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Patent Searching and Data


Title:
CROSS-COUNTRY SKI
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1995/031260
Kind Code:
A1
Abstract:
An assembly (1) for use when skiing, particularly with the diagonal stride technique, including a ski (2) and members for increasing the bending stiffness of the ski (2) to maintain or increase the upward motion of the underside (7) of the ski (2), at least in one part of the purchase area (10), when the heel of the foot is lowered. Said members particularly include a plate (3) placed over the top surface (6) and held in place by means of fastening elements (4, 5).

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Inventors:
DEVILLE DOMINIQUE
QUELLAIS JACQUES
Application Number:
PCT/FR1995/000577
Publication Date:
November 23, 1995
Filing Date:
May 04, 1995
Export Citation:
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Assignee:
SALOMON SA (FR)
International Classes:
A43B5/04; A63C5/07; A63C7/00; (IPC1-7): A63C7/00; A63C5/07
Foreign References:
DE4240342C11994-02-03
DE9317689U11994-01-20
EP0473898A11992-03-11
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Ensemble (1) destiné à la pratique du ski notamment en pas alternatif, comprenant un ski (2) destiné à recevoir le pied d'un skieur, et présentant une face supérieure (6), une face inférieure (7), deux zor s d'extrémité constituant le talon (9) et une pointe (8), une zone centrale définissant notammer., une zone d'accroché ou chambre à fart (10), caractérisé en ce qu'il comporte des moyens augmentant la rigidité en flexion du ski de façon à conserver ou augmenter le soulèvement en direction verticale de la face inférieure (7) du ski (2) au moins dans une partie de la zone d'accroché (10), lors de l'abaissement du talon du pied.
2. Ensemble (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de rigidification comprennent au moins une plaque (3), disposée audessus de la face supérieure (6) et maintenue sensiblement dans la zone centrale du ski (2) par un moyen de liaison avant (4) et par un moyen de liaison arrière (5).
3. Ensemble (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que la distance, qui sépare les points de liaison de la plaque (3) sur les moyens de liaison (4, 5) dans le sens de la longueur du ski, est rigoureusement la même d'une part sur la plaque (3) prise isolément et d'autre part entre les moyens de liaison (4, 5) solidaires du ski (2) sans la présence de la plaque (3), de telle façon que ladite plaque (3) ne soit pas précontrainte en direction longitudinale.
4. Ensemble (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que la distance, qui sépare les points de liaison de la plaque (3) sur les moyens de liaison (4, 5) dans le sens de la longueur du ski (2), est plus longue sur la plaque (3) prise isolément que entre les moyens de liaison (4, 5) solidaires du ski (2) sans la présence de la plaque (3), de telle façon que ladite plaque (3) soit précontrainte en direction longitudinale.
5. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce qu'au moins un des moyens de liaison (4, 5) de la plaque (3) sur le ski (2) est une butée qui agit au moins en direction verticale et en direction horizontale.
6. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que au moins un des moyens de liaison (4, 5) de la plaque (3) sur le ski (2) est un montage articulé (40).
7. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que au moins un des moyens de liaison (4, 5) de la plaque (3) sur le ski (2) est un collage.
8. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la section transversale de la plaque (3) varie sur au moins une partie de sa longueur.
9. Ensemble (1) selon les revendications 2 à 8, caractérisé en ce que la rigidité en flexion de la plaque (3) vers l'avant du pied est supérieure à la rigidité en flexion au niveau du talon (18) du pied.
10. Ensemble (1) selon les revendications 2 à 9, caractérisé en ce que la rigidité en flexion de la plaqur, • st obtenue par au moins une nervure (44).
11. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 10, caractérisé en ce que des moyens antisoulèvement (50) solidaires du ski (2) permettent d'empêcher le soulèvement de la plaque (3) par rapport au ski (2) sur au moins une partie de sa longueur.
12. Ensemble (1) selon la revendication 11 , caractérisé en ce que les moyens antisoulèvement (50) sont situés dans la zone d'appui des métatarses.
13. Ensemble (1) selon les revendications 11 et 12, caractérisé en ce que un évidement (55) est formé dans l'épaisseur de la plaque (3) sur une partie au moins de sa longueur, et en ce que au moins un moyen antisoulèvement (50) solidaire du ski (2) traverse l'évidement (55) et retient la plaque (3).
14. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 3, 4, caractérisé en ce qu'au moins un moyen (14) permet le réglage en direction longitudinale de la précontrainte de la plaque (3).
15. Ensemble (1) selon la revendication 14, caractérisé en ce que le moyen de réglage (14) permet un rattrapage de jeu entre la plaque (3) et les moyens de liaison (4, 5) de façon à ce que aucun effort n'est appliqué sur la plaque (3) dans une direction sensiblement longitudinale.
16. Ensemble (1) selon la revendication 14, caractérisé en ce que le moyen de réglage (14) permet de précontraindre la plaque (3) dans une direction sensiblement longitudinale.
17. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en ce que le moyen de réglage (14) comprend au moins une came mobile (20, 21) placée entre au moins un des moyens de liaison (4, 5) et la plaque (3), et en ce qu'un moyen de blocage (22, 23) permet d'immobiliser la came (20, 21) dans une position voulue.
18. Ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 2 à 17, caractérisé en ce que au moins un joint est placé sensiblement le long d'un côté de la plaque (3).
19. Ski (2) pour ensemble (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce qu'il présente au moins une variation de rigidité en flexion dans la zone centrale (10).
20. Ski (2) pour ensemble (1) selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comprend une variation de section dans sa zone centrale (10).
21. Ski (2) pour ensemble (1) selon la revendication 19, caractérisé en ce que sa couche supérieure (45) est faite d'un ruban de fibres dont l'épaisseur ou le nombre de couches est diminuée ou réduit dans la zone centrale (10).
22. Ski (2) pour ensemble (1) selon la revendication 19, caractérisé en ce que la couche supérieure (45) est au moins partiellement interrompue sensiblement dans la zone centrale (10).
23. Ski (2) pour ensemble (1) selon la revendication 19, caractérisé en ce que une fente (46) est pratiquée entre la face supérieure (6) et la face inférieure (7), sensiblement au niveau de la zone centrale (10).
24. Ski (2) pour ensemble (1) selon la revendication 19, caractérisé en ce que au moins deux renforts (47, 48) sont rapportés sur la face supérieure (6) du ski (2), sensiblement au niveau de la zone centrale (10).
Description:
1

