à sec 0,725 g d'indigo (soit 2,9%) et 0,15 g d'indirubine avec 25 g de sépiolite; le mélange est mélangé/broyé pendant 15 minutes dans un broyeur de type mortier-pilon, puis traité thermique- ment dans un four à moufle, à 260 0 C pendant 18 minutes, laissé à refroidir jusqu'à 25 0 C, puis traité une nouvelle fois thermiquement à 280 0 C pendant 10 minutes, afin d'obtenir une matière colorante sous forme de poudre bleue qui est laissée à refroidir jusqu'à 25 0 C.

Comme dans l'exemple 1 , on détermine les coordonnées colorimétriques de ladite matière colorante:

En comparaison à l'échantillon E de l'exemple 1 , la matière colorante de l'exemple 2 présente une nuance de rouge plus prononcée, qui se traduit par une augmentation de l'angle de teinte h * et de la composante rouge a * .

Exemple 3

De manière identique à l'exemple 1 , on mélange à sec 0,725 g d'indigo (soit 2,9%) avec 25 g d'attapulgite (ou palygorskite, Absonet A spécial de Toisa); le mélange est mélangé/broyé pendant 15 minutes, dans un broyeur de type mor-

tier-pilon, puis traité thermiquement à 260°C pendant 60 minutes, afin d'obtenir une matière colorante sous forme de poudre bleue qui est laissée à refroidir jusqu'à 25 0 C.

Comme dans l'exemple 1 , on détermine les coordonnées colorimétriques de ladite matière colorante:

Exemple 4

On détermine la photostabilité des matières colorantes selon l'invention, ainsi que de matières colorantes hors invention (temps ou température de traitement thermique hors invention), préparées selon le procédé de l'exemple 1.

1/ Comparatifs préparés

- (i) une seule étape de chauffage :

- (ii) plusieurs étapes de chauffage (avec refroidissement à 25 0 C entre chaque étape) :

La photostabilité est déterminée de la manière suivante :

On compacte la matière colorante dans deux coupelles distinctes sous une pres- sion de 100 bars.

L'une des coupelle est conservée à l'abri de la lumière et est prise comme référence couleur. L'autre coupelle est soumise au Sun Test pendant 24 heures.

Après le passage au Sun Test, 3 personnes comparent les deux échantillons visuellement, en cabine à lumière sous illuminant D65.

La note 'oui' signifie que l'écart de couleur de l'échantillon avant et après irradiation est considéré par les 3 testeurs comme pas (ou peu) perceptible à l'œil. Dans ce cas, l'échantillon est considéré comme photostable. La note 'non' signifie que l'écart de couleur de l'échantillon avant et après irradiation est perceptible à l'œil pour au moins un des testeurs. L'échantillon est considéré comme non photostable.

On obtient les résultats indiqués dans le tableau suivant, dans lequel on a également indiqué si, d'après les spectres RMN, l'indigo est à l'intérieur ou non des tunnels de l'argile (4 échantillons testés seulement en RMN):

Les matières colorantes préparées aux exemples 2 et 3 sont également jugées 'photostables'.

On constate donc que les matières colorantes comprenant 2% ou moins d'indigo ne sont pas satisfaisantes.

Par ailleurs, même pour des matières colorantes comprenant au moins 2,8% en poids d'indigo, il est nécessaire de trouver un compromis entre la température du traitement thermique et la durée de ce traitement.

Si la température est moyenne, il est préférable que la durée du traitement soit importante (notamment au moins de 45 minutes) alors que si la température est élevée (notamment au moins 320 0 C), un temps plus court (par exemple 15 minutes) peut être suffisant.

Exemple 5

On prépare une composition cosmétique de type rouges à lèvres, comprenant (% en poids) :

- 5% de pigment D - 15% de cire de polyéthylène

- 5% octyldodécanol

- 75% parléam

Exemple 6 On prépare une composition cosmétique de type rouges à lèvres, comprenant (% en poids) :

- 1 % de pigment E

- 4% de rouge de lithol B

- 15% de cire de polyéthylène - 5% octyldodécanol

- 75% parléam

Exemple 7

On prépare une composition cosmétique de mascara, comprenant (% en poids) :

- Cires (Carnauba, Candellila, son de riz, végétale) 24%

- Acide Stéarique 5,5%

- Hydroxyéthyle Cellulose 0,2%

- Gomme Arabique 1 ,5% - Triéthanolamine 2,4%

- PEG/PPG-17/18 Diméthicone 0,2%

- Alcool Polyvinylique 0,2%

- Pigment A 8%

- Conservateur qs - Eau qsp 100%

Exemple 8

On prépare une composition cosmétique de fard à paupières, comprenant (% en poids) :

- Pigment D 10%

- DUOCROME BG 20% - Stéarate de magnésium 2%

- Phényltriméthicone/triisostéarine (50/50) 6%

- Talc qsp 100%

Exemple 9 On prépare une composition cosmétique de gel de coiffage, comprenant (% en poids) :

- pigment D 1 %

- Hydroxypropyl guar (Jaguar HP 105 de RHODIA) 4%

- eau qsp 100%