SKI DE FOND

La présente invention concerne le domaine des sports de glisse, tel que le ski.

L'invention concerne plus particulièrement un ensemble destiné à la pratique, permanente ou temporaire, du pas alternatif, tel que celui pratiqué notamment en ski de fond, en ski de randonnée ou en télémark.

Un ski destiné à la pratique du pas alternatif comprend, de façon générale, une face supérieure, une face inférieure, deux zones d'extrémité formant un talon et une pointe, et une zone centrale définissant notamment une zone d'accroché ou chambre à fart.

Pendant l'exercice du pas alternatif, le skieur exécute un mouvement qui rappelle celui de la marche, en ce sens que chaque pied se trouve alternativement en appui au niveau de l'articulation métatarso-phalangienne ou en appui au niveau du talon, sur la face supérieure du ski.

L'appui métatarso-phalangien correspond à une phase d'impulsion donnée par le skieur, pour la progression en avant, et définit une zone d'appui d'impulsion. C'est au niveau de cette zone que s'exerce un effort maximum pour amener la zone centrale de la face inférieure du ski en contact avec la neige.

L'appui talon correspond à une phase de glisse pendant laquelle la zone centrale est éloignée de la neige.

Le pas alternatif se traduit donc par une succession d'abaissements et de remontées de la zone d'accroché. Il est primordial que l'abaissement se fasse facilement pour permettre d'obtenir une grande pression de contact de la zone d'accroché sur la neige, et il est tout aussi primordial que la remontée se fasse également facilement afin d'éviter tout contact de la zone d'accroché avec la neige pendant la phase de glisse.

En effet, la zone d'accroché a pour fonction principale d'empêcher le ski de reculer pendant la phase d'impulsion. Cette zone peut être couverte par un fart de retenue, des écailles, une peau de phoque, un revêtement chimique anti-recul ou tout autre moyen.

Mais la zone d'accroché ne doit pas toucher le sol pendant la phase de glisse, de façon à ne pas faire frotter le fart ou les autres moyens, ce qui serait préjudiciable à une bonne longévité d'utilisation ou à une bonne qualité de glisse.

L'art antérieur traditionnel a bien pris en compte ce problème de qualité de la glisse, et propose généralement des skis dont le profil arqué définit une cambrure vers le haut, et maintient bien la zone d'accroché à l'écart du sol pendant la phase de glisse. Cependant, un inconvénient important des skis traditionnels est que le skieur doit avoir une bonne dynamique de mouvement pour agir sur la cambrure du ski et faire plaquer la zone d'accroché au sol. De ce fait, l'impulsion n'est généralement pas assez forte et le ski a tendance à reculer pendant la phase d'impulsion.

Un art antérieur plus récent a cherché à remédier à cet inconvénient en proposant un ski dont la rigidité en flexion est affaiblie par rapport aux skis traditionnels. C'est le cas du ski proposé par la demanderesse dans le document FR 2 666 021, où une fente transversale est ménagée dans la zone centrale du ski, sensiblement entre la face supérieure et la face inférieure. Ce ski, dont la rigidité en flexion est affaiblie par la fente, permet au skieur de faire plaquer la zone d'accroché au sol avec

beaucoup de facilité. Un avantage est que le ski ne recule plus pendant la phase d'impulsion. Cependant, la rigidité réduite du ski affaibli ne lui permet pas de retrouver la cambrure nécessaire pour la phase de glisse. De ce fait, un frottement excessif se produit durant cette dernière phase, ce qui provoque l'enlèvement du fart de la chambre à fart et/ou un effet de freinage important.

Par ailleurs, un tel ski affaibli a une durée de vie très faible, car le manque de cohésion de la structure du ski au voisinage de la fente engendre sa détérioration rapide.

Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients et de fournir un ensemble destiné à la pratique du ski, permettant de diminuer les efforts devant être exercés par le skieur pour faire plaquer la zone d'accroché au sol pendant la phase d'impulsion, tout en retrouvant la cambrure pendant la phase de glisse, sans préjudice pour la durée de vie du ski.

A cet effet, l'invention propose un ensemble destiné à la pratique du ski, notamment en pas alternatif, comprenant un ski destiné à recevoir le pied d'un skieur, et présentant une face supérieure, une face inférieure, deux zones d'extrémité constituant un talon et une pointe, une zone centrale définissant notamment une zone d'accroché ou chambre à fart, ainsi que des moyens augmentant la rigidité en flexion du ski de façon à conserver ou augmenter le soulèvement en direction verticale de la face inférieure du ski au moins dans une partie de la zone d'accroché, lors de l'abaissement du talon du pied.

Un tel ensemble est dynamique dans le sens où sa rigidité en flexion varie pendant son utilisation par un skieur sur un sol de préférence couvert de neige, en fonction des efforts exercés par le skieur.

Les moyens de maintien ou de soulèvement de la zone d'accroché du ski comprennent notamment une plaque, disposée au-dessus de la face supérieure et maintenue sensiblement dans la zone centrale du ski par un moyen de liaison avant et par un moyen de liaison arrière.

Ces moyens de liaison peuvent être des butées, entre lesquelles est immobilisée la plaque de l'ensemble. Lorsque le pied est à plat, c'est-à-dire en appui talon, la plaque est maintenue contre le ski ; l'ensemble est alors rigide et le ski est cambré, permettant une glisse optimum. Par contre, quand le pied prend appui seulement au niveau des métatarses par suite du soulèvement du talon, la plaque se déforme avec le ski et le ski est plaqué au sol, permettant une prise d'impulsion optimum.

La plaque permet à l'ensemble d'être rigide si le skieur est en appui talon, mais elle ne gêne pas la flexion du ski quand le skieur est en appui sur les métatarses.

L'ensemble possède tous les avantages de l'art antérieur sans en avoir les inconvénients.

De plus, la plaque peut être précontrainte dans le sens de sa longueur, en fonction de la rigidité d'ensemble voulue.

Si la longueur de la plaque est égale à la distance entre les moyens de liaison ou les butées, la plaque n'est pas précontrainte. Dans ce cas, l'ensemble obtenu convient bien à une utilisation par un skieur de niveau modeste.

Si la longueur de la plaque est supérieure à la distance entre les moyens de liaison, la plaque est précontrainte. Dans ce cas, l'ensemble est plus rigide et bien adapté à un skieur qui pratique la compétition.

Cependant, que la plaque soit précontrainte ou non, le ski selon l'ensemble peut avantageusement présenter au moins une variation de rigidité en flexion dans la zone centrale.

De cette façon, la flexion du ski se fait plus facilement et la chambre à fart est mieux plaquée au sol pendant la phase d'impulsion, sans que la rigidité de l'ensemble ne soit changée en appui talon, puisque c'est la plaque qui donne alors au ski sa cambrure.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre en regard du dessin annexé, et dont :

- la figure 1 est un schéma d'un ensemble comprenant un ski en phase de glisse,

- la figure 2 est un schéma d'un ensemble comprenant un ski en phase d'impulsion,

- la figure 3 est un schéma de comparaison de la longueur de la plaque par rapport à la distance séparant les moyens de liaison,

- la figure 4 est un schéma d'une chaussure en appui sur un ensemble en phase de glisse,

- la figure 5 est un schéma d'une chaussure en appui sur un ensemble en phase d'impulsion,

- la figure 6 est un schéma d'une variante de l'ensemble,

- la figure 7 est une coupe selon VII-VII de la figure 4,

- la figure 8 est une coupe selon VIII-VIII de la figure 7,

- la figure 9 représente en perspective une articulation de liaison de la plaque sur le ski,

- la figure 10 représente en perspective un collage d'une extrémité de plaque sur un ski,

- la figure 11 schématise une plaque de section variable,

- la figure 12 est un exemple de plaque nervurée,

- la figure 13 est une coupe selon XIII-XIII de la figure 12,

- la figure 14 est une coupe selon XIV-XIV de la figure 13,

- la figure 15 est une coupe selon XV-XV de la figure 14,

- la figure 16 est un schéma d'un ski dont la section de la zone centrale varie,

- les figures 17 à 20 sont des schémas de la zone centrale d'un ski, illustrant différents modes de réalisation d'un affaiblissement de la rigidité en flexion dans une direction longitudinale du ski,

- la figure 21 est une vue en perspective d'un ensemble selon un mode de réalisation privilégié,

- la figure 22 est une coupe selon XXII-XXH de la figure 21 ,

- la figure 23 est une coupe selon XXIII-XXIII de la figure 21 ,

- les figures 24 et 25 représentent des diagrammes montrant la distribution des pressions de contact entre le talon et les métatarses du pied, respectivement selon l'état de la technique connu et l'invention,

- la figure 26 est une vue en coupe partielle, similaire à la figure 23, d'un ensemble selon un autre mode de réalisation en phase de glisse,

- la figure 27 est une vue similaire à la figure 26 d'un ensemble en phase d'impulsion,

- la figure 28 est une vue d'un détail de réalisation de l'ensemble des figures 26 et 27.

La figure 1 schématise un ensemble 1 composé notamment d'un ski 2 et d'une plaque 3 fixée sur le ski 2 à l'aide d'un moyen de liaison avant 4 et d'un moyen de liaison arrière 5.

Le ski 2 comprend une face supérieure 6, une face inférieure 7, une extrémité avant ou pointe 8, une extrémité arrière ou talon 9, ainsi qu'une zone centrale définissant sur la face inférieure 7 une zone d'accroché ou chambre à fart 10 à l'aplomb de laquelle est disposée la plaque 3.

Le ski 2 de l'ensemble 1 de la figure 1 est représenté en vue de côté dans une position qui correspond à une phase de glisse. Dans un tel cas, le ski 2 est en appui sur le sol 11 , symbolisé par un trait interrompu, uniquement par contact du talon 9 et de la pointe 8. La chambre à fart 10 est éloignée du sol 11. La plaque 3 est sensiblement parallèle à la face supérieure 6 du ski 2.

Ce cas de figure se produit lorsque un pied, non représenté à la figure 1 , est à plat sur le ski, en appui talon, et appuie sensiblement vers le bas de façon que la plaque 3 soit maintenue à proximité de la face supérieure 6 du ski 2.

L'effort P1 , exercé par le pied sur la plaque 3 dans une direction sensiblement verticale descendante, est transféré en partie sur le moyen de liaison avant 4 et en partie sur le moyen de liaison arrière 5, le transfert se traduisant par des forces F1 et F2.

Ces forces F1 et F2 sont exercées respectivement sur les moyens de liaison avant 4 et arrière 5, de façon que lesdits moyens de liaison 4 et 5 ont tendance à s'éloigner l'un de l'autre. Comme ces moyens de liaison 4 et 5 sont tous les deux solidaires de la face supérieure 6 du ski 2, leur écartement provoqué par les forces F1 et F2 engendre un allongement de la face supérieure 6 du ski 2. Cet allongement donne au ski 2 une cambrure qui est d'autant plus importante que la plaque 3, disposée au- dessus de la face supérieure 6, est maintenue sensiblement dans la zone centrale du ski 2 par les moyens de liaison avant et arrière, respectivement 4 et 5.

Par application sur la plaque 3, l'effort P1 exercé par le pied du skieur au niveau du talon a agi pour augmenter la rigidité en flexion du ski 2 de façon à conserver ou à augmenter par rapport au sol 11 le soulèvement en direction verticale de la face inférieure 7 du ski 2, c'est-à-dire la cambrure du ski, au moins dans une partie de la zone d'accroché 10, et permettre ainsi une phase de glisse optimum.

Par contre, lorsque l'effort ne maintient plus la plaque 3 au contact de la face supérieure 6 du ski 2, comme c'est le cas à la figure 2 qui correspond à une phase d'impulsion pendant laquelle le skieur exerce un effort P2 uniquement au niveau des métatarses du pied, alors la plaque 3 se déforme pour s'éloigner de la face supérieure 6, sur une partie au moins de sa longueur, sans gêner la mise à plat du ski.

Les moyens de liaison 4 et 5 se rapprochent l'un de l'autre en même temps que la zone d'accroché 10 du ski 2 vient en contact avec le sol 11.

L'ensemble 1 se comporte donc comme un système dynamique qui oscille entre deux positions extrêmes, l'une étant celle de la phase de glisse et l'autre étant celle de la phase d'impulsion.

Il est possible de modifier le comportement de l'ensemble en adaptant la longueur d1 de la plaque 3 d'extrémités avant 12 et arrière 13, par rapport à la distance d2 de séparation des moyens de liaison 4 et 5.

Les dimensions d1 et d2 sont repérées à la figure 3.

Dans le cas où les longueurs d1 et d2 sont identiques, lorsqu'elles sont mesurées d'une part sur la plaque 3 prise isolément, et d'autre part entre les moyens de liaison 4 et 5 solidaires du ski sans la

présence de la plaque, de telle façon que ladite plaque 3 ne soit pas précontrainte en direction longitudinale, alors l'ensemble 1 permet au skieur :

- de faire appuyer fortement la chambre à fart 10 sur le sol 11 pendant la phase d'impulsion, puisque la plaque 3 non précontrainte n'augmente pas la raideur du ski pendant cette phase, par un effort P2 exercé au niveau des métatarses,

- et de maintenir cette même chambre à fart 10 éloignée du sol 11 , pendant la phase de glisse, par un effort P1 appliqué au niveau du talon.

Dans ce cas, les moyens de liaison 4, 5 peuvent être constitués par de simples butées en direction verticale et longitudinale.

Un avantage est que ces deux caractéristiques d'appui et de maintien en position éloignée de la chambre à fart 10 sont obtenues sur le même ensemble 1. Il s'ensuit que le même ski 2 est optimisé et accroche bien la neige en phase d'impulsion, sans perdre son fart ou sans user ses écailles en phase de glisse.

Un autre avantage est que l'effort P1, P2, exercé par le skieur n'engendre aucune fatigue pour ce dernier, car l'effort est tout ou partie du poids du skieur et ne résulte pas d'une impulsion supplémentaire donnée par ce dernier. Par conséquent, l'ensemble dynamique 1 convient très bien à un skieur de niveau faible ou peu entraîné, ou à un skieur qui avance sur un relief accidenté.

Un autre cas consiste à choisir une longueur d1 légèrement supérieure à la longueur d2 de telle façon que la plaque 3 soit précontrainte en direction longitudinale. Dans cette configuration, l'ensemble 1 fonctionne d'une façon proche du cas précédent. Cependant, la différence entre les longueurs d1 et d2 fait, qu'en phase de glisse, les moyens de liaison 4 et 5 sont sollicités, et donc plus écartés ; les efforts F1 et F2 sont plus grands et le ski 2 se cambre plus pour un même effort P1.

Il s'ensuit par contre que le skieur doit exercer un effort P2 plus fort en phase d'impulsion pour conserver un bon contact de la chambre à fart 10 sur le sol 11. En effet, la précontrainte dans la plaque 3, consécutive à la différence des longueurs d1 et d2, a rendu l'ensemble 1 plus rigide en flexion que dans le cas où d1 égale d2.

Cet ensemble 1 plus raide convient bien aux skieurs de haut niveau et à un usage en compétition, car il présente l'avantage de bien fonctionner quand le pas alternatif est pratiqué à un rythme élevé, comme c'est le cas dans les épreuves sportives.

L'ensemble 1 a donc l'avantage de pouvoir satisfaire tous les types de skieurs, en assurant une bonne accroche au sol et une bonne glisse quelles que soient les conditions d'utilisation. Il suffit que les longueurs d1 et d2 soient adaptées aux conditions d'emploi de l'ensemble 1.

Il pourra être prévu d'utiliser un moyen de réglage 14 pour mieux adapter les valeurs de d1 et d2 l'une par rapport à l'autre.

Un tel moyen de réglage 14 peut par exemple être intercalé entre la butée avant 4 et la plaque 3, comme il est montré à la figure 4.

Le moyen de réglage 14, dont le mode de fonctionnement sera explicité par la suite, permet le réglage en direction longitudinale de la précontrainte de la plaque 3.

L'ensemble 1 équipé du moyen de réglage 14 selon la figure 4 correspond à une phase de glisse, comme pour la figure 1.

Une fixation 15, fixée par exemple sur la plaque 3 partout moyen connu de l'homme du métier, relie une chaussure 16 par exemple par un axe 17 de façon à ce que cette chaussure 16 puisse appuyer sur la plaque 3. Le principe reste le même que dans le cas de la figure 1 préalablement décrit.

L'ensemble 1 représenté à la figure 5 correspond à une phase d'impulsion. Dans ce cas, le talon 18 de la chaussure 16 se soulève par rapport à la plaque 3, ce qui permet à l'avant du pied d'appuyer vers le bas, en exerçant un effort P2, pour faire plaquer la chambre à fart 10 sur le sol 11 , tout en permettant à la plaque 3 de se déformer sur une partie au moins de sa longueur, comme dans le cas de la figure 2.

La figure 6 représente une variante de réalisation pour laquelle la fixation 15 est liée directement à la face supérieure 6 du ski 2. La plaque 3, les butées 4 et 5 et le moyen de réglage 14 sont disposés un peu plus en arrière sur le ski 2.

Le fonctionnement est similaire au cas précédent. L'important est que la plaque 3 provoque le soulèvement du ski 2 au niveau de la chambre à fart 10.

Comme il a été dit, et ce, quelle que soit la variante de réalisation choisie, le moyen de réglage 14 permettra avantageusement d'adapter un même ensemble 1 à différents styles d'utilisation par le skieur.

Une première solution consiste simplement à faire en sorte de supprimer tout jeu de fonctionnement entre la butée avant 4, le moyen de réglage 14, la plaque 3 et la butée arrière 5, de façon qu'aucun effort ne soit appliqué sur la plaque dans une direction sensiblement longitudinale. L'absence de jeu se repère facilement : il suffit de considérer l'ensemble 1 au repos, c'est-à-dire posé à plat sur le sol 11, sans contact avec la chaussure du skieur.

Le jeu est nul lorsque la face inférieure 19 de la plaque 3 est sensiblement en contact avec la face supérieure 6 du ski 2.

Ce cas de figure convient bien à un skieur de niveau faible et correspond au cas expliqué précédemment où d1 égale d2, c'est-à-dire à l'absence de précontrainte dans la plaque 3.

Maintenant, une deuxième solution consiste à faire en sorte qu'une précontrainte soit exercée sur la plaque 3 dans une direction sensiblement longitudinale.

Dans ce cas, la longueur d1 de la plaque 3 est légèrement supérieure à la distance d2 entre les butées 4, 5, et la précontrainte provoque, en l'absence de toute sollicitation de la plaque 3, une déformation dans ladite plaque 3. La déformation est faible quand le talon appuie vers le bas, et elle est plus grande lorsqu'une impulsion est donnée par le skieur au niveau des métatarses.

Ce cas de figure convient bien à un skieur de haut niveau comme il a été dit.

Le moyen de réglage 14 comprend, selon un exemple non limitatif dont deux vues en coupe sont montrées aux figures 7 et 8, deux cames mobiles 20, 21 placées entre un des moyens de liaison 4, 5 et la plaque 3, et deux moyens de blocage 22, 23 qui permettent d'immobiliser chaque came 20, 21 dans une position voulue.

La coupe de la figure 7 est sensiblement parallèle à la face supérieure 6 du ski 2. Une vis de réglage 24 traverse la came 21 , en passant dans un trou lisse 25 de cette came 21 , pour aboutir dans un trou fileté 26 de la came 20.

Un ressort 27 traversé dans le sens de la longueur par la vis 24 est également situé entre les cames 20 et 21 qu'il éloigne l'une de l'autre.

Une rotation dans un sens ou dans un autre de la vis de réglage 24 permet d'approcher ou d'éloigner les cames 20 et 21 l'une par rapport à l'autre.

La came 20 est en appui par une surface 28 sur une surface 29 de la butée 4.

La came 21 est en appui par une surface 30 sur la surface 29 de la butée 4.

La came 20 est biseautée et vient en contact d'une surface inclinée 31 de la plaque 3, par une surface 32. La came 21 est biseautée et vient en contact d'une surface inclinée 33 de la plaque 3, par une surface 34.

De préférence, les dimensions extérieures des cames 20 et 21 sont identiques.

Lorsque la vis de réglage 24 provoque un rapprochement des cames 20 et 21 , un effet de coin éloigne la plaque 3 de la butée 4, par glissement des surfaces 28 sur 29, 30 sur 29, 32 sur 31 et 34 sur 33. L'effet est inverse quand les cames 20 et 21 s'éloignent l'une de l'autre. Le ressort 27 exerce une poussée permanente sur les cames 20 et 21 et empêche la vis 24 de tourner en l'absence d'action extérieure.

Comme il apparaît à la figure 8, un moyen complémentaire permet d'immobiliser une came 20, 21 dans une position de réglage voulue.

Une vis d'immobilisation 22, 23 traverse d'abord un trou 35 d'une paroi supérieure du moyen de liaison 4, puis une fente 36, 37 de la came 20, 21 pour se visser dans le ski 2. Il suffit de serrer la vis 22, 23 pour bloquer la position de la came 20, 21 par rapport à la face supérieure 6 du ski 2. La fente 36, 37 permet le déplacement de la came 20, 21 avant immobilisation.

Le serrage se fait par une pression exercée par la tête de la vis 22, 23 sur la surface de contact 38.

La pression serre la came 20, 21 sur la face supérieure 6 du ski 2. Chaque came 20, 21 reste en contact de la butée 4, qui est maintenue sur le ski 2 partout moyen tel que des vis 39.

Le moyen de réglage 14 a l'avantage d'être économique, simple et efficace.

La structure de réglage qui vient d'être décrite correspond à un moyen de liaison 4 ou 5 de type butée.

On pourrait imaginer d'autres moyens de réglage associés à d'autres moyens de liaison.

Chaque moyen de liaison peut par exemple être, comme montré à la figure 9, une liaison articulée 40. Dans ce cas, une extrémité de la plaque 3 s'articule par un axe 41 sur un socle 42. Le socle 42 est solidarisé au ski par exemple par des vis 39. L'extrémité de la plaque 3 peut pivoter autour de l'axe 41 quand elle se déforme.

Chacun des moyens de liaison 4 ou 5 peut encore être, comme montré à la figure 10, une couche 43 de matière aux propriétés adhésives telle qu'une colle. La couche 43 n'est prévue qu'aux extrémités de

la plaque 3 sur la face supérieure 6, de façon à ce qu'une déformation puisse se produire sur cette plaque 3.

La diversité des moyens de liaison 4 et 5 de la plaque 3 sur la face supérieure 6 du ski permet d'envisager toutes les combinaisons de montage possibles. A titre d'exemple non limitatif, on pourra utiliser une butée 4 à l'avant et une articulation 40 à l'arrière, ce qui aura tendance à favoriser la déformation de la partie arrière de la plaque 3, située préférentiellement au niveau du talon du skieur.

On peut également modifier les caractéristiques mécaniques de la plaque 3, pour les exemples des figures 1 à 10, où la section transversale de la plaque 3 est sensiblement constante sur toute sa longueur, de façon à avoir des caractéristiques de flexion différentes en fonction de la longueur.

Le matériau utilisé pour la réalisation d'une telle plaque 3 peut être un métal, un matériau composite contenant des fibres, un plastique ou même du bois.

Comme montré à la figure 11, on peut réaliser une plaque 3 dont la section transversale varie sur une partie au moins de la longueur. Dans ce cas, la déformation pendant la phase d'impulsion est localisée sensiblement dans la zone d'épaisseur réduite "e".

De préférence, le pied du skieur sera positionné, par rapport à la plaque 3, de façon que la rigidité en flexion de la plaque 3 vers l'avant du pied soit supérieure à la rigidité en flexion au niveau du talon 18.

Comme montré à la figure 12, un accroissement localisé de la rigidité en flexion de la plaque 3 peut être obtenu par des nervures 44. Ces nervures 44 donnent une structure de plaque légère ; elles peuvent ne renforcer qu'une certaine longueur de la plaque 3 quand leur épaisseur varie.

Trois coupes de la figure 12 montrent successivement une zone I épaisse de la plaque 3 à la figure 13, une zone intermédiaire II d'épaisseur moyenne de la plaque 3 à la figure 14, et une zone d'épaisseur réduite III à la figure 15.

L'épaisseur de la plaque 3, dans les zones I, II, correspond à la hauteur des nervures 44.

Parallèlement à l'utilisation d'une plaque 3 d'épaisseur non constante, le ski 2 de l'ensemble 1 présente avantageusement au moins une variation de rigidité en flexion dans la zone centrale, cette variation de rigidité étant prévue pour permettre une mise à plat optimale du ski dans la zone d'accroché (ou chambre à fart) de celui-ci, lors du soulèvement du talon (appui métatarses).

Cette variation de rigidité en flexion est de préférence locale et ponctuelle et peut être obtenue, par exemple, par une variation de section transversale du ski 2 dans la zone centrale, comme il est montré à la figure 16.

Dans ce cas, une diminution d'épaisseur du ski 2 est réalisée sensiblement au niveau du pied du skieur, et se traduit par une baisse de rigidité du ski 2. Cette baisse est relative et correspond à une différence par rapport à un ski conventionnel tel que celui de l'ensemble 1 de la figure 1. Il est apparu qu'un ensemble 1 formé notamment d'une plaque 3 d'augmentation de la raideur du ski en appui talon et d'un ski 2 affaibli, permet d'exploiter encore mieux les effets dynamiques engendrés par les déformations successives de la plaque 3, sans avoir les inconvénients des systèmes connus jusqu'à présent.

D'autres modes de réalisation d'un affaiblissement localisé du ski 2 sont représentés successivement, et non limitativement, aux figures 17, 18, 19 et 20.

Dans le cas de la figure 17, la couche supérieure 45 du ski 2 est faite d'au moins un ruban de fibres, dont l'épaisseur ou le nombre de couches est localement diminuée ou réduit dans la zone centrale "c".

Dans le cas de la figure 18, la couche supérieure 45 du ski 2 est au moins partiellement interrompue en "i" sensiblement dans la zone centrale.

La figure 19 propose un affaiblissement du ski 2 obtenu en pratiquant une fente 46 entre la face supérieure 6 et la face inférieure 7, sensiblement au niveau de la zone centrale.

Dans le cas de la figure 20, le ski 2 montre un affaiblissement relatif par séparation de deux renforts 47, 48 situés sur la face supérieure 6 du ski 2, sensiblement au niveau de la zone centrale, qui laissent entre eux un espace 49 où la rigidité en flexion du ski 2 est moindre. En effet, chaque renfort agit en rigidifiant la partie du ski sur laquelle il est fixé.

Quel que soit le mode d'affaiblissement choisi pour réduire sensiblement dans la zone centrale la rigidité en flexion du ski 2 de l'ensemble 1, la structure dudit ensemble est prévue de telle façon que la déformation de la plaque 3 soit produite sensiblement sous le talon du skieur.

Un ensemble 1 selon un mode privilégié de réalisation est montré en perspective à la figure 21. La plaque 3 est positionnée sensiblement sur la face supérieure 6 du ski 2 entre deux butées avant et arrière 4 et 5. Ces butées maintiennent la plaque 3 dans un sens longitudinal et dans un sens vertical par rapport au ski 2.

Au moins un moyen complémentaire 50, solidaire du ski 2, dit moyen anti-soulèvement, permet d'empêcher le soulèvement de la plaque 3 par rapport au ski 2 sur au moins une partie de sa longueur. Ce moyen 50 peut être par exemple une vis épaulée fixée dans le ski 2.

Comme montré à la figure 22, la vis épaulée 50 est logée dans une gorge 51 ménagée dans la plaque 3, ce qui évite qu'elle ne dépasse au-dessus de ladite plaque 3. Un épaulement 52 de la vis 50 tangente les parois 53, 54 d'une fente 55 pratiquée dans le fond de la gorge 51 de la plaque 3. Cet épaulement 52 empêche la plaque 3 de se déplacer latéralement par rapport au ski 2 car la largeur de la fente 55 est sensiblement égale au diamètre de l'épaulement 52.

La tête 56 de la vis épaulée 50 dépasse de chaque côté de la fente 55 et empêche, par son dessous de tête 57, un écartement dans le sens vertical de la plaque 3 par rapport au ski 2. Néanmoins, comme il peut être vu à la figure 23, la fente 55 pratiquée dans la direction longitudinale du ski 2 et de la plaque 3 permet un déplacement relatif de la plaque 3 par rapport à la face supérieure 6 du ski 2. Ce phénomène se produit quand la cambrure du ski change, pour passer alternativement d'une phase de glisse à une phase d'impulsion.

De préférence, la vis épaulée 50 est située dans la zone d'appui des métatarses du pied.

Une cale 58, fixée sur le ski 2 par exemple par des vis 39, soutient la partie arrière de faible épaisseur de la plaque 3.

En complément, on peut ajouter au moins un joint de matière souple, telle que du caoutchouc ou du silicone, de chaque côté de la plaque 3.

Ce joint, non représenté, a pour fonction d'empêcher tout corps étranger de venir s'intercaler entre la plaque 3 et la face supérieure 6 du ski 2.

Les figures 26 à 28 montrent un exemple 101 préféré de réalisation de l'invention permettant une intégration parfaite de celle-ci avec les fixations 105 de ski de fond, du type connu sous la dénomination commerciale SNS Profil, c'est-à-dire comportant une longue arête de guidage 107 s'étendant sous toute la longueur du pied.

Le ski 102 est muni dans sa couche supérieure 145 de deux affaiblissements 146 constitués en l'occurrence par deux fentes transversales 146 disposées sensiblement de part et d'autre de la zone d'accroché du ski communément appelée "chambre à fart".

Le rôle de ces deux fentes transversales 146 est, comme déjà expliqué auparavant, de diminuer la raideur d'un ski de type connu et de permettre un "écrasement" optimum de la chambre à fart de celui- ci, c'est-à-dire un plaquage optimum de celle-ci contre le sol pendant la phase d'impulsion au cours de laquelle un effort P2 est exercé par le skieur par appui du pied au niveau des métatarses (figure 27).

L'emplacement de ces fentes transversales 146 est déterminé en fonction du ski. Bien entendu, ces fentes transversales peuvent dans le cas présent être remplacées par tout autre moyen d'affaiblissement décrit ci-avant, voire même être supprimées.

De même que dans les exemples précédents, une plaque longitudinale 103 est prévue pour augmenter la raideur en flexion du ski pendant la phase de glisse.

Cette plaque 103, qui est de préférence en matériau composite mais peut également être réalisée en tout autre matériau, est fixée au ski, à son extrémité avant 103a, par l'intermédiaire des vis 106 de la fixation 105, et s'étend sous toute la longueur de cette fixation 105 et de son arête de guidage 107 en recouvrant toute la zone affaiblie du ski et notamment les deux fentes 146.

L'extrémité arrière 103b de la plaque 103 est libre en translation et peut donc coulisser par rapport au ski lors de flexions de celui-ci, jusqu'à venir en butée contre un bloc de liaison 111 formant butée et fixé, de façon connue en soi et par exemple par vis, sur le ski.

Des moyens connus en soi et déjà décrits en référence aux figures 21, 22, peuvent être prévus pour permettre le coulissement de la plaque 103 par rapport au ski tout en empêchant un déplacement en direction verticale ou soulèvement de celle-ci.

Sur la butée 111 est fixée, par exemple au moyen d'une vis 112, l'extrémité d'une plaque d'actionnement 110. Cette plaque 110 est par ailleurs fixée à son autre extrémité, par exemple par une goupille 113, à la plaque 103 par l'intermédiaire d'un autre organe de butée 114 lui-même fixé sur cette plaque.

Les goupilles de fixation 112, 113, de la plaque 110 peuvent être remplacées par d'autres moyens de liaison, y compris par de simples butées.

La plaque 110 s'étend dans une ouverture longitudinale 108 ménagée dans l'arête de guidage 107.

En fait, la plaque d'actionnement 110 réalise une liaison de l'extrémité arrière 103b de la plaque de rigidification 103 au ski.

La butée 111 est choisie de façon à délimiter un jeu entre l'extrémité arrière 103b de la plaque et la face de butée 111b, en position cambrée du ski (figure 26), et à n'entrer en butée avec cette extrémité 103b qu'au-delà d'une position "à plat" du ski.

Le fonctionnement de l'ensemble est le même que celui des dispositifs expliqués précédemment.

Lorsqu'un effort P2 est exercé par le pied au niveau des métatarses, lors du soulèvement du talon, la plaque 103 accompagne le fléchissement vers le bas du ski 102, qui vient se plaquer contre le sol. Au cours de ce déplacement, la plaque 103 coulisse jusqu'à venir en butée contre l'organe de butée 111, sa venue en butée rigidifiant à nouveau le ski et arrêtant la flexion vers le bas du ski à une valeur prédéterminée suffisante pour le plaquage de la chambre à fart quel que soit le terrain et la neige.

Simultanément, la plaque d'actionnement 110, qui n'a pas de liberté de mouvement en direction longitudinale et qui est liée d'une part à la plaque 103, et d'autre part au ski, se déforme en flambage vers le haut à travers l'ouverture 108 de l'arête de guidage.

Une fois la phase d'impulsion terminée, le skieur remet son pied à plat et exerce, par l'appui de son talon, un effort P1 sur la partie soulevée de la plaque d'actionnement 110, ce qui a pour effet de rigidifier le ski par la mise en tension des plaques 103, 110, et de lui redonner sa cambrure comme montré à la figure 26.

Par rapport aux exemples de réalisation décrits précédemment, ce mode de réalisation présente l'avantage d'une excellente intégration dans le dispositif de fixation, seule la partie d'actionnement 110 apparaissant à l'extérieur, et d'être donc à la fois plus esthétique et moins sensible à la présence éventuelle de neige.

La figure 28 illustre un exemple de montage entre butées de la plaque d'actionnement 110. Dans ce cas, la plaque est munie à chaque extrémité d'un bloc de liaison 115 coopérant avec des doigts axiaux légèrement inclinés 116, 117, des blocs de liaison respectivement 111, 114.

Dans ce cas, le doigt 116 est monté à l'extrémité d'une vis 118 permettant par son actionnement de mettre une précontrainte plus ou moins grande sur la plaque d'actionnement 110.

Nous allons maintenant procéder, d'une manière globale à la comparaison des diagrammes relevés lors de l'utilisation d'un ski classique et d'un ski muni des moyens selon l'invention.

Pour un ski classique destiné essentiellement au pas alternatif, on s'aperçoit, comme illustré à la figure 24, que cette distribution de pression le long du ski 2 n'est pas idéale. Ce diagramme représente la pression de contact PC en ordonnée, en fonction de la position sur le ski en abscisse, entre l'extrémité avant 8 et le talon 9 du ski, respectivement dans la phase d'impulsion, en trait mixte, et dans la phase de glissement, en trait plein. Les points d'appui en impulsion et du talon sont respectivement référencés par A et B. On constate que si, dans la phase de glissement ou d'appui du talon, la chambre à fart 10, ou zone de pression nulle, existe bel et bien, lors de la phase d'impulsion (trait mixte), la pression, que l'on obtient au niveau du point d'impulsion A, est en fait répartie de part et d'autre de ce point de façon très large et diffuse d'une part, et avec relativement peu d'intensité, dans la zone de la chambre à fart 10 d'autre part, ce qui nuit très notablement à l'efficacité de l'impulsion.

Comparativement au diagramme de la figure 24, le diagramme de la figure 25 montre dans quelles proportions avantageuses la courbe d'impulsion, avec un ski muni de moyens d'action sur la rigidité en flexion selon l'invention, en trait pointillé, atteint une valeur de force exercée sur le ski, bien supérieure dans cette phase (4,5 kg au lieu de 2,2 kg, soit plus que double), alors que dans la phase de glisse, en trait plein, l'effort est diminué.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation ainsi décrits, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans l'étendue des revendications qui vont suivre.

On peut imaginer, par exemple, un système hydraulique ou pneumatique, dans lequel une enveloppe souple ou un piston actionné par le talon 18 du pied provoque un changement de la courbure du ski 2 par suite d'un mouvement de fluide